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[RP] Taverne La Mare des Amarres.

Hippolyte
La si bien nommée Crève la dalle n'est pas décidée à lâcher les morceaux de pains rassis elle les défendra bec et ongles.
Quand le brun arrive face à elle, le bras gauche est plié et les sourcils son froncés.


Bah j'vais pas t'empêcher d'aller voir dans l'caniveaux mais maintenant que je l'ai entre les mains j'vais pas te le rendre ton bout d'pain.

Le poing, gauche toujours, et lentement plié. Oui t'as une belle gueule mais sérieux, elle me fait aucun effet, c'est bête quand même.

- Vas-y te gènes pas !

Apparition d'un nouveau Schtroumpf, le Schtroumpf violent qui lui est donc là dans les situation qui nécessitent, un poing, un pied ou tout autre chose qui a tendance à blesser.

Le bras est brutalement déplié en direction du ventre du Brun avant qu'elle ne saute à nouveau sur ses jambes prête à tout pour défendre son maigre butin.
Andrea_
" Eviter d'faire passer les voleurs pour les volés", il se sent l'âme d'un poète le beau gosse ?
Aurait-il hérité d'un cerveau penseur en plus d'un faciès plus que plaisant à reluquer?
Est-ce que... Mmm... ça se mange ça?

La lippe inférieure de la Belle est bientôt malmenée par un croc alors qu'elle lorgne avec intérêt le derrière du Theo, un bon petit séant bien fait qui mériterait autre chose qu'un coup de bottes. L'avantage du mordillage de la lèvre donc, vous l'aurez compris, c'est simplement d'éviter qu'une flaque de bave se forme près de ses pieds, plus propre et plus sexy -parce que oui c'est du beau mordilage-, tout le monde y gagne donc, déjà qu'elle avait faillit se liquéfier au clin d'oeil...


Mais voilà que la folle-crève-la-dalle se jette sur lui, en même temps que sa conscience lui rappelle gentiment que deux hommes l'attendent à la maison. Coup de massue. Fini le r'luquage, et d'nouveau chacun pour sa poire.


Prêt ?

Partez!

La Bele se déplace doucement, crachant en direction des zouaves silencieux -Cistude et Merlot donc- rajoutant un petit coup de pied dans l'un des tibias, histoire de marquer l'coup. Puis...
Puis le corps Colombesque s'envole, les genoux se fléchissent pour finalement se tendre et laisser la Colombe s'élever au dessus du sol -'fin bon, pas de deux mètres non plus, on est à Paris pas à Marseille-, pour finalement s'échouer lamentablement sur le dos de Monsieur beau cul-belle gueule. Un bras l'enlace au niveau du cou, l'autre perd juste une main dans sa tignasse, pendant que les jambes s'enroulent autour de son corps, tâchant au passage sa chemise d'une jolie couleur "pisse" - possible qu'il y ai l'odeur aussi, uhuh-.




Tu... m'fais...déjà .. des...infidélités? C'est... c'est... c'est MON ARME !



Comment ça c'est pas cohérent? Comment ça elle vise l'Hippolyte et l'instant d'après prend sa défense?
On est bien là pour faire connaissance non?

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Theo_l_arsouille
    La fouineuse elle sans doute bien plus dérangée que tous les autres ne semble en plus de cela pas avoir la langue dans sa poche car c’est en cette Mare qu’elle est venue et c’est en cette Mare qu’elle espère sans doute pouvoir se remplir les poches.
    Autre donzelle portée par les vents d’une folie sans fin et qui plus est ne se soucie pas des conséquences de ses actes mais c’est un jeu auquel le jeunot aime à s’adonner complètement.

    Les yeux se font doux alors que le coin droit de sa lèvre se redresse légèrement pour laisser place à un sourire travaillé comme il le fallait enfin, c’est ce qu’il pensait avant que son estomac ne vienne rencontrer le poing de celle-ci sans même qu’il n’est le temps de ravaler sa salive.
    A croire que ses péripéties n’étaient pas terminé et que son corps allait devoir encore subir bon nombre de coups qu’il se devra d’essuyer du mieux qu’il le pouvait.


    Kuf !

    Lança t-il involontairement alors que le corps se plie de douleur et que sa bouche s’entrouvre pour laisser sortir un filet de salive qu’il ne peut contenir.
    Intérieurement, il jure sans fin de faire la peau à cette inconnue et de lui faire payer le prix fort pour son geste sans doute réalisé un peu trop hâtivement, voici le jeunot qui se redresse, main posée sur son ventre mais…
    Re-basculement en avant toute ! On vire de bord, rentrez la grande voile et tenez vous à n’importe quoi, voilà l’autre brune qui revient à la charge comme une sangsue envoyée par le diable en personne.
    La douleur au ventre se réveille tout comme celle de ses roubignolles qui ne demandent qu’à respirer un bon coup avec un grand bol d’air frais.

