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[RP] La soupe aux choux.

Niallan
[Mi-novembre 1464]

C'est pas tout à fait une soupe aux choux que je prépare. Mais disons que si on la boit, on peut réagir comme ça. J'ai passé toute la journée à ramasser les champignons adéquats, les choisissant méthodiquement pour être sûr qu'ils me fassent planer comme jamais. Non parce que, la forêt de Rennes a beau avoir un chouette intérieur, j'ai encore rien trouvé qui ressemble de près ou de loin à une grotte aux morts. Alors je me dis que si j'ai le cabochard plus réceptif, ça marchera mieux.

J'ai laissé mon fiston à la femme de l'aubergiste après lui avoir fait clairement comprendre que si je le retrouvais abîmé, je la cramerais pour sniffer ses cendres. Et elle a paru comprendre la véracité de la menace alors je m'inquiète pas. Pas plus que je ne m'inquiète pour Joanne, donzelle avec laquelle je voyage. Elle est déjà aveugle et boiteuse, elle risque plus grand chose. A moins qu'elle ait tellement pas de chance qu'elle devienne sourde mais ce sera pas la faute de ma soupe. En conclusion, c'est dans des conditions optimales que je vais vivre cette expérience hallucinatoire.

Pour vous replacer dans le contexte actuel, ma vie c'est de la merde. Ma fiancée s'est barrée sans un mot, emportant notre futur marmot dans son bide. Je vous jure, c'est tellement à vomir que si j'avais pas mon fils et mon opium, j'aurais lâché l'affaire. J'aurais choisi une mort sympathique, à base de drogues juste après plusieurs petites morts. En parlant de morts, vu que je peux décidément pas mourir maintenant, j'ai décidé d'aller parler à ma fille. Jusque-là, avouez que vous voyez pas le rapport avec la Faucheuse mais il se trouve que des pourritures de la pire espèce ont décidé il y a de ça deux ans que ma môme avait suffisamment vécu. Je m'en suis jamais relevé, pas plus que je n'ai oublié. Et y'a un mois, j'ai rencontré un vieillard qui m'a parlé de Brocéliande. Il m'a parlé d'une grotte où on peut causer aux morts. Alors j'ai décidé d'aller parler à mon défunt chef-d'œuvre. Les septiques diront que c'est une grosse fumisterie et moi je leur dirai de fermer leur clapet et de se faire prendre le derrière par un lama unijambiste. Vous l'aurez compris, j'en ai rien à carrer de ce qu'on peut en penser.

Je ne sais même pas ce que ma compagne de voyage en pense. Tout ce que je sais c'est qu'elle avait besoin de moi pour voyager sans risquer de se prendre un arbre dans la tronche tous les deux mètres. Et moi, j'ai pas trouvé de raison de dire non. Je sais ce que vous pensez : je prévois de me la taper. Mais en vrai, vous vous plantez carrément. On a essayé, une fois, y'a longtemps. Et c'était tellement la catastrophe que rien que l'idée de réessayer me file les jetons. J'ai pas envie de dire qu'on est amis parce que mes amis finissent tous par disparaître ou crever mais je l'aime bien. Puis si jamais on se fait attaquer, j'aurais le temps de fuir avec mon fils, elle fera diversion. Personne tue les aveugles, ça se fait pas. Encore moins ceux qui boitent.

Toujours est-il qu'actuellement, je la trouve pas. Pestant contre l'aptitude des femmes à disparaître, je remue une dernière fois ma soupe qui promet d'être délicieuse avant de m'en éloigner pour la chercher. Même que je l'appelle :

Jo' y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ?*

Et vu qu'elle répond pas, je suis contraint à me promener dans les bois tant qu'elle n'y est pas.


*Légère adaptation d'une célèbre comptine.

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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
--Louis_le_parfait



Tatie a dit qu'on allait voir Manman, alors je suis hyper content. Même si des fois elle dit des trucs en l'air. Comme quand elle a dit qu'on allait s'arrêter bientôt. Et puis manger bientôt. Ça, c'était pas vraiment vrai parce que ça fait bientôt "bientôt" qu'elle l'a dit et qu'on s'est toujours pas arrêté. Du coup j'ai faim. Du coup je parle pour oublier que j'ai faim.

Y a pleins de nouveaux gens que je connais pas, alors j'ai plein à leur causer pour qu'ils sachent qui est le Roy, exactement. Je crois que la brune, là, qu'on dirait Manman un peu mais pas trop quand même, elle a compris. Je lui ai parlé tout le matin de comment il faut me respecter parce que je suis le plus beau et le meilleur. Maintenant, je m'attaque au gros poilu. En vrai, il est pas gros, mais il a tellement de poils sur la frimousse que j'ai décidé qu'il serait le Gros Poilu. C'était soit ça soit l'Ours. Mais l'Ours, c'est moins drôle.

Il a l'air un peu plus récalcitrant à ma somptueuse personne que la brune-qu'on-dirait-Manman-mais-en-fait-non, alors je donne le paquet. Je redouble de beaux sourires, je lui fais des œillades aguicheuses. Dans une heure, il me fera un câlin et il saura que je suis le Roy du monde. Enfin, le futur, mais ça, c'est qu'un détail.

Et tu 'ois, Mike, c'est le Roy de Mâcon, mais Mâcon, c'est nul, c'est tout 'tit. Moi, je serais le Roy de tout l'univers. Et ouais. Et ma sœur elle est ma servante.

En vrai, je sais pas où elle est ma sœur. On l'a pas trouvé avant de partir, alors Tatie a dit qu'elle nous retrouverait bien, qu'elle doit faire sa tête de pioche comme d'habitude. Et puis c'est vrai que ma sœur, elle se perd jamais, alors elle doit nous suivre en douce en se planquant. Et après elle nous fera croire qu'elle a détroussé le pape à elle toute seule juste pour que Mike l'aime plus que moi.

