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Élections marquisales - Chapitre II

Alienor_de_sabran
Citation:
Candidature officielle d'Aliénor de Sabran


    Qui suis-je ?

Fille de feue Prunille de Cianfarano et de Mateù de Sabran, j'ai hérité de ma mère le vicomté de Fréjus et la seigneurie de Lambesc. Vous ne me connaissez sans doute pas beaucoup, car j'ai passé toute ma jeunesse à l'étranger : En Anjou tout d'abord, où je fus élevée par Yolanda Isabel de Josselinière, puis en Bretagne, et enfin à Toulouse. Pour ne rien vous cacher, je ne suis rentrée en Arles que depuis quelques jours, et pourtant !

Depuis toute petite, je m'investis au service de la Provence, pour une chose qui me tient particulièrement à cœur : Sa noblesse. J'ai d'abord été poursuivante d'armes, puis héraut, et me voilà maître d'armes ! Pour ceux qui ne savent pas très bien ce que c'est, en gros, je dirais que je classe beaucoup de papiers, mais aussi que je suis en charge de tout ce qui a trait au maintien de la noblesse en Provence. Et y'a du boulot !

    Où vais-je ?

Pour faire une bonne campagne, il faut un programme ! J'ai appris ça en faisant un peu de politique à Toulouse, voyez-vous. Et je vais donc m'axer sur les domaines de compétence du marquisat :

Pour la diplomatie, je souhaiterais vraiment développer les relations avec la France. Elle est après tout notre voisine au Nord et à l'Ouest, et pourtant, si nos relations sont à peu près cordiales, elles sont loin d'être amicales. Que l'on enterre le passé et tende une main, nous avons fait la paix avec l'Empire, nous pouvons aussi le faire avec la France, et ce, sans nuire à nos relations avec notre allié breton.
J'ai vu également que le conseil comtal avait discuté de renégocier le concordat, j'aimerais participer à cette discussion afin d’œuvrer à apporter plus de tolérance en Provence.

Pour la justice de seconde et dernière instance, je crois que Nicolas d'Andrésy abat un travail monstre à la tête de la CSMP, et qu'il fait un bon président malgré un manque d'effectifs. De ce fait, je n'ai pas grand chose à dire sur ce sujet, puisse l'institution se maintenir en cette voix.

Idem pour l'amirauté, je n'en ai entendu que du bien depuis que je suis rentrée. Continuons sur cette lancée !

Au niveau de la hérauderie, je souhaite ardemment, et depuis de longs mois déjà, pouvoir travailler à la reconnaissance mutuelle des hérauderies française et provençale. J'avais soulevé la question au conseil marquisal il y a quelques mois de cela, et n'avais obtenu aucune réponse de la part de la chancellerie. Voilà qui sera donc ma priorité, en sus de toute la gestion courante.

Et enfin, je souhaiterais fusionner la garde marquisale, ou ce qu'il en reste, avec l'ost provençal. Puisque dans la constitution il est écrit que le marquisat et le comté partagent une compétence en matière d'état-major, je vois mal pourquoi dissocier deux corps d'armées, alors que ni l'une ni l'autre ne dispose d'un effectif suffisant pour fonctionner correctement.

    Dans quel état j'erre ?

Pourquoi vouloir être marquise ? En tout cas, pas pour la beauté du blason, le violet n'allait bien qu'à Ladoce.

Ce serait mentir par omission que de ne pas dire que je fais cela pour donner du fil à retordre à Arystote. J'aime la Provence, ma terre natale, et je désire ce qu'il y a de mieux pour elle. Aussi, dans l'éventualité où le peuple provençal déciderait de me faire confiance, je tâcherai d'être une marquise constante dans ses choix, présente, mais pas omniprésente, ouverte même aux plus humbles, et juste (sauf si on essaye de me voler mon Papa (les Papas c'est sacré)).

Vive la Provence, et... Que le meilleur gagne !


