Fleur_des_pois
... Ou pas.
Le soleil brillait ce matin-là. Le vent ne soufflait pas, et l'atmosphère était étonnement douce pour une fin de Décembre. Les chalands se bousculaient devant les étals des marchands. Les porteurs d'eau passaient devant les fenêtres des résidents de la ville en braillant à qui mieux mieux. Les charrettes débordant de petits pains chauds occupaient la majeure partie des rues, obligeant les promeneurs à les contourner en grommelant. Les enfants couraient, les chevaux trottaient, les dames de la haute société relevaient le bas de leur robe bordée de fourrure pour ne les point salir...
Un matin parisien sous le soleil.
Gaia était d'humeur joyeuse. Le temps agréable et la foule compacte, tous ces éléments étaient bons pour les affaires. Ses petites mains baladeuses se chargeaient de soulager une ceinture tendue sous le poids d'une bourse bien remplie. Chantonnant un air gai, elle sautillait de place en place, sa robe verte toute neuve dansant autour de ses jambes protégées par des bas rayés d'écru et de marron. Sa longue chevelure laissée libre flottait sur ses épaules et dans son dos. Ravissant petit Lutin déambulant dans les rues de cette ville qui l'avait accueilli quelques six ans auparavant.
Délaissant les artères trop fréquentées, le pas gracieux de Fleur se posa sur le pavé d'une ruelle moins animée et plus sombre. La petite Fée ne se promenait pas sans raison. Elle se rendait chez l'Asiatique, son fournisseur de plantes orientales. Le gingembre allait bientôt manquer dans ses réserves.
Son regard se posa sur les deux seules autres personnes présentes à cet endroit. Deux hommes. Un blond à la mine attrayante, et un autre, hideux et qui ne devait pas avoir connu le savon depuis plusieurs mois. Ce dernier tentait visiblement de vendre quelque chose au premier. Il tendait des sortes de petites boules verdâtres, que l'Ortie reconnut comme étant du pavot. Elle s'approcha d'un bond léger, s'en saisit d'une, et l'examina attentivement.
Tu vends ça combien, le drôle ?
Trente écus la boule, m'dame.
Gaia afficha une moue de mépris, et rendit son bien au marchand.
C'est du vol, ton affaire. Ca ne vaut même pas dix écus. Se tournant vers le blond : Si t'achètes ça, mon vieux, tu seras le dernier des blaireaux.
T'es qui pour m'foutre en l'air ma vente ? s'emporta le vendeur en levant le poing, menaçant.
Un sourire amusé passa sur le visage parfait de la Fée. Répondant à la promesse de coups par une courbette ironique, la jeune fille planta son regard brun dans celui de son vis-à-vis.
Fleur-des-Pois, enchantée. Et moi, ajouta-t-elle à l'attention du chaland, je vends autre chose que de la saleté.
Sur un dernier salut, la sautillante brune s'éloignait déjà, reprenant sa chanson plus joyeusement que jamais.
Le soleil brillait ce matin-là. Le vent ne soufflait pas, et l'atmosphère était étonnement douce pour une fin de Décembre. Les chalands se bousculaient devant les étals des marchands. Les porteurs d'eau passaient devant les fenêtres des résidents de la ville en braillant à qui mieux mieux. Les charrettes débordant de petits pains chauds occupaient la majeure partie des rues, obligeant les promeneurs à les contourner en grommelant. Les enfants couraient, les chevaux trottaient, les dames de la haute société relevaient le bas de leur robe bordée de fourrure pour ne les point salir...
Un matin parisien sous le soleil.
Gaia était d'humeur joyeuse. Le temps agréable et la foule compacte, tous ces éléments étaient bons pour les affaires. Ses petites mains baladeuses se chargeaient de soulager une ceinture tendue sous le poids d'une bourse bien remplie. Chantonnant un air gai, elle sautillait de place en place, sa robe verte toute neuve dansant autour de ses jambes protégées par des bas rayés d'écru et de marron. Sa longue chevelure laissée libre flottait sur ses épaules et dans son dos. Ravissant petit Lutin déambulant dans les rues de cette ville qui l'avait accueilli quelques six ans auparavant.
Délaissant les artères trop fréquentées, le pas gracieux de Fleur se posa sur le pavé d'une ruelle moins animée et plus sombre. La petite Fée ne se promenait pas sans raison. Elle se rendait chez l'Asiatique, son fournisseur de plantes orientales. Le gingembre allait bientôt manquer dans ses réserves.
Son regard se posa sur les deux seules autres personnes présentes à cet endroit. Deux hommes. Un blond à la mine attrayante, et un autre, hideux et qui ne devait pas avoir connu le savon depuis plusieurs mois. Ce dernier tentait visiblement de vendre quelque chose au premier. Il tendait des sortes de petites boules verdâtres, que l'Ortie reconnut comme étant du pavot. Elle s'approcha d'un bond léger, s'en saisit d'une, et l'examina attentivement.
Tu vends ça combien, le drôle ?
Trente écus la boule, m'dame.
Gaia afficha une moue de mépris, et rendit son bien au marchand.
C'est du vol, ton affaire. Ca ne vaut même pas dix écus. Se tournant vers le blond : Si t'achètes ça, mon vieux, tu seras le dernier des blaireaux.
T'es qui pour m'foutre en l'air ma vente ? s'emporta le vendeur en levant le poing, menaçant.
Un sourire amusé passa sur le visage parfait de la Fée. Répondant à la promesse de coups par une courbette ironique, la jeune fille planta son regard brun dans celui de son vis-à-vis.
Fleur-des-Pois, enchantée. Et moi, ajouta-t-elle à l'attention du chaland, je vends autre chose que de la saleté.
Sur un dernier salut, la sautillante brune s'éloignait déjà, reprenant sa chanson plus joyeusement que jamais.
Cendrillon - Tendre rêve