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Malgré vous, j'irai à votre couronnement

Sabdel
A peine fut-elle installée que Sabdel croisa le regard de Mielle.
Visiblement, la cérémonie était prévue - pour une fois - sans temps mort.

Et donc, ses vélins en main, c'est d'un pas assuré, qu'elle rejoignit l'autel.
Pour sûr, tout le monde allait la voir maintenant. Et susciter des commentaires, certainement.
Elle embrassa l'assemblée du regard, se para de son plus beau sourire, déposa ses feuilles sur le lectrin, toussota pour s'éclaircir la voix et entama le texte choisi.
Sa voix était claire et forte, nulle doute qu'elle se répandrait jusqu'aux dernières allées.

Le texte était long, elle prendrait le temps de faire des pauses régulières, histoire qu'il n'en devienne pas imbuvable.

Citation:
Antiochos fut ainsi prêt à servir pleinement son père et ce, à l'âge de 28 ans. Nicomaque, resta à Séleucie aux côtés d'Antiochos pour lui prodiguer toujours plus d'enseignements. Fort de ses expériences, le jeune homme parvint à prendre une grande place dans le cœur de son père et dans l'estime de ses généraux, si bien qu'en 294, Séleucos installe son fils Antiochos en tant que vice-Roi à Antioche. Sa gestion du royaume de Syrie et des affaires courantes apportèrent sérénité et stabilité aux territoires dont il avait la gestion. C'est à cette époque qu'il entreprit de faire connaitre plus avant la parole du prophète Aristote et les enseignements qu'il délivra aux Hommes. Ainsi, il choisit cinq hommes et une FEMME parmi ses fidèles amis, il leur exposa la prophétie divine suspendue au dessus de sa tête depuis son plus jeune âge. Son charisme et ses excellents talents d'orateur ne tardèrent pas à convaincre ses fidèles qui s'élancèrent aux travers des terres Séleucides pour diffuser la parole du vice-Roi. Partout, sa réputation grandissait, les enseignements que relayaient les siens faisaient mouche et percutaient le quotidien des peuples des Satrapies de Séleucos.

Les Babyloniens qui vivaient dans la région de Séleucie, avaient déjà en eux des croyances bien enracinées. En effet, ils vouaient un culte à Oane, l'homme qui avait répondu à la question de Dieu.
L'Eglise Oaniste, témoin de la diffusion de la parole d'Aristote, fut séduite par son enseignement et l'introduisit dans son propre dogme, faisant d'Aristote un de leur prophète.

Antiochos constata alors la convergence réalisée par l'Eglise Oaniste, et fut séduit par la mythologie Oaniste qu'il jugeait profondément marquante, intéressante et s'intégrant fort bien aux enseignements d'Aristote. C'est ainsi, qu'avec l'accord de son père, il convia les grands prêtres du culte d'Oane dans son palais et ceux ci l'écoutèrent le s'exprimer sur Oane et Aristote. Tous furent stupéfaits et enthousiasmés par la propostion qu'il leur fit alors.

Antiochos : -"Mes amis, vous êtes les héritiers d'une grande religion. Vous auriez pu rester fermés sur vous même et refuser de voir ce qu'il se passait autour de vous, comme tant de ces religions conservatrices.
Mais non, vous avez entendu la Sainte Parole d'Aristote que Nicomaque et moi même avons fait diffuser.
Non seulement vous l'avez entendu, mais vous avez compris cet enseignement et l'avez incorporé à VOTRE dogme.
Aristote avait conscience du Très Haut, mais il ne connaissait pas VOTRE Eglise, s'il vous avait rencontré, il vous aurait considéré comme les seuls et vrais héritiers de la Vraie Parole du Très Haut.
Il n'a pu le faire, mais moi, oui.
C'est pourquoi, je vous propose à vous, grands prêtres de l'Eglise Oaniste, de faire de votre Eglise, synthèse de votre dogme et des enseignements d'Aristote, l'Eglise officielle de notre Empire sous le nom de l'Eglise Oaniste Aristotélicienne."

C'est ainsi que l'Eglise officielle de l'Empire commença à diffuser son Enseignement dans de larges contrées de l'Empire, avec un succès immédiat en Babylonie, plus difficile ailleurs.

Antiochos commença alors à se démarquer des conquêtes de son père, l'éclairant toujours de ses subtils conseils, mais prenant plus de temps pour aborder la question du Très Haut. Son père savait qu'Antiochos prenait ainsi place dans l'échiquier concocté aux hommes par le Tout Puissant et cela l'encourageait encore à étendre ses territoires. A Antioche, le jeune homme était devenu une curiosité, l'on écoutait ses longs discours sur l'amitié, sur la vertu, sur la justice ou encore la morale. Son aura s'étendit d'ailleurs au delà de l'empire Séleucide, gagna les Satrapies de l'est et même la Grèce. La prophétie qu'avait énoncée Aristote fût relayée et, dans l'esprit des anciens fidèles du prophète, grandit l'espoir d'un nouveau prophète en la personne d'Antiochos. C'est ainsi que Théophraste, premier scolarque** du Lycée, vint en Syrie pour rencontrer celui qui était aux yeux des grecs, le successeur du prophète.