Alienor_de_sabran
Elle avait affiché son programme, et puis s'était fait construire un stand à l'ombre. Comme le voulait la tradition, un buffet avait été dressé, et dessus s'alignaient les mets préférés de la Gariguette : De la fougasse aux olives, de la tarte à la mélasse, et puis elle avait pensé à la cirrhose de Miss, et fait apporter un ou deux futs de bière empruntés (volés, quoi) dans les caves de Papa.

Assise sur une cathèdre, elle était encore pâle, et toussait assez régulièrement dans son petit mouchoir blanc. Mais ses yeux pétillaient d'une malice qu'on ne leur avait plus vu depuis quelques mois. Non décidément, elle marquise, ce serait assez fort de roquefort !

Et en attendant les badauds, elle croquait distraitement dans un bout de fougasse, en observant un nuage qui avait une forme de canard. Selon elle, du moins.
Francuski
Passant par là Francuski fut étonné de trouver ce programme, la jeune fille ne lui avait elle pas dit qu'elle allait "crever" ?

Ses yeux faisaient des allers-retours entre le visage de la jeune fille et son programme. Devait-il mettre les pieds dans le plat et poser la question sur sa santé ? Oh puis merde pensa-t-il. Depuis quand il se souciait de ce genre de détail ? Et s'il ne demande pas qui va le faire ?



Dites jeune fille oui faut pas trop non plus lui en demander les titres à la con de la noblesse c'est pas son truc non plus. Vous m'aviez pas dit que vous étiez sur le point de mourir ?
Svend
Waldemar ne passait plus vraiment en place publique, d'autres desseins se présentaient à lui et il allait bientôt quitter la Provence où il perdait véritablement son temps. En dépit de cela, il continuait à s'enquérir de temps à autres de la situation du fébrile Marquisat/Comté de Provence. Le simple fait pour Waldemar de douter systématiquement entre l'appellation comtale ou marquisale démontrait, selon lui, l'incohérence endémique de ce petit pays faible et autarcique. Il avait pourtant tenté d'offrir ses services à la collectivité, mais rejeté parce que réformé, illégitimement et illégalement élu selon Max le Disparate, comprenant bien que le peuple de Provence se contente de ce qu'il n'a pas, il était donc temps pour le réformé de faire ses valises.

Alors qu'il caracolait d'un point à l'autre de la place publique d'Aix, le valaisan s'arrêta devant une affiche qui, manifestement, corroborait la candidature d'une noble dame au Marquisat de Provence. Quoi qu'il en fut, le successeur du Prince-Evêque Richelieu ne pouvait pas tomber plus bas dans la dépravation et dans l'usurpation. Parcourant subrepticement la teneur de l'affiche, Waldemar s'arrêta sur la partie religieuse et, constatant la présence de la candidate non loin de lui, se décida de lui poser une question simple.


- Madame,

Petit hochement de la caboche en signe de salut.

En lisant votre programme j'ai pu constater que l'un de vos désirs étaient d'apporter "un peu plus de tolérance" en terre provençale par l'entremise du Concordat. Ainsi ma question est simple, comment est-ce que cette tolérance doit-elle se manifester à vos yeux?
Alienor_de_sabran
Trônant sur sa cathèdre, elle vit s'approcher tout d'abord Francuski, dont elle ne se souvenait pas non plus du nom, alors tant pis. Sa question la fit sourire un peu. Ah ça, claironner qu'elle allait mourir, elle savait faire, c'était une chose acquise !

- C'est effectivement ce que j'ai dit, messire. Mais puisque tout le monde s'acharne à vouloir que je guérisse... Et puis, je ne vais pas m'empêcher de vivre en attendant, hein ?

D'ailleurs, elle toussa un peu dans son mouchoir.
Le fait était surtout qu'elle était persuadée qu'elle ne gagnerait pas. Arystote était connu des milieux politiques provençaux. Peut-être pas qu'en bien, mais il était connu. Elle, non. Cela devait, selon elle, faire une différence majeure, et il serait bien bête de ne pas jouer sur ce tableau.

