Niallan
[Quelques mois plus tôt
]
[Viens comme tu es*]
~Dans moins de cinq-cents ans il y aura une guerre dite mondiale. Cette guerre fera des millions de morts, laissera bon nombre de familles endeuillées et détruira des villes entières. A cause dun excité à moustache franchement tenace, des débarquements remuants auront lieu. Le genre de débarquement qui coûte des thunes et des vies. Des soldats, des avions, des bateaux, des bombardements un joyeux bordel. Oui mais voilà, niveau débarquement le blond ici présent simpose. Plus de dégâts quune bombe, plus de fracas que deux armées qui se font la bise.~
Ça pue le vieux ici !
Et cest vrai. Je suis dans une sal0perie de manoir. Mais niveau déco, on peut dire que je suis servi. Que de marbre, que de beaux tableaux accrochés aux murs, que de jolis vases sur de belles commodes. Tellement de choses à saccager. Je souris, chope un vase qui ma lair très cher et lenvoie sécraser contre le mur qui me fait face. Ça, cest pour ma garce de mère qui ma abandonné à tout juste cinq ans. Deux pas de plus et deux nouveaux machins en cristal en moins, jélargis mon sourire. Ça, cest pour les années de galère durant lesquelles javais jamais de quoi manger à ma faim. Jhausse un sourcil. Jolie cette armoire. Jouvre les portes, la contourne et la fait lourdement tomber au sol. Ça cest pour ce père qui ne sest jamais manifesté.
Pipe au bec, je procède à un rapide état des lieux. Jai pas encore abimé les tableaux, tiens. Et si je laissais ma marque, hum ? Je sors ma pipe de ma bouche et dans un grand mouvement du bras, jenvoie du tabac encore fumant sécraser contre lun deux représentant une jeune femme blonde aux yeux verts. Beaucoup de tabac, le tableau commence à sentir vaguement le brûlé mais moi jaffiche un sourire sardonique. Ça, cest pour cette sur qui vit ici, celle qui a eu la préférence. Jouvre plusieurs commodes, furette à lintérieur détagères poussiéreuses pour finalement dénicher une bouteille de whisky. Ça, cest pour moi. Sans prendre la peine denlever mes bottes crottées je me vautre dans lespèce de divan avec ma précieuse bouteille en main et la lève à hauteur dyeux avant de lancer à la cantonade :
A ta santé, maman ! Et à vous, mes moitiés de frères et surs, bâtards parmi les bâtards. Et puis à toi papa, crevard de queutard !
La descente commence, je prends lampée sur lampée en prenant bien garde à essuyer un maximum de boue sur les tissus précieux. Cest dingue quand même. Je pensais avoir réussi à oublier, être parvenu à rayer de ma mémoire tout ce qui se rapportait au passé. Javais réinventé une définition de la famille : mon meilleur pote, les donzelles, les drogues et lalcool. Mes excès, fidèles démons qui ne mabandonneront jamais, eux.
Sauf quil se trouve quun jour jai eu besoin dargent. Oui, javoue que je suis toujours fauché mais là cétait assez risqué, du genre « tu paies pas, je coupe ce quil y a dans tes braies ». Ah. Et le guet qui ne voulait pas me laisser repartir de la ville Jai donc envisagé de travailler pour une fois. Pas à la mine, cest sale. Chez un villageois. Sauf que, manque de bol, quand je me suis pointé à la mairie il ny avait plus doffres demploi. Alors jai décidé de vendre deux trois babioles qui me restaient au fond dun sac usé par le temps. Et dans ces babioles, il y avait une espèce de broche que je trouvais parfaitement moche mais qui, jen étais sûr, pourrait me rapporter gros. Et je ne me suis pas planté. Un type sest pointé à mon micro-stand sur le marché et a proposé de men offrir un bon prix. Jai dit oui, lui ai tendu le truc et attendu que tombent les écus.
Mais « on » a eu un problème.
Reprenez vot bodel, jen veux pas dcte merde.
Euh... Quoi ?
Ctune broche dla famille Ozéra, tous des dépravés ! On raconte qula mère elle abandonnait sgosses. Gardez ça, cte famille est maudite.
Ozéra, vous êtes sûr ?
Absolument, on parlait souvent dla Pénélope dans ltemps !
Intéressant
Cest grâce/à cause de cette discussion que je me retrouve planté ici à picoler un bon alcool en torchant mes pieds avec une classe divine. Lhistoire ne dit pas comment a réagi celui qui en avait après mes parties quand il sest aperçu que javais filé en douce, non, lhistoire dit juste que jai fait des recherches pour finalement trouver ce fameux manoir.
Mais que vois-je ? Un lustre. Monumental. Et quest-ce que je pourrai faire avec un lustre monumental ? Allez, cherchez un peu, cest facile. Des chaises sont empilées juste au-dessous du lustre (certaines que je suis allé chercher dans dautres pièces) et déjà se dessine une sorte descalier. Escalier que je monte jusquà pouvoir empoigner le lustre. Le petit cri de tarzan pour la forme et me voilà lancé. Je peux vous assurer que je magite et me dandine à une fréquence très saccadée pour que le fameux lustre finisse par sécraser au sol.
Dans ta gueuuuuuule !
Ah oui parce quen plus je suis bourré. Complètement défoncé. Sur ma trogne simprime un sourire hilare ainsi que des éclats de verre alors que je furette à la recherche dune autre bouteille. Vive la famille, vive le whisky !
