Macricri
Dimanche 12 juillet après midi : L'armée Pourpre.
Larmée était retournée sur Besançon où il était décidé quelle sinstallerait pour bloquer les fuyards. L'après midi s'écoula sans évènement particulier, juste marquée par la chaleur. Les hommes étaient indolents, passant l'après midi à raconter leurs combats matinaux. Au fil des récits, ils amplifiaient les évènements, les fuyards devenaient de plus en plus agressifs, le colosse de plus en plus imposant. Le soir venu, l'armée s'était battue contre une horde de barbares sanguinaires menés par un géant.
Ce coté sanguinaire de la traque ne plaisait pas beaucoup justement au Gouverneur, était-il obligatoire de toujours se battre, impossible de juste capturer les brigands ?
A Vesoul justement, deux fuyardes, Mahaud et Vassilissa s'y trouvaient, elles n'avaient aucune chance.
Tout Connétable qu'elle était, elle décida de leur écrire, leur proposant un procès contre la traque, de quoi au moins leur permettre d'avoir la vie sauve. Mais l'une était en retraite semble-t-il, par contre la seconde répondit par un refus. Vassilissa avait choisi, ainsi soit-il....
Nuit du 12 au 13 juillet
Le camp dormait, à part la garde qui veillait, et le gouverneur.
Profitant du calme nocturne, Macricri sétait assise à même le sol dans sa tente grande ouverte. Elle bénéficiait ainsi de la fraicheur de l'air et de la lueur que lui offrait le croissant lunaire, lumière bien faible qu'en supplément, elle dut allumer une bougie qu'elle avait posée près d'elle. Le silence n'était troublée que par le grattement de sa plume sur le bout de parchemin qu'elle avait sur ses genoux. Elle préparait la présentation au parlement d'un texte établissant des règles pour les traques, elle tenait à ce qu'il soit fixé une durée pour celles-ci à un mois maximum, ainsi que le retrait de la liste du nom des personnes saisies. Après tout, bien souvent, ils payaient leurs méfaits de leur sang, elle estimait qu'ils pouvaient bénéficier de cette forme d'amnistie tant qu'ils ne sévissaient pas à nouveau sur le territoire comtois.
Plus tard, les premières lueurs du jour prenant le relais à celles de la nuit, Macricri fut tirer de sa somnolence par un " Qui va là " lancé par le garde. Elle se releva, guettant le moindre bruit, peut être s'agissait-il d'un animal. Mais le "Halte là" qui suivit lui confirma que cela n'était pas le cas. Récupérant son armé et se couvrant de sa cape, le Gouverneur quitta sa tente et se dirigea vers la route de Vesoul d'où provenait maintenant le bruit d'un combat. Le son métallique des épées qui s'entrechoquent lors d'un combat était parfaitement reconnaissable. Elle arriva sur les lieux tandis que la personne interpelée tombait à terre. Ce fut ce moment que choisit un corbeau pour quitter l'arbre où il avait passé la nuit, quel lugubre présage.
S'étant assurée que le garde n'avait rien, Macricri s'approcha de la femme à terre, c'était Vassilissa.
Un autre nom à barrer sur la liste, un autre convoi à organiser sur Vesoul.
Soirée du mercredi 15 juillet
Fin de deux jours d'ennui, à part le passage des voyageurs, dont certains étant connus comme le Curé Adso et la conseillère Elaessya, une morne routine s'était installée. Pourtant l'armée n'avait pas à rougir et affichait un palmarès de huit brigands de capturer. Elle avait eu la chance (pas pour les victimes) d'intercepter des fuyards, au grand dam des deux autres armées participant à la traque qui affichait un compteur à zéro.
C'était si calme qu'il était envisagé un retour des armées pour la fin de la semaine.
Et Macricri trépignait, du travail l'attendait au parlement, à la FCI et elle était là coincée à ce carrefour à "saluer" les voyageurs.
