Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] La soupe aux choux.

Eliance
Il y a une faille dans son plan. Une faille de type San Andreas. Eliance n'avait pas prévu qu'en s'étouffant pour de faux, les gens paniqueraient au point de la toucher. La toucher ! Comme quoi, on peut être très bonne comédienne et nulle en tactique.

Euuuuk ! Euuuuk !

Il a de la poigne le salop d'Écossais. Eliance est propulsée en avant à chaque mandale qu'il lui flanque dans le dos et en a le souffle coupé. Quand ça se termine, la roussi-blondasse tourne la tête pour braquer sur le barbu des yeux noirs tout en commençant à rétorquer un petit...


Vous r'commencez ça et j'vous pèt... BAMM !


Elle sort d'où cette nouvelle mandale ? Eliance commence à être un peu sonnée, à force. Elle comprend pas ce que vient foutre l'écuelle de Mike sous sa tronche. Ni pourquoi elle s'en ait mangé une gratos. Ni pourquoi ça vient de Mike. D'ordinaire, quand Mike la cogne, elle doit lui demander plusieurs fois par jours pendant dix jours, le harceler jusqu'à ce qu'il craque et accepte enfin de la défigurer. Là, elle n'a rien fait de tout ça. Bizarre... En même temps, l'interruption est tombée à pic : la menace qu'elle s’apprêtait à proférer à Aonghas n'aurait pas eu le succès escompté, sans doute, tellement tout le monde sait combien elle est nulle avec la violence. Mais l'idée était là. Il a osé la toucher. ILS ont osé la toucher ! C'est quoi ce jour de merde ?!

Pendant ce temps, un nouveau blond infâme fait son apparition près de la soupe et gourmande Louis...

- Han ! T'as frappé un Roy !
Eliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Le monsieur y m'a tapééééééééééééééé !

... qui s'empresse de venir pleurnicher dans les jupons que sa tatie ne porte pas pour l'occasion.
- Bienv'nue au club... Mais qui t'as... ?
Oh, p'tain, Niallan...


C'est plus un jour de merde, c'est carrément l'enfer !

La roussi-blondasse se frotte les yeux. Non, parce que quand même, voir Niallan, là, en pleine forêt, c'est à un tel point pas de bol qu'elle pense que c'est les coups précédents qui lui font dérailler la vision. Elle en oublie même de pourrir Mike pour la mandale. Mais quand elle rouvre les yeux, l'infâme blond est encore là. Et il l'engueule en plus. Et il la menace en plus. L'avantage du jour, c'est qu'aucun marchand de poisson ne traîne dans le coin pour une fois. L'inconvénient du jour, c'est qu'un poisson dans la face, c'est tout de même moins douloureux qu'un poing fermé. Elle le regarde approcher avec la bouche ouverte des gens qui sont sur le cul et ne savent pas quoi faire. Elle hésite entre pleurer, crier, courir, se planquer derrière Mike ou Aonghas.

Elle choisit étrangement la dernière option cumulée. C'est-à-dire qu'elle a choppé Mike par ses frusques, le tire de sorte à le caler bien à côté d'Aonghas, s'accroche également aux frusques d'Aonghas et se planque derrière les deux en laissant juste sortir son nez de sorte à garder un œil sur l'agresseur potentiel. Là, derrière son mur viril, sa trouille s'amenuise d'un dixième, disons, juste assez pour lui permettre de retrouver la parole. On taira l'autre malaise qui monte en elle : ELLE TOUCHE DES GENS ! Et elle a mal au dos. Et à la mâchoire. Et à la tête.



Oh ça va, hein, tu vas pas pleurnicher ! On a juste mangé un tout p'tit peu de ta soupe. Qui est super bonne c'la dit en passant... Et puis on pouvait pas savoir, hein, que t'étais pas mort dans un ravin. Y avait personne et tout. T'avais qu'à laisser un panneau « Pas touch' à ma soupe ». C'est de ta faute.

Et puis on pouvait pas savoir que c'tait ta soupe à toi. Tu d'vrais être content qu'on t'en ait laissé...




C'est là qu'il l'insulte, genre l'insulte de sa vie. La pire qu'y soit. Proclamée avec tant de conviction que ça choppe Eliance aux boyaux et lui file encore un peu plus de courage. Parce que certes, y a eu les poissons, le lapin, mais il y a aussi eu les harceleurs ! Et ça, elle n'est pas prête de l'oublier, que ça vient de lui. Elle écarte son mur viril, soit les épaules de Aonghas et Mike, en même temps, pour se faire un minuscule passage où elle n'avancera pas (faut pas pousser, le courage a ses limites).

C'pour ça que t'as filé mon adresse à tout l'monde ? Parce que j'suis une salope ?
On en parle de ça, 'spèce de connard ?!


C'est là qu'on peut constater que les coups sur la tête ne lui font pas que du bien. Autant d'inconscience en une seule personne, ça devient flippant. Faudrait pas que Niallan prenne l''avancée de la tête roussi-blonde à travers le mur viril comme une invitation à la beigne...
_________________
© JD Calyce ♥
Mike91
Et merde, v’la le proprio de la soupe. C’est dingue ça, même pas le temps de finir le travail d’extorsion de soupe ingurgitée que l’autre récupère son bien. Bah voilà, lui qui, pour une fois était pris dans un élan de générosité à aider son prochain se retrouve dépourvu de soupe. Y’a rien de plus chiant que de se faire voler ce qu’on a volé, une sensation étrange comme de savoir qu’il y a toujours plus fort que soi. Bon certes il a plus faim et certes aussi c’était la soupe du voleur mais quand même !