    Son bras bloqué contre son propre corps, l’autre qui peine à les maintenir en équilibre et déjà, des mots glissés à son oreille.
    Il se souvient alors de son paternel - paix à son âme - qui lui dictait quelques histoires sur des sirènes au large qui amadouaient les marins pour ensuite les tuer en les entrainant vers les profondeurs de l’océan, histoire vraie donc sauf que présentement, l’Arsouille lui s’enfonce dans la Mare !
    Mais que dit-elle, pourquoi diable pourrait-elle ainsi prétendre à des infidélités en parlant d’un cœur pure et sans attache, libre à tout jamais de voguer où bon lui semble ?


    Lâches moi donc, tireuse de bourses !

    Par là et vous l’aurez compris, l’Arsouille essayait simplement de faire en sorte que le petit accrochage au comptoir ne se reproduise plus si bien qu’il ne s’en sortirait pas une seconde fois.
    Mais les mots sont cités avec hâte et sa main libre empoigne tout et n’importe quoi dans son dos et pour l’heure, c’est la tignasse de la brune qu’il peine à décrocher de son emprise. Résultat non escompté car la prise dans les cheveux de l’Arsouille ne fut pas pour autant libérée et le voici alors victime une nouvelle fois d’une toute autre douleur, cette fois-ci capillaire.


    Outch !

    Et la taverne s’embrase de partout, pas étonnant donc que des miséreux osent enfin venir en ces lieux pour s’y remplir les fouilles pendant que les canards et autres canetons se donnent des coups de bec.

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Hippolyte
Retournement de situation inattendu.
C'est pas souvent attendu un retournement de situation en même temps mais là, LÀ, inattendu est un mot faible pour décrire l'étonnement de la Folle.

Qu'est ce que la Colombe faisait sur le dos de Théo ?

Et puis cette odeur... c'est d'elle que venaient ces douces effluves de pisse en faite ! Bon en même temps ça sentait pas non plus la rose dans la Mare donc un peu plus ou un peu moins, on est plus à ça près niveau olfactif.

De bourgeoise elle n'en avait plus rien en cet instant, entre cette odeur et la façons dont elle s'était jetée sur le dos de l'homme après s'être précédemment ramassée lamentablement au bas du comptoir. A la limite, en cet instant, l'Hippolyte avait plus de classe qu'elle mais aucune remarque ne fusa étant donné que présentement, elle «l'aidait».

D'ailleurs elle était encore tiraillé entre le


- T'as d'la chance, elle t'aide !

et

- T'es dans la merde elle va te demander quelque chose en échange

La flemmingite aigüe de la narratrice oblige, désormais peu importe les Schtroumpfs ils garderont la même couleur parc'que bon sinon on est pas sortit de l'auberge étant donné qu'Hippolyte est sacrément dérangée.

Elle en profite présentement pour planter encore une fois ses quenottes dans le pains dur, tout de même préparée à dégainer à nouveau.
Victorine
Non, Vic ne trottine pas gaiement en traversant la sombre cour, secouant son panier à la main, sa capuche rouge sur ses mèches blondes, fonçant droit dans la gueule du loup. Non, mais ça y ressemble. Sauf que le petit chaperon qui a bien grandi ne trottine plus innocemment, et jette un regard désabusé sur les murs noirs de suif, gris de salpêtre, brillants de la Seine qui remonte et qui suinte. Un regard un peu hautain, bien énervant. D'un de ceux qui mériteraient des baffes. Mais personne n'ose plus, parce qu'on sait que les mouvements délicats des mains de la Marquise cachent des envies de meurtre compulsives.

Un doux regard vert, une parole chaude de l'androgyne, et pim, tu prends un coup dans les gencives, tu perds un doigt, ou tu te retrouves avec une lame entre les côtes sans avoir eu le temps de dire ouf. Et bien malin celui saura dire que c'est venu de là. Rien ne tremble sous la lippe, ni remord ni haine.

C'est donc ça qui entre à La Mare des Amarres. Tire la bobinette et la chevillette cherra.

La vieille porte claque dans son dos. La capuche est rabattue d'un mouvement sec, tandis que Vic observe un instant l'animation de la salle. Elle souffle sur ses cheveux courts qui lui barrent le front et se dit "ben ça chauffe ici". Puis, ni une ni deux, elle traverse la folie ambiante avec souplesse, évitant les projectiles, sautant par dessus un corps qui roule. "Rhaa les gosses, laissez pas traîner vos jouets !" Elle escalade le comptoir, s'y juche, et attache son panier au crochet d'une poutre qui sert plutôt d'habitude à pendre le jambon. Ou l'otage, selon.


Regarde !

