Gerard. Il figea son élan à sa demande. Mais quel affront ! Prenant un air pincé il lui répond sur un ton grinçant :
-Evidemment que je sais où on va...tiens par là!
Il tourna la tête pour ne pas afficher son petit sourire qui suit sa mauvaise foi, ses proches le connaissent ce sourire, mi sardonique mi arrogant. Il indiqua une direction du doigt, et pas n'importe laquelle. Il avait repéré des traces de pas presque effacés dans la terre sèche, quelques brindilles écrasées, une branche d'arbre déviée. Il y avait eu un passage c'était sûr. Il choisit cette voie à défaut d'en avoir une autre. Il traquait peut être un bougre qui cherchait un endroit pour se soulager ou bien même la sorcière du coin, ou pourquoi pas un preux chevalier venu affronter le dragon?
Le sentier s'amincissait, les branchages barraient de leur étoffe fournie le passage. Bras en avant il ouvrit le chemin, se prenant souvent des toiles d'araignée, ce qui ne manqua pas d'éveiller ses râles. La rencontre avec ces fils arachnéens laissait présager que, soit la ou les personnes qui les avaient précédé étaient plus petits que lui, ce qui est tout à fait envisageable étant donné son mètre quatre vingt quatre. ou que tout simplement les loubards avaient fait demi tour. Il préférait envisager la première solution sinon il n'aurait pas d'autres pistes à se mettre sous la dent. Il voulait encore moins entendre les remontrances de sa partenaire qui devait en pâtir à crapahuter sur ce sentier devenant de moins en moins praticable. Une vague idée s'insinua dans ses méandres neuronales, il envisageait mal un chevalier plus petit que lui pour terrasser une bête du calibre d'un dragon. Cette idée le rassura quelque peu, il avait toujours eu quelques frissons avec les légendes et le mystique. Bien que ces éléments fantasques l'intriguaient, ils ne semaient pas moins la crainte. Apparemment, fondé sur une multitude d'incertitudes, ils n'allaient pas vers l'antre du dragon...
Le facteur chance ne semblait pas être dans leurs manches respectives. Le sentier avait disparut et des rochers de la taille d'un enfant encombraient le chemin. La montée de genoux commençait à devenir cuisante. Ses quadriceps le rappela à l'ordre tout comme son dos. Il s'arrêta près d'un ruisseau. Il fit quelques mouvements en arrière pour se cambrer et soulager les douleurs lombaires. Sueur au front, il souffrait de la chaleur. Le petit point d'eau fraîche était une aubaine. Il s'accroupit et fit couler l'origine de toute vie entre ses doigts. Il releva la tête vers Eud et lui sourit. Il forma une coupe avec ses mains pour recueillir le liquide dans le puits formé et se désaltéra. Il s'éclaboussa le visage et mit une pichenette audacieuse à la surface pour mouiller sa complice. Il lui sourit amicalement.
Ses brûlures au bras le faisait souffrir, celles de ses côtes un peu moins. Il jeta un oeil aux bandages rudimentaires qui avaient pris la couleur du sang. Il s'en mordait les doigts et s'en voulut même de l'avoir fait grimper jusqu'ici. Il s'avança vers elle pour lui proposer de rentrer. Le regard résigné il ouvrit la bouche quand un couple apparut subitement de l'autre coté du ruisseau, juste derrière un bosquet. L'homme fermait ses braies et la femme devint pivoine en apercevant les deux compères. Un rire franchouillard éclata des lèvres de Gérard. Il leur fit un coucou pour les mettre plus encore dans l'embarras. C'était donc eux qu'il avait suivi jusqu'ici. Il déplia une dernière fois la carte, la retourna dans tous les sens pour s'assurer qu'il n'était pas passé à coté d'un indice. Certitude faite, il dut se rendre à l'évidence.
-Eud...on va rentrer je...
Il stoppa net sa déclaration, l'oeil attiré par un reflet de lumière. Celui ci provenait de l'épée de l'homme qui fuyait au loin avec sa mégère.
-La dague! bordel la dague!
