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[RP] Vers une mort certaine – Chapitre Deux

Tancrede_
Elle accélérait encore, Philibert était enragé, sa haine le poussa à accélérer encore, il la sentait juste devant lui, à un souffle, il aurait dû prendre le temps de repérer un peu la ville avant de se lancer à la course, il aurait dû venir avec un complice, il ne pourrait pas lui tendre de piège seul.
Armant son bras de toute sa rage, il visa la tête de la jeune fille avec une pierre, il hurla en la lançant, mettant toute sa haine dans cette pierre.
Sa haine, elle ne visait pas la jeune fille, elle visait le manchot, elle visait sa « femme », et surtout, elle visait lui. L’homme en train de courir après une fillette de 10 ans, une épée à la main, lui lançant des pierres à la tête pour l’assommer.
Il n’était plus qu’à un mètre d’elle, il inspira profondément pour remplir ces poumons d’oxygène pour continuer à courir, il jeta une nouvelle pierre, sûr désormais de l’atteindre derrière la tête.

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Ennia
Un grand choc derrière la tête...Mes jambes ne me portent plus...
Un grand trou noir.... Je m'effondre. Papaaaaaaaaaaaaaaaaa
Tancrede_
Philibert s’arrêta net de courir. La jeune fille était tombée, touchée par sa pierre. Il fut tout à coup très las. Ses yeux tournèrent autour de lui. Il vit une femme qui avait l’air enceinte, des pommes à la main. Sans dire un mot il se tourna vers elle, l’épée au clair. Il se rapprocha de quelques mètres, la fixant dans les yeux. Puis, toujours pointant sa lame vers elle, il lui sourit et affirma de sa voix la plus claire et calme :

Je serais vous, je réfléchirais à mes priorités. Vous avez l’air enceinte. Croyez-moi, cette histoire ne vous regarde pas. Rentrez chez vous, oubliez ma tête et buvez une tisane. Dans quinze jours, vous aurez oublié cette anecdote. D’accord ?

Il plongea son regard dans celui de la femme, et fit faire plusieurs allez retour à son regard entre les yeux et le ventre de la femme, faisant en sorte de bien se faire comprendre.

Puis, sans se retourner, il retourna vers le corps inerte de la jeune fille, s’assura rapidement qu’elle respirait toujours, et la souleva dans les airs pour la mettre sur ses épaules, et se dirigea en courant vers sa roulote.

Une fois arrivé, il se hâta d’ouvrir la pièce qu’il avait ménagée et jeta le corps de Lexiane dedans. Puis, il saisit des draps et ligota fermement la jeune fille pour qu’elle ne tente rien en se réveillant. Précaution ultime, il appliqua un bâillon, sans trop le serrer pour ne pas l’étouffer. Enfin, soupirant, il la ferma à clé. La première étape de son plan était achevée. Rien ne s’était passé comme il l’avait prévu, il y avait un témoin, au moins. Et surtout, il n’avait pas réussi à gagner la confiance de la gamine.

Donc elle serait insupportable tout le long du voyage, il serait obligé de la ligoter, probablement de l’assommer régulièrement. Il détestait être violent avec les enfants, et pourtant, il venait de l’assommer à coup de pierre.
Cette mission s’annonçait mal depuis le début, depuis que le manchot lui avait donné la lettre dans cette taverne à catin de la Cour.

Ayant fait cela, il s’assit un moment pour souffler. Il n’avait plus l’âge de courir après les gamine

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Helena..
Et voilà que la soeur était arrivée. Elle avait même trouvé une escorte la rouquine. Elle se débrouillait bien. On l'avait brièvement informée que Lexi était en danger. Danger de mort, bien entendu, sinon, c'est pas rigolo, vous comprenez. Bon, toujours est-il que la rouquine était là, toujours debout, et même pas morte. Malheureusement pour un certain blond, la flamboyante ne s'éteindrait pas d'aussi tôt. Même en étant venue à cheval, elle était affaiblie, et on l'avait même sermonnée "non, vous ne protègerez pas Lexi, tant que vous n'êtes pas en état", et voilà, maintenant, on lui donnait presque des ordres, ou des conseils, m'enfin, c'était la même chose.

Léna, elle voudrait aider Lexi, parce que Léna et Lexi, elles sont complices. Et puis, si Lexi était en danger, Léna serait là. Même si Léna, il faudrait la porter tellement elle était faible, même si Léna elle avait une crise de folie, elle serait là.

