Adrianah
[Ninna nanna ninna ò
Ninna nanna ninna ò
Questo amore a chi lo do
Lo do a te finchè vivrò
Lo darò alla tua dolcezza
Quando tu mi parlerai
Ad ogni bacio ogni carezza
Che tu mi regalerai
Lo darò ai tuoi desideri
Quando a te mi stringerai
Lo darò a tutti i tuoi sogni
E se vuoi farti un'idea
Di quanto è grande questo amore
Alza gli occhi verso il cielo
E preparati a volare
E quando sarai arrivato
Sul pianeta più lontano
Quello è il raggio del mio amore
Ora sai quanto tia amo] - Ninna nanna - Coro Val Padama -
Mon corps alangui et comblé, - pour le moment du moins -, repose tout contre le sien. Mon Salaud s'est endormi après notre corps à corps torride et enflammé. Et le sommeil me fuit. Je me remets tout doucement du choc brutal provoqué il y a quelques jours et j'ai encore du mal à m'endormir. De peur de me réveiller et de ne plus le voir auprès de moi.
Mes pensées m'amènent vers mon frère, dont je suis toujours sans nouvelles, en attente d'une réponse de sa part. Sans doute a t'il besoin de temps pour encaisser la nouvelle de ma grossesse. Je me souviens quand nous jouions à la belle saison. De nos doigts plein d'encre qui faisait fâcher mammà, de nos feuillets aux pages cornées, maltraitées comme les feuilles mortes que l'on bousculait de nos pas.
As-tu toujours le même sourire Julian, celui qui me rassurait lorsque nous étions complices, même si nos rêves nous mentaient ? Rappelle toi que je n'ai jamais cessé d'être avec toi, chaque matin m'apportait la promesse de jeux nouveaux et nos jeunes vies pleines d'ivresse, jamais ne s'essoufflaient.
Julian, écries moi si tu en as le temps, raconte moi encore le village de notre enfance, celui où nous perdions notre temps quand nos rires s'éternisaient pour des bêtises. Quand mammà était encore là. Et je te raconterai ce que tu n'as jamais quitté, même si tu es parti et que tu m'as abandonné sans le vouloir.
Assurément, être le créateur d'un enfant est la plus belle chose et la meilleure réalité que puisse vivre un parent. Niallan a cette chance de pouvoir vivre et surveiller ma grossesse de tout près, d'une manière dont il ne l'a jamais encore vécu. C'est une découverte que nous faisons ensemble. Mais alors que lui est complètement gaga de cet - ou ces- enfant à venir, je viens de vivre ce trimestre avec cette notion de culpabilité toujours présente dans mon esprit. Ce n'est pas que c'est une grossesse indésirable, loin de là. Et bien que cette phrase-ci ait l'air déculpabilisante, dans l'alignement de ces mots, résonne un pan de mon passé, car toute cause à un effet.
Mais voilà. Depuis quelques jours, alors que je n'ai plus aucunes nausées, j'ai ce désagréable sentiment que toutes ces dernières contrariétés n'ont pas fait que me contrarier moi. Depuis l'autre nuit, ce n'est pas une douleur vraiment percutante que je ressens, mais simplement je sens mon ventre tendu. Et cette sensation s'apaise étrangement dès que Niallan pose ses mains sur mon ventre ou que, comme à l'instant, mon bedon s'est glissé tout contre la peau chaude du flan de mon Salaud endormi. Comme si ce petit bout de Nous, choisissait de se caler bien confortablement entre son papa et sa maman. Et là, toute la tension s'envole pour ne laisser place qu'à un océan de douce sérénité et d'une bienfaisante sécurité.
J'imagine alors une petite tête blonde, rieuse et malicieuse, venir nous chahuter et nous réveiller le matin dans notre couche. Et étrangement, j'en frissonne. Comme si cette image avait le don d'éloigner le spectre de ma culpabilité.
Comme si j'acceptais enfin, la vision de notre enfant sans avoir peur qu'il ne lui arrive le moindre mal alors qu'il est encore dans son cocon protecteur maternel.
