Maryah
Untitled.
Parce que cette histoire n'a pas de titre. Il y a de ces histoires tellement indéfinissables, que oui, ou plutôt non, elle n'ont pas de titre. Elles sont inqualifiables. Indénommables. Inclassables. Et indéformables. Parfois même, presque inimaginables.
Le jour vient de se lever, et la Bridée observe les jeux de lumière dans la chevelure d'un Niallan endormi, après une nuit d'évasion, de réparation, d'abandon. Après cette folle nuit, ils allaient enfin pouvoir tout se dire, sans risquer d'être interrompus, jugés, ou autre. Ils allaient pouvoir se dire ce qui restait encore dans l'fond du panier Narbonnais.
Et ça continue, encore et encore. C'est que le début, d'accord, d'accord.
Elle qui était venue se recentrer, se ressourcer, se recueillir presque, cachée au fin fond de Sarlat dans sa bicoque de pêche, il avait fallu qu'il passe par là ; alors qu'elle était convaincue qu'il était avec ses amis du côté de Marseille.
Le Destin se moquait-il d'eux ? Ou cherchait-il à réparer l'innommable sort tragique ? Peut-être que Déos avait des regrets lui aussi, et qu'il se disait qu'il avait été bien salop des années plus tôt ...
Elle le regardait dormir du sommeil du Juste, et se disait qu'à l'exception de Fanchon, c'était peut être le seul détenteur de sa jeunesse désormais. Tord Fer en mourant, avait emporté bien des secrets dans sa tombe. Celui là même, à cause de qui elle s'était retrouvée enfermée à la Prison Saint Lazare. Si elle n'avait pas connu la prison, elle n'aurait pas connu le duc Enguerrand, elle n'aurait donc pas été cachée dans une chambre de la Rose Pourpre, et elle n'aurait du coup pas connu Niallan. Sauf que tout s'était passé comme ça.
Elle revoyait leur première rencontre.
Elle descendait de sa chambre, évitée par les autres courtisanes du Salon qui avaient ordre de ne pas lui parler ; en ce temps là, on l'appelait l'Exotique, et elle bénéficiait de la protection du Duc. Ce qui voulait dire qu'elle avait les plus beaux atours, qu'elle était parée des plus beaux bijoux, des soies les plus précieuses, son visage était voilé à l'orientale pour ne laisser ressortir que son regard noir mystérieux. Et son mystère à elle était profondément noir. A l'heure où elle portait le Costume trop grand pour elle de "l'Exotique", elle avait bien conscience qu'elle était censée être morte pour ce meurtre qu'elle n'avait pas commis mais que son cher protecteur de la Mortellerie, le célèbre Tord Fer, lui avait fait porter. Ses yeux bizarres s'étaient posés alors pour la première fois, sur le Blond.
Lui, il n'était encore qu'un jeune homme plein de rêves et d'ambitions. Il n'avait pas l'assurance d'aujourd'hui, mais la scène qu'il avait fait à la Succube pour avoir sa place dans ces salons coûteux et enviés de tous les hommes de bonne fortune, n'avait pas manqué de conviction. Maryah avait beaucoup ri ce jour là, autant de détermination aurait valu une médaille.
La Succube avait cédé ... à condition qu'il paie tout autant qu'un autre. Il était devenu le Champion du lieu, et on en avait parlé pendant une semaine toute entière. Quand la matrone avait demandé quelle fille allait s'occuper de lui, la demande "particulière" et particulièrement dérangeante du Blond, avait fait place à un long silence. Et puisqu'il n'y en avait qu'une qui avait "du temps à revendre", ce fut Elle ...
C'est comme ça que ça avait commencé. L'Exotique et le Champion. 9 ans plus tôt.
Elle et Lui.
Il la trouvait magnifique, elle le trouvait marrant. Elle était machiavélique, il était maladroit. En fait, ils n'étaient que des enfants qui s'étaient trouvés au bord du chemin ...
