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[RP] Vendredi, sur le parvis...

Gemma.l
    Ah la Vilaine !

    Je ne pense pas à la jeune et très jolie jouvencelle qui se trouve devant moi, non, mais bien à la Vilaine avec un "V" majuscule. Un fleuve magnifique aux couleurs changeantes et à l'appellation françoise mal traduite du breton. J'étais passé tellement souvent à côté sans jamais vraiment y prêter attention. C'était l'occasion rêvée de corriger cet affront.
    Le cabaret ayant tourné à la débauche, les femmes de petites vertus montrant leurs grosses poitrines aguicheuses aux hommes excités par l'alcool, il est vraiment temps de partir. Pour ce faire, j'appelle le tenancier et lui glisse à l'oreille :

    - Trouvez-moi une embarcation pour naviguer sur la Vilaine, je veux des torches,
    quelques bouteilles et une grande peau pour tenir chaud.


    Un sourire s'affiche sur les lèvres du cabaretier dont j'imagine aisément les pensées impures. Je les réfrène immédiatement en lui attrapant la dextre pour lui écraser les phalanges. Je rajoute :

    - Que le batelier se tienne prêt à nous y promener.

    Je n'ai pas l'intention de ramer, ni d'entacher la réputation de la délicieuse en nous mettant dans une situation trop intime. Une bourse passe de main avant de me consacrer à nouveau à la belle Irlandaise qui semblait de plus en plus mal à l'aise.

    - Bien, allons-y.

    Si dans le monde décrit par l'Irlandaise était vrai, lui, je suis d'avis que ce n'est pas exact. L'homme croit décider, mais dans la plupart des cas, c'est les femmes qui déterminent tout, menant le sexe fort par leurs plus ou moins grosses baguettes. J'ai été ainsi, je parlais au passé, car ce n'est plus du tout le cas. Le plaisir obtenu par l'acte charnel est péché et mérite forte réprimande s'il est commis en dehors des liens sacrés du mariage. Amen.

    J'abandonne lentement mon siège, légèrement embrumé par ma consommation. Elle n'a pas été excessive, mais suffisante pour m'enivrer. Je ne tiens plus aussi bien la boisson que par le passé.

    Mon bras est de nouveau proposé à la jeune irlandaise, mes lèvres se penchent à son oreille pour murmurer.

    - J'espère que vous aimez ramer !

    Et les deux quittèrent les lieux prestement, échappant de peu à un portrait peu flatteur de l'humain dans la débauche.

    J'ai marché sans rien dire, mon bras veillant à ce qu'elle ne vienne pas rencontrer le sol d'un coup de tête. J'ignorais quel pourrait être l'effet de l'alcool sur elle après tout.

    Je me sens plus à l'aise à l'extérieur, je sens le bras de la belle s'accrocher au mien, j'évite tout contact physique, mais quand on marche bras dans les bras, proche, sur des chemins parfois peu propices à la promenade, c'est très compliqué.

    Aucune pensée impure ne me vint à l’esprit, elle était tout de suite chassée. Mon regard se porte désormais sur l'embarcation, une simple nave pour fleuve, des coussins furent installés afin de créer un divan, deux torches de part en part. Le coursier envoyé par le tenancier avait fait très vite, je dépoche cher pour ça, mais quand on paie le prix, on obtient toujours ce que l’on veut.

    - Voici votre majestueux navire damoiselle, prêt à prendre le large.

    Un petit peu d’exagération, je souris à la jouvencelle.

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Marwenn


    Elle était prête à ramer.... L’humour du richissime fut complètement incompris. Il lui aurait tendu les pagaies, la demoiselle aurait fait tout son possible pour faire avancer l’embarcation à la force de ses bras sans muscles. Et ceci sans broncher ! La vie lui avait récemment appris à ne compter que sur elle-même alors faire avancer leur radeau de fortune, pourquoi pas ?

    L’irlandaise se laissa guider par Wilhelm sans un mot au travers des rues de la capitale. La Vilaine n’étant pas loin, dans le calme de la nuit, l’on pouvait entendre son chant entre les colombages de bois des habitations. Le trajet entre l’auberge et le fleuve ne dura quelques minutes. Assez pour prendre plaisir à marcher au côté du germain. Son comportement au court du diner l’avait rasséréné. Les craintes du début de soirée s’étaient évanouies peu à peu à mesure que le vin lui avait monté aux joues. Il n’y avait pas de quoi lui faire perdre la tête ou dire n’importe quoi. Non. Mais son sourire trahissait une certaine torpeur qui concluait à merveille cette journée harassante. Imperceptiblement, Marwenn lâchait prise et elle aimait ça.

