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[RP] Surprise ! [NK]

Yunette
La sauvageonne s’était faite apprivoiser, elle s’était donné sans détour, entièrement, elle ne faisait jamais les choses à moitié. Elle qui était solitaire avait appris à penser à deux. De furie, elle s’était faite caressante, parfois, dans leurs corps à corps. Elle avait cherché la douceur de Sa main, avait été Le trouver pour danser plus encore.
Son Danseur.
Son ?
Non.

Elle l’avait cru, elle ne lui avait connu personne, et là, là… Les mots lui manquaient, ses pensées se faisaient désordonnées. Durant son absence Il avait trouvé quelqu’un pour réchauffer sa couche. Encore que, si ce n’était que passager, mais non, la réchauffeuse de couche serait plus légitime qu’elle, ils se connaissaient depuis… toujours.

Soit.
Elle quitterait la hutte.
C’est d’ailleurs ce qu’elle se décida à faire sitôt que le sel eut cessé de couler de ses yeux. Il lui en aurait fait couler les fluides ce… mâle, rien qu’un mâle, comme les autres en somme. Mené par la chair, elle qui avait cru qu’Il pouvait être mené aussi, par cette chaleur qui l’envahissait lorsqu’elle le voyait. Elle qui avait cru qu’Il partageait ce bien être rien qu’à croiser son regard. Que lorsqu’elle le mordait, Il ne pouvait partager ça qu’avec elle.

Mensonge.
Mensonge qu’elle s’était faite à elle-même, voulant croire qu’Il put être différent, qu’Il eut pu se contenter d’elle… Utopie !
Elle arriva à la cahutte qu’ils avaient partagé, celle qu’elle avait appris à voir comme leur… Ce ne serait plus le cas. Elle récupéra les quelques objets lui appartenant, sa pagaie, une toile pour se faire une tente de fortune, quelques provisions.

Un dernier regard, et, tendant l’oreille, elle perçut leurs pas qui approchaient. Lui, et elle, la légitime… Elle ne voulait pas les voir, enfin, elle voulait Le voir, mais pas elle… elle craignait de ne pas savoir se maitriser et de tenter quelque acte inconsidéré, un acte sanglant qui le lui ferait perdre à jamais, un rien d’espoir peut être… ou pas.

Et ce sang qu’Il avait fait couler une fois qui ne voulait plus s’écouler, depuis plusieurs lunes déjà. S’en était-Il au moins rendu compte ?
Il coulerait.
Il coulerait, à nouveau, très vite. Il le fallait, elle ne pourrait se permettre d’élever un enfant, pas seule, et pas… sans Lui.

Un coup.
Elle s’était rendue à l’orée des bois, là où, non loin, elle apercevait sa pirogue. Un autre coup, plus fort, sur son ventre. Un coup, encore, plus fort ! Ses poings laissaient des marques sur son ventre à peine arrondi. Elle reprit son souffle, serrant les dents sous la douleur.

Un coup.
Léger, ténu, à peine perceptible. Il venait d’en dedans.
Elle poussa un hurlement de bête fauve et frappa, frappa encore, frappa ce ventre jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus. Elle voulait vivre, mais seule, la dague était donc proscrite pour cet acte.

Enfin.
Elle s’écroula, ivre de fatigue et de douleur, le pulque bu plus tôt l’aidant à sombrer plus vite. Un sourire malsain étirait ses lèvres, son visage était barbouillé de poussière collée par le sel écoulé de ses yeux.

Et son pagne était souillé, un liquide transparent avait coulé, bien vite suivit par un flot de sang et une masse rougeâtre. Son ventre, bleuissait sous les coups qu’elle lui avait portés.

Sous sa tente de fortune, la chasseresse était de nouveau seule.
Complètement seule.

Kaléidoscope d'images enchevêtrées en son esprit, fièvre, frissons et ce fluide vital qui ne cessait de couler...

_________________
Galuche
Tout c'était mal passé. Tout d'abord, elle avait remarqué une légère marque de morsure, puis tout c'était enchaîné sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. Ou du moins, sans qu'il ne fasse quoi que ce soit. Lui qui se disait malin, qui disait qu'il avait beau ne pas être le plus gros, le plus fort, mais qu'il était capable de penser; il n'avait rien trouvé à dire. Pourtant, il ne voulait pas qu'elle parte, autant elle que Sara... C'était une ancienne amie, et dans l'euphorie de leurs retrouvailles, la pensant morte, ils s'étaient laissé aller.