Théophraste : - "Jeune Antiochos, je te salue, toi, l'homme de la prophétie. Athènes se questionne à ton sujet, et nombreux sont ceux qui te prétendent NOUVEAU prophète. Je sais qu'il n'en est rien, mais toi, en es-tu conscient ?"

Antiochos : -"Cher Théophraste, scolarque et théologue de renom, nous savons tous deux que je ne suis pas le prophète du Très Haut. Je ne suis que l'instigateur de Sa Foi dans les terres éloignées qui n'ont pas encore été atteintes par la conscience de Sa grandeur ! Aristote m'a transmis la mission que Dieu m'avait assignée dès mon plus jeune âge. Je suis chargé d'évangéliser les royaumes pour faire connaitre la Nature du Très Haut et ainsi, préparer l'arrivée d'un NOUVEAU prophète. Je n'aurais de cesse d'étendre la Foi envers le Dieu unique par delà les territoires. Ma vie sera dévouée à Son message, je ferais tout pour illuminer le monde de Son amour pour l'humanité, Dussé-je mourir pour Sa gloire."

Théophraste : -"Je suis bien aise de t'entendre si sage, les préceptes que t'a enseignés Nicomaque et la sagesse de ton père, t'ont inculqué de sérieuses valeurs et une foi des plus immense. Sois-en certain, je relayerai tes ferventes paroles aux érudits athéniens. Que le Très Haut accompagne ta destinée pour longtemps encore."

Le scolarque retourna à Athènes pour diffuser encore un peu plus l'aura d'Antiochos, qui jouissait déjà d'une réputation grandiloquente par delà les rives de la méditerranée. Les années passèrent ainsi, Antiochos passant son temps entre gestion du royaume, diffusion du message de Dieu et conseils stratégiques pour les conquêtes de Séleucos. C'est en - 280, alors qu'il était âgé de 42 ans, que son père fut assassiné aux confins de l'Asie Mineure. Il fallut plus d'un mois pour que la nouvelle de sa mort s'étende à Antioche, et, le fils prodigue fut dévasté par cette subite disparition. Antiochos était meurtri aux tréfonds de son âme, n'ayant pu être aux côtés de Séleucos lors de son dernier soupir.

C'est logiquement qu'Antiochos fut sacré Basileus à son tour et devint Roi de Syrie, récupérant de fait, les territoires gagnés par son père tout au long de son règne. Son premier discours, il le tînt depuis le balcon du palais d'Antioche, devant une foule immense rassemblée pour acclamer le nouveau Roi. Sa ferveur et la conviction qu'il avait une mission des plus essentielles à accomplir au nom du Très Haut, donnèrent à ce discours un caractère exceptionnel. Il le conclut par ces mots, comme dictés par le Tout Puissant :

Antiochos : -"Moi grand Roi Antiochos, j'ordonne que soient édifiés des temples un peu partout dans notre royaume, sur des fondations qui ne seront jamais détruites. J'accomplirai cela pour prouver ma foi à l'égard du Très Haut. A la fin de ma vie, j'entrerai ici-même dans mon repos éternel et mon esprit rejoindra celui du Tout Puissant dans la sphère solaire."

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Antonnagisa
Il lu le credo, murmuré par des dizianes de lèvres récitantes et quelques autres réticantes, et ne perdit pas une goutte du récit de la vicomtesse, le troubadour effectivement aimait tellement les histoires. Mais, il lui fallait rester vigilant tout de même.
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Antonagisa de Sabran et Roccabruna señor de Monhargues y llorona del Lo Mas d'Asilh y Las Encantadas
petit fils d'Elzear de Sabran

Troubadour à la Confrérie_ Officier_de_la C.P.

Oursaring
Il n'aimait définitivement pas cette cathédrale... Beaucoup trop fraîche, la différence de température entre l'intérieur et l'extérieur était un coup à chopper une fluxion de poitrine. En plus, les cérémonies étaient longues, et il était impossible de discuter avec son voisin sans que ça ne résonne à mort...

Tout ça pour une lecture, grommela en sa tête le Sage de la Noblesse, tandis qu'il s'avançait vers le pupitre, laissant la Vicomtesse commencer. Une fois sa lecture finie, il la remplaça.
Il devait avouer que la jeune femme était une lectrice émérite. Lui aussi. Quand il était en forme et de bonne humeur, sauf qu'entre l'humidité et le reste, ce n'était pas vraiment le cas.

Il commença donc sa lecture, d'une voix un peu morne.




De l’ordre des choses, vu par Mhour

Un jour qu’une partie de la tribu complotait pour écarter notre chef du pouvoir, car leurs désirs ne correspondaient pas aux choix de notre Grand Guide, Moi, A. Mhour, me dressa devant eux pour leur rappeler que l’ordre des choses voulait que nous soyons une communauté et que la communauté devait préserver avant tout sa cohérence et l’ordre qu’elle avait elle-même créé par ses lois et ses coutumes.

La création est dirigée par les lois de Dieu, les communautés sont dirigées par la loi des hommes.
Sans les lois de Dieu, l’humanité devrait combattre les animaux, car ceux-ci ne lui serraient plus soumis, sans les lois de Dieu la pierre se mettrait en mouvement de son propre chef et il serrait impossible de construire quoi que ce soi, les nuages seraient lourd et nous écraseraient, les astres arrêteraient de suivre leur course autour de la terre et nous serrions projeté dans le noir.