Mike, c'est mon papa. Mais je l'appelle pas Papa. Parce que y a que les faibles qui appellent leur papa "papa". Moi je l'appelle Mike. Parce que quand je serais Roy, il sera mon serviteur. Comme ma sœur. Et puis comme tout le monde, en fait. Sauf Tatie, parce que Tatie je l'aurais marié. Même si pour l'instant elle dit toujours qu'on verra plus tard quand je serais grand, ou qu'elle épousera plus jamais personne ou que... Elle sait pas, mais un jour, elle sera ma Reyne. Manman aussi devait être ma Reyne. Mais Manman est morte. Alors ça sera Tatie.

Et pis j'aurais un beau fauteuil tout rouge et tout doux avé des fran... Oh !

J'ai sauté de la charrette au risque et péril de ma vie, en abandonnant le Gros Poilu. En vrai, on allait pas très vite, alors c'était pas beaucoup dangereux. Mais j'aurai pu me fouler une divine cheville ou mettre un bleu sur mon beau visage. Et ça, ça aurait été un drame. J'ai juste atterri sur mes deux magnifiques pieds et je pointe du doigt un début de campement, avec, surtout, une marmite sur le feu.

Eliiiii !
Regarde ! Y savent que j'passe pa' là ! Y m'ont p'éparé ma soupe !


Si c'est pas fameux, ça, d'être un futur Roy. Le rêve, je vous dis...
Don.
Avant de quitter la Bretagne, il était normal et peut être même vital pour Dana de tenter une dernière folie, une folie certes mais douce. Cette folie, se déroulerait près de Brocéliande, pour avoir été une vassale du dernier duc des lieux, en date, Kerdraonne connaissait un tant soit peu les environs et pourtant, pourtant une fois sur place, tout semblait avoir changé.
Peut être qu'à force de marcher sans cesse, et en étant ronde de neuf mois déjà, les hallucination dûes à la fatigue vous joue des tours et c'était surement ce qui expliquait la perdition dans laquelle notre jeune ingénue se laissait totalement aller.

Seule, sans son "amant" ni ses enfants, la bretonne n'était guidée que par une seule et unique envie, celle de renouer un lien avec son défunt époux.
Contexte ? Un grand brun, solide et doux comme un agneau avait bien 20 ans de plus qu'elle, ils étaient tombés éperduement amoureux, s'en suit un mariage, des discordes de famille, des années de bonheur, un enfant et... L'abandon. Le bel amoureux était mort aussi vite qu'il était entré dans sa vie. (Bon c'est un peu faux, il a passé une année entière à agoniser et appeler l'Ankou, mais cette fichue faucheuse a tardé à venir. Ou le miracle qui l'aurait vu renaître aussi.. En fait.) Bref. En somme, il est mort, laissant une Dana éplorée, malheureuse à jamais.
Revenons-en à la folie donc, celle de pouvoir parler à nouveau à ce bellâtre ! C'était sa seule ambition, pouvoir contacter l'homme de sa vie, l'homme qui hantait encore - malgré la présence d'un autre bien en vie - ses rêves et ses nuits.

Mais sur son chemin - qu'elle avait perdu - la Comtesse ne trouva rien d'autre qu'un campement, assez éclairé pour visualiser de loin, quiconque s'approcherait.
Embarrassée de ne savoir que faire, la jeune femme décide donc de simplement s'installer à proximité afin de respirer et récupérer de sa longue marche et surtout pour espionner les personnes habitant le campement de fortune. Si les têtes lui reviennent, elle s'approchera, si tel n'est pas le cas et bien... On verra.

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Mike91
Borcéliande…encore une lubie de sa conseillère. Aller savoir pourquoi, cette femme a toujours des idées à la con mais le Mike est toujours là pour la suivre. Un jour ça le perdra c’est sûr, mais comme il a rien d’autre à foutre…il suit, et puis peut être aussi qu’il n’a pas envie qu’il lui arrive un truc. Ca il ne l’avouera jamais, préférant admettre qu’il lui faut quelqu’un pour garder son gosse.

Son gosse ouais…c’est le p’tit blond qui se prend pour un roy, une vrai fierté pour le Mike, surement parce qu’après deux échecs et deux filles sur les bras (abandonnées depuis, il n’est pas fou) il a enfin trouvé le remède miracle pour avoir un fils. Quoique…la formule c’est toujours la même, avant-arrière-avant-arrière-et Pof, cette fois-ci c’était un fils.

Ce p’tit est à peu près tout ce qu’il lui reste. Ouais y’a lucie aussi, mais lucie il l’a adopté, son père c’est le gitan qui est mort, l’ex de sa femme morte. A bien y repenser c’est l’hécatombe cette famille, Brocéliande c’est pour lui c’est sûr, mais ce n’est pas son facteur de motivation. Non, c’est bien l’idée qu’il lui a traversé la tête lorsqu’Eliance lui en parlé pour la première fois. Parait qu’il faut des offrandes pour pouvoir leur parler aux morts, Mike en est sûr, avec deux ou trois phalanges d’Eliance, il pourra baiser avec son atro. C’est crade de baiser avec des morts, mais à Brocéliande parait que ça se fait…du moins il le croit.

OOhh bordel ! Arrêtes la charriote ! Mon off…Louis ! On a perdu Louis ! Oui c’est moche…mais Eliance n’a que dix doigts…sachant qu’ils adoraient remettre le couvert avec sa défunte épouse, l’idée d’y laisser la main de son fils, pour prolonger le plaisir, lui a aussi traversé l’esprit, mais juste une fois ou deux. Ce n’est pas tous les jours qu’on revoit l’être aimé, faut mettre toutes les chances de son côté.

