Karloman
- Les enfants du pays étaient désormais de retour chez eux, les feuilles des arbres commençant à flétrir et la fraîcheur des monts rappelaient le début inéluctable de l'automne, et par la même occasion la fin des vacances ! Qui aimait la fin des vacances ? Personne, pardi ! Toutes les bonnes choses prenaient leur fin à un moment donné. Quoique, ces vacances-là méritaient vraiment d'être achevées. Le lot des mésaventures épuisait, et disons-le, lassaient bien plus que le voyage en lui-même. Dès qu'ils arriveraient à la casa, toute cette fatigue partirait, et ils le savaient pertinemment.
Toutefois, nos vacanciers tenaient à être là pour ce mandat, ils préféraient laisser leurs projets en suspence, le temps de trouver d'autres petits projets de substitution. La politique en faisait partie, le couple Lancaster avait décidé de rejoindre l'aventure au dernier moment, une simple lettre arriva une semaine plus tôt à l'intérieur des locaux dès le choix mûrement réfléchi. Carl s'impatientait de revoir les amis Fous, à peine le pied posé sur le sol provençal, les Lancaster prirent le chemin du stand à dos de cheval.
- Bonjorn Elias, je n'ai pas encore parlé politique comtale mais j'ai une sacrée soif de vin provençal. Je bois de tout, à l'exception des citronnades si vous en avez.
Une fois la main de son épouse lâchée, il vint donner une belle poigne virile au Chef des Râteliers toujours plus en forme, et en train de tracter de la bonne boisson de soiffards.
- Vous ne comptiez tout de même pas commencer sans nous, rassurez-moi.
Un sourire fut dirigé vers Elias avant que le regard noisette, brûlant de taquinerie, soit jeté en direction d'Adel.
- Tu vois, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Notre petit ou petite ne passera pas à la casserole, les Fous ne mangent pas de petits enfants.
_________________