Niallan
Elle a dit devoir partir, jai demandé un dernier rendez-vous. Ça ne me ressemble pas, jaurais dû hausser les épaules et finir la soirée dans les bras dune autre femme. Et jai demandé un rendez-vous. Cest hyper stressant comme truc ! Franchement, je respecte les types qui passent par des dizaines de rencards avant de pouvoir se glisser dans le pieu de la donzelle désirée. Moi dhabitude cest plus simple : on picole, on sembrasse et ça se finit dans une chambre dauberge ou contre un mur, je suis pas regardant. Pas avec Léan. Je dois me taper cette putain de préparation ! En plus, ce nest même pas mon type de femme. Jaime les formes, elle est maigre. Jaime le teint hâlé, elle est pâle. Et puis il y a un truc vachement bizarre chez elle. Elle ne ressent pas la douleur. Je lai remarqué très vite mais ça ne ma pas fait flipper plus que ça. Jai trouvé ça marrant. Ça ma plu, elle me plait.
Allez, cest « bientôt ». Mode « mec qui prend soin de lui » enclenché.
Je me lave, une fois. Et puis une deuxième parce quon sait jamais où ils sont allés puiser leur eau. Je moccupe de ma barbe parce que ressembler à un type qui collectionne les bestioles dans ses poils, ça me botte moyen. Je teste une tenue 1, une tenue 2, une tenue 3, une tenue 4. Je reviens à la tenue 1, autrement dit une chemise blanche, des braies noires et des bottes noires. Je répète mes phrases daccroche dans lespoir quelles suffisent à la faire rester. Je bosse mon regard, pour paraître triste mais pas trop. Blessé, peut-être prêt à tout pour elle. Tout est dans le regard, moi je vous le dis ! Je range la chambre louée au cas où les adieux se poursuivent de façon plus charnelle. Je regarde si je suis musclé, jangoisse. Je fais des pompes. Jai transpiré alors je me lave à nouveau. Je me sens prêt sauf que cest pas lheure, même pas du tout. Jattends. Je mendors. Je me réveille en retard, je cours, je transpire, je ne me relave pas. Bref, je me suis préparé pour un rendez-vous.
Putain de bordel de merde !
Ah oui parce quen plus jai eu la merveilleuse idée de me planter de taverne. Jai bien cru apercevoir une brune dans le fond de la taverne, je me suis approché, jai posé ma main sur son épaule et je lui ai souri avant me rendre compte de mon erreur. Fatale error, médor qui se ramène. Son mec pèse au moins deux fois mon poids et a la trogne des excités de service. Fantastique. Sourire poli, je cherche à méclipser discretos mais lautre décide de me barrer le passage.
Eh toi, pquoi qutu causais dans ma donzelle ?
Je voulais juste savoir où était la taverne du port, pas de crainte à avoir.
Naaaan, cpas vrai. Il a essayé de me tripoter.
Han la garce ! Yeux écarquillés je fais non de la tête mais lautre a démarré au quart de tour et déjà son poing se lève. Ce nest vraiment mais alors vraiment pas mon jour. Si je nétais pas aussi en retard et un poil plus suicidaire, je resterai pour me battre. Au lieu de ça, jesquive et je cours jusquà la sortie. Cest lâche, tant pis. Et puis, parce que je suis quand même un bel enfoiré je ne peux pas mempêcher de lancer : « Au fait, on dit « à », pas « dans ». Moi je veux bien causer dans ta poulette mais pas sûr que ça te plaise ». Et hop, petit sprint style sprinteur jamaïquain de la Renaissance jusquà la bonne taverne.
Dans ma course folle, je transpire. Un peu. Les cheveux que javais essayé de coiffer sébouriffent et mon souffle, lui, se fait court. Cest donc dans un état plus franchement présentable que je pousse la porte de la taverne. Près dune heure de retard, bravo à moi. Penaud, je mélance vers elle afin dessayer de rattraper le coup.