Niallan ? Alors ça c’est le pompon ! La Eliance qui depuis la mort de sa femme se retrouve, on ne sait trop pourquoi collée aux basques du Mike, connait un type que lui ne connait pas ? Non mais, déjà l’écossais, y’a qu’elle qui le connait, on ne sait encore comment, mais tout le monde le suit. Un, ça passe, peut-être qu’elle fait des connaissances lorsque les catins réchauffent son lit. Mais là, connaitre le proprio d’une soupe au beau milieu d’une forêt, ça dépasse l’entendement. Cette femme est un aimant à mec et il a eu beau se torturer l’esprit jamais il n’arrivera à comprendre comment des types peuvent en tomber amoureux.

Et bordel, voilà qu’ils nous font une scène de ménage maintenant. Non mais comme si c’était le moment ? Y’en a qu’on pas honte quand même, ils ne savent pas ce que c’est que de supporter le crêpage de chignon d’un couple… Salope ? Ah bah voilà il intervient, mais oui c’est qu’il va lui venir en aide à sa conseillère… Alors là tu t’plantes complètement ! Il lui faut un pied de biche pour lui écarter les cuisses. Non crois-moi t’auras plus vite fait de te palucher que d’te coltiner une salope comme celle-là ! toute info est bonne à prendre, mais quant à venir à son secours on repassera, mais maintenant faut couper court à leur engueulade… Et pis arrêtez de brailler comme ça, vous allez attirer…

BRRÔÔOOoooo!


Petite interlude digestion, mais n’ayez crainte, ça reprend tout de suite …des loups…Oh p’tain j’ai trop bouffé de cette saloperie de soupe coup d’œil vers le proprio, comme pour se pavaner et en rajouter une couche supplémentaire…sauf que…Oh p’tain… il est passé où ton pif ? qui dit, digestion, dit hallucination…ça y’est c’est parti ! Mais on tente tout de même à chercher une réponse vers Eliance C’type là, il se décroche le naseau ? Réponse qui sera de toute évidence foireuse…rhà là là, pour une soirée réussit, ramène tes champi’ !
_________________
Eliance
Un parpaing de son mur viril parle. Un parpaing de son mur viril rôte. Un parpaing de...

Quoi ??!!!


La roussi-blondasse roule des yeux. Mais pourquoi donc faut-il toujours que ses cuisses soient à l'ordre du jour ? Dingue ça ! Les blonds sont vraiment tous des pervers. Les statistiques ménudiériennes le prouvent. Le parpaing causant a l'avantage d'avoir un tout petit peu calmé la fureur blondi-rousse. Oui, dur dur de réfléchir ET d'être en pétard en même temps. Pour Eliance, du moins. Et encore plus dur d'être en pétard contre l'infâme blond ET contre le trop grand trop con blond. Du coup, elle a oublié l'espace de 10 secondes que Niallan est là et qu'elle rêve de le voir bouffer des pissenlits. Et pas que par les racines ! Mais comme Mike reporte son attention vers lui, elle l'imite. Réflexe moutonnier de base.

Non, mais t'es con où quoi ? Il l'a, son pif.
Par contre...


La tête de la roussi-blonde avance à nouveau entre les épaules de son charmant mur improvisé et les yeux se plissent dans l'espoir d'y voir plus clair.

Oh bordel !
Il a des vers qui sortent de sa bouche !
R'gardezzzz ! Il en a partout entre les dents !


Frayeur n°1 activée. Les chemises de l'Écossais et de Mike sont cramponnées plus durement encore qu'elles ne l'étaient.

Cet homme bouffe des vers de terre !
...
Hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !


Là, c'est la frayeur n°2 qui s'enclenche, avec un doigt qui s'agite fortement en avant, comme pour désigner un truc. Truc qui semble flippant, vu la teinte que prend la trombine d'Eliance et le souffle qu'elle vient de prendre.

A... a... a... a... ATTENTION !

Un... ou... un ou... un... UN OURRRRRRRRRRRRRRRRRRRRS !





Le réflexe suivant pourrait s'apparenter à celui de l'autruche, mais on le nommera le réflexe de la tique. Eliance s'est baissée de sorte à se planquer totalement derrière Aonghas et Mike, tout en s'accrochant plus que jamais à leurs frusques. Dans le but qu'ils ne fuient pas et se fassent bouffer en premier. Et que l'éventuel ours n'ait plus faim quand il arrivera jusqu'à elle. Serait-ce un bruit de dents qui claquent de trouille qu'on entend ?

Ce qui est con, c'est que ce qui est pris pour un ours soit une aveugle, qui, du coup, ne verra pas qu'il n'y a pas d'ours. Dommage.

_________________
© JD Calyce ♥
Ellie
Se retrouver sur les routes bretonnes n'était absolument pas dans le plan de base. Pourtant, un choix avait été posé en l'espace de quelques secondes furtives dans les tavernes angevines. Sans prévenir personne, laissant ses pinceaux en plan, la besace sur l'épaule, Atlande s'était barrée, abandonnant derrière elle la future guerre qui était sur le point de commencer et dont elle avait juré ne pas participer. Rancune tenace, frôlant l'obsession, Blondie n'avait pas démenti: Elle ne se battrait pas, ni aujourd'hui ni demain et maintenant, plus jamais, du moins pour cette guerre. Quitter des combats prometteurs au profit d'un mythe était le choix le plus stupide qu'elle avait pris depuis son départ d'Ecosse. Cependant, l'Ecosse était plus vivant que jamais aux côtés d'Aonghas. Heureusement, les écossais ne se multiplient comme des petits pains, et, les autres membres n'avaient pas l'air d'être de la terre des moutons noirs.