D'ailleurs, en parlant de Lexi, où était la blonde.. Léna la cherchait, comme on cherchait une aiguille dans une botte de foin. Elle jetait un coup d'oeil en taverne, sur les remparts, mais, elle ne s'attardait jamais. Elle n'avait pas eu l'idée de passer dans les rues sinueuses et avait préféré rester dans le centre ville. Après tout, c'était plus prudent pour une mourante. Au moins, on pourrait retrouver son corps!


Lexi?

La rouquine murmurait ce nom, en jetant des coups d'oeil, à droite et à gauche. Disparue? On l'avait déjà rattrapée? Léna plissa le nez, signe de déstabilisation. Pas de traces, rien. Et voilà qu'elle commençait déjà à s'inquiéter.
Niallan
[Les lumières éteintes c'est moins dangereux
Nous voilà maintenant, amuse-nous*]


La marche se transforme parfois en course, je sais que je ne serai pas là à temps. Aucun de nous ne le sera. Et pourtant, je suis sûr que ça se joue à peu. A l’aube nous passerons les portes de la ville mais l’aube est dans un bon paquet d’heures et ils n’attendront pas avant de l’enlever. Je n’aurais jamais dû partir en Bretagne, si Fleur et moi nous nous étions aimés dès le début, si je ne l’avais pas traitée de garce à longueur de temps, ma fille aurait été avec nous sur les chemins. Ce ne fut pas le cas. Elle est à Montpensier peut-être même aux prises avec l’un des mercenaires envoyés par son grand-père tandis que moi je suis dans cette putain de pampa à prier pour arriver plus vite. J’aime pas les forêts, j’aime pas la marche, j’aime pas beaucoup de choses aujourd’hui. Mais le pire de tout c’est cette impression d’être impuissant. Inutile.

On décide de s’arrêter un moment pour grailler et boire. Une halte, en somme. Il n’y a que ma femme et moi, sa sœur ayant visiblement décidé de passer tout son temps avec ses piafs. Triora et Umbra sont parties, tant pis. Rien ne me fera reculer. Je pourrai être seul contre une armée que je foncerai quand même, quitte à me faire trouer la peau en moins d’une minute. Mais je ne suis pas seul. Ma femme et sa sœur sont là. Vector, Léna et Phélya sont à Montpensier. Aphrodite, Gypsi et Erilys sont en route. Et, sur un bateau se trouvent Kachina et son Clan. Elle est venue alors que moi je m’étais barré quand, gamin, je m’étais fait refouler par cette beauté du sud. Il y a son mari avec elle. C’est bizarre, je pensais que je ne pourrai pas le piffrer et pourtant je suis bien obligé de reconnaître que je l’aime bien, ce Boulvay. Parce qu’il la rend heureuse, parce qu’il est prêt à tout pour elle. Et puis, n’oublions pas qu’il risque sa peau pour la fille d’un homme qu’il ne connait même pas.

On la retrouvera.

Mordant à belles dents dans ma miche de pain, j’affiche une assurance que je suis loin d’avoir. Oui, nous sommes nombreux. Sauf qu’eux le sont sans doute aussi. Et si jamais le baron la récupère avant nous, il faudra s’attaquer à un château et là, qui me suivra ? Je glisse un regard sur l’italienne à mes côtés. Est-ce que c’est vraiment une bonne idée de la mêler à tout ça ? Elle est enceinte, elle porte notre miracle. La trainer dans cette quête alors qu’elle risque d’être l’une des premières cibles visées… Je secoue la tête, délaissant ma miche de pain. Je n’ai plus faim, j’ai soif de sang. Les derniers mots de l’ordure qui sert de grand-père à ma môme ne sont pas prêts de sortir de ma tête : « Amenez plutôt votre épouse avec vous. Il serait dommage de laisser sur la route une aussi jolie veuve... Il est vrai qu'elle a la réputation d'avoir une des plus jolie cuisse du royaume. »
Ses cuisses sont à moi, capish ?! Sourire féroce aux lèvres, je plaque mes lèvres contre celles de ma femme avant de me relever d’un bond. Je crois que j’ai changé. Désormais je suis prêt à tout pour protéger ma famille, même à tuer. Surtout quand on met une option sur mes bijoux de famille, encore une fois, ce cher baron : « il me sera agréable de pouvoir admirer vos couilles à ma guise et j'ai décidé de mes les offrir ». Ahah. Ne touche pas mes couilles qui veut, mon gars.

