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[RP] Chanson pour Percy*

Niallan
[Depuis l'temps que j'te rêve,
depuis l'temps que j't'invente,
Ne pas te voir j'en crève,
mais j'te sens dans mon ventre.
Le jour où tu t'ramènes,
j'arrête de boire promis,
Au moins toute une semaine,
ce s'ra dur, mais tant pis.**]


Si je savais chanter, c’est ça que je dirai à mon gamin mais je ne sais pas chanter, il n’y a qu’avec un bon coup dans le nez et en présence de bons vieux potes qu’on pourra me voir grimper sur une table pour beugler une entrainante chanson paillarde. Le problème c’est que beugler n’est pas synonyme de chanter, que les bons vieux potes sont loin et que même s’ils étaient là je n’aurais aucune envie de grimper sur une table, préférant à coup sûr rester le nez enfoncé dans ma chope. Putain de souffrance, putain de manque. Putain de mort.

Putain… c’est ça qu’était la mère de mon fils dans le temps, quand on l’a conçu. Aujourd’hui on a inversé les rôles : même si je ne risque pas d’être en cloque, c’est moi qui vends mon corps. Pour les thunes, pour offrir à ce marmot que je ne vois jamais une vie qui pourra être qualifiée de belle. Le reste de mon fric passe dans les diverses drogues et l’alcool. Pas très glorieux, hein ? Ce qui l’est encore moins c’est que je n’ai aucune envie de changer ça. Depuis les morts successives de ma fille et de celle qui aurait été ma femme si j’avais été moins lâche, je sombre d’une façon qui effraie le rare entourage qu’il me reste. Imaginez un précipice sans fond avec un paquet de prises pour se raccrocher et visualisez un grand blond qui tombe et regarde ces fameuses prises d’un air profondément blasé. Ce grand blond, c’est moi. Je pourrai sans doute m’en sortir en retrouvant Kachina ou Diego ou Yzy ou même ma frangine et pourtant ça ne m’intéresse même pas d’essayer. C’est tellement plus facile de sombrer parce que, si je décide d’attraper une prise maintenant, il faudra que je remonte tout le précipice, ça prendra trois plombes et je suis tout sauf patient. Ou persévérant. Ou toutes ces conneries qui impliquent une volonté que je n’ai pas.

C’est d’ailleurs cette absence de persévérance qui me fait douter du bien-fondé de ce que je m’apprête à faire. Elle m’a dit non. Et moi, j’avais promis que jamais je n’irai contre sa volonté, que je la laisserai régir toutes nos relations familiales, que je ne mêlerai ni de sa vie ni de celle de Percy. Le problème c’est que je l’ai revu mon gamin, il était si heureux, si beau, si insouciant, si plein de vie. Le temps d’une soirée ma chute dans le précipice s’est arrêtée, j’ai vécu au lieu de survivre. Et je suis reparti. Ils m’ont suivi, Maryah et lui. Mais j’ai bu, beaucoup trop pour me pointer devant mon fils alors j’ai ignoré le courrier de l’Epicée et ils sont repartis, elle fortement…déçue ? Mécontente ? Les deux à la fois ? Toujours est-il que, dans ma réponse à sa lettre, je lui ai demandé si je pouvais écrire à Percy. Elle m’a dit non. Elle pense que je le ferai souffrir et c’est peut-être vrai mais peut-être aussi qu’elle se plante. J’ai pas eu de père, ça m’a manqué. Alors peut-être qu’un père à distance c’est mieux que rien du tout. La seule question qui se pose est : est-ce que oui ou non je me tiendrai à cette correspondance ? Est-ce que je peux être là pour lui, pour mon gamin ? Est-ce que là je vais être persévérant ?

Plume en main, yeux cernés, je viens de décider que oui, je serai persévérant. Seul bémol : je vais devoir poursuivre dans la lignée des mensonges racontés à Percy par Maryah à mon sujet dans le but d’éviter qu’il voit de quel genre de minable lui fait office de père. Lui permettre de rêver, en quelque sorte…

Citation:
Salut Percy,

C’est Papa.


Je manque de déchirer la lettre et de revenir sur ma décision devant la stupidité des deux derniers mots. Je regarde la bouteille de gnole posée devant moi, inspire un grand coup et la repousse au lieu de la déboucher, reprenant la plume par la même occasion.

Citation:
Tout d’abord mon grand, il faut que tu me fasses une promesse. Tu ne dois parler de cette lettre et de celles qui suivront à personne. Même pas à Maman. Ne t’en fais pas, ce n’est pas un mensonge, tu m’aides juste à protéger mon secret. Parce que tu sais quoi ? Quand je suis en mission au royaume des blonds, je n’ai le droit d’écrire à personne et si quelqu’un le sait, je vais avoir de gros ennuis. Tu comprends ? Si tu veux m’écrire, il faudra que tu paies un scribe et un coursier qui me donnera ta lettre mais si tu ne veux pas, je comprendrais et je ne t’en voudrais pas.