A sa grande surprise, l'voyage s'passe bien. Elle peut même se permettre de prendre du repos parce qu'il y a un mini casse-couille qui n'arrête pas de parler, et qui se prend pour le Roy alors que bon, si c'était le Roy, il devrait être sur Saumur, tout le monde le savoir. La Reine ne les prenait quand même pas au berceau en plus. Magique, magnifique même, Blondie en profite même pour dormir, un peu, beaucoup, passionnément, ouvrant de temps en temps un œil pour voir si personne n'essaie de la trucider depuis qu'on lui a soufflé l'idée qu'elle serait offerte en sacrifice. Souvent, elle se laisse aller contre l’Écossais, qui sert tantôt d'oreiller, tantôt de couverture avec ses bras. Où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir lui a-t-on dit maintes fois. Elle n'a jamais compris pourquoi.

Le temps n'a plus trop d'importance, une petite phrase attire son attention.

J'vais faire un tour des environs. Tu d'vrais rester là.

C'était la phrase magique pour qu'enfin, elle émerge de son sommeil de plomb, prenne le temps de s'étirer pour enfin descendre de la charrette, toute ankylosée. Il était hors de question qu'elle le laisse aller se promener seul. Depuis quand il avait droit à de l'intimité? Blondie suit donc son frère guide à travers la forêt. A moitié réveillée, elle a bien du mal à être aussi rapide que lui, d'ailleurs, s'il voit quelque chose, elle, elle voit rien, absolument rien. Des feuilles, de la verdure, tout ce qui fait qu'elle préfère largement les pavés dégueulasses d'une ville que la verte campagne. Son ouie, aussi aiguisée que le lendemain d'une cuite. Non, en fait, elle est même hyper soulagée quand ils retournent près des autres même si Eliance est en train de s'étrangler.

Bon...bon ...


Une minute de réflexion, regard distrait vers l'assemblée, un choix s'impose, encore. Atlande donc décide d'agir et retourne somnoler dans la charrette. Au pire, il aurait tout le temps de creuser un trou tout à l'heure pour enterrer Eliance ou vraiment, si le temps devient maussade, les bestioles boufferont son cadavre. No stress. Alors qu'elle s'enroule dans la couverture piquée à je-ne-sais-qui - de toute façon, le propriétaire viendra la réclamer bien assez tôt quand il sera moins occupé. Blondie écoute de loin, le vacarme, qui la berce encore mieux qu'une rasade d'alcool. Ce qui est bizarre, c'est qu'elle peine à reconnaitre toutes les voix, se demandant même si elle n'est pas en train de dormir réellement. Un comble: Un rêve sans fut n'est pas un bon rêve.

De ses songes, elle distingue vaguement un type en train de vomir, à moins que ça soit un hoquet de cuite, l'odeur de champignon.A h oui, c'est vrai qu'ils étaient en train de manger, sans même avoir eu le temps de cuisiner. C'était ça que le mioche disait tout à l'heure? Soupir ... Atlande en venait même à se dire qu'elle aurait mieux fait de regarder ce qu'ils foutaient tout à l'heure la première fois qu'elle était descendue. La vache, cette petite voix de Brousse était insupportable, surtout quand elle s'énervait. Et même si Atlande collait ses mains sur ses propres oreilles, impossible de ne pas l'entendre.

Re-soupirs.

Prenant son courage à deux mains, se frottant les deux yeux, elle décida de retourner voir ce qui se passait. Olalala... Elle avait vraiment pas fait attention avec qui elle voyageait parce qu'elle aurait juré qu'il n'y avait pas autant de blonds. Depuis quand ça se multiplie les blonds d'ailleurs? Eliance, toujours vivante, elle était pas sensée avoir creuvé, étouffée ou alors ...Ils étaient déjà à Brocéliande! Alleluia
Autre hypothèse, Eliance est toujours vivante et dans ce cas, ils n'étaient pas sortis de l'auberges. Faudra vérifier.Plus tard.
Dans le doute, ... Priorités. Apparemment, il y a de la viande sur pattes!


Où ça putain un ours ?!

Faut pas lui faire de fausse joie au réveil.
_________________
Niallan
Quand on abuse de la soupe aux vertus hallucinatoires, on voit des chats avec des lunettes de soleil. Ou dans quelques cas, des gens sans pif qui régurgitent des vers. Ou encore, mais là faut vraiment pas avoir de bol, un ours. Mais on y reviendra plus tard. D'abord, faut revenir sur la scène de ménage. D'une parce que, quand même, me traiter d'espèce de connard alors qu'elle vient de bouffer ma soupe, c'est carrément gonflé. -Le salope, à côté, c'était plutôt sympathique, vous trouvez pas ?- De deux, parce que grâce à l'intervention de Mike, cette journée m'est redevenue agréable.

