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[RP] Taverne La Mare des Amarres.

Tord_fer
Le Borgne regarda le couteau se planter entre ses deux pieds. Un peu plus à gauche et il aurait dut ajouter un orteil à sa liste de partie du corps manquante... Son rire cessa tout à fait et il se baissa pour ramasser ledit-couteau tout en écoutant de son oreille distraite l'homme réclamer le chef des Piques.
Un sourire naissant aparut sur les lèvres de Tord tendit qu'il examiner de plus prés son nouveau couteau. Il ne se sentait absolument pas menacer par le vieil homme, et encore moins par son nain au nom de renne. Aprés tout, qui serait assez fou pour tenter d'intimider un Pique dans sa tanière ? Son oeil se porta sur Bossuet.


T'as entendu l'poête, y cherche l'chef...

Retenant un sourire il se redressa toute sa hauteur tout en rangeant le couteau du vieux dans sa poche. Et hop, un couteau habillement emprunter. Puis fit une magnifique rrévérence qui aurait put avoir de la classe, mais qui semblait juste ridicule dans ce sordide lieu.

Je suis son Sérénissime Illuminé,* Canard de la Pire espèce, Borgne par choix, Lubrique par nature, et Jean Foutre par Héridité. Mes amis m'appel Tord Fer, l'ennui c'est que j'ai pas d'amis...

Ayant finit de se présenter, l'Borgne s'approcha de Bossuet.

Et voici l'Archipoète des Piques qui se présentera surement mieux que j'le f'rais moi même.

Tord se tut enfin pour laisser Répondre à l'oportun qui cherchait le chef.

* Oui oui, je ressort les vieux titres^^
Freidrich
      -« Nan mais pour qui il s’prend, lui ?
      - J’en sais rien, mais j’viens de m’faire piquer mon couteau.
      - Ouais, j’ai vu. C’était celui à fromage ?
      - Ouais.
      - Ah, ça fait chier. »


    Le vieux Lisreux se retrouvait pour ainsi comme un con.
    Il ne payait pas de mine, ça c’est sûr. Difficile de se douter qu’il était un habile escroc.
    Mais les temps devenaient rudes et la petite rapine en solitaire ne rapportait plus grand-chose, il fallait maintenant un groupe.
    Déjà, ça rapporterait plus. Puis surtout, il se fera moins chier. Puis peut-être qu’ils cherchaient un musicien, qui sait ?


      -« Freidrich Lisreux, on m’appelle Freidrich, ou Lisreux : vieil escroc & joueur de vielle. Lui c’est Rudolph et fais gaffe, c’est un teigneux.
      - Ouais !
      - La ferme. »


    Freidrich toisa le pilier de comptoir…

      -« T’es sûr qu’c’est un poète ? Moi j’dirais plutôt qu’c’est un ivrogne. Enfin soit ! On va voir c’qu’il dit.
      - Moi j’vais lui casser la gueule !
      - Toi tu la fermes. »


    & enfin d’en venir au sujet de sa visite en ces lieux.

      -« J’suis là parce que tout seul, j’y arrive plus. J’ai vaguement entendu parler des Piques, c’quoi au juste ?
Queen
Arrivée en trombe, direction l'outre-tombe…
…C’est exagéré, mais l’idée est là.

Cette fois-ci, pas de vierge à trouver pour vendre son pucellage. Pas de Cyrielle/Christabella à qui rendre visite. Non, cette fois, c’était pour l’atmosphère lugubre et l’ambiance morbide qui régnait dans ce lieu-dit de la Mortellerie, que la Peste rouge avait fait son come-back. (=retour)
Et surtout parce qu’elle était à Paris pour une énième visite des ateliers de coutures et que prendre un verre Cour Brissel coutait moins cher qu’à la Cour des Miracles. Si on a la chance de ne pas se faire voler sa bourse. Cependant sous ses airs ahuris, la roussette n’était pas la dernière des connes. Connaissant déjà les lieux, et se sachant plutôt bonne en course à pied, elle pensait avoir la faculté de… Survivre.
Pour un verre, c’est cher payé soit. Mais au moins, elle pourra raconter partout en rentrant qu’elle a picolé à la Mare des Amarres.