Pour être honnête avec toi, fiston, si je t’écris c’est parce que tu me manques. Les missions du royaume des blonds ne me laissent pas beaucoup de temps mais je pense très souvent à toi. Tous les jours. Je me demande si tu vas bien, ce que tu fais, où tu es et avec qui, si tu es heureux, si toi aussi tu penses à moi. Alors, mon fils, j’aimerai que tu répondes à certaines de mes questions. Est-ce que tu vas bien ? Es-tu heureux ? De quoi rêves-tu ? Et ton cheval, il t’écoute bien ? A quoi occupes-tu tes journées ? Le voyage avec Maman ne te fatigue pas trop ? T’es-tu fait des amis ? Des ennemis ? A quoi tu penses, le soir, avant de te coucher ? Et le matin, en te levant ? Quel est ton plat préféré ? Le mot ou la phrase que tu aimes le plus ? Sais-tu chanter ?
Parle-moi de toi, dis-moi tout ce que tu as envie de me dire. Raconte-moi. Raconte toi.

De mon côté je ne te parlerai pas de mes missions sauf si tu me le demandes, elles ne sont au final pas si intéressantes. Je me venge, sous les ordres du roi, de tous ces méchants qui envoient les princesses comme Lexi rejoindre les étoiles trop tôt. Je préfère te dire ce que je fais quand elles se terminent, quand je rentre chez moi le soir. Je regarde les étoiles et, quand je trouve la plus brillante, je sais que c’est Lexi, alors je lui parle. Si tu veux, on peut faire comme je faisais avec ta grande sœur : quand on ira se coucher, on regardera tous les deux les étoiles et on fera comme si on était à côté. Parce que tu sais que moi je crois que si on leur parle en même temps, on s’entendra, qu’un jour les mots qu’on a prononcé devant les étoiles arriveront à nos oreilles. T’en penses quoi, toi ?

Je te laisse là, il faut que j’aille remplir ma nouvelle mission. En attendant, ne pleure plus s’il te plait. Tes yeux sont bien trop beaux pour que des larmes soient à l’intérieur. Et veille sur ta mère, c’est toi le seul homme sur lequel elle peut s’appuyer.

Je t’embrasse,

Je t’aime.

Papa.

P.S : Tu trouveras avec cette lettre une cinquantaine d’écus pour payer le scribe, le coursier et t’acheter ce que tu voudras.


Sitôt la lettre expédiée, la bouteille est débouchée. Parler de Lexi m’a foutu un coup. Je me suis rappelé pour la énième fois de la journée et toujours aussi douloureusement que je n’ai plus de fille, que ma gamine est morte.


*Libre adaptation du titre de Chanson pour Pierrot de Renaud
**Paroles de la chanson citée ci-avant

_________________

Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
--Percy_
[* Calogero - Si seulement je pouvais lui manquer ... ]



Maman elle dit que manquer d'un père n'est pas un crime. Son papa à elle on l'a tué quand elle était petite, sa maman aussi. Elle dit qu'elle est en vie quand même. Même qu'on a tué son petit frère. Comme on a tué ma grande sœur. Mais y parait que j'ai un petit frère maintenant ... je sais pas d'où il sort ... et maman dit qu'il est tout petit. Et qu'il faut que je sois grand pour aller à Paris. Maman, elle est gentille mais elle a pas vu que j'étais déjà grand. Tant pis j'attends.

Les copains sur les routes, souvent on parle. Toujours ils ont un Papa. Moi je sais jamais quoi dire. Ma maman elle me dit que mon papa s'est Niallan.
N'empêche que quand elle m'a retrouvé c'est Dolgar qui vivait avec nous.
Et quand Jacquou y dit que son papa il lui apprend à aiguiser les lames, Jacquou son papa c'est un boucher, et à couper du bois, et à mettre la charrette, et à harnacher l'âne, et plein de trucs comme ça, bah moi c'est Torvar qui m'apprenait.
Guigui lui il dit que son papa il lui parle des filles, et aussi de pourquoi sa maman elle râle. Moi ça j'en parle avec personne. Du coup, je sais ... mais je sais pas trop si j'ai un papa.
Là c'est rigolo, on partage la chambre avec les jumeaux, et le papa des jumeaux, maman elle dit que c'est un copain à papa. En fait, c'est un peu comme si j'avais un papa dans chaque village où on allait ... et on change de village tous les jours ... euh ha non quand même pas.
Petit Jean il dit qu'un papa c'est celui qui dispute et qui tape. Bah moi ... je cherche ... mais personne me tape ou me dispute. Ou alors c'est maman mon papa ... des fois elle me dispute, comme la fois où j'avais coupé le col de sa chemise pour qu'elle ose montrer sa marque. C'est vrai les mamans ça met des jolies robes, et des décolletés, et les bébés s'y accrochent. Pas ma maman. Peut être parce qu'elle a jamais eu de bébé. C'est bizarre.

Alors je sais pas trop ce que c'est un papa, et je sais pas trop qui c'est mon vrai papa. Mina elle dit que un papa, c'est quelqu'un qui travaille et qui raconte des histoires. Torvar il l'a fait, Dolgar aussi. Mais sinon c'est maman.
Et pourquoi les autres ils ont un papa et pas moi ?

Alors comme maman elle a dit que bientôt ce serait la nouvelle année, et qu'il fallait bien qu'on réfléchisse à ce qu'on voulait, moi j'ai choisi. J'ai demandé un papa. Si, si. J'ai même prié Déos. Et à chaque fois que maman elle croise un môssieur, je me dis : "c'est mon nouveau papa". Mais à chaque fois, on s'en va. Et j'ai toujours pas de papa.