Les lois des hommes ne sont pas moins importantes car elles sont inspirées en partie directement par Dieu.
Nul ne peut servir notre Créateur sans respecter les lois, ni celle de la création ni celle des sociétés.
Sans loi, c’est celle de la créature sans nom qui prévaudrait, et le chef ne serait chef que parce qu’il est le plus fort, et chaque jour un autre voudrait prouver qu’il est plus fort que lui et aucune stabilité n’en découlerait.
Et la stabilité est liée à la conservation de la société.
La société doit avancer vers la perfection divine, mais dans la stabilité. Elle doit donc être soumise à son chef, comme son chef doit être soumis à Dieu.

Le chef est la tête, le prêtre est le cœur, et les fidèles sont les autres membres du corps.

Si la tête ne suis pas le cœur, si les membres ne suivent pas la tête, le corps ne peut fonctionner...
Il est donc parfois préférable de trancher sa propre main si elle refuse de fonctionner harmonieusement avec le reste du corps que de la laisser arracher le cœur ou trancher la tête.

Dans notre société la tête représente notre chef politique, c’est lui qui maintient l’ensemble de la tribu, mais si c’est elle qui pense pour le peuple, elle doit penser pour le bien du plus grand nombre sans pour autant oublier les plus faibles.

Le cœur est là pour lui rappeler que la plus grande loi est celle de notre Créateur, et que s’il gouverne sur terre il serra jugé comme tous les enfants de la création, et sans doute plus durement que les autres.

Les seuls excuses que l’on puisse avoir de se dresser contre son chef c’est s’il ne respecte pas sa communauté et gouverne pour lui et non pour elle, si il est prévaricateur ou qu’il rejette Dieu de son cœur, car alors il ne peut être le chef.


Le tout se conclu par un éternuement. Il l'avait donc bien choppé, sa fluxion de poitrine, pensa t'il tout en retourna à sa place, saluant au passage son confrère du Conseil Constitutionnel venant faire l'homélie.
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Oursaring de Lorso, Còm de Fontvieille


/!\ Attention, avatar non contractuel /!\
Sabdel
Sabdel qui avait rejoint sa place un peu assoiffée tout de même pour écouter la suite des lectures se dit qu'il avait eu plus de bol qu'elle tout même au tirage ... il avait hérité d'un texte court alors qu'elle .....
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Ledzeppelin
Led n'avait que peu d'amies . Elle avait une grande famille et connaissait beaucoup de monde mais des amies elle en avait 2 et l'une d'elle se nommait Frim. Son amie, sur son conseil avait demandé Manosque comme fief de retraite. Ainsi ce fief qu'elle adorait et avait dû rendre sous une pression. Ainsi Manosque serait géré par une personne qu'elle aimait et aurait en plus l'occasion de s'y rendre.

Led avait peu de personnes qu'elle admirait pour leurs actions surtout dans la durée et l'une d'elle se nommait Hersende. Des années passées à défendre l'indépendance et l'honneur de la Provence ensemble avait tissé un lien que l'éloignement détendait mais qui était malgré tout solide.

En ce jour toutes deux étaient à l'honneur et elle se réjouissait d'être à ce beau jour. Le message anonçant la cérémonie lui parvient au Mans oú elle se trouvait .

Elle allait arriver affreusement en retard et en était désolée mais elle devait être là. Pas question pour elle d'envoyer une allégeance écrite, surtout pas en ce jour.

Elle arriva à la cérémonie alors que des lectures se faisait. C'était Sabdel qui lisait un texte sur la création de l'Eglise. Elle profita de l'instant ou tout le monde écoutait donc pour se glisser discrètement dans la salle pour rejoindre les bancs réservés à la noblesse. Sa soeur était là déja ainsi que tous ses pairs. Elle craignait que l'annoblissement de Frim ai déja eu lieu et elle ne se le pardonnerait pas. Surtout pas.

Elle aperçut aussi Alejandro et puis une personne qu'elle n'avait pas revu depuis longtemps mais qu'elle n'avait pas oublié. Un troubadour qui lui avait envoyé un poème sans même la connaître. Le geste l'avait touchée et avait eu l'occasion de rencontrer le jeune homme lorsque les provençaux étaient venus à Lyon et ensuite en Champagne pour combattre les brigands. Le jeune répondait à son souvenir au nom de Nagisa.

Hersende était sur son trône et avait aperçut son arrivée. Elle semblait soulagée ou était-ce une impression ? Elle pourrait bien être en colèe de son retard aussi mais elle espérait que non. Elle se glissa dans les rangs sans trop de bruit, y réussit et s'assit en se demandant si son retard n'allait pas lui aliéner un rôle à la cérémonie. Elle avait tant envie de remettre à Hersende un des attribut de sa souveraineté. Souveraineté pour laquelle les deux femmes avaient tant combattu.

