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[RP] Pas d'titre, pas d'RP.

Andrea_
J’vais te dire, c’est TOUJOURS quand t’es dans une situation délicate, que tu penses que ça ne pourrait pas être pire que le bon Dieu se rappelle de ton existence et te lance un nouveau défi. Je l’entendrais presque dire à ses potes « Hey les gars, r’gardez ça ! », ah punaise ouai, je les imagine tous autour d’une table avec le Judas qui ferait le tour pour prendre les paris.
Et pendant ce temps là, je suis là, engoncée dans ma robe beaucoup trop petite, beaucoup trop blanche, beaucoup trop serrée, avec des poumons qui n’osent pas se gonfler de peur de voir les lacets du tout se déchirer et tuer deux personnes dans leurs élans. Et je salue un mec qui a probablement été un amant, ou le sera dans doute bientôt, entre le fromage et le dessert. Et j’ai mal aux panards. Et Anso n’est toujours pas là. Et … Et c’est déjà pas mal.

Et puis Dieu. L’envie de pisser qui me vrille le bide. La respiration qui se ralentit des fois que ça changerait quelque chose, le corps qui se suspend, qui n’ose plus bouger de peur d’échapper dans la jolie culotte à froufrous spécialement mise pour l’occasion quelques gouttes de ce précieux nectar tiède appelé Urine qui ne sert à rien –même pas à soigner les piqûres de méduse-.
Pour tout vous avouer, la seule chose que je m’autorise à bouger en cet instant ce sont les yeux. Et ils s’activent, ils cherchent, ils fouinent, ils fouillent, ils furètent, ils se perdent un peu plus loin dans la forêt, c’est qu’il me faut ABSOLUMENT un coin où aller pisser. Maintenant.

Donc si vous apercevez un joli truc blanc se déplacer en crabe, de façon totalement pas sexy, mais discrète hein, en train de se déplacer, ne vous mettez pas sur mon passage, ce n’est que moi.




[Quelques instants plus tard, un peu plus loin du lieu de cérémonie, derrière un fourré]




Aaaaaaaaaaaaaaaa put’ain que c’est bon..

Pisser dans la forêt, quand on est attifé de la sorte, c’est pas une sinécure. Faut relever le jupon, baisser la culotte, se baisser, se pencher en avant, écarter un peu les jambes de façon à être stable, les écarter un peu plus pour ne pas que ça éclabousse les godasses. Faut aussi gérer la pression de ce qu’on éjecte, assez fort pour pas que ça dure trois plombes, pas trop pour contrôler la trajectoire. Le tout en vérifiant que personne ne nous regarde, et en vérifiant que la jolie marre ne transforment pas les godasses en péniche. Tout un art. Que je maîtrise à la perfection, c’est l’avantage d’avoir une vessie de petite contenance.

Faut dire qu’en plus j’avais bien choisi mon coin. De là j’voyais pas les autres, mais j’avais une superbe vue sur les tables qui recevaient les cadeaux. Des trucs sans intérêts pour la plupart, de vulgaires cadeaux de mariage quoi. Je pouvais aussi –et surtout- admirer la plus belle de mes confections : un tableau de moi nu en train de m’adonner à un plaisir solitaire, que j’avais personnellement dédicacé à Nathan en souvenir d’un temps révolu. Un peu plus loin s’activaient les nains d’ornement que j’avais dégoté pour pas trop cher, c’est qu’au marché aux esclaves, ceux de petites tailles ne se vendaient pas trop cher, deux pour le prix d’un, une question de taille il parait. J’en avais acheté trois que j’avais surnommé affectueusement Grognon, Ronchon et Pédant. On m’avait offert le quatrième, mais j’avais préféré ne pas le nommer, il était nain, roux, borgne et manchot, je pense que son physique lui suffisait à lui-même, j’allais pas en plus en rajouter.


J’étais en pleine contemplation des cadeaux quand j’entendis un bruit.



Heu.Ohé. Si y a quelqu’un j’ai cru voir un mouchoir sur la table, y a un N et un E gravé dessus, mais éventuellement, j’le veux bien pour… m’ess…moucher.

Voilà, on y est, tu vois la main qui sort de l’arbuste visiblement mort ?
C’est encore moi. HELP.

_________________
Nevgerel
Nevgerel était-il en retard ? Cela était absolument faux.
Nevgerel ne pouvait être en retard. Jamais. Car il promenait toujours avec lui sa propre mesure du temps, qualité sans pareille qui lui valait de se tenir toujours là où il était, exactement à l'instant même où il s'y trouvait.

Nevgerel était-il perdu ? Cela était entièrement tout à fait juste. La piste de cailloux l'avait conduit jusque dans le fin fond du par ici qui ne repassait pas par là, de sorte qu'après avoir rebroussé deux fois de suite de chemin en excluant les cailloux qui ne ressemblaient pas à Edern tel que définit par Nathan en taverne, il avait fini par s'égarer ailleurs dans un lieu qui ne pouvait être ici puisqu'il en était parti, ni là non plus comme c'était bien la première fois qu'il y était.
Perdu.

Lorsqu'on est ainsi perdu, la solution la plus sage consiste toujours à s'allonger sur le ventre pour dormir en attendant que le décor se décide enfin à changer. Aussi, le Moustajestique s'occupait-il de recueillir des mousses afin de s'arranger un nid douillet, lorsqu'une suite de craquements feutrés l'avertit d'une visite dans les parages. Son sens nevilicieux ne fit qu'un tour : bien évidemment, il n'était point égaré, mais au contraire, son destin perviluminique l'avait guidé vers l'endroit d'une révélation.
Adoptant aussitôt la démarche de la fouine à pattes feuilletés, le blondivin s'approcha délicatement de la gourmandise que ne pouvait manquer de promettre un hasard si judicieux.