    Arrivée sur les quais, la jeune fille découvrit que le radeau en question était rétroéclairé, chauffé -enfin équipé d’une couverture - et doté d’un moteur - d’un gondolier, quoi ! Le must have du hors-bord en résumé. Un regard se posa sur l’homme à son bras. Était-ce un train de vie ordinaire pour lui ou faisait-il dans l’exceptionnel pour la séduire ? Elle n’aurait su le dire. La fluette le laissa grimper le premier dans l’embarcation et s’aida de sa main tendu pour le rejoindre et s’installer à côté de lui sous la fourrure qui la protégerait un peu du froid.


    Wilhelm…

    L’embarcation se mit en branle, il était temps de poser LA question.

    Il y a une chose qui me taraude. Toute à l’heure…
    Vous m’avez demandé si je parlais breton afin que je puisse vous traduire les paroles…


    Elle se mordit la lèvre, appréhendant un peu la réponse du Germain.

    … mais vous avez chanté l’hymne sans aucune trace d’accent.

    Les yeux émeraude de la jeune femme ne le quittèrent pas.

    Qui êtes-vous ?

    Il lui avait menti c’était certain.

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Gemma.l
    Non, mais si ça lui dit tellement de ramer, je peux tout à fait congédier le gondolier.

    Train de vie d'un richissime. Tout cela n'est qu’apparence, je me dis que ce pauvre batelier qui peine à rejoindre les deux bouts doit être heureux que mon chemin ait mené à lui. À vrai dire, je sais vivre modestement la plupart du temps, mais pour faire tourner l'économie, ne faut-il pas se montrer dépensier ? Puis ce n'était pas grand-chose non plus.

    Alors que j'aide la jouvencelle à monter à bord de mon modeste vaisseau improvisé. Je me rappelle que j'ai oublié la boiserie en acajou et les pommeaux en or ce coup-ci, à croire que je ne voulais pas en faire de trop non plus.

    Je me demandais si elle avait relevé, la jeunette est plutôt observatrice quand elle me pose LA question. Après tout, la première fois j'ai l'écriteau en breton pour prendre connaissance de la pièce qui se jouerait au cabaret et la seconde a dû être un brin trop...grosse ?

    Un sourire s'affiche sur mes lèvres alors que je penche la tête en arrière pour contempler le ciel. Qui suis-je au juste ? Est-ce que cela avait bien de l'importance, qu'est ce qu'elle devait connaître de moi ? Je n'étais qu'une pâle illusion pour ceux qui m'avaient fréquenté.

    - Bien vu.

    Je tourne la tête vers elle en attrapant une bouteille d'une main que je porte directement à mes lèvres, car sur l'eau, ça ballotte un peu plus que sur la terre ferme avant de la lui tendre.
    - Le pays que j'ai fui, il est là, tout autour de nous et cette embarcation est ma bulle derrière laquelle je me protège pour peu de temps encore.

    Mes yeux observent à nouveau les étoiles dans le ciel rennais, qui sont pareil en France, qui sont pareil en Orient. Quelle valeur puis je accorder à mon nom ? À mon prénom ? Ce n'était pas moi qui l'avais choisi.

    - Breizh ma bro, mon pays est la Bretagne, mon nom et mon prénom, ils ne sont que quelques lignes dans les ouvrages d'histoire, mais bon, maintenant que nous sommes ici, presque collés l'un à l'autre sous une grande couverture,, je peux vous le dire.

    Je marque une pause avant de lui chuchoter à l'oreille.

    - Je suis Mike de Nauériels

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Marwenn


    La souris se sentait prise au piège.

    Dans cette barque loin des rives bretonnes, au milieu de cette Vilaine situation, Marwenn a peur. Peur de cet inconnu avec qui elle est coincée. Peur de ce mensonge qu’elle ne s’explique pas. Peur de la suite des évènements qu’elle ne devine pas. Les étranges doutes qu’elle avait ressentis depuis la vente aux enchères s’expliquaient désormais. Il y avait tromperie. Mensonge sur la marchandise. Et la proximité que sa légère ivresse rendait agréable quelques instants plutôt, était devenue insupportable. L’irlandaise avait subitement dessaoulée. Dans son poitrine, le tambour résonne. Sa vibre entre ses tempes. Ma’ sent veut d’avoir été si naïve, d’avoir accepté de se mettre aux enchères, de s’être faite avoir, d’avoir laissé de côté ces précieux principes de précaution et sa précieuse carapace pour se laisser approcher par un homme. Le cul de la bouteille qu’il lui tendait, trouva sa place entre eux, en rempart. Elle n’y toucherait pas. La raideur de sa posture trahissait son mal être, ses paupières clignaient de plus en plus, cherchant a masqué des larmes qu’elle ne veut pas lui montrer. Marwenn était blessée et en colère…

    La jouvencelle s’est faite bernée par un homme d’expérience. Banal…


    Pourquoi m’avoir menti ? Qui êtes vous ?