Il y en a qui parlent au village dans leur tête ; elle, elle parle à son panier. Toujours debout sur son comptoir, elle écarte les bras et embrasse la scène.

Ah ah ! Regarde ! C'est ça la vie !

Mais elle n'est pas folle, le panier a des oreilles.

Admire le mouvement du bras, observe l'oeil énervé, écoute le chant de l'insulte.
Apprends le bon moment, débusque les failles.


Elle donne une petite impulsion au panier qui se balance doucement et laisse entrevoir par intermittence une petite frimousse curieuse, bien calée au milieu d'un nid de plumes de canard.

Si t'es sage, t'auras un luth.
Mais...
si t'es pas sage, je te donne en nourrice à Tord-Fer ! Mouahaha !


Elle fait une belle cible, dressée là, à gueuler comme un putois. Elle fait une belle cible mais personne n'osera. Les Piques se doivent fidélité, soutien mutuel, entraide et affection. Non ?
Faites attention au Ptit, quoi !

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*C'est à la gorge que l'Ysengrin mord.
Theo_l_arsouille
    [Bien des lunes plus tard, un jour de mariage à la sauce piquante].


    Tout d’abord, il y eu un grand « splatch » puis ensuite… Plus rien, pas un seul bruit, juste quelques formes ovales à la surface de l’eau, comme si quelqu’un se noyait sans que personne ne s’en préoccupe. Mais enfin, deux mains finirent par ressurgir à la surface puis une tête aux cheveux aplatis et aux yeux clos avant qu’une bouche ne s’ouvre enfin pour tout d’abord laisser s’échapper une infime quantité d’eau suivit d’un :

    - « Bouuuarf ! C’que c’est froid ! »

    Ce n’était rien d’autre que le jeune l’Arsouille qui venait tout juste de sauter tête la première dans l’eau d’un port. Mais pourquoi diable aurait-il eu l’idée déplacée de se baigner ainsi et… Du savon dans sa main ? Ne me dites-pas qu’il va oser se l’appliquer… Un miracle, que ce jour reste à tout jamais gravé dans l’histoire de la Cour Brissel comme celui où Théo’ aura enfin franchit le cap, celui étant justement de se laver.

    Le cul et le paquet à l’air, il ne manqua néanmoins pas de saluer quelques passants tout en se savonnant sans hésiter un seul instant. Peu à peu, les traces disparaissent, les odeurs sont alors remplacées et ses cheveux reprennent une allure disons convenable. Non pas que cette idée d’un tel bain l’emplisse de joie mais c’était pour la bonne cause.
    De vives paroles la veille au soir en taverne et pourtant, lui n’aura rien laissé s’échapper car il semblerait que la jeune Alida est enfin ouvert les yeux à son sujet. Franchement, qui pourrait résister à l’envie terrible d’épouser un homme tel que l’Arsouille. Si les catins elles succombent alors pourquoi pas les autres également.

    Mais trêve de baignade, le voici revenu sur la terre ferme où il ne tarde déjà pas à récupérer ses vêtements qu’il enfile avec soin et précaution. Son outil encore à l’air n’aura pas manqué lui de choquer une passante qu’il s’est contenté de saluer dignement, laissant par la même occasion le tissu retomber sur ses chevilles.
    Les bonnes manières ne s’apprennent pas ou alors il faut croire que pour certains, c’est peine perdue. Mais il lui manquait tout de même quelque chose. Il ne faisait aucun doute que la cérémonie ne ressemblerait en rien à une autre et pourtant, lui tenait à ce que tout ne soit pas parfait mais disons simplement correct…

    Aux abords de la Cour Brissel, un quartier marchand…

    Une liste de choses à faire bien en tête et déjà, l’Arsouille avait fait un peu de repérage. Tout avait commencé par l’échoppe d’un tisserand à qu’il il n’aura pas manqué de soutirer un mantel de cuir épais dans le simple but de se donner un peu plus d’allure. Mantel qui finira sans nul doute entre les pattes d’un autre habitant de la mare en signe de simple amitié.
    Des fleurs ensuite, toutes récupérées sur différents balcons et autres présentoirs. Deux maigres aventures et déjà, un tout premier trou dans son nouveau vêtement, au coude droit exactement mais ce n’était à ses yeux qu’un simple détail et les détails n’apportent que des ennuis.

    Pour finir enfin, que serait donc une cérémonie à Brissel sans une boisson digne de ce nom. Acheter un tonnelet pourrait être tout à fait envisageable mais à dire vrai, il n’avait pas en projet de gaspiller ses maigres économies.
    Un aubergiste donc… Une mise en scène digne de ce nom alors que Théo’ lui ne manqua pas de se faire passer pour le dirigeant d’une communauté de vérification des breuvages dans le simple but de contrôler leur conformité ou non avec de nouvelles lois en vigueur qui bien entendu n’existent pas. A croire que le métier commençait sérieusement à rentrer dans sa petite tête.
    Les conseils du Merlot, de Grayne mais aussi de Vic’ auront finalement fait en sorte que ce tonnelet se retrouve à rouler sur les pavés imparfaits de la Cour Brissel car le voici déjà qu’il y fait son entrée.

