Eudoxie_
« Le soleil a rendez-vous avec la lune » (Charles Trenet)
Complice ? Helvétie ? Sauvetage
Laube levée sur une journée de pêche banale en Périgord, Sarlat, calme, paisible, dans une dizaine de jours, chemin pour retrouver en Provence le couple céleste serait pris pour la plus grande joie de linénarrable et de la petite troupe qui sétait soudée autour delle.
Mais la vie a parfois ces détours pour vous retourner et changer tous vos projets en un battement de cils, celui-ci avait pris la forme dune missive écrite de la main de son complice au regard singulier et ravagé en une fraction de seconde lesprit et le cur de la petite brune à sa lecture, genoux venant violemment heurter le plancher de sa chambre.
Connaissez-vous cette expression comme quoi le battement daile dun papillon provoque une tornade à lautre bout du monde ? Et bien là cétait lenvolée dun millier de papillon quEudoxie venait de se prendre de plein fouet.
La douleur, la souffrance, le désespoir de Gérard étaient on ne peut plus perceptible pour qui savait lire entre les lignes, ou pas dailleurs mais ce qui transpirait par-dessus tout cétait cet appel à laide, ce S.O.S. quil lui envoyait à travers des mots revêtant pour eux une sonorité et une importance particulière.
Et pourtant pourtant la jeune femme aurait été bien incapable de dire si son complice était réellement captif ou si la raison lavait purement et simplement quitté, mais dans les deux cas, pourquoi ???
Dun sens où de lautre, il était une Piques qui navait pas tenu ses engagements, et quelque soit la situation du grand brun, assurément linénarrable allait se rendre au dernier endroit où elle le savait avoir été présent, reportant un projet prévu depuis de longs mois.
Annonce faite au reste du groupe de porter assistance en annulant la destination Provence, danois et italienne décidèrent de la suivre dans son périple, canard toulousain préférant rejoindre la capitale limousine pour continuer ses enseignements.
Layke ne connaissant pas lhomme à qui lon volait au secours cétait tout à fait compréhensible, et puis Eudoxie nimposait rien à personne, libre à chacun de suivre sa route, les chemins se croisent, décroisent et recroisent parfois, cet enseignement elle lavait appris au long de ses années sur les routes et au fil des rencontres.
Tout cétait organisé, rapidement, vite mais avec précision, cours descrime avait même été donné pour parer à toute éventualité, le monde où baignait Gérard nétant pas des plus « amical » pour qui voulait y mettre son grain de sel.
L'erreur avait été là, le laisser s'enfoncer dans l'obscurité, ne pas le retenir, ne pas le suivre, lui offrir liberté de son envie, de ses erreurs, de sa folie, ce monde n'étant assurément pas celui de la petite brune.
Eud savait pertinemment quelle se jetait dans une odyssée qui pouvait lui coûter cher, mais qui connaissait la petite béarnaise savait que jamais elle ne laisserait un ami en souffrance sans laider si elle en avait la possibilité, et vu la complicité qui unissait les deux bruns cétait juste une hérésie que de le penser.
Pour l'heure la dernière ligne droite de tout ce qui l'avait empêché de répondre, hormis le fait de ne savoir ni où, ni si, ni comment, se mettait en place., il était temps de prendre sa peur en main et d'écrire en faisant attention à ce qu'elle mettait dans ses écrits.
Ne pas dévoiler trop son ressenti pour qu'il ne soit utilisé par ravisseurs sil y avait... Ne pas signer, ne pas donner de noms volontairement, ni de ville, ni de détail réellement utilisable, rien de tout ça.
Faire en sorte qu'il comprenne... qu'il sache qu'elle ne l'abandonnait pas et qu'elle venait le chercher, qu'il soit captif ou ai sombré dans la folie... Seule hantise... Ne pas le trouver...
Le soleil avait rendez-vous avec la lune, sauf que contrairement à la comptine enfantine, ce nétait pas lune qui lignorait mais bel et bien le soleil.
Le crépuscule tombant sur Sarlat vit partir un groupe de quatre cavaliers en direction du Limousin, première étape dun périple dont lissue restait incertaine
_________________
Complice ? Helvétie ? Sauvetage
*Sarlat 22 Août 1465*
Laube levée sur une journée de pêche banale en Périgord, Sarlat, calme, paisible, dans une dizaine de jours, chemin pour retrouver en Provence le couple céleste serait pris pour la plus grande joie de linénarrable et de la petite troupe qui sétait soudée autour delle.