Ces derniers temps Queen avait ramassé pas mal de monnaie, en petit pillage et grande manipulation. C’était son nouveau dada. Mais pour Brissel, elle éviterait de faire tinter les pièces, et de s’habiller comme une marquise. –Qu’elle n’est absolument pas –

Les godasses pleines de boue, et une odeur de fennec dans le nez, le petit bout de femme rousse fit grincer la porte, en abordant un air décontracté. Pour ce qui était de l’ambiance à bord, c’était spécial. Et la nenette n’irai pas se mêler à la bande de canards boiteux bizarre qui échangeaient quelques… Futilités, tout de suite.


« Berdol, c’plutôt pas mal ici. Rustique, mais authentique.»

N’oublions pas que notre petite précieuse, à la base ne fréquentait que des lieux plus ou moins ressemblant. Un brin nostalgique, la d’moiselle s’installa à une table. La première chaise s’emblait menacer de tomber en lambeaux si un brin de poussière supplémentaire s’y déposait. Elle opta donc pour un tabouret bancal qu’elle stabilisa en fourrant ses pattes sur la table.
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Bossuet
Le poète, qu'on a menacé si souvent qu'un vieux avec un couteau ne risque pas d'ébréché son sourire mauvais, jauge son interlocuteur de haut en bas, puis de bas en haut.

Un chef ? Pourquoi faire ? A quoi bon s'affranchir des règles, rêver de chaos et d'anarchie, si c'est pour suivre un autre chef... La logique est simple : Toutes ces bandelettes de Péquenauds en jarretelles, encapuchonnée de noirs, tirant des tronches de conspirateurs, qui suivent aveuglement le plus encapuchonné de tous, ne tiennent que par l'égo d'un seul. Les Piques sont tous aussi chefs des piques les uns que les autres, ainsi, la bande tient sur l'égo et la folie de tous. En plus, l'anarchie quand on la prône, il faut commencer par l'appliquer à soi même.

Et puis, pour ne rien gâcher, ça fiche un bordel tout à fait singulier dans les relations avec les culs propres qui ne comprennent pas qu'un chef unique, c'est juste une sale habitude.

Et avec ceci quelques provocation gratuite. Décidément songe l'Archipoète, Ce bon père doit en avoir marre de posséder tout ses membres. Un doigt en moins calmera ses ardeurs, et rien que ça fait sourire Bossuet, comme un chat qui se pourlèche. Mais autant jouer le jeu.


"Poète et ivrogne sont deux carrières qu se conjuguent plutôt agréablement...Alors tu cherche le Chef des Piques hein...

Il jette un coup d'oeil au borgne semblant s'amuser autant que lui et sourit.

-J'puis au moins avouer que j'en suis l'Archipoète. Piqué de vers et de rimes. Taille-lard, Jongleur de mots des mauvaises cours et vendangeur de bon aloi.

Un petit salut du couvre chef, de l'affable à l'obséquieux.

C'est pour quoi ?"

Et puis une rousse fait son apparition. Comment un barbu d'âge honorable et son acolyte moche à faire cailler le lait pourrait tenir la distance ? Ainsi dans l'instant, le Poète en oublie sa propre question, et se décale promptement, pour venir bien plus prés de la donzelle.

Gracieux comme un rat d'opéra - plus rat qu'opéra d'ailleurs - malgré le reste de gueule de bois, il exécute une vaste révérence devant Queen. Il se saisit subrepticement de sa main, d'une courtoisie fleurant à cent lieu l'ironie.


"Comme flamme dansante si brillante,
Renarde maligne qui d’un seul regard,
Inspire à la lune un cordiale entente.
Fleur brûlante qui à emporté mon art...

Roussette, je suis l'Archipoète. Piqué de vers... et d'un étrange fourmillement dans le bas du corps. C'est exquis."

