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[RP - Marwenn] Ce soir, je serai la plus belle...

Marwenn


    Ma' allait être anoblie. Demain. Ou presque.

    Un anoblissement de couturières ou forcément sa tenue serait scrutée, jugée, jaugée, comparée, admirée. Il en allait de son avenir professionnel d'avoir la tenue parfaite pour ce jour si spéciale dans sa vie. Depuis un moment, l'esprit cherchait comment se démarquer. La coupe devait être simple, mais le tissu et les broderies devaient en mettre plein la vue. Depuis un moment, la rousse enfant cherchait un fournisseurs de soieries italiennes et ce n'est qu'hier soir qu'un nom était parvenu sous sa plume.

    Dante Tommaso Ceraza.


Citation:


    A Messire Dante Tommaso Ceraza,
    De Marwenn O'Donneill, Couturière à la Maison d'Art Breton.



      Bonjour sire,

      Nous ne nous connaissons absolument pas et pourtant sachez que du bout de votre plume vous détenez droit de vie ou de mort sur mon humble personne. Rien que ça. Je me nomme Marwenn O'Donneill et j'officie en tant que couturière à la Maison d'Art Breton. Je me suis permise de vous écrire car je suis à la recherche de soierie italienne et votre renommée est arrivée jusqu'à mes oreilles hier soir à la tombée du jour.

      Sans doute allez vous pensez qu'une vie ne peut tenir à bout de soie, cependant c'est bel et bien le cas. Je dois être anoblie d'ici peu devant bon nombre de haut dignitaires bretons et français. Une clientèle potentielle qui ne manquera pas de détailler ma tenue d'un œil avisé pour juger de mes compétences. Aux vues des délais, la coupe ne pourra qu'être simple, il faut donc en compensation que les tissus soient les plus beaux, que les broderies soient les plus délicates et les rubans les plus fins. L'on m'a vanté votre goût assuré et la qualité de vos marchandises.

      Ma question est simple, accepteriez vous de me rencontrer dans les meilleurs délais pour que nous faisions affaire ? Je m'excuse pour l'empressement qui transparaît entre ses lignes, j'ai le cœur agité de voir mon destin se jouer ainsi.

      Que le Très Haut vous garde.


    Marwenn O'Donneill.
    Maison d'Art Breton.


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Pour cause IRL je suis actuellement une quasi-tamago! Merci d'être indulgent si je ne répond pas!
Dante.tommaso
- Anselme…. ANSELMEEEEE que t'ai-je déjà DIS… la maison CERESA ne fait pas CREDIT !
- Signore Ceresa, je sais bien mais... c'est la duchesse de… vous savez…

Sourcil gauche arqué, Dante regardait celui qui s'occupait de ses affaires durant ses absences. Et voilà que le bonhomme venait murmurer à son oreille le nom de la femme responsable de cette interminable discussion.


- Justement, celle-ci finira par couler notre échoppe mon bon vieux Anselme donc plus de crédit ou bien je finis par te tordre le cou avant d'aller lui faire de même. Capito ?

La tête du pauvre Anselme s'agita de bas en haut avant de déglutir bruyamment. Et Dante allait s'en retourner lorsque le bonhomme encore tout tremblant finit par le rappeler à nouveau. Retenant un soupir, le Vénitien se retourna.

- Qu'y a-t-il encore ?
- une lettre signore, elle vient juste d'arrivée…


Dante arracha le pli à l'opportun et fila dans son bureau. Des courriers, il en attendait. De son frère pour commencer, ce fourbe de Lupino qui ne cessait de lui mettre des bâtons dans les roues pour favoriser ses chutes, puis une autre de Normandie mais le coup d'œil rapide qu'il donna ne lui dit absolument rien. L'écriture était fine certes mais elle était pour lui une belle inconnue. Ce fut donc avec une avide rapidité que Dante se jeta dans la lecture du pli. Et au fur et à mesure que les mots s'étalaient, le sourire du Ceresa augmentait. Il ne put que retenir un grand éclat de rire mais pas le sourire légèrement moqueur qui trônait sur ses lèvres.

- Puisqu'il s'agit de vie ou de mort, nous devons nous efforcer de faire au mieux pour cette donzelle aux abois…

Dante prit un vélin neuf puis de sa plus belle plume, il laissa l'inspiration le guider.