Il faut qu’on y aille.

Je sais qu’on a marché une bonne partie de la nuit et toute la matinée, je sais que tu es aussi crevée que moi. Mais on a pas le choix parce que je veux rester en vie et que sans ma fille, je crèverai. Elle est ce que j’ai de plus précieux au monde. Je lui ai promis que je viendrai la chercher alors c’est ce que je vais faire. Où qu’elle soit.

J’arrive, Lexi…

Il y a un blond qui marche sur les routes. Il est armé, ses dents sont serrées. Une Ortie est tatouée sous sa clavicule gauche, une large blessure se dessine au-dessous des côtes. Mais ce qu’il y a de plus remarquable chez ce blond c’est son regard. Froid, déterminé. Ce blond c’est moi et je tuerai tous ceux qui ont s’en sont pris à ma gamine.


*Traduction paroles Nirvana - Smells like teen spirit

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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Sunburn
Elle avait songé à tort que Lexi serait bien plus éloignée qu'elle ne l'était en réalité. La perception d'un corps s'effondrant sur le pavé lui fit tourner la tête la tête rien qu'un instant et la silhouette inanimée sur le sol, nul besoin de réfléchir pour savoir de qui il s'agissait.
L'oeil sombre, elle toisa dédaigneusement l'agresseur et ne trembla pas sous les menaces sous-jacentes, bien qu'au fond d'elle même, elle avait peur pour l'être qu'elle couvait mais pour elle-même, non. Pas de recul face à l'épée menaçante, les projectiles commencèrent à voler, cherchant à atteindre là ou ça devait faire mal. La tête, l'entre-jambe étant ses cibles prioritaires. Quelle gourde de ne pas s'être munie de son épée mais le port la gênait particulièrement, vu le poids de la dite arme.
Sifflant entre ses dents, elle rétorqua sèchement.


Un sale porc tel que toi n'a pas à me dicter ma conduite, sale porc s'en prenant à plus faible que soi ! De couilles tu n'as pas, cela est au moins un fait certain et sache que tu ne sortiras pas de cette affaire indemne et que chacun ici saura la gueule que tu as !

Si elle avait pu, elle lui aurait sauté dessus, y mettant tout son poids mais son état le lui interdisait. Impuissante alors qu'elle se trouvait là. Impuissante alors qu'il aurait fallu qu'elle agisse. Profond remord de lui laisser l'occasion de prendre la fuite. Le panier fut balancé avec le contenu restant sur le sol. Il lui fallait prévenir les autorités et la famille de la gamine. Un goût amer dans la bouche, elle se dirigea vers la taverne. Y écrirait quelques lettres et s'enfilerait un cognac pour la peine.
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Helena..
La jeune rousse marmonnait. Décidément, on s'acharnait à lui échapper. À chaque fois qu'elle sentait proche d'un but, quel qu'il soit, il fuyait. Ça en devenait agaçant.

Alors, Léna, elle perdit patience, elle en avait plus qu'assez qu'on ne lui dise rien, et en plus, Lexi, elle pointait pas le bout de son nez. Donnant un coup de pied dans un vulgaire petit caillou, l'héritière ruminait. En plus, Léna, elle devait faire attention à sa propre santé, en plus de faire attention à sa famille. Elle ruminait, de ne pas trouver Lexi, de ne pas être à la hauteur de sa famille, de ne pas être là tout simplement. C'est à ce moment là, empli d'inquiétude, qu'elle entendit une voix. Une voix qu'elle connaissait un peu, sans pour autant la connaitre de trop.


Un sale porc tel que toi n'a pas à me dicter ma conduite, sale porc s'en prenant à plus faible que soi ! De couilles tu n'as pas, cela est au moins un fait certain et sache que tu ne sortiras pas de cette affaire indemne et que chacun ici saura la gueule que tu as !

C'était la mairesse, du moins, c'est ce qui lui semblait. En entendant cette voix, elle eu l'image du mèche blonde. Alors, la rouquine tourna au coin de la ruelle d'où semblait parvenir le son. C'est là qu'elle vit. Qu'elle vit sa soeur, étendue, comme morte. Les ébènes de Léna virèrent aussitôt, ne laissant passer que cette haine et cette colère si longtemps renfermées dans sa personne. Elle regarda l'homme, l'épée, puis la mairesse, en train de défendre visiblement. Léna, elle était faible, trop faible pour défendre qui que ce soit, mais c'était Léna, c'était la famille, et surtout, c'était Lexi.