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Antonnagisa
Le coeur de Nagisa se serra lorsqu'il aperçu Led, il était content de voir une vieille amie, une vieille connaissance, même si au final ils s'étaient peu parlés, il ressentait de la connivence. Il ne pouvait pas se l'expliquer. L'homme s'adossa à la colonne, il ne pouvait troubler la cérémonie, et il attendait Evay, qui ne saurait tarder. Il déplaça douvement le luth afin qu'il ne tinte pas, car cela résonne ces machins là, il faut prendre garde à ne pas troubler l'office. Il n'ignorait pas l'amitié qui liait la marquise et Led et c'est sans doute cela qui l'avait poussé jadis à participer aux luttes contre les brigands. Et puis plus simplement il avait la bougeotte parfois, et était en mal d'histoires à narrer, ... Il songeait peut être tenter de narrer le courronement, mais il ne savait trop comment s'y prendre, et il s'enfuyait dès que possible des cours en ce moment, il préférait de loin aller piquer une tête dans les calanques où arpenter l'arrière pays

Il se remémora d'une vieille chanson de geste en langue d'oc qu'il se figura mentalement


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Antonagisa de Sabran et Roccabruna señor de Monhargues y llorona del Lo Mas d'Asilh y Las Encantadas
petit fils d'Elzear de Sabran

Troubadour à la Confrérie_ Officier_de_la C.P.

Brise
La brune est ravie de voir que Kylah se porte mieux et qu'elle semble avoir aussi le moral. Elle sait que les combattants ont leur fierté et, pour avoir vu comment la dame a lutté jusqu'au bout malgré ses blessures, Brise se dit qu'elle doit être une redoutable combattante pour qui l'honneur compte beaucoup.
Brise bouge sur son banc qu'elle trouve quelque peu inconfortable, raison pour laquelle elle préfère les cérémonies relativement courtes. Toutefois, la cathédrale d'Aix est tellement magnifique qu'elle ne se lasse pas d'en admirer l'architecture et les vitraux. En plus, c'est l'occasion pour elle d’apercevoir quelques personnes qu'elle croise que trop peu, telle que sa consœur médecin Sabdel. A bien y réfléchir en parcourant la foule du regard, la brune s'aperçoit qu'il faudrait qu'elle prenne le temps d'écrire plus souvent à ceux dont elle n'a pas le loisir de croiser au quotidien. Elle s'étonne aussi qu'à moitié de ne pas trouver certaines personnes et lâche malgré elle un petit soupir de déception. A défaut de mieux, elle conclut qu'ils ne sont au moins pas hypocrites ou pique-assiettes.

Son regard se pose sur Hersende. En l'observant, elle se demande quel effet cela peut faire de se retrouver à l'honneur devant une telle assemblée et pense qu'elle serait bien mal à l'aise mais sait bien que la marquise doit avoir plus que l'habitude.
Tout en lisant le crédo avec les autres, elle vient très discrètement serrer de sa main plutôt glacée celle du baron de la Ciotat qui est assis à côté d'elle.
Hull
Le temps venu, le Cardinal-Archevêque d'Arles prit la parole afin de livrer une homélie. À quel sujet? Et bien, rien de moins que quelque chose que son propre feu mentor lui avait enseigné... l'Amitié. Non pas la simple amitié, mais la véritable Amitié Aristotélicienne, unissant tous et toutes.

"Mes enfants, fils et filles, frères et soeurs, je désire aujourd'hui vous inviter à tendre l'oreille en une homélie bien spécifique. Il y a une valeur, aujourd’hui, des plus galvaudée : l’Amitié. Dans nos royaumes, on la met en exergue, on la brandit tel l’instrument de la foi en Dieu, tel le leitmotiv des duchés et des comtés, mais qu’en est-il réellement ? Sait-on seulement ce qu’implique réellement cette notion ? Est-ce seulement un terme que l’on prononce ou un principe que l’on se doit de respecter ? Après avoir tant et tant prêché, pratiqué l’amitié à chaque moment, prôné l’amour aristotélicien aux fidèles et aux croyants, je crois maintenant qu’il est temps de partager quelques réflexions sur ce sujet.

Tout d’abord, il nous faut revenir à l’origine grâce à la réponse donnée par Oane à la Question du Très Haut :
"

Livre des vertus, Livre 1 : Le mythe Aristotélicien, Partie VI - La question a écrit:
Tu as certes fait Tes créatures se nourrissant les unes des autres. Il leur faut chasser et tuer pour se nourrir. De même, il leur faut se battre pour défendre sa vie. Mais il n’y a pas de fort ni de faible. Personne ne rabaisse ni ne piétine les autres. Nous sommes tous unis dans la vie et nous sommes tous Tes humbles serviteurs. Car Tu es notre créateur […] Nous sommes certes enchaînés à la matière, certes soumis à ses lois, mais notre but est de tendre vers Toi, l’Esprit Éternel et Parfait. Donc, selon moi, le sens que Tu as donné à la vie est l’amour.


