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Malgré vous, j'irai à votre couronnement

Lorelei_
Il fallait reconnaitre qu'elle l'appréciait le gamin capricieux. Et même si à cet instant, elle le maudissait de l'embarquer dans pareille histoire, cela ne durerait probablement pas. Elle n'avait jamais vraiment été rancunière. Ses joues se teintèrent légèrement de rouge alors qu'il reconnaissait enfin cette fausse amitié. Ainsi, elle ne s'était pas plantée. Pas totalement du moins. Il y avait autre chose qui se cachait derrière tout cela. Et il lui faudrait probablement s'armer de patience pour le découvrir. Il était tout de même particulièrement sadique, de lui avouer à cet instant précis, alors qu'elle ne pouvait rien demander, rien exiger. Ils étaient en retard au couronnement de la Marquise. Et c'est toute la Provence et les Emissaires étrangers qui en étaient témoins.

Et à cet instant, elle se sentait particulièrement idiote. Etre la, sur le point d'entrer dans un endroit saint, en retard. Cela ne lui était jamais arrivée. Et son père, si il l'apprenait, lui en voudrait probablement. Troubler ainsi une cérémonie religieuse ne se faisait pas. Elle en était honteuse. Et lorsqu'en prime, il ajouta qu'ils devaient remonter toute l'allée, elle faillit défaillir. Probablement que son teint devint plus blême qu'a l'accoutumée. Probablement que sa gorge se noua.

Pourtant, elle ne put qu'acquiescer a son murmure. Non sans ajouter sur le même ton.


Mais vous me le paierez je vous le promet !

Aucune méchanceté dans ses propos. Elle trouverait bien un moyen fort agréable pour qu'il se fasse pardonner. Et puis, elle avait aperçu l'hochmeister Teutonique. Et ça pour le coup, ca avait tendance à la rassurer légèrement. Il ne pourrait pas lui passer un savon en pleine cathédrale. Ni même lui adresser un regard désapprobateur. Non il ne pourrait jamais. Alors la brune se concentre sur lui, son bras glissé à celui d'Arystote, remontant l'allée sans jamais regarder sur les cotés. Et en évitant de s'emmêler les pieds dans cette foutue robe. Manquerait plus que ça pour finir le tableau.
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Gardo_silver
La Marquise à l'intérieur, le dispositif sécuritaire en place, à la fois protégeant la Marquise mais aussi les invités de marque de la Provence, Silver ressentait le poids de la responsabilité diminué en voyant ses hommes s'adonner aux tâches qui leur avaient été distribuées. Après un dernier coup d'œil vérifiant que ses équipes étaient bien à leur place, il rejoignit le centre de coordination.

Thord et Nascher attendaient à l'intérieur de la tente de commandement. Silver leur rendit leur salut, avant de passer à leur rapport respectif, prenant des notes, revoyant le dispositif en détails… Bien entendu, pour éviter que des oreilles indiscrètes écoutent leur discussion, les trois hommes utilisaient un code connu uniquement d'eux seuls.

Silver consulta une dernière fois ses notes puis il s'adressa aux deux gardes :


Maintenant que la cérémonie bat son plein, les ordres sont de tout faire pour empêcher n'importe quel incident mineur ou majeur de venir troubler son bon déroulement. Vous, Thord, je vous délègue le commandement du fauconnier, faites comme vous le jugez utile.

Il marqua un instant de pause, regardant le sergent dans les yeux et, le regard en disait plus que les mots. Le Lieutenant Major avait une pleine confiance en la jugeote de son second au commandement. Il dirigea ensuite son regard ver Nascher.

Nous continuerons comme prévu, vous me seconderez sur les ailes, je serai en bec. Une fois la cérémonie finie, Amanda nous rejoindra sur les plumes.

Une pause marquant la fin de la réunion, il lança aux deux hommes :

Garde Marquisale... exécution !