Il se faufouina goupileusement entre les feuilles et les branchettes et s'en parvint tout au bord d'une orée, où, clignotant des prunelles, il découvrit une donzelle se livrant avec application à faire don d'elle-même à la terre dans les grâces musicales de petites trilles cristallines s'arpégeant lentement vers l'élévation des notes les plus claires. Le sourire lui gagnant les lèvres, le nevilidé n'en s'en fronça pas moins de la moustache. S'il était bien contemplateur invétéré des ondines allant au bain, la surprise qui lui était donnée présentement, entrait beaucoup moins dans le prestige de son collectionnisme lorgnitusacral. Devait-il simplement jeter un "coucou !" joyeux pour s'offrir la rigolade de voir déguerpir l'oblateuse à croupetons ? Devait-il s'approcher de dos pour lui causer tranquillement des charmes de la forêt ? Tout cela lui paraissait trop faible et bien trop au dessous de son génie. Il manquait un détail, un petit rien pour hisser cette scène jusqu'à son excellence.

Un nain !
Scrutant avec plus d'acuité afin d'acquérir un nouveau regard sur le spectacle, le Mousajestique venait de découvrir tout à son opposé un nain, dissimulé dans un buisson qui s'adonnait avec toute la passion de sa barbe hirsute, de sa langue pendante, de son gros nez et de ses petits yeux vicelards à la zieutissure de la donzelle.

C'était une mission pour le Chouvalier à vapeurs, songea aussitôt ce champion de Nevgerel, et il jaillit de sa cachette sans plus attendre, s'écriant d'abord :


Coucou !


Puis approchant de dos


Ce petit coin de nature est l'endroit idéal pour vous parler


C'est alors qu'il tendit le bras

D'UN GROS NAIN QUI VOUS MATE !

Et le nain de détaler aussi sec en bougonnant.
Et le Nev de lui courir après.

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Kleze
    C'est un duc. Mais c'est Nathou.
    C'est Nathou. Mais c'est un duc.
    Je m'habille comme un trouduc
    Ou avec une veste de marabout ?

    Et paf. Homère je le rhabille pour l'hiver.

    Les mariages, d'habitude, je les célèbre alors je ne me pose jamais la question du comment qu'on s'habille. Il fait chaud, trop chaud, va y avoir de la donzelle, du noble de compétition, un Snatch de compétition aussi; c'est trop de paramètres pour moi, beaucoup trop et je pense avoir toucher du doigt la problématique féminine du "je reste planté devant mes fringues et j'essaie tout avant de choisir la toute première que j'ai eu sous la main". Oui. Je vous ai compris !
    Ma première idée, c'était un truc classe mais pas trop. Un ni-ni à la mode. Ni trop classe, ni trop gueux. Ni chaud, ni froid. Le ni-ni c'est un truc passe partout, d'ailleurs si un jour je me présente à l'élection royale, je le ressortirais, je suis sûr que ça pourrait même faire élire un âne.

    Donc ça, c'est ma tenue. Sandales/chaussettes, c'est la mode, petit gilet personnalisé pour l'occasion, pantalon raccourcit et attirail pour buter du gens. C'est quoi cette idée de ne pas se marier à l'église ? Comment on va pouvoir crier bite devant le mec en croix ? Hein ? Enfin ,bref, ça va faire sensation. En plus je me suis démerdé pour sentir le foin, j'ai pas eu le temps de larver dans un bain après la petite sieste réglementaire pré-beuverie.

    Et puis il y a Gluten. Gluten c'est mon atout charme, un petit porcelet, tout rose, frictionné quotidiennement à la bière. Je peux vous dire qu'il sent bon le houblon et qu'il est plus propre qu'un cul de nourrisson. Je le balade partout, en laisse, parce que primo, il attire la donzelle en manque d'attention et deuzio si ça se passe mal avec la donzelle en question, il peut la faire disparaître en à peu près deux semaines. C'est que ça mange absolument tout ces bêtes là. Tout. Du coup je pense que les porcelets, ils ont un petit côté féminin, aussi.

      Nathou !? T'es où !?

    En plus j'ai pas préparé le discours.
    Oh. Y'a de la donz'. Qui veut tripoter mon petit cochon ?

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Edern


      Au sein du trio quintet : Bobby, Princesse, Damien, Zoé & Edern Puis Mike aussi j'crois


    Bobby causait et quand Bobby cause, n'importe quel être humain trouverait délicat de la comprendre. Les mots s'envolent, les sens s'entremêlent pour chercher une cohérence, un suivi que nul mortel ne saisit. Les marrons se relèvent toutefois à l'évocation de fleurs pour voir d'affreuses giboulées dans les arbres, pures vestiges d'une classe rustique ensevelie pour toute créature possédant encore un peu de goût. Cependant, les coloris infâmes plairont. L'évidence elle-même ne pourrait le renier: Nathan adorera. Et bien sûr, pendant que Bobby causait encore - C'est fou, elle était capable de joindre autant de mots en si peu de temps, et ses lèvres s'articulaient sans bouffer les mots qui s'entrechoquaient - Exploit admirable en soi, d'autres invités étaient arrivés. Au loin, Andréa avait été visible dans une robe qui aux yeux du Lisreux ne la mettait absolument pas en valeur - Mauvaise foi quand tu nous tiens. Il rêvait alors de meringue rosée et d'envie d'étouffer des petits lapins pour répandre leurs tripes sur la tenue de la témouine numéro je-ne-sais-pas-combien de Nathan. Réprimant un énième soupir, il ne put s'empêcher de sourire au mot canard. Le seul bon point de cette journée qui s'annonçait merdique si elle ne se soldait pas par son mariage avec le Sijdéno. Toutefois, son sourire s'effaça aussitôt quand sa tenue arriva sur le tapis. Le regard se reposa sur Eliance, sa vice-chouchoute en titre. Les épaules se haussèrent sans savoir quoi ajouter, souhaitant à tout prix éviter le sujet. Lançant un regard désespéré à sa Princesse qu'il tenait encore à la main, il finit par la lâcher alors que Bobby cherchait une solut...