C'est pas un crime peut être ... mais c'est pas marrant. Maman c'est une fille, elle peut pas tout comprendre. Elle comprend pas la bagarre, et elle veut pas trop que je sois chevalier. Si j'avais un papa, il voudrait bien. Parce que les garçons ça a pas peur, et ça fait la bagarre.

Avant maman elle disait que mon papa c'était Niallan, mais elle dit qu'elle veut plus en parler. L'aut'fois on est allé le voir et il était pas là. Si seulement je pouvais lui manquer ... un peu ... beaucoup ... ou plus encore ! J'ai pensé à ça et j'étais tout triste. Le soir d'avant il était venu dans la roulotte d'Ober et il m'avait raconté une histoire, avec des méchants et tout. Et moi je me suis endormi. J'ai pas pu lui faire un bisou. Et c'est pour ça que je pleurais après. Et maman, elle a dit "on n'en parle plus !". Je crois qu'elle veut pas trop qu'il soit mon papa. Mais je sais pas si c'est à elle de décider.
Si seulement je pouvais lui manquer un peu à mon papa, avant que je meurs comme Lexi. J'aime pas trop la mort. Mais j'aimerai bien avoir un papa. Pis c'est pas que pour moi, ça ferait un cadeau pour maman aussi. Parce que les papas et les mamans des autres, ils dorment ensemble. Et ma maman elle dort tout seule. Ou elle dort pas. Et c'est pas normal ça. Et si Niallan c'est mon papa, pourquoi elle a pas dormi avec quand on l'a vu ? Peut être que j'ai un autre papa ... et qu'elle veut pas me dire. Peut être il est mort. Ou peut être il est pas gentil. Ou peut être il aime pas les enfants. Mais moi j'aimerai bien lui manquer à mon papa. Juste un peu. Que des fois il me fasse un signe ... parce que à part ça, tout va bien. A part d'un père, je ne manque de rien.*

Et c'est là que le môssieu il m'a apporté le courrier avec les sous dedans. Je me suis caché et Tinou il a dit que sa grande sœur, elle savait bien lire et écrire. Elle allait m'aider. Moi je sais un peu mais pas tout. Mais j'ai bien vu "je t'aime. papa"

Je sais peut être pas trop c'est quoi un papa, mais en tout cas, moi mon papa il me tape pas, et il m'écrit qu'il m'aime. Je crois que ses missions au royaume des blonds lui prennent beaucoup de temps. Peut être que c'est un chevalier blond.
En tout cas, on a fait vite, et Marianne elle a lu et écrit pour moi :





Coucou Papa,

C'est trop bien que tu m'écrives, c'est Marianne qui écrit, c'est la sœur de Tinou. Elle a dit qu'elle va m'aider à trouver un messager après. Elle dit que c'est pas juste de pas avoir de papa. Moi j'aimerai bien savoir ce que c'est un papa, et si tu es vraiment mon vrai papa. Mais euh vrai ou pas ... je dirai rien, c'est promis.
Et surtout pas à Maman, je crois qu'elle voudrait pas. Elle croit que je suis petit. Mais Torvar il a dit que je serai vite un homme.

...
Attends on relit la lettre. ...
Ah ouiiiiiii ! Moi aussi tu me manques. Dis ... j'ai fait quoi de mal pour pas avoir un papa comme les autres à la maison avec maman ? Des fois je comprends pas. Et je peux pas demander à maman, ça la rend triste. Parce que elle, elle a pas eu son papa et sa maman longtemps. Tu en as toi ? Et puis t'as des frères et sœurs ? Maman elle dit que j'ai un petit frère, et si Sarah elle revient pas, ça sera Gaïa ma marraine. Maman elle dit que si elle meurt, comme ça je serai pas seul. Tu sais comment il s'appelle mon petit frère ? C'est Drago, comme les dragons, c'est rigolo oui. J'aime trop les dragons. Et un jour je serai dresseur de dragons comme Torvar. T'en as déjà vu toi des dragons, en vrai ? Mais j'y pense, si t'es mon papa et que ma maman elle meurt, je serai pas seul alors.

Tu sais ... j'ai toujours ton médaillon avec P, à mon cou. Et maman elle dit que t'as la même marque que moi sur le bras. T'as copié quand tu m'as vu bébé ? ça fait comme la lune, c'est comme si moi j'étais la lune et Lexi c'était l'étoile. Sauf que même si je suis la lune, je suis pas encore monté au ciel. Lexi elle disait plutôt que j'étais son petit soleil, mais je suis quand même pas dans le ciel. Elle me manque aussi, c'est pour ça que je veux voir mon petit frère. Les autres, ils ont un papa et des frères et sœurs. Moi j'ai qu'une seule maman. J'ai peut être fait un truc de pas bien mais je m'en souviens pas.

