Arystote
Cassis, 3 novembre 1464 au matin
Il se sentait un peu tarte le Comte de Cassis au matin du 6 novembre lorsqu'il fit son entrée dans les cuisines de Cassis, la lettre de Justine à la main. Il n'était vêtu que de simples braies et d'une chemise sombre, tant et si bien que Galadrielle, la cuisinière de Cassis, ne le reconnut pas de suite.
- Va don' m'chercher un sac de farine au sellier au lieu d'rester planté là comme un bazin, héla t-elle à son attention. Voyant qu'il ne bougeait pas d'un pouce, elle leva ses yeux vers lui prête à expliquer au garçon de cuisine les règles en vigueur en ce lieu. Elle se ravisa, l'air d'avoir vu le diable et se signa.
- M'sieur le Comte pardonnez-moi je ne vous avais pas reconnu.
Arystote rit. Il aurait beaucoup de mal à lui en vouloir, il la connaissait depuis son plus jeune âge, elle était un peu sa famille d'une certaine manière
- Ne vous en faites-pas. répondit-il simplement.
- Il vous fallait quelque chose ? Il fallait envoyer un valet, nous vous l'aurions fait porter ensuite..
- Et bien en réalité... commença t-il et là c'est lui qui était gêné. ...je viens faire une tarte aux pommes pour le dîner de ce soir.
Le sourire gauche qui se dessinait sur son visage montrait à quel point plus approchait l'instant fatidique de se mettre aux fourneaux, plus il trouvait cette idée saugrenue et avait le sentiment de courir à la catastrophe.
- M'enfin m'sieur le Comte, vous allez me vexer ! Vous savez très bien que je peux vous faire une tarte si vous le souhaitez. répondit la cuisinière sur un ton qui montrait qu'elle non plus ne voyait aucune logique dans la démarche.
- Ben euh... non en fait mon invitée a expressément demandé à ce que je la fasse moi-même et je ne veux pas la décevoir... bien que la faire moi-même risque de provoquer une déception tout de même...
- Ah mais il y a une femme derrière ! Je comprends mieux...., dit Galadrielle avec un sourire en coin et ajoutant ainsi au malaise du Comte de Cassis.
Galadrielle s'appelait en réalité Magdalena, elle venait d'Italie. C'était une femme aux hanches larges et aux formes arrondies qui plaisait beaucoup aux hommes et en particulier à Claudius, le garde de Cassis. Elle avait aussi un sourire chaleureux en toute occasion, sauf peut être quand le Claudius avait abusé de la poire...
En 1459, quand Constance de Champlecy devint Comtesse de Cassis, elle imposa à son personnel de se faire appeler par un nom de Saint afin de parfaire l'éducation de son fils Yueel-Arystote. Il était encore bien jeune lorsque Magdalena était entré en service à Cassis et d'ailleurs, la mère étant déjà très affaiblie après sa naissance, il était arrivé à la cuisinière d'allaiter l'enfant, Constance n'ayant parfois pas assez de lait. Ainsi elle nourrissait pour lui une certaine affection. Elle savait qu'il était devenu fier comme un paon, elle ne lui ferait donc pas l'outrage de faire les choses à sa place. Par contre elle pouvait l'aider un peu.
Galadrielle donc sortit un tablier, un plat pour la tarte, quelques récipients et ustensiles, ainsi que les ingrédients nécessaires : farine, beurre, sel, eau, pommes et miel.
Arystote l'observait assez contents d'avoir au moins cette aide-là. Il avait avec lui la recette que Justine lui avait envoyé il ne lui restait donc qu'à suivre les instructions. Simple comme bonjour non ?
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Il se sentait un peu tarte le Comte de Cassis au matin du 6 novembre lorsqu'il fit son entrée dans les cuisines de Cassis, la lettre de Justine à la main. Il n'était vêtu que de simples braies et d'une chemise sombre, tant et si bien que Galadrielle, la cuisinière de Cassis, ne le reconnut pas de suite.
- Va don' m'chercher un sac de farine au sellier au lieu d'rester planté là comme un bazin, héla t-elle à son attention. Voyant qu'il ne bougeait pas d'un pouce, elle leva ses yeux vers lui prête à expliquer au garçon de cuisine les règles en vigueur en ce lieu. Elle se ravisa, l'air d'avoir vu le diable et se signa.
- M'sieur le Comte pardonnez-moi je ne vous avais pas reconnu.
Arystote rit. Il aurait beaucoup de mal à lui en vouloir, il la connaissait depuis son plus jeune âge, elle était un peu sa famille d'une certaine manière
- Ne vous en faites-pas. répondit-il simplement.
- Il vous fallait quelque chose ? Il fallait envoyer un valet, nous vous l'aurions fait porter ensuite..
- Et bien en réalité... commença t-il et là c'est lui qui était gêné. ...je viens faire une tarte aux pommes pour le dîner de ce soir.
Le sourire gauche qui se dessinait sur son visage montrait à quel point plus approchait l'instant fatidique de se mettre aux fourneaux, plus il trouvait cette idée saugrenue et avait le sentiment de courir à la catastrophe.
- M'enfin m'sieur le Comte, vous allez me vexer ! Vous savez très bien que je peux vous faire une tarte si vous le souhaitez. répondit la cuisinière sur un ton qui montrait qu'elle non plus ne voyait aucune logique dans la démarche.
- Ben euh... non en fait mon invitée a expressément demandé à ce que je la fasse moi-même et je ne veux pas la décevoir... bien que la faire moi-même risque de provoquer une déception tout de même...
- Ah mais il y a une femme derrière ! Je comprends mieux...., dit Galadrielle avec un sourire en coin et ajoutant ainsi au malaise du Comte de Cassis.
Galadrielle s'appelait en réalité Magdalena, elle venait d'Italie. C'était une femme aux hanches larges et aux formes arrondies qui plaisait beaucoup aux hommes et en particulier à Claudius, le garde de Cassis. Elle avait aussi un sourire chaleureux en toute occasion, sauf peut être quand le Claudius avait abusé de la poire...
En 1459, quand Constance de Champlecy devint Comtesse de Cassis, elle imposa à son personnel de se faire appeler par un nom de Saint afin de parfaire l'éducation de son fils Yueel-Arystote. Il était encore bien jeune lorsque Magdalena était entré en service à Cassis et d'ailleurs, la mère étant déjà très affaiblie après sa naissance, il était arrivé à la cuisinière d'allaiter l'enfant, Constance n'ayant parfois pas assez de lait. Ainsi elle nourrissait pour lui une certaine affection. Elle savait qu'il était devenu fier comme un paon, elle ne lui ferait donc pas l'outrage de faire les choses à sa place. Par contre elle pouvait l'aider un peu.
Galadrielle donc sortit un tablier, un plat pour la tarte, quelques récipients et ustensiles, ainsi que les ingrédients nécessaires : farine, beurre, sel, eau, pommes et miel.
Arystote l'observait assez contents d'avoir au moins cette aide-là. Il avait avec lui la recette que Justine lui avait envoyé il ne lui restait donc qu'à suivre les instructions. Simple comme bonjour non ?
*Citation de Felix Leclerc
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