Elle lui avait appris patiemment, il s'entrainait à l'aimer longuement. Il travaillait aussi durement à l'extérieur pour pouvoir chaque fois revenir en apprendre davantage. Et il y laissait tout le contenu de ses bourses. Elle s'était mise à nue, il ne lui avait jamais fait mal. Elle l'avait vu prendre sa défense à quelques reprises, et il en avait toujours été généreusement récompensé.
Des mois avaient passé comme ça, avant qu'un incident arrive et qu'un soir de pleine lune, le Nini devenu Champion l'entraine sur les toits de Paris.
Ils s'étaient enfuis. Comme cette nuit. A l'époque c'est elle qui avait pris cher, et même neuf ans plus tard, elle ressentait la morsure vive du fouet sur sa peau. Demain, c'est lui qui prendrait cher.
A partir de cette nuit, tout avait changé entre eux, bien qu'ils ne se le soient jamais avoués en ce temps là. En ce temps là, ils avaient 15-16 ans, et toute la vie devant eux. Pourtant les chaines de l'époque étaient bien plus lourdes à porter que celles d'aujourd'hui.
Aujourd'hui, ils ne pouvaient pas plus s'aimer qu'hier. Et ils en étaient conscient l'un comme l'autre. Elle avait choisi sa voie pour toujours subvenir au besoin et au futur de leur fils, et lui, il allait avoir un enfant avec l'Italienne. Ils avaient tenté de se raisonner, une fois en Anjou, dix fois sur les routes, mais ils étaient mauvais au jeu. Ils avaient perdu. Tout ce qui n'avait pas été résolu dans le passé, venait se rejouer. Ils avaient besoin de ce temps.
Pas de grand soir, pas de grande promesse.
Pas d'avenir, pas de mensonges.
Juste elle et lui.
Le temps de ré apprivoiser le passé, de re connaître ceux qu'ils avaient été, de prendre conscience également de ce qu'ils avaient été l'un pour l'autre, en dépit de toutes les règles, de tous les paiements, et de toutes les horribles choses qu'ils avaient du faire pour se voir.
Alors oui la fugue de cette nuit, de la journée de demain, ces 24 heures en tête à tête avec leur fichu Destin, c'était peanuts par rapport à tout ce qu'ils avaient enduré des années auparavant, de ce qu'ils avaient subi.
Il ne la séparerait pas de son destin sanguinaire, elle ne le séparerait de son destin familial.
Ce matin, ils allaient en parler. Ce matin, même si les rumeurs et les jugements la blessaient, elle n'agirait pas par vengeance. Elle oublierait ce comportement, issue de la règle n°13 : " Si le gens te détestent, sois gentil ... donne leur mille et une raisons de te détester plus fort."
Le mythe du bad boy, Maryah s'habituait à l'incarner à chaque jour qui passait en mode Bad Girl. Qu'on la déteste, elle savait affronter ça. Les gens jugeaient quand ils ne pouvaient pas comprendre. Elle s'était fait une raison depuis bien longtemps. On ne comprend pas ce qui peut se passer dans la tête et dans la vie d'une ancienne esclave qui avait vu sa famille se faire massacrer devant ses yeux, d'une ancienne galérienne qu'on avait marqué au fer rouge comme du bétail pour qu'elle porte toujours la honte sur elle, d'une "ancienne" miraculée qui avait grandi au milieu de la Mortellerie, ou encore d'une "ancienne" sanguinaire dont les cris des torturés ne trouvaient parfois à s'interrompre qu'au milieu des effluves d'Opium. Niallan connaissait une bonne partie de l'histoire. Il avait ce radar qui savait quand elle était blessée au delà de son comportement, et parfois même il savait la surprendre en plein déni.
Comme dirait l'Autre, ça vous forgeait le caractère. Et ça vous apprenait vite à n'être d'aucun clan, car l'effet groupe était un prémice à tous les débordements, très souvent. Tous les retournements aussi.