Et puis un second homme se présenta. Elle l'avait regardé du coin de l'oeil alors qu'il lisait le programme, et lui sourit à présent qu'elle se trouvait face à elle.


- Je n'ai pas encore une idée exacte de ce que ce "plus de tolérance" pourrait être, il faudrait... En discuter avec le peuple.
Mais je sais une chose : Les Réformés ne sont pas d'infâmes monstres à dents pointues qui dévorent les enfants la nuit. Je dis ça parce que c'était un peu comme ça que je me les représentais, quand j'étais petite. Mais à Toulouse, j'ai découvert qu'ils sont, du moins une partie, je ne vais tout de même pas cautionner les agissements du Lion de Juda, des gens tout à fait honnêtes et respectables.
Sans compter que ce concordat est déséquilibré. La Provence offre beaucoup de choses à l'EAR, et en retour, qu'avons-nous ? Pas même le "service minimum", j'ai l'impression.
Arystote
Et Arystote de venir saluer Aliénor.

Coucou Aliénor. Je venais juste te souhaiter bonne chance pour ces élections.

Après un rapide coup d'oeil sur le programme Arystote sourit en voyant qu'elle voulait lui donner du fil à retordre.
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Alienor_de_sabran
Un petit sourire pour l'adversaire. De défi, quand même, et puis parce que Papa voulait qu'ils se marient, et elle ne voulait carrément pas. Tiens... Du coup, si le marquis se mariait, son épouse, elle serait marquise ? Et inversement ? Comme le roi et la reine de France, même si le pouvoir n'est concentré que dans les mains d'un seul ?

C'était une bonne question. Mais elle n'avait pas vraiment le temps de se la poser.


- Bonne chance à toi aussi, Arystote.
Francuski
Oh non vous avez raison et puis, avoir des projets c'est bien, ça prouve qu'on ne se laisse pas abattre.
Surtout pour une jeune fille de votre âge.


Imagine la scène si la Marquise venait à mourir pendant son mandat. La Marquise est morte ! La marquise est morte ! Une douce mélodie pour beaucoup même si c'est la mauvaise personne derrière le titre.
Antonino
Bonjour,

Ne pensez-vous pas qu'il soit judicieux de faire repasser l'amirauté sous giron comtal ?
Enfin, que pensez-vous d'une extension du Marquisat ? Pour ? Contre ?
Amedee.le.lion
Montjoye était là, silencieux. Forcément la question de tolérance religieuse était cruciale à ses yeux. Encore fallait-il que celle-ci soit explicitée. Antonino semblait désireux de causer d'expansionnisme, quand Amédée se demandait encore si l'existence d'un marquisat de la taille d'un comté avait le moindre sens....
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Alienor_de_sabran
Deux autres questions. Pas des plus simples. Parce que l'amirauté n'était pas du tout un sujet qu'elle maîtrisait, et elle ne pouvait donc pas se prononcer avant d'en connaître le fonctionnement interne. Quant à une extension du marquisat... On avait bien vu la cata que ça avait été avec Gênes.

- Je ne pourrais pas vous répondre maintenant, Antonino. D'abord, pour l'amirauté, parce que je le confesse, je ne connais pas encore assez bien l'institution et son fonctionnement. Et je ne veux pas prendre des engagements que je ne pourrais respecter.

Et pour ce qui est d'une extension du marquisat... Je vois mal comment celle-ci pourrait se faire. Gênes, ça a capoté. La Savoie, ce serait nous mettre en porte à faux vis à vis de l'Empire avec lequel nous sommes en de bons termes, et qui a reconnu notre indépendance, quant à la France... J'aimerais m'en rapprocher, pas me la mettre à dos. Et nous mettre l'Empire et la France à dos, parce qu'avec le mariage de Jean de Cetzes et Jade de Sparte nul doute qu'ils vont s'entendre comme cul et chemise... J'aimerais éviter de me coltiner une guerre.
Antonino
C'est très bien. Vous explicitez à merveille le problème de la diplomatie provençale, problème séculaire et qui tient précisément à la taille du Marquisat.
Nous sommes le petit poucet de la bande, et vous le dites très bien. Viser un développement de notre Marquisat, c'est se mettre la France et l'Empire à dos. Comme si ces derniers avaient reconnu notre indépendance comme ils nous auraient jeté un mauvais morceau de viande au visage. Ils nous offrent avec charité notre indépendance, en vertu de quoi nous avons une dette envers eux : rester petit et gentil. Et tout ira bien. Ne pas faire trop de vague, sans quoi c'est la fessée assurée. On veut bien être gentil avec nous, nous caresser le dessus du crâne de temps à autre, à condition qu'on se tienne à carreau.

