Niallan
[Le jour s'est levé
Sur une étrange idée
Je crois que j'ai rêvé
Que ce soir je mourrais*]
Dhabitude cest pas franchement le genre de rêve que je fais. Je rêve de femmes (souvent de la mienne) et de liberté. Faut dire que je suis pas le genre de type qui passe son temps à angoisser sur sa future rencontre avec la Faucheuse même sil marrive de bouffer des edelweiss pour retarder léchéance. Mais ce soir il sest passé quelque chose.
Avec un sale goût de sang dans la bouche et limpression dêtre cassé de partout, jessaye de mettre de lordre dans mes pensées. Commençons par ce dont je suis sûr. Jai trimé quelques heures à la mine tout en sachant pertinemment que ça foutrait ma femme en rogne. Ensuite je suis rentré à lauberge, je me suis débarbouillé et je me suis changé. Je crois même que jai passé une chemise blanche et des braies noires. Jai mis mes bottes noires et ma ceinture marron. A moins que ce soit la noire. Jai hésité à rejoindre Fleur avant de laisser tomber lidée. En ce moment, elle et moi ça va plus. Peut-être à cause du bébé, surement à cause de moi. Et donc, après avoir délaissé une nouvelle fois ma femme, je me suis pointé en taverne. Presque personne, de lalcool pas cher. Jai beaucoup bu en pensant à Maryah, à Léan, à Aphrodite. A ma fille, mon fils. Et à ma femme. Je crois que jai payé quelques tournées en bon pilier de comptoir Et après, trou noir. Je me souviens vaguement de mêtre senti tomber. Empoisonné. Ou trop bourré.
Putain
Cest tout ce que je peux dire et même ça je le dis mal. La faute à ma langue et mes lèvres légèrement gonflées. Trou noir. Cest rare quand ça marrive, assez pour que je puisse penser que je me suis pris un coup sur la tête, dailleurs cette hypothèse est renforcée par lespèce de mal de crâne qui nen finit pas de me faire grogner. Autre détail important : je ne vois absolument rien. La tête dans un sac, un sac qui pue le renfermé, précisons-le. Et je suis attaché, pieds et poings liés, youhou. Mes mains touchent un mur ? Humide. Une cave ? Ou alors cest un rocher en forêt et il a plu. Ou alors je me plante complètement. Je me tortille sans grande conviction pour défaire les liens qui me retiennent. Jabandonne. Alors cest comme ça que je vais crever ? Cest aujourdhui ? Jesquisse un sourire. Qui ? Un créancier ? Un mari cocu ? Le grand-père de ma mioche ? Nouveau sourire. Je vais mourir et je ne sais même pas de quelle main.
Et cest là que je lentends. Le bruit des chausses sur de la pierre. Daccord, on oublie la forêt. Ou alors une forêt avec dimmenses rochers. Je penche pour la cave, le genre de cave bien flippante dans laquelle les sociopathes se livrent à toutes sortes dexpériences bizarres. Des essais médicaux, des tortures, des viols Bordel. Si je dois mourir, autant préserver lintégrité de mon trou-de-bal parce que, forcément, cest UN sociopathe. Une femme ne ferait pas ça.
Alors, tu prends ton pied ? Tu las, ta vengeance ?
Je tousse. Ça aussi cest bizarre. Jétais pas malade avant de venir alors soit on ma fait prendre un truc pas franchement recommandé et recommandable soit lhumidité a eu un effet désastreux. Avec un peu de chance, je mettrais seulement quelques jours à mourir dune pneumonie foudroyante et jéchapperais à toutes les amputations que ce malade a prévu.
Mais dis-moi, duc0n, pourquoi tu tintéresses autant à moi ? Je te dois de largent ? Ou alors je me suis tapé ta femme. Ou, non, je sais ! Aucune donzelle na voulu de toi et tu te venges sur les hommes qui ont du succès. Je peux toffrir une putain à vie si ça tient quà ça.
Nouvelle quinte de toux. A quoi je joue ? (notez la rime) Au con, comme toujours. Quitte à me faire zigouiller par un inconnu, autant rester fidèle à mes principes en particulier celui qui consiste à être un petit c0n insolent en toutes circonstances.