C'était donc d'un pas pressé, son cerval marchant à cent à l'heure qu'il se dirigeait vers sa hutte, espérant qu'Elle y serait. En y arrivant, il entra lentement, l'appelant d'abord par son nom... ou du moins son surnom. Il l'appela une deuxième reprise, n'ayant aucune réponse. Il vérifia donc toute la hutte, en même temps c'était une petite hutte, et ne la vit pas.

Elle était donc déjà partit... Galuche soupira. Elle marchait d'un bon pas, si elle ne courait pas, et il savait qu'il ne pourrait la rattraper. Si en plus, elle était partit en bateau... En bateau! Sa pirogue, elle avait l'habitude de la laisser à un endroit, avec de la chance, peut-être y serait-elle encore.

C'est d'un pas rapide au début, mais au pas de course finalement qu'il arriva là où Yunette laissait sa pirogue habituellement. Il vit que la pirogue était encore là, ressentant une pointe d'espoir à sa vue, fortement accentuée par la vue d'une petite tente. S'approchant, il s'arrêta à quelques pas de la tente.


-Ch... Chasse? Tu es là? C'est moi, c'est Galuche... écoutes, je viens te parler... Chasse?

Franchissant les quelques pas qui le séparaient de la tente, il la contourna et il La vit. Semblant endormie au début, il remarqua sa tunique souillée. Il ne savait pas ce que c'était, ça lui faisait peur. Était-ce une punition des Dieux? Galuche ne voyait pas pourquoi les Dieux auraient punis Chasse, elle qui parlait si souvent d'eux, tout le temps soucieuse de leur plaire...

Il ne pouvait la laisser là... Même si elle était morte, il ne voudrait pas qu'elle se fasse manger par les charognards, surtout pas. Il se baissa, et la prit dans ses bras, la soulevant. Puis, il se dirigea vers le clan, il ne savait trop pourquoi. Ce n'est que quelques temps après qu'il perçut un léger battement de coeur. S'arrêtant, ne voulant pas que ce soit juste une invention de son imagination, il attendit. Et il perçut encore un battement de coeur. Quel crétin, lui qui la pensait morte! Accélérant le pas, il se dirigea rapidement vers sa hutte, n'ayant nul part d'autre où l'apporter. Il la déposa sur sa couche, qu'ils avaient partagé ensemble à plusieurs reprise. Se dépêchant, avec des gestes rapides mais imprécis, ne sachant même pas quoi faire, il débitait un flot continue de parole ayant plus ou moins de sens.


-Ne t'inquiètes pas Chasse, je vais m'occuper de toi... Tu restes avec moi, hein... Chasse, tu es réveillée?... Chasse...

Plus tard, il la débarrassera de sa tunique souillée, et il la lavera, de partout, ne sachant que faire d'autre, il remarquera les bleus au ventre, et la recouvrera d'une modeste couverture. Il fera bouillir quelques os de pécaris, dépensant un bon nombre des quachtlis qu'il s'était réservé pour les acheter, dans l'espoir de pouvoir la faire manger. C'était le peu qu'il connaissait en médecine, le peu qu'il ait vu d'un guérisseur, ne s'étant pas intéressé à ce moment là...

Tout ''l'opération'' durant, il garda toujours un oeil sur Chasse, espérant la voir se réveiller...
Yunette
Ses pensées se firent erratiques, désordonnées, elle frissonnait sous la légère brise qui passait sur son corps trempé de sueur. Les réactions de son épiderme à cette caresse venteuse se firent moins fortes tandis qu’elle sombrait peu à peu dans des rêves sombres.
Son inconscience la laissa apaisée, la respiration faible, les battements de son cœur presque imperceptibles. Durant quelques temps, secondes… minutes… heures ? Elle n’en saurait rien. Durant quelques temps donc, son esprit arrêta de la torturer, ne lui envoyant nulle image, nulle pensée ni sensation. Elle était déconnectée de son corps, de son esprit même. Pourtant elle n’avait gouté aucune herbe. Une protection que lui offrait son cerval pour qu’elle ne sombre pas plus avant dans cette folie qui l’avait prise plus tôt ? Généreux labyrinthe cérébral qui l’avait emmenée là où les pensées n’étaient plus.