"Appelons ceci notre postulat de départ, qui nous mets tous au même rang! Lequel? Celui de créations de Dieu! Il nous indique que, malgré ce que nous avons construit au fil du temps, nous sommes tous fait de la même matière, toutes nos âmes ont la même essence divine. Il nous faut donc relativiser nos positions, nos rangs sociaux au sein même de nos sociétés actuelles, que nous soyons simple paysan, comte ou marquis... notable ou chevalier,... nous sommes fait d’une unique matière. Alors, même si nos us et coutumes nous enseignent la politesse et la déférence envers ceux qui ont le pouvoir, ceux-là nous doivent tout autant de respect et de considération... à vrai dire, un bon régnant veille sur son peuple, tel que la Marquise fera au nom de l'Amitié Aristotélicienne. Je sais qu’il est difficile de comprendre cela, que nous avons ainsi construit tout un schéma hiérarchique auquel nous nous sommes attachés, mais il en va de la survie de l’homme en tant qu’espèce ayant conscience de sa condition. En effet, c’est cela qui nous différencie des autres créatures vivantes : nous sommes conscients d’être les enfants du Très haut, conscient du sens de la vie! À nous de l’appliquer pleinement!

Aristote nous l’a souvent rappelé, au travers des textes et des récits qu’il nous a légué, comme lorsqu’il rencontra l’ermite et qu’il lui demanda s’il était heureux :
"

La Vita d'Aristote, Livre I, Chap. XII - L'ermite a écrit:
Comment le saurais-tu, toi qui ne connais pas les autres ? Être un humain, c'est vivre selon la vertu. Et la vertu est une pratique qu'on ne peut exprimer qu'avec les autres. Tu vis bien certes, mais tu ne pratiques aucune vertu puisqu'il n'y a personne avec qui tu puisses la pratiquer. Tu vis comme un ours, indépendant. Mais a-t-on vu un ours faire preuve de vertu ? Tu n'es pas un homme heureux puisque tu n'es même pas un humain. Un humain a des amis, où sont les tiens ? […]Une véritable amitié se fait entre égaux. Tu es donc l'égal d'un olivier : planté et immobile. Tu survis en marge de la Cité au lieu d'y participer comme le fait tout véritable humain. Je vais donc te laisser prendre racine, adieu !


Hull fit une courte pause.

"Doit-on penser qu’il n’y a pas d’amitié possible entre personnes de haut rang et le peuple? Si l’on prend l’individu singulièrement, à n’en pas douter, cela dépend des circonstances. L’amitié ne peut se traiter si simplement et les paroles d’Aristote nous le prouvent, il nous faut éviter d’être affirmatifs sans avoir étudié la question plus avant. Pour ce faire, attachons-nous à comprendre ce qui différencie amitié et alliance.

L’alliance, c’est le rapprochement de deux individus, ou plus, par intérêt, c’est ainsi qu’on peut observer les rapports qui régissent les hommes politiques de nos royaumes, tel que les traités liant le Marquisat aux Provinces et États avoisinants. Ceux-là se prétendent parfois amis, mais ne sont généralement qu’alliés. Ils ne connaissent rien de l’autre, ou presque, si ce n’est de l’orientation politique et religieuse, ainsi que les grands principes qu’ils mettent en œuvre dans leurs gouvernements respectifs. Cette notion se retrouve aussi pour le reste du peuple, chacun déclare son voisin ami mais, en réalité, c’est plus en raison d’intérêts communs qu’en raison de la vertueuse Amitié Aristotélicienne.

L’Amitié, avec un grand A, celle qui par sa vertu nous rapproche du divin, est une notion bien plus complexe à manier et ne fait intervenir à aucun moment enjeux et intérêts. L'amitié est la forme la plus parfaite de l'altruisme : l'individu singulier et unique s'accomplit dans un autre lui-même, et il en résulte une offrande mutuelle qui paraît d'autant plus noble qu'elle ne doit rien à la passion. L’amitié n'a pas un caractère de banalité, caractère qu'elle peut prendre actuellement dans nos cités, elle est le vrai ciment de la cité contre les forces perverses des factions, des enjeux, du pouvoir et des intérêts divergents des uns et des autres. Elle est ainsi une vertu tout autan privée que publique, créant un pont entre l'affectivité individuelle et l'intérêt collectif, pont devant lequel l'éthique doit être toujours subordonnée au politique. Par là, je veux dire que les intérêts politique de gestion de la communauté se doivent d’être établis sur l’autel d’une déontologie de tous les instants, d’une éthique de la politique caractérisant la défense des plus faibles au désavantage de l’enrichissement personnel ou collectif d’une caste en particulier.
"

Et oui, de cela il ne fallait pas douter.


"Ainsi, en y regardant de plus près, il est toujours possible de créer une réelle amitié, et ce, quelque soit le rang que nous occupons dans sa cité, État ou communauté. Si nous sortons de la conception purement matérialiste dans laquelle nous vivons, ce que l’amitié apporte aux uns et aux autres est bien plus riche et bien plus profond... il s’agit avant tout d’une aventure humaine, de sentiments, de partage. L’amitié est à la base de la relation humaine, relation qui régit et institue nos rapports sociaux, elle nous garantie la justice lorsqu’elle est pleine car nous empêche d’aller à l’encontre du bon fonctionnement de la cité, de la communauté.