La diplomatie, ça ne se résume pas à être le petit poucet de la bande sans aucun rôle et qui doit éviter la guerre. Non pas que je veuille la guerre, je souhaiterais simplement d'un souverain qui ait pour objectif le déploiement de ce marquisat qui nous encombre actuellement au niveau comtal, puisque comté comme marquisat sont dans la même boîte, avec les mêmes frontières et les quasi même compétences.

Si un jour nous souhaitons cesser d'être le petit poucet international qui se doit d'obéir aux grands, il nous faut nous-même devenir un grand, voire affaiblir les autres.
La Provence, lors de son dernier coup d'éclat diplomatique, paraissait se prostituer chez nos voisins français en allant vaillamment combattre on ne sait qui, à des centaines de lieues d'ici. Nous avons mis des dizaines d'hommes à disposition des français, des ressources conséquentes pour les nourrir, cela pour aller poutrer des brigands en Champagne... Comme si nous avions besoin de se montrer autant charitable - pour rien - envers ceux qui quelques années plus tôt, nous avaient déclaré la guerre... Quelle ironie.


Il y a peu, des tas de duchés et comtés français dans le sud ont pensé, voire déclaré, devenir indépendant. Ils se sont battus pour essayer en vain, je crois, de la maintenir. Qu'avons-nous fait, en tant que pays pseudo libre et indépendant ? Rien. Nous avons regardé, sans osé intervenir ni soutenir qui que ce soit, par crainte que les foudres françaises ne nous retombent dessus.
Ils sont très beaux les traités signés avec l'Empire ou la France, mais ils ne font que nous réduire à l'état de petit, contraint de mener une existence misérable dans son coin, isolé, tout en bas.

Pourquoi la Provence ne s'impose-t-elle pas ? Pourquoi ne revendique-t-elle pas fièrement ses principes qui pourtant l'ont bâtie ? L'indépendance, la liberté des peuples ? Sont-ce des mots si vides de sens que pour les oublier lorsque des peuples voisins souhaitent suivre notre chemin ?
Plus qu'un potentiel objectif, il serait un devoir pour la Provence de soutenir les peuples aspirant à l'indépendance. Il serait un devoir pour la Provence que de contribuer à l'affaiblissement des deux grandes puissances qui l'entourent plutôt que de les soutenir et de contribuer à leur grandeur. Et il serait un devoir pour la Provence que d'inciter les comtés et duchés indépendantistes à se rallier à un Marquisat revisité.



Que le projet d'intégration de Gênes à la Provence ait capoté, là n'est pas le problème. On a essayé, on a raté. Ca arrive. Le prochain comté sera peut-être le bon. Ou pas. L'avenir est fait d'échec et de réussite, et il est totalement stupide de se priver des milles réussites en perspective pour seule raison que nous avons trop peur de l'échec. Tout comme il est tout aussi stupide de se priver de la grandeur de notre pays, avec comme seul argument qu'en agissant de la sorte, il se pourrait que nous rations notre manœuvre.