Euh alors tes questions ...
Moi je vais bien, à part d'un papa, je manque de rien. Mina elle dit que si j'ai un papa, je peux avoir des frères et sœurs. Que si c'est un frère, il arrivera dans les choux. Et si c'est une sœur, dans les roses. Là euh ... j'aimerai bien un frère pour faire la bagarre, mais faudrait que tu viennes dormir avec maman. Il parait que ça vient comme ça. Heureux je sais pas trop ce que c'est, mais je rigole bien avec les copains ... quand j'en trouve. Je rêve que je suis un grand chevalier ou un pirate. J'ai déjà un cheval mais pas encore un bateau. peut être que si je demande tout fort ... Mais bon je préfère avoir un papa. J'ai demandé pour la nouvelle année. Peut être que tu vas revenir. Mon cheval il s'appelle Zéphyr, il est trop bien ... sauf quand il vole les carottes. ça c'est pas trop trop bien ... Maman elle s'est fait disputer par le paysan la dernière fois, et elle a du travailler toute la journée pour rembourser. Du coup on n'a pas pu aller pêcher, et moi j'ai boudé. Mais Zéphyr il est venu me faire un bisou, et maman le soir elle a dit "c'est oublié".
Le soir, je pense euh à Lexi ... aux dragons ... aux pirates ... et à pourquoi j'ai pas de papa.
Le matin, je pense à maman. Des fois elle est pareille que quand je me suis endormi. Des fois je sais pas trop si elle dort. Le matin je viens lui faire un gros câlin. Et toujours ça finit en attaque de chatouilles. Tu sais faire ça toi des attaques de chatouilles ?
Mon plat préféré ... euh ... j'adore la brioche, surtout quand c'est en forme d'animaux, c'est trop rigolo. Et j'adore la tarte aux pommes, maman des fois elle va dans les cuisines des auberges, et elle en fait une avec de la compote et des vrais fruits. C'est trop bon. T'aimes quoi toi ? ça sera bien qu'un jour on mange ensemble, comme quand y avait Lexi. Tu sais ... on mangeait ensemble et après on allait tous les 4 dormir dans le même lit. C'était trop bien. Mais là y pourra pas y avoir Lexi.
Et le mot que je préfère c'est Chevalier. ça c'est trop bien. Même que le môssieu des bonbons il m'a fait une épée en bois, et on joue aux chevaliers avec les copains. Et aussi la copine à maman, elle m'a donné une petite bourse, où je mets les plantes qui soignent, comme il m'a montré Dolgar. Je collectionne aussi les jolis cailloux, et là je vais cacher tes sous.
Tu crois que je peux t'acheter pour que tu reviennes ? Comme ça, ça serait un beau cadeau.

Moi je voudrais que tu me dises pourquoi t'es mon papa, et si t'es mon vrai papa. Et pourquoi j'ai pas un papa comme les autres, qui dort avec ma maman, qui m'apprend à couper du bois, me dispute et me tape ?

C'est quand même rigolo que tu écrives parce que je voulais trop un papa. J'ai même demandé à Déos. Et quand on parle de toi, je me dis dans ma tête : si seulement je pouvais lui manquer. Et tu dis que je te manque.
Bah moi aussi tu me manques. Mais pour de vrai.
Quand je serai grand, moi je viendrais te voir. Déjà une fois je m'étais sauvé avec Vorobei. Je pourrai encore me sauver avec Zéphyr. Mais tu dois promettre de rien dire à maman.

Papa, si t'es le vrai, je t'aime aussi,
Je t'embrasse tout fortttttt,
Et ça sera bien que tu viennes et qu'on fasse des attaques de guilis.

Fait attention à pas mourir, sinon tu pourras pas me répondre.


Percy,
(qui sait pas encore si je suis ton fiston ou pas)

petite question : si je suis ton vrai fiston, comment qu'tu m'as fait ? enfin ... comment on fait les bébés ?
Niallan
[J'aimerai tant te promettre la lune *]

Oh, oui, ce que j'aimerai te promettre d'être le père que tu as commandé à noël, celui qui t'apprendrais à aiguiser les lames, à couper du bois, à mettre la charrette et à harnacher l'âne. Pour ce qui est des gonzesses, je m'abstiendrai : un divorce et des macchabées, c'est pas franchement glorieux comme bagage amoureux. J'aimerai tellement te promettre que je serai ce père dont tu rêves et auquel tu devrais avoir droit mais les seules promesses que je suis en mesure de faire s'adressent à la bibine. Cette bouteille, maîtresse possessive et insatiable qui ne quitte plus ma sacoche et qui se rue sur mes lèvres à la première occasion. Je la rejoins chaque soir et, chaque matin, avant même de poser le pied par terre, je la saisis. C'était pareil avec Ali, le matin, le soir... La journée. Mais, et, bref. J'ai une lettre à écrire moi. Comme la dernière fois, je regarde ma maîtresse, effleure son goulot du bout des doigts et la repousse.

J'arrive après, à tout à l'heure.