Citation:


A vous, Marwenn O'Donneill, couturière de son état et demoiselle à la vie suspendue,
De moi, Dante Tommaso Ceresa, marchand de tout et de rien.

Le bonjour damoiselle,

J'avoue sans aucune honte ma surprise lorsque j'ai lu votre courrier que vous m'adressiez comme un cri du cœur, voir un appel au secours. Et tel un preux chevalier, je me suis dis que je ne pouvais rester insensible à cette destinée que je tiens entre mes doigts.

Ainsi donc, vous fûtes amenée à entendre parler de moi. Des paroles bienveillantes puisque je reste votre dernier espoir donc je m'en vais vous en donner un peu de l'espoir ceci afin d'ôter ce qui me semble une angoisse grandissante. Donc oui, je possède des soieries vénitiennes qui sont, à l'heure actuelle, recherchées dans beaucoup de royaumes tant les couleurs mais aussi les parures et autres ornements dénotent de l'ordinaire. Fil d'or et d'argent, perles venues d'orient, certaines étoffes sont des chefs-d'œuvre à elles seules alors, imaginez si des doigts de fées œuvraient afin de les mettre en valeur… je vois d'ici la tête de certaines personnes passer du blanc nacre de leur peau au vert de jalousie. Quel festival nous tiendrions là !

Ceci étant dit avec une pincée de moquerie, j'en redeviens sérieux pour vous dire que je suis tout à vous. Il suffit de me dire où, quand, comment et je serais au rendez-vous. J'apporterais avec moi, les meilleures étoffes que je possède actuellement ainsi, si nous trouvons un terrain d'entente, vous ne perdrez ni la face ni la raison et vous pourrez ainsi faire confectionner le bijou qui vous ira, j'en suis certain, comme un gant.

Dans l'attente de vous lire rapidement, que Dieu veille sur vous.



Le pli fut fermé et renvoyé à son expéditrice. Après tout, aucune minute n'était à perdre dans cette histoire !

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Marwenn


    C'était inespéré et pourtant il lui avait répondu avec une célérité impressionnante. Entre ses mains, la réponses s’étalait en lettre fine sur le vélin. Son sauveur était même prêt a venir en personne lui présenter ses plus belles étoffes. Alors qu'elle relit le plis, la vision se floute un peu, embuée par des larmes de soulagement. Marwenn était émue qu'un homme en une simple lettre puisse faire siens ses problèmes et lui venir en aide. Certes il y avait de l'argent à faire mais tout de même, la réponse est bien plus profonde que celle tant convoité par l'irlandaise.


Citation:


    A Messire Dante Tommaso Cerasa, mon sauveur étranger,
    De Marwenn O'Donneill, couturière rhabillée.



      Messire,

      Votre missive m'a tellement soulagée que les larmes m'en sont montées aux yeux ! Je ne sais comment vous remercier tant la promesse de votre venue prochaine est salvatrice pour moi. L'atelier ou j'officie est près de Rennes, sur les Terres de Saint Jacques de la Landes. Vous y êtes le bienvenu et ce à la seconde même ou j'écris ses lignes.

      Pour ce qui est de vos étoffes, sachez simplement que j'aurai besoin de rouge. Je souhaite une tenue aux couleurs de mes futures terres. Pour le reste je fais confiance a ce que l'on m'a dit de vous, je ne doute pas que vous saurez me procurer les plus beaux atours que la Vénétie est crée.

      V
      ous trouverez ci-joint une invitation officielle pour la cérémonie, si cela vous tente vous pourrez ainsi observée pour moi les différentes teintes de vert jalousie que ne manqueront pas de faire naître vos étoffes sur les minois de l'assistance.


    A Galon.
    Marwenn O'Donneill



Citation:




    Anoblissement en terres Guérandaises.

    Vous êtes cordialement invité au château de Guérande
    le mercredi 15 mars de l'an de grasce 1465
    pour assister à l'anoblissement de la demoiselle Marwenn O'Donneill
    en tant que Dame de la presqu'île du Croisic.



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Dante.tommaso
Le sourire était de mise, il fallait bien l'avouer. La Bretagne avait toujours été cher à son cœur au Vénitien de par ses rencontres et les aléas de la vie. Certaines personnes qu'il ne pouvait oublier vivaient encore dans un coin de sa mémoire et de remettre les pieds en ces terres lui faisait chaud au cœur.