    La Mare des Amarres, enfin il y était. C’est avec un certain mal tout de même qu’il fit entrer le tonnelet en douce avant de prendre la sage décision de le dissimuler derrière le comptoir et sous un drap usé et sale. Nouvelle disposition du mobilier, quelques godets sortis mais il ne prit pas la peine de faire ne serait-ce qu’un soupçon de ménage.
    L’endroit parfait pour un mariage, une cérémonie qui espérons-le sera dictée par les douces paroles d’un poète déchainé et le tout accompagné par cette grande et belle famille qui était désormais… La sienne.
    Plus un instant à perdre, une fenêtre s’ouvre vers l’intérieur alors que l’un des carreaux semble se fissurer un peu plus et déjà, le bec du caneton s’exclame à voix haute.

    - « C’EST POUR AUJOURD’HUI OU POUR DEMAIN C’MARIAGE ?! »

    C’est qu’il s’en est presque fait saigner la gorge le jeunot… Bouquet posé sur le comptoir de la taverne, derrière accompagnant celui-ci ne manquant ainsi pas d’écraser quelques pétales. Il ne lui restait donc plus qu’à attendre que les autres ne daignent se pointer…

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Alida.
Trop blanc. Trop léger. Trop rugueux. Trop...

Un à un, les tissus divers et variés sont sortis des malles afin d'être examinés sous toutes les coutures. Non décidément rien ne va, rien n'est assez beau pour elle. Elle se veut princesse d'une soirée, princesse d'une Mare. A regret, elle quitte furtivement l'arrière boutique d'un tisserand du coin, choisi par le plus pur des hasards. Tant pis, elle se rendrait à ses épousailles vêtue de son plus simple appareil. Quoique ce n'est peut être pas une bonne idée avec le froid de la saison, bien que cela aurait fait des heureux.

Elle parcourt les rues, l'âme en peine, ne sachant que faire ni où aller avant l'heure fatidique. Elle n'est ni heureuse ni malheureuse. Elle a simplement l'impression d'avoir satisfait ses besoins, d'une étrange nature soient-ils. Au moins elle aura fait un heureux. Qui eut cru que sous cette peau se cache une âme prête à aider son prochain et à lui ouvrir la porte de son cœur ? Ahem.

Chemin faisant, elle prend la direction d'un lavoir, non pas pour laver ses habits de cérémonie mais plutôt pour voir si elle ne trouve pas de quoi se composer un vêtement pour l'occasion. Elle se mêle aux femmes, fait le tour des paniers, prend quelques tissus colorés, par-ci par-là, l'air de rien, pour se constituer sa propre pile de linges. Pas le temps de faire le tri, elle verrait plus tard. Elle adresse quelques sourires, se montre aimable, fait mine de s'intéresser à l'eau gelée du baquet, contourne les lavandières épuisées par le dur labeur. Elle se compose un visage de parfaite domestique qui est de corvée au lavoir, elle se fond presque dans le décor, elle qui n’a jamais frotté d’habits dans de l’eau froide. Elle finit par repartir, le cœur léger, fière d’avoir trouvé de quoi se vêtir pour la "cérémonie".

Il ne reste plus que la préparation de la mariée, tache délicate quand il s’agit de le faire seule.
A l’abri des regards indiscrets, la flamande se dévêt sous un porche, son tas de linge posé sur des pavés un peu moins boueux que les autres. Elle arrange les chemises, jupes et jupons, mélange les couleurs comme l’envi s’en fait ressentir, lisse du plat de la main quelques tissus froissés. Elle est assez fière du résultat et pense être la plus belle des mariées que cette Terre ait connues. Elle abandonne ses loges d’occasion ainsi que les vêtements qu’elle n’a pas utilisés, quelques mendiants seront heureux de s’en emparer.

Elle prend donc le chemin de la Mare des Amarres, fredonnant des airs faux mais joyeux qui traduisent son enthousiasme. Et c'est avec ce même élan de gaieté qu'elle pousse les portes de la taverne, s'attendant à y trouver tous les occupants de la Cour Brissel, y compris Son Théo. Aussi, l'élan de joie est rapidement transformé en une certaine amertume qu'elle ne tarde pas à refouler sur l'Arsouille.


- Y'a que toi ? Qu'est-ce tu fous là ?!

Elle l'observe de la tête aux pieds, repère quelques changements sans arriver à mettre le doigt dessus. Soupire.