    « NON ! »
    main sur le front, masse ses temps à la recherche d'une idée lumineuse pour éviter cette putain de corvée qu'était de porter une chemise à fleurs moches sur le col qui ressemblait déjà à rien dans les arbres. « En fait, je n'ai pas pu porter ma chemise parce que ... » parce que le chat que je n'ai pas me l'a déchirée? «Parce ce que .. Nathan n'aimait pas la couleur » Toujours remettre la faute sur l'absent qu'est déjà grave en retard. Edern jette un regard autour de lui pour vérifier qu'il n'est pas dans le coin. Putain, il a osé être en retard à son propre mariage. Le SA-LAUD.« Puis, le noir, ça m'amincit. V... » Son esprit alors se focalise sur une chevelure rousse qu'il distingue au loin, des vêtements riches. Son sang ne fait qu'un tour au point que sa bouche refuse de continuer sa phrase. Il fixe la personne au loin, maudissant intérieurement une bonne centaine de saints, incapable de se ressaisir, le poing se ferme dans le vide. Il a grave besoin de fumer, il bouillonne intérieurement. Sa raison ne saisit plus trop ce qui se passe autour de lui, figé. Alors, quand un blond essaie de capter l'attention de Bobby, pire de l'attirer à lui au moment même où il en a plus besoin, Edern rétorque avec toute la retenue dont il est capable de faire preuve à Mike.« La femme-là, c'est OPEN BAR alors si tu veux t'faire plaiz, vas-y confiant ! mais Bobby reste ici » La discrétion selon Edern. Il ne s'est toutefois pas retourner pour voir de qui parlait le blond, peu importe, les femmes sont après tout, toutes pareilles: Soit, on les prends, soit, on se fait pigeonner. Le Lisreux avait d'une certaine façon régler ce problème: Il fuyait en général plus vite que son ombre face à un Succube. De plus, à force de regarder la rouquine au loin, il en arriva à la conclusion que ce n'était pas sa sœur dans un énorme soupir de soulagement même pas caché. Enfin, il pouvait reprendre le cours de cette journée: Il avait toujours besoin atrocement de fumer, sa main cherchait dans un de ses poches de quoi combler ce manque en vain, mais il était malgré ce détail apaisé. Du moins, il le pensait.

    S'il était émotif, il aurait bien pousser un petit Aaaaaaaaaaaaahquand alors qu'il ne faisait plus vraiment attention aux gens autour pour reprendre le cours des reproches de Bobby sur sa tenue, un duo imprévu s'était avancé vers eux. Décidé d'éviter toute panoia après cette fausse frayeur de la première rousse, il eut un profond dépit en comprenant que la seconde rousse était bien la personne qu'il n'avait pas envie de voir ici. C'était officiel: Zoé n'avait aucun humour. Bien sûr, l'hésitation venait à poindre sur la personne qui l'accompagnait et vu sa tenue, Edern imaginait bien cet homme en capuche une nuit. Sourire poli, sourire de circonstances, le sourire cachait bien l'envie de meurtre du moment, non sur Zoé mais sur l'autre homme armé jusqu'aux dents. Non seulement, Edern allait devoir faire attention à ses miches le reste de la journée au minimum, il allait devoir en plus surveiller son verre et il ne boufferait pas de canard. C'était sûr. Même si l'empoisonnement n'était pas dans l'air du temps, il ne voulait prendre aucun risque. Finalement, son regard se posa longuement sur Zoé avant de lâcher un sourire en coin.

    Assez poliment pour avaler son irritation, il se tourna vers Bobby, étrangement détendu,
    il fit les présentations
    « Bobby, Princesse, je vous présente Damien et Zoé. Zoé, ma chère sœur et Damien, son décorateur d'intérieur. Bobby tu veux bien t'occuper de ce dernier et surtout ne pas le lâcher? Il aimerait beaucoup découvrir comment tu fais ces petites fleurs » et se penche vers Eliance pour souffler d'un ton de confidence « Il veut devenir organisateur de mariage alors faut que tu sois rigoureuse avec. Vraiment tout pour l'aider à décoller. Il n'a pas osé te le demander tout à l'heure. Tu l'impressionnes par ton talent. Il essayera même de fuir tellement qu'il est timide alors surtout, ne le quitte pas. » Objectif distraction. « Princesse, tu veux bien épauler Bobby et tenir compagnie à Damien? Je dois discuter avec Zoé.»

    Sourire de façade, Le Lisreux conclut en se tournant vers Zoé, d'une voix extrêmement calme.

    « Ailleurs et en tête-à-tête. Tu ne sais pas à quel point cela me fait extrêmement plaisir de te voir que je ne voudrais pas gâcher ce moment. Je suppose que tu ne vois aucun inconvénient à m'accorder un peu de temps ? J'ai tellement de choses à te dire.»



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Fel_x
C'est une blague.

Plissant davantage les yeux, Félix tenta de détromper ce qu'il lui semblait lire. Mais malheureusement, il avait beau regarder le mot sous toutes ses coutures, il disait toujours la même chose : le mariage était déplacé dans la forêt. Cette fois, il n'y avait plus de doute. Il n'était pas RÉELLEMENT désiré à ce mariage. Pire encore : Edern voulait le PERDRE. Non parce que, vu l'heure, si personne n'avait encore eu l'idée sournoise de ramasser ces f...ameux cailloux, Félix avait intérêt à se mettre rapidement au ramponneau. Il n'aurait pas fallu laisser passer autant de chance. En attendant, il était là, planté devant la porte du bâtiment sacré, avec une légère envie de pleurer, ou de s'enfuir en courant, ou de s'asseoir ici en attendant que quelqu'un s'inquiète pour lui et vienne le chercher.
"Ti-lum ♪♫ Le petit Félix attend ses parents à l'accueil, le petit Félix..."