La jeune rousse s'approcha d'un pas vif, faisant voltiger les pans sombres de sa cape, toujours capuche sur la tête. C'était instinctif, elle n'était pas seule, il y avait la mairesse. Sauf que celle-ci, elle s'éloigna après avoir râler. La rouquine haussa les sourcils, une grimace naissante sur le visage. Elle devrait faire face, mais seule. Elle ne pouvait désormais, plus faire marche arrière. Alors, elle s'arrêta à hauteur de l'homme.

Je peux savoir pourquoi vous vous en prenez à ma soeur? Parce que, si la question se pose, je ne compte pas vous laisser le choix de l'emmener.


La rouquine fronça les sourcils. Elle passa sa main droite sous sa cape, cherchant sa dague. Et..et..merde. La dague, elle l'avait rendue pour éviter d'égorger quelqu'un. Elle n'avait aucune chance, un coup d'épée, et ce serait fichu, elle était désarmée, et mourante. Mais, elle ne laisserait pas tomber sa soeur, Lexi, c'était la chose qui était venue ensoleiller son quotidien. Alors, elle serra les dents, foudroyant du regard l'homme qui était en face d'elle. Elle murmura entre ses dents.

J'te l'ai promis Lex, à la vie, à la mort.
Gedeon
Arrivé aux portes de Montpensier, surprise et déception, il n'y avait personne. L'air con avec le casse croûte à la main, il soupira. Le paternel était-il arrivé plus tôt que prévu ? Lexi avait-elle enfin comprit que ça ne servait à rien de l'attendre ici avant encore un jour ou deux ?

Quelle que soit la raison, elle n'était pas là et lui, il était venu pour rien.
Regardant le casse croûte, sondant son estomac, il se décida à aller s'empiffrer tout seul et retourna donc dans son bureau où il pourrait manger tout en travaillant.

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Fleur_des_pois
And if you go, I wanna go with you
And if you die, I wanna die with you



Gaia avait cessé de compter le nombre de jours depuis lesquels ils marchaient. Et si, lorsqu'ils se rendaient vers la Bretagne, son pas était léger, il s'alourdissait d'heure en heure désormais. Parce que la légèreté avait fui dès qu'il avait été question de l'enlèvement de Lexiane.
La Fée avait également cessé de compter le nombre de fois où elle avait regretté l'absence de cheval. Ils n'avaient qu'un petit âne et une charrette. Ils ne faisaient guère plus de vingt lieues par jour.

La halte ne soulagea qu'à peine ses pieds endoloris. Assise devant le feu, elle délaissait toute forme de nourriture. Cela n'était guère prudent, elle le savait. Mais Fleur n'avait pas faim. L'appétit coupé, elle regardait sans les voir les flammes du feu danser. Lexiane enlevée. Un mariage forcé. Sans doute était-ce sa faute, quelque part. Elle aurait dû lui demander de les accompagner. Si elle n'avait pas été si en colère contre son père au moment du départ, sans doute aurait-elle écouté ce qu'il lui disait. Il l'embrassa, mais l'Ortie ne s'en rendit qu'à peine compte.
Elle portait la vie. Cette vie qu'elle ne pensait plus pouvoir donner. Sans conviction, elle mordit dans un bout de pain, pour délaisser la miche aussitôt.

De nouvelles heures de marche se succédèrent. Gaia marchait sans y penser, puisant ses forces dans la répétition lancinante du mouvement de ses jambes. S'il était arrivé quoi que ce soit à Lexiane... Elle n'était pas douée pour les sentiments, mais malgré tout, elle appréciait sincèrement cette enfant. De la même façon qu'elle s'était laissée séduire par Malédic.
Et s'il arrivait quelque chose à Niallan ? Le grand-père voulait sa peau. Sauf que Gaia n'était pas décidée à la lui laisser. Et si Niallan était prêt à tuer quiconque s'en prendrait à sa famille, elle-même n'était pas moins déterminée à anéantir ceux qui toucheraient une seule mèche de ses cheveux.