Mais arrête ta charriote merde ! Son fils est inconscient, lui un peu moins…et puis il aime gueuler à tout va, c’est bien connu. D’ailleurs on s’en prend au coupable de cette chute…son fils ? Pas du tout…P’tain Eliance, tu peux pas le surveiller un peu ? Faut tout faire ici ! On met pied à terre et on part au secours de son fils…Oui oui c’est comme ça qu’il voit la chose, puis la vue du campement et de la marmite lui font rapidement oublier le pourquoi de sa venue en arrivant à hauteur de son fils. Touches pas à c’truc, c’est surement dégueu ! oui et puis, p’t’être qu’il y a un truc qui te fait crever en trois secondes…faut en avoir le cœur net. Eliance ! Viens gouter ! Et dis-nous si c’est bon ! Voilà maintenant on éduque son fils, après s’être assuré d’un coup d’œil que personne ne traine, on l’invite à s’exercer à son activité lucrative favorite, le vol. Louis, vient avec moi, on va fouiller, voir si y’a pas des trucs intéressants qui trainent sur le campement…Armes, écus, bijoux, breloque, couverture…on prend tout ! Voilà et après, si la soupe est bonne…on bouffe ! C’est une bonne journée qui s’annonce…
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Eliance
Vous la voyez, là, la roussi-blondasse qui roule des yeux de dépit ? En même temps, que pourrait-elle faire d'autre face à ces deux blonds. C'est pas pour rien qu'elle a rapidement l'air d'une folle : ils lui en font voir de toutes les couleurs. Et même les couleurs, c'est pas assez. D'ailleurs, ce voyage est en passe de se transformer en cauchemar, pour Eliance. Un blond, deux blonds, trois blonds... ça sera tout, oui ? Si elle savait qu'un quatrième est sur le point de poindre à tout moment de retour sur son camp, sans aucun doute que le désespoir l'envahirait. Pour le moment, c'est juste la routine. Louis qui fait des conneries, Mike qui gueule, elle qui suit. Normal, quoi.

Elle offre malgré tout au regard contrit à l'Écossais qui vient de se fader Louis pendant deux heures d'affilé (elle est partageuse, surtout quand on se moque d'elle : « j'avais du mal à vous imaginer [...] en train de vous occuper de mômes. [...] Maintenant, je vais essayer d'imaginer une tripotée de moutards accrochés à vos jupes »), ainsi qu'au couple-qu'on-sait-toujours-pas-si-ils-ont-remis-le-couvert-ou-si-ils-vont-faire-la-gueule-à-vie pour l'arrêt forcé. Après quoi seulement, elle descend de la carriole et met le pied à terre. Pour une fois, tout se passe bien. Elle ne se viande pas, ne déchire pas les jupons qu'elle n'a pas pris pour voyager et auxquels aucun marmot ne s'accroche. Tout va bien et elle suit de loin les deux blonds partis en expédition sur le campement.

Et comme son... son quoi d'abord ? Mike n'est plus son chef (cf. l'enterrement du Clan des Jokers), ni son presque-beau-frère (cf. la crevaison de la presque-sœur disparue), ni son... Bref, comme Mike réclame qu'elle goûte à la mixture fumante avant d'y aventurer une langue, elle s'avance vers la chose et ses fumées, prête à examiner ce qu'il se passe dans la marmite. Elle est toujours obéissante et ça aussi, si d'autres que Mike s'en rendent compte, ça va devenir pénible.

N'étant pas entièrement folle (si, si, je vous assure), Eliance observe en premier lieu ce qui ploplote sur le feu. Sans doute fronce-t-elle un peu le nez tout en touillant de la cuillère. Mais l'analyse s'avère plus complexe que prévu. Elle voit bien des bouts de champignons, mais bon, rien d'extraordinaire pour un menu forestier. Ensuite, vient le moment où il faut déterminer si oui ou non le cuistot inconnu du jour est à chier ou plutôt doué. C'est là que la cuillère puise un peu de la soupe et parcourt une trajectoire aérienne pour atterrir sur le bord des lèvres de la roussi-blondasse. D'abord, on touche à peine, histoire de pas se brûler entièrement jusqu'à l'estomac, puis on y va franco quand on estime que c'est mangeable.


Han, c'pas mauvais c'truc...
Louiiiiis ! Viens ici de suite ! Tu nous emmerdais que t'avais faim, ben tu vas manger.


Et comme la marmite est assez vaste pour être intégrée au repas de tout le groupe, Eliance rameute.

V'nez, on fait une pause manger !
Et on s'dépêche !
... avant que les proprios se radinent...


N'oublions pas que la roussi-blondasse ici présente est tout sauf téméraire. Alors les œillades inquiètes à droite et à gauche, ça y va.

Et prenez vos écuelles !


Elle a « fait » à bouffer, elle ne va pas tout faire non plus...

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© JD Calyce ♥
Raymond_de_petrus
La charrette bringuebalait vers la Bretagne et Brocéliande, et pour une fois, Raymond s'était laissé aller à somnoler, la tête posée sur son sac de voyage. Ce furent bien plus les hurlements variés que les cahots de la charrette qui s'arrêtaient qui le réveillèrent, et il bougonna.

Mais ils se taisent jamais ceux-là ?

"Ceux-là", c'était Mike, Eliance et Louis, dont le dernier semblait quand même atteint d'une sérieuse diarrhée verbale. Raymond avait réussi à esquiver l'attention du gamin grâce à une stratégie travaillée depuis des années avec son neveu et son filleul, à savoir proposer au gamin de "jouer au cimetière", aka "le premier qui bouge ou parle a perdu". Louis avait donc vite compris que le vil blond était pas intéressant et que ses jeux ils étaient trop nuls.

Raymond s'assit, tenta de bouger son bras, qui retrouvait peu à peu sa mobilité, et finit par descendre de la charrette pour se remuer un peu. Il nota alors le feu de camp, et la marmite de soupe toute prête qui attendait juste qu'on la mange. Le peintre fronça les sourcils, ça sentait le traquenard cette affaire, mais sans doute fréquentait-il trop la Cour des Miracles. Il regarda autour de lui, cherchant le cuistot, mais ne vit rien.

Il lança l'air de rien aux trois affamés :


Vous avez jamais entendu l'histoire de cette gamine blonde qui s'est aventurée dans une baraque, a bouffé le repas préparé, et ensuite elle s'est faite dévorer par une famille d'ours qui créchait dans la maison ?

En plus sa mère lui avait appris à pas accepter la nourriture de la part d'inconnus, alors bon...