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Gemma.l
    Mes doigts caressent le bord de la barque, je touche chacune de ses imperfections dues à un âge avancé, mais elle restait solide malgré le temps. Nous sommes seuls au milieu des flots, je perçois son malaise depuis que je lui ai révélé mon identité et je suis quelque peu chagriné de la sentir ainsi. Elle m'avait posé une question à laquelle je ne pouvais pas fabuler. Puis à quoi bon un mensonge si de toute façon, elle finissait tôt ou tard par apprendre qui j’étais.

    - Je vous ai menti, car vous avez choisi un lieu public et que j'ignorai qui vous étiez, j'aspire encore à un peu d'anonymat avant de me décider à reprendre du service…

    Maintenant, ils sont sur une nave au milieu de la vilaine, avec pour unique compagnie un rameur qui ne comprend rien à la conversation et qui est occupé à siffloter une ronde bretonne bien connue et à la mode. Je me tourne vers elle, je me veux rassurant en demandent pas au gondolier de sauter à l'eau et me laisser seul avec la Fluette.

    - Vous n'avez rien à craindre de moi et je vous prie de m'excuser pour tous ses mystères, je n'en aurai plus aucun pour vous.

    Un sourire s'affiche sur mes lèvres, je suis sincère et je souhaite qu'elle le comprenne. Je prends du plaisir à être avec elle, d'entendre le son de sa voix et de sentir son délicieux parfum ... je me signe intérieurement pour les pensées impures qui me viennent à l'esprit lorsque je m'égare, car je suis au final, un homme simple.

    - Qui suis-je ? Un homme qui a vu les siens exhaler un dernier soupir un à un et ses ambitions broyées dans les rouages politiques où il n’avait pas sa place. Je suis un noble breton, ancien maréchal de Bretagne sous trois souverains que beaucoup de choses opposaient, chevalier et surtout à la recherche de la paix intérieure.

    Mes derniers mots résumaient mon état d’esprit, la paix. Je suis quiet avec tous et avec moi-même, je ne souhaite qu’accomplir ma destinée : Mourir l’épée à la main sous la bannière de l’Hermine et non sous le lys de France ou encore l’aigle impériale.

    Malheureusement, je savais que cette destinée n’était pas déterminée uniquement par moi, une force puissante, là-haut, me guidait et que chaque décision implique des renoncements plus ou moins conséquents.

    Je me veux rassurant en posant ma dextre sur l’épaule de l’émeraude d’Irlande, sans vile intention, comme une main paternelle.

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Marwenn


    La frêle épaule est dégagée avec vigueur de la main paternelle. Marwenn déteste ça. Elle n’est pas prête. Pas prête à ce qu’il la touche, la frôle, la respire... C’est trop lui demander pour l’instant. Son mensonge a rendu tout rapprochement insupportable pour la jeune fille. Ma' se sent trahit, et c’est un sentiment qu’elle ne connait que trop bien pour l’accepter. Elle qui s’applique une exigence féroce en terme d’honnêteté et de droiture n’arrive pas à encaisser ce qui se joue dans cette barque. Avec plus de douceur que pour l’épaule, mais une main ferme malgré tout, la couverture est repoussée. Elle ne veut rien partager avec lui. La bouteille suit le mouvement elle aussi et le corps de la demoiselle se retrouve recroquevillé à l’opposé de son jumeau masculin. La rousse à froid mais assume... Cependant les tremblements de son corps la trahissent. L’idée de sauter elle-même par-dessus bord lui avait traversé l’esprit une seconde… Mais elle ne savait pas nager.

    Alors à défaut de la rejoindre, l’irlandaise fixe la rive farouchement. Les excuses prononcées ont beau semblé sincères, l’esprit ne sait plus et le cœur n’accepte pas. De longues minutes s’écoulent sans que rien ne se passe. Le silence est assourdissant. Même le gondolier à arrêter de siffler sa ronde à la con. Il n’y a aucun nuage dans le ciel et pourtant la tempête s’annonce. Il fait lourd, on respire mal dans cette foutue nave. A l’opposé du nobliau, Marwenn tremble et suffoquerait presque tant le choc de cette annonce a été violent.



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Gemma.l
    Elle semble se murer dans un état d'anxiété majeur qui est propre aux vierges innocentes, mais c'était de sa faute, pas de la mienne. La météo se gâte et moi avec et sans plus perdre de temps, je dis d'un ton calme, mais qui se veut tranchant :

    - Vous êtes niaise.

    Ben oui, elle s'attendait à quoi ? A des paillettes et des Normands à ses pieds pour qu'elle ne se salisse pas les pieds ? Je la regarde se murer dans un silence qui va finir par me mettre en colère, tel l'orage.

