Adrianah
[..je ferais de toi mon essentiel]
Tulles.
La première chose que je me suis dite quand nous en sommes repartis en pleine nuit pour continuer notre chemin afin d'aller à la rencontre d'une Morte qui ne l'est plus et des petites chouquettes dont Niallan porte la paternité, c'est que j'étais on ne peu plus contente que l'on s'en fiche le camp de cet endroit.
J'avais tenté de me sociabiliser un peu aujourd'hui en poussant les portes d'une taverne. Je n'avais pas mis bien longtemps à voir la porte s'ouvrir sur un homme nonchalant, qui portait coiffure débraillée et qui était venu se hisser sur le comptoir avant d'entamer la conversation. Et nous voilà en train de parler de Niallan quand celui-ci est arrivé sur ces entrefaites.
Et là. J'ai assisté à un combat de coq. Véritablement. Et ce n'était pas pour me déplaire. Bien au contraire. Les deux hommes se connaissaient et se battaient verbalement pour une petite fille. Non pas celles de Niallan, mais celle dont s'occupait la mère des filles de Niallan justement.
Je vous assure, c'est dingue tout ce que l'on peut apprendre lors d'un combat de coq. Croyez-bien que mes esgourdes n'en ont pas perdu une miette. J'ai vu défiler tout un pan de vie de Niallan devant mes yeux. Et j'en ai appris un peu plus sur cette Morte qui m'a hanté toute l'année dernière. Et énormément, l'air de rien, sur le Salaud de ma vie. Oh je suis certaine que d'autres auraient pu prendre leur jambe à leur cou avec ce que j'ai entendu mais moi pas. Dans ma folie ambulante, je trouvais même ça plutôt marrant, voire, un défi de plus à surmonter. Mais surtout. Je l'ai trouvé terriblement attendrissant. Et la tête bien plus sur les épaules que celui qui me paraissait affreusement égoïste en ne pensant qu'à lui et non au bonheur de sa petite fille. Mais je me gardais bien d'intervenir, après tout, cela ne me concernait pas.
Bon. Un peu moins attendrissant tout de même, quand le Comte Régnant s'est pris une torgnolle en pleine face par Niallan. Là, le blond n'avait plus rien d'attendrissant du tout ! Il faut dire à sa décharge, que l'autre l'avait sacrément cherché et certainement pas volé.
Mais moi. Ce que j'avais surtout retenu de toute cette conversation, c'est que Niallan ne comptait vraiment pas se remettre avec la mère de ses enfants et qu'il ferait tout pour ne pas qu'elle retombe amoureuse de lui. Et quand il parlait d'elle, je n'ai pas rêvé, je l'ai bien entendu parler de la femme qu'il avait aimé et non pas celle qu'il aime. De quoi me mettre du baume au coeur après la descente aux enfers que je me suis tapée durant presqu'une année à cause de cette Morte.
A tel point que je voulais la tuer quand elle était Morte. Combien de fois l'année dernière j'y ai songé ! Sauf que je ne sais toujours pas comment m'y prendre pour tuer une Morte. Mais maintenant, étrangement, depuis que Niallan m'a annoncé qu'elle était en vie, je n'ai plus du tout ce besoin instinctif de la tuer. Enfin, c'est sans doute parce qu'il m'a aussi précisé qu'il s'était séparé d'elle.
Et tout connement, je me suis même retrouvé en train d'essayer de raisonner le Comte qui commençait à parler d'enlèvement. J'étais en train de soutenir Niallan et donc, de soutenir la Morte qui ne l'était plus. Je ne savais plus trop que penser quand les voilà tous deux en train d'échafauder des hypothèses sur le futur potentiel nouvel amour de celle qui n'était pas Morte. Et les voila t'il pas qu'ils me demandent, à moi, si je ne connaissais pas quelqu'un de bien.
J'ai balancé la première connerie qui m'est venu à l'esprit. Soit mon frère. Qui soit dit en passant, doit me tirer la gueule depuis une année que je n'avais pas donné signe de vie. Mais Niallan a refusé d'emblée, sous prétexte que ma relation avec mon frère avait quand même eu de fortes tendances incestueuses. Je ne pouvais pas lui donner tort sur le sujet.
Et puis, j'ai glissé un coup d'oeil à mon danois, et ça a fait tilt dans mon cerveau bien ravagé encore. Bien sûr que je connaissais quelqu'un d'autre. Même que la toute première fois que je l'avais vu passer la porte de la taverne à Pau, j'ai cru durant un instant avoir Niallan en face de moi. Mais si la ressemblance physique est frappante, bien qu'il soit un peu plus âgé, Osfrid est aux antipodes de Niallan.