Citation:
Percy,

J'aimerais tant te promettre la lune mais la lune est déjà prise, livrer pour toi les clés de la fortune dans un monde un peu paisible. Et si je me fatigue à trop vouloir gagner, je n'ai rien à t'offrir.* Je ne doute pas que le garçon intelligent que tu es aura compris le charabia poétique de son « vieux » père, aussi je ne reviendrai que sur les derniers mots. Tu as un Papa et ce Papa c'est moi. Mais je n'ai rien à t'offrir, hormis ces écus que je t'envoie dès que je peux et cet amour qui déborde de mon cœur. Je ne peux pas être comme ces papas qui te font rêver et crois-moi j'en suis désolé. J'aurais aimé être le père idéal, tu sais. J'aurais dormi avec ta Maman tous les soirs et ces nuits auraient sans doute permis que tu aies, un jour ou l'autre, des petits frères ou des petites sœurs. Je t'aurais appris à couper du bois, à éviter les bagarres ou, dans le pire des cas, je t'aurais enseigné comment ne pas être celui qui les perd. Je t'aurais disputé, aussi mais seulement quand tu aurais fait une bêtise, en revanche, jamais je n'aurais pu lever la main sur toi et mon pied serait parti marquer le derrière de celui qui s'y serait risqué avec une force digne de ces chevaliers que tu aimes tant !
Oui, mon fils, je te promets que j'aurais voulu être ce père-là. Mais toi comme moi savons que j'en suis loin et je ne pourrai jamais l'être. Ce n'est pas de ta faute, mon grand, tu es un garçon formidable que beaucoup d'hommes aimeraient pouvoir appeler « fils ». N'en veux pas non plus à ta Maman, elle a toujours fait ce qui était le mieux pour toi, elle t'aime de tout son cœur et c'est une des choses qui la rend aussi formidable. En réalité, la faute incombe au crétin des Alpes te servant de père et à la vie qui n'est pas toujours juste.

Je te parlerais de ma vie comme elle peut faire envie et décevoir souvent, comment s'enchaînent les joies les douleurs, tout le temps. Je te parlerais de celle qui m'a pris sous son aile sans que je sache comment, celle que tu appelleras...Maman. * Encore des paroles qui pourraient être chantées, à croire que ton père veut se faire ménestrel. En fait, mon garçon, tout comme ta maman je n'ai pas eu longtemps mes parents. Je n'ai jamais connu mon Papa et ma Maman... ma Maman a décidé qu'à cinq ans j'étais assez grand pour me débrouiller tout seule, elle m'a laissé. Ce n'était pas une gentille Maman comme la tienne. Mais tu sais, je n'ai pas été malheureux, j'étais juste un peu perdu, seul aussi. Jusqu'à ce que je rencontre Kachina, elle a été ma famille comme ta Maman est la tienne. D'ailleurs, avant d'être ta famille, elle a été un peu la mienne, elle m'a appris des tas et des tas de choses, elle m'a sauvé à sa façon. Ta Maman est une héroïne, sache-le, plus forte que toutes ces guerrières qui se pavanent avec ces épées en disant des vilains mots et plus courageuse que la plupart des chevaliers que tu admires.
Ensuite... Des frères et sœurs, je dois en avoir, oui, j'en ai rencontrée une il y a quelques temps mais je crois que je ne l'aime pas trop. J'ai un frère aussi mais je ne l'aime pas non plus, il m'a piqué mon amoureuse et ça, ça se fait pas entre frangins.
En parlant d'amoureuses...tu en as une, toi ? Cette Marianne, peut-être.
Gaïa est mon ancienne amoureuse, celle que mon frère m'a piqué. Remarque, c'était pas très grave. C'est comme quand tu as une lourde pierre attachée à la cheville et que tu ne sais pas comment t'en débarrasser, que tu ne peux pas couper l'attache toi-même. Mon frère, Henri, a été celui qui a coupé les quelques liens me retenant encore au boulet Gaïa et aujourd'hui je ne lui en veux plus, je lui suis plutôt reconnaissant. Drago, ce frère dont tu parles, c'est le fils que j'ai eu avec Gaïa. Je ne l'ai jamais vu, elle n'a jamais voulu. J'espère que toi, tu pourras le voir et qu'il ne crachera pas de feu comme le font les vrais dragons. Tu as peur des dragons, toi ? Et non, je n'en ai jamais vus, j'aimerai un jour, voler sur le dos de l'un d'eux. Si l'occasion se présente, je t'emmènerai, on ira très loin et très haut ensemble. On emportera Maman si tu veux.

Et puis, mon garçon ! Les attaques de chatouilles ?! Mais c'est moi qui ai enseigné cet art à ta Maman. Je suis le plus fort du monde là-dedans ! A ce propos, le roi du royaume des blonds me confie souvent des missions consistant à gagner des duels de chatouilles et des fois je tombe sur des adversaires très coriaces qui me donnent du fil à retordre mais toujours je gagne alors, dès que je rentrerai, je te ferai une démonstration et ensuite on mangera de la brioche. Ou de la compote. Ou, mieux ! De la brioche trempée dans de la compote.
Moi j'aime le poisson, grillé. J'allais souvent en pécher avec Lexi et ensuite on faisait un feu pour le manger. Ça te dirait qu'on fasse ça, nous aussi ? Je t'apprendrai. On ramasserait des coquillages, tu verras, c'est bon. Et ensuite tu garderas les coquilles pour en faire un joli collier que tu offrirais à Maman.

Ne te sauve pas avant d'être un homme. Et Torvar a tort, tu n'en es pas encore un. Tu es un petit garçon, mon garçon. Et tu me manques. Beaucoup trop. Et je t'aime. Très fort.

Papa.

P.S : Tu trouveras, pour cette lettre, en plus de trente écus, un panier de carottes pour Zéphyr.
P.S bis : Pour les bébés, tu demanderas à Maman, c'est elle qui m'a appris à bien les faire.