Se redressant et offrant son plus beau sourire - celui qui fait pleurer les gosses - il ajoute d'une voix suave et rauque.

Ce minable bouge est un bien mauvais théâtre pour pareil actrice. Mais que peux ce Poète pour toi ?"

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Tord_fer
A peine le duo vieuxnabotroux avait t-il eut un semblant de réponse qu'une rousse fit irruption dans la taverne. Le Borgne la regarda d'un oeil - en même temps il pouvait pas beaucoup mieux- Il l'avait déjà vue trainer ses basques dans la cours mais ce n'était pas plus interessé à elle. Elle semblait aller et venir à ces petites affaires, mais jamais encore elle n'avait eut de contact aussi direct avec les Piques. A part peu être avec quelques anciens canetons.
Cette arrivé ne manqua pas non plus au Poéte qui quitta bien vite le vieil homme pour une plus charmante compagnie. L'Borgne sourit, attirée églement par la belle, aprés tout son surnoms de Lubrique n'était pas venu tous seul, il s'empecha néamoins de s'interessé de plus prés à elle tant qu'l'poéte lui debalait ses vers. Comment pouvait il rivalisait avec ça ?!
De toute façon le charme n'était pas sa façon de parvenir a ces fins, il en avait une autres plus direct et mois seyante. Il la garderait pour plus tard...
Il reposa son regard sur le couple nain-vieux. Ils étaient à lui on dirait bien à présent.

L'Borgne grimpa sur le tabouret et se pencha par dessus le comptoire à la recherche d'une bouteille encore pleine et de verre pas trop sale. Le vieux avait attiré sa curiosité et le nain l'interessé, apres tout n'avait-il pas parcouru tout le royaume avec la Blondasse à la recherche de troubadour et de nains ? Et en voila deux qui se présentent dans la même occasion. La sur un plateau d'argent ! Il pouvait pas laisser passer ça. De plus la rouquine était entre de bonne main.
Il posa trois verres d'une propreté qui laissait à désirer sur le comptoire et se mit à les remplirs sans pour autant demander aux deux autre si ils voulaient quoi que se soit.
Il ne fit pas le rapprochement entre le vieux Lisreux et Umbra pensant que celle-ci ne se nommé que Corléone.


C'est quoi les Piques hein ? C'est bien ça ta question ?

Tord Fer sourit. Osait venir à la cours sans savoir cela était drôlement courageux, ou incroyablement stupide.

Les Piques sont comme des vers dans le ventre pourris de la terre. Nous sommes des... euh... Bah on est nous quoi !

Partant dans un rire gras Tord poussa un verre vers le vieux. Comment expliquer à quiconque ce qu'était les piques ?! Il ne savait même pas ce qu'ils étaient eux meme. Une bande de brigrands amateurs de chaos qui ne suivait que leur propres instincts autant capable des pires larsins que d'aventures bancal. Plus fous les uns que les autres, sans tête pour les gouvernés, il y avait cependant une égalité surprenante entre eux.
Tord n'essaya même pas d'expliquer plus. Etre Piques ca se vivait bien plus que ca ne s'expliquer. Au lieu de cela il entra directement dans le vifs du sujets.


Qu'attends tu des Piques l'ami ?
Queen
Berdol, vous allez plus bas que les bas-fonds, pour la tranquillité morbide qui y rode, et non. Non. Même là-bas, vous ne pouvez pas être simplement une personne qui boit un verre les pieds sur la table.
C’est sûrement la faute de votre charme sans pareil… Ou pas.
Forcément, dans ce lieu où il n’y avait que des hommes, charme ou pas, vous êtes la seule présence féminine. Ou alors, les autres sont difficiles à deviner. Prenez-le pour un compliment si vous voulez, mais pas certains qu’ailleurs vous fassiez cet effet.

Sauf si vous vous appelez Queen Amarilys.