Poli ou trop surpris par la formation du mur humain pour répondre, je la laisse finir son monologue. Quand elle cause de ravin je lève l'index mais je ravale le « ah non, là tu confonds, on parle pas de toi ». Quand elle ose sortir que c'est de ma faute avec quelques décibels en moins, je roule des yeux. Puis arrive le moment où je me mets à rire. Le moment où elle reparle de mon initiative à Paris. Loin de me déplaire, ça provoque chez moi une profonde satisfaction. Alors ça a marché, j'aurais bien aimé voir ça, tiens.

Un peu que je veux qu'on en parle ! Quand je me décarcasse à faire une surprise, j'aime bien être au fait de toutes les joies qu'elle a apporté.

Là, j'ai souri comme un grand connard. Ensuite, le truc numéro deux dont il faut qu'on parle avant de parler de l'ours s'est produit. Ce blond, là, Mike, il m'a fait triper. Au départ, j'avoue, j'ai cru qu'il était du genre pète burnes. Je le voyais déjà me faire un sermon sur la courtoisie en me disant que non, franchement, là, j'abusais. En fait, c'est quand il a parlé du pied de biche que j'ai changé d'opinion. Vec aurait pu dire ça, il l'aurait même sûrement dit. Le douce lumière du soleil des révélations n'a pas caressé la croupe de Jo' quand elle était comme au commencement mais je suis presque sûr qu'elle a éclairé les blonds cheveux de Mike. Blonds, comme Vec. Le seul truc regrettable c'est qu'après l'intervention sur mon pif, ils ont perdu de leur éclat. J'ai arqué un sourcil, carrément blasé de l'apparent trouble mental du précédemment ensoleillé. Puis Eliance l'a ramenée, encore. Et c'est définitivement redevenu une journée merdique.

Non mais vous avez un lien de parenté, tous les deux, c'est pas possible. Aussi timbrés l'un que l'autre. Je zyeute le blond, formulant l'hypothèse la plus probable. C'est ta grand-mère ? J'ai toujours su que c'était louche, toute cette mollesse, cette tristesse, ces tics étranges, cette décrépitude, cette...vieillesse d'esprit. Mais du coup, j'aimerai bien qu'on trouve un arrangement pour la fontaine de jouv...

Évidemment. C'est quand je me renseigne sur un secret de famille qu'il faut que l'autre la ramène. Un ours ? C'est tout ce qu'elle a trouvé pour détourner mon attention ? Mais c'est qu'elle persévère dans son entreprise de se payer ma tronche !

Mais bien sûr, et quand on en viendra à tes tendances mante religieuse -oui, je sais que tes maris vivent pas longtemps- tu vas me dire qu'il y a...

Pendant que je causais, j'ai quand même opéré une légère rotation de la tête. Parce que je me suis dit que, quand même, on était dans une forêt. Et dans les histoires, les ours sont souvent dans une forêt. Et puisqu'on parle de l'ours...

Un putain d'ours ! Putain de merde !

Comme l'instinct de survie est très développé chez moi, j'ai immédiatement reculé. Sauf que j'avais oublié le mur de parpaing et leur constructeur juste derrière moi. Et que je me suis taulé. Sur eux. Mais c'est pas ça le pire. Y'a pire que tomber sur des gens qu'on apprécie pas. Y'a pire que de se trouver nez à nez avec un ours. Quand ce pire-là est arrivé, j'ai ressenti un immense dégoût couplé à une terreur indicible. Pour comprendre ces émotions, vous devez savoir où je suis tombé exactement. La tête entre des seins que tout le monde pensait partis depuis bien longtemps. Ils sont pas partis, et ma tête s'est heurtée à eux. J'ai hurlé et ai rampé à grande vitesse sur le côté, oubliant momentanément l'ours.

Merde, c'est dégueulasse. Qu'est-ce que j'ai fait ? Mer...AaaaaahAAAAAAAAH.

Ça y est, je me souviens de l'ours. Il est là, en face de moi -petit instant où je me maudis d'avoir rampé pour fuir Eliance- et il commence à grogner. En plus, je crois qu'il a déjà bouffé Jo parce que je la vois plus. Et merde, voilà pourquoi je veux pas m'attacher. Sauf que Jo bouffée ou pas, c'est pas le moment de tergiverser. Sans lâcher l'ours du regard, j'enlève ma veste et l'abandonne près de lui. Ensuite, je recule un peu et laisse ma chemise sur le sol. Enfin, je me tourne vers la troupe.

Mais vous attendez quoi bordel ? On vous a jamais appris comment semer un ours ?! Désapez-vous ! Il va nous rattraper si on lui laisse pas de quoi s'arrêter !

J'accompagne cette affirmation d'un mouvement du bras vers l'ours occupé à flairer ma veste et qui, déjà, fait mine de se diriger vers la chemise. L'heure est grave, faut que j'agisse.

Je vous préviens, si vous y mettez pas du votre, je lui balance le chiard et je vous laisse vous démerder !

Pour engager une amitié avec le père, on repassera.
_________________

Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
--Louis_le_parfait
Papa... euh... Mike, pardon, a raison, pour une fois. Je ne dois jamais, mais alors jamais, goûter le moindre truc qui se bouffe avant que quelqu'un d'autre n'en ait mangé. Principe de base de tout Roy qui se respecte. Je suis tellement parfait que tout le monde veut me tuer. Je sais, je sais, c'est dingue mais c'est comme ça. Trop dur la vie d'être divinement supérieur.
Bon, les pustules ne sont pas arrivées, du coup j'ai eu le droit de manger. Et puis Tatie a commencé à mourir. Alors j'ai paniqué pour moi-même. J'ai bien voulu demander à Papa... MIKE ! MIKE ! J'ai voulu demander à Mike ! si j'allais mourir. Si on avait voulu me tuer. Mais le Gros Poilu a commencé à lui faire des trucs bizarres, à Tatie. Et je me suis retrouvé tout seul avec ma gorge qui brûle, à me rouler par terre.