Dernière lueur d'espoir, il devait en avoir le coeur net pour ne pas avoir de regrets. Il embrassa la joue de la brune.
-Attends moi ici, je reviens!
Aussitôt dit, aussitôt fait, il dévala le sentier avec beaucoup plus d'aisance vu qu'il descendait mais aussi la motivation avait un rôle à jouer dans ce nouvel enthousiasme. Il apparut à l'endroit de départ, à bout de souffle, crachant au sol sa salive, déglutissant avec peine, le front et le dos trempé.
-Par les couilles de Merlin...faut vraiment que j'arrête de me surestimer.
Visage crispé et tordu par le contrecoup de l'effort, mains sur les hanches, bouche grande ouverte à la recherche d'oxygène. Il s'empara de la dague et prit le temps de l'analyser. Quelques gouttes de sueur tombaient sur l'acier émoussé. Il parvint à déchiffrer quelque chose mais dans l'immédiat ça n'avait pas de sens. Une demi lune...un nombre, une lettre, un autre nombre et encore une lettre. Il marchait lentement, yeux rivés sur la dague, la tournant entre ses doigts à la recherche d'autre chose. La chance lui sourit enfin. Par un heureux hasard, il tomba sur un rocher avec une demi lune gravée dessus. Et la lumière fut. 174N/48E. Tout prenait du sens mais avant de continuer il devait retrouver Eudoxie. En route.
Gerard. Il progressait à une allure constante et semi soutenue. Il fallait bien admettre qu'il commençait à être crevé avec toutes ces péripéties. Combien de temps depuis les dernières folies de ce genre? oooooh bonne mère...une paire d'année. Il prenait un coup de jeune le Gégé, un sacré, à cause ou plutôt, grâce à cette satané Eudoxie. Ce vent de fraîcheur lui fit un bien fou, comme quoi, ça avait du bon de fréquenter du sang neuf.
Il était en train de gravir un sentier lorsqu'il entendit au loin des voix. Non ce n'est pas Jeanne d'arc non...Il ne s'en préoccupa pas plus que ça et se concentrait sur son souffle pour maintenir une cadence respiratoire régulière. On inspire par les narines on souffle par la bouche et un pied devant l'autre. Les braillards au loin se firent entendre dans une symphonie de rires barbares. Les voix rauques et puissantes résonnaient dans la forêt. Gérard eu un drôle de pressentiment, un frisson étrange et inexpliqué s'insinuait dans ses chairs. Sans trop savoir pourquoi, écoutant son instinct, il se cacha derrière un buisson touffu. A un mètre plus haut, un chemin plus large coupait le sentier. Les bruits venaient de l'ouest et s'intensifiaient. Ils approchaient. Quelques mots se dessinèrent et ça ne présageait rien de bon. Jurons, railleries, rires gras à gorge déployées, tintement de pièces. Armure? butin? Le palpitant s'emballant, petit coup de pression grandissante.
Il parvenait désormais à les apercevoir à travers les branchages. La vision des choses ne le rassurait en aucun cas. Trois carrures imposantes. Chacun dans son style. L'un grand et large d'épaules, l'autre petit mais très costaud et le pire de tous, celui qui se tenait au milieu, un monstre. Ils auraient pu être soldats mais leurs accoutrements dépareillés lui mettait la puce à l'oreille. Chacun semblait porter un mélange de tenue de garde,de soldat et de voyage. Des mercenaires...ou peut être même des brigands. Ils étaient tout proches, on parvenait désormais à comprendre parfaitement ce qu'ils disaient :
-Si t'avais vu la tronche de l'aut' con quand j'ai souillé sa femme!
Rires ignobles
-Trop occupé à lui maint'nir la tête pour qu'il assiste au carnage...il bougeait l'enflure!