Récemment, il avait rencontré une marquise bretonne qui lui avait rappelé que ce pays ne pouvait s'oublier aussi était-ce avec un plaisir non dissimulé que Dante avait fait préparer les malles avant de prendre la route pour ces terres éloignées. Il espérait simplement arrivé à temps mais il ne doutait pas que sa bonne étoile serait sur sa tête. Il fit quand même l'effort de répondre à la demoiselle en détresse afin de la prévenir de son arrivée prochaine. Il n'aurait pas souhaité qu'elle se jette du haut d'une tour de ne pas voir venir ses précieuses étoffes tant espérées.


Citation:


A damoiselle Marwenn O'Donneill, couturière estimée,
De Dante Tommaso Ceresa, marchand de tout et de rien et parfois même faiseur de miracles.

Damoiselle,

J'arrive !
C'est là le seul mot qui mériterait d'être écrit sur ce vélin afin de vous satisfaire pleinement mais je n'ai jamais su faire court donc me voilà à jouer avec les mots comme avec la vie. Donc oui, j'arrive avec deux malles entières d'Etoffes de Venise que je n'avais pas encore mise sur le marché. Vous en aurez l'exclusivité et aux couleurs demandées même si l'Azur est celle de mes compatriotes, nous savons nous diversifier et celle du sang offre bien des possibilités !

Je tiens aussi à vous remercier avec sincérité de votre invitation lors de votre jour de Gloire et puisque vous osez prier un illustre inconnu à se joindre à la feste, je serais donc tout à vous ce jour-là pour ainsi épier et vous conter les mille et uns visages manquants de s'étouffer devant l'illumination de votre personne. Je gage que cette journée sera riche en rebondissements.

Dès mon arrivée sur les terres de Bretagne, j'irais directement à votre atelier. Je pense qu'il n'y a pas une minute à perdre et que chaque instant gagné vous rendra service.
Ne perdez surtout pas patience, les lieues sont dévorées avec le plus grand enthousiasme !



Le coursier les avait devancés pour rejoindre la première ville et faire en sorte que le pli soit envoyé par pigeon voyageur, bien plus efficace qu'un cheval se fatiguant de son cavalier. Pendant ce temps, Dante et ses deux employés faisaient route vers leur nouvelle destinée, priant pour que de mauvaises rencontres ils soient tenus éloignés.

Et quelques jours plus tard, encore poussiéreux des chemins parcourus, Dante se présenta à l'atelier de la couturière. Quelques coups donnés à la porte, il attendit qu'on vienne lui ouvrir pour faire signe à ses acolytes de décharger les coffres de la charrette.


- Veuillez annoncer à damoiselle Marwenn O'Donneill qu'elle peut respirer. Ses trésors sont enfin arrivés.

Devant le regard quelque peu méfiant, Dante ne put que sourire en lançant à la volée tout en laissant passer ses hommes.

- Je suis Dante Tommaso Ceresa et je suis certain que si vous lui dites ce nom, elle vous embrassera le front !
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Amarante.
Qu'est-ce que ce remue-ménage ? De son bureau, la brune entendait Louis aller et venir dans tous les sens. Un regard par la fenêtre et elle vit qu'une charrette stationnait devant l'entrée. Elle posa sa plume et alla jeter un œil. Des hommes et des malles se tenaient là.
Elle croisa Louis et lui demanda ce qu'il se passait. Il expliqua que l'homme était là pour Marwenn. La brune n'avait même pas remarqué qu'elle était revenu ... Pour dire ...
Curieuse, elle signifia à petit Louis, qu'elle s'en occupait, au grand soulagement du jeune page ...

Elle s'avança alors vers celui qui avait parlé et le salua d'un signe de tête poli ...


Demat deoc'h* messire et bienvenue à la Maison d'Art. Je suis Amarante, la directrice.
L'on me dit que vous êtes ici pour Marwenn ?


D'un sourire et d'un geste de la main, elle l'invita donc à la suivre ...

Si vous le voulez bien, je vais vous conduire à elle ... En espérant qu'elle soit là ...

Puis, tout en marchant dans les couloirs de la bâtisse.