JE VAIS MURIIIIIIIIIR !

Et comme le respect, c'est décidément plus ce que c'était, personne n'a réagit. Non. Du coup je me suis relevé, et je me suis concentré sur le machin qui fait "gling gling". Allez savoir si ça me permettrait pas d'être un Roy riche. Mais j'ai fait que secouer comme Mike avant moi. Et puis Mike a collé un pain à Tatie pour avoir failli à son devoir de goûteuse et manqué me faire mourir. Enfin, je pense. Et puis un blond qu'on connaît pas a débarqué comme un cheveu sur la soupe et s'est mis à gueulé. Et il m'a insulté. Tronche de blatte ? Moi ? T'es sérieux ? Tout en martyrisant mes pauvres doigts précieux.

Du coup, j'avoue, j'ai cherché à faire câlin à Tatie pour qu'elle me protège de cet avorton de blond qui reconnaît même pas mon état de Roy. Y a personne pour lui dire qui je suis ? Pas vrai, ça ! Mais Tatie a commencé à lui crier dessus aussi. Parce qu'on martyrise pas mes petits doigts en toute impunité. Faut pas rigoler. Et puis Pap... MIKE ! a roté. Alors j'ai essayé de faire pareil. Mais en fait, j'ai fait que me régurgiter dans la bouche. Et comme c'est pas très classe pour un Roy, j'ai fait mine de rien et j'ai ravalé. Il va falloir que je travaille ce point-là. C'est pas normal que Mike y arrive et pas moi. Peut-être Lucie saura. Ou le Gros Poilu. Ça rote les Gros Poilus, non ?
Pendant mon échec, Tatie est partie se planquer derrière Mike et le Gros Poilu. Et puis elle a gueulé qu'il y a un ours. J'ai commencé à courir. En criant.

AAAAAAAAAAAAAAAH !

Mourir des griffes d'un ours, ça craint pour un Roy. Mais en fait je suis tombé. Rapidement. Genre au bout de trois pas. Ou peut-être un pas. Entravé dans la marmite que l'autre blond a retiré du feu. Quelle idée aussi ! Bon, du coup, je suis bien placé pour analyser la situation et... il n'y a pas d'ours. Non. Aucun. J'ai regardé partout. A droite. A gauche. Rien. Mais bon, comme je suis tombé, je me roule par terre. De douleur, bien sûr.

AAAAAAAAAAAAAAH ! Je souffrrrrrrrrrrrrrrrre !

Message à décripter : occupez-vous de moi, Sujets. Et vite. Mais en fait, personne s'occupe de moi. Parce que le blond s'est précipité sur Tatie et...

Oh ! tu touches pas ma futu' femme, toi !
Je me suis relevé, me suis approché du blond et lui ai mis un coup de pied bien senti.
T'as demandé avant la toucher ?
Et un autre coup de pied, parce qu'il veut me filer en offrande à l'ours qui n'existe pas.
C'est MA femme à MOIII !

Et un autre coup de pied.
Parce que c'est marrant, je trouve, de taper dans un truc mou. Genre un ventre.
Faudra que je le raconte à Lucie.
Aonghas
Depuis qu'il était arrivé en France, il en avait vu des trucs bizarres allant d'un gommage de peau à coups de pierre ponce à l'étrange vénération des canards par tout un bled. Mais, ça, cette journée, ce moment, c'était assurément le truc le plus bizarre qu'il avait vécu depuis son arrivée. Et puis c'est pas comme s'il y avait eu un truc extrêmement bizarre, là il aurait pu se dire que le monde avait tourné à l'envers l'espace d'un instant. Non, il n'y a pas eu qu'un truc, plutôt une accumulation de choses bizarres et fortement déconcertantes. Plus tard, quand il y repensera, il le fera étape par étape. C'est donc ce qu'on va faire.

D'abord, il y a eu la réaction d'Eliance à son sauvetage. Il a sursauté, non pas à cause de la menace avortée mais à cause de sa fougue. Quand on essaye pas de la toucher, qu'elle n'est pas complètement bourrée, en proie à un inexplicable stress passager ou en présence de blonds, Eliance est plutôt calme. Mais là, alors qu'elle était en train d'agoniser, elle l'était plus du tout. Il s'est demandé si c'était le dernier sursaut avant le dernier soupir, il a été triste. Et puis, y'a eu le coup du vol de soupe par Mike. Au départ, il avait pas vu l'étrangeté de la chose. Quand le blond lui a dit que c'était pas comme ça, il l'a pris pour un médecin et il s'est tout de suite écarté pour lui faire de la place. Il avait confiance en lui, si bien que quand Eliance s'est pris un coup d'écuelle, il était toujours persuadé que c'était une technique médicale. Après tout, quand quelque chose est cassé, le meilleur moyen pour le réparer -et tout le monde le sait- c'est de taper dessus. En fait, il a commencé à trouver ça chelou quand le médecin aux techniques peu conventionnelles a traité sa patiente de radine et l'a encouragée à rendre sa soupe. Soupe qui ne faisait plus du tout envie au barbu, précisons-le, même qu'il l'a dit :


Non, mais c'est...