Rire ignobles et idiots, volume II
Le sang du trentenaire se glaça dans ses veines. C'était une certitude désormais. Et comme s'il fallait une précision de plus, les éclaboussures sanguines sur les lames de leurs épées finirent de l'achever. Il contrôlait sa respiration pour la réduire au strict minimum. Et...c'est toujours dans ces moments là qu'une foutue bestiole vous grimpe sur le visage. Le brun, pas fervent adorateur des insectes mais pas arachnophobe pour autant, sentit les huit pattes lui chatouiller la joue. Un dégoût infecte lui donna la nausée mais il prit sur lui pour maintenir son rôle de statue quelques secondes encore.
Les affreux à distance respectable il chassa d'un coup de main violent l'araignée de sa joue qu'il gratta furieusement...comme si ça allait effacer son passage. Soudain, un autre effroi s'empara de son âme, bien plus puissant que les deux autres....Eud! Craignant pour sa sécurité ou sa vie il galopa sur le sentier qui devait la mener à elle.
Après quelques minutes de stress intense, il l'aperçut. En s'approchant d'elle il lâcha un profond soupire de soulagement, il se mit en position accroupie en mode gargouille et cherchant un second souffle. Il lui tendit la dague...
-Les inscriptions, elles désignent un emplacement. Je sais où il faut aller...tu veux continuer?
Gerard. Il ne retiendra que son sourire émerveillé. Comment ça il retient que ce qui l'arrange? il ne l'a pas entendu râler après tout, il se cantonnait aux faits, et là c'est un fait que son sourire radieux sublimait le décor déjà somptueux. Alors que leurs contrastes se lançaient un long regard, sa main balayait quelque chose sur son épaule. Il ne s'en soucia guère, légèrement perturbé, c'est la première fois depuis qu'ils s'étaient rencontrés qu'il se plongeait dans ses onyx avec une telle intensité. Sa question le fit atterrir en l'extirpa de ses songes.
Il ne put cacher son audace, comment diable pourrait il faire demi tour après tout ça? ils touchaient au but, ils y étaient et ce n'était plus un mythe maintenant mais il fallait pousser la curiosité à son apogée pour n'avoir aucun regret. Trésors ou pas, c'était le moment. Il leva les yeux au ciel, ils n'auraient pas une fenêtre assez conséquente pour fouiller entièrement les lieux et ils n'auraient peut être plus jamais l'occasion de revenir ici. Dès lors, il fallait penser pratique. Encore une fois, et c'est qui qui s'y colle? c'est bibi!
-On va fouiller pour sûr!
Il déplia la carte froissée et analysa à nouveau le dessin. Il le décortiqua sous toutes les coutures, reconnut quelques architectures mais la totalité n'était plus présentée comme sur le papier. Soit ils n'étaient pas au bon endroit soit, ce qui est tout à fait plausible, le temps avait érodé les installations qui avaient subit le poids des âges et la force de la nature.
Pour commencer le site ne semblait pas aussi profond que sur la carte, les glissements de terrain avaient certainement enseveli les dédales profonds. Par chance, la croix indiquait l'arche supérieure, il réussit à localiser l'arc de cercle sous un tapis de lianes et de verdure enroulé autour. Il fallait cependant grimper. Pour lui aucun problème pour Eud...Il posa son regard sur ses genoux et remarqua seulement maintenant les jupons remontés. La malice à l'état pur sur son visage ne nécessitait aucune remarque, son regard parlant pour lui.
Il pesa le pour et le contre. D'un côté elle allait surement le tuer si il la faisait crapahuter là haut mais d'un autre elle râlerait de rester sur le carreau alors qu'ils touchaient le but. Qui sait? peut être qu'il fera pirate et filera à l'anglaise avec le prétendu trésor, à la Jack Sparrow. Elle le tuerait. Littéralement. Elle le réanimerait et le tuera une seconde fois même. Il dégagea l'enchevêtrement de branches qui barraient le chemin jusqu'à la paroi et aurait bien aimé avoir une machette à la Indiana Jones pour progresser plus aisément. Il jura comme un charretier lorsque des ronces lui arracha la chemise. Mais il n'était plus à ça près, fagoté comme un mendiant il fit face à un muret qui devait faire deux fois sa taille.