Or, l’Amitié Aristotélicienne suppose de voir en l’autre un reflet de soi, un artefact de sa propre personnalité, un double qui ressent tout comme soi douleur, souffrance, joie et autres sentiments aussi divers que variés. Nos pairs sont une part de nous-mêmes, ils sont ce que nous sommes et nous sommes ce qu’ils sont. Cela sous tend l’idée d’empathie comme corollaire de l’amitié : la capacité à se mettre à la place de l’autre, à ressentir ce qu’il endure, à prendre sur soi une part de sa souffrance. Cela est-il donné à tout le monde ? Certains aiment à croire que là est l’apanage des religieux, ce qui est faux. Certes le religieux apprend à pratiquer l’empathie, il est censé en être doté... mais cela est aussi vrai que pour tous et toutes. L’Humain est un être éminemment social, il ne peut vivre sans les autres. N'est-ce pas ce qu'Aristote nous dévoile lorsqu’il dialogue avec l’ermite? L’homme n’est homme que parce qu’il côtoie les siens, et parce qu’il vit au sein d’une société complexe, régie par des lois, des règles, des principes et des valeurs.
"

Il devint silencieux

"Mais en quoi cela peut-il nous toucher, ici, dans cette cérémonie en l'honneur de sa Majesté notre Marquise? En vous disant en quoi la cité qui répond aux valeurs de l'Amitié, qui ferait place à tout individu et dans laquelle chacun pourrait pratiquer l'Amitié Aristotélicienne. Aristote en fit un songe qu'il conta à son disciple Sargas :"

La Vita d'Aristote, Livre Ier, Dialogues XI : Le songe a écrit:
Une cité idéale, parfaite, où tous vivaient en une fabuleuse harmonie. L’équilibre y était si solide que nul n’aurait pu le rompre, pas même la venue d’un étranger comme je l’étais dans mon imaginaire. J’y ai fait intrusion, y ait importé mes mœurs, que je dirais à présent corrompues, mais j’y ai été accueilli comme un frère. [...]Cette cité est organisée selon le principe de trois cercles concentriques, ou trois classes de citoyens si tu préfères.


"Aristote nous y explique que les trois classes se complètent et vivent les unes avec les autres, le tout dans une parfaite harmonie. Il y a la classe d'airain, constituée des gens du peuple, qui produisent, créées et marchandent pour eux et pour les autres classes et qui connaissent la simplicité de la vie. La classe d'argent est constituée des gardiens et des soldats, qui se sont mis au service de la défense de la cité au péril de leurs vies, autorisés à vivre dans l'oisiveté en temps de paix, mais risquant la mort lorsque le péril menace. Ils sont instruits et philosophent sur la vie de la cité, autant par les armes que par le verbe. Enfin, la classe d'or est constituée des philosophes-rois, regroupant les sages et anciens gardiens qui se sont distingués par leurs compétences et qualités. Ils sont entièrement dévoués à la foi envers le Très Haut, et guident ou dirigent la cité dans tous ses aspects. Ainsi, le prophète décrit la cité idéale qui nous permettrait de nous épanouir et de vivre dans l'amitié la plus parfaite. Il ne tient qu'à nous d'en appliquer les paroles. Chacun de vous appartenez à une des classes, chacun de vous pouvez être honorés dans l’une des divisions, en une partie vitale de notre société. Et, à la tête du Marquisat, tel que la tête de la feu cit. d'Oanylone, se retrouve un régnant-philosophe, qui se doit de dignement préserver nos intérêts et user de l'Amitié Aristotélicienne pour assurer la gestion de l'État.

Pour terminer, je citerais la Hagiographie de Saint Georges, l'Archange de l'Amitié :
"

Livre des vertus, Livre des Hagiographie, Hagiographie de Saint George Archange de l'amitié a écrit:
Quand il n’y a plus d’espoir, il reste toujours l’amitié. […]Que les richesses matérielles soient vôtres, car Dieu, par amour pour Ses enfants, nous en a fait don. Mais n’oublions jamais qu’il n’est pas de plus beau trésor que l’amitié .


"Il n’y a pas de meilleure conclusion que ces quelques phrases, qui nous exhortent à vivre les uns avec les autres, tout en comprenant que nos liens sont ce qui nous est de plus cher. C’est ainsi que nous devons comprendre les préceptes qui font de l’Amitié Aristotélicienne ce qui doit nous unir tous, dans la vertu et pour notre salut. C'est ainsi que nous devons comprendre son importance, dans le fonctionnement de notre communauté et pour la grandeur du Marquisat et de sa Majesté. C'est ainsi pourquoi nous devons nous efforcer de tendre vers celle-ci et de pratiquer cette vertu fondatrice de notre Foy et Société. C'est pourquoi nous devons prier et soutenir la Marquise dans l'Amitié, afin que celle-ci use de la même vertu Aristotélicienne envers nous tous et toutes."
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[En rafraîchissement]
Mielle64c
**
Elle écouta attentivement l'homélie, elle pensa que si toutes les personnes présentes en ce lieu pouvaient retenir et appliquer les phrases cités par son Éminence. cela serait merveilleux. médita sur l'homélie en attendant la suite.
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Starkel
Starkel arriva avec Violaine et sa suite en grand équipage à Aix.

Il indiqua aux gardes que la Comtesse d'Holzhausen et le Duc de Pyrmont venaient pour le couronnement...

Il se tourna vers Violaine

-Nous y sommes...