Complètement dingue. Voilà comment il qualifierait le type qui a fait son apparition pendant la tentative d’extorsion. Même pas le temps de flanquer un discret coup de pompe dans son bol de soupe pour l'envoyer là où il ne pourra plus lui être attribué que le proprio commence à beugler. Au départ, il posait des questions alors l’Écossais a cru bon d'y répondre.

Oh, bah tout l'monde a des pro...
L'autre va trop vite pour lui, c'est certain. Néanmoins, poli et en proie à une certaine culpabilité, il a encore essayé.
Ah non, on l'a pas v...

Et puis à un moment, il a arrêté d'essayer. Il a compris que le gus posait des questions auxquelles il avait déjà une réponse, même s'il a pas bien compris le but de la manœuvre. De même, il n'a absolument pas compris pourquoi Eliance en prenait subitement plein la tronche. Dans un autre contexte, il aurait peut-être été assez remonté pour élever la voix mais là, il s'est contenté d'écarquiller les yeux de plus en plus jusqu'à ressembler à un hibou. Salope ? Filé mon adresse à tout le monde ? Pied de biche ? Bon, là, il a plus que bugué, trouvant Mike sacrément dégueulasse d'envisager d'amputer une biche dans l'unique but de l'enfourner entre les cuisses d'Eliance. Mais ça s'est pas arrêté, là, oh non.

Là où il a vraiment arrêté de piger quoi que ce soit c'est quand les champignons ont commencé à faire effet. Lui, il le ressentait pas encore, il était arrivé après tout le monde et avait recraché une partie de la fameuse soupe. Aussi, quand ils ont commencé à parler de pif en moins et de vers de terre, il a gentiment essayé de les raisonner.


Mais non, tout va bien 'vec son nez et sa bouche. Enfin, j'suis pas allé vérifier l'intérieur mais de c'que j'vois, ça m'a tout l'air...

Toujours à la bourre, il n'était plus question de nez ou de bouche mais d'ours. Il l'a cherché partout du regard et il l'a pas trouvé. Pourtant, c'est gros un ours. Alors il a froncé les sourcils, beaucoup, fort, essayant de comprendre la folie générale. Et puis, il s'est dit que prouver à Eliance qu'il n'y avait pas d'ours lui ferait prendre conscience qu'elle touchait non pas un mais deux hommes et si la soupe ne l'avait pas tuée, ça ça le ferait sûrement. Alors il l'a bouclé et il a attendu. Il s'est tapé tout le discours du blond sans broncher. Il aurait bien demandé ce qu'une fontaine avait à voir dans l'histoire et ce que foutraient des religieuses avec de la menthe mais il s'est dit que c'était pas le moment.

Au moment où la curiosité allait le pousser à poser des questions inopportunes, tout a basculé. En fait, c'est le dénommé Niallan qui a basculé, sur eux. Ou plutôt, entre les seins d'Eliance mais ça, il l'a pas vu. Lui, il a vu l'ours. La rencontre de sa tête et d'une des bottes du blond sans sens de l'équilibre lui aura ouvert les yeux. Mais il a pas gueulé. Il a fixé l'ours, longtemps et il a réfléchi, aussi longtemps qu'il a fallu au King Imberbe pour faire une démonstration de sa force titanesque.

Il savait pas bien quoi faire et il était pas franchement prêt à suivre les conseils d'un type qui devait seulement avoir envie de voir des gens à poil avant de mourir. Mais ça, c'était avant que l'ours fasse exactement ce que le blond pervers avait prévu. A ce moment-là, Aonghas a compris que s'il voulait survivre, il fallait qu'il fasse quelques sacrifices. Alors, il s'est levé, s'est débarrassé de sa veste qu'il a posé sur le chemin le reliant au duel de blonds et a soulevé le plus léger des deux pour le jeter sur son épaule.


Non mais c'pas bientôt fini c'bordel ?! Y'a un ours qui va clairement pas attendre que vous ayez fini d'vous taper dessus pour vous bouffer. Vous voulez crever, hein, c'est ça ?

Il a pas attendu de réponse, il s'est magné. Il s'est débarrassé de sa chemise sans lâcher le chiard, direction la seule personne pouvant se réjouir de voir un ours, Atly. Il a chopé la main de sa sœur d'Atly en lui lançant un regard très intense, de ceux qu'on fait quand on sait qu'on détient la solution et qu'il faut absolument nous écouter sous peine de décès.

Faut qu'tu t'déshabilles. Et qu'tu cours. Vite.

L'ours a grogné, l’Écossais a laissé échapper un cri. Puis il s'est mis à courir, rejoignant les plus éloignés du Très Gros Poilu, ses deux BA du jour toujours fermement accrochées.

Courez !
Qu'il a crié, sans s'arrêter lui-même.
_________________

Merci à la génialissime JD Atlande.
Mike91
Hein ? Mais y’a pas de vers…

Et oui tout est dans l’art de bien choisir son champi’. L’un te ferra voir un type sans pif, l’autre des vers, et un autre pour plus tard…un ours ! Rha là là je ne vous le cache pas qu’il attend avec impatience que le champi bombasse fasse son effet, mais si vous savez, celui qui te transforme les moches en belles. Toujours est-il que rien n’était organisé dans cette marmite, c’est le gros bordel et donc tout le monde fait son petit tripe dans son coin, rha que c’est moche la vie d’un désordonné !