Il n'attendit pas trois plombes avant de s'élancer et de grimper la petite difficulté comme un singe. Quelques prises et secondes plus tard, il était à l'étage supérieur. Il fallait faire monter la "môdame" désormais. Par chance, une caisse d'un bon mètre cube se cachait sous le lierre. Il se battit férocement pour la libérer et cala son dos contre. Jambes tendues, il poussa de toutes ses forces en arrière jusqu'au rebord, moment de dernière minute choisit pour l'avertir, oui bon il aurait pu le faire avant :
-Attention en dessous!
Et dans les secondes qui suivirent un fracas résonna. Il se pencha au bord pour s'assurer que la petite aventurière était encore bien vivante et lui sourit de toutes ses dents, comme si ça allait jouer en faveur de son pardon, il devra passer au confessionnal pour absoudre ses péchés... Allongé sur le ventre, il lui tendit la main pour l'aider à gravir le rebord après qu'elle soit montée sur la grosse caisse en bois. Afin d'éviter toutes représailles ou railleries, il fila rapidement vers l'arche. Il gratta la mousse sur la clé de voûte et vit la dague gravée dans la pierre, la même qu'il avait enfilé à son ceinturon. Génial...et maintenant? il tenta un regard fugace à Eud, toujours pas très serein de sa réaction, sourire forcé, à ton tour de réfléchir cocotte :
-T'as une idée ma belle?
Oh douceur et léchage de bottes...fallait les prendre avec des pincettes ces petites choses
Gerard. Et il suivit ses onyx qui se déplaçaient au niveau de son nombril. A ce moment précis, il redoutait tous ses faits et gestes qu'il jugeaient comme de potentielles représailles. Il se crispa lorsqu'elle s'approcha et ressentit même une certaine gêne lorsqu'elle faufila sa dextre jusqu'au fourreau. C'est à cet instant qu'il fit l'erreur de laisser quelques idées lubriques lui envenimer sa présence d'esprit et il baissa sa garde tout en manquant de peu d'être au garde à ... Il secoua la tête pour chasser ses vicieux satyres mais son annonce n'arrangeait pas les choses. Oh c'est donc comme ça qu'elle préférait? portée? han mais ici et puis...zut...un large sourire déforma ses lippes lorsqu'il s'apprêta à la soulever de terre.
Et les cloches sonnent. Dans sa tête cette fois ci. Remise en place de son esprit de la plus douce des manière. Il chancela et manqua de se vautrer en glissant sur un espace de mousse au sol. Il était grand le gaillard mais la petite avait mis du coeur à l'ouvrage. Il vit quelques tâches noires empiéter sur sa vision mais elles disparurent, par chance, au bout de quelques secondes. Il aurait eu l'air fin à tomber dans les pommes...pour sûr qu'elle se serait foutu de lui jusqu'à la fin des temps.
Il se contenta de grommeler. Il l'avait mérité après tout. Doublement. Il l'avait emmené dans une aventure dont il ne connaissait pas la fin et la nuit approchait. Puis, il s'était laissé enjôler par la luxure mais ça, heureusement d'ailleurs, elle ne pouvait pas le savoir. Il n'aurait pas loupé de s'en prendre une deuxième sinon.
Il comprit uniquement à cet instant le "je vais avoir besoin de ça"...elle voulait donc sa dague. Celle en métal. Il ne put s'empêcher de rire pour lui même.
Ah celle là...
A ce rythme elle allait le prendre pour une fou c'était sûr.
Il extirpa la lame émoussée de son fourreau et l'observa une dernière fois. Rien de nouveau, pas d'illumination divine, pas même une brise de vent qui se lève, rien ne bouge, il suffirait d'un signe... Il leva ses glaciers vers Eud et hésita à lui la donner. Et si elle voulait le doubler? ou lui faire payer? une femme en rogne avec une arme blanche...ou la clé d'un trésor...tueuse de sang froid ou vénale? à choisir il préférerait la seconde option bien répandue chez le sexe faible. Ils se connaissaient à peine c'est vrai, ils formaient un bon duo et se comprenaient aisément malgré le peu de temps partagé mais au fond...ils ne se connaissaient qu'en surface (pour le moment) et il avait appris à rester vigilant, à ne pas offrir sa confiance sur un plateau d'argent.