Alors si elle s'était absentée en compagnie de Niallan, ça n'était pas par vengeance. OU par quelconque volonté de faire du mal. OU par habitude de ne faire que des conneries. Non, c'était juste par Amour. Par amour pour elle, pour eux, pour ce qu'ils avaient été. Elle finissait par comprendre que si elle ne s'occupait pas d'elle, personne ne le ferait. Elle était de tous les combats, pour sortir ses "amis" de la mouise. Elle pouvait déclencher des bains de sang comme en Franche Comté, ou monter seule au rempart d'une mairie, comme à Narbonne, ou aller ramasser un ami tombé au combat dans le camp ennemi comme en Alençon. Elle pouvait soulever des montagnes pour ceux qu'elle appréciait, mais elle était incapable de s'occuper d'elle si ce n'était en se mettant en danger de mort. Pour mieux se sentir en vie. Personne ne pourrait régler ses problèmes à sa place, ni ses cauchemars, ni ses angoisses.
Aujourd'hui, elle avait une possibilité de le faire. De poser un point final au chapitre de la Rose Pourpre, et à celui de l'Enfantement dans la Douleur. Même en chiffre ça restait impressionnant :
6 semaines entre la vie et la mort,
5 ans dans l'indifférence,
3 ans de conflit,
1 nuit de réconciliation.
24 heures pour se mettre en paix.
Alors, sous le soleil levant de ce samedi 3 juin 1464, elle s'assit à côté de Niallan et caressa son visage ; le temps leur était compté.
Allez mon Champion aux bois dormants ... il faut te réveiller si on veut avoir le temps de parler ... sinon la prochaine fois il nous faudra nous absenter toute une semaine ... et ça, ça va vraiment pas plaire !
Elle avait promis de le ramener au bercail. Elle le ferait. Elle allait même lui proposer de dire à ses amis qu'elle l'avait enlevé. Comme elle avait fait avec Ali, 2 ou 3 ans avant. Genre un délire de persécution. De toute façon, le groupe l'avait déjà mise au pilori, un peu plus un peu moins hein ...
On a plein de choses à se dire ...
Voilà, ils y étaient. Enfin.
Ils allaient pouvoir se dire,
Loin des autres, et de leur ire.
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Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
Parce que cette histoire n'a pas de titre. Il y a de ces histoires tellement indéfinissables, que oui, ou plutôt non, elle n'ont pas de titre. Elles sont inqualifiables. Indénommables. Inclassables. Et indéformables. Parfois même, presque inimaginables.
Le jour vient de se lever, et la Bridée observe les jeux de lumière dans la chevelure d'un Niallan endormi, après une nuit d'évasion, de réparation, d'abandon. Après cette folle nuit, ils allaient enfin pouvoir tout se dire, sans risquer d'être interrompus, jugés, ou autre. Ils allaient pouvoir se dire ce qui restait encore dans l'fond du panier Narbonnais.
Et ça continue, encore et encore. C'est que le début, d'accord, d'accord.
Elle qui était venue se recentrer, se ressourcer, se recueillir presque, cachée au fin fond de Sarlat dans sa bicoque de pêche, il avait fallu qu'il passe par là ; alors qu'elle était convaincue qu'il était avec ses amis du côté de Marseille.
Le Destin se moquait-il d'eux ? Ou cherchait-il à réparer l'innommable sort tragique ? Peut-être que Déos avait des regrets lui aussi, et qu'il se disait qu'il avait été bien salop des années plus tôt ...
Elle le regardait dormir du sommeil du Juste, et se disait qu'à l'exception de Fanchon, c'était peut être le seul détenteur de sa jeunesse désormais. Tord Fer en mourant, avait emporté bien des secrets dans sa tombe. Celui là même, à cause de qui elle s'était retrouvée enfermée à la Prison Saint Lazare. Si elle n'avait pas connu la prison, elle n'aurait pas connu le duc Enguerrand, elle n'aurait donc pas été cachée dans une chambre de la Rose Pourpre, et elle n'aurait du coup pas connu Niallan. Sauf que tout s'était passé comme ça.
Elle revoyait leur première rencontre.