- Toi t'es changé.

Pas un seul mot de plus.
Elle ne s'approche pas de lui et préfère garder ses distances, méfiante. Elle s'adosse à un mur, face à son promis, non sans arborer une mine boudeuse.

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Merci à JD Rosalinde pour la ban' !
Bossuet
Des liens sacrés comme des chaines de chiourme, des actes si solennels qu'ils étoufferaient un courant d'air, et un serment, une promesse si dure et invulnérable que le temps le frôlerait sans l'écharper, tel l'assaut d'une plume sur une enclume de ferrant. Le mariage est décidément une idée à la con.

C'est en tout cas ce que se dit le poète, alors en train de se vêtir pour l'occasion. Une cérémonie de mariage se doit d'être exécutée en tenue adéquate, et quoi de mieux qu'une robe de mariée? La journée durant à se dégotter cette robe, fine dentelle et velours de soie, les gants et la résille assortis, le poète avait fait une cour d'enfer à une marieuse, arguant une séries d'histoires tragiques, mielleuses au possible. Des turpitudes d'amants maudits, s'unissant secrètement, dénué de toutes richesses par le désaccord des parents, et qui malgré l'infortune, malgré la médisance et l'interdit, avait décidé, ô sentiment roi qu'est l'amour sincère, de faire de ce jour le plus beau de leur vie. Et l'on avait presque entendu couiner un violon au loin.

Et finalement, après quelques larmoiement, la marieuse avait prêté une de ses plus belle robes pour la prétendu jeune vierge sur le point de se donner, sans savoir que cette future marié n'était autre que le poète lui même, dont le poil brun sombre allait certainement jurer avec la résille de soie blanc.

Il enfile donc sa robe, bon gré mal gré, faisant craquer sinistrement les coutures en tentant d'y glisser ses épaules, et due, pour y glisser ses mains, fendre et couper les bouts des doigts des gants, en mitaines étranges ornant des ongles sales. Faire honneur par la farce à une honorable farce, une pensée plutôt intéressante. Ceci fait, habillé de pied en cape en une jeune mariée un peu spéciale, il s'en fut hors de sa tanière, roulant devant lui un tonneau, en direction de la Mare des amarres.

Arrivé au lieu des hostilités, la mariée velue, propulse en avant son tonneau d'une poussée du pied, comme un héraut d'arme l'annonçant dignement. Il s'avise alors de la présence des deux promis, chose dont le concept lui est encore bien peu familier.


"Ah mes tourtereaux bénis, mes angelots fessus, mes cupides-dons à l'arc effarouché ! Vous êtes beaux comme des poissons sur la grève, l'oeil humide, et la peau luisante au soleil ! Méfiez vous qu'les crabes viennent pas à la noce...Lance t il comme une tirade de théâtre, telle l'arrivé sur scène d'un Scapin d'opérette, vêtu en robe de pucelle. J'ai apporté contribution, et si vous voulez une bénédiction en bon et du forme, il va falloir être imbibé.

Il redresse le tonneau et l'effort fait craquer une couture à l'emmanchure. Il tape sur son offrande avec un sourire de conquérant.

-Un bon cru d'Anjou, son propriétaire en a eu la larme à l’œil de nous le céder, c'est qu'il devait y tenir.

D'un coup sec de maillet sur le bouchon, il enfonce le robinet, et s'en sert illico une rasade dans un magnifique gobelet de cuivre martelé avec un talent d'orfèvre. Quand on porte une robe de prix, l’accessoire compte après tout, et c'est formulant cette pensée que la première tache de vin tombe sur la dite robe immaculée.

-Bon les tourterelles, quand est ce qu'on commence?"
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Theo_l_arsouille
    Mariage arrangé ou non, le jeunot lui n’en avait que faire car au fond de lui, il ne voyait là qu’une simple occasion dorée visant à écarter les cuisses de la jeune Alida. Depuis l’arrivée de celle-ci à Brissel, lui n’aura pas manqué de la reluquer à chaque fois. Des pensées naissantes, un tissu qui se dresse mais à chaque instant, lui ne pouvait se contenter que de ceci.
    Pour une fois, cette idée qu’il avait eu en valait la peine. Amadouer la proie, lui mettre des étoiles plein les yeux au point qu’elle en devienne aveugle avant de pouvoir l’empoigner par la taille et la faire hurler comme il se doit. C’est toujours assit sur le comptoir de la taverne qu’il vit sa promise entrer.
    Faible sourire sur le coin des lèvres alors qu’il ne tarde déjà pas à rejoindre le sol tout en empoignant le bouquet de fleurs fraichement cueillies. Quelques pétales déjà absentes, des tiges qui se tordent de douleur mais le jeunot lui ne tarde déjà plus à s’avancer vers Alida avant de lui tendre le bouquet avec un semblant de fierté.