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Sorianne
La petite noiraude écoute le babillage intensif du fils de Mike. Si on lui avait dit qu'il avait une progéniture, elle ne l'aurait jamais cru, mais tout le monde peut se tromper. En tous cas, elle qui n'a jamais été de nature très maternelle, a bien du mal à demander un peu de tranquillité, et la brune prête donc une oreille presque intéressée aux dires du petit mouflet blond. Puis il faut dire ce qui est, même pour une mère indigne, ce petit bonhomme est tout bonnement à croquer et ses sourires réjouissent la So. Et elle sourit davantage, non plus pour simplement donner le change, mais bien parce qu'il l'amuse simplement, avec ses rêves de grandeur et la jeune femme l'encourage sur cette voix, qu'il ne perde pas foi en ce qu'il estime être bien, au moins pour lui... Même si apprendre qu'il a une sœur est encore un petit coup quant à ses estimations sur le grand blond! En tous cas, Sorianne s'amuse au moins, et le sourire qui est lancé à Eliance peut bien en témoigner. Cela a au moins le don de la distraire un peu de ses tristes pensées.

Enfin... Ça c'est jusqu'à ce que le nain se décide à sauter de la carriole en marche. Et c'est soudain la cohue, sans qu'elle ne sache trop comment, en voilà au moins trois descendus, et So s'est redressée histoire de voir ce qui parait si attirant aux regards d'Eliance, Mike et du petit gnome. Elle lance un regard à Raymond mais celui-ci est également descendu. Un dernier regard interrogateur à Aonghas, et avec un haussement d'épaules, elle se renfonce dans son manteau, le nez dans le châle dans lequel elle est enroulée et descend lentement, pas convaincue, mais au moins il y a de quoi se dégourdir un peu les jambes.

Un campement?
Mike et Louis ont déjà commencé à explorer, Eliance a trouvé à se restaurer... Et pendant que Ray parle conte, elle observe un peu partout. On ne peut pas s'en aller bien loin du feu, encore moins en laissant toutes ses affaires aux quatre vents, personne n'est inconscient à ce point là...


Eumh... J'ai pas très faim, on sait pas ce qui a été mis là dedans...

Toujours été très confiante avec les autres la So. Toujours! Hm. Mais si elle peut fermer les yeux sur les activités de ses amis, elle préfère que ce soit fait hors de sa vue, de manières à ne pas participer directement. Chacun fait ce qu'il veut du moment que ce n'est pas fait devant ses yeux, sinon les remords pointent leurs nez.

Puis vous pouvez pas prendre les affaires enfin! Elles appartiennent bien à quelqu'un! Si ça se trouve c'est tout ce qu'il a...

Déjà la petite brune se met à longer le campement, le regard rivé autour d'eux, prête à voir surgir en trombe le propriétaire de tous ces bien.

Ils vont revenir dans pas longtemps, c'est sûr, on peut pas rester là enfin... Vous imaginez ce sont des sauvages? Ou des mercenaires? Des soldats fous! Ou...
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Jo_anne
[Mi novembre 1464
Dans la forêt lointaine]


Une soupe ! Non mais une soupe ! Tout le monde savait que cru, certes, c'était mauvais, mais ça avait trois plus d'effet. Mais nan, monsieur voulait faire une soupe. De toute façon, une fois qu'il avait une idée dans la tête celui-là, vous pouviez toujours vous levez tôt pour lui en faire changer. Pire qu'une mule ! Mais puisqu'il était son guide, elle n'avait guère le choix et avançait au gré de ses fantaisies.

Ils s'était connus jadis. Cela lui paraissait si lointain. A l'époque, elle cherchait à oublier la mort de l'amour de sa vie en multipliant les idioties. Elle avait 17 ans, et c'était une dépravée. Une jolie dépravée. A l'époque, elle picolait plus que de raison, elle couchait avec le premier venu, et elle fumait ce qui lui passait sous la main. Aussi s'était-il bien entendu. Elle avait changé pourtant depuis. Devenir mère, et chérir son plus jeune fils comme la prunelle de ses yeux - voyez jusqu'où va l'ironie pour une aveugle ! - l'avait apaisé et rendu... sérieuse. Pourtant, tôt dans la matinée, elle avait paru plutôt tenté par la proposition des champignons. Même si à son humble avis, il n'en avait guère besoin. M'enfin, elle aurait sans doute fait dix mille fois plus absurde que sa quête à lui si c'était son figglio* qui était mort. Alors, elle le laissait aller au bout de ses espoirs, sans chercher à l'arrêter. On ne peut stopper l'amour d'un parent pour ses enfants. Elle le savait mieux que quiconque.

Bref, tôt dans la matinée, elle avait donc accepter l'idée des champignons magiques. Faut dire que le contexte actuel laissait à désirer et qu'un peu d'évasion serait la bienvenue. En somme, comme qui dirait : "Ma vie c'est de la merde ! Tous mes amis sont partis. Certes je n'en avais que trois, m'enfin bon. Mon gosse et mon amant - avouons-le, le meilleur que je n'ai jamais eu, même si je ne lui dirai jamais - envolés. Et le médecin qui voulait tester des trucs sur moi pour me faire retrouver la vue s'est royalement lourdé. Bref, j'suis toujours aveugle et boiteuse, mais en plus, j'suis toute seule. Fin, non, y'a Niallan. Je l'aime bien, mais je dois bien avouer que parfois, il m'épuise !

J'étais allée avec lui, mais, je ne savais plus bien pourquoi. Il aurait mieux fait d'y aller seul. Je ne pouvais guère lui être utile dans le ramassage de champignons. J'en écrasai plus que je n'en cueillais, et quand j'avais la chance d'en attraper un, c'était tout ce qu'il y avait de plus banal. Et maintenant il cuisinait sa soupe. Et il avait refusé de m'en donner un. Nan, il lui fallait une grosse soupe ! Pfff, rapiat ! Du coup, pestant contre lui et contre moi-même qui n'était plus tellement fichue de lui chiper un discrètement vu que j'étais devenue aussi discrète qu'un éléphant dans le noir qui se prend pour une mouche nyctalope, je m'étais contentée de m'éloigner à petits pas, une main en avant, et l'autre faisant glisser mollement ma canne devant moi. Et j'avançais sans bien me rendre compte de la distance, jusqu'à ne plus entendre le crépitement du feu et le contentement niallanesque. Je commençais à tendre l'oreille pour vérifier que je m'étais éloignée juste assez quand...