Mais la vie a parfois ces détours pour vous retourner et changer tous vos projets en un battement de cils, celui-ci avait pris la forme dune missive écrite de la main de son complice au regard singulier et ravagé en une fraction de seconde lesprit et le cur de la petite brune à sa lecture, genoux venant violemment heurter le plancher de sa chambre.
*Des jours...des semaines? toute notion du temps lui avait échappé, perdu dans les méandres insondables de sa folie, le temps n'avait plus aucune délimitation précise. Il profita d'une légère absence de ses crises pour prendre la plume et écrire ce qu'il avait sur le coeur, à "elle"...*
Toi,
Ne m'en veux pas...même si tu as toutes les raisons de m'en vouloir.
Pardonne-moi...même si je ne sais pas "qui" tu dois pardonner.
Ecris moi...même si je ne suis pas sûr de recevoir tes lettres.
Je pense à toi...tu es le filin qui me tient la tête en dehors de l'eau.
Tu es constamment là...sinon je finirais par me noyer définitivement.
Tu es la seule Eud...même si je ne suis pas sûr de ce que ça signifie vraiment.
C'est pourtant clair...et tellement confus.
Tout était trop beau Eud...j'allais bien comme je te le racontais dans ma lettre précédente, peut-être trop bien.
Mes crimes me rattrapent, mon démon me hante et j'ai l'impression qu'il me ronge de l'intérieur. Je ne dors plus, je mange à peine, j'ai le cur asséché.
*Il prit une profonde respiration, le corps nu et roué de coups, il plongea la tête dans l''eau glacée pour garder les idées claires...juste le temps d'une lettre*
Nous étions arrivés à Genève, tous les trois. Je ne leur ai pas montré mon déclin puis...je leur ai annoncé mon retrait en prétextant un besoin de repos. Mensonge.
Je ne sais pas exactement où j'ai atterri à vrai dire. Je suis dans une pièce sombre, je n'ai pas vu la lumière du jour depuis...je ne sais plus Eud. La dernière chose dont je me souviens c'est d'avoir passé une soirée autour d'un feu de camp en compagnie de gens du voyage. Après, plus rien. Je pense qu'on m'a drogué.
Les premiers jours furent les pires, l'incompréhension, la panique...on m'a retiré tous mes vêtements, mon collier, mes armes. Je dispose d'un pichet d'eau et d'une tranche de pain rance par jour, et Dieu sait pourquoi...une plume et du papier. Je ne comprends rien Eud...est-ce une punition divine ? je la mérite après tout. J'ai l'impression de sombrer dans l'oubli, tu sais...même les coups de fouet du mystérieux homme à capuche semble être des caresses en comparaison au manque que je ressens en pensant à toi. Tu es la douceur qui me rappelle une chose importante. Une chose qu'il serait si aisé d'oublier dans ces temps sombres...vivre
Pour la première fois depuis longtemps je suis complètement perdu dans l'espace-temps. Une poussière qui se fait malmener aux caprices des vents. Je ne maîtrise plus mon destin tout comme je ne me maîtrise plus moi-même. Et si c'était moi qui m'infligeait tout ça ? cette prison est-elle réelle ? cet homme est-il vrai ? Est-ce une pure invention de mon esprit ? Folie... réalité ?
Je ne sais combien de temps j'aurais droit à cette plume...c'est étrange je ne l'avais jamais vu ainsi mais...la plume...c'est peut-être un moyen pour moi de m'envoler...
Je ne sais même pas si ce mot t'arrivera un jour. Je n'ai pas de pigeon. Je vais le laisser sur la petite table...qui sait...pas moi...Nous nous reverrons dans un monde ou dans l'autre mon astre. Reste ma lumière, à jamais.
...
Connaissez-vous cette expression comme quoi le battement daile dun papillon provoque une tornade à lautre bout du monde ? Et bien là cétait lenvolée dun millier de papillon quEudoxie venait de se prendre de plein fouet.
La douleur, la souffrance, le désespoir de Gérard étaient on ne peut plus perceptible pour qui savait lire entre les lignes, ou pas dailleurs mais ce qui transpirait par-dessus tout cétait cet appel à laide, ce S.O.S. quil lui envoyait à travers des mots revêtant pour eux une sonorité et une importance particulière.
Et pourtant pourtant la jeune femme aurait été bien incapable de dire si son complice était réellement captif ou si la raison lavait purement et simplement quitté, mais dans les deux cas, pourquoi ???
Dun sens où de lautre, il était une Piques qui navait pas tenu ses engagements, et quelque soit la situation du grand brun, assurément linénarrable allait se rendre au dernier endroit où elle le savait avoir été présent, reportant un projet prévu depuis de longs mois.