Pourtant, le regard qu’elle posa sur le type était nouveau. Pas celui de l’habitué, qui fait style d’être trop courtisé. De une, ce n’était pas le cas, et de deux, on ne lui avait jamais fait de révérence. Elle aurait pu se retenir de rire pour ne pas paraître grossière, pour montrer qu’elle était bien éduquée et qu’elle connaissait les bonnes manières. Cependant ce n’était pas de circonstance. Et le rire fut clair et limpide. Et pour une Reyne qui ne riait pas souvent, cela faisait un bien fou.

Cette petite parenthèse fini, la bonhomme loin d’être perturbé, continua sur sa lancé. La Queen, maintenant d’attaque à l’écouter, ne perdit pas une miette des quelques vers qu’il lui dictait. Il était bon pour avoir trouvé ça en ces quelques instants. L’Amarilys, elle était plutôt du genre à devoir chercher des heures pour faire un sonnet.
En vérité, Queen n’avait pas vraiment comprit le quelques vers, mais c’était beau. Et si elle avait été quelque peu sentimentale, peut-être aurait-elle eu la larme à l’œil.
Pour l’heure, ce n’était pas le cas.


« Eh bien l’Archipoète aux vers dans l’calbut’, j’suis ravie de faire ta connaissance. Et toute aussi contente que tu trouves tes fourmillements exquis. Au contraire, conteur, cet endroit est idéal. Ne ressents-tu pas, ce qui émane de ce lieu ? Cette… Tension ? »

Un regard accusateur se posa quelques secondes sur ledit bas du corps, avant de se river vers la scène entre l’ancêtre et le borgne. Ca causait Pique. La Reyne savait, où elle avait mis les pieds, et était au courant que c’était leur repère. Puis comme on dit, qui s’y frotte s’y Pique, alors selon elle, il ne fallait pas leur chercher des noises. Sous son allure de chétive bonne femme, elle aimait bien quand ça se bouscule. Mais ne sachant pas à combien ils pouvaient lui tomber dessus, la meilleur défense serait la fuite.

« Par contre, ce que tu peux faire pour moi, serai de m’offrir un verre, parce qu’il fait soif, tu n’trouves pas ?
Ah, et dit moi aussi, l’vioc là… Il veut quoi au juste ? Faudrait qu’il fasse gaffe, j’en ai vu en meilleur état qu’lui se retrouver au sol parc’qu’ils s’étaient trop agités. »


Ça sentait l’infarctus à plein nez.
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Bossuet
Joliette et roussette,
Ciel que tu m'inspire !
Vois donc mignonette,
je rime comme je respire...


Ah le bonheur de jongler avec des mots en bonne compagnie. Le poète tout en gracieuse et acrobatique courbette, attrape deux gobelet dépareillés, jette un œil au fond, souffle dedans et les pose sur la table. Il fait de même avec une bouteille de tafia rescapées de leur aventures maritimes et sert copieusement.
Il s'affale face à la donzelle, faisant grincer usa chaise comme le miaulement d'un chat à l'agonie.


Ah ! oublie cet Escogriffe hors d'age jolie flammèche, et dis moi plutôt ce que tu cherche à apprécier dans notre beau quartier.

Le poète lève brièvement son verre et finalement le sirote pensivement, en observant la rousse sous toutes les coutures, sans gène aucune.

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Freidrich
      -« Des vers dans le ventre pourri de la terre… Hmm… Je vois… »


    Il faisait les cents pas, le vieil escroc & faussaire, tout en entortillant sa barbe au bout de son index.
    Le nabot qui lui servait de compagnon, quant-à lui, semblait mal à l’aise.


      -« Nous devrions peut-être partir, maistre Freidrich…
      - Et pour aller où ? Sombre crétin.
      - J’sais pas mais moi les deux, ils m’foutent la trouille.
      - Trouillard ! »


    Le vieux fixa le Borgne après avoir miré le dos de la belle rousse – oui, « le dos » ça fait tout de suite plus classe – et finit par trouver ses mots.

      -« Je suis à la recherche d’un peu de compagnie. Je suis Freidrich Lisreux, escroc & faussaire de renom, enfin dans les bas-fonds de Germanie. Je suis également un excellent joueur de vielle.