Bien qu'en retard, vu le trajet, ils rejoignirent leurs places discrètement en saluant leurs connaissances de la tête et en souriant à la Marquise...
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Hersende
Hersende écoutait avec attention l'homélie de Monseigneur Hull. Un gouvernement ayant pour fondement l'Amitié aristotélicienne, c'est ce vers quoi devait tendre tout régnant.

Elle pria le Très-haut d'en approcher et espéra que son petit-cousin qui allait s'avancer pour lui prêter l'allégeance du Comté au Marquisat, avait bien écouté lui aussi....

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Arystote
Pas encore là mais presque...

Écouté l'homélie... pas vraiment. A dire vrai Arystote savait qu'il arrivait en retard mais il ne savait pas à quel point.

Pour l'instant l'Illustre Comte de Provence, écoutait une nymphe changeant de sujet. Il sourit sans oser demander ce qui lui faisait peur et parce qu'il pensait plutôt que l'origine de celle-ci était dans le côté mondain de ce couronnement.

Il se contenta donc de répondre à la question posée.


On dit que je suis un dictateur et que la Provence est sous l'horrible joug des Champlecy qui contrôlent tout. D'autres disent que je suis un gamin capricieux qui n'en fait qu'à sa tête.

J'opte plutôt pour le gamin capricieux...
avoua t-il avec un sourire.

Brignoles et Aix n'étant guère éloignées l'une de l'autre, leur arrivée devant la Cathédrale ne tarda pas.

Arystote aperçut quelques uns de ses gardes de Carpentras à l'entrée de la Cathédrale. Il sortit le premier et tendit son bras à Lorelei. Le regard lourd de reproche que lui lança le chef de la garde de Carpentras incita l'Illustre à le saluer simplement d'un signe de tête. De toute manière il n'était pas aimé des habitants du Vicomté et il leur rendait bien.

Il posa ses yeux sur Lorelei tandis qu'ils montaient les marches et approchaient les portes de la Cathédrale.


Je crois que nous sommes encore plus en retard que je ne l'imaginais...

Il se sentit idiot puis fut prit d'un rire sitôt après.

Oubliez l'amitié, personne n'y croira, même pas moi !

Et il lui sourit avant de franchir les portes et de s'apercevoir que l'Archevêque d'Arles parlait. Il avait assisté -de loin- aux préparatifs du couronnement et savait donc qu'il avait loupé le crédo, la lecture des textes et visiblement une bonne partie de l'Homélie et que...

Scrogneunorf ! Ça va être mon tour...

Il se tourne vers Lorelei et murmure.

On y va ?

C'est que maintenant ils doivent remonter toute l'allée sous les regards désapprobateurs. Il prie au fond de lui pour qu'elle ne lui en veuille pas.
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Antonnagisa
Nagisa avait écouté l'homélie avec intérêt mais elle se transforma en méli mélo dans sa caboche retorse. Il en avait extrait les points forts de l'amitié, la notion du double, mais aussi l'organisation en tierce qui singe la trinité divine. Le troubadour sentait qu'il manquait une pièce à l'édifice du raisonnement, du point de vue qu'il le présentait, mais il n'était pas en position de s'exprimer dessus.

En tant que troubadour, il avait lu les textes, étudié les mathématiques et la philosphie, ou plutôt les philosophies anciennes, mais aussi l'art de la musique. La question de la cacophonie, du bruit était cruciale pour les musiciens, qui bien qu'il désirassent atteindre l'harmonie, n'en étaient pas moins conscient de l'existence de cette chose étrange qui participait également à la vie du monde. Il songeait à Averoes. Nagisa pressentait que l'existence du chaos était cruciale dans la logique du monde. Tout n'était pas déterminé.

Mais cela restait à étayer et il n'avait aucune envie d'encourir un procès pour héresie. L'homme, se construisait au travers de l'altérité, à la rencontre de l'autre non comme double, mais comme rencontre. Cette notion de double était par trop figée dans un idéal abstrait pour le troubadour qui connaissait le piège.

Il songeait au grand danger, également en tant que guerrier ,à voir en son adversaire un double parfait. l'effet de miroir. le comattant accepter le combat et recevait l'autre dans sa pleinitude d'autre, c'est ce que son frère lui avait appris. Accepte le combat sans juger l'adversaire et tu ne seras pas trompé par tes sentiments. Il avait en plus du méiter de troubadour, à l'instar du roi Guillaume IX, appris le métier des armes. Question de survie car à l'inverse de son frère qui adorait cela, Nagisa détestait prendre les armes. Etrange car il était tout au combat lorsqu'il le fallait. Il pensait que c'était là l'attittude du guerrier, dans le sens noble du terme: être présent à la tâche confiée, sans jugement de valeur. C'était en tout cas le devoir, le sens des responsabilités que lui avait inculqué sa famille. Mais il devait tempérer cela avec un caractère soupe au lait, où justement, il ne l'ignorait pas , la manifestation des passions gouvernait l'être plus que de raison. Le troubadour était ainsi un de ses être duel, impossible à vivre. Cela tombait bien en tant que cadet, il lui était recommandé le célibat, mais depuis peu il avait rencontré âme soeur. une grande nouveauté pour lui.

Déséquilibre et équilibre marchaient main dans la main, et l'évolution provenait de là, créant ordre et désordre. La sagesse résidait à tenir compte des deux états pour les valoriser au mieux. C'est à dire en dénicher les valeurs plus que les peines.