Il quitta la tente pour rejoindre son poste, plein de confiance en ses gardes. Ils avaient servi côte à côte pendant longtemps, il les avait triés sur le volet au cours du temps, des hommes et des femmes qu'on ne pouvait acheter avec n'importe quelle richesse ni corrompre d'une façon ou d'une autre. Leur loyauté à la Provence en premier et à la Marquise Hersende en second était inébranlable : des homme avaient quitté le service mais étaient revenus à son retour, car elle avait toute les qualités du leader et non pas du chef qui se cache derrière ses soldats. En première ligne à ses côtés, ils donneraient leur vie ces hommes- là!
Daisy64


Daisy avait organisé des rondes simultanées de la maréchaussée les unes partant des remparts pour circuler dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Alors qu'elle avait pris la tête du groupe qui partait de la Cathédrale en faisant la rotation des ruelles dans le sens contrainte en s'éloignant de celle-ci.
Au point de rencontre les groupes seraient repartis en faisant demi-tour et en revenant sur leurs pas à leur point de départ respectifs.
En faisant de la sorte, on aura couvert la quasi totalité de le cité comtale.
Elle avait bien remarqué dès l'arrivée de la Marquise les allées et venues des membres de la garde marquisale. D'anciens briscards pour nombre d'entre eux qu'elle avait pu croiser à son retour en Provence quand elle avait voulu s'y engager. Mais son expérience y avait été écourtée préférant à l'époque la stabilité relative de la maréchaussée. Une solde correcte et le retour en sa chaumière après chaque garde effectuée. Daisy avait eu l'âme aventureuse mais elle ne regrettait pas ses choix, toujours au service de ses compatriotes.
Aujourd'hui suite aux aléas des mandats comtaux, elle se retrouvait à la tête de la maréchaussée en tant que Prévôt.
En s'éloignant, donc, elle avait croisé plusieurs carrosses de dignitaires retardataires preuve que les communications n'étaient pas encore au point, pour permettre à chacun de prendre ses dispositions pour arriver à une telle cérémonie en temps et heure. Elle avait arrêté certains pour de brefs contrôles, pour ne pas indisposer les invités à la cérémonie du couronnement, mais s'était aussi occupée avec ses gardes de faire la circulation en écartant les curieux et les badots qui grouillaient dans toutes les ruelles.
Qu'elle ne fut pas sa surprise de voir arriver, remontant les allées bien en retard, son Illustre Grandeur. Là, plus qu'avec les autres, elle avait dégagé la route pour l'arrivée du Comte.
A sa montée des marches on avait dû rouvrir les portes centrale pour le laisser entrer en pleine cérémonie.
Cette situation quelque peu cocasse lui fit d'abord froncer les sourcil de mécontentement sur le qu'en dira-t-on qui allait rapidement circuler en la Capitale mais aussi dans la campagne environnante et au devers du toute la Provence. Mais quand elle le vit tenant à son bras une jeune et délicieuse damoiselle, elle dut alors se retenir de rire.
"Décidément nous étions tous pareils", en songeant à un dictons qui l'avait fait beaucoup rire quelques années plus tôt qu'une soeur de l'hospice où elle vivait, lui avait énoncé.
Enfin le Comte était finalement entré sans encombre et Daisy avait tourné les talons pour refaire la ronde prévue. Elle laissa à la garde marquisale d'organiser la sécurité rapprochée de toutes les personnes présentes dans l'enceinte de la Cathédrale.

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Antonnagisa
Nagisa en battant de la main s'amusait du retard du comte. Il trouvait cela sympathique, cela dynamisait la cérémonie. La chorale entonnait un chant destiné à meubler l'attente.

Il commança donc à entonner un chant de menestrel, venu du pays d'oil.
Repris par l'assemblée des chanteurs qui se mirent à rire. Les troubadours sont une espèce taquine qui transforment la réalité en se gaussant d'elle, mais en dé-dramatisant les relations, ils créent le lien entre le commun et le sacré. Cela sans vraiment en prendre conscience.


Citation:

Sire cuens, j’ai vielé
Devant vous, en vostre osté ;
Si ne m’avez riens doné
Ne mes gages aquité,
C’est vilanie ;
Foi que doi sainte Marie !
Ainc ne vos sievrai je mie.
M’aumosniere est mal garnie
Et ma malle mal farsie.