Elle ne L’entendit pas arriver ni ne Le sentit la saisir pour l’emmener dans cette cahutte si souvent partagée. Son corps réagit là où ses pensées ne le pouvaient plus, en ses bras, son cœur se remit à pulser un rien plus fort. Battements irréguliers, épiderme qui réagit quand Ses mains l’empoignent la transperçant d’un indiscernable frisson. Ses yeux roulèrent sous ses paupières closes alors qu’Il la déposa sur la couche. Elle se laissa bercer par Ses paroles un moment, savourant cette voix qui prononçait le surnom qu’Il lui avait donné.

La sauvageonne était à mi chemin entre le monde des esprits et le réel, apaisée et torturée par Sa voix inquiète. Elle n’osait donner signe de vie, Il était là, rêvé ou réalité ? Si elle ouvrait les yeux pour s’apercevoir qu’Il n’était que le fruit de son imagination ? Et si… si Il était vraiment là… Cette idée la ramena loin du réel, son esprit ne voulant entrevoir l’idée que peut être, peut être… Il eut pu… Non, Il avait trouvé mieux, Il ne voulait plus d’elle… et si… si… Elle sombra à nouveau.

Un pot pourri de mots s’échappa de ses lèvres tandis que la fièvre la dévorait. Elle fut à peine consciente des soins qu’Il lui apporta, s’emparant simplement de ses mains lorsqu’Il lava son ventre et les relâchant aussitôt, comme brûlée. Son subconscient lui apportait une sensation de saleté, d’impureté. Durant son délire, une phrase fut récurrente "Les Dieux l’ont repris, je n’aurais pas dû " au milieu des mentions de Sara, de souffrance, du sang, le sang aussi fut récurrent, celui de ce moment et celui de son enfance, tout se mêlait dans ses propos incompréhensibles.

Plus tard encore, elle se redressa sur la couche d’un mouvement brusque faisant tomber la couverture. Sa bouche mima un "Pardon" inaudible adressé au petit être qu’elle avait tué. Ses yeux se portèrent alors sur l’endroit où elle se trouvait et sur Lui, Lui non loin qui attendait son réveil. Alors, à ce moment là, le sel coula à nouveau de ses yeux, culpabilité, soulagement, dégoût d’elle-même, espoir que Sa vue ne soit pas que rêve. Elle fut prise d'une furieuse envie de se lever de se jeter en ses bras, refrénée par l'idée que l'autre pouvait être non loin, et surtout, qu'il ait pu comprendre ce qu'elle avait fait, persuadée de ne plus le voir.

_________________
Galuche
Galuche restait là, à l'observer, avec un mélange d'appréhension et de curiosité. Elle semblait avoir un ''sommeil'' agité, marmonnant alors qu'elle avait encore les yeux fermés. Il avait déjà entendu parler de transes de ce genre, que les Grands Prêtres déclenchaient afin d'aller en contact avec les Dieux. Certaines personnes disaient aussi s'être fait contacter par les Dieux par l'intermédiaire de leurs rêves. Était-ce le cas de Chasse? Les Dieux l'avaient-ils rappelée à eux afin de lui donner un message?

En divaguant ainsi dans son imagination, Galuche en oubliait son inquiétude, ses pensées noirs. Il en oubliait même le liquide étrange qui souillait le pagne de Chasse quand il était arrivé. Il lui demanderait peut-être bien un jour...

Un mouvement brusque le fit se réveiller. Alors qu'il surveillait la malade, il s'était endormi comme ça, assis au sol. Se maudissant d'être aussi distrait, il vit ce qui l'avait réveillé. Chasse était redressée sur sa couche, ses yeux se posant finalement sur lui. Il vit des larmes lui apparaître sur les yeux, ne sachant ce qu'elles voulaient dire. Il s'approcha, lentement, ni trop près non plus. Elle était peut-être encore fâchée.


-Chasse?.. T'es bien réveillée? Je t'ai trouvé... dans un tente, près de ta pirogue. Tu semblais pas bien alors... je t'ai ramené ici.

Apercevant un rapide coup d'oeil qui scrutait les alentours, il comprit bien assez rapidement et rajouta:

-... Non, elle n'est pas là.
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