    - Si le terme tête-à-tête galant vous perturbe à ce point damoiselle, peut-être que rendez-vous pour affaire vous conviendrait-il mieux ? Et si ça peut aider votre conscience, si vous êtes ici, c'est parce que vous avez accepté mon offre au nom de votre arsenal pour être ici.

    Ça s’est dit. J'ai presque eu l'envie de la balancer par-dessus bord pour qu'elle se reprenne, mais je m'abstiens, je ne voudrai pas qu'elle meure en ayant attrapé froid.
    C'est une chose qui a aussi changé chez moi, je ne me chagrine pas pour les beaux yeux d'une femme, même si ceux-ci sont émeraude et lui vont comme un charme.

    Ensuite, J'ordonne au gondolier de regagner le rivage. Un peu las d'essayer de lui faire entendre raison puis le temps devenant aussi lourd que son silence.
    Je n'allais pas passer le reste de ma soirée à m'excuser pour...pas grand-chose alors que j'ai payé en plus.

    nous fûmes rapidement à quais, et je la laissais quitter le navire en premier, son postérieur à porter de ma dextre, celle-ci commença à me démanger violemment.
    Citation:


    [*Cher lecteur, envoyez un MP si vous voulez que Mike la fesse ou pas.
    Prix : 50 écus par MP envoyé au profit de l'arsenal de KP (payable par celui qui l'envoie)
    Si plus de 15 demandes positivent. Le personnage nommé Marwenn se verra fessée ! . ]


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Marwenn


    Dans la barque, alors qu'il parlait, le regard d’émeraude de l'irlandaise était revenu se poser sur le visage du germano-breton.

    What?

    Avait-il bien dit ce qu'il avait dit?
    S'ils n'avaient pas été dans une barque, elle se serait lever pour lui en coller une.
    L'accusation de niaiserie était plutôt justifiée, le reste par contre l'avait mise hors d'elle.


    D'une, c'est vous qui avez souhaiter me voir aux enchères...
    De deux, c'est vous qui avez payé pour un dîner en ma compagnie.
    De trois, c'est toujours vous qui m'avez fait la cour alors que je n'avais rien demandé.
    Et de quatre, c'est encore vous qui m'avez menti depuis le départ sur votre identité !

    Dans sa bonté, elle lui fait grâce du poison et de son alcoolisme naissant.

    Alors ne venez pas pleurer parce que je ne succombe pas a vos charmes dans l'instant!
    Non mais!

    Elle allait invectiver le gondolier pour qu'il la ramène au bord mais fut devancer par le richissime.
    Sans doute avait il compris qu'il n'était pas la peine de pousser plus loin cette rencontre.
    La nave fut amarrer et alors qu'elle s'apprêtait a retrouver la terre ferme, la jeune irlandaise précisa...


    Je vous ferai parvenir 2000 écus en guise de remboursement.
    Elle ne voulait rien lui devoir.


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Gemma.l
    Imaginer. Imaginer une main forte de guerrier aguerri aux combats pourfendant l'air refroidi d'un jour d'hiver et qui vient claqué sur une fesse d'une jouvencelle piquée au vif. Imaginer le clappement sonore suivi d'un soupir...non... d'un cri en guise de réponse. Mike ! Hein ? Cochon ! Goujat ! Argh, c'est vrai. On ne peut pas être et avoir été, je n'ai plus le droit de le faire et d'y penser. Dommage pour le gondolier qui se serait rincé l'œil en voyant la Fluette remise à sa place de jeunette.

    Mais en fait, je me rends surtout compte de l'inutilité d'un pareil geste qui serait tout bonnement déplacé et s'en rendre compte, pour moi, c'est deja signe d'un début de guérison.

    Mes mots ont suffi pour la piquée au vif et de belles manières, ce qui tend à me prouver qu'elle a du caractère, car elle aurait pu pleurer, partir en sanglot, se jeter du navire et se noyer ce qui m'aurait profondément déçut.

    - Vous avez tout à fait raison.

    Mike de Nauériels, donnez raison à quelqu'un...oui, ça m'arrive de plus en plus ces derniers temps. Je décide de ne pas insister plus longtemps à ce sujet, au moins, elle semble un peu plus apte à me répondre et non me laisser le privilège de la parole. Je déteste m’entendre parler.
    Pour ce qui était des 2.000 écus, je reçois sa proposition avec un certain sourire. Qu’elle me soit redevable de quelque chose aurait pu me faire plaisir, mais vu ses difficultés à joindre les deux bouts et s’acheter un champ…autant, demander un service en nature, non charnelle évidemment. Je lui dis en l’aidant à quitter la nave de fortune.

    - Je n'ai que faire de ces écus.