Sire cuens, quar comandez
De moi vostre volonté.
Sire, s’il vous vient à gré.
Un beau don car me donez
Par cortoisie.
Talent ai, n’en dotez mie,
De r’aler à ma mesnie.
Quant vois borse desgarnie,
Ma feme ne me rit mie.

Ains me dit : sire Engelé,
En quel terre avez esté,
Qui n’avez rien conquesté
Aval la ville ?
Vez com vostre male plie,
Ele est bien de vent farsie.
Honi soit qui a envie
D’estre en vostre compaignie !

Quant je vieng à mon hosté,
Et ma feme a regardé
Derrier moi le sac enflé,
Et ge qui sui bien paré
De robe grise,
Sachiez qu’ele a tot jus mise
La quenoille, sans faintise.
Elle me rit par franchise,
Ses deux bras au col me lie.

Ma fame va destrousser
Ma male, sanz demorer.
Mon garçon va abruver
Mon cheval et conréer.
Ma pucele va tuer
Deus chapons por deporter
A la sause aillie.
Ma fille m’apporte un pigne
En sa main par cortoisie.
Lors sui de mon ostel sire
A muit grant joie, sans ire,
Plus que nus ne porroit dire.



Nagisa accompagnait les chants avec son luth, de temps en temps le luth noué autour de sa taille, il frappait des mains et le chant connu de nombreux participants était relayés... Puis il remis son luth, à ses pieds. pour la discrétion c'était plié, il regardait dans la direction d'Hersende et fit un petit mouvement de ses bras, genre contrit ...il y eut un silence, mais ensuite l'assistance se mit à rire. Ouf le troubadour avait réussit à dédramatiser la situation sans tomber dans les affres du protocole.


Traduction


Citation:


Seigneur comte, j’ai joué de la viole
Devant vous, en votre hôtel.
Vous ne m’avez rien donné
Ni mes gages acquitté,
C’est vilenie.
Par la foi que je dois à sainte Marie !
À ces conditions je ne vous suivrai pas.
Mon aumônière est mal garnie
Et ma malle mal fournie.

Seigneur comte, commandez
Ce qu’à mon égard vous voulez faire ;
Sire, s’il vous vient à gré,
Un beau don me soit donné
Par courtoisie.
Car j’ai envie, n’en doutez pas,
De retourner dans mon ménage.
Quand j’y reviens la bourse vide,
Ma femme ne me rit pas.

Elle me dit : sire Engelé,
En quelle terre avez-vous été,
Que vous n’avez rien gagné
Le long de la ville ?
Voyez comme votre malle plie,
Elle est toute de vent farcie.
Honni soit qui a envie
D’être en votre compagnie !

Quand je viens à ma maison
El que ma femme a regardé
Derrière moi le sac enflé,
Et moi qui suis bien paré
De robe grise,
Sachez qu’elle a vite jeté bas
La quenouille, sans mentir.
Elle me rit franchement,
Ses deux bras s’enlacent à mon cou.

Ma femme va détrousser
Ma malle, sans tarder.
Mon garçon va abreuver
Mon cheval et le panser.
Ma servante va tuer
Deux chapons pour les assaisonner
À la sauce à l’ail.
Ma fille m’apporte un peigne
En sa main, par courtoisie.
Alors dans ma maison je suis roi,
En grande joie, sans fâcherie,
Plus heureux qu’on ne pourrait dire.