Je n'ai rien dit, mais j'avais pris la décision d'une reprise de contact avec le Danois. Après tout, il serait certainement heureux d'avoir des nouvelles d'Apollo. Puisque c'était lui qui avait fait le voyage jusqu'à Pau pour me l'apporter. Et qu'il s'était bien assuré avant de me le confier que j'étais digne de m'en occuper.
J'en oubliais instantanément tout lorsque nous nous sommes retrouvés seuls avec Niallan et que je l'ai vu déposer un regard tendre sur moi. Un de ces regards auxquels je ne m'attendais vraiment pas de sa part et qu'il me dit que je suis magnifique et forte. La veille, il a décidé de me donner des cours puisque j'ai des leçons à rattrapper. Et il m'a dit que j'étais une bonne élève et demandé si j'étais prête pour le cours du soir. Quand j'ai voulu savoir quels cours, il m'a juste répondu que nous avions de nombreuses étreintes à rattrapper. Je me suis tû, mais j'aurai pu lui citer au nombre près exactement, combien nous en avions laissées passé et perdues.
Et le soir, j'étais fin prête pour le cours à venir. Et si ça n'avait été une autochtone, qui, je ne sais pas pourquoi m'a demandé ce que je pensais du Comte, je ne me serais pas départie de ma bonne humeur journalière. Quand je lui ai répondu que je n'en pensais rien de spécial mais qu'il était causant elle me répond que cela devait être agréable ; et elle a fait une allusion sur le fait que je devais faire partie de celles que le Comte avait sauté. Cette femme m'a mise en pétard pour tout le restant de la soirée et à ses questions je lui ai fait part pour toute réponse d'un silence assourdissant et elle a fini par quitter les lieux, à mon grand soulagement. Les jointures de mes mains en étaient plus que blanches, tellement je m'étais retenue de lui balancer mon poing dans la tronche à cette rombière.
Mais à l'idée de ma leçon à venir, j'ai quitté la taverne d'un pas léger, pour rejoindre mon professeur.
Je ferai de toi mon essentiel by Nightcore
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Rajout de balise RP dans le titre
{Lin_corruptible}
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Tulles.
La première chose que je me suis dite quand nous en sommes repartis en pleine nuit pour continuer notre chemin afin d'aller à la rencontre d'une Morte qui ne l'est plus et des petites chouquettes dont Niallan porte la paternité, c'est que j'étais on ne peu plus contente que l'on s'en fiche le camp de cet endroit.
J'avais tenté de me sociabiliser un peu aujourd'hui en poussant les portes d'une taverne. Je n'avais pas mis bien longtemps à voir la porte s'ouvrir sur un homme nonchalant, qui portait coiffure débraillée et qui était venu se hisser sur le comptoir avant d'entamer la conversation. Et nous voilà en train de parler de Niallan quand celui-ci est arrivé sur ces entrefaites.
Et là. J'ai assisté à un combat de coq. Véritablement. Et ce n'était pas pour me déplaire. Bien au contraire. Les deux hommes se connaissaient et se battaient verbalement pour une petite fille. Non pas celles de Niallan, mais celle dont s'occupait la mère des filles de Niallan justement.
Je vous assure, c'est dingue tout ce que l'on peut apprendre lors d'un combat de coq. Croyez-bien que mes esgourdes n'en ont pas perdu une miette. J'ai vu défiler tout un pan de vie de Niallan devant mes yeux. Et j'en ai appris un peu plus sur cette Morte qui m'a hanté toute l'année dernière. Et énormément, l'air de rien, sur le Salaud de ma vie. Oh je suis certaine que d'autres auraient pu prendre leur jambe à leur cou avec ce que j'ai entendu mais moi pas. Dans ma folie ambulante, je trouvais même ça plutôt marrant, voire, un défi de plus à surmonter. Mais surtout. Je l'ai trouvé terriblement attendrissant. Et la tête bien plus sur les épaules que celui qui me paraissait affreusement égoïste en ne pensant qu'à lui et non au bonheur de sa petite fille. Mais je me gardais bien d'intervenir, après tout, cela ne me concernait pas.
Bon. Un peu moins attendrissant tout de même, quand le Comte Régnant s'est pris une torgnolle en pleine face par Niallan. Là, le blond n'avait plus rien d'attendrissant du tout ! Il faut dire à sa décharge, que l'autre l'avait sacrément cherché et certainement pas volé.