Cette lettre...j'avais mis du temps à la rédiger, beaucoup de temps. Beaucoup de brouillons avaient fini bourrés de ratures avant que le parchemin final, celui-ci, ne trône fièrement sur la table. J'avais dû cacher les dures réalités de la vie sous un maquillage fait de Royaume des blonds et de rêves d'enfant. Et j'étais fier de moi (le fait d'avoir refilé la looooongue explication sur l'encloquage à Maryah n'y est pour rien, ou si peu, je vous assure).



*Debout sur le zinc - Te promettre la lune

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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
--Percy_


Je sais le temps, je sais les heures, les nuits passées
Que les rêves ne peuvent soulager
Je sais l'effort et le courage à retrouver
Se souvenir qu'il faudra vivre et continuer
Je sais tout ce qui est pour toi

Sois tranquille, tout va bien
Sois tranquille, je suis serein
Je repose en paix où je vais

Sois tranquille, ce n'est rien
Sois tranquille, j'en ai besoin
Et n'oublie pas, n'oublie pas
Je suis là
...



Mon papa à moi,

Oups ... ça fait longtemps je t'ai pas écrit. Mais c'est trop bien, papa. Y a Lucrezia et Manolito pour jouer avec moi. C'est trop bien ! On disait que Mano et moi on était des Chevaliers, mais moi je suis le Grand Maître de l'Ordre du Dragon et même que la semaine dernière je l'ai adoubé avec mon épée en bois. Et je lui ai donné, parce que j'ai beaucoup grandi et elle est trop petite pour moi. Faudra que le monsieur des bonbons y m'en offre une nouvelle. C'est Mano qui l'a maintenant. Et après on disait que Lucrezia hé ben c'était une fée ... tu sais comme une fée des bois ... et elle, elle pouvait comprendre ce qui racontent les Dragons ! Et comme moi j'étais un super dresseur de dragons, comme Torvar y fait avec les chevaux, bah à nous trois ... on est vraiment trop fort.
En fait, on est comme toi. On a des missions, mais pas du Royaume des Blonds, parce que y a pas de blonds pour jouer avec nous. On dit que on travaille pour le Royaume du Soleil, comme si en fait, le soleil c'était mon chef quoi. Et du coup on doit chasser les ténèbres et les méchants. Et en fait les dragons on dit qu'ils étaient pas vraiment méchants, mais il faut les comprendre et les dresser. Et après ils nous écoutent, et ils peuvent devenir des montures ; et moi je leur apprends à se préparer pour faire la guerre. Et franchement c'est trop bien.

Alors je voulais te dire un gros MERCI, mon papa, de nous avoir prêté ton copain Diego. On joue trop bien avec Mano et sa sœur. Et on fait comme quand y avait Lexi et toi. On vit dans les auberges, on mange tous ensemble, on dort tous ensemble ... enfin c'est pas trop pareil ... parce que maman et Diego, comme nous on est trois, ils ont pas trop de place, alors ils dorment dans l'autre lit. Nous on a le grand. Je m'entraine pour les concours de chatouille, et j'te ferai dire, mon cher papa, que j'suis franchement bien placé. Je crois que quand on se verra on pourra faire un tournoi de chatouilles.

Ahhhhhhh oui je t'ai pas dit ! Là c'est trop bien, maman ... t'avais raison ... c'est trop une guerrière ! Elle va faire le tournoi à Fribourg. C'est rigolo je la vois s'entrainer des fois. Hé on va voir plein de chevaliers. Elle a dit que si elle revenait avec des bobos, le nez rouge ou les yeux entourés de bleu, faudrait pas s'inquiéter. Que c'était juste pour jouer ! Du coup les jumeaux ils sont venus avec nous. Ils sont petits et ils comprennent pas tout ... ils appellent ma maman 'Maman' ... mais en vrai c'est pas leur maman à eux. Des fois je leur dis. Leur maman c'est Eliance, je le sais parce que maman elle l'avait emmené chez Torvar quand elle était blessée. Mais bon ... ils sont petits. Leur papa il est parti ... moi j'suis grand je sais que Diego c'est pas mon papa. C'est toi mon papa. Et maman elle dit que comme t'as pas voulu nous laisser seuls, t'as dit à Diego de prendre soin de nous. Euh je te ferai dire que là Diego il est parti ... . Et du coup maman elle nous garde tous les 3. Enfin c'est pas trop dur, on est gentil. Pis y a Ober et Ignace, les amis de maman qui vont nous emmener sur le bateau et à Alec Sandrie. ça va être trop bien. On va être des pirates. Moi j'aimerai bien que Mano et Lucrezia y viennent avec moi ; mais maman elle dit que leur papa il va être trop triste. Tu peux peut être lui demander toi, comme c'est ton copain ? Allez papa ... s'il te plait ... s'il te plait ! En plus, Ignace et Ober, ils ont une roue-lotte ! C'est génial ! Et même que comme ils sont gentils, on a dormi dedans cette nuit. On a trop rigolé parce qu'on était tout serré tous les trois, c'est à cause que Ignace il a un grand bureau et Ober elle râle parce que ça prend toute la place. C'est trop rigolo. En plus, y avait pas maman, on pouvait faire des bêtises. Elle dit que dormir à la belle étoile, ça endurcit et que c'est bon pour le tournoi. La pauvre ... elle a dormi toute seule et dans le froid. C'est bizarre des fois les mamans. Lucrezia je crois elle est amoureuse de maman. Elle veut toujours la voir et qu'elle la coiffe, et l'habille, et l'emmène avec elle. ça c'est pas trop trop bien, parce que nous on n'a plus la fée, et on peut pas comprendre ce qu'ils disent les dragons. Haaaa les filles, c'est pas facile ...
Pis bon ... tu le dis pas ... mais moi je voudrais pas qu'elle me prenne ma maman. C'est la mienne quand même. Je veux bien lui prêter un petit peu, mais pas pour toujours.