Citation:
https://www.youtube.com/watch?v=3celSJO7iaU


En réalité, Nagisa trouvait que le comte était sympathique. Il n'entendait rien aux dissensus qui parfois brouillaient les cartes. Il se sentait lié par le serment, cela suffisait à conduire ses actions, du moment que c'était pour le bon heur du pays. Etait il , lui aussi,amoureux pour devenir aussi angélique? Faut dire qu'on lui avait mis sacré morceau dans les patouilles. Il se prenait au jeu. Jeu dangereux pour lui. Cela ne lassait pas de l'inquiéter. Il aurait d'ailleurs aimé que sa belle entonne le chant à ses côtés...Il le regarda et jeta un oeil sur la marquise qui semblait en accord avec un intermède musical. C'était elle après tout qui avait sa fête. Un couronnement ce n'était pas une tiare. Souriant, à ce mot d'esprit douteux. Inclinant la tête vis- à- vis de Led, qui pour lui représentait l'idéal de la damoiselle d'une chanson de geste, du moins dans son imaginaire chevaleresque. la raison pour laquelle il avait gribouilé poème jadis. Damoiselle à sauver d'un dragon X , Il n'y croyait pas lui-même, mais plutôt femme de tête, assortie d'une grande humanité, ielle lui rappelait Aliénor protectrice des troubadours. Donc, dame-oiselle, ce qui lui confère une légèreté aérienne, bien qu'elle fut elle même guerrière et qu'elle savait se défendre contre n'importe quel dragon sans le concours d'un preux qui ne fut pas peureux. Difficile, de narrer la relation qu'il avait avec cette personne , quasi fraternelle, en tout cas connivence étrange. Le sentiment trouble, qui le saisisait à présent, n'avait rien à voir avec cela. Il détestait sentir que ses jambes se dérobassent, qu'il se ravisse , hors de lui. La musique ou le combat, voilà deux choses qui le remettait d'aplomb. Malicieux, il reprit donc doctement sa gratte et :



Puis, il leva les mains, la caisse de son luth sonnait étrangement, un son métallique le gênait aux entournures. L'âme de l'instrument vibrait et electrisait l'air...Bigre il savait pourquoi... Diantre, il avait oublié quelle fut la raison : il posa son luth à ses pieds. Il fallait laisser la place aux textes et à la cérémonie, qui ne pouvait souffrir trop de retard.

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Antonagisa de Sabran et Roccabruna señor de Monhargues y llorona del Lo Mas d'Asilh y Las Encantadas
petit fils d'Elzear de Sabran

Troubadour à la Confrérie_ Officier_de_la C.P.

Evay
Suivant un petit gamin dans la cathédrale, elle arriva enfin près de son chéri. Elle lui fit une petit bise sur la joue pour se faire pardonner, lui murmura quelque chose à l'oreille puis lança un sourire angélique à cet adorable prince qui avait fait chavirer son cœur.

La vue était magnifique de là où il était posté : on pouvait voir tout le gratin de la société, non pas uniquement celle de Provence mais aussi les délégations étrangères. Elle tint la main de son chéri et observa attentivement le déroulement de la cérémonie.
Amanda_nar
La cérémonie battait son plein. Amanda sous sa cape se faufila discrètement au milieu de la population, s'écartant du périmètre sécurisé pour rejoindre celui tenu par les forces conjointes de la garde provençale et des fiefs nobles venus l'assister. Elle jeta un petit coup d'œil ici et là, vérifiant s'il y avait une quelconque brèche.

Dans un événement d'une telle envergure, on ne pouvait pas garantir que tout marche comme prévu, surtout quand les hommes commencent à se fatiguer par le manque d'action. L'ennui gagne vite les soldats postés toute une journée debout. Il fallait donc garder un œil sur tout ça sans pour autant froisser l'ego de certains commandants qui verraient en une telle surveillance une insulte à leur compétence personnelle.

Amanda s'approcha de quelques soldats postés au coin des ruelles s'écartant de la route principale donnant vue sur le passage de la marquise, elle discuta amicalement avec certains sans montrer son blason de la Garde marquisale ni l'uniforme bien caché sous sa cape. Avec des sourires et quelques blagues ici et là, elle termina sa ronde passant par les tavernes, voyant si certains n'auraient pas quitté leur poste pour venir s'amuser… Le but n'était pas de réprimander, mais de repérer les points faiblement surveillés dans le dispositif. La femme savait se faire assez discrète pour qu'on ne découvre pas son identité.

Finissant sa patrouille, elle rédigea son rapport en double et l'envoya à son lieutenant et au sergent Thord, avant de prendre son poste final et d'attendre la suite des opérations.