P’tain mais cette perte de pif ça l’interpelle, comment il fait ? Il a presque envie de toucher, ouais d’ailleurs il se tortille le sien avec sa main gauche, puis tente de trouver une explication plausible. Là apparemment on lui parle, mais trop captivé par ses pensées il n’en saisit pas le sens, et dans ces cas-là, la seule réponse possible c’est… Hein ? Ce n’est pas le truc important de la situation, non il veut absolument trouver comme ce type a fait pour faire disparaitre son pif. Y’a pas trente-six solutions, il faut toucher, et creuser dans l’espace vide, après on lui fera les poches il l’a forcément planqué quelque part. Sa main libre part en quête de réponse quand tout s’enchaine…
Bam ! Le prestidigitateur le percute, et se retrouve le cul par terre. Mais ce n’est pas ça le pire…non, le pire c’est que le type à retrouver son pif ! Rha il est fort ce mec, il veut garder ses petites combines pour lui, mais qu’il ne fasse pas le malin, Mike saura tôt ou tard, d’ailleurs il marmonne soupçonneux toujours Mouais, tu as de la chance toi… Puis retour à la vie active OOOHHHH Bordel, un ours ! On a dit qu’il était occupé avec le pif, laissez-lui le temps d’arriver. Mais on remarque tout de même que le deuxième effet champi est parfait en terme de timing.

Citation:
Mais vous attendez quoi bordel ? On vous a jamais appris comment semer un ours ?! Désapez-vous ! Il va nous rattraper si on lui laisse pas de quoi s'arrêter !


Non mais c’est quoi cette technique foireuse ? Le truc c’est qu’il a l’air sur de lui et commence même à se désaper, il a dû en croiser une pelletée d’ours contrairement à Mike. Le problème, c’est qu’il déteste faire l’ignorant, alors quoi de mieux pour éviter ça, que d’étaler son savoir en matière de fuite d’ours Faudrait vraiment être con pour ne pas le savoir il commence à déboutonner sa chemise puis active Eliance sur sa droite Allez magnes ! Sors nous un bout de téton ! On connait sa non attirance pour Eliance, alors peut être qu’avec un peu de chance ça aura le même effet sur l’ours. La chemise est jetée, puis on s’active à délacer ses braies, on tire, on tire, et Bim un nœud, ça coince…Rha mais merde ! Putain de truc de braies de malheur…Je…Rhà mais…C’est coincé merde ! Non mais c’est dingue, y’a pas une catin qui traine là ? Elles arrivent toujours à les retirer, p’tain jamais là quand il faut. Alors il abandonne et tente de retirer une botte à cloche pied…Bah tu as intérêt à courir vite mon gars, parce que je te balance aussi sec et on verra qui du gros ou du petit il va bouffer en premier… Non mais il est fou ? On ne touche pas à son offrande ! Il va baiser sa morte de femme grâce à lui, alors le gamin on le maintien en bonne santé jusqu’à la grotte. Enfin la grotte…s’ils y arrivent…D’ailleurs, une fois à poil…il fait quoi ?

Citation:
Courez !


Ah ouais c’est peut être ça, c’est toujours bon d’avoir un écossais sous le bras, ça permet d’éviter de poser des questions. Alors sa botte il la gardera, parait que c’est mieux pour courir, mais on motive ce couple de malheur Aller magnez vot’fion ! Sinon je vous jure que… Trop c’est trop, ils l’ont pousser à bout voilà…alors il retire son foulard et le lance entre les deux pour attirer l’ours Petit, petit, petit…vient bouffer, aller viens ! Il prend un peu d’avance et motives encore une fois ses troupes…Oh merde, il arrive ! Et oui, les blagues les plus courtes sont parfois les meilleures… c’est bien connu…
_________________
Raymond_de_petrus
Raymond allait entamer la conversation, probablement sans trop de sous-entendus sexuels -il attendait généralement la troisième phrase pour ça- quand un type se racla la gorge, et en s'approchant, dévoila le poteau rose. Ou plutôt la brindille brune.

C'était pas Sorianne en tout cas.


Ah bah c'est pas Sorianne.

Bravo pour le travail de déduction, champion ! Pas le temps de demander son prénom à la dame qu'un type se raclait la gorge, lui montrait le poing en le menaçant et en parlant de sa soupe. Tout en prenant la jeune femme par le poignet sans que Raymond ait pu entamer la conversation, rappelons-le bien !

Donc le peintre se retrouva tout seul comme un con, en plein milieu de la forêt, dans l'obscurité, et un type qui beuglait des trucs sur sa soupe en s'éloignant. Les champignons flottaient toujours dans le bol, et Raymond était un poil blasé de la situation.


Rien compris moi.


Un peu au hasard, il décida de partir à la recherche de Sorianne, encore ! et se sentit un peu flou au bout d'un moment. Il manqua alors trébucher sur une racine d'arbre et le reste du bol se répandit par terre.

C'est pas ma soirée !

