Mariealice
Aelys_meyrieux a écrit:
Elle ne savait pas comment elle s'était retrouvée des bras de son père à ceux de sa mère. Elle s'était démenée pour frapper encore et encore, gigotant comme un beau diable - une belle diablesse, en l'occurrence - avec la voix de son père à son oreille.
Elle est là, maintenant. Et vous avez beaucoup de choses à vous dire.
Est-ce que tu lui as raconté la fois où tu as failli tomber dans l'étang du Préry et que c'est moi qui suis allé à l'eau ?
L'évocation de ce souvenir eut au moins le mérite de faire tomber sa colère. C'est très difficile de penser à deux choses à la fois, surtout quand une de ces choses est hilarante et l'autre effroyablement triste.
Oui, elle voulait bien raconter cette histoire. Elle avait tellement ri qu'elle en avait mal aux côtes. Un peu comme maintenant, mais pas pour les mêmes raisons. Mais sa mère ne lui en laissa pas le temps. Ses réponses ramenèrent Aëlys à l'instant présent.
Je suis désolée mon amour.....
Plissant le front, Aëlys se recula un peu, pas certaine du tout de bien voir ce qu'elle voyait. La fée violette pleurait? Ah mais non! ça ne va pas, ça. Les grands, ça ne pleure pas. Les fées encore moins. Aëlys serra les lèvres, complètement prise au dépourvu. Elle ne voulait pas voir ces larmes, donc il fallait les empêcher de couler. Voilà : c'était ça qu'il fallait faire. Oui mais... comment?
Je ne pouvais faire autrement mais j'ai été égoïste. Je n'ai jamais cessé de penser à toi, à vous. Jamais cessé de vous aimer.
Un mouchoir, peut-être? Sauf qu'elle ne pouvait pas fouiller sa poche, coincée qu'elle était dans les bras de sa mère, avec son père tout près.
Pardonnez-moi....
Pfffff! En plus de pleurer, elle la serrait très fort, à présent. Et elle répétait "pardonnez-moi", et puis autre chose qu'Aëlys entendit très bien, mais sans comprendre ce que ça voulait dire. Ce devait être très grave, pour qu'elle pleure tant que ça.
La petite réfléchit à toute vitesse, tout en se laissant cajoler, ce qui somme toute n'était pas si désagréable. Le pardon, elle voyait vaguement ce que c'était, elle en avait parlé avec Mère Honorine quand elle allait se confesser. Mère Honorine lui disait qu'elle était pardonnée, et elle avait un joli sourire, et la confession était finie. Voyons... Comment faisait-elle, encore. Elle lui traçait un signe sur le front.
Le front de Maman était impossible à atteindre. Et puis c'étaient les joues qui étaient humides, pas le front. La question du mouchoir fut vite résolue : Gertrude, qui en avaient vu bien d'autres, fut mise à contribution.
Tu es pardonnée.
Voilà! Très bien. Mère Honorine serait très fière d'elle, certainement.
Mais tu arrêtes de pleurer. Les grands, ça pleure pas. Et après je vous raconterai l'histoire de l'étang du Préry. Papa, tu lui raconteras aussi?
Et zut! "tu", "vous"... Sancie lui avait pourtant bien dit qu'elle était trop grande pour dire "tu" à un prince, désormais. Tant pis. Les choses étaient déjà bien assez compliquées comme ça.
Et on retourne quand à Vienne?
Elle est là, maintenant. Et vous avez beaucoup de choses à vous dire.
Est-ce que tu lui as raconté la fois où tu as failli tomber dans l'étang du Préry et que c'est moi qui suis allé à l'eau ?
L'évocation de ce souvenir eut au moins le mérite de faire tomber sa colère. C'est très difficile de penser à deux choses à la fois, surtout quand une de ces choses est hilarante et l'autre effroyablement triste.
Oui, elle voulait bien raconter cette histoire. Elle avait tellement ri qu'elle en avait mal aux côtes. Un peu comme maintenant, mais pas pour les mêmes raisons. Mais sa mère ne lui en laissa pas le temps. Ses réponses ramenèrent Aëlys à l'instant présent.
Je suis désolée mon amour.....
Plissant le front, Aëlys se recula un peu, pas certaine du tout de bien voir ce qu'elle voyait. La fée violette pleurait? Ah mais non! ça ne va pas, ça. Les grands, ça ne pleure pas. Les fées encore moins. Aëlys serra les lèvres, complètement prise au dépourvu. Elle ne voulait pas voir ces larmes, donc il fallait les empêcher de couler. Voilà : c'était ça qu'il fallait faire. Oui mais... comment?
Je ne pouvais faire autrement mais j'ai été égoïste. Je n'ai jamais cessé de penser à toi, à vous. Jamais cessé de vous aimer.
Un mouchoir, peut-être? Sauf qu'elle ne pouvait pas fouiller sa poche, coincée qu'elle était dans les bras de sa mère, avec son père tout près.
Pardonnez-moi....
Pfffff! En plus de pleurer, elle la serrait très fort, à présent. Et elle répétait "pardonnez-moi", et puis autre chose qu'Aëlys entendit très bien, mais sans comprendre ce que ça voulait dire. Ce devait être très grave, pour qu'elle pleure tant que ça.
La petite réfléchit à toute vitesse, tout en se laissant cajoler, ce qui somme toute n'était pas si désagréable. Le pardon, elle voyait vaguement ce que c'était, elle en avait parlé avec Mère Honorine quand elle allait se confesser. Mère Honorine lui disait qu'elle était pardonnée, et elle avait un joli sourire, et la confession était finie. Voyons... Comment faisait-elle, encore. Elle lui traçait un signe sur le front.
Le front de Maman était impossible à atteindre. Et puis c'étaient les joues qui étaient humides, pas le front. La question du mouchoir fut vite résolue : Gertrude, qui en avaient vu bien d'autres, fut mise à contribution.
Tu es pardonnée.
Voilà! Très bien. Mère Honorine serait très fière d'elle, certainement.
Mais tu arrêtes de pleurer. Les grands, ça pleure pas. Et après je vous raconterai l'histoire de l'étang du Préry. Papa, tu lui raconteras aussi?
Et zut! "tu", "vous"... Sancie lui avait pourtant bien dit qu'elle était trop grande pour dire "tu" à un prince, désormais. Tant pis. Les choses étaient déjà bien assez compliquées comme ça.
Et on retourne quand à Vienne?