N'empêche que tu vois ... Sois tranquille tout va bien. Des fois j'ai l'impression que toi ça va pas trop bien. T'as des copains comme moi j'ai Mano et Lucrezia ? Et Lena et Tinig ... Diego il est gentil, même s'il fume tout le temps et que ça sent pas bon. Et n'oublie pas que je suis là, même si j'écris pas trop souvent. C'est parce que faut que je trouve un moment où maman elle me surveille pas et où je peux payer quelqu'un qui sait écrire. Des fois y a des villages où je trouve personne qui sait écrire. Mais je t'oublie pas mon petit papa. Et faut pas que tu sois triste, moi je suis là. Loin mais là. Même si t'es pas là, et même si des fois tu dis des choses que je comprends pas, je t'aime quand même. C'est bien d'avoir un papa. La dernière fois j'ai rencontré une petite fille, bah son papa il était mort à la guerre et elle l'avait jamais, mais jamais connu. Moi je t'ai connu, et j'ai un papa. En vie. Et qui m'écrit. Et qui m'aime ...

Sois tranquille, ce n'est rien qu'on se voit pas tout le temps. Mais ça serait bien qu'on se voit avant que je parte sur le bateau. J'voudrais qu'on aille à la pêche ensemble et qu'on fasse tout comme t'as dit. Comme ça tu me parleras encore de ta famille et de ta vie. Maman elle a retrouvé un oncle ... il est comme nous ... il a les yeux tirés. Il s'appelle Chu Lai .... il est rigolo, j'aime bien. Moi j'ai pas d'amoureuse ... et toi, t'en as une ? Enfin je veux dire à part maman. Avec qui tu dors le soir ? Maman elle pourrait faire comme toi, et t'envoyer une copine. Tu lui as demandé ? Je lui demanderai bien, mais elle va comprendre qu'on s'écrit et t'avais dit non. Han j'suis trop pressé qu'on fasse des attaques de chatouilles. Dit ... encore une chose ... quand on se verra, tu voudras bien faire un bébé à maman ? J'aimerai bien avoir un frère, c'est trop bien et pis je serai pas trop seul sur les routes. Allez papa ... Pis si c'est une fille, on l'appelera Lexi et je prendrai bien soin d'elle, c'est promis.

Arf y a maman qui me cherche ...

Je t'embrasse tout fort mon papa,
et sois tranquille, je vais bien !

Je t'aime mon papa à moi,


Percyyyyyyyyyyyy
(comme elle crie fort maman hihihi)


PS : maman elle dit que je suis trop petit pour comprendre comment on fait les bébés. Tu me montreras quand tu viendras ?! Merci mon papaaaaaaaaaaaa ...


Niallan
[Je peux difficilement attendre
De te voir grandir*]


Attendre aurait signifié vivre auprès de sa mère, laisser tomber tout le reste pour construire ma vie autour d'eux deux. Et ça, clairement, ça m'était impossible. Maryah et moi ça avait pu marcher parce que c'était épisodique, au gré de nos envies mais je nous imaginais mal construire quelque chose. D'une part parce qu'elle avait un putain de caractère et d'autre part parce qu'elle savait exactement comment j'étais, je ne pouvais pas faire mon jeu d'acteur avec elle. Et puis, autant être honnête, j'avais d'autres femmes à aimer. Femmes qui désormais étaient mortes mais passons. On avait trouvé une sorte de compromis : j'étais censé le voir de temps en temps, être un père. Moins présent que je ne l'aurais été en vivant avec eux mais présent quand même. J'avais carrément foiré. L’Épicée m'avait reproché la mort de Lexi et, puisque je savais qu'elle avait raison, histoire de mieux me voiler la face, j'avais décidé de ne plus aller les voir pour fuir toutes les vérités qui font mal.
Je m'étais dit que je pourrai refaire ma vie avec Ali, oublier mes deux fils dont les mères avaient de toute façon décidé que je n'avais plus rien à faire dans leurs vies. Reconnaissons tout de même à Maryah qu'elle m'a laissé plusieurs chances pas comme l'autre empoisonneuse qui s'est servi de notre fils pour se venger. Passons ça aussi avant que je ne bousille la plume que je tiens entre mes doigts. Ali était morte. Par ma faute, sinon ce serait vraiment pas assez triste. Il me restait Percy. J'avais donc décidé de lui écrire, en bon gros égoïste. Parce qu'il était ma seule famille, je m'étais accroché à lui, à ses mots doux, à ses « je t'aime ». Et j'avais survécu.
Et puis Aphrodite était morte et là j'avais tout envoyé valser, laissant lettre morte à mon fils et aux autres. Jusqu'à aujourd'hui.