Plus au nord, des duchés se battent depuis des années pour gagner ou conserveur leur indépendance. Là où ces duchés ont fait de l'essence même de l'indépendance un grand principe de leur contrée, la Provence en a simplement conservé le mot pour en oublier le sens. Ainsi, se dit-elle aujourd'hui indépendante, alors qu'elle ne dépend que de la bonté de l'Empire et de la France. Lorsque ces deux-là auront perdu des territoires qui auront été annexés à un marquisat respectueux de chaque entité qui le compose, à ce moment-là seulement, nous pourrons prétendre à un réel rôle diplomatique.
Alienor_de_sabran
Elle esquissa un sourire. C'était comme s'il avait déjà anticipé sa réponse pour préparer sa litanie. Du coup, elle prit le temps pour faire le tri dans ce qu'il disait.

- Si la Savoie, le Lyonnais-Dauphiné ou le Languedoc manifestent une réelle volonté d'intégrer le marquisat, je verrai peut-être à reconsidérer la question, puisque je vous rappelle que votre question concernait une expansion de ce dernier.

Pour le reste, je doute qu'une région qui décide de prendre son indépendance aille s'inféoder au marquisat. Soyons réalistes deux minutes. Surtout si ce sont des régions comme la Navarre, que vous preniez comme exemple.


Elle s'arrêta un peu, pour tousser.

- La Provence s'est déjà fait l'alliée de nations indépendantes, comme le Berry, ou Genève, par exemple. On peut comparer les avantages que nous procure une amitié avec le Berry, et ceux d'une bonne entente avec la France entière...

Nouveau sourire.

- Je ne suis pas une idéaliste. Vos mots et vos principes sont beaux, mais je préfère rester "la petite" que de voir une énième guerre ravager ma Provence. Sans pour autant lécher le cul du roi de France ou de l'Empereur.
Antonino
Je ne veux pas entrer dans un interminable débat avec vous et je m'arrêterai volontiers dès que d'autres voudront prendre la parole, mais je souhaite souligner rapidement que vous avez à nouveau tort selon moi.

La question de l'expansion ne doit, d'une part, pas se limiter aux pays limitrophes. Encore moins depuis l'avènement de la navigation en ce qui concerne éventuellement le commerce. Pour la majorité des questions relatives à une confédération d'états, la proximité géographique n'est pas un critère essentiel.

Pourquoi de nouvelles régions qui déclareraient leur indépendance ne se rapprocheraient-elles pas, jusqu'au rattachement peut-être, au Marquisat ?
L'histoire nous donne en exemple Gênes. La Savoie, de façon plus éloignée. De même, il suffit de regarder les duchés français du nord qui, proclamant successivement leur indépendance, se sont finalement regroupés au sein d'une organisation supra-étatique. Je pense justement qu'un comté nouvellement indépendant a, plus qu'un autre, besoin de trouver de nouveaux alliés. Et c'est dans ces moments là que le Marquisat se doit d'intervenir. Et doit changer, par la même occasion, car il est impensable que le Marquisat dans l'état actuel des choses puisse rassembler en son sein plusieurs états. Il faudra peut-être même qu'il change de nom. Mais le fond du système restera le même : nous développer.
Mais évidemment, dans ces premiers moments de flottement qui constituent l'indépendance d'un pays, le marquisat aura à affronter les grands royaumes et empires. Et c'est bien ça qui fait peur : se mesurer diplomatiquement aux plus grands.


Si la Provence a eu des liens avec d'autres régions indépendantes, que leur a-t-elle apportée ? Lorsque le Berry était en guerre, la Provence s'est bien gardée d'intervenir, ne voulant pas prendre le risque d'un soufflet français en échange. Lorsque l'allié genèvois se faisait attaquer, la Provence n'a-t-elle pas envoyer des troupes... Aider ceux qui attaquaient précisément Genève ?
Cette même Genève, je vous rappelle, qui nous a envoyé vivres et hommes pour nous défendre face aux invasions françaises, dont nous sommes sortis vainqueurs.
Je crois que vous oubliez un peu vite l'histoire qui a marqué notre pays pour y substituer les grandes prémisses qui règlementent à tort aujourd'hui le fonctionnement de notre comté.