Pour la première fois depuis que je me sais enceinte, je lâche prise. Et je cesse de veiller sur mon Salaud pour le laisser, lui, veiller sur moi. Veiller sur nous. J'aime à penser qu'ainsi lovée contre Niallan, Mini-Nous, dans son cocon, peut s'en donner à coeur joie et s'étirer de bien-être contre la peau de son père.
A voix basse, je chantonne cette douce berceuse italienne, alors que mon visage s'abandonne contre le torse masculin qui se soulève de manière régulière. Alors qu'il y a quelques jours encore, il me perforait le coeur, je lui ai pardonné et aujourd'hui, je continues d'avoir en lui une confiance aveugle.
Je n'en montre rien, mais je suis émue quand je le vois manger sa gamelle de maïs, lui qui déteste ça, simplement pour le plaisir de m'offrir mon navire. Alors qu'il sait pertinemment, j'ai fini par le lui avouer, que j'ai largement les moyens de m'en offrir un. Mais j'ai accédé à sa demande, celle de lui laisser m'offrir ce cadeau.
L'une de mes mains vient se glisser dans le cou de mon bel endormi, et des doigts tendres viennent effleurer la barbe blonde avant de s'y perdre et de me laisser emporter par le sommeil, rassurée de savoir les Amours de ma vie ne faire plus qu'un avec moi.
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Ninna nanna ninna ò
Questo amore a chi lo do
Lo do a te finchè vivrò
Lo darò alla tua dolcezza
Quando tu mi parlerai
Ad ogni bacio ogni carezza
Che tu mi regalerai
Lo darò ai tuoi desideri
Quando a te mi stringerai
Lo darò a tutti i tuoi sogni
E se vuoi farti un'idea
Di quanto è grande questo amore
Alza gli occhi verso il cielo
E preparati a volare
E quando sarai arrivato
Sul pianeta più lontano
Quello è il raggio del mio amore
Ora sai quanto tia amo] - Ninna nanna - Coro Val Padama -
Mon corps alangui et comblé, - pour le moment du moins -, repose tout contre le sien. Mon Salaud s'est endormi après notre corps à corps torride et enflammé. Et le sommeil me fuit. Je me remets tout doucement du choc brutal provoqué il y a quelques jours et j'ai encore du mal à m'endormir. De peur de me réveiller et de ne plus le voir auprès de moi.
Mes pensées m'amènent vers mon frère, dont je suis toujours sans nouvelles, en attente d'une réponse de sa part. Sans doute a t'il besoin de temps pour encaisser la nouvelle de ma grossesse. Je me souviens quand nous jouions à la belle saison. De nos doigts plein d'encre qui faisait fâcher mammà, de nos feuillets aux pages cornées, maltraitées comme les feuilles mortes que l'on bousculait de nos pas.
As-tu toujours le même sourire Julian, celui qui me rassurait lorsque nous étions complices, même si nos rêves nous mentaient ? Rappelle toi que je n'ai jamais cessé d'être avec toi, chaque matin m'apportait la promesse de jeux nouveaux et nos jeunes vies pleines d'ivresse, jamais ne s'essoufflaient.
Julian, écries moi si tu en as le temps, raconte moi encore le village de notre enfance, celui où nous perdions notre temps quand nos rires s'éternisaient pour des bêtises. Quand mammà était encore là. Et je te raconterai ce que tu n'as jamais quitté, même si tu es parti et que tu m'as abandonné sans le vouloir.
Assurément, être le créateur d'un enfant est la plus belle chose et la meilleure réalité que puisse vivre un parent. Niallan a cette chance de pouvoir vivre et surveiller ma grossesse de tout près, d'une manière dont il ne l'a jamais encore vécu. C'est une découverte que nous faisons ensemble. Mais alors que lui est complètement gaga de cet - ou ces- enfant à venir, je viens de vivre ce trimestre avec cette notion de culpabilité toujours présente dans mon esprit. Ce n'est pas que c'est une grossesse indésirable, loin de là. Et bien que cette phrase-ci ait l'air déculpabilisante, dans l'alignement de ces mots, résonne un pan de mon passé, car toute cause à un effet.