Citation:
Beau garçon*,

C'est Papa. Voilà longtemps que je ne t'ai pas écrit, je te demande pardon. J'ai été très pris par mes missions pour le Royaume des Blonds. Figure-toi que cette fois nous avons eu droit à une invasion de nains. Rassure-toi, c'est bien loin de chez nous, de l'autre côté de la mer, très très loin. Si loin que même les oiseaux n'y vont pas, d'où le fait que je ne t'ai pas écrit. C'était le roi des terres d'au-delà la mer qui nous avait demandé de l'aide : sous la direction d'un nain Capable, un nain Posteur a convaincu un nain Gras d'avaler toutes les récoltes du roi d'au-delà la mer ! Alors nous avons dû y aller, sauf que nous n'avons pas pu affronter le chef des nains directement, non, nous avons eu affaire à un nain Solent et un nain Poli. Des vrais emmerdeurs. Toujours est-il que grâce à un nain Connu vachement balèze, on est venus à bout de cette vermine et là nous venons de rentrer en France.
Avant de rentrer, nous avons eu droit à goûter des spécialités de là-bas. On fumait beaucoup, comme Diego mais nous ça sentait très bon. Et on buvait, ah oui qu'est-ce qu'on buvait ! Des merveilleux jus de fruits de là-bas et grâce à tout ce sucre, on était toujours heureux. Si tu veux mon avis, fiston, oublie les bières et toutes ces saletés, concentre-toi sur les fruits que je t'apprendrai à dérober habilement dans les vergers. Ou que maman t'achètera, c'est pas mal aussi.


Mon fils, comment te dire que l'incapable, imposteur, ingrat, insolent et impoli n'est autre que ton géniteur ? Cet incapable a passé plusieurs mois à s'enfumer l'esprit et à se murger le groin. Et certainement pas avec du jus-d'orange, tout imposteur qu'il est. En bon ingrat, il a ignoré tous ceux qui ne lui étaient pas utiles et qui lui demandaient son aide. Et, comme il a été insolent et impoli, il a trouvé le moyen de finir en taule.
Je sais que mentir c'est mal mais avouez que, vous aussi, vous auriez préféré raconter à votre gamin une aventure épique plutôt que de lui avouer que vous n'êtes qu'une loque qu'on a fini par jeter en prison.

Citation:
En parlant de maman, a-t-elle gagné le tournoi de Fribourg ? Je t'avouerai qu'être en mission à l'autre bout du monde n'aide pas à se tenir informé. Et question épée, alors, tu en as eu une nouvelle ? Tu en as vu de belles au tournoi ?
Je suis très heureux que Diego s'occupe si bien de toi. Figure-toi que, pour répondre à ta question dans ta précédente lettre, Diego est un grand ami à moi ! Lui et moi on est copains comme cochons. Savoir qu'il est auprès de toi et qu'avec Manolito et Lucrezia vous formez une belle et grande famille, ça me rend presque aussi joyeux que les breuvages auxquels j'avais droit au-delà de la mer. Mais raconte-moi un peu plus ! Est-il revenu depuis ? Comment vont les jumeaux ? Tu es devenu un peu leur grand frère ?
Moi je ne peux pas faire de bébé à ta maman mais tu peux peut-être demander à Diego, je suis sûr qu'il sera ravi de te faire ce cadeau.


Putain de merde. Il m'avait fallu serrer les dents moult fois pour écrire ces lignes bourrées d'hypocrisie. J'étais tout sauf « très heureux » et presque aussi joyeux que quand je suis raide défoncé. J'avais mis beaucoup de temps à digérer que mon bon vieux poto Diego se tapait Maryah dont j'avais été, rappelons-le, amoureux et qu'il prenne ma place auprès de mon fils. Pour qui se prenait-il pour venir arranger et compléter les familles des autres, hein ?! Lui qui avait deux femmes, je ne sais combien de gosses et se tapait sa sœur. Il n'était pas mieux que moi. Mais je n'étais pas mieux que lui. Parce que je me tapais sa sœur dont il était fou amoureux et il ne s'était pas gêné pour me le rappeler. On était quittes.
1-1. Balle au centre.

Citation:
Tu me demandais aussi si j'avais une amoureuse. Eh bien pour te répondre, non, je n'en ai pas. Les missions au royaume des blonds me prennent trop de temps. Oh, il y a bien la princesse Peach du Royaume des Champignons qui me fait battre le cœur un peu plus vite. Elle est très jolie : de longs cheveux blonds, une belle robe rose, une vraie princesse quoi ! Mais il se trouve que gagner son cœur sera compliqué, il y a beaucoup de méchants à dégommer dans des châteaux avant de réussir à la sauver et j'ai quelques collègues qui se battent avec moi qui se sont amourachés d'elle, je pense notamment à ce traître de Luigi.
Enfin, toutes ces querelles tu as bien le temps d'y goûter. Juste un conseil : quand tu auras trouvé la fille de tes rêves, ne la laisse jamais filer, tu le regretteras toute ta vie sinon.


Nous n'expliciterons pas ce passage dans lequel le narrateur est parti en live.

Citation:
Sur ce, je vais devoir te laisser. Il se trouve que j'ai sommeil après ce long périple.
Je t'embrasse bien fort, je t'aime.

Papa.

PS : Comment c'était le bateau ?



*Traduction paroles John Lennon - Beautiful boy

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