Dès lors, et concrètement, selon vous, quels avantages tirons-nous d'une "bonne entente" avec le Royaume et l'Empire ?
Quand on a des principes, pour peu que l'on en ait, on ne les lâche pas à la première occasion. Lorsqu'on prétend être le souverain d'un pays libre et indépendant, c'est avec honneur et fierté que l'on colporte les valeurs de liberté et d'indépendance à travers le monde.
Je trouve que c'est assez "petit bras" et égoïste que de ranger les valeurs qui ont créé notre marquisat lorsqu'il s'agit de négocier avec plus grand que soi et d'éviter quelques bousculements passagers.



D'une mine relativement dépitée, il conclut ainsi brièvement ses objurgations nocturnes...

Ce dont à besoin la Provence, ce n'est pas d'un souverain qui prenne à son tour la barre d'un minable foncet qui prend l'eau, en promettant de faire tout ce qui est en son pouvoir pour qu'il ne coule pas totalement, ou du moins, trop vite.
Ce dont aurait plutôt besoin la Provence, c'est d'un commandant de navire qui refuse de traverser l'océan sur ce foncet et qui, pour cela, s'engage à construire un navire : ça demande certes de l'investissement, du travail, des capitaux, du temps et de la témérité. Ca ne permet pas de se reposer tranquillement sur ses oliviers les orteils en éventail à attendre que le temps passe et que le soleil se couche.
Mais Dieu que le résultat est plus beau !

Violetta.
Et le casse-pied de service monopolisait la parole et c'était bien dommage et le malpoli ne s'était même pas présenté à la jeune fille dont on disait pourtant qu'elle venait d'arriver. Violetta l'aimait pas et d'ailleurs avait pris la décision de rejoindre Brignoles le jour ou il allait devenir Maire. Déja la vie était chère depuis 6 mois mais en plus ils allaient se coltiner un bavard .... Miséricorde ! Elle avait filé ....

La jeune fille fille reprit la parole et Violetta rit aux élcats


Alienor_de_sabran a écrit:
- Je ne suis pas une idéaliste. Vos mots et vos principes sont beaux, mais je préfère rester "la petite" que de voir une énième guerre ravager ma Provence. Sans pour autant lécher le cul du roi de France ou de l'Empereur.


hahahuhu .... Comme vous y allez ! Ca nous changera de la langue de bois ça !

Elle riait encore et ne put s'empêcher pour se tourner comme l'"Ennuyeux" pour lui dire un truc pas gentil. Elle allait s'exercer à l'impertinence.

Vous êtes bizarre sieur : vous venez même pas pour poser des questions puisque vous écoutez même pas les réponses qu'elle donne. C'est elle qui fait campagne et pas vous. Vos idées en plus ....

elle hésita sur le terme mais chaque idée était grossière : nous emm...., nous font ch....., cassent les coui...., mais se dit que l'impertinence était quand même difficile à sortir comme ça.

..... enfin vous comprenez .... on les connait par coeur déja et puis ..... et puis voilà.

Grrr .... elle avait pas osé ...

Quand à l'allié genevois il y a belle lurette qu'il ne l'est plus et Genève a jamais rien fait pour la Provence. Je m'intéresse beaucoup a ce que fait ou a fait Genève car je les déteste cordialement et je peux affirmer ce que je dis. Quand à changer de nom on vient de le faire justement pour éviter des ennuis ce serait bête de rechanger encore.

Violetta se tourna alors vers la jeune femme, elle devait être plus jeune qu'elle mais pas de beaucoup, ah ben voila une question .....


Mes respects comtesse, je me nomme Violetta, je suis brignolaise et ancienne arlésienne. Vous semblez bien jeune, je peux vous demander votre âge ?

Etes-vous fiancée ? On aura de la chance d'avoir un mariage marquisal comme il y a un mariage franco-impérial ?

votre adversaire et vous étiez loin de Provence depuis longtemps. Vous teniez-vous au courant de ce qui se passait en Provence et comment ?

Pas d'autre question parce que de toute façon j'ai déja voté, c'est juste de la curiosité je crains mais ça m'intéresse.

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