Tout à ces réfléxions, il se dit néanmoins que le couronnement de la marquise et les voeux d'apporter l'équilibre au peuple et de se mettre à son service lui semblait un principe idéel. A ne pas douter même si le doux chaos avait sa raison d'être la notion d'unité, soudait les provençaux et leur permettait de se liguer contre l'adversité en cas de besoin. La suite de l'homélie donnait donc des solutions politiques pour assurer le maintien de l'unité. Sans cela les velléités personnelles prenaient le dessus; et bien entendu, lorsqu'il évoquait le chaos, ce n'était pas de celui là qu'il parlait, car c'était là un faux désordre qui désirait en fait ordonner une puissance personnelle.


Il rit sous cape en regardant quelques amis, songeant que lors des veillées de garde, il s'aventurait parfois à reconstruire le monde, dans des discussions passionnées. Et que, lorsque les mâchoires se mettaient à bailler de concert, il s'emparait de son instrument pour entonner "le chant d'Orlandus" . Ce cant de geste, transmis oralement, et déformé au gré des voyageurs, mais qui, idéalement construit, fuyant tout désordre justement, ravissait l'auditoire qui, au lieu de bailler, restait bouche bée, ce qui visuellement ressemblait au même , mouvement en moins. Effectivement il imagina un tableau avec un bailleur et un personnage étonné côte à côte: comment différencier l'ouverture buccale?

Il regardait, à présent, les atours de la marquise, les objets de cultes, scrutait les grands vitraux, les chandelles qui parfois s'écoulaient depuis les voûtes pour venir se lover dans un chapeau comme une déjection de volatile. Des anges? Nous ne savons pas s'il en on un, mais cela étonnerait bien qu'ils aient des refluts. N'empêche que le décorum avait de quoi tourner la tête, toute l'assemblée réunie, les têtes tournées vers le théâtre du couronnement, cela constituait spectacle grandiose et étonnant. Les vêtements de draps les plus fins , les plus affriolants, semblaient réunis comme pour concourir de beauté. Ils évoquaient bien des voyages lointains. La cathédrale servant de lieu de rencontre, de marché parfois, et le mélange de parfums portés pour l'occasion créait une drôle de frangance. Il s'en rappellerait longtemps.Sans pouvoir y mettre de mot.

Troubadours et troubadrizes s'inspiraient de tels événements, pour agrémenter des histoires qui se racontaient d'une auberge à l'autre, d'un castel à l'autre, d'un feu de camps à une cité. Les histoires ainsi prenaient corps, se transformant. Il se demandait quel visage prendrait La marquise dans un cans du haut Poitou ou dans le comté des Flandres Quelle figure prendrait- elle, en Ligurie ou dans une veillée à Constantinople?Mais comme il n'était pas uniquement là pour cela, il devait veiller à séparer son cerveau gauche du droit et ouvrir l'oeil.

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Antonagisa de Sabran et Roccabruna señor de Monhargues y llorona del Lo Mas d'Asilh y Las Encantadas
petit fils d'Elzear de Sabran

Troubadour à la Confrérie_ Officier_de_la C.P.

Diane...
Le Cardinal avait commencé son homélie et la petite blonde devait bien avouer que l'homme d'église avait parfaitement choisi.
Son texte était juste et l'amitié pour Diane, ne se cantonnait point à un rang ou une situation, mais bel et bien à un tout.
Diane n'en avait cure des titres ou autres fioriture. Si elle appréciait quelqu'un, c'était avant tout pour ses valeurs et son cœur.

Une main posée sur son petit ventre, la blonde avait un sourire aux lèvres et buvait les paroles de Hull.

Toujours devant le chœur comme la Marquise l'avait demandé, Diane jeta un regard bienveillant sur plusieurs personnes en ce lieu de culte.
Elle en avait presque oublié les douleurs de son bras encore meurtri et les craintes qu'elle pouvait avoir.


Elle chercha de ses azurs vers l'entrée de l'édifice, son cousin qui semblait tarder et sourit à nouveau.
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Hersende
En attendant le jeune Comte, Hersende songeait que c'était bien digne de lui de faire attendre toute une assemblée lors d'un couronnement.
Même pas fichu d'arriver à l'heure!
Si elle l'avait vu faire, sa pauvre mère qui l'élevait avec une grande rigueur, se serait retournée dans sa tombe... C'était sans doute quand il était parti dans sa famille berrichonne après le décès de la pauvre femme, qu'on avait dû le laisser n'en faire qu'à sa tête, "pauvre petit orphelin", et qu'il avait pris ces mauvaises manières...

Et là, il hésitait à quitter sa compagne, jeune paon en train de faire la roue, à qui un joli minois faisait oublier les devoirs de sa charge et le respect dû à sa suzeraine, à son pays et à ses invités! Quelle honte!

S'il n'avait tenu qu'à elle, Hersende serait allée volontiers le chercher pour lui administrer publiquement une bonne fessée, car c'était tout ce qu'il méritait ce gamin mal éduqué!
Mais hélas! elle avait le sens des convenances... Aussi se tut-elle, heureuse que la chorale se remît à chanter, ce qui faisait passer le temps.

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