Elle poussa un soupir : décidément c'était plus compliqué de sécuriser une cérémonie que de faire une guerre!
Richelieu1
Encore imprégné des lectures du Livre des Vertus et du Sermon de SE Hull, le Cardinal de Sabran s'avança et tendit ses bras, l'un vers la Marquise, et l'autre vers l'illustre.

Le moment est venu pour le Comté de Provence, vassal du Marquisat de Provence, de prêter allégeance à son suzerain. Votre Grandeur, si vous voulez bien vous donner la peine ...
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Antonnagisa
Nagisa prit la main douce de sa douce, et lui donna un long baiser, relevant les yeux pour les fixer dans les siens. Il était heureux qu'elle fut là ,et il écouta son murmure avec plaisir. Il lui sourit et donna les piecettes promises au gamin. Avant de le renvoyer, il lui promis dans le creux de l'oreille de lui permettre de monter son alezan. Le gosse n'avait jamais monté autre chose qu'un ânon, il semblait ravi et puis Nagisa était touché par cette bande de gosses qui trainaillaient à l'affût d'un parfum d'aventure et de quoi remplir leur petit ventre vide. Ils étaient autorisés à venir silencieusement dans la cathédrale, mais pas à cet endroit.

C'était aubaine car la présence de Nagisa empêchait au cerbère de service béni-oui oui, de chasser l'intru. Les lieux de cultes remplissaient de nombreux services, c'était un endroit où l'on rencontrait du monde, mais là avec la cérémonie, les choses étaient plus réglementées, les espaces davantage cloisonnés.

Il regarda le gosse s'éloigner, heureux de l'avoir fait sourire et tourna son regard dans les yeux de la belle. Il l'enlaça. Peut être allait il un pont trop loin, mais bah se dit il, il aviserait ensuite. Ce n'était pas pour lui déplaire.
Les cheveux d'or se mélaient aux siens de jais, cette pierre bleue de minuit mélée de couleur soleil.


Il se risqua


Comment allez vous ma chair?


Elle rit ..Mais, il ignorait si elle avait compris l'allusion à la côte d'Adam, les phonèmes étant identiques, et prêtant la confusion dont se délectait le troubadour.


Il regardait à présent le cardinal, dans le choeur et ensuite observant ce coeur , théâtre des opérations....

il vit troner la chaire, ("cathedra" en lapin) le siège de l'évêque laissé vaquant, tandis que le prélat ordonnait debout. L'âme qui émanait était tissée de mots. le monde dans un corps humain.




Il revint aux nourritures terrestres, et, furtivement, embrassa sa belle dans le cou, prenant garde de ne point être vu, les visages étant rivés vers la scène, le théâtre des opérations.




Elle avait diantrement raison la bougresse, il avait choisi , bel et bien, une toute bonne place.

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Antonagisa de Sabran et Roccabruna señor de Monhargues y llorona del Lo Mas d'Asilh y Las Encantadas
petit fils d'Elzear de Sabran

Troubadour à la Confrérie_ Officier_de_la C.P.

Frim
Frim suivait la cérémonie d'un air distrait et plutôt très détaché. Mais ... Elle trouvait le déroulement pour le moins bizarre, et voyait pas trop pourquoi le Comte de Provence devait faire allégeance alors que la marquise n'était pas couronnée et n'avait pas prêté serment. A croire que c'était l'allégeance d'un comte, et pas le sacre et couronnement d'une marquise. Et elle doutait même de la validité d'une allégeance dans ces conditions. Mais ça, fallait encore des compétences pour en juger, ce qui n'était pas gagné. Et puis, fallait dire que la précédente cérémonie du genre avait aussi été du grand n'importe quoi. Mais là, quand même, ça dépassait l'entendement.. Ou alors ...

Laisse tomber, tu as du t'assoupir. Honte sur toi

Pas troublée le moins du monde par son bref monologue, elle retourna à ses pensées qui étaient bien plus joyeuses, heureusement.

Et surement qu'elle allait de nouveau s'assoupir quand ce qu'elle avait imprimé quelques secondes avant sans en prendre conscience la frappa.

Led ...

Sincère sourire en la voyant enfin. Il serait temps plus tard de lui parler.Elle retourna à son désintérêt, tant qu'elle n'avait rien à faire.