Il l'avait fait crapahuter une bonne partie de l'après midi, ils étaient tous les deux dans un état digne d'ermites poussiéreux, voir pis. La fatigue s'installait chez les deux et la nuit approchait à grand pas. Ils n'auraient certainement pas le temps de rentrer en ville avant que le crépuscule pointe le bout de son nez. Ils devront établir un bivouac icelieu ou marcher dans les ténèbres. De son côté camper dans un lieu mystérieux l'excitait mais il ne savait pas ce qu'elle en penserait et pour l'heure il valait mieux éluder la question.
Passons à l'action. Faut que ça bouge.
Il décida de garder la dague et, par une ingénieuse idée, il tenta de glisser la lame dans une fissure qui fendit la pierre dans laquelle se devinait la gravure. Il voyait ça comme une serrure et la dague était la clé. Au sens propre. Sauf que...rien ne se passa hormis le fait qu'il venait de coincer dans la pierre ce qui était peut être la clé de leur découverte. Bras tendus vers le haut il s'acharna à tenter de la soutirer de la fente...
"Elle va me buter...non mais là c'est sûr j'vais crever ici, elle en a chié pour en arriver là, ses fripes sont foutues, j'ai failli la tuer et là j'ai foutu en l'air notre dernière chance parce que je me suis entêté à ne pas lui donner la dague, c'est clair j'ai signé mon arrêt de mort, on ne retrouvera jamais ma carcasse, bouge de - il s'accroupit, empauma une grosse pierre et donna un coup puissant ascendant sur la garde - la! "
L'arme blanche tourbillonna dans les airs et s'explosa à l'étage plus bas sur le chemin pavé. La lame s'est fendue en deux sous l'impact. Il tourna la tête en saccades vers Eud, un sourire crispé, déformé, désolé.
Le pire restait à venir. Un grondement sourd s'éleva, la fissure dans la roche s'agrandit et rompit la clé de voûte en deux. L'arche tressaillit et s'effondra dans un vacarme assourdissant. La plateforme sur laquelle ils se trouvaient s'effrita en cascade et Gérard eut juste le temps de plaquer Eud contre le mur.
Son ventre était collé au sien, son myocarde battait à tout rompre sous l'impulsion de l'adrénaline déclenchée par la peur qu'il venait de s'infliger. Seul un fin rebord de quelques centimètres les soutenait. Il se retrouva proche d'elle et se sentit désemparé. Il se passa trop de choses en peu de temps, il allait rendre l'âme le vieux c'était pas possible autrement et il était fort probable que sa complice du jour allait précipiter les choses.
Immobilisé, il ne pouvait gesticuler de peur de tomber dans le vide derrière lui. Il jeta tout de même un regard par dessus sa propre épaule.
Enfin, enfin! la chance leur souriait. Dans un enchevêtrement de maladresse et de malchance, la plateforme disparue leur offrit un passage au niveau inférieur quelques mètres plus bas. Il sourit franchement cette fois ci. L'espoir retrouvé, il fit un petit bond en arrière et s'écrasa avec souplesse quelques mètres plus bas sans bobos. Au dessus des décombres, il leva la tête vers Eud. Comme si tout ce qui venait de se passer n'avait pas suffi à électriser la petite luciole à l'étage supérieur, il se permit d'ajouter :
-La vue d'ici est vraiment alléchante...alors tu vas faire quoi ? me laisser gentiment me rincer l'oeil ou on continue?
Il se tenait là, poing sur les hanches, ses glaciers furetant honteusement sur les parties de chairs découvertes par la jupe retroussée, pour sûr qu'il en profitait. Large sourire gonflé par la tournure des événements heureux, comme s'il avait tout prévu oui oui...toujours garder sa prestance. Il jouait avec le feu en attisant les flammes, où cela le mènerait il?