System Of A Down - Lonely Day
Et si tu pars, je veux partir avec toi
Et si tu meurs, je veux mourir avec toi
--La_mano
Bien! Philibert Duchêne avait la gosse c'était le principal.
Les témoins, la course... Finalement tout ça ressemblait à de l'amateurisme., rien à voir avec la réputation qu'il trainait autrefois, mais ça c'était autrefois sûrement. Il l'avait bien pressenti... Ce Duchêne empestait la mort. Il n'ira pas loin... La_mano avait pris la décision de le suivre et de vérifier que le boulot soit bien fait, et ça commençait mal.
La gosse pleine de bleus, de plaie et de sang... Le baron s'en moque, tant qu'on la lui ramène. Peu importe la manière dont il l'avait attrapée et la manière que le mercenaire utiliserait pour se faire respecter.
Il les avait vu quitter la ville dans la nuit.
Il lui faudrait prévenir le baron.

Quant à lui, La_mano... Sa mission n'allait pas tarder à commencer... Les couilles d'un blond prénommé Niallan. Pas moins!
Les comptes sont vite faits. Cinq mille pour les bijoux, mille pour la gamine qu'il finira par ramener lui même.
Six mille écus tout ronds! Voila de quoi se faire une vraie place au soleil... Quitter le baron, la baronnie et qui sait le royaume.

Pas de place pour la rêvasserie avant d'avoir rempli le contrat. Ne pas vendre les couilles d'un blond avant de les lui avoir ôtées...

Reprendre son poste et veiller... Attendre le moment opportun... Avec lui, il n'y aura pas de témoins, pas de course... Il aime faire les chose proprement!
Un couteau bien aiguisé, comme celui qui sert à égorger les porcs fera l'affaire. On ne va pas y mettre tout un cérémonial non plus.

Bien dissimulé, il attend un blond qui ne saurait tarder à faire son entrée... La blonde mairesse fait son tour de garde, passe à deux pas de là où il se cache mais ne le voit comme d'habitude...


A nous deux couilles dorées... magne ton cul, j'ai autre chose à foutre!
Sunburn
Fulminant de rage, la Blonde ne perçut point la présence de la rouquine, malheureusement. A deux, peut-être que les choses auraient été différentes et elle s'était déjà trop éloignée pour entendre la réplique d'Héléna.
Ne pas perdre de temps, lancer des recherches rapidement pour que cet enfoiré n'ait le temps de partir avec Lexiane. Ses pas la menèrent vers le bureau de Gedeon. Il avait été en contact avec le père de la gamine et serait peut-être en mesure de l'en prévenir.
Poussée brusque de la porte qu'elle referme en la claquant. Apposant ses deux mains sur le bureau, l'oeil inquiet, elle se passa de la formule de politesse en s'adressant à son adjoint-tribun.


La gamine vient de se faire enlever, sous mes yeux et je n'ai rien pu faire. Il faut que vous préveniez immédiatement son père car je sais que vous avez échangé quelques lettres. Il ne sait qui je suis, vous oui, n'est-ce pas ?

Elle se redressa et commença à marcher en long et en large dans la pièce, réfléchissant rapidement à la veille, ou elle avait surveillé les arrivants. Un détail, il lui fallait se souvenir d'un détail auquel elle n'avait pas pris garde sur l'instant. Décrire physiquement l'agresseur était impossible car la vêture, classique, ne renseignerait sur rien. N'avait pas non plus décelé un quelconque accent susceptible de mettre sur la voie. Tout en marchant, apaisant de caresses fébriles l'être en son sein, elle reprit.

Il était seul, il s'agissait d'un homme, plutôt bien bâti mais le fait d'avoir couru l'avait essoufflé, cela je l'ai senti alors je doute qu'il s'agissait d'un homme très jeune. J'ai cependant eut l'impression d'être épiée l'autre jour... putain c'était quand... ah oui, quand Lexi avait chanté toute la nuit, qu'elle m'avait accompagné pour guetter l'arrivée de son père...

Se mordant durement la lèvre inférieure, elle s'interrompit, plantée au milieu de la pièce, de profil par rapport à Gedeon. Les paupières se fermèrent et elle revit les évènements précédents en son esprit. Retour en arrière plus important afin de visualiser les faits plus éloignés.

Une roulotte est arrivée au petit matin mais au lieu de pénétrer plus en avant au sein du village, je l'ai vu qui s'éloignait et sur le coup, j'avais songé qu'il s'agissait d'un bordel ambulant mais...