Elle descendait de sa chambre, évitée par les autres courtisanes du Salon qui avaient ordre de ne pas lui parler ; en ce temps là, on l'appelait l'Exotique, et elle bénéficiait de la protection du Duc. Ce qui voulait dire qu'elle avait les plus beaux atours, qu'elle était parée des plus beaux bijoux, des soies les plus précieuses, son visage était voilé à l'orientale pour ne laisser ressortir que son regard noir mystérieux. Et son mystère à elle était profondément noir. A l'heure où elle portait le Costume trop grand pour elle de "l'Exotique", elle avait bien conscience qu'elle était censée être morte pour ce meurtre qu'elle n'avait pas commis mais que son cher protecteur de la Mortellerie, le célèbre Tord Fer, lui avait fait porter. Ses yeux bizarres s'étaient posés alors pour la première fois, sur le Blond.
Lui, il n'était encore qu'un jeune homme plein de rêves et d'ambitions. Il n'avait pas l'assurance d'aujourd'hui, mais la scène qu'il avait fait à la Succube pour avoir sa place dans ces salons coûteux et enviés de tous les hommes de bonne fortune, n'avait pas manqué de conviction. Maryah avait beaucoup ri ce jour là, autant de détermination aurait valu une médaille.
La Succube avait cédé ... à condition qu'il paie tout autant qu'un autre. Il était devenu le Champion du lieu, et on en avait parlé pendant une semaine toute entière. Quand la matrone avait demandé quelle fille allait s'occuper de lui, la demande "particulière" et particulièrement dérangeante du Blond, avait fait place à un long silence. Et puisqu'il n'y en avait qu'une qui avait "du temps à revendre", ce fut Elle ...
C'est comme ça que ça avait commencé. L'Exotique et le Champion. 9 ans plus tôt.
Elle et Lui.
Il la trouvait magnifique, elle le trouvait marrant. Elle était machiavélique, il était maladroit. En fait, ils n'étaient que des enfants qui s'étaient trouvés au bord du chemin ...
Elle lui avait appris patiemment, il s'entrainait à l'aimer longuement. Il travaillait aussi durement à l'extérieur pour pouvoir chaque fois revenir en apprendre davantage. Et il y laissait tout le contenu de ses bourses. Elle s'était mise à nue, il ne lui avait jamais fait mal. Elle l'avait vu prendre sa défense à quelques reprises, et il en avait toujours été généreusement récompensé.
Des mois avaient passé comme ça, avant qu'un incident arrive et qu'un soir de pleine lune, le Nini devenu Champion l'entraine sur les toits de Paris.
Ils s'étaient enfuis. Comme cette nuit. A l'époque c'est elle qui avait pris cher, et même neuf ans plus tard, elle ressentait la morsure vive du fouet sur sa peau. Demain, c'est lui qui prendrait cher.
A partir de cette nuit, tout avait changé entre eux, bien qu'ils ne se le soient jamais avoués en ce temps là. En ce temps là, ils avaient 15-16 ans, et toute la vie devant eux. Pourtant les chaines de l'époque étaient bien plus lourdes à porter que celles d'aujourd'hui.
Aujourd'hui, ils ne pouvaient pas plus s'aimer qu'hier. Et ils en étaient conscient l'un comme l'autre. Elle avait choisi sa voie pour toujours subvenir au besoin et au futur de leur fils, et lui, il allait avoir un enfant avec l'Italienne. Ils avaient tenté de se raisonner, une fois en Anjou, dix fois sur les routes, mais ils étaient mauvais au jeu. Ils avaient perdu. Tout ce qui n'avait pas été résolu dans le passé, venait se rejouer. Ils avaient besoin de ce temps.
Pas de grand soir, pas de grande promesse.
Pas d'avenir, pas de mensonges.
Juste elle et lui.
Le temps de ré apprivoiser le passé, de re connaître ceux qu'ils avaient été, de prendre conscience également de ce qu'ils avaient été l'un pour l'autre, en dépit de toutes les règles, de tous les paiements, et de toutes les horribles choses qu'ils avaient du faire pour se voir.
