Judithe
Je suffoque.
Jétouffe.
Je ne sais plus ce qui marrive ni ou je suis. Jai perdu la notion du temps depuis longtemps. Je narrive plus à réfléchir, le sang me monte à la tête et la bile et à deux doigts de déborder de mes lèvres pour rejoindre terre.
Jétais sur le chemin qui menait chez Gailen, partie le rejoindre à notre rendez-vous pour cesser de le faire languir sur cette fameuse « surprise ». Mon plan était en place je devais retrouver Erilys en route pour lamener à lui. Lidée était de lui offrir un plan à trois. Deux femmes rien que pour lui.
Je métais apprêtais. Pour lui. Le petiot. Corset noir, bas délicats, robe de soie et cheveux dor emprisonnés sous le voile de la cape. Je voulais lui plaire.
Sauf que je nétais jamais arrivée à ce fameux rendez-vous. Je nen avais pas eu la possibilité.
Une main sale sétait plaquée sur mes lèvres avant d'être remplacée par un bâillon qui avait eu tôt fait de me faire taire, suivie dune poigne ferme qui mavait ligoté sans ménagement et balancé sur un cheval au travers de la selle. Une claque vigoureuse sur la croupe de canasson et mon enfer commençait.
Javais la tête en bas depuis le départ, limpression que celle-ci se trouvait serrée dans un étau et cette douleur dans le ventre et le souffle qui me manquait avec le bâillon à chaque nouveau coup de sabot cétait la mort qui frappait de plus belle mon échine de sa main glacée.
Je regarde le paysage se troubler sous mes yeux qui peu à peu veulent rejoindre les limbes de linconscience, un instant de lucidité et je me mets à gigoter jusquà dégringoler de la selle, tombant dans un bruit sourd suivie de celui très nette dun os qui se brise, et ma douce voix de retentir sous la douleur.
La peur. Celle de linconnu. Un inconnu que je nai pas choisis. La peur de mourir si jeune. Mais aussi une sorte de délivrance.
Enfin près de toi Liu !
Puis lesprit de se remettre en marche à nouveau et de chercher une échappatoire.
Donc petit bilan de mon état :
- Poings liés dans le dos.
- Bâillon dans la bouche. (Avec lenvie de dégueuler cest géniale, si, si je vous assure essayez !)
Solutions trouvées :
- courir.
- courir.
- courir.
- et courir.
Cest donc décidée, que je me relève non sans étouffer un gémissement de souffrance au niveau du bras sur lequel je mappuie et que je soupçonne dailleurs dêtre cassé et me met à courir dune démarche branlante et mal assurée avant de me casser à nouveau la figure, dégringolant du haut dun talus pour achever ma course complètement fracassée en son bas. Ce qui machève cest dentendre le martèlement des sabots annonciateur de mauvaises nouvelles.
Nouveau plan, surement la meilleure idée que je nai jamais eu à savoir faire la morte.
Souffle qui se fait régulier, palpitant qui ralenti pour ne plus être mais paraitre.
Mais ils ont beau sembler cons ils ne sont en rien dupe, et, lorsque des mains me saisissent pour me jeter à nouveau comme un sac sur la bourrique je sais que jai perdu.
Le calvaire continu comme ça durant plusieurs lieux, et la nuit succède au jour une nouvelle fois sans que nous nous arrêtions ni même faisions mine de nous arrêter, jen peux plus, je suis épuisée, jai faim, jai froid, jai soif, jai mal.
Froid. Tellement froid. Pourquoi il fait noir alors quon est en journée ?
Linconscience.
Jai sombré. Je sombre toujours. Loin.
Jai cessé de penser et le temps na plus de prises sur moi.
Je vogue. Je pars. Je meurs.
Jattends de voir la mort, pensant à Elle, mon autre. Enfin son visage angélique, nos mains se tendent lune vers lautre, semble se toucher, se réunir et partir enfin ensembles.