Ne tenant pas en place, elle allait souvent inspecter, à vrai dire, c'était plus une promenade, la campagne environnante. C'est ainsi qu'à son retour pour le souper ce mercredi là, elle croisa un pauvre bougre qui marchait sur la route. Il eut un mouvement de recul en la voyant, puis se ressaisissant lui demanda à :
A boire ma Bonne Dame
Son allure parut étrange au gouverneur, il avait une grande cape usée, déchirée à maints endroits et sa capuche était rabattue sur sa tête. Il évitait de lever la tête. Avait-il un quelconque handicap ou ... Macricri savait que les mendiants avaient toutes sortes de passé qu'ils souhaitaient enterrer, peut être était il un soldat par le passé. Néanmoins, elle lui passa sa gourde pour qu'il puisse y boire. Un étrange sourire aux lèvres, il évita de la regarder en face quand il la remercia. Intriguée, Macricri s'apprêta à le questionner quand un moine l'interpela, la remerciant pour son geste. Le temps qu'elle s'en débarrasse, le mendiant avait disparu. Elle en maudit presque le moine. Allez c'était l'heure de manger, retour au camp.
Journée du jeudi 16 juillet
Maudit moine ! Depuis la veille et son retour au camp, Macricri pestait tant qu'elle pouvait sur lui. Et si ce mendiant c'était Sanctus ?
A son retour, elle avait trouvé un mot de la maréchaussée de Vesoul, l'informant que Sanctus avait été vu près des murailles de la ville.
Il n'était pas loin, et rien, aucune des interceptions n'avait correspondu à sa description. Macricri donna un coup de pied à un caillou, elle était furieuse car elle ne se débarrassait pas du sentiment de l'avoir peut être eu en face d'elle et de l'avoir laissé filer.
Et pourquoi l'armée Aequitas ne l'avait pas eu !
Autre caillou qui gicla sous un nouveau coup de pied du Gouverneur. La traque était devenue sans intérêt, les brigands étaient soit en convalescence, soit ayant déjà fui et en sécurité quelque part.
On remballe le tout ! Ca sert plus à rien de rester ici. On part ce soir pour Vesoul.
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Macricri Adams de Mélincour - Comtesse de Nozeroy
Larmée était retournée sur Besançon où il était décidé quelle sinstallerait pour bloquer les fuyards. L'après midi s'écoula sans évènement particulier, juste marquée par la chaleur. Les hommes étaient indolents, passant l'après midi à raconter leurs combats matinaux. Au fil des récits, ils amplifiaient les évènements, les fuyards devenaient de plus en plus agressifs, le colosse de plus en plus imposant. Le soir venu, l'armée s'était battue contre une horde de barbares sanguinaires menés par un géant.
Ce coté sanguinaire de la traque ne plaisait pas beaucoup justement au Gouverneur, était-il obligatoire de toujours se battre, impossible de juste capturer les brigands ?
A Vesoul justement, deux fuyardes, Mahaud et Vassilissa s'y trouvaient, elles n'avaient aucune chance.
Tout Connétable qu'elle était, elle décida de leur écrire, leur proposant un procès contre la traque, de quoi au moins leur permettre d'avoir la vie sauve. Mais l'une était en retraite semble-t-il, par contre la seconde répondit par un refus. Vassilissa avait choisi, ainsi soit-il....
Nuit du 12 au 13 juillet
Le camp dormait, à part la garde qui veillait, et le gouverneur.
Profitant du calme nocturne, Macricri sétait assise à même le sol dans sa tente grande ouverte. Elle bénéficiait ainsi de la fraicheur de l'air et de la lueur que lui offrait le croissant lunaire, lumière bien faible qu'en supplément, elle dut allumer une bougie qu'elle avait posée près d'elle. Le silence n'était troublée que par le grattement de sa plume sur le bout de parchemin qu'elle avait sur ses genoux. Elle préparait la présentation au parlement d'un texte établissant des règles pour les traques, elle tenait à ce qu'il soit fixé une durée pour celles-ci à un mois maximum, ainsi que le retrait de la liste du nom des personnes saisies. Après tout, bien souvent, ils payaient leurs méfaits de leur sang, elle estimait qu'ils pouvaient bénéficier de cette forme d'amnistie tant qu'ils ne sévissaient pas à nouveau sur le territoire comtois.