Il poussa un long soupir. Il ne fallait pas se laisser abattre. Bien sûr qu'il était invité à ce mariage, c'est l'un des deux mariés lui-même qui le lui avait dit. Et l'autre lui avait offert une chemise, pour l'occasion. Peut-être étaient-ils fâchés parce qu'il n'avait pas su trouver les deux paons qu'ils lui avaient demandé ? Ou parce qu'il n'avait pas voulu se déguiser en léopard ? A cette pensée, un sourire germa sur ses lèvres. Il en oublia tous ses doutes, et comme, de toute façon, il était en retard, il reprit le chemin de sa chambre d'auberge d'un bon pas. Il entra en trombe, et se jeta sur son petit sac, farfouillant jusqu'à dénicher le morceau de fusain qu'il y gardait toujours. C'était la seule chose, ses vêtements mis à part, qu'il avait emporté de sa première maison. Il s'approcha ensuite du petit miroir sale accroché au mur et, yeux brillants, lippes étirées en un grand sourire enfantin, il se traça trois traits divergents sur chaque joue en guise de moustaches. Puis, il réfléchit un court instant, et se coloria le bout du nez. Reposant le fusain, il s'admira, et amusé, lança un petit :

Miaou !

De nouveau d'excellente humeur, il sortit une seconde fois de l'auberge, et reprit la direction de la forêt, courant presque. Le nez planté vers le sol, il aperçut la piste de cailloux, et s'appliqua à la suivre. Jusqu'à ce que, comme prévu, elle disparaisse. Relevant la tête, il scruta les alentours. Il ne savait ABSOLUMENT PAS où il était, mais sa bonne humeur refusait de s'étioler. Alors, sifflotant, les mains enfoncées dans les poches, il suivit le sentier, tourna à gauche, à droite, de nouveau à gauche, et entendit des éclats de voix. Redevenu silencieux, il s'approcha, écartant deux buissons pour voir sans être vu. Il y avait du monde. Trop de monde, mais surtout, trop de monde inconnu. Il sentit ses joues rougir sous le fusain, et regretta cette idée idiote. Il allait passer pour l'imbécile de la journée. Et puis, ses yeux se posèrent sur le buffet, et il oublia totalement qu'il était ridicule. Il avait faim, là, soudain. Très faim.

Sortant de sa cachette, il vint se planter à un mètre de la grande table, s'auto-coinçant les mains dans le dos pour s'empêcher de tout manger tout de suite. Mais il avait trouvé de quoi le distraire, et le sourire, décidément indécis, avait repris sa place sur ses lèvres.

Il ne regrettait plus une seconde d'être venu.
Zoe_lisreux

    Tarentio ne lui laisse pas le temps de répondre et l'entraîne vers le détesté frère. Ou peut-être déjà trop adoré, qui sait, entre les deux la frontière est bien mince parfois... Tout son être intérieur tremble de découvrir la réaction d'Edern et à la fois, elle éprouve une certaine excitation. Elle aurait surtout aimé pouvoir lire ses pensées. Voilà ce qui serait le plus intéressant, savoir exactement ce qu'il se passe dans sa tête.

    Elle prend une profonde inspiration et affiche un large sourire au moment ou le Lisreux accroche son regard. Elle avise rapidement ses comparses, seulement par précaution, des fois que ça lui serve plus tard de savoir qui ils sont, mais se concentre sur le bâtard. Elle resserre doucement son bras à celui de Tarentio et laisse choir sa main libre contre les pans de sa robe de damas.

    Il parle avant qu'elle ne puisse le faire. Elle reste de marbre au nom Damien, se doutant bien d'une des nombreuses couvertures de son accompagnateur. Elle n'avait pas tous les détails et cela ne l'intéressait pas tellement... Un instant elle songe à ses premiers doutes sur la loyauté de son ancien amant. Ce dernier l'avait-il amadoué en tentant de faire connaissance ? Elle écarte ses questions pour se concentrer sur la suite.

    Le voilà qui lui demande un tête à tête. Plus que surprise, Zoé reste impassible. Son sourire s'agrandit, comme ravie de la proposition. Par à coup, son regard accroche tantôt longuement celui d'Edern, tantôt furtivement toutes les autres parties de son corps pour tenter d'y découvrir une quelconque arme. La sienne est sous ses jupes et demande tout de même plus de temps pour pouvoir la dégainer que si elle trônait à sa ceinture...


    Avec plaisir ! Je suis ravie de l'entendre !

    Elle se décroche de Tarentio et se précipite sur son frère aîné pour l'attraper par le bras et déjà l'entraîner au hasard en dehors de la clairière. Prendre les choses en mains pour tenter d'avoir le dessus. Elle serre fort le bras droit du Lisreux, y ajustant même sa main libre, au cas où il serait déjà tenté de sortir une lame. Tentant de se souvenir qu'il a bien bu son verre et fumé de la main droite lors de leur dernière entrevue. S'il est gaucher, il est peut-être déjà trop tard pour se dire qu'il va lui falloir reprendre ses réflexes de brigande : tout analyser, toujours, dans les moindres détails.

    Elle se retourne un bref instant pour adresser un vague sourire doublé d'un léger signe de tête à Tarentio. Elle sait qu'il n'est pas loin. Elle a confiance en ce qu'il ressent pour elle. Parfois, on a pas d'autre choix que de simplement parier sur le plus probable...


    J'ai été très heureuse de recevoir ton invitation tu sais. Je n'aurais raté ce jour pour rien au monde.

    Tout en menant d'un bon pas, elle prend une voix faussement guillerette.

    Tu dois être comblé de bonheur !

    Elle laisse échapper un trop profond et trop gros soupire pour qu'il puisse être vrai, avant d'ajouter plus bas :

    Profites en bien, ces moments d'extase sont parfois très courts...