Ouais, c'était bien ça. Mes mains tâtaient autour de moi, avec une rapidité anxieuse. Je touchais de la terre. Donc 1. je m'étais cassé la margoulette en tombant dans une espèce de petit trou tout pourri. Je levai la main, victorieuse avant dépitée de me rendre compte que je tenais un bâton dans mes mains et non pas la canne qui me servait d'œil. 2. j'avais perdu mon seul moyen de me débrouiller à peu près seule. 3. J'avais beau tâtonner autour de moi et agrandir le cercle, je ne retrouvais rien et j'étais larguée en pleine forêt. 4. J'étais la reine des imbéciles !

Un gros soupir s'échappa de mes lèvres. Je restai là, le cul sur la terre humide, les bras croisés et la moue renfrogné un bon petit moment. Jusqu'à ce que j'entende une voix lointaine. Il crie ? Il chante ? Je n'en sais absolumment rien, mais c'est sans doute le moment où je suis la plus heureuse de l'entendre de toute ma vie ! Alors, je crie à mon tour pour le guider jusqu'à moi. Il est gentil quand même, il n'abandonne pas la p'tite aveugle qui voyage avec lui. Quel brave homme !


Nini !!! J'suis làààààààààààààà !

Hum, t'es sûr qu'il va venir si tu l'appelles Nini ? Bon remarque c'est mieux que 'l'âne... enfin 'llan. Ouais mais ... ajoute des trucs, faut le guider jusqu'au bout. Et voilà que je beugle encore, toute dignité à des lieues :

J'espère que ta soupe est pas trop corcée ! On dirait que j'suis déjà bourrée ! ça risque d'être compliquéé !

Dis, sois gentil, relève moi, rend moi ma canne, et emmène boire de ta soupe. J'ai besoin d'un solide breuvage là ! Elle fera l'affaire !

figglio* = fils
Mike91
« Gling », « gling », « gling » ! Oh p’tain ça sent la richesse ça, c’est un bruit de piécette qui fait tant de bien aux oreilles du Mike. Non mais c’est dingue, il en faut peu pour rendre un voyage intéressant. Alors on fouille, cette poche…vide, l’autre…aussi. Rha…mais c’est où bordel… un coup d’œil vers son fils… c’est connu, les chiens ça flairent tout, et ça retrouvent une rose dans un paquet de merde, c’est décidé, son fils va apprendre à flairer les écus…En attendant, on galère et on reprend depuis le début… « gling », « gling », « gling ».

Citation:
V'nez, on fait une pause manger !


Hep’ gamin…attends là ! oui, gamin, fiston, fils chéri, progéniture…il n’y a qu’un pas. On connait l’importance de son marmot pour Brocéliande, mais aussi pour son futur snifeur d’écus. A défaut de s’en occuper, faut savoir s’en servir, alors avant qu’il ne file, on le rattrape et on lui souffle une idée…Attends un peu…si dans la minute…Eliance se met à tousser ou alors si elle a des pustules dégueulasses sur la tronche…on devra trouver un autre gouteur… Et là…l’attente. Tic, tac, tic, tac, au final, on ne sait pas trop ce qu’on attend, de constater qu’il ne se passe rien, ou alors qu’elle a agonise, juste pour se dire qu’on avait raison. Finalement, on libère son fils et on prend son sillage pour déguster cette soupe qui soit disant…est bonne.

Citation:
Puis vous pouvez pas prendre les affaires enfin! Elles appartiennent bien à quelqu'un!.... Vous imaginez ce sont des sauvages? Ou des mercenaires? Des soldats fous! Ou...


C’est dingue, mais il faut toujours le p’tit protecteur dans un groupe. Celui qui tentera de ramener les fous à la raison, ou même une seconde mère qui aura toujours comme parole avant de sortir… « t’as pris ton manteau ? Et ton écharpe ? Couvres toi, tu vas attraper froid ! » Par chance elle ne ressemble en rien à sa mère, mais ce qui est sûr c’est qu’il aimerait bien se la taper cette So, à tel point qu’il peut même le faire en botte, avec écharpe, mantel, cinq chemises et 3 braies. Bref, pour le moment on lui répond, parce que ne pas répondre à une future conquête c’est mal. Tiens, bonne idée So, vous f’rez l’guet pendant ce temps là…mais en attendant… à ce moment, il lui balance les frusques aux piécettes introuvables… Trouvez-moi ces foutues pièces… moi j’ai la dalle ! De soupe ou d’elle ? Surement les deux, mais pour le moment il se concentre sur le plus facilement abordable…la soupe évidemment !

En arrivant à hauteur, on renifle, puis on plonge son récipient et on approche la soupe à bonne hauteur du nez…Y’a des champignons là-dedans ? il n’y connait absolument rien, alors évidement qu’il pose la question. Sauf que les personnes susceptibles de la recevoir y connaissent surement encore moins que lui, alors il fait passer ça pour de la culture culinaire…après avoir gouté Ouais…y’a des champignons…pas dégueu c’truc… et on replonge l’écuelle après un p’tit mot doux à son pote de toujours…Je la connais avec une brebis ton histoire…arrêtes de flipper…et viens bouffer ! ouais et surtout ne va pas te taper So pendant qu’il a le dos tourné, c’est moche de faire ça à table…
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Eliance
Oui, puis si ça s'trouve, les gens sont morts en tombant tous dans un ravin.
Laisser leur soupe cramer, c'est une hérésie !
D'jà j'suis à moitié rousse, alors si j'fais des trucs hérétique... aïe aïe aïe l'bûcher...


Le reste des commentaires de So provoque un haussement des épaules. Si Eliance est une trouillarde invétérée, elle a appris, à force de fréquenter des mercenaires, à faire confiance à ses compagnons de voyage. Et même si les présents compagnons ne sont plus mercenaires, elle aime à penser que Mike a de beaux restes, que l'Écossais doit bien être capable de mettre des mandales à son prochain et que Raymond... saura ne pas courir trop vite pour servir de punching-ball.