    Pas la peine de faire attention aux dires de celle-ci, autant se contenter de lui sourire et de faire en sorte qu’elle soit sous le charme, ceci jusqu’à ce que la bague lui soit passée au doigt. Une bague ? Et oui, étincelante comme l’or et provenant tout juste de la main d’une nobliaute. D’ailleurs, un peu de sang séché serait donc encore visible sur le dit anneau se trouvant au fond de l’une des poches de son mantel.
    Mais voilà que le plus grand des poètes fit enfin son apparition dans un brouhaha capable de réveiller les morts et d’ouvrir les portes des geôles même les mieux ferrées. Tonnelet poussé du pied en avant, voici donc une entrée digne de ce personnage que tout le monde à Brissel connait si bien.
    C’est d’ailleurs sur ce même personnage que l’Arsouille lui apprécie grandement prendre exemple, c’est à ses yeux une figure emblématique de la fonction de brigand, soulard, digne pique sous et autres titres autoproclamés.

    Les premiers mots sont cités, tout comme la première rasade versée dans un gosier alors que le jeunot lui ne peut s’empêcher de l’accompagner. Dans un sens, ce vin d’Anjou semble fortement apprécié par Théo’ qui lui jette un coup d’œil discret vers le comptoir.
    N’oublions pas que derrière celui-ci est dissimulé un tonnelet de vin de Paris, sans doute moins bien meilleur mais qu’il pourra garder pour sa trogne. L’utiliser en compagnie d’Alida serait ainsi alors envisageable pour que celle-ci soit moins réticente à l’idée de se faire… Vous comprendrez donc que c’est pour Théo’ un plan des plus importants.
    Regard porté droit dans celui du Bossuet, large sourire aux lèvres et enfin.

    - « Quand tu veux l’ami, on a pas toute la journée ! »

    Surtout qu’il commençait à se faire grand soif dans son gosier si sec rafraichit il y a peu par l’eau du port. Mise en place face au comptoir, main tendue vers Alida, le jeunot ne semblait pas inquiet du fait que les autres ne soient pas encore présents.
    Ceux-ci arriveront sans nul doute au moment propice pour festoyer…

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Bossuet
-Alors si nous n'avons pas la journée... Autant se mettre à l'affaire dans l'instant répond le poète après une gorgée de vin, puis s'être torché la bouche sur la manche de la robe d'emprunt, désormais moins immaculée. Il se hisse tant bien que mal - essayez vous à l'escalade en basquine et vertus-gadin, vous verrez - sur le comptoir et s'y dresse, posant comme un curé à l'office.

-Mes bien chers frères, navrante petites et grandes sœurs, parents quelconques, du moindre cousin d'alliance brisée, au paternel spirituel, du beau frère honni au fils ivrognement prodigue, passant par le traditionnel oncle baladeur, qui tripote certainement une demoiselle d'honneur, et tout ces autres charognards qui n'sont venus que pour boire un godet à l'oeil, ou pour passer le temps.

Le poète clame et tonne, bouteille en main dont il extrait une gorgée de temps à autre.

-Soyez les bienvenus en ce lieu consacré par les sidérante énergies palmées. C'est ici même que ces deux angelots...Il montre de sa bouteille les deux tourtereaux... Ont décidé de confirmer leur étrange désir d'union.

Il hausse les épaules brièvement, en manifestant son incompréhension par un bruit de bouche obscène.

-Alors oui, moi même qui pourtant célèbre leurs idioties, ne comprend pas vraiment ce genre de chose, mais Soit ! Le cœur à ses raisons que la raison écœure raisonnablement ... Et à ceux qui ne se satisferont pas d'une proverbiale maxime, j'ajouterai que la femelle ici bas doit avoir les cuisses aussi accorte que serrées pour qu'on en arrive à pareilles extrémités détestables. Alors procédons... Frangine? Musique.

Le cri strident du biniou de la Grayne retentit, comme si mille harpies pleuraient à l'unisson d'autant de chatons agonisant. On jurerait qu'il s'agit d'un air de marche funèbre, revu au rythme d'un gavotte mondaine. Il faut lui laisser que nulle ne saurait sortir un son plus affreux à cet instrument. Le poète se bouche les oreilles en gueulant un coup :


- Merci ...MERCI... MERCI ! ...Bien.

Pointant d'une bouteille désormais presque vide un l'arsouille fringuant, et chose stupéfiante, propre, il professe de sa voix la plus solennelle.