Se tournant vers lui, les yeux rouverts.

Je ne vois pas meilleure planque. Ce serait même si facile de cacher ce que l'on ne veut montrer...
Cependant, si j'ai juste, celui qui épiait Lexi était là avant l'arrivée de la roulotte, de cela j'en suis certaine.


La Blonde se plantait peut-être sur tout le long mais elle s'accrochait à ce mince espoir. Une roulotte pouvait s'avérer bien encombrante.
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Niallan
[Donnez-moi juste ce que je sais mien*]

Les portes de la ville se dessinent enfin. On a marché toute la nuit, pour tout vous dire j’ai même refusé d’aller dans la charrette. J’en ai soupé pendant deux semaines de la charrette et surtout, il fallait que je fasse quelque chose. Occuper mes jambes pour éviter de me ronger les sangs dans la charrette, j’aurais insulté ce pauvre âne qui n’a rien demandé à personne. Ouais, bon, il a malmené mon derrière pendant deux semaines mais je suis pas rancunier. Et puis j’ai bien assez d’ennemis avec les mercenaires envoyés par le grand-père de ma gamine. Parlant de mercenaires, vu que le vieux s’est mis en tête d’obtenir mes couilles pour compenser l’absence des siennes, il va falloir que je fasse très attention à ce que je fais.
Un bâton de compétition dans la main gauche, un couteau dans la main droite, je zieute les environs avec une attention croissante. Ils sont peut-être plusieurs et moi je suis seul avec ma femme et notre ménagerie, sa sœur étant ENCORE avec ses piafs. Sans déconner, je crois que Fleur devrait s’inquiéter de l’état mental de sa frangine, un amour aussi démesuré pour des bestioles c’est tout de même très curieux.

C’est bon, on y est.

Je déglutis, trombine tournée vers la femme que j’aime, MA femme. Elle porte notre enfant et il est hors de questions qu’un des clébards psychopathes du vieux con de baron ne s’approche de son ventre, ne s’approche tout court d’ailleurs. Alors, d’un bond, je remonte dans la charrette pour déposer un baiser sur ses lèvres et lui tendre une miche de pain.

Tiens, pour toi. Il faut que tu manges pour deux maintenant, souviens-toi.

Et surtout il faut que tu restes loin de tout ce qui pourrait s’en prendre à toi et à l’être que tu portes. Notre miracle, Mini-nous. Je ne mets pas longtemps à redescendre de la charrette, caressant les caboches poilues de Luzerne et Dandelion. J’aime bien ces chiens, je sais qu’ils veilleront sur Fleur pendant ma petite escapade suicidaire. Oui parce que se pointer seul dans une ville possiblement truffée de mercenaires c’est pas top niveau espérance de vie. Mais je m’en fous, je me sens intouchable. Increvable. Ma blessure ne me fait plus souffrir, j’ai même l’impression que mon corps entier est tourné vers mon objectif. Récupérer ma fille. Je pourrai ramper et perdre plus de sang que la Seine ne pourrait en contenir que je continuerai d’avancer. Erilys m’a qualifié de fonceur, elle avait raison.

Alors, tu viens me les arracher mes valseuses ou j’arrache les tiennes en premier ?

Provocant. Insolent. Fanfaron. Petit con. Tout ça pour moi. J’ai envie de cogner, de voir le sang couler pour oublier celui perdu par ma fille. Je veux devenir cet homme prêt à tout pour les siens. Celui qui venge, celui qui tue.


*Traduction paroles Queen - I Want It All

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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
--La_mano
Je vois le blond qui arrive prenant l'air brave!
Un fada qu'on appelle ça chez moi!
Redescends gars t'es à fond là...

Ce genre de taré, La_mano les connait bien, faut le laisser retomber, il est capable de tout foutre en l'air tendu comme il est là...

On n'est pas à un jour près non?

Retirant sa capuche, il s'offrit le luxe jouissif de sortir de son poste, et de frôler le blond en le gratifiant d'un


Bonjour messire

Qui en sous entendait bien plus...

A demain ami couillu...Reste vigilant surtout!
Tancrede_


[Quelque part près de Clermont Ferrand]


Philibert n’avait pas beaucoup dormi, les douleurs qui le tenaillaient au niveau de la gorge et de la main avaient été trop fortes. De plus, il se sentait suivi, il n’avait pas ménagé le cheval qui traînait la carriole pour mettre le plus de distance entre eux et ses poursuivants.