Pardon, je suis vraiment désolé. Jétais pas comme ça à la base, promis ! Jétais bien coiffé jai pris trois douches ! Le problème cest que je me suis endormi et après un type a cru que je voulais me faire sa femme ce qui nétait ABSOLUMENT pas vrai donc ça ma retardé. Merde, désolé. Tu tu veux boire quelque chose ?
Je me sens con, je me sens nul. Et elle, elle est là, devant moi. Belle à détourner un cureton, désirable à en faire pâlir denvie toutes les femmes que jai pu croiser. Je toussote, passe ma main dans mes cheveux et tâche de paraître désinvolte.
Alors, tu pars ce soir ?
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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Allez, cest « bientôt ». Mode « mec qui prend soin de lui » enclenché.
Je me lave, une fois. Et puis une deuxième parce quon sait jamais où ils sont allés puiser leur eau. Je moccupe de ma barbe parce que ressembler à un type qui collectionne les bestioles dans ses poils, ça me botte moyen. Je teste une tenue 1, une tenue 2, une tenue 3, une tenue 4. Je reviens à la tenue 1, autrement dit une chemise blanche, des braies noires et des bottes noires. Je répète mes phrases daccroche dans lespoir quelles suffisent à la faire rester. Je bosse mon regard, pour paraître triste mais pas trop. Blessé, peut-être prêt à tout pour elle. Tout est dans le regard, moi je vous le dis ! Je range la chambre louée au cas où les adieux se poursuivent de façon plus charnelle. Je regarde si je suis musclé, jangoisse. Je fais des pompes. Jai transpiré alors je me lave à nouveau. Je me sens prêt sauf que cest pas lheure, même pas du tout. Jattends. Je mendors. Je me réveille en retard, je cours, je transpire, je ne me relave pas. Bref, je me suis préparé pour un rendez-vous.
Putain de bordel de merde !
Ah oui parce quen plus jai eu la merveilleuse idée de me planter de taverne. Jai bien cru apercevoir une brune dans le fond de la taverne, je me suis approché, jai posé ma main sur son épaule et je lui ai souri avant me rendre compte de mon erreur. Fatale error, médor qui se ramène. Son mec pèse au moins deux fois mon poids et a la trogne des excités de service. Fantastique. Sourire poli, je cherche à méclipser discretos mais lautre décide de me barrer le passage.
Eh toi, pquoi qutu causais dans ma donzelle ?
Je voulais juste savoir où était la taverne du port, pas de crainte à avoir.
Naaaan, cpas vrai. Il a essayé de me tripoter.
Han la garce ! Yeux écarquillés je fais non de la tête mais lautre a démarré au quart de tour et déjà son poing se lève. Ce nest vraiment mais alors vraiment pas mon jour. Si je nétais pas aussi en retard et un poil plus suicidaire, je resterai pour me battre. Au lieu de ça, jesquive et je cours jusquà la sortie. Cest lâche, tant pis. Et puis, parce que je suis quand même un bel enfoiré je ne peux pas mempêcher de lancer : « Au fait, on dit « à », pas « dans ». Moi je veux bien causer dans ta poulette mais pas sûr que ça te plaise ». Et hop, petit sprint style sprinteur jamaïquain de la Renaissance jusquà la bonne taverne.
Dans ma course folle, je transpire. Un peu. Les cheveux que javais essayé de coiffer sébouriffent et mon souffle, lui, se fait court. Cest donc dans un état plus franchement présentable que je pousse la porte de la taverne. Près dune heure de retard, bravo à moi. Penaud, je mélance vers elle afin dessayer de rattraper le coup.
Pardon, je suis vraiment désolé. Jétais pas comme ça à la base, promis ! Jétais bien coiffé jai pris trois douches ! Le problème cest que je me suis endormi et après un type a cru que je voulais me faire sa femme ce qui nétait ABSOLUMENT pas vrai donc ça ma retardé. Merde, désolé. Tu tu veux boire quelque chose ?
Je me sens con, je me sens nul. Et elle, elle est là, devant moi. Belle à détourner un cureton, désirable à en faire pâlir denvie toutes les femmes que jai pu croiser. Je toussote, passe ma main dans mes cheveux et tâche de paraître désinvolte.
Alors, tu pars ce soir ?
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