_________________
Eliance
Modeste aime pas la couleur ?! Comment ça il aime pas la couleur ?! Mais c'est lui qui l'a choisi !
Ça veut dire si ça s'trouve il va plus aimer les fleurs, là, d'un coup, bim ?!!!!
On fait quoi si il aime pas mes fleurs ?! Et si il aime plus les paons ?!


C'est là que Débarque Mike, muni de son... sa... perversité légendaire.

Hein ? Quoi ? Quelle femme ?
On s'en fout des femmes, vinguette !
Aide-moi ! Modeste aime plus les...
Ouais, non, vas aheumer en fait, tu s'ras plus disposé à m'aider après.


Il est logique pour Boby que Mike accède rapidement à ses désirs, parce que c'est toujours comme ça, même si d'habitude, quelques écus facilitent grandement la tache. Mike est donc délaissé pour suivre attentivement les présentations de Edern, alors que de multiples questions se posent dans la caboche roussi-blondasse. Autant dire que l'enregistrement ne coule pas de source.

HAN, la sœur qu'est pas la sœur mais en fait si mais elle veut te...
HAAAAN la famille de menteurs !


S'insurger, même face à un dos qui se barre déjà en compagnie de son fraternel, c'est important pour la dignité, tout ça.

C'quoi qui vous intéresse Princesse ?

Là, elle parle à Tarentio...
Voulez savoir comment qu'on fait les fleurs en tissu ?
Vous savez vous servir d'une aiguille ? J'vous montrererai. C'pas sorcier. Même avec vos gros doigts.
Dame Ien, vous êtes mariée ? Écoutez donc, ça peut vous intéresser si jamais vous vous mariez un jour, tout ça.

Là, elle a parlé à Eudoxie...
Princesse, c'est pas le grand costaud ? Et Dame Ien, la brunette ? Non ? Tout est la faute de Dédé aussi. Il peut pas être précis dans ses présentations, un peu ? Tout est pourtant clair pour Boby-paon qui continue à déverser son angoisse sur les deux pauvres invités.


Alors, d'abord, faut prendre du tissu. Vous prenez du tissu et vous en prél'vez un p'tit bout. Genre un p'tit bout grand comme ça.
Ho ! vous voudrez savoir c'qui faut pour l'buffet, aussi ?
Pis l'plus important quand vous disposez les fleurs, c'est l'harmonie des couleurs. C'est super important l'harmonie ! et la bonne répartition ! C'est vrai, quoi. C'comme si vous foutiez tout l'beurre sur un tout p'tit coin d'la tartine, ben après, une fois c'bout-là mangé, votre tartine est toute sécosse. Et personne n'veut que sa tartine soit sécosse parce que c'est dur à avaler. Hein Princesse. C'quoi votre spécialité, à vous ? Une fois, j'ai fait un tapis d'sol magnifiquement rose !


Pitié, que quelqu'un l'interrompe.

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© JD Calyce ♥
Tarentio_
Il y en avait du monde, dans ce coin, à en confondre qui est qui. Mais peu lui importait, le blond... Non, lui tout ce qu'il fixait, tout ce qui l'intéressait, c'était Edern. Pas question de le toucher ici, bien évidement, il n'empêche que la prudence n'est jamais de trop. Malgré tout il ne dit rien, et puis Zoé ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit, alors qu'elle se précipite au bras de son frère bien rapidement.

Le voleur ne peut retenir un petit froncement de sourcils, mais il ne bouge pas. Pas davantage lorsqu'on l'appelle Damien. Il est assurément mécontent, mais il ne peut contester la décision de Zoé, qui sait de toute façon ce qu'elle fait, il en est certain. Ses iris restent braqués sur le duo qui s'éloigne rapidement, alors qu'il ignore complètement princesse... Qui l'appelle aussi princesse... Qui est qui, ici? Enfin, peu importe.

Puisqu'il faut jouer le jeu, autant le faire bien. D'un sourire faussement ravi, le blond offrit son bras à... Il ne sait pas qui, au final... Il l'appellera Bavarde. En fait, il ne lui laissa même pas le choix, et de sa seconde main il prit celle de Bavarde pour la poser sur son bras offert et ainsi l’entraîner plus loin. La brune emboîtera le pas, certainement. Et si ce n'est pas le cas, qu'importe ?


Princ... Bob... Hum. Vous. Vous m'avez l'air d'en savoir des choses.
Marchons un peu, et expliquez moi tout cela..


Les iris se reportèrent alors sur la fratrie qui s'éloignait. L'air de déambuler au bras de Bavarde, le Voleur marchait bien évidement en direction de Zoé et Edern. La rousse marchant vite, il laissait une distance plus que respectable, une distance qui s'agrandissait encore. Mais il n'était pas inquiet.

Perdu dans ses pensées, son oreille distraite n'enregistrait pas les informations que Bavarde lui donnait. Mais pour lui faire plaisir, il hochait régulièrement la tête, et lâchait des... "Hum..." "Je vois..." "Intéressant...." Sans trop de conviction.

Et pourtant, en d'autres circonstances, il aurait pu être comblé d'être accompagné par deux femmes à la fois! Le plus gros défi aurait consisté à faire taire bavarde...Une idée lui vient d'ailleurs, et il observe les deux femmes.


N'avez vous pas soif, mesdames? Je... Vais voir si je peux vous trouver quelque chose pour vous désaltérer..

Et c'est ainsi qu'avec cette excuse, classique mais néanmoins efficace, il lâcha le bras de Bavarde pour tenter de s'éloigner seul, toujours dans la direction prise par le marié et sa soeur. Pourvu que Bavarde ne le suit pas, pourvu que Bavarde ne le suit pas....
Eudoxie_
"Et la marmotte..."

Frangine ? Soeur ? Trop...