    Je marque une pause avant d'enchaîner :

    Mais si vous tenez absolument à m’être redevable, faites-moi une tenue composée des meilleurs matériaux, je les payerai et elle aura bien plus de valeur que 2.000 écus. Puis, je la porterai à dans de grande occasion mondaine et de nouveaux clients viendront à vous pour s’arracher vos dernières créations.

    C’était une sorte de mécénat inversé, elle me faisait la le vêtement et j’irai me pavaner avec partout avec. Concept simple de l’homme-sandwich.

    - Marché conclu ?

    C’était une excellente affaire que je lui proposais, ainsi elle aurait la conscience tranquille et n’aurait pas à se tracasser de mes écus, si c’est ce qu’il la tracasse. Parfois, j’ai du mal à comprendre ce qui peut se passer dans la tête d’une jouvencelle en mal de sensation. J’ai beau réfléchir, je ne vois pas trop pourquoi elle devrait m’en vouloir de lui avoir « menti ». J’aurai pu garder le mensonge et elle en aurait rien su. Fin bref, la jolie Irlandaise me donnait envie de faire l’effort de rattraper le coup et non laisser les choses dans l’état où elles sont.

    - Voulez-vous que je vous raccompagne ?

    Peut-être serait-elle folle de dire « non. ». L’orage menaçait, le ciel était sombre, les ruelles de Rennes sombrent et malfamée pour certaine. Certainement pas l’endroit pour une jeune fille sans défense si ce n’est un caractère mais au vue de sa morphologie, le moindre ivrogne en manque ne devrait pas avoir de problème pour s’emparer d’elle.



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Marwenn


    La jeune fille – encore choquée par la scène qui venait de se jouer - fut satisfaite de retrouver la terre ferme. La stabilité. La calme… Elle se rendait compte maintenant que ça ne bougeait plus, que le léger mouvement des flots était assez désagréable finalement. Elle avait bien ait de ne manger que les poires dans la tarte. Bref… Debout sur le ponton, elle s’apprêtait à se fendre d’une brève révérence et à partir de son côté quand le germain reprit la parole. Le nez se plissa lorsqu’il évoqua sa redevabilité. Marwenn ne se sentait pas vraiment redevable à vrai dire. Il avait payé pour un diner en sa compagnie, il l’avait eu. L’enchère avait été honorée après tout. Mais la rousse voulait acheter sa tranquillité, qu’on ne vienne pas lui rebattre les oreilles avec cette soirée durant des décennies parce qu’il en était reparti mécontent. En fait, elle se méfiait un peu des gens trop riche, rapport à l’homme qu’on a failli lui faire épouser sans doute…

    La jeune couturière ne comprends pas vraiment l’intérêt que le richissime peut trouver dans son marché. Hormis le fait d’obtenir une tenue à prix coutant ? Elle doutait qu’il soit à ce point près de ses sous et de toute manières les marges qu’elle faisait n’étaient pas phénoménales. Ma’ n’avait jamais été une très bonne commerciale. Elle prenait juste ce qu’il lui fallait pour subsister. C’est bien pour ça qu’elle galérait pour s’acheter un champ d’ailleurs ! Dans tous les cas, ce marché ne lui couterait que quelques heures de travail contre sa tranquillité.


    Conclus. Je vous la ferrais livrer dès qu’elle sera prête.

    Ainsi l’affaire serait close, elle n’aurait même pas à le revoir !

    Avez-vous des exigences diverses concernant les tissus, la couleur ou autre ?

    Sans doute que oui, elle le voyait bien chipoter pour la taille des boutonnières ou la couleur du fil dans la doublure. Le regard émeraude se posa sur lui une dernière fois avant que le premier pas de son retour à l’auberge fut esquissé. Il faisait froid, tant et si bien que la robe pourtant épaisse qu’elle avait mise ce soir-là ne suffisait plus à la maintenir au chaud.

    Elle ajouta d’une voix blanche, encore un peu blessée par cette fin de soirée.


    Si vous pensez supporter ma niaiserie encore un peu… Je réside à l’auberge du Cheval Blanc.

    Au loin, on entendait le chant des ivrognes, ça se tapait dessus en rigolant. Le son cristallin du verre qui se brise résonna un instant. Marwenn avait un peu peur… Et ce n’était pas avec ses 50 kilos tout mouillé qu’elle ferait le poids. Et si tout son être trahissait l’inquiétude, il était hors de question qu'elle le formule à haute voix.

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Gemma.l
      Je suis content, je suis content, car elle semble reprendre des couleurs depuis que nous avons mis pied à terre. Je pensais vraiment qu’elle comptait m’en vouloir au point de refuser mon offre et de partir seule vers son auberge. Ne sait-on jamais avec ce genre de jeune femme. Je devinais d’ores et déjà la femme, la créatrice de tenue, qui s’exprimait lorsqu’elle me demandait de faire un choix.