Annonce faite au reste du groupe de porter assistance en annulant la destination Provence, danois et italienne décidèrent de la suivre dans son périple, canard toulousain préférant rejoindre la capitale limousine pour continuer ses enseignements.
Layke ne connaissant pas lhomme à qui lon volait au secours cétait tout à fait compréhensible, et puis Eudoxie nimposait rien à personne, libre à chacun de suivre sa route, les chemins se croisent, décroisent et recroisent parfois, cet enseignement elle lavait appris au long de ses années sur les routes et au fil des rencontres.
Tout cétait organisé, rapidement, vite mais avec précision, cours descrime avait même été donné pour parer à toute éventualité, le monde où baignait Gérard nétant pas des plus « amical » pour qui voulait y mettre son grain de sel.
L'erreur avait été là, le laisser s'enfoncer dans l'obscurité, ne pas le retenir, ne pas le suivre, lui offrir liberté de son envie, de ses erreurs, de sa folie, ce monde n'étant assurément pas celui de la petite brune.
*Sarlat 31 Août 1465*
Eud savait pertinemment quelle se jetait dans une odyssée qui pouvait lui coûter cher, mais qui connaissait la petite béarnaise savait que jamais elle ne laisserait un ami en souffrance sans laider si elle en avait la possibilité, et vu la complicité qui unissait les deux bruns cétait juste une hérésie que de le penser.
Pour l'heure la dernière ligne droite de tout ce qui l'avait empêché de répondre, hormis le fait de ne savoir ni où, ni si, ni comment, se mettait en place., il était temps de prendre sa peur en main et d'écrire en faisant attention à ce qu'elle mettait dans ses écrits.
Ne pas dévoiler trop son ressenti pour qu'il ne soit utilisé par ravisseurs sil y avait... Ne pas signer, ne pas donner de noms volontairement, ni de ville, ni de détail réellement utilisable, rien de tout ça.
Faire en sorte qu'il comprenne... qu'il sache qu'elle ne l'abandonnait pas et qu'elle venait le chercher, qu'il soit captif ou ai sombré dans la folie... Seule hantise... Ne pas le trouver...
Gérard,
Je ne sais comment te dire ce qui m'a traversé l'esprit à la lecture de ta lettre, et je crois que je ne vais pas essayer, de peur de voir mes appréhensions justifiées.
Je ne t'en veux pas, jamais je ne le pourrais je crois bien, et que ce soit toi ou ton double maléfique ne change rien, tu es pardonné d'avance et je pense que tu le sais.
Je peine parfois à comprendre ton monde, ce que tu y trouves, mais tant que tu restes accroché à ton filin de secours tout ira bien non ?
Parce que le fil n'en a pas l'air quand on le voit comme ça, mais il est robuste, très, et déterminé à ne surtout pas te voir sombrer, ni laisser qui que ce soit te noyer.
J'ai beau n'être qu'un petit bout de femme pas plus haut que ça, je tiens à toi et tu le sais, à notre façon à nous, singulière et atypique, complicité d'opposés qui se complètent, et le premier qui tente de te faire du mal.... fera ma connaissance.
Une chose est assurée dans tous les cas, tout comme le soleil a rendez-vous avec la lune, tu sais que je serais là pour toi au besoin.
L'ombre et la lumière sont séparées par bien des personnes, des concepts et autres futilités, souvent même on les croient opposées, mais pourtant elles se complètent et se sauvent l'une l'autre, indissociables, comme nous.
J'espère que tes nouveaux amis sont toujours aussi serviables avec toi et que ma missive trouvera le chemin de leur demeure, sinon de la tienne où que tu sois.
De mon côté nous partons en voyage aujourd'hui, je vais faire découvrir à quelques amis le lieu du tournoi que j'ai fait en début d'année certains souhaitant y participer l'an prochain.
Et puis j'ai vu cette contrée en hiver, ça me donnera l'occasion de la voir en été.
Nos routes se croiseront peut-être avec de la chance, je vais en tout cas tout faire pour que ce soit le cas, soit en certain.
Tu me manques mais je ne doute pas que nous nous reverrons bientôt.
Je t'embrasses très fort.
Ta complice
Le soleil avait rendez-vous avec la lune, sauf que contrairement à la comptine enfantine, ce nétait pas lune qui lignorait mais bel et bien le soleil.
Le crépuscule tombant sur Sarlat vit partir un groupe de quatre cavaliers en direction du Limousin, première étape dun périple dont lissue restait incertaine
Courrier IG publié après autorisation du JD concerné
_________________