Et une perte d'alliance au menu, déjà que d'ordinaire la roussie-blondie-frangine était du genre locace mais là le débit de Bobby déguisée en dieu sait quoi, un truc à plumes, ne présageait rien de bon quand à la véracité sur la possession des anneaux.
Pour un peu voir, le paon et la décoration atypique du lieu aurait fait sourire la béarnaise, mais le regard sombre observait gentiment les arrivées, la main toujours captive de celle du futur épousaillé.

Quelques têtes connues, d'autres pas le moins du monde, mais le regard en désespoir vers le sien la fit grandement sourire dans un rictus genre "t'avais qu'à me les confier à moi les alliances et voilà, nan mais oh".
Récupérant enfin sa main, Eudoxie laissa gentiment Edern s'expliquer avec Eliance sur le pourquoi du non habillage prévu, il s'était pas pointé le cul à l'air c'était déjà une bonne chose selon la petite brune.

Occupée à détailler si, mi, ça, les onyx suivirent un couple se dirigeant vers les deux piailleurs stressés du mariage, le contraste entre les tenues attirant son attention, remarquant la réaction de son connard à leur vue.
Le prénom laché par le grand blond ne put que raidir la nuque de le brunette, regard sombre se portant en direct sur la rousse, c'était donc LA soeur "Adorable" du Lisreux et elle débarquait avec... uhm bah aucune idée mais tatouage au faciès ne collait pas franchement avec grande noblesse.

Décorateur d'intérieur... ouais et moi je suis la reyne du royaume... songea t-elle en suivant les "invectives" du Lisreux en le regardant s'éloigner avec la rouquine.

Bobby avait pris les choses en main en assommant le tatoué de blablatage, ce qui l'amusa un temps jusqu'à ce que Damien devienne princesse et vice versa, celle-ci aurait tout fait, c'était pourtant pas faute de l'avoir croisé en taverne au point de l'irriter d'être trop "proche" de Dédé comme elle l'appelait.
Mais pour l'heure ce qui allait être amusant ça allait être la réaction épidermique de la blondie rousse au contact du blondin, suivant de près sans trop s'impliquer dans la discussion jusqu'à ce que question lui soit posée, gardant du coin de l'oeil Edern et sa soeur.

Pas mariée et qu'on m'en préserve d'ailleurs

Comment était-il dieu possible d'avoir un tel débit de paroles, dans un si p'tit corps ? On disait Eud pipelette par moment mais là c'était hors concours, même la petite brune commençait à avoir mal au crâne.
Sauf que là, y'en a un qui voulait se faire la malle de manière habile, se décalant de coté, Eudoxie vint attraper le bras du blond tatoué arborant un sourire jovial de circonstance et on ne peut plus commercial.

Magnifique idée, il est vrai qu'il commence à faire grand soif, mais votre sens de l'orientation semble vous jouer des tours.

Le faisant pivoter bien malgré lui, sens opposé fut pris, même si l'idée ne lui plaisait pas plus que ça car elle aussi allait perdre de vue la fratrie Lisreux, mais si Edern avait demandé d'éloigner le quidam il y avait surement une raison.
Bras emprisonné, Eud entama marche lente en jetant un dernier regard en arrière, reportant attention à celui qu'elle tentait de garder hors du giron de son ami.

Décorateur d'intérieur donc... Vraiment ? Je serais curieuse de voir votre travail.
Et vous connaissez Zoé de longue date ?


Et là dans la tête de la princesse, une seule question en réalité alors que son regard sombre détaillait les tatouages sans s'en cacher uen seconde :"Nom de... mais t'es qui en vrai et qu'est-ce que tu fous avec la rouquine, qu'est-ce qu'elle fout ici d'ailleurs ?"
Bon d'accord, ça fait trois questions mais réunies en une, et d'ici que l'inénarrable ne balance cash le fond de sa pensée y'avait qu'un pas, et un pas c'est pas grand chose finalement.

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Eliance
Il la touche. À partir du moment où il la touche, Boby blémit. Personne ne s'en rend compte (parce que personne ne l'écoute), mais son débit s'amenuise. Elle tente de contrôler le malaise qui monte. Elle a beau faire tous les efforts du monde, les faits sont là : un homme la touche. Elle continue cependant à parler, ses phrases n'ayant désormais et pour la plupart ni queue, ni tête, ni liens entre elles. Mais comme personne ne l'écoute vraiment, personne ne s'en rend compte non plus. Ses pieds qui glissent sur l'herbe le font parce que le type la traîne. Boby-paon est toute paralysée. Les princesses sont d'une violence incroyable !

Quand il la lâche pour aller poser sa main atroce sur dame Ien (oui, Eliance a une mémoire de merde, et si elle se souvient bien d'Eudoxie et des reproches qu'elle lui a adressé, elle ne se rappelle pas son nom), on pourrait croire que la traumatisée de la couenne va reprendre ses esprits, respirer à nouveau. Mais il n'en est rien. Il la lâche et elle tombe comme une serpillère. Évanouie elle ne l'est pas, puisque ses pupilles fixent un ciel mitigé cochon d'Inde de nuages. Pourtant, assurément, Boby ressemble à une flaque dans un costume de paon. Cherche-t-elle à se fondre dans le décor herbeux selon une tactique qu'elle seule connaît ? On ne sait pas. Toujours est-il que Boby s'est liquéfié au sol, traumatisée et vidée de mots comme jamais. On notera malgré tout un progrès immense : elle n'a pas hurlé alors qu'atroce attouchement était en cours.

C'est malin. Princesse l'a toute tournicoté.


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© JD Calyce ♥
Eudoxie_
"Et là c'est le drame..."

Frangine ? Attouchement ? Paon au sol...

Tentative de détournement d'attention et oh bordel.... Maydey, maydey, une Bobby à terre, une Bobby à terre !!!! Y'avait pas eu de réaction au toucher du blond tatoué mais là y'vait comme une couille dans le potage.
Bon bah tant pis pour le blondin hein, Damien délaissé et direction le plumage à terre s'agenouillant auprès de la roussie blonde, tête inclinée en le regardant un poil inquiète, se gardant bien de la toucher pour pas en rajouter.