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Jétouffe.
Je ne sais plus ce qui marrive ni ou je suis. Jai perdu la notion du temps depuis longtemps. Je narrive plus à réfléchir, le sang me monte à la tête et la bile et à deux doigts de déborder de mes lèvres pour rejoindre terre.
Jétais sur le chemin qui menait chez Gailen, partie le rejoindre à notre rendez-vous pour cesser de le faire languir sur cette fameuse « surprise ». Mon plan était en place je devais retrouver Erilys en route pour lamener à lui. Lidée était de lui offrir un plan à trois. Deux femmes rien que pour lui.
Je métais apprêtais. Pour lui. Le petiot. Corset noir, bas délicats, robe de soie et cheveux dor emprisonnés sous le voile de la cape. Je voulais lui plaire.
Sauf que je nétais jamais arrivée à ce fameux rendez-vous. Je nen avais pas eu la possibilité.
Une main sale sétait plaquée sur mes lèvres avant d'être remplacée par un bâillon qui avait eu tôt fait de me faire taire, suivie dune poigne ferme qui mavait ligoté sans ménagement et balancé sur un cheval au travers de la selle. Une claque vigoureuse sur la croupe de canasson et mon enfer commençait.
Javais la tête en bas depuis le départ, limpression que celle-ci se trouvait serrée dans un étau et cette douleur dans le ventre et le souffle qui me manquait avec le bâillon à chaque nouveau coup de sabot cétait la mort qui frappait de plus belle mon échine de sa main glacée.
Je regarde le paysage se troubler sous mes yeux qui peu à peu veulent rejoindre les limbes de linconscience, un instant de lucidité et je me mets à gigoter jusquà dégringoler de la selle, tombant dans un bruit sourd suivie de celui très nette dun os qui se brise, et ma douce voix de retentir sous la douleur.
La peur. Celle de linconnu. Un inconnu que je nai pas choisis. La peur de mourir si jeune. Mais aussi une sorte de délivrance.
Enfin près de toi Liu !
Puis lesprit de se remettre en marche à nouveau et de chercher une échappatoire.
Donc petit bilan de mon état :
- Poings liés dans le dos.
- Bâillon dans la bouche. (Avec lenvie de dégueuler cest géniale, si, si je vous assure essayez !)
Solutions trouvées :
- courir.
- courir.
- courir.
- et courir.
Cest donc décidée, que je me relève non sans étouffer un gémissement de souffrance au niveau du bras sur lequel je mappuie et que je soupçonne dailleurs dêtre cassé et me met à courir dune démarche branlante et mal assurée avant de me casser à nouveau la figure, dégringolant du haut dun talus pour achever ma course complètement fracassée en son bas. Ce qui machève cest dentendre le martèlement des sabots annonciateur de mauvaises nouvelles.
Nouveau plan, surement la meilleure idée que je nai jamais eu à savoir faire la morte.
Souffle qui se fait régulier, palpitant qui ralenti pour ne plus être mais paraitre.
Mais ils ont beau sembler cons ils ne sont en rien dupe, et, lorsque des mains me saisissent pour me jeter à nouveau comme un sac sur la bourrique je sais que jai perdu.
Le calvaire continu comme ça durant plusieurs lieux, et la nuit succède au jour une nouvelle fois sans que nous nous arrêtions ni même faisions mine de nous arrêter, jen peux plus, je suis épuisée, jai faim, jai froid, jai soif, jai mal.
Froid. Tellement froid. Pourquoi il fait noir alors quon est en journée ?
Linconscience.
Jai sombré. Je sombre toujours. Loin.
Jai cessé de penser et le temps na plus de prises sur moi.
Je vogue. Je pars. Je meurs.
Jattends de voir la mort, pensant à Elle, mon autre. Enfin son visage angélique, nos mains se tendent lune vers lautre, semble se toucher, se réunir et partir enfin ensembles.
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