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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Sur une étrange idée
Je crois que j'ai rêvé
Que ce soir je mourrais*]
Dhabitude cest pas franchement le genre de rêve que je fais. Je rêve de femmes (souvent de la mienne) et de liberté. Faut dire que je suis pas le genre de type qui passe son temps à angoisser sur sa future rencontre avec la Faucheuse même sil marrive de bouffer des edelweiss pour retarder léchéance. Mais ce soir il sest passé quelque chose.
Avec un sale goût de sang dans la bouche et limpression dêtre cassé de partout, jessaye de mettre de lordre dans mes pensées. Commençons par ce dont je suis sûr. Jai trimé quelques heures à la mine tout en sachant pertinemment que ça foutrait ma femme en rogne. Ensuite je suis rentré à lauberge, je me suis débarbouillé et je me suis changé. Je crois même que jai passé une chemise blanche et des braies noires. Jai mis mes bottes noires et ma ceinture marron. A moins que ce soit la noire. Jai hésité à rejoindre Fleur avant de laisser tomber lidée. En ce moment, elle et moi ça va plus. Peut-être à cause du bébé, surement à cause de moi. Et donc, après avoir délaissé une nouvelle fois ma femme, je me suis pointé en taverne. Presque personne, de lalcool pas cher. Jai beaucoup bu en pensant à Maryah, à Léan, à Aphrodite. A ma fille, mon fils. Et à ma femme. Je crois que jai payé quelques tournées en bon pilier de comptoir Et après, trou noir. Je me souviens vaguement de mêtre senti tomber. Empoisonné. Ou trop bourré.
Putain
Cest tout ce que je peux dire et même ça je le dis mal. La faute à ma langue et mes lèvres légèrement gonflées. Trou noir. Cest rare quand ça marrive, assez pour que je puisse penser que je me suis pris un coup sur la tête, dailleurs cette hypothèse est renforcée par lespèce de mal de crâne qui nen finit pas de me faire grogner. Autre détail important : je ne vois absolument rien. La tête dans un sac, un sac qui pue le renfermé, précisons-le. Et je suis attaché, pieds et poings liés, youhou. Mes mains touchent un mur ? Humide. Une cave ? Ou alors cest un rocher en forêt et il a plu. Ou alors je me plante complètement. Je me tortille sans grande conviction pour défaire les liens qui me retiennent. Jabandonne. Alors cest comme ça que je vais crever ? Cest aujourdhui ? Jesquisse un sourire. Qui ? Un créancier ? Un mari cocu ? Le grand-père de ma mioche ? Nouveau sourire. Je vais mourir et je ne sais même pas de quelle main.
Et cest là que je lentends. Le bruit des chausses sur de la pierre. Daccord, on oublie la forêt. Ou alors une forêt avec dimmenses rochers. Je penche pour la cave, le genre de cave bien flippante dans laquelle les sociopathes se livrent à toutes sortes dexpériences bizarres. Des essais médicaux, des tortures, des viols Bordel. Si je dois mourir, autant préserver lintégrité de mon trou-de-bal parce que, forcément, cest UN sociopathe. Une femme ne ferait pas ça.
Alors, tu prends ton pied ? Tu las, ta vengeance ?
Je tousse. Ça aussi cest bizarre. Jétais pas malade avant de venir alors soit on ma fait prendre un truc pas franchement recommandé et recommandable soit lhumidité a eu un effet désastreux. Avec un peu de chance, je mettrais seulement quelques jours à mourir dune pneumonie foudroyante et jéchapperais à toutes les amputations que ce malade a prévu.
Mais dis-moi, duc0n, pourquoi tu tintéresses autant à moi ? Je te dois de largent ? Ou alors je me suis tapé ta femme. Ou, non, je sais ! Aucune donzelle na voulu de toi et tu te venges sur les hommes qui ont du succès. Je peux toffrir une putain à vie si ça tient quà ça.
Nouvelle quinte de toux. A quoi je joue ? (notez la rime) Au con, comme toujours. Quitte à me faire zigouiller par un inconnu, autant rester fidèle à mes principes en particulier celui qui consiste à être un petit c0n insolent en toutes circonstances.
*Téléphone - Le jour s'est levé
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