Hey ça va aller Eliance ?

Onyx virés vers le blondinet avec invective bien sentie et si pouvez y accéder ce serait gentil merci.

SI vous pouviez aller lui chercher un truc à boire ce serait pas mal là maintenant, genre tout de suite.

Bon vu le passage de Déa sur le buffet pas sure que ce soit la meilleure des idées mais ça Eudoxie ne pouvait absolument pas en présumé, et oui, quand on a la pouasse qu'est-ce que vous voulez, et là Bobby semblait l'avoir en mode décuplé.
Un peu emmerdée, bah oui quoi fallait bien l'avouer on fait comment pour aider quelqu'un qu'on peut pas toucher, l'inénarrable observa la demoiselle échouée avant d'ajouter.

Tu veux une main pour tenter de te relever ou tu restes un peu là tranquillement et tu récupères ?

Bienvenue au mariage merdique par excellence, un des mariés pas là, une soeur qui flanche, l'autre qui voudrait truscider le second marié, une témouine revêche, et... que sais-je encore...
Mais où donc se planquait les licornes et les jolies paillettes ???? Ah bah oui mais non ici on était pas en conte de fées et autres conneries, mais plutôt en vaudeville si pas carrément en tragédie.

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Tarentio_
A peine la compagnie de la première fût quittée que la seconde se précipita à son bras. Décidément... Comme quoi, les tatouages, ça a son charme, elles se précipitent pour lui tenir compagnie ! Enfin, là, une sangsue s'accrocherait moins à son bras que la brune. Sans trop forcer pour ne pas paraître impoli, bien que l'envie ne manquait pas, il secoua son bras, l'air de dire "débarrassez moi de ce truc!" mais rien n'y faisait, l'étau se resserrait encore sur le membre captif..

Il ne risqua néanmoins pas un seul coup d’œil en arrière, pour ne pas montrer à quel point il s’intéressait aux Lisreux. Son regard se porta donc sur sa voisine, et c'est ainsi qu'il pu noter l'insistance avec laquelle elle fixait son visage, et plus principalement ses joues. Instinctivement, le voleur se méfia d'autant plus de la brune. Ne manquerait plus qu'elle parvienne à reconnaître le symbole de sa joue droite...

Quoi qu'il en soit, il reste fidèle à son rôle, bien qu'avec un brin de moquerie. S'éloignant donc dans la direction opposée aux Lisreux, le blond plonge son regard dans celui de celle qui l'accompagne, pour capter son attention et la détourner de ses réflexions sur les tatouages. Il a bien des réponses avec plus ou moins de classe qui lui viennent à l'esprit,
mais le blond n'est pas dans un lieu propice à ce genre de discours. Il se contente donc d'une réponse simple, et honnête... Enfin presque honnête.


Je crains de ne pouvoir vo....

En fait non, il n'a le temps d'aucune réponse, que Bavarde nous joue le coup du malaise. Louée soit-elle, à parvenir à détourner l'attention de la brune avec tant d'adresse. Le blond s'arrête alors lui aussi et prend le temps de se retourner... Pour constater qu'il a perdu de vu les Lisreux. Zoé devra donc se débrouiller seule... Bien qu'à la vue de son empressement de s'éloigner, il ne doutait pas qu'elle avait une idée derrière la tête.. Il s'inquiétait sans doute trop, le voleur.

Après un haussement d'épaules donc, il hésita à s'éloigner en laissant les deux femmes en plan. C'était de bonne guerre, avec l'enfer qu'on lui faisait subir ! Mais déjà, elle l'invectivait d'aller chercher à boire. A cela, le blond répondit par une légère moue. N'est-ce pas ce qu'il avait dit faire, avant qu'elle ne vienne se coller à lui?


Si vous n'êtiez pas venue... Me distraire... J'y serais déjà.

Non il n'y serait pas, puisqu'il partait pour suivre les Lisreux. Mais qu'importe. Désormais, il n'avait rien de mieux à faire, mais comme l'état ne la malade ne semblait pas trop grave, il se dirigea vers les boissons sans trop de précipitations. De toute façon, s'il allongeait trop le pas, sa démarche légère de voleur reprendrait le dessus. Il préférait éviter pareil indice, avec la brune qui l'observait tout à l'heure comme on surveille le lait sur le feu.

Trois boissons. Deux, vraisemblablement alcoolisées mais dont Tarentio n'a pas vérifié le contenu, pour Eudoxie et lui. Il ne compte pas trinquer, ni même poser ses lèvres dedans. Il se méfie toujours d'Edern.. L'autre, simple verre d'eau, pour la malade. Puis le chemin du retour est parcouru, toujours sans se presser.
Edern



    Surprendre n'était pas le but de l'initiative mais simplement éviter de répandre son caractère comme son humeur qui s'étaient étiolées à la vue d'une flamboyante chevelure. L'un dans l'autre, il n'avait guère envie que sa Princesse ou encore Sa Vice-Chouchoute en titre ne trouve une solution digne des grands dramaturges à la farce familiale qui se jouait en ces lieux. Edern s'attendait à ce que sa soeur refuse, le nargue ou encore tout autre provocation dans le but de rester bien auprès de son cavalier et avec un sadisme doucereux, mettre les nerfs de son aîné en pelote. Et pourtant, celle-ci sembla ravie de cette idée - L'apogée de l'hypocrisie atteint son paroxysme quand sa cadette se précipita pour prendre son bras au détriment de celui de son cavalier. Les marrons se posèrent sur Zoé, peu dupes à leur tour à cette mascarade. Et dans un dernier regard vers les deux autres, il se laissa trainer vers une clairière. Sa sœur voulait avoir le dessus? Il lui laissait. Non par charité mais à l'heure actuelle, les tempes battaient encore à tout rompre d'une écrasante migraine couplée d'une nuit mouvementée. S'il n'était pas armé, les années lui avaient donné raison quand au machiavélisme familiale et mine de rien, il observa sa soeur le long de la marche pour prendre le temps de la détailler, et surtout, repérer une arme ou quelque chose d'autres: Elle n'aurait pas pris le risque d'être séparé de Damien si elle n'avait rien pour se défendre, contrairement à lui qui était venu confiant et nu comme un ver de lames à son plus grand regret actuel. A l'heure actuelle, même un couteau à beurre tomber du ciel le rassurerait et serait vu comme une bouée de sauvetage.