Excusez ma curiosité, mais qu'avez-vous dans ses malles ? Des étoffes ? Il me semble avoir déjà entendu votre nom. Je crois que c'est Liz, un jour qui m'a parlé de vous. Vous avez une boutique sur Paris ? Je me trompe ?

L'atelier de Marwenn était déjà là et la brune ouvrit la porte après avoir frappé deux coups ... Elle laissa passer l'inviter de la jeune Maître Couturière ...

Marwenn ? Votre invité vient d'arriver. Je vais donc vous laisser régler vos affaires, mais ...

Se tournant vers le Cerasa ...

Messire, j'aimerais m'entretenir avec vous, quand vous aurez fini avec Marwenn et si vous avez le temps bien sûr ...

Elle s'éclipsa ensuite, pour ne pas les déranger ...



*Bonjour à vous
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Marwenn


    Depuis des jours et des jours, la demoiselle faisait les cent pas, arpentant en long, en large, et en travers les couloirs de l’atelier bretons. Tous ici, étaient au courant de ses angoisses et de la venue prochaine de son sauveur. Tous ici, savaient la rousse à fleur de peau, prête a fondre en larme au moindre grain de sable dans sa précieuse organisation. Tous ici, avaient donc prit grand soin de l’epargner et Marwenn leur était des plus reconnaissante pour cela. La tension qui faisait vibrer l’air de Saint Jacques de la Lande était détestable et pourtant Marwenn ne pouvait s’empecher de tourner en rond en ruminant. Maintes fois, à l’appel d’un bruit imaginaire, on l’avait vu marché d’un pas pressé vers le hall d’entrée. Maintes fois, la déception avait affadit ses traits. Jusqu’à ce matin là. Quelques jours, avant la date fatidique. Une voix d’homme avait retentit entre les murs de pierre des couturières. Il était là. Dante.

    Après son écriture fine et énergique, ce fut donc au travers de son phrasé et de sa voix qu’elle continua de le découvrir. Le grave de cette dernière avait quelque chose de rassurant, d’enveloppant et de sécurisant. Elle trouva que sa manière de s’annoncer manquait un peu d’humilité, mais après tout, en venant ainsi à son secours il pouvait se permettre de rouler des mécaniques ! Ce fut une Amarante un peu surprise qui l’accueillit, dans sa précipitation Marwenn avait complètement omis de prévenir la maîtresse des lieux. Tellement accaparé par ses idées, la jeune rousse en avait oublié l’essentiel : manger, dormir, prévenir.

    Dans l'affolement qui l'anime, le poings qui heurte la porte n’est pas entendu. L’esprit cavale, la rousse aussi. Marwenn était déjà lancé à leur rencontre quand la poignée qu’elle allait saisir se déroba sous ses doigts fins. Le précieux équilibre irlandais en est tout perturbé, si bien que lorsque la porte s'ouvre, une rousse s’écroule… Dans les bras de Dante tant qu’a faire !

    Oups !


    Shit !

    Un juron s’envole, que s’est il passé ? Tout a été très vite, Ma’ n’a pas tout suivi…
    Le nez se lève et découvre le visage de l’italien qui la surplombe.


    Oh mon dieu, pardonnez-moi !

    Empetrée dans ses jupons, Fluette se relève comme elle peut.
    Les joues rougies de honte, de stresse, de chaud…


    Marwenn O’Donneill, enchantée.

    Les yeux se posent alors sur sa chef.
    Merci beaucoup Amarante.
    Que ferait-elle sans elle ?

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Pour cause IRL je suis actuellement une quasi-tamago! Merci d'être indulgent si je ne répond pas!
Dante.tommaso
Une brune s'avançait déjà dans sa direction tandis que le Vénitien prenait ses marques dans ce nouveau lieu. Un coup d'œil rapide qui se fit plus curieux au fur et à mesure que la femme se rapprochait. Et quelle femme. Dante savait les apprécier à leur juste valeur, grand amateur devant l'Éternel qu'il était de leur courbe et de leur esprit. Donc un léger sourire prit forme sur ses lèvres alors que la jeune femme s'approchait. La courbette qui lui fit fut parfaitement exécuter afin de la saluer.

- Buongiorno Signorina Amarante !

La main de la dite Amarante fut prise dans les filets de celles du Vénitien et déjà ce dernier s'abaissait afin d'effleurer à peine le velouté de la peau ainsi offerte.