      - Un véritable virtuose !
      - Si tu cherches un gars comme moi, tu sais où m’trouver.

Queen
La Queen regarde, et ne perd pas une miette de ce qu’elle a sous le nez. La bouteille est poussiéreuse. Tant mieux, c’est à ça que l’on reconnait les bons vins. Et les bovins aussi, d’ailleurs. Bref, je m’éloigne.
Le liquide est servi, et la Peste le snif sans grâce avant de se l’enfiler. On n’sait jamais hein, on est à la Mortellerie. Suffiraient qu’ils aient deviné le poids en or qu’elle pèse, et hop, plus de rouquine.

Soit, c’est vrai. Queen était surtout carrément paranoïaque.


-« J’apprécie sur’tout l’ambiance. Ça m’change. »


Et les tarifs de la taverne, aussi. Enfin, Queen n’était pas là non plus seulement pour se faire offrir à boire.Ca, elle aurait aussi pu se voir servir au frais de quelqu’un d’autre dans un boudoir huppé de la capitale. L’Amarilys ne s’était pas pointé vraiment au hasard. Elle avait apprécié son petit détour dans ce coin de Paris durant son « entretien d’embauche » avec Chris-Cyrielle… Fin elle quoi. Le petit côté lugubre qui y régnait semblait s’être évaporé, et ça plaisait à la d’moiselle. –Il lui en faut peu, hein ? –
Le contexte était tout ce qu’il y a de plus simple, sans commodités.
L’alcool glissa rapidement dans sa gorge, et la peste reposa un verre vide.


-« Pis, surtout que la d’où j’viens, on n’voit pas s’qu’on voit ici. J’te paris cinq écus que le vioc’ il s’écroule par terre d’ici la fin de leur conversation. J’le sens fébrile. »

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Tord_fer
Tord suivit le regard du vieux dans le "dos" de la Rousse un sourire aux lèvres, puis celui-ci se présenta à lui pour la deuxième fois...
Hé merde il fuiait de la cafietère le vieux. En meme temps il avait pas l'air bien dans son assiette le pauvre papi.
Oui oui, se faire traiter de papi par Tord c'est de comble de l'ironie, mais celui-ci ne se sentait pas vieux, enfin à part quand ca répondait pas toujours en bas, mais souvent, un bonne tarte, un cri de donzelle, et hop ca repartait comme par magie !
Fredri...P'tin il avait un noms de merde lui ! Et pas facile à prononcer. Le vieux ca ira tres bien.


Dit voir l'vieux, tu joue donc d'la vielle? T'es sur qu'c'est pas d'la vieille qu'tu joue plutot ?

Le Borgne partit d'un rire gras, riant lui même à sa plaisanterie pas franchement drôle.

Fait moi voir ton talents. On v'ra si tu r'part d'ici avec ou sans tes mains...

S'enfilant un ennième verres, le Borgne zieutait le nain jugeant de l'utilité de la demi portion qui accompagnait le vieux mélomane.
Freidrich
      -« Ah Ah… Un comique, je vois…


    & le vieil homme de faire un signe à Rudolph plus remonté que jamais afin que celui-ci lui apporte sa vieille.
    Virtuose du couteau, il l’était également avec son archet.
    C’est donc sans crainte qu’il accorda d’abord son instrument avant de se mettre à jouer un air endiablé.
    Le sourire aux lèvres, il ne regardait plus ni le Borgne, ni son nain. Il était transporté ailleurs, vers d’autres contrées lointaines et imaginaires.


      -« Qu’est-ce tu r’gardes ?!