Plus tard, les premières lueurs du jour prenant le relais à celles de la nuit, Macricri fut tirer de sa somnolence par un " Qui va là " lancé par le garde. Elle se releva, guettant le moindre bruit, peut être s'agissait-il d'un animal. Mais le "Halte là" qui suivit lui confirma que cela n'était pas le cas. Récupérant son armé et se couvrant de sa cape, le Gouverneur quitta sa tente et se dirigea vers la route de Vesoul d'où provenait maintenant le bruit d'un combat. Le son métallique des épées qui s'entrechoquent lors d'un combat était parfaitement reconnaissable. Elle arriva sur les lieux tandis que la personne interpelée tombait à terre. Ce fut ce moment que choisit un corbeau pour quitter l'arbre où il avait passé la nuit, quel lugubre présage.
S'étant assurée que le garde n'avait rien, Macricri s'approcha de la femme à terre, c'était Vassilissa.
Un autre nom à barrer sur la liste, un autre convoi à organiser sur Vesoul.
Soirée du mercredi 15 juillet
Fin de deux jours d'ennui, à part le passage des voyageurs, dont certains étant connus comme le Curé Adso et la conseillère Elaessya, une morne routine s'était installée. Pourtant l'armée n'avait pas à rougir et affichait un palmarès de huit brigands de capturer. Elle avait eu la chance (pas pour les victimes) d'intercepter des fuyards, au grand dam des deux autres armées participant à la traque qui affichait un compteur à zéro.
C'était si calme qu'il était envisagé un retour des armées pour la fin de la semaine.
Et Macricri trépignait, du travail l'attendait au parlement, à la FCI et elle était là coincée à ce carrefour à "saluer" les voyageurs.
Ne tenant pas en place, elle allait souvent inspecter, à vrai dire, c'était plus une promenade, la campagne environnante. C'est ainsi qu'à son retour pour le souper ce mercredi là, elle croisa un pauvre bougre qui marchait sur la route. Il eut un mouvement de recul en la voyant, puis se ressaisissant lui demanda à :
A boire ma Bonne Dame
Son allure parut étrange au gouverneur, il avait une grande cape usée, déchirée à maints endroits et sa capuche était rabattue sur sa tête. Il évitait de lever la tête. Avait-il un quelconque handicap ou ... Macricri savait que les mendiants avaient toutes sortes de passé qu'ils souhaitaient enterrer, peut être était il un soldat par le passé. Néanmoins, elle lui passa sa gourde pour qu'il puisse y boire. Un étrange sourire aux lèvres, il évita de la regarder en face quand il la remercia. Intriguée, Macricri s'apprêta à le questionner quand un moine l'interpela, la remerciant pour son geste. Le temps qu'elle s'en débarrasse, le mendiant avait disparu. Elle en maudit presque le moine. Allez c'était l'heure de manger, retour au camp.
Journée du jeudi 16 juillet
Maudit moine ! Depuis la veille et son retour au camp, Macricri pestait tant qu'elle pouvait sur lui. Et si ce mendiant c'était Sanctus ?
A son retour, elle avait trouvé un mot de la maréchaussée de Vesoul, l'informant que Sanctus avait été vu près des murailles de la ville.
Il n'était pas loin, et rien, aucune des interceptions n'avait correspondu à sa description. Macricri donna un coup de pied à un caillou, elle était furieuse car elle ne se débarrassait pas du sentiment de l'avoir peut être eu en face d'elle et de l'avoir laissé filer.
Et pourquoi l'armée Aequitas ne l'avait pas eu !
Autre caillou qui gicla sous un nouveau coup de pied du Gouverneur. La traque était devenue sans intérêt, les brigands étaient soit en convalescence, soit ayant déjà fui et en sécurité quelque part.
On remballe le tout ! Ca sert plus à rien de rester ici. On part ce soir pour Vesoul.
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Macricri Adams de Mélincour - Comtesse de Nozeroy