La bataille contre les gamines dans la taverne lui avait laissé de terribles blessures, il avait essayé de ne pas les tuer, ce qui l’avait mis en difficulté, additionné de son manque évident de motivation. Un amateur ! Voilà ce qu’il était devenu. Diable, il savait qu’il allait mourir désormais, comment pouvait-il en être autrement, avec sa main d’épée autant blessée ?

Il soupira, en entrouvrant la carriole pour jeter du pain rance à l’intérieur, encore énervé, tantôt contre lui, tantôt contre la gamine qui avait contré ses plans. Il lui dit, murmurant entre ces dents :



« Mange, ou mange pas, j’m’en fous. C’est pas précisé vivant sur l’affiche. "


Il perdait chaque jour un peu plus de sa superbe, et la plaie de son cou suppurait gravement. Il souffrait tellement qu’il se demandait s’il allait se lever le lendemain, ou s’il serait mort, tuer par la gangrène.
Il savait qu’ils étaient poursuivis, mais il ne savait pas si ceux qui étaient derrière lui savaient par où ils étaient partis, évidemment il avait dit aux gamines qu’il prenait la direction de Lyon, mais il avait senti qu’elles ne l’avaient pas cru.
Il s’assit un instant sur une souche, buvant à la gourde de grosses lampées d’hypocras et réfléchir. Il essayait de se remémorer s’il avait laissé des indices, si des gens l’avaient vu lui, ou sa roulotte… Evidemment, il n’était pas rentré dans la ville avec, mais elle ne passait pas vraiment inaperçue, une charrette colorée dont il se servait pour se cacher en bouffon, mais forcément, elle ne paraissait plus adaptée dans les circonstances… Soudainement, il se tapa le front : la femme enceinte ! Elle, elle l’avait vu, elle l’avait bien discerné et surtout, elle avait vu la roulotte. Si elle n’était pas idiote, elle aurait fait le rapprochement entre lui, et la roulotte qui avait disparue soudainement…
Il se leva brutalement et fouilla machinalement sa botte, il hurla littéralement. Il avait oublié son poignard dans le ventre de la gamine rousse ! Son poignard gravé, qui l’identifiait plus sûrement que s’il n’avait indiqué lui-même son crime au bureau de police.

Tant pis. Il courait à sa mort depuis le début. C’était une fuite en avant, le sable filait entre ses doigts, grain après grain, le rapprochant inexorablement d’une mort certaine. Depuis qu’il avait vu le manchot à la Cour des Miracles, il avait su. Il n’était plus qu’un mort en sursis, errant péniblement à travers les vivants. Même la catin qui s’était vendu à lui à la Cour avait vu la Mort dans ses yeux.

Il eut un frisson, et alla pisser contre un arbre près de la roulote. Il fallait déjà repartir, il ne pouvait pas se permettre de perdre du temps, quitte à mourir, autant le faire là où il avait élu domicile…
Il tapa sur la roulotte avec sa main gauche, en criant :


On repart, si tu as pissé dans le seau, je te conseille de le vider à travers la fente. Je ne t’ouvrirai pas, je n’ai pas aimé ton comportement en taverne.

Puis, il prit la bride du cheval et commença à marcher, à un bon rythme, le rythme de celui qui n’a rien à perdre…
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Ennia
Abruti! et j'ai encore plein de nom d'oiseaux pour toi...
Tu me connais pas mais t'es pas au bout de tes surprises!


Je lui renvoie son pain, que j'espère il va se prendre dans la tronche...

Quant à pisser dans le pot, tu viens de me donner une bonne idée là et t'approches pas trop...

J'ai un mal de chien, il m'a taillé le ventre l'autre abruti hier soir... Ca plus les multiples baffes...
M'en fout... Je lui ai écrasé ses bourses. Pas volé bonhomme!
Et première occase je te les broie pour de bon!

T'as pas aimé hier soir?
IL OSE???

Après avoir mis ma soeur et ma cousine dans cet état? Je te tuerais pour ça... Je l'ai déjà fait...

Je vais me barrer de ta roulotte, je vais te tuer...

En attendant je mangerais plus, je boirais plus... Va te falloir rendre des comptes, d'un côté comme de l'autre... on t'a pas demandé une morte... Et si tu m'imagines te suppliant, c'est vraiment que tu me connais pas
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