La roussi-blondasse se ressert copieusement en soupe et commence à aspirer bruyamment ses cuillerées, en gardant à l’œil Mike qui la garde lui-même à l’œil. Elle sait bien ce qu'il fait et un instant, l'idée de tousser sa soupe la prend. Mais il est trop tôt. Ça ne serait pas drôle. Elle continue donc d'aspirer en rythme la soupe et parfois, de mâcher un bout de champignon. La roussi-blondasse trouve ça doublement bon : c'est chaud et puis c'est gratuit. Que demander de mieux !

Elle laisse s'approcher Mike et sert Louis qui a trouvé formidable de gentillement fermer sa bouche pour manger. Le silence... un peu.


Ça s'voit pas qu'c'est des champignons ? Tu t'attendais à quoi ? On est en forêt !
La poularde, tu l'auras à Rennes.


Elle laisse le blond grand et con régler son affaire à l'autre grand blond con à coup de brebis, le laisse aussi ingurgiter quelques gorgées de soupe, et puis, juste parce que ça l'amuse, elle lâche son écuelle, pend ses deux mains à sa gorge et fait mine de s'étouffer.

Rrrrrrrrr ! Rrrrrrrrrrr ! Rrrrrrrrrrrrr !

Mike n'avait qu'à pas développer ses talents de comédienne pour mieux rapiner. Alors, c'est qui qui flippe le plus maintenant ?
Une chose est sûre, c'est pas comme ça que les deux rabats-joie vont venir casser la croûte.

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© JD Calyce ♥
Aonghas
C'est lui qui avait causé de Brocéliande après la lecture presque forcée du bouquin d'une blonde. Le bouquin était vieux, la blonde folle. La blonde a disparu, le bouquin avec elle. Et s'il avait su, bah il serait pas venu. Pour commencer, celle-qui-ressemble-à-sa-sœur-mais-qu'est-pas-sa-sœur-parce-que-sa-sœur-est-morte ainsi qu'Eliance ont décidé de le marier. A n'importe qui, pourvu qu'il soit pas d'accord. Et puis les charrettes, c'est décidément pas son truc. Ça secoue de partout, tellement bien que vers la fin du voyage, il arrêtait pas de marmonner. Et encore, il avait pas entendu le môme parler.

Faut pas croire, il a rien contre les gosses. Le truc c'est qu'il a déjà du mal avec son prochain alors les humains miniatures, ça devient vite complexe. Et ce minimoys-là est carrément flippant. D'abord, il fait des trucs chelous avec ses yeux, qu'on dirait qu'il a des tics. Ou des tocs, il sait jamais. Et puis il arrête pas de sourire, c'est super bizarre ! Il se force à grimacer en retour, fixant obstinément la fenêtre en priant pour qu'Eliance et sa fibre maternelle le tirent de là. Mais Eliance et sa fibre maternelle restent assises en prenant bien soin de le laisser dans la mouise. Et le môme de se mettre à parler.

Le barbu fronce les sourcils. Dans Mâcon, y'a con et c'est tout ce qu'il retient. Il jette un regard à Mike, curieux de savoir ce qu'il pense du fait d'être le roi des cons. Visiblement, il en pense pas grand chose. Alors l'Ecossais non plus, il se dit qu'il a mal compris et lâche un « Ah » pour toute réponse, espérant que le King imberbe se décourage. Mais non. Il en vient à parler de son fauteuil et le barbu de se passer une main sur le front, déjà exténué. Le court sur pattes l'épuise tellement que lorsqu'il saute de la charrette, son visage s'illumine. Il pense pas à tout ce qui aurait pu arriver comme accident, il pense juste qu'il a la paix. Sauf que les autres y pensent pour lui et les voilà qui arrêtent la charrette.


Mais qu'est-ce que...

Il a entendu le mouflet parler de soupe. Il pensait là encore avoir mal compris mais un coup d’œil par la fenêtre lui confirme qu'il y a bien un casse-croûte. C'est louche, ça, très très louche. Le fait qu'Eliance se précipite sur la soupe l'étonne pas grandement, on lui a interdit les falaises, faut bien qu'elle trouve autre chose. Les envies de pillage de Mike ça non plus, ça l'étonne pas, les chiens font pas des chats, même s'il a pas tout à fait compris le sens de cette expression. Raymond grognon c'est pas étonnant non plus, pas plus que l'étonnement de Sorianne et ses hypothèses avisées. Une soupe laissée comme ça, en plein milieu d'une forêt, c'est forcément un piège. Un grattage de barbe plus tard, il décoche un bref sourire à Atlande et descend à son tour.

J'vais faire un tour des environs. Tu d'vrais rester là.

Il sait qu'elle le fera pas mais il aura essayé. Et puis c'est pas sa sœur, pourquoi se sent-il obligé de la protéger ? Ça l'agace toutes ces coïncidences alors s'éloigner de toute la troupe pour aller pister du mercenaire ou du soldat fou, ça fait du bien. Il avait vraiment l'intention de faire le guet pour tout le monde, sincèrement. Mais son ventre s'est mis à gargouiller. Il a marmonné et l'a ignoré. Puis il s'est dit que le temps de trouver les propriétaires de la soupe, soupe il n'y aurait plus. Son ventre a à nouveau gargouillé. Et cette fois, il a tourné les talons. Il a vaguement entendu un « Nini » mais vu que personne ne peut avoir un prénom aussi ridicule, c'est forcément un piaf.

Eh, laissez m'en un peu !

Soulagé en voyant que la marmite est encore relativement pleine, il s'en sert de copieuses louches dans sa gamelle. Puis il s’assoit, se frottant les mains. La soupe est chaude, carrément bonne. Il est heureux. Mais ça, c'était avant qu'Eliance se mette à faire le pigeon sans les « ou ». Elle est en train de mourir. Il a mangé de la soupe, il va mourir. Sans réfléchir, il recrache le contenu de sa bouche, à grand renfort de bruits étranges. Fébrilement, il sort sa flasque de whiskey et en descend la moitié. Sa grand-mère lui disait que ça nettoie tout. Et mamie a toujours raison.

Mais crachez, bon sang ! Crachez !

