Marwenn
Marwenn se tenait au milieux de la place de la ville, sous le grand chêne que l'hiver avait dénudé. Elle n'avait pas prévue d'estrades, par crainte de se retrouver perchée comme une idiote si personne ne venait. Juste une affiche résumant ses principales ambitions si elle obtenait le poste de maire. Les tonneaux par contre, elle avait prévue ! De la prune principalement. Nous étions à Saint-Pol tout de même !
Citation:
Programme municipal de Marwenn O'Donneill.
Cher politaines et politains,
Je suis Marwenn O'Donneill, je vis à Saint Pol depuis fin décembre. Peut-être avez vous reçu des courriers de ma part. Je vous ai écrit pour savoir ce que vous attendiez comme animation dans votre ville, vous souvenez-vous? Merci d'ailleurs pour vos retours à ce sujet !
Aujourd'hui je me présente à la mairie afin de continuer les projets que Peter Kerdren, notre actuel maire, à mis en oeuvre avec brio ces derniers mois. Je parle là, de deux choses principalement. La construction de l'Arsenal et la redynamisation de notre ville.
Je ne vous mentirai pas, je n'ai que 16 ans et je n'ai jamais occupé le poste de maire auparavant. Mais je suis motivée, je compte apprendre et faire de mon mieux pour que cette ville retrouve sa grandeur passée. Des personnes dexpérience m'ont déjà promise leur aide si je venais à être élue, je ne serait donc pas seule aux commande malgré mon inexperience.
Et quoi qu'il en soit la collégialité - l'une des particularité de notre ville - est et restera ouverte a quiconque aura envie de participer ou tout simplement écouter. Mon unique but est que la ville grandisse et ce ne sera possible qu'avec vous tous.
Marwenn.
- Elle avait été brève, il ne servait à rien selon elle dans faire des caisses.
Il ne fallait pas se mentir, l'irlandaise appréhendait grandement ce moment. Sa candidature n'avait pas été bien accueillis à la collégialité ce qui l'avait énormément attristée. Elle n'avait toujours pas comprit pourquoi au lieu d'encouragement elle avait eu le droit a des mots blessants. Pourquoi l'on retenait les élans au lieu de les pousser vers le haut. Elle n'avait pas compris, mais elle l'avait accepter. Et le débat tant convoité n'aurait pas lieux faute d'adversaire voulant parler...
C'est donc avec le cur un peu lourd, que la demoiselle avait écrit ses courriers et sapprêtait à prendre la parole dès qu'un peu de monde serait venue à sa rencontre.
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