Mais moi. Ce que j'avais surtout retenu de toute cette conversation, c'est que Niallan ne comptait vraiment pas se remettre avec la mère de ses enfants et qu'il ferait tout pour ne pas qu'elle retombe amoureuse de lui. Et quand il parlait d'elle, je n'ai pas rêvé, je l'ai bien entendu parler de la femme qu'il avait aimé et non pas celle qu'il aime. De quoi me mettre du baume au coeur après la descente aux enfers que je me suis tapée durant presqu'une année à cause de cette Morte.
A tel point que je voulais la tuer quand elle était Morte. Combien de fois l'année dernière j'y ai songé ! Sauf que je ne sais toujours pas comment m'y prendre pour tuer une Morte. Mais maintenant, étrangement, depuis que Niallan m'a annoncé qu'elle était en vie, je n'ai plus du tout ce besoin instinctif de la tuer. Enfin, c'est sans doute parce qu'il m'a aussi précisé qu'il s'était séparé d'elle.
Et tout connement, je me suis même retrouvé en train d'essayer de raisonner le Comte qui commençait à parler d'enlèvement. J'étais en train de soutenir Niallan et donc, de soutenir la Morte qui ne l'était plus. Je ne savais plus trop que penser quand les voilà tous deux en train d'échafauder des hypothèses sur le futur potentiel nouvel amour de celle qui n'était pas Morte. Et les voila t'il pas qu'ils me demandent, à moi, si je ne connaissais pas quelqu'un de bien.
J'ai balancé la première connerie qui m'est venu à l'esprit. Soit mon frère. Qui soit dit en passant, doit me tirer la gueule depuis une année que je n'avais pas donné signe de vie. Mais Niallan a refusé d'emblée, sous prétexte que ma relation avec mon frère avait quand même eu de fortes tendances incestueuses. Je ne pouvais pas lui donner tort sur le sujet.
Et puis, j'ai glissé un coup d'oeil à mon danois, et ça a fait tilt dans mon cerveau bien ravagé encore. Bien sûr que je connaissais quelqu'un d'autre. Même que la toute première fois que je l'avais vu passer la porte de la taverne à Pau, j'ai cru durant un instant avoir Niallan en face de moi. Mais si la ressemblance physique est frappante, bien qu'il soit un peu plus âgé, Osfrid est aux antipodes de Niallan.
Je n'ai rien dit, mais j'avais pris la décision d'une reprise de contact avec le Danois. Après tout, il serait certainement heureux d'avoir des nouvelles d'Apollo. Puisque c'était lui qui avait fait le voyage jusqu'à Pau pour me l'apporter. Et qu'il s'était bien assuré avant de me le confier que j'étais digne de m'en occuper.
J'en oubliais instantanément tout lorsque nous nous sommes retrouvés seuls avec Niallan et que je l'ai vu déposer un regard tendre sur moi. Un de ces regards auxquels je ne m'attendais vraiment pas de sa part et qu'il me dit que je suis magnifique et forte. La veille, il a décidé de me donner des cours puisque j'ai des leçons à rattrapper. Et il m'a dit que j'étais une bonne élève et demandé si j'étais prête pour le cours du soir. Quand j'ai voulu savoir quels cours, il m'a juste répondu que nous avions de nombreuses étreintes à rattrapper. Je me suis tû, mais j'aurai pu lui citer au nombre près exactement, combien nous en avions laissées passé et perdues.
Et le soir, j'étais fin prête pour le cours à venir. Et si ça n'avait été une autochtone, qui, je ne sais pas pourquoi m'a demandé ce que je pensais du Comte, je ne me serais pas départie de ma bonne humeur journalière. Quand je lui ai répondu que je n'en pensais rien de spécial mais qu'il était causant elle me répond que cela devait être agréable ; et elle a fait une allusion sur le fait que je devais faire partie de celles que le Comte avait sauté. Cette femme m'a mise en pétard pour tout le restant de la soirée et à ses questions je lui ai fait part pour toute réponse d'un silence assourdissant et elle a fini par quitter les lieux, à mon grand soulagement. Les jointures de mes mains en étaient plus que blanches, tellement je m'étais retenue de lui balancer mon poing dans la tronche à cette rombière.
Mais à l'idée de ma leçon à venir, j'ai quitté la taverne d'un pas léger, pour rejoindre mon professeur.
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