      - Sobre, élégant et pas tape-à-l’œil. Je vous laisse le choix et je m’en remets à votre créativité.

      Au pire cette tenue irait garnir mon armoire de la honte, comme celle que j’avais commandée en empire, des collants rouges, très colorés, ce n’était même pas être un dandy, c’était dans le lourd, l’extravagance à l’impériale et le tout à un grand prix. Je ne suis pas un client difficile, mais quand je donne libre au choix de l’artiste, ce n’est pour me retrouver avec un vêtement qui me colle de partout. J’avais fait récupérer la tenue et aussitôt, elle fut classée de mon musée des horreurs à ne jamais mettre. Sauf à un bal costumé peut-être, mais certainement au couronnement d’une impératrice.

      Mais étant de nature optimiste, je ne doute pas que la fluette mette un point d’honneur à réaliser une tenue à la hauteur de mes espérances. De plus, c’était tout son intérêt que de s’attirer une clientèle plus select que la noblesse de Bretagne ou marchand de passage. sait-on jamais où les chemins peuvent mener.

      Je puis supporter la niaiserie de l’Irlandaise, la belle en valait la peine que je m’intéresse à elle et quand elle devenait raisonnable, elle reprenait de l’intérêt à mes yeux.

      - Je vous raccompagne.

      Par principe, je lui propose mon bras, je ne voudrai pas que son joli nez rencontre le dur pavé du quai, et plus encore, je lui glisse, sentant qu’elle ne devait pas avoir bien chaud dans sa robe alors que moi, l’alcool et les différentes substances que je prenais m’a bien réchauffé. Je lui propose.

      - Vous semblez avoir froid, puis-je vous proposer ma veste ?

      Une belle veste, en cuir noir, qui tenait bien chaud pour un hiver dans les Alpes. Certes, ça faisait déjà un moment, mais je m’étais trouvé que je supportais bien mieux le grand froid que la chaleur suffocante de l’Orient.

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Marwenn


    Tout en parlant, ils avaient pris la route d l’auberge du Cheval Blanc. Dans le ciel, le tonnerre annonçait la pluie qui n’allait pas tarder… En quelques minutes tout s’était assombri, ce qui ne présageait rien de bon pour la suite. Elle nota du sobre et de l’élégant. Déjà une tenue noire brodé d’or se dessinait dans son esprit. Il était blond ça lui irait bien… Le regard d’émeraude se posa sur le germain. A travers les multiples couches de vêtement, il était difficile de définir avec précision les mensurations de la bête !

    Il faudra me faire parvenir vos mensurations exactes pour que le vêtement tombe parfaitement.
    Tour de cou, carrure, longueur du buste et des bras, tour de bras, de taille, de hanche, longueur de jambe, tour de mollet, pointure.


    Elle avait débité sa liste d’une voix que l’habitude avait rendue monocorde. Et Il avait intérêt à avoir tout noté car elle ne le répèterait pas. Na ! Un léger sourire apparu à l’idée qu’elle avait ptet parlé assez vite pour le perdre dans son énumération. Un coup d’œil furtif détailla son visage pour voir si c’était le cas. Hm. Ptet bien…

    Elle en était la de ces tergiversations quand il lui proposa son bras et sa veste. La demoiselle refusa le premier mais accepta le second. Après tout, elle avait vraiment froid et si la veste du galant homme pouvait aussi sauver sa robe de la pluie elle n’allait pas cracher dessus. Bien loin de jouer la prude ou la princesse, Marwenn ne se contenta pas de poser le vêtement sur ses épaules. Elle en enfila les manches et glissa ses mains dans les poches.


    Oh !

    Y en avait un foutoir la dedans ! Les doigts fins farfouillèrent sans aucune honte alors que les yeux se plantèrent dans leurs homologues masculins pour voir s’il allait la laisser faire. Une pipe fut sorti et glisser entre ses lèvres lui donnant des faux airs de Sherlock Holmes. Marwenn n’avait jamais fumé de sa vie, ce look décadrait un peu avec la nature sage qu’on lui conférait. Poursuivant son autopsie du veston, le verre froid de la fiole se glissa contre sa paume. L’irlandaise hésita. Puis faisant fi des conséquences balança la fiole le plus loin possible dans un bosquet.

    Vous n’en n’aurez plus besoin de toute manière.

    Un sourire un brin machiavélique apparue sur ses lèvres. Une lueur de défi dans ses yeux.
    Alors je continue ?


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Mike_de_naueriels
    Non d’une pipe !


