Niallan
[Voici venu le temps
Des rires et des chants
Dans lÎle aux enfants
C'est tous les jours le printemps
C'est le pays joyeux
Des enfants heureux
Des monstres gentils
Oui, c'est un paradis *]
Et moi, grand con de blond, j'en ai trouvé un de paradis. Et en pleine guerre, c'est dire l'ironie. Je ne pense que ce soit dans lÎle aux enfants, ni même que c'est tous les jours le printemps et encore moins que les monstres de ce monde soient gentils. Mais ça reste un paradis, le mien. Il est fait de rires et de chants. Même que j'en ai écrit un de chant et que tous les jours, je me fends la gueule en bonne compagnie. Finalement, le paradis, c'est pas un endroit, ce sont les gens qui sont à l'intérieur. L'Anjou, j'aurais ça trouvé complètement merdique sans notre petite troupe, soyez-en sûrs. Mais avec eux, ça claque le macaque.
Tous, autant qu'ils sont, ils me font triper comme un malade. Y'a pas un jour sans que l'un d'eux dise qu'on va tous y passer mais finalement on s'en sort à chaque fois. C'est grisant, je me sens vivant.
J'aurais pu sautiller partout comme un cabri en chantant que le temps des rires et des chants est venu mais pour ça, il m'aurait fallu être légèrement saoul. Et ça c'était bien la seule ombre au tableau. Pour des soucis de logistique -à moins que ce ne soit de loyauté, j'ai pas tout suivi- il n'y a plus rien à boire. A part un truc chelou qui donne envie à certains de se faire cramer le bras dans le cheminée. Et le piiiire, c'est que j'ai strictement plus rien à fumer. Et ça, c'est le drame. J'ai beau m'envoyer en l'air plus souvent que d'anachroniques pilotes, pas moyen de trouver le sommeil sans la fumette. Vous les connaissez, ces nuits d'insomnie ? Celles-là même où on se couche complètement crevés et où, malgré ça, on a beau tourner virer, pas moyen d'aller valser avec Morphée. J'ai beau tout essayer, vraiment pas moyen. J'ai compté les moutons, les étoiles, les chopes et les biquettes. Mais rien, que dalle. J'ai aussi essayé de me taper la tête contre un mur mais à part un bleu, ça a pas vraiment eu d'effet.
Alors, au lieu de sautiller, je suis parti en quête de mon poison.
Et je l'ai trouvé. J'ai « emprunté » une dizaine de bouteilles de whisky à un marchand du coin et une bonne quantité d'opium à des types pas tout à fait fréquentables. Quelque chose me dit que je vais le regretter mais en attendant, c'est allongé sur l'herbe torse nu que je fais danser les volutes de fumée devant mes yeux rougis par mon délicieux poison. Je plane totalement et putain que c'est bon. Les autres me remonteront les bretelles plus tard, pour sûr, mais pour le moment je profite de l'activité si chère à mon cur et si agréablement retrouvée. Même que je me mets à chanter :
Voici venu le temps des rires et des chants...
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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Des rires et des chants
Dans lÎle aux enfants
C'est tous les jours le printemps
C'est le pays joyeux
Des enfants heureux
Des monstres gentils
Oui, c'est un paradis *]
Et moi, grand con de blond, j'en ai trouvé un de paradis. Et en pleine guerre, c'est dire l'ironie. Je ne pense que ce soit dans lÎle aux enfants, ni même que c'est tous les jours le printemps et encore moins que les monstres de ce monde soient gentils. Mais ça reste un paradis, le mien. Il est fait de rires et de chants. Même que j'en ai écrit un de chant et que tous les jours, je me fends la gueule en bonne compagnie. Finalement, le paradis, c'est pas un endroit, ce sont les gens qui sont à l'intérieur. L'Anjou, j'aurais ça trouvé complètement merdique sans notre petite troupe, soyez-en sûrs. Mais avec eux, ça claque le macaque.
Tous, autant qu'ils sont, ils me font triper comme un malade. Y'a pas un jour sans que l'un d'eux dise qu'on va tous y passer mais finalement on s'en sort à chaque fois. C'est grisant, je me sens vivant.
J'aurais pu sautiller partout comme un cabri en chantant que le temps des rires et des chants est venu mais pour ça, il m'aurait fallu être légèrement saoul. Et ça c'était bien la seule ombre au tableau. Pour des soucis de logistique -à moins que ce ne soit de loyauté, j'ai pas tout suivi- il n'y a plus rien à boire. A part un truc chelou qui donne envie à certains de se faire cramer le bras dans le cheminée. Et le piiiire, c'est que j'ai strictement plus rien à fumer. Et ça, c'est le drame. J'ai beau m'envoyer en l'air plus souvent que d'anachroniques pilotes, pas moyen de trouver le sommeil sans la fumette. Vous les connaissez, ces nuits d'insomnie ? Celles-là même où on se couche complètement crevés et où, malgré ça, on a beau tourner virer, pas moyen d'aller valser avec Morphée. J'ai beau tout essayer, vraiment pas moyen. J'ai compté les moutons, les étoiles, les chopes et les biquettes. Mais rien, que dalle. J'ai aussi essayé de me taper la tête contre un mur mais à part un bleu, ça a pas vraiment eu d'effet.
Alors, au lieu de sautiller, je suis parti en quête de mon poison.
Et je l'ai trouvé. J'ai « emprunté » une dizaine de bouteilles de whisky à un marchand du coin et une bonne quantité d'opium à des types pas tout à fait fréquentables. Quelque chose me dit que je vais le regretter mais en attendant, c'est allongé sur l'herbe torse nu que je fais danser les volutes de fumée devant mes yeux rougis par mon délicieux poison. Je plane totalement et putain que c'est bon. Les autres me remonteront les bretelles plus tard, pour sûr, mais pour le moment je profite de l'activité si chère à mon cur et si agréablement retrouvée. Même que je me mets à chanter :
Voici venu le temps des rires et des chants...
*LÎle aux enfants
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