    Le nabot quant-à lui était vexé comme un pou et parti aussitôt se réfugier derrière le vieux Lisreux sans attendre de réponse de la part du Borgne qui l’effrayait un peu.
    Le Vieux ne s’arrêtait plus, trop absorbé par sa musique.
    Le Borgne finirait bien par l’arrêter…


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Bossuet
-« Pis, surtout que la d’où j’viens, on n’voit pas s’qu’on voit ici. J’te paris cinq écus que le vioc’ il s’écroule par terre d’ici la fin de leur conversation. J’le sens fébrile. »

Certes oui, et d'ailleurs le poète pressent un meurtre dans les prochaines vingts minutes, rien qu'à l'expression du borgne. Et si ce n'est pas lui, ça sera un des nombreux traine rapière que cette cour abrite, ou une de ces marquise, qui sous couvert d'exercer le plus vieux métier au monde, vous étouffe dans leur corsage et vide les poches de votre cadavre encore tiède de leur charme. Mais avec un sourire tordu sur le museau, le poète remplit à nouveau les verres.


- Pari tenu.

Là dessus, le poète se lève, verre à la main, et vient s'approcher du vieux borgne.

-Mon bon et asymétrique ami, Ce vieux m'a l'air somme toute correct. Laissons lui une chance de nous montrer s'il sait manœuvrer la goupille et le tire-luron. Par contre, zigouillons son petit faire-valoir. Non ?


Et ce poète de terminer par une courbette puante d'ironie, avant de se rassoir.


Certes, l'affaire se solde par un vieux dans la bande, que l'Archipoète aurait bien vu pendouiller sous un porche de la mortellerie, avec tout un tas de chose obscènes dessiné sur le corps...mais un pari et un pari. Et en cette cour de coquille et harpaille, nulle n'est plus à l'abri qu'un pique. Personne n'y touchera, et la mort elle même, grand age ou non, rechignera à entre là. En tout cas, le Poète des piques en est sur. Et puis, rien n'est jamais trop tard pour s'en débarrasser plus tard.

Avec un sourire coinçant, il siffle à la jolie rousse :

- Roussette flamboyante, c'est vous qui payerai la prochaine.
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Tord_fer
Le vieux se mit à jouer de vieille. Certes il se débrouiller pas mal, voir plu^tot bien mais c'était bien loin des aires franchouillard et salaces qu'ils aimaient chanter apres avoir ingurgité une certaines quantité de liquide.

Alors qu'il allait lui faire savoir le fond de sa penser. Le poète qui lisait en lui comme dans un livre s'approcha de lui et lui marmona :


Bossuet a écrit:
-Mon bon et asymétrique ami, Ce vieux m'a l'air somme toute correct. Laissons lui une chance de nous montrer s'il sait manœuvrer la goupille et le tire-luron. Par contre, zigouillons son petit faire-valoir. Non ?


Faisant une courbette le poète retourna près de la rousse laissant le Borgne dans ses pensées. Epargner le vieux ? Hum...ca devrait pouvoir se faire, apres tout, l'instrument il savait le manier, y'avait plus qu'a y faire entrer de la bonne musique à coup d'pompe dans l'derche. Quand à zigouiller l'espèce de chose rousse.

Non mais t'es finit à la pisse d'âne l'poète !

La Borgne tout en écoutant le Vieux n'avait pas lacher de son oeil le nain et de nombreuse idée quand à son utilité lui était venue à l'esprit. Qui allait du lancer de nain, à se servir de lui comme bellier dans les attaques de mairie. Il l'imaginait aussi vachement bien dans une catapulte géante en guise de boulet.
Non tuer la chose rousse et répugante serait du gachis pur et dur à l'imagination !

Se retournant vers le vieux, il soupira et lacha pas rès convaincu :


Bien, fait tes preuves l'vieux, et on t'laiss'ra p'etre un jour porter fierement un canard sur ta tête.

Non non il en parlait pas du tout de façon imager en disant cela... Il n'ajouta pas un mot à propos du nain, pas encore fixé sur son sort a venir.
Isolda.
So shout if you’re a freak like me,
You were born to burn,
This is no disease you don’t need a cure !
It’s our time now to come out !