Qu'il lance à la ronde. Mais Eliance s'étouffe toujours. Et ça lui fait peur. Il l'imagine clamsée et ça lui fait ressentir de drôles de trucs. Alors, dans toute sa détermination, il lui flanque un grand coup dans le dos.

R'crachez-moi c'te foutue soupe ! Allez, crachez !

Et il la tape une autre fois, pour être sûr. Toujours dans le dos, l'air paniqué.
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Merci à la génialissime JD Atlande.
Mike91
*Sluuuuuuuurp* Hum, c’est bon ça *Sluuuuuuurp*

Mais c’est qu’il se régale le p’tit ! Non mais c’est quand même fout cette histoire, tu as beau aller dans toutes les tavernes du coin, pour quelques pièces on te refile un ragout dégueu, et là, au beau milieu d’un foret, un feu, une soupe et c’est un régal. Une fois qu’il sera rassasié, la chef cuistot il l’épousera !

Oui c’est une femme qui a fait ça, c’est forcément une femme ! Elle a forcément mis du thym, ou du laurier, ou peut être autre chose, il en sait fichtrement rien, mais ces champignons ont un gout divin. Laisses en moi, tu vas tout finir ! Ça, c’est pour son fils…non mais Oh ! Le gamin est pas plus haut que trois pommes et ça fait déjà deux fois qu’il en reprend… faut pas déconner non ? Mike lui a presque la tête dans la marmite et ne voit pas Eliance faire son intéressante. Heureusement même, ça serait des coups à le faire gerber pour éviter la mort…tout ce gâchis pour rien.

Citation:
Mais crachez, bon sang ! Crachez !


Ah ça, c’est le clandestin d’Anjou. Il sait pas trop pourquoi Eliance «s’attache » à lui, ni même pourquoi tout le monde le suit dans son idée de Brocéliande, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle a su trouver les mots pour ne pas qu’il gueule. Bah ouais, le clandestin est accompagné d’une jolie clandestine, et ça tout de suite ça rend l’accueil plus facile. Bon certes elle n’est pas brune, mais elle fera largement l’affaire pour le sort qu’il compte lui réserver.

Citation:
R'crachez-moi c'te foutue soupe ! Allez, crachez !


Il est quand même balèze ce type. Non parce que rappelons le, y’a pas si longtemps mike galérait à trouver quelques pièces dans une guenille, et lui…bah il pique la soupe dans la bouche des gens. C’est une évidence…ils sont fait pour s’entendre…Oohh p’tain que c’est bon…. Voilà…il a fini de bouffer celui-là, finissant par enfin relever la tête et comprendre ce qui l’entoure Attends…c’est pas comme ça…regardes… L’écuelle à la main, il se rapproche du voleur et de la volé. Tu vois…bien à plat la main…et tu tapes ! *BAMM* L’écuelle prend la direction de la bouche d’une Eliance en détresse Craches…aller craches on te dit…files lui donc ta soupe radine ! Pas sûr qu’il est réellement compris le sens de la démarche, mais bon, on ne pourra pas cette fois lui reprocher de ne pas aider son prochain…
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Don.
[Trop loin.]

Trop loin pour profiter du repas.
Trop loin pour faire l'effort de venir plus près.
Trop loin pour se permettre d'interpeller quelqu'un et d'alors le questionner sur cette fameuse recette dont tout le monde parle si fort à des mètres d'ici. Ici où elle se trouve... Trop loin.

Alors, bêtement et parce qu'elle crèverait bien de faim sans qu'un serviteur ne daigne lui apporter quoique ce soit, Dana tend la main vers deux petites parcelles de terres, couvertes de champignons.
D'un coté nous avons de bons gros champis tout ronds, marrons qui semblent être là plus par décoration que pour attiser la gourmandise des passants.
De l'autre - coté donc - quelques petits spécimens gris, maigrelets qui paraissent parfaits à croquer.

Vous avez déjà bouffé de la déco vous ? Pas Dana et ce n'est pas aujourd'hui qu'elle compte commencer.
Ni une, ni deux, on ne patiente pas quoi, la jeune femme récolte et gobe les privilégiés de sa sélection. Mauvais sélection. Mais ça, elle ne le sait pas encore, et mastique tant bien que mal, l'infâme repas qu'elle s'accorde ce soir.

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Raymond_de_petrus
Ils décidèrent tous de se ruer sur la soupe en train de mijoter, et on ne sait comment, Raymond se retrouva avec un bol plein en main. Circonspect, il regarda la scène qui se jouait, se disant que vraiment, on pouvait entamer de bonnes histoires d'horreur avec ce type de prologue.

Ce fut à ce moment là que Raymond nota la disparition de Sorianne. Il s'écarta du feu ou bloubloutait encore joyeusement la soupe, cherchant dans les ombres la couturière.

Pendant ce temps, Eliance allait mourir étouffée par la soupe, Aonghas allait lui casser quelques côtes, si ce n'était pas Mike qui s'en chargeait.
La routine.
Le peintre décida donc de s'aventurer en forêt, toujours avec son bol dont il goûta du bout des lèvres le contenu. Effectivement, c'était bon, mais il trouva une tronche bizarre aux champignons qui flottaient, tentant de se rappeler des souvenirs de jeunesse à ce sujet.


Sorianne ?

Après quelques minutes à explorer les sous-bois, et probablement à se perdre, il distingua une silhouette brune au loin, qui lui semblait vaguement ressembler à Sorianne. Il s'approcha d'elle, l'interpellant.

Hé, pourquoi tu te caches ? Il y a un problème ?

Mais était-ce vraiment Sorianne ?
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Niallan
[J'entends le loup, le renard et la belette 
J'entends le loup et le renard chanter *]


Bon en vrai, j'entends surtout la Jo qui braille. Même que quand j'entends le surnom qu'elle me donne, j'hésite à retourner bouffer ma soupe. Si ça se trouve, elle s'en rendrait pas compte. Voyez, je pourrais siffler toute la soupe et ensuite en bricoler une autre vite fait, pour elle. Elle verrait pas la différence, elle verrait rien du tout. Je mettrais des champignons au pif, quelques herbes pour faire genre et c'est plié. J'hésite vraiment. En plus, elle dit que ça risque d'être compliqué alors c'est presque une bonne action de ma part.