    Zoé l'entraine, Zoé le traine, Zoé marche d'un pas rapide au point qu'il en est lui-même à se demander si elle sait où il va, trop confiante d'elle. Il ne manquerait plus qu'il tombe à nouveau dans un traquenard et cette histoire sonnerait encore un goût de déjà vu, le pompon démodé sur la pièce montée. Au bout d'un moment, sans vraiment écouter les commentaires qu'il juge sarcastiques - La mauvaise humeur aidant - il jette un regard derrière lui pour se rendre compte qu'ils sont encore bien trop près des autres. Et bien que déjà fatigué de cette marche à peine commencée, Edern presse à son tour le pas jusqu'à venir saisir la main de Zoé pour être certain qu'elle ne le lâche pas. Ce jour était sensé être un jour au final de repos où il aurait pu glander comme il sait si bien le faire. Au final, il avait couru toute la matinée, avait passé la semaine à agiter le poignet pour écrire des lettres, avait du ramasser des cailloux et les transporter et en plus porter une tenue ridicule comme les sportifs, les paysans ou les soldats. Heureusement pour lui, cette dernière épreuve lui avait été épargnée par une saboteuse qu'il remercierait chaleureusement. Emmerdé comme il n'est pas permis, sa main gauche fouille à nouveau dans sa poche gauche à la recherche de sa came. Oui, bien sûr, il n'en avait pas, il en cherchait encore parce que peut-être que le Ciel dans sa grande miséricorde avait vu son malheur et l'aiderait un peu. Nada, cependant, la Fortune n'était pas avec lui aujourd'hui



    « Tu es vraiment la cerise sur le gâteau, Zoé »




    Un gâteau que je ne mangerais pas cela-dit

    L'hypocrisie n'avait pas vraiment sa préférence, pourtant, ses paroles étaient sincères. Le gâteau était loin d'être en pâte d'amande et menaçait de s'effondrer ou de fondre sous le poids de la chaleur qui l'accablait déjà. Dans l'ensemble des évènements, tout ce qui aurait pu mal se passer s'était mal passé. La pièce montée était déjà gâtée et l'apogée était honorée par une femme qui voulait - accessoirement, c'est un détail bénin - sa peau. Plus la femme est jolie, plus nombreux seront les emmerdes. Oui, c'était un proverbe fort d'Edern mais qui reflétait au final tellement de vérité. Il n'avait jamais songé qu'elle ferait le déplacement jusqu'ici et s'il avait su, il s'en serait gardé. Bien sûr, bien sûr, Calyce en bon oiseau de mauvaise augure l'avait prévenu un peu tard. Le pigeon était déjà parti. Les derniers propos viennent sonner à ses oreilles comme une douce menace: Sa sœur était douée pour les menaces comme les exigences: Elle avait bel et bien un caractère de noble. Agacé plus qu'énervé, il fit volte-face vers Zoé pour venir plaquer sa main gauche sur l'épaule de sa sœur afin de la repousser vers un arbre. L'envie de l'étranger était bel et bien présente même s'il était de montrer cette idée naissante. Un sourire sur les lèvres - Parce que déjà il en avait déjà assez de marcher - il se pencha pour chuchoter d'une voix presque amicale.


    « Ma sœur ton mariage aurait-il déjà pris l'eau sans que ton mari ne t'emmène dans la jouissance ? »



    C'est dans ces moments-là où coucher avec une noble avait pris tout son sens même si ce fut court.

    L'étendue de tout ce qu'il était capable de contenir s'arrêtait : l'air doucereux, mensonger, mielleux lui allaient très mal et une petite rancœur perdurait malgré les mois, envenimée par la tentative de cette dernière au point qu'admirer pour collier ses mains autour de son cou serait vraiment le plus beau des bijoux pour son union: Un cadeau inespéré. Plus froid maintenant éloigné de toute candeur féminine, son regard ne quittait pas Zoé, s'attendant à n'importe quel mauvais coup sans se douter d'où il pourrait venir. Il n'avait pas vu d'armes sur elle, ce qui ne voulait pas dire qu'elle n'en possédait pas. Son esprit était vraiment centré sur ces deux choses: Armes & envie de meurtre. Étrangement, il se doutait que sa sœur ait les mêmes pensées. Soufflant, il hésita un moment avant de reprendre d'un ton où toute sympathie avait disparu.


    « Tu ne risquerais pas de mettre le bordel parce que tu n'es pas assez conne pour te mouiller alors réponds-moi :Qu'est-ce que tu fous ici? »

    La curiosité primait plus que la prudence. Le Lisreux y était habitué. Et malgré tout, il était plaisant de reconnaitre dans une autre personne des traits mêmes légers physionomiques communs par les sacro-saints liens familiaux peu importe l'affection. Toutefois, Il lui étant étrange de se rendre compte que même si elle était face à lui, il n'avait en finalité rien à lui dire de sincère comme pour un autre de son sang. A défaut de l'autre où l'indifférence était née dans un éclat silencieux, il sentait la colère envahir tout doucement ses veines alors que cette dernière s'était terrée durant des mois dans le stupre et l'alcool. La Rouquine avait au moins ce mérite pour elle: de provoquer l'explosion du pire dans une mélodie de sarcasme.



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