L'Arsouille, pêcheur par tant de vices qu'un confesseur se donnerait la mort, saoulé par tes vapeurs d'ivrognes. Vil faux fils prodigue des pires, éduqué par les moins bons, et élevé par les moins bon encore que les pires. Désormais Pique, et amputé d'un bout qui orne... euh.... qui orne désormais l'endroit où Grayne l'a rangé... L'Arsouille bon harpailleur et pipeur de choses et d'autres, pourriture âcre de cette lie du monde...Toi le champignon poussant sur le salpêtre de nos murs sales, toi qui croît comme une mauvais ronce entre les pavés d'or de ce royaume, plus crasseux que la crasses, et plus bête que l'idiotie.

Jure tu ne tenir aucun promesse à cette trainée, cette vomissure maigrelette ? Jure tu de lui taquiner l'écrevisse comme il se doit? Jure tu d'en faire ton affaire vaille que vaille, de lui mamourer la pelisse comme il faut, et ceci...jusqu'à ce que l'un de vous en ai marre de cacher ses infidélités?


Fi des protocoles, le cureton à soif.

Pipistrelle ! Dont le nom m'échappe certes, mais... il me reviendra. Fichtrecul d'bobinarde repentie. Fille d'un chancre mou et d'une fistule fuyante de pu, verrue sur la face de la féminité. Toi la chevelure terne cache mal le visage difforme, Crevure des trottoirs, infâme coureuse de rempart, fille à qui veut, libre aux sans le sous qui eux même refusent sauf les sans-yeux, les ivrognes, et l'arsouille - qui fait partie d'une des deux catégories. Toi , coquine insolente, qui traine ta vertu comme une mélasse visqueuse issue des pire fond de casserole, des pires ratas de canaille, d'estourbeur et de défroqués.

Jure tu ici d’accéder aux demandes pressantes de l'Arsouille, de lui offrir ta crouteuse croupe qu'il trouve accorte, et cela jusque tu lui découvre un orgelet, et décide de le quitter pour un plus jeune encore, sans doute enfant, mais lui, sain d'esprit?


Le poète reprend son souffle en finissant la bouteille et la jette par dessus son épaule en attendant une réponse.
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Freidrich
[Un soir de janvier 1462…]

    Il était vieux. Oh oui, il était le vieux le bougre. La soixantaine bien tassée.
    Son binocle sur les yeux, il avait la bonhommie du parfait grand-père avec son faciès de bon vivant et sa démarche toute convenable.
    Cela dit, il portait son éternelle vieille cape grise usée par les âges et était accompagné en permanence d’une sorte de Leprechaun : espèce de nain roux sorti tout droit de l’imaginaire irlandais.
    Bref ! Le gars n’était pas louche, mais presque !
    Que fichait-il ici, dans cette taverne de la Cour Brissel, dans l’Antre des renommés Piques ?


      -« Maistre Freidrich, qu’est-ce que nous foutons ici ? Je trouve que ça craint !
      - As-tu déjà entendu parler des Piques, Rudolph ?
      - Oui, ces bandits qui pillent les villes ?
      - Exact.
      - Vous voulez vous lancer là-dedans, à votre âge ?
      - Eh ! Pourquoi non ?
      - Votre truc, c’est le vol en toute discrétion et l’escroquerie… Pas la prise de ville en bande organisée.
      - Il n’est jamais trop tard pour se reconvertir. De plus, ils ont peut-être besoin de deux voleurs et d’un musicien.
      - Parfois, je trouve vos idées pourries ! »


    Et le vieux Lisreux, escroc, voleur, joueur de vielle, commanda deux pinte d’hydromel en attendant que quelqu’un daigne pointer le bout de son nez…
Bossuet
Tout l’intérêt d'avoir une taverne à soi, c'est qu'on ne peut vous traiter de pilier de bar quand vous vous endormez sur le comptoir.

Le poète ouvre un oeil, et tente de remuer la main, encore crispée sur une bouteille quasiment vide. Il se redresse, la bouche pâteuse comme un pétrin raté, et s'efforce de se redresser de sur le comptoir où il était endormi. Il ouvre un second oeil, cligne, cligne encore, et re-cligne avant que sa rétine puisse accepter un peu de la lumière défaillante - bien qu'à contrecœur.

Dans une vaine tentative pour se rappeler le pourquoi de son assoupissement ici, il regarde autour de lui et sursaute presque en voyant un vieil homme, accompagné d'un truc hideux, roux et grotesquement petit.


"Disdonc l'père, faudrait voir à pas laisser trainer c'machin roux trop prés des tonnelets... Il est môche à faire tourner l'vin..
.baragouine t'il entre ses dents noires.

Le poète se frotte les mirettes et vide ce qui restait dans le fond la bouteille. Combattre le mal par le mal comme on dit. Il grimace, tousse et crache par terre un glaviot hésitant entre le vert noirâtre et le noir jaunâtre.