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Arystote
Sa Grandeur était occupé à jeter un regard désolé à Lorelei quand il entendit le Cardinal. Il lui lança un regard noir du genre "Ça se voyait déjà pas assez que je suis en retard ? Fallait que tu m'affiches un peu plus devant la belle nymphe qui m'accompagne..." Il reposa ses yeux sur la brune et lui sourit.

Cela sera mérité., répondit-il avant de l'entrainer avec lui dans la remontée de l'allée pour rejoindre les premiers bancs. Tandis qu'ils avançaient, il posa ses yeux sur l'assemblée histoire de voir qui était là. Il n'aurait pas dû...

Arystote arqua un sourcil. Quiconque connaissait le Comte savait qu'en l'instant, le langage corporel n'annonçait rien de bon. Il regarda de nouveau Lorelei.


Je suppose que ça aussi je le paierai..., dit-il en s'arrêtant à hauteur de la délégation diplomatique bretonne. Il posa ses yeux sur Coldtracker avant de prendre la parole.

Bonjour "Votre Grâce"... Je suis fort étonné de vous voir ici... C'est que Sa Majesté est une femme et lors de votre dernière visite chez nous vous aviez laissé entendre que les femmes provençales sont de petite vertu... Bon retour parmi nous, ajouta t-il sans cacher l'hypocrisie de ses derniers mots.

Il reprit ensuite avec la Salmo Salar* le chemin vers l'autel -non ce n'est pas encore un mariage- et l'invita à s'asseoir sur près de la place réservée à l'Illustre.


L'hommage ne sera pas long, promis... dit-il s'en voulant de ne prendre place près d'elle et devoir aller prêter allégeance. Le devoir des fois...

Il s'avança donc seul vers la Marquise et posa un genoux à terre.


Nous, Yueel-Arystote de Champlecy, Comte Illustre de Provence, prêtons allégeance pour le Comté de Provence à Sa Majesté Hersende de Brotel, Marquise de Provence.

Ainsi, nous vous promettons conseil, mais ça vous n'en doutez point
, ajouta avec le sourire celui qui ne se retenait jamais de donner son avis, aide et obéissance.

Il sourit en repensant qu'il n'obéissait pas toujours mais faisait souvent semblant. Enfin il regarda Hersende pour entendre sa réponse à l'allégeance et vite retourner près de Lorelei.


*Parce que mon retard pour poster ralentit la cérémonie, je fais continuer le chemin à Arystote pour qu'il prête allégeance. Ce n'est pas une intention d'empêcher toute réponse à ce qu'il fait donc pas de soucis pour la poursuite de cette interaction un peu plus loin.

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Hersende
Hersende fulminait. Ce galapiat n'avait aucun sens des convenances!
Certes le Breton s'était montré grossier personnage mais on n'allait pas régler ses comptes dans une cathédrale, en retard, alors qu'on faisait attendre tout le monde avec la plus grande incorrection et qu'on menait sa donzelle à sa place comme si on la conduisait à l'autel.

Néanmoins elle était femme de devoir et la symbolique de la cérémonie devait passer avant tout.
Elle prit une grande inspiration pour se calmer et prononça les paroles rituelles... enfin presque!


Nous acceptons - les mots étaient durs à passer car elle eût bien été tentée de la refuser! - votre allégeance, Yueel-Arystote de Champlecy, Comte Illustre de Provence, en espérant que le Comté sera plus prompt à répondre aux demandes du Marquisat que son représentant à exercer les devoirs de sa charge auprès de sa suzeraine.

Le Marquisat que nous représentons promet au Comté de Provence à travers votre personne, sa protection, sa justice et la gestion des Terres de Provence.

Marquisat et Comté sont indissociablement liés sous le regard du Très Haut par la volonté des Provençaux qui nous ont confié cette charge.


