Roman.
L'an de grâce mil quatre-cent soixante-trois avait débuté d'une bien belle façon. La rencontre de Roman Corleone di Medici et d'Alaynna Valassi avait fait d'étonnantes étincelles : au premier regard, ils s'étaient aimés. Une telle découverte avait laissé le Corleone assez perplexe, lui qui avait pour habitude de profiter des jolies filles en relations sans lendemains, sans engagement et sans guère plus qu'un peu de tendresse voire d'amitié. Mais elle était différente des autres...
Italienne elle aussi, flamboyante, sauvage sur les bords, assurée d'être belle mais si étonnée d'être aimée... Il en restait idiot et il ne savait plus faire autre chose que l'adorer sans même vraiment fanfaronner. Un peu plus et il aurait eu honte de lui-même ! Lui, Roman Corleone, fils d'Amalio Corleone, de réputation sulfureuse, libre, libertaire voire libertine ! Il faisait les yeux doux à une femme et se montrait totalement dévoué à elle. Heureusement que ses clients ou ennemis ne le voyaient pas en telle position : il aurait perdu définitivement tout charisme et toute crédibilité, à roucouler comme un puceau devant une jolie fille.
Au mois de février, déjà, il avait pris sa décision : elle était la seule femme à avoir jamais réussi à ouvrir son coeur et à découvrir son âme. Il l'épouserait.
Et au jour de la Saint-Valentin, tandis qu'autour d'eux le royaume de France pépiait de pigeons roucoulants, ils s'uniraient pour de bon.
Italienne elle aussi, flamboyante, sauvage sur les bords, assurée d'être belle mais si étonnée d'être aimée... Il en restait idiot et il ne savait plus faire autre chose que l'adorer sans même vraiment fanfaronner. Un peu plus et il aurait eu honte de lui-même ! Lui, Roman Corleone, fils d'Amalio Corleone, de réputation sulfureuse, libre, libertaire voire libertine ! Il faisait les yeux doux à une femme et se montrait totalement dévoué à elle. Heureusement que ses clients ou ennemis ne le voyaient pas en telle position : il aurait perdu définitivement tout charisme et toute crédibilité, à roucouler comme un puceau devant une jolie fille.
Au mois de février, déjà, il avait pris sa décision : elle était la seule femme à avoir jamais réussi à ouvrir son coeur et à découvrir son âme. Il l'épouserait.
Et au jour de la Saint-Valentin, tandis qu'autour d'eux le royaume de France pépiait de pigeons roucoulants, ils s'uniraient pour de bon.
Citation:
- De Roman Corleone di Medici
À Joanne di Medici
Dax, le 13 février 1463.
Mère,
Je ne t'ai pas écrit depuis mon départ de la frontière français il y a quelques mois, je crois qu'il est bien temps que je prenne de tes nouvelles et que je t'en donne.
Je suis à Dax, en voyage avec un entourage dont je ne t'ai pas encore parlé.
J'ai fais la connaissance d'une charmante personne, Alaynna Valassi, italienne comme moi, vivant en France auprès de son frère.
Sache, ma chère Mamma, que j'ai demandé la main de cette jeune femme, et je voulais te dire que nous nous épouserons demain !
Je ne pouvais pas ne pas te faire parvenir cette nouvelle qui me rend heureux, et j'espère que cela te fera plaisir également.
Ecris-moi à ton tour !
Ton fils dévoué
Roman.
L'autre lettre s'avérait beaucoup plus difficile à écrire. Mais il était nécessaire de le faire dès ce jour...
Citation:
Signore Valassi,
Je me permets de vous écrire ce soir, ne vous ayant point vu depuis quelques jours, pour vous informer que votre soeur et moi-même aurons besoin de votre présence auprès de nous demain, le quatorzième jour de février, afin d'être le témoin de nos épousailles.
Soyez assuré de la sincérité de mon amour pour elle et de mon respect pour vous.
Roman Corleone di Medici
À Dax, le treize février 1463.
_________________