- Je suis heureux de vous rencontrer… et pour répondre à votre question, effectivement je suis ici afin de "sauver" votre couturière…

Mais déjà le couple prenait la direction de l'atelier de celle qui lui avait écrit. Dante observait les lieux tout en écoutant ce que la brune lui disait. Dodelinant de la tête, il confirmait ses questions puis d'un sourire pris à son tour la parole.

- Effectivement j'ai là quelques étoffes qui viennent de la Serenissima et qui devrait ravir et surtout calmer la détresse de votre couturière car il n'y a rien de comparable sur le marché actuellement. Les Vénitiens sont réputés pour leur savoir-faire en ce qui concerne les étoffes et les soieries… donc je compte là-dessus pour ravir Marwenn.

Le sourire s'accentua à ces paroles dites en toute sincérité. Dante était un commerçant avant tout autre chose et rien ne lui ferait louper une vente. Le pas se ralentit de lui-même signe que la fin du voyage était arrivé mais les derniers mots d'Amarante firent dresser l'oreille à Dante.

- Effectivement, j'ai une boutique au cœur de Paris mais je suis surpris que la marquise vous en ait parlé vu qu'elle a prit mon échoppe pour un lieu de détente et d'amusement plus que de commerce…

Rien qu'à cette simple évocation, Dante en frissonnait encore. Elle et ses amis avaient foutu le bazar chez lui obligeant Anselme au double de travail par la suite. Comment des femmes de la noblesse arrivaient donc à se ridiculiser ainsi, Dante se le demander encore… Retenant un soupir d'exaspération, il redressa le menton puis posa ses pupilles d'acier sur la brune pour l'écouter.

- J'ai tout mon temps aussi, cela sera un plaisir que de m'entretenir avec vous dès que Marwenn aura fait son choix.

Un autre sourire pour confirmer ses dires à lui aussi que déjà la porte s'ouvrait et que des jupons venaient s'écrouler contre lui. Heureusement les bras vigoureux du Vénitien se tendirent d'eux-mêmes afin de réceptionner le corps et d'éviter la chute.

- Et bien, on dirait que je suis amené à véritablement être votre sauveur. Mais vous savez, si l'on continue ainsi, les gens vont se poser des questions bien que le titre de chevalier-sauveur ne me déplaise pas en soit !

Le rire léger remplaçant l'air sérieux que Dante avait pris afin de lancer sa petite boutade. Et le temps de remettre sur pieds la pauvre roussette que le Vénitien plongeait son regard dans le sien.

- Dante Tommaso Ceresa, tout aussi enchanté que vous semblez l'être. Avec l'empressement en moins, ça serait peut être mal vu…

Un sourire d'encouragement puis un regard sur les deux gaillards qui portaient les malles et qui les avaient suivis. Il leur fit signe de poser le tout là où ils étaient et d'attendre.

- Si je me souviens bien vous étiez à deux doigts de mourir si vous n'aviez pas de quoi vous vêtir… je pense que vous trouverez votre bonheur avec ce que je vous amène-là.

D'un geste de la main, Dante montra les coffres afin de l'encourager à découvrir les trésors qu'il avait sélectionnés pour elle.
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Amarante.
La brune haussa un sourcil. Sauver Marwenn ? Mais de quoi ? Peut-être en saurait-elle plus, plus tard ... Ou pas ...
La brune ne comprenait rien à ce que disait le Vénitien. De quelle détresse parlait-il ? Marwenn était à fleur de peau ses derniers temps et sa maladie n'avait rien arrangé, mais de là à être en détresse ? Bref laissons la directrice perdue dans ses questionnements puisque le sujet, boutique à Paris venait d'être évoqué ... Et elle ne fit aucun commentaire sur le comportement de la Marquise ...


Oh ! J'en suis désolé pour vous ... Mais vous savez, votre nom a seulement été évoqué lors d'une conversation que j'ai eue ... Il y a un certain temps ... Avec elle. Cela remonte un peu et elle n'a rien dit de plus que votre nom et que vous étiez installé sur Paris ... Rien de plus ...

Mains posées sur la porte, elle ajouta ...

Et bien parfait, pour trouver mon bureau, attrapez petit Louis, il vous guidera jusqu'à moi ...