Elle lui fit signe de se relever et lui effleura les lèvres en se retenant de lui tirer l'oreille mais elle lui glissa :

Mariez-vous rapidement! Peut-être pourrez-vous ensuite assumer vos devoirs, vos pulsions satisfaites... Arystote, vous faites honte à l'éducation que vous a donnée votre défunte mère!
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Annesolenn_wolback
La Duchesse d'Hennebont, qui n'était pas loin de celui qui semblait jouer, pour ce voyage, le rôle de garde du corps, entendit la réflexion du comte de Provence et lança un regard étonné au Duc de Rhuys. Elle n'eût jamais cru que le galant Maël de Montfort, qui l'accompagnait dans ses déplacements diplomatiques, pût s'être montré aussi peu courtois.

Par contre, elle se garda de poser son regard sur le comte, elle n'aurait point voulu qu'il pût y lire ce qu'elle pensait de lui et de sa remarque. Il se trouvait dans une cathédrale, pendant un couronnement, pas dans un salon, lors d'une quelconque réception, où les réflexions acidulées s'échangeaient comme des bonbons.

Décidant d'oublier le malencontreux commentaire du comte, elle se rapprocha de Maewenn et se pencha vers elle, pour lui murmurer à l'oreille:


La Marquise est resplendissante. Mais elle doit être épuisée, ces cérémonies sont toujours trop longues.
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Chambellan de Bretagne
Calanthe
Il avait salué courtoisement les connaissances de son épouse, et particulièrement Brise qui l'avait soignée après cette joute malheureuse, ayant sans aucun doute évité le pire à Kylah. Et à lui aussi par la même occasion. Il ne quittait pas Kylah des yeux, attentif et prévenant pour que cette cérémonie soit... allez, pas la plus agréable possible vu son état, mais au moins la moins difficile possible : il s'asseyait avec elle quand il fallait s'asseoir pour écouter, il l'aidait à se relever quand il fallait se recueillir ou assister à des moments plus solennels, récitant les belles prières aristotéliciennes avec elle, s'étonnant avec elle de certaines paroles, étonnamment prononcées dans ce lieu saint.

M'enfin, se dit-il, il était bien loin de la diplomatie et de la politique en ce moment, et peut-être était-ce normal, ou courant ?

Il serrait doucement la main de Kylah dans la sienne, entremêlant leurs doigts et suivait attentivement ce qui se passait.
Mielle64c
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Elle avait du mal à suivre la cérémonie, il lui semblait qu'une chose avait été inversée. puis elle vit que l'on lui faisait signe d'approcher. Elle savait qu'elle devait intervenir avec le livre des vertus. Elle se leva prise le livre qui se trouvait sur l'ambon. l'ouvra sur la derniere lecture et le posa sur le coussin. S'approcha discrètement, tout en restant un peu à l'écart. Écoutant le serment d'Arystote tout en regardant son aptitude face à la marquise. son aptitude trahissait les mots. Elle n'était pas point surprise de voir cela. En s'avançant davantage elle put entendre les chuchotements de la marquise et là encore elle ne fut pas surprise. il y avait tant de mépris entre ces deux-là que cela ne pourrait pas changer durant sur une cérémonie.

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Frim
Frim vit arriver un page qui lui tendit un billet griffonné. Elle le parcourut rapidement et en compris la signification sans besoin de commentaires supplémentaires. Elle remercia le page d'un signe de tête puis se leva. Heureusement, elle n'était pas côté allée centrale et put s'éloigner discrètement par le côté sud du transept.

Elle avait hésité un moment quand Hersende lui avait demandé, mais pas si longtemps que cela. C'était seulement qu'à ce moment là, elle n'avait vraiment pas la tête à cela. Un moment de réflexion avait fini par lui faire comprendre qu'il n'y avait rien d'anodin, et elle aimait trop le marquisat, et Hersende, fallait dire, pour se défiler. Aussi elle s'avança vers les régalia, les regardant, les connaissant bien pour les avoir portés.

Elle regarda autour d'elle. Richelieu, Hersende... La situation aurait pu paraitre invraisemblable à beaucoup dans de nombreux pays. Mais on était dans le Marquisat de Provence, et trois marquis anciens et présente étaient réunis au même endroit en même temps, et vivants, de surcroit. Songeuse, elle reporta son attention sur les régalia et attendit la suite.

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