Alors oui la fugue de cette nuit, de la journée de demain, ces 24 heures en tête à tête avec leur fichu Destin, c'était peanuts par rapport à tout ce qu'ils avaient enduré des années auparavant, de ce qu'ils avaient subi.
Il ne la séparerait pas de son destin sanguinaire, elle ne le séparerait de son destin familial.
Ce matin, ils allaient en parler. Ce matin, même si les rumeurs et les jugements la blessaient, elle n'agirait pas par vengeance. Elle oublierait ce comportement, issue de la règle n°13 : " Si le gens te détestent, sois gentil ... donne leur mille et une raisons de te détester plus fort."
Le mythe du bad boy, Maryah s'habituait à l'incarner à chaque jour qui passait en mode Bad Girl. Qu'on la déteste, elle savait affronter ça. Les gens jugeaient quand ils ne pouvaient pas comprendre. Elle s'était fait une raison depuis bien longtemps. On ne comprend pas ce qui peut se passer dans la tête et dans la vie d'une ancienne esclave qui avait vu sa famille se faire massacrer devant ses yeux, d'une ancienne galérienne qu'on avait marqué au fer rouge comme du bétail pour qu'elle porte toujours la honte sur elle, d'une "ancienne" miraculée qui avait grandi au milieu de la Mortellerie, ou encore d'une "ancienne" sanguinaire dont les cris des torturés ne trouvaient parfois à s'interrompre qu'au milieu des effluves d'Opium. Niallan connaissait une bonne partie de l'histoire. Il avait ce radar qui savait quand elle était blessée au delà de son comportement, et parfois même il savait la surprendre en plein déni.
Comme dirait l'Autre, ça vous forgeait le caractère. Et ça vous apprenait vite à n'être d'aucun clan, car l'effet groupe était un prémice à tous les débordements, très souvent. Tous les retournements aussi.
Alors si elle s'était absentée en compagnie de Niallan, ça n'était pas par vengeance. OU par quelconque volonté de faire du mal. OU par habitude de ne faire que des conneries. Non, c'était juste par Amour. Par amour pour elle, pour eux, pour ce qu'ils avaient été. Elle finissait par comprendre que si elle ne s'occupait pas d'elle, personne ne le ferait. Elle était de tous les combats, pour sortir ses "amis" de la mouise. Elle pouvait déclencher des bains de sang comme en Franche Comté, ou monter seule au rempart d'une mairie, comme à Narbonne, ou aller ramasser un ami tombé au combat dans le camp ennemi comme en Alençon. Elle pouvait soulever des montagnes pour ceux qu'elle appréciait, mais elle était incapable de s'occuper d'elle si ce n'était en se mettant en danger de mort. Pour mieux se sentir en vie. Personne ne pourrait régler ses problèmes à sa place, ni ses cauchemars, ni ses angoisses.
Aujourd'hui, elle avait une possibilité de le faire. De poser un point final au chapitre de la Rose Pourpre, et à celui de l'Enfantement dans la Douleur. Même en chiffre ça restait impressionnant :
6 semaines entre la vie et la mort,
5 ans dans l'indifférence,
3 ans de conflit,
1 nuit de réconciliation.
24 heures pour se mettre en paix.
Alors, sous le soleil levant de ce samedi 3 juin 1464, elle s'assit à côté de Niallan et caressa son visage ; le temps leur était compté.
Allez mon Champion aux bois dormants ... il faut te réveiller si on veut avoir le temps de parler ... sinon la prochaine fois il nous faudra nous absenter toute une semaine ... et ça, ça va vraiment pas plaire !
Elle avait promis de le ramener au bercail. Elle le ferait. Elle allait même lui proposer de dire à ses amis qu'elle l'avait enlevé. Comme elle avait fait avec Ali, 2 ou 3 ans avant. Genre un délire de persécution. De toute façon, le groupe l'avait déjà mise au pilori, un peu plus un peu moins hein ...
On a plein de choses à se dire ...
Voilà, ils y étaient. Enfin.
Ils allaient pouvoir se dire,
Loin des autres, et de leur ire.
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