Ouais, ça va, j'arrive !

Eh oui, finalement, j'arrive pas à être un enfoiré complet. Elle est aveugle, merde, ça complique tout ! On abandonne pas les aveugles dans une forêt inconnue. Encore moins ceux qui vous tiennent compagnie de façon agréable. Mais c'est pas pour autant qu'on tire pas la gueule à l'idée de jouer à cache-cache.

Bon, qu'est-ce que tu nous as encore...

Que je commence à demander en distinguant sa tignasse à travers les fourrés. Si vous vous demandez, ce n'est pas sa beauté révélée par un rayon de soleil se faufilant à travers les arbres qui m'a coupé le sifflet. C'est plutôt le fait qu'elle soit à quatre-pattes, sans son fameux bâton et qu'un type soit derrière elle. Je veux dire, il est encore assez loin pour que ce soit pas déconseillé aux mineurs. Mais quand même, c'est qui ce type ? Je me racle la gorge pour signifier ma présence avant qu'ils ne commencent. Et c'est là que l'inconnu sort un autre prénom. Léger sourire en coin. Faut tout lui apprendre, les nanas aiment pas recevoir le prénom d'une autre alors quand on sait pas, on leur file de jolis petits surnoms. Je suis tellement un gars sympa que je m'apprête à lui faire part de mon immense savoir. Vraiment, j'allais le choper par le bras et tout lui confier à l'oreille. Elle m'aurait même pas vu la Jo.
J'allais le faire. Puis j'ai pensé à un autre truc. Si ça se trouve, il y a vraiment une Sorianne. Non parce qu'en général, quand on s'apprête à prendre une femme, on lui demande pas pourquoi elle se cache, ni s'il y a un problème. On la ferme et on profite de sa chance. Alors soit ce gars est complètement demeuré, soit une inconnue est probablement en train de...

Ma soupe !

Là, je tire une drôle de gueule. J'ai les yeux écarquillés, la bouche en un « O » parfait et les narines qui frétillent. Ils vont bouffer ma soupe, c'est sûr. Sa nana va bouffer ma soupe. Et je verrais pas ma môme. Je peux pas laisser passer ça. Je me rue vers la brune et la chope dessous les bras pour la remettre debout en deux secondes chrono. Ensuite, je lance un avertissement visuel au type par un poing bien fermé.

Mon campement, ma soupe.

Je prends même pas le temps d'expliquer à ma potesse ce que risque mon chef-d’œuvre culinaire mais l'entraîne avec moi, manquant de lui arracher le bras dans une folle course. Et quand je sens qu'elle traîne un peu trop la patte, je lui fournis les meilleurs encouragements possibles.

Allez, magne-toi ou je fais comme les darons du petit Poucet et je te paume en pleine forêt. Mais toi, tu pourras pas semer des cailloux. Enfin, si, mais tu les verras pas. Alors cours !

Et je lui massacre le bras de plus belle en tirant dessus, direction le campement.

[Manau viendra les gars, Manau viendra 
C'est à ce moment-là qu'il faut lever les bras*]


Mais quand j'arrive, personne lève les bras. Je fais un rapide tour d'horizon pour analyser ce qui est en train de se passer et j'en ai des sueurs froides.

Ma soupe, ils sont en train de bouffer ma soupe.

Ah oui parce qu'il n'y a pas que la nana du gars. Y'a un blond et un brun qui essayent de rafler encore plus de soupe, une donzelle dont ils cachent la tronche en train de gaspiller et un chiard qui se permet de fouiller mes affaires. La seule qui a mon approbation c'est la brune qui mange des champignons pas cuits, elle au moins elle est polie. Pas le temps de tergiverser, pas le temps de chercher à comprendre qui ils sont. Je lâche la main de Joanne. D'abord, la soupe ou ce qu'il en reste. Ignorant les vives brûlures que ça me procure, je retire la marmite du feu. Ensuite, mes affaires. Frappant sur la main du gosse qui se rapproche dangereusement de ma collection de solidus, je lui fais part de ma façon de penser.

Touche pas à ça, tronche de blatte.

Une fois que j'ai réglé ces légers détails, je plisse les yeux pour les observer avec plus d'attention. Je vois toujours pas la deuxième bonne femme, ça m'inquiète. Les autres aussi m'inquiètent. Y'en a un qu'est trop barbu, un trop blond et un trop jeune. Ça va pas, pas du tout même. Alors je siffle la fin de la marmite, laissant carrément moins de la moitié pour la Jo. Et puis je m'énerve.

[Tranquille, j'y arrive je me pose, non surtout pas de clause 
Sur ce tempo tribal j'ai envie de poser des proses 
Tu connais le renard mec, tu connais la belette 
C'est moi qui fait cet oratoire je suis le loup c'est net *]


Non mais c'est quoi votre putain de problème ? Vous avez vu un panneau avec marqué « Auberge de la forêt profonde, servez vous » ? Bah non, vous l'avez pas vu ce putain de panneau parce que c'est pas une putain d'auberge, c'est mon putain de campement et ma putain de soupe. Vous pouviez pas prendre exemple sur celle qui bouffe les champignons crus, là ? On aurait pu s'entendre mais là...

Et là je la vois. Eliance. Je revois les poissons et surtout, je revois le lapin. Puis je la vois en train de cracher ma soupe. Et là, y'a un truc qui saute dans ma tête. Je vire dingo. Je m'approche d'elle à grands pas, agitant un index menaçant.

Je peux savoir ce que tu fous là, toi ? Je pensais que tu te serais enfin jetée d'une falaise mais noooon, c'est trop demandé. Avant faut encore que tu viennes me péter les noix. Et en bande, en plus ! Comme si t'avais des amis, comme si...

Comme si elle savait. C'était un piège. Elle m'a suivi, elle a réuni tous ces gens juste pour me pourrir la vie, pour m'empêcher de revoir ma fille parce qu'elle, elle peut pas revoir Diego. En comprenant ça, j'ouvre de grands yeux, la pointe du doigt et échappe un monumental :

Ah la salope !


*Manau – La belette

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