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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
[Viens comme tu es*]
~Dans moins de cinq-cents ans il y aura une guerre dite mondiale. Cette guerre fera des millions de morts, laissera bon nombre de familles endeuillées et détruira des villes entières. A cause dun excité à moustache franchement tenace, des débarquements remuants auront lieu. Le genre de débarquement qui coûte des thunes et des vies. Des soldats, des avions, des bateaux, des bombardements un joyeux bordel. Oui mais voilà, niveau débarquement le blond ici présent simpose. Plus de dégâts quune bombe, plus de fracas que deux armées qui se font la bise.~
Ça pue le vieux ici !
Et cest vrai. Je suis dans une sal0perie de manoir. Mais niveau déco, on peut dire que je suis servi. Que de marbre, que de beaux tableaux accrochés aux murs, que de jolis vases sur de belles commodes. Tellement de choses à saccager. Je souris, chope un vase qui ma lair très cher et lenvoie sécraser contre le mur qui me fait face. Ça, cest pour ma garce de mère qui ma abandonné à tout juste cinq ans. Deux pas de plus et deux nouveaux machins en cristal en moins, jélargis mon sourire. Ça, cest pour les années de galère durant lesquelles javais jamais de quoi manger à ma faim. Jhausse un sourcil. Jolie cette armoire. Jouvre les portes, la contourne et la fait lourdement tomber au sol. Ça cest pour ce père qui ne sest jamais manifesté.
Pipe au bec, je procède à un rapide état des lieux. Jai pas encore abimé les tableaux, tiens. Et si je laissais ma marque, hum ? Je sors ma pipe de ma bouche et dans un grand mouvement du bras, jenvoie du tabac encore fumant sécraser contre lun deux représentant une jeune femme blonde aux yeux verts. Beaucoup de tabac, le tableau commence à sentir vaguement le brûlé mais moi jaffiche un sourire sardonique. Ça, cest pour cette sur qui vit ici, celle qui a eu la préférence. Jouvre plusieurs commodes, furette à lintérieur détagères poussiéreuses pour finalement dénicher une bouteille de whisky. Ça, cest pour moi. Sans prendre la peine denlever mes bottes crottées je me vautre dans lespèce de divan avec ma précieuse bouteille en main et la lève à hauteur dyeux avant de lancer à la cantonade :
A ta santé, maman ! Et à vous, mes moitiés de frères et surs, bâtards parmi les bâtards. Et puis à toi papa, crevard de queutard !
La descente commence, je prends lampée sur lampée en prenant bien garde à essuyer un maximum de boue sur les tissus précieux. Cest dingue quand même. Je pensais avoir réussi à oublier, être parvenu à rayer de ma mémoire tout ce qui se rapportait au passé. Javais réinventé une définition de la famille : mon meilleur pote, les donzelles, les drogues et lalcool. Mes excès, fidèles démons qui ne mabandonneront jamais, eux.
Sauf quil se trouve quun jour jai eu besoin dargent. Oui, javoue que je suis toujours fauché mais là cétait assez risqué, du genre « tu paies pas, je coupe ce quil y a dans tes braies ». Ah. Et le guet qui ne voulait pas me laisser repartir de la ville Jai donc envisagé de travailler pour une fois. Pas à la mine, cest sale. Chez un villageois. Sauf que, manque de bol, quand je me suis pointé à la mairie il ny avait plus doffres demploi. Alors jai décidé de vendre deux trois babioles qui me restaient au fond dun sac usé par le temps. Et dans ces babioles, il y avait une espèce de broche que je trouvais parfaitement moche mais qui, jen étais sûr, pourrait me rapporter gros. Et je ne me suis pas planté. Un type sest pointé à mon micro-stand sur le marché et a proposé de men offrir un bon prix. Jai dit oui, lui ai tendu le truc et attendu que tombent les écus.
Mais « on » a eu un problème.
Reprenez vot bodel, jen veux pas dcte merde.
Euh... Quoi ?
Ctune broche dla famille Ozéra, tous des dépravés ! On raconte qula mère elle abandonnait sgosses. Gardez ça, cte famille est maudite.
Ozéra, vous êtes sûr ?
Absolument, on parlait souvent dla Pénélope dans ltemps !
Intéressant
Cest grâce/à cause de cette discussion que je me retrouve planté ici à picoler un bon alcool en torchant mes pieds avec une classe divine. Lhistoire ne dit pas comment a réagi celui qui en avait après mes parties quand il sest aperçu que javais filé en douce, non, lhistoire dit juste que jai fait des recherches pour finalement trouver ce fameux manoir.
Mais que vois-je ? Un lustre. Monumental. Et quest-ce que je pourrai faire avec un lustre monumental ? Allez, cherchez un peu, cest facile. Des chaises sont empilées juste au-dessous du lustre (certaines que je suis allé chercher dans dautres pièces) et déjà se dessine une sorte descalier. Escalier que je monte jusquà pouvoir empoigner le lustre. Le petit cri de tarzan pour la forme et me voilà lancé. Je peux vous assurer que je magite et me dandine à une fréquence très saccadée pour que le fameux lustre finisse par sécraser au sol.
Dans ta gueuuuuuule !
Ah oui parce quen plus je suis bourré. Complètement défoncé. Sur ma trogne simprime un sourire hilare ainsi que des éclats de verre alors que je furette à la recherche dune autre bouteille. Vive la famille, vive le whisky !
*Traduction Nirvana - Come as you are
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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.