Ce fut à ce moment-là que Marwenn perdit l'équilibre. Elle aussi avait tendu les bras, mais il fallait croire que ceux de Dante étaient plus confortables. Une fois la jeune femme sur pied, elle s'assura que tout allait bien ...

Point de mal Marwenn ?

Visiblement, cela allait, alors elle les laissa seul pour régler leurs affaires ...

Je vous laisse maintenant, parler "chiffons" ...

Sur ce, cette fois, elle s'éclipsa vraiment pour retourner dans son bureau ...
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Marwenn


    Les bras musclé du vénitien ont bel et bien amortis sa chute, et un instant après, la Fluette est de nouveau debout. Les mains fines de la couturière lissent les plis de ses jupons d’un revers expert et arrangent les mèches rousses qui s’échappent du sage chignon qui ornent sa nuque. La honte avait empourpré ses pommettes et c’est un regard un peu honteux qu’elle pose sur le Vénitien et Amarante.

    Point de mal. L’on m’a rattrapé juste à temps.
    Je vous remercie d’avoir fait aussi vite, Messire Dante.
    Vous ne pouvez imaginer à quel point vous me tirez d’un mauvais pas.
    Au sens propre comme au figuré finalement.


    Alors que la directrice s’éloigne, la rousse s’écarte pour que les malles pénètrent les murs de son atelier. Son antre. Il est hors de question que qui que ce soit hormis l’irlandaise et l’italien ne voit les «chiffons» de sa future tenue. C’est un dossier classé secret défense ! Le bras se tend pour inviter l’italien à entrer. Puis quelques demandes son faite à Petit Louis pour que la suite italien soit nourrit convenablement et puisse trouver un peu de repos après cette longue route. Une fois, l’intendance réglé la jeune irlandaise repose enfin son attention sur le fameux Dante Tommaso Ceresa.

    On lui avait vanté son charme, ses manières délicates et son élégance. On ne lui avait pas menti. L’italien se tenait droit, au milieu de l’humble pièce ou Ma’ recevait ses clients pour les essayages. Le décor restait invariablement le même. Face aux grandes fenêtres qui donnaient sur le jardin, deux fauteuils de velours rouges aux accoudoirs usés, trônaient avec une petite table sur un tapis épais qui les protégeait du froid. Des palets bretons patientaient sagement à côté d’une tasse de thé fumant. Depuis des jours pour se calmer les nerfs, la demoiselle ingurgitait des litres de camomille sans aucun bénéfice.


    Vous ai-je dit merci déjà ?
    Un sourire un peu plus apaisé s’esquissa enfin, avant de lui désigner les fauteuils.

    Je vous en prie, faites comme chez vous. La route a dû être longue et fatiguante.
    J’ai demandé à Louis de vous ramener à boire, il peut aussi vous faire à manger si vous le souhaitez.


    Les palets bretons n’allaient peut être pas suffire… Elle ne savait pas trop dans quel état il se trouvait réellement. Avait-il chevauché toute la nuit ? Dormi à même la banquette du coche qui l’avait conduit ? Marché un long moment aux côtés d’un convoi harassé ? Bonnes questions. Il n’avait rien laissé transparaitre jusqu’ici. Et soudainement, l’idée qu’il se soit épuisé pour venir la rejoindre apparu entre les tempes rousses, relançant une salve de remerciement qu’elle essaya de formuler le plus clairement possible.

    Encore une fois merci, Dante. Je vous suis tellement reconnaissante d’être là.
    Nous ne nous connaissons pas et pourtant vous avez fait en sorte de me tirer de ce mauvais pas.
    Je… J’ai… Mh. Merci.


    Que pouvait-elle dire de plus après tout. Depuis qu’elle avait abandonné son Irlande natale, la jeune couturière n’avait pu compter que sur elle-même. A tous les problèmes qui s’étaient présentés à elle, Ma’ avait dû trouver une solution par ses propres moyens. Même pour apprendre à nager toutes les aides proposées s’étaient finalement évaporées, la laissant seule au milieu de l’eau, à demie noyée. Bref… Depuis quelques semaines, Fluette souffrait de solitude et cet inconnu dans son atelier venait – bien malgré lui – de lui redonner un espoir qui allait bien au-delà d’une simple robe de bal… Ma’ debout face à lui, peinait à faire redescendre les larmes qui voulait lui monter aux yeux à ce moment précis.

    Merci.


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