    Mes yeux se fixent sur elle lorsqu’elle m’énumère les mensurations dont elle avait besoin. S’il y avait bien quelque chose que j’ignore, c’est bien ça. Vu que je ne passe pas mon temps à me mesurer, je ne peux guère lui fournir la moindre réponse. Puis c’est son travail, nomého.

    - Puis-je vous suggérer qu’il serait préférable que vous fassiez les mesures, car durant mon exil, mes vêtements ne me paraissent plus aussi confortables que jadis et la dernière fois que j'ai fait faire un vêtement remonte à plus d'un an.

    Ainsi, elle profiterait de l’occasion de pouvoir me peloter ... Non, non, n’y pense pas même pas Mike ! Grumph..Si longtemps sans contact d'une femme, cela risquerait d’être quelque peu tendu, mais , je devais passer par là et éprouver ce sentiment de réussite qu’est de résister à toute tentation. Bien que la belle Irlandaise ne soit pas le genre à affriander le diable ... Quoi que..Est-elle en train de faire mes poches alors que je viens juste de lui prêter ma veste ?

    Je manque de protester, je m’abstiens, il n’y avait rien d’importance dans ma veste, du moins, je le croyais lorsque je la vois porter ma pipe fétiche à ses lèvres. Diable, elle passe du statut de jouvencelle à femme de toutes les tentations, durant un bref instant, mon regard a dû trahir cette pensée impure qui me traverse l’esprit, elle me défiait, assurément.

    Ma fiole s’envole dans les bosquets, elle a décidé de me défier, elle veut s'amuser, j’ai du mal à la cerner, car sur l'embarcation, elle sanglotait et maintenant, la voilà, en face de moi, en train de jouer avec les parties de ma vie. Mes lèvres dessinent un sourire, je l’observe me faire les poches.

    Mon allure n’est guère menaçante, la partie démarrait désormais et à ce genre de distraction, je suis le plus fort. Elle n’est qu’une jouvencelle. Arrivé suffisamment proche d’elle, je pose ma main sur ma propriété, ma pipe, que je ne lui retire pas de la bouche, la pipe est lèvre contre lèvre, celle de la pipe contre les siennes, qui doivent être savoureuse et dans un murmure, je lui dis :

    - Mettre cette pipe en bouche, c’est comme goûter à une partie de moi-même.

    Suffisant, efficace et fulgurant. La pensée qui devait lui traverser l’esprit devrait la calmer. Je suis parfaitement conscient de chacun de mes mots et de l’effet qu’ils pourraient avoir dans l’esprit d’une fluette qui va de découverte en découverte puis je m'empare de mon bien, m’approchant un peu plus de son visage, me laissant le loisir de détailler ses yeux, avant de remettre ma pipe dans ma bouche et me pencher en arrière.

    - Je viens de vous prendre votre premier baiser.

    On peut continuer si tu veux. Tu deviendrais mon joujou mais qu'est-ce que je ferai de toi ? Je l'ignore, pour l'instant, je ne pense pas au futur, au passé, mais au présent. Je me décide finalement, de m'allumer, savourant la première bouffée qui m'emporterait plus tard vers un monde où les licornes existent.
Marwenn


    Ils avaient stoppé leur marche au milieu d’une ruelle. Sans bouger, elle avait détaillé son visage qui se rapprochait du sien. Son front, ses yeux vert, la droiture de son nez, la naissance de sa barbe, ses lèvres charnues. Sur ces pommettes rougies par le froid, le souffle chaud du richissime venait s’écraser. Cette proximité soudaine avait beau aller contre tous ses principes, la rousse ne sentit pas le besoin de le repousser. Il ne lui ferait rien, elle en était persuadée.

    Si ça vous plait de le croire…

    Chose absurde, la jeune fille avait une idée très précise de ce qu’elle considérerait comme son premier baiser. Et ce n’était pas ça, ce n’était pas lui. Le germano-breton avait perdu son statut de courtisan au moment même où il avait prononcé le mot « niaise ». Le pauvre était tombé les deux pieds joints dans la friend-zone. L’irlandaise ne tolérant ni le mensonge, ni les insultes, était assez catégorique sur le sujet. C’est ce qui expliquait sans doute, son changement de comportement depuis qu’ils étaient revenu à quai... Une zone blanche, un no man’s land s’était installé entre eux, la libérant d’un certain malaise qui la gênait jusqu’ici. La douce était loin d’être une tentatrice, une aguicheuse, une fille facile comme les pensées masculines semblait se le figurée. Dieu merci, l’Émeraude n’est pas devin. Était-ce par manque d’intérêt, d’envie ou à cause de son éducation religieuse, dans tous les cas, Marwenn ne jouait pas avec les hommes. Elle laissa ça aux autres.