Mais voilà. Depuis quelques jours, alors que je n'ai plus aucunes nausées, j'ai ce désagréable sentiment que toutes ces dernières contrariétés n'ont pas fait que me contrarier moi. Depuis l'autre nuit, ce n'est pas une douleur vraiment percutante que je ressens, mais simplement je sens mon ventre tendu. Et cette sensation s'apaise étrangement dès que Niallan pose ses mains sur mon ventre ou que, comme à l'instant, mon bedon s'est glissé tout contre la peau chaude du flan de mon Salaud endormi. Comme si ce petit bout de Nous, choisissait de se caler bien confortablement entre son papa et sa maman. Et là, toute la tension s'envole pour ne laisser place qu'à un océan de douce sérénité et d'une bienfaisante sécurité.
J'imagine alors une petite tête blonde, rieuse et malicieuse, venir nous chahuter et nous réveiller le matin dans notre couche. Et étrangement, j'en frissonne. Comme si cette image avait le don d'éloigner le spectre de ma culpabilité.
Comme si j'acceptais enfin, la vision de notre enfant sans avoir peur qu'il ne lui arrive le moindre mal alors qu'il est encore dans son cocon protecteur maternel.
Pour la première fois depuis que je me sais enceinte, je lâche prise. Et je cesse de veiller sur mon Salaud pour le laisser, lui, veiller sur moi. Veiller sur nous. J'aime à penser qu'ainsi lovée contre Niallan, Mini-Nous, dans son cocon, peut s'en donner à coeur joie et s'étirer de bien-être contre la peau de son père.
A voix basse, je chantonne cette douce berceuse italienne, alors que mon visage s'abandonne contre le torse masculin qui se soulève de manière régulière. Alors qu'il y a quelques jours encore, il me perforait le coeur, je lui ai pardonné et aujourd'hui, je continues d'avoir en lui une confiance aveugle.
Je n'en montre rien, mais je suis émue quand je le vois manger sa gamelle de maïs, lui qui déteste ça, simplement pour le plaisir de m'offrir mon navire. Alors qu'il sait pertinemment, j'ai fini par le lui avouer, que j'ai largement les moyens de m'en offrir un. Mais j'ai accédé à sa demande, celle de lui laisser m'offrir ce cadeau.
L'une de mes mains vient se glisser dans le cou de mon bel endormi, et des doigts tendres viennent effleurer la barbe blonde avant de s'y perdre et de me laisser emporter par le sommeil, rassurée de savoir les Amours de ma vie ne faire plus qu'un avec moi.
Cet amour à qui je le donne,
je le donne à toi tant que je vivrais,
je le donnerai à ta tendresse,
quand tu me parleras,
A chaque baiser, à chaque caresse,
que tu m'offriras,
Je le donnerai à tes désirs,
quand contre moi tu seras,
Je le donnerai à tous tes rêves.
Et si tu veux te faire une idée
de combien est grand cet amour,
Lève les yeux vers le ciel,
et prépare toi à voler,
et quand tu seras arrivé,
sur la planète la plus lointaine,
ce sera le rayon de mon amour.
Maintenant tu sais combien je t'aime.
je le donne à toi tant que je vivrais,
je le donnerai à ta tendresse,
quand tu me parleras,
A chaque baiser, à chaque caresse,
que tu m'offriras,
Je le donnerai à tes désirs,
quand contre moi tu seras,
Je le donnerai à tous tes rêves.
Et si tu veux te faire une idée
de combien est grand cet amour,
Lève les yeux vers le ciel,
et prépare toi à voler,
et quand tu seras arrivé,
sur la planète la plus lointaine,
ce sera le rayon de mon amour.
Maintenant tu sais combien je t'aime.
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