"Hé L'bon père, faut pas trainer ici hein...C'est pas l'quartier qu'il faut pour courir la jeunette. Une chaude-pisse, à ton age, c'est pas prudent... Et nos marquise sont plombées comme un bas de chalut."

Il sourit au vieil homme, d'un sourire plein de dents noires et de sous-entendus, qui en général fait pleurer les enfants et crier les vieilles dames.


"Mais si t'as les fouilles sonnantes, on peut t'arranger un tour en calèche pour le retour héhé..."
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Freidrich
    Le vieux bougre n’avait même pas remarqué le tavernier ivre mort au comptoir.
    D’ailleurs, sa première réaction à ses mots fut de sursauter.

      -« ‘Tain le con ! Il m’a fait peur !
      - C’moi qu’tu traites de moche ?! T’as vu ta tronche gros lard ?!
      - Rudolph ! Du calme, voyons… »


    Et le virtuose de commander sa tournée, et d’un signe du chef de héler l’homme.

      -« T’es qui toi, pour me parler comme ça ? »


    Le joueur de vielle d’ordinaire affable se muait en un vieil acariâtre.
    C’est qu’à son âge, on acceptait mal les familiarité des « jeunes gens ».


      -« J’ai passé l’âge de taquiner la gourgandine. Je ne suis pas là par hasard.
      - Et je veux des excuses !
      - Rudolph, fermes-la….
      - Maistre Freidrich, il m’a insulté !
      - Oui, je sais.


    Puis de sous sa longue et vieille cape grisâtre il sortit une dague dont la lame était frappée d’un « L ».
    Il la fit tournoyer dans ses mains, jonglant avec une habilité étonnante vu son âge.


      -« Tu veux m’chercher des noises ou tu m’présente le maître des lieux ? J’ai quelques dons à… partager.
Tord_fer
Un grognement sourd se fit entendre dans le fond de la taverne. Une main surgit de sous un tas de haillons. Une main n'ayant que quatre doigt. Un autre grognement legerement plus fort se fit entendre, rapidement suivi par un juron bien tassé qui ferait rougir le pire coquin fiefé des environs. Une tête rejoignit bientot la main et un oeil unique embrassa la taverne du regard. Des cheveux grisonnant hirsutes et une barbe mal rasé aurait put rendre un coté comique à cette scène, mais le regard froid du borgne dissuader quiconque de rire.
Se grattant la barbe dont les puces avait élus domicile le Borgne regarda l'poete cuver sur le comptoire puis le vieux et le nains présent a ces côtés.
C'était donc à eux trois qu'ils foutaient tout ce boucan et qui lui avait gaché une gueule de bois comme il les aimait temps ?!
Le Borgne gromella à nouveau.


P't'ain c'est pas bientôt finit s'vacarme ?! Y'a d'honnêtes gens qu'essaie d'pioncer !

Maintenant qu'il était reveillé le bougre se leva avec diffuculté et s'approcha du comptoire en titubant. Il toisa d'abord de son oeil le vieux qui tenait un couteau dans sa mains. L'homme était plus agée que Tord, mais pas de beaucoup, peut etre cinq ans a vue de nez, du moins le Borgne lui donnait la trentaine .Il posa un instant son regard sur le couteau, pas plus étonné que ça qu'il menaca ainsi le poete. Bossuet avait bien l'habitude de ce genre de comportement. Aussi regarda t-il de plus pres l'homme roux a ces côtés. Un sourire naquis sur les levres de Tord. Puis se sourire se transforma en rire et enfin le Borgne éclata d'un grand éclat d'rire.

P'tain on s'est servit d'ta tronche pour torcher l'cul d'une licorne ou quoi ?!
Pour sûr t'aurais plus à la Tortue !
Freidrich
      -« Hé ! Nan mais sérieux, j’vais m’les faire. »


    Le nabot lançait des regards courroucés aux deux bonshommes, prêt à en découdre malgré sa petite taille.
    Le vieux Lisreux, quant-à lui, fixait l’homme qui venait de débouler, visiblement sorti de son sommeil le plus profond et passablement énervé.
    Il restait là, impassible, ses yeux se plissant à mesure qu’il parlait et le rire… Aaah, ce rire ! Cela le mit d’une humeur de chien.
    Et pour faire cesser ce rire, il envoya le couteau se planter dans le plancher, juste entre les deux pieds de l’homme hilare.


      -« Bon, maintenant les amis… A qui ai-je l’honneur ?
      - On s’en fout, on leur pète leur putain d’tronche !
      - Du calme, Rudolph. Du calme… »


    Le vieillard se détendait tandis que le nain roux qui lui servait de disciple se foutait de plus en plus en rogne.

      -« Grumph ! »


    Puis Freidrich s’adressa aux deux hommes, les fixant un à un…


      -« Bon, qui est le propriétaire des lieux ? Et qui est le chef des fameux Piques ?
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