    Leur marche avait repris alors qu’il allumait sa pipe. Les mains toujours dans les poches masculines, Marwenn tentait de deviner le reste du contenu. Des papiers, un sablier aussi. Elle hésita à demander le pourquoi d’une telle possession, mais préféra s’abstenir par peur de la réponse. Il y avait quelques écus aussi. La jeune fille les sortit et les étala dans sa paume. 18 écus 56 centimes… Il était riche ! Les pièces furent remises à leur place sans commentaires.

    Alors que ses fins doigts blancs étaient occupés a leurs fouilles méticuleuses, l’esprit irlandais lui faisait face à un problème. La conscience et la morale s’offusquaient contre les idées rousses. A l’origine du désaccord, la prise des mesures du Mikelhem. Comme tout homme qui se respecte, il ne connaissait pas ses mesures, le nul ! Hors, Fluette en avait besoin avant son retour chez elle d’ici quelques heures. Et l’esquisse de solution qu’elle entrevoyait ne convenait pas du tout au sage murmure de sa raison. Les iris de la jeune fille se posèrent une fois de plus sur le profil masculin, puis glissèrent sur les volutes de fumées qui s’échappèrent dans le ciel rennais. Au diable la morale, la rousse céda à l’appel de l’efficacité. Devant eux, la porte du Cheval Blanc attendait.


    Suivez-moi, je vais prendre vos mesures…

    Elle faisait là, tout ce qu’elle ne souhaitait pas. La porte de l’auberge endormie fut poussée. Aux vues de l’heure tardive, la demoiselle ne fut pas surprise de découvrir le comptoir vide, mais elle aurait aimé que ce ne soit pas le cas. Les marches fut grimpées en silence jusqu’à la chambre mansardée. Alors que l’esprit se rassure comme il peut : « Au moins il n’y aurait personne pour dire que j’ai ramené un homme dans ma couche ». La lourde clé qu’elle portait sur elle depuis le départ fut insérée dans la serrure et au cliquetis qui suivit, la porte s’ouvrit. Cette dernière fut volontairement laissé ouverte, l’ensemble de ses achats étaient toujours entassés non loin du lit. Elle avait oublié son foutoir, heureusement pour elle, le reste était bien ordonné laissant deviner une légère maniaquerie chez la jeune couturière.

    Mettez-vous là, je vais trouver un mètre ruban et de quoi noter…

    Elle lui désigna – en prenant soin de ne pas croiser son regard - le tapis au bout de son lit et se mit en quête de ses affaires. Qu’est ce qui lui avait pris de faire monter un homme ici.

    Marwenn regrettait déjà.

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Mike.de.naueriels
    Ça serait mentir si je disais que la vue du lit ne m'inspirait rien. Ce fut même la première idée qui me traversa l'esprit, celle de lever la fluette et de la voir soupire d'aise mais rapidement cette idée fut anéantie par ma conscience, forte empreinte ces derniers temps par une volonté à anéantir la moindre pulsion. C'est dur, surtout pour moi mais j'en faisais une mission de la plus haute importance. Je savais qu'en cédant, je tomberais à nouveau dans mes pêchés.

    Puis il eut fallu que l'Irlandaise soit consentante, ce qui n'aurait pas été simple et c'est très bien comme ça. Elle n'avait aucune crainte à avoir.

    Mon regard s'intéressa au chaos de la pièce, du premier coup d'œil il était fort aisée de comprendre que je venais de pénétré dans la chambre d'une demoiselle. Le reste du chaos me renseigne sur le métier de cette dernière, celle d'être une couturière capable de vous faire le moindre vêtement avec n'importe quelle tissus. Pile ce dont j'ai besoin.

    À vrai dire j'exagère un brin en parlant de chaos car le reste de la pièce est parfaitement rangé, au carré, ce qui achève mon jugement par la conclusion suivante : c'est une maniaque !

    Défaut pouvant être qualité dans métier qu'elle exerce, ce qui me garantirait une tenue parfaite. Néanmoins, afin de la taquiner un brin, je me permets une remarque avec un sourire fortement amusé :

    - c'est un peu le désordre chez vous.

    Au risque de me prendre aiguille lors d'une retouche finale mais un peu de risque ne faisait jamais de tort à quiconque après tout.

    Je me déplace lentement vers l'endroit indiqué par cette dernière, me délestant de ma première couche de vêtement en laine de mouton pour ne rester qu'avec une chemise fine. Le torse nu ne fut pas à l'ordre du jour, non pas que j'ai honte mais je ne voulais pas la mettre mal à l'aise face à mon corps de guerrier breton ayant quelque peu souffert par les guerres. Cependant, du regard, je la questionne pour savoir si j'ai besoin de l'enlever ou non.

    Après tout c'est elle la maitre en la matière et son côté maniaque exige peut-être de connaître les moindres recoins de mon corps...

    Un sourire naquit sur mes lèvres.
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