    Brissel, terre natale.
    La silhouette frêle qui s'aventure dans cet environnement crasseux détonne avec ses vêtements de bonne facture, son visage intact, camouflé à moitié sous le capuchon de sa cape et affichant une mine austère. Son air revêche et fermé, Isolda ne l'arbore pas par hasard. Les quelques années passées, dans son enfance, parmi la vermine parisienne, lui ont appris que la naïveté apparente ou le regard curieux en quête de découvertes ne lui apporteront qu'un délestage de ses affaires avec, en prime, un tabassage en règle. Et ça, elle n'en veut pas ; sans sa belle gueule, elle ne vaudrait rien. Sa mémoire ne peut plus réprimer les souvenirs qui lui reviennent : elle se rappelle avoir traîné dans cette rue, s'être cachée dans ce recoin, avoir surpris une rixe ici.

    La bourgeoise avance nerveusement à travers le dédale parisien, concentrée sur le moindre mouvement qui la mettrait en péril. Venir seule ? Elle peut faire. Désarmée ? Même pas en rêve. La couturière s'est fabriquée un système d'appoint, composé de lanières de cuir. Celles-ci soutiennent son rasoir de barbier, qui repose sagement dans son étui contre son poignet gauche, sous ce qui ressemble à un bracelet de force. Une épée courte pèse de manière rassurante à sa ceinture. Elle n'est pas là par hasard, et au fond, elle espère aussi qu'elle n'est pas là pour rien. La veille, elle avait fait parvenir un message court et direct :

    Citation:
    D.,

    Tu m'as invitée à venir à Brissel, me voilà. Je serai demain à la taverne « la Mare des Amarres » si elle est encore debout.

    I.


    La voilà qui pénètre l'atmosphère lourde du fameux rade, emplie de vapeurs douteuses. Elle doit faire un effort minutieux pour enjamber les vestiges de beuverie, humains comme matériels, qui jonchent le sol. S'installant au comptoir, lieu à priori le plus sûr pour le moment, la brune encapuchonnée commande :

    - Un godet d'vin, siouplaît.

    Après réception de sa boisson, qui, au passage, est purement insipide à côté de ce qu'elle a pu goûter en meilleure compagnie, elle guette du coin de l’œil les allées et venues.
    Elle est arrivée jusqu'ici. Ce serait stupide de se faire zigouiller dans l'immédiat.



Halestorm – Freak like me
« Donc crie si tu es un taré comme moi,
Tu es né pour brûler,
C'est pas une maladie, t'as pas besoin de remède !
C'est notre tour de sortir ! »
Le mot « taré » est à prendre au sens de quelqu'un d'étrange, un cas, un énergumène.

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Desideratum
    Le mot est reçut et la Lépreuse avance tranquillement en direction de la taverne.
    Ainsi la pisseuse ose refoutre ces pieds ici ? Desideratum est bien décider a lui faire passer l'envie de mentir sur ces origines.
    La garce a osé lui soutenir qu'elle est née à Brissel. Il y a parfois des mensonges qu'il vaut mieux éviter ma jolie...
    Tu va te prendre la splendeur de Brissel en plein dans ta tronche et tu ne pourra détourner le regard de ça comme tu le fait habituellement préférant le spectacle extérieur aux discutions tavernesques.

    La porte s'ouvrent à la volée et c'est une lépreuse en pleine forme qui s'avance vers elle. Elle ne prend pas la peine d'enjamber les pilier de comptoirs complément ivre mort qui jonge le sol. Elle les piettines sans le moindre remord avant d'arriver à la hauteur d'Isolda.


    - T'as vraiment des couilles d'ramener ton cul ici la bourgeoise. J'te laisse cinq minutes pour t'expliquer ou décarrer ton jolie p'tit cul d'la avant d'te prendre une bouffe dans ta tronche.

    Bonjour Iso ! J'suis contente de te voir ici, comment ça va la famille ? Bien ou bien ?
    Oui l'invitation était à prendre au second degrée.
    Oui la Desi est réellement persuader qu'Iso est née avec une cuillère en argent dans l'derche et qu'elle se fout honteusement de sa gueule en lui affirmant être née ici.... Si elle savait...


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Blabla : La Lépreuse. – Blabla : Desideratum.
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