Des hurlements au loin, mais ce n'était pas inhabituel avec Mike et Eliance, et le peintre continua d'appeler la couturière, tout en trouvant quand même que les arbres le regardaient bizarrement des fois.
_________________
Eliance
L'ours, elle le voit bien dans l'interstice laissé par les bras de ses parpaings. Il est gros, l'ours. Bien gros. Poilu. Bien poilu. Et il a des dents... des dents ! à vous trancher un barracuda en rondelles en deux secondes à peine. Mais son mur est là. Elle s'y sent presque à l'abri. Ça, c'était avant la mesquine attaque d'une pierre lancée par un trébuchet, faisant ainsi vaciller et trébucher ses parpaings.
      - Vous ne viendrez plus chez nous par hasard -
Si les parpaings se sont disséminés comme des petites graines de tournesol par le vent, ce n'est pas le pire. Non. Le pire réside en la pierre d'assaut qui lui atterrit entre les deux choses faiblement proéminentes sur sa personne, la faisant basculer par terre.

Mais... CASSE-TOI !
      - La vie, la vraie -
La pierre s'est soudainement transformée en blond infâme. Et elle le repousse du pied sans réfléchir. Un bon gros coup. IL A OSÉ LA TOUCHER ! Et c'est quand il prend un peu de recul qu'elle s'aperçoit qu'il a encore des vers de terre pleins la bouche. Elle baisse alors les yeux, lorgne son "décolleté" (on aurait pu enlever les guillemets si il y en avait eu réellement) et distingue parfaitement ce que l'infâme blond est venu lui vomir dessus.
      - Laissez le charme agir -
Aaaaaaah ! C'est dégueuuuuu !!!!!!!!!
      - Plus t'en mets plus t'en as -
Elle tente bien de retirer tous les petits vers qui se tortillent, mais ils restent accrochés. Ça poisse, c'est dégueulasse. Et la nausée la prend. Sans toutefois passer la barrière de ses lèvres. Parce que Louis la venge. Et que ça, c'est quand même beau. Elle en sourit même. Mais comme tout enchantement est fait pour être anéanti rapidement, l'ours lui vient dans le collimateur, ainsi que les actes complètement stupides de tous les hommes présents. Qui se foutent à poil. Ou presque.
      - À fond la forme -
Certains ont d'ailleurs besoin d'assistance*. La célèbre incompétence masculine à l'indépendance.

Ça va pas, non ? L'ours s'en fout de...

Pas sûr, en fait. Eliance regarde l'ours renifler les frusques de l'infâme blond en fronçant le nez. Ça cogite dans son ciboulard du coup. Et une décision s'impose à elle, rapidement, alors qu'elle ne bouge pas son cul du sol et qu'elle a croisé les bras sur sa non-poitrine.
      - Y have a dream -
M'en fous, j'me désapp'rai pas.

Traduction : Oh oui, mange-moi !
Les yeux se sont clos, histoire de tenter de contrôler sa trouille. Le dos s'est raidit. Mourir bouffé par un ours, elle n'a jamais fait. Allez savoir si ça lui procurerait pas une mort fatale et définitive. Elle espère juste que l'ours tue vite. Souffrir, c'est moche. Et puis... se mettre à poil, comme ça, tous ensemble ? Ils sont sérieux ? Autant crever. Et même souffrir. C'est certain.
      - Et nos idées ont du génie -



----------------------------------------------------------------------------------
*Pour aider Mike à retirer ses braies, envoie PUBIS au 1010
Pour serrer son petit nœud encore plus fort, envoie VICE au 9999
----------------------------------------------------------------------------------

_________________
© JD Calyce ♥
Niallan
« Bibi, le v'là !
-L'ours qui pète ! »


Je réalise que j'ai trop forcé sur la soupe quand je me fais latter par un gamin. Il commence par m'engueuler, le con, ce à quoi je réponds :

Garde-la ta femelle, j'en voudrai même pas si c'était la dernière sur terre et...

Le premier coup surprend plus qu'il ne fait mal, je pousse un grognement. J'essaye de choper le chiard, le problème c'est qu'entre-temps il s'est dédoublé ou alors il m'a frappé de façon à ce que je me mette à loucher, l'enfoiré. Le souci pour mon bidon c'est pas les saucisses, c'est ce môme qui me refout un coup. Il fait plus mal celui-là, je me plie en deux et essaye de le choper. Je foire encore mais j'arrive presque à finir la phrase commencée plus tôt.

...si j'avais le choix entre la culbuter et la pendaison par les...

Le voilà qui remet ça. Je serre les dents, faut que je garde ma dignité alors que je viens encore de connaître l'échec, même si cette fois j'ai quand même réussi à attraper des feuilles en visant son double. Je regarde un œil de chaque exemplaire et rassemble toute la détermination du monde pour achever ma phrase.

...couilles !

Cette partie-là était-elle vraiment nécessaire ? Absolument pas, mais quand je suis foncedé, j'ai du mal à rester sur un truc inachevé. J'ai aussi du mal à me concentrer, ce qui devient flagrant quand Mike me menace ou que l'Ecossais nous beugle dessus. J'ai rien pigé. A partir du moment où ils se sont mis à causer, j'ai entendu « Ce que j'aime dans le jambon-bon, ce sont les petits oignons-gnons » et j'ai dodeliné la tête en rythme. Même qu'après j'ai vu un truc de ouf.

Eh les gars, l'ours, je vous jure, il a roté.

Les yeux écarquillés, je fixe la bestiole qui m'apparaît occasionnellement en double et qui parfois ressemble même étrangement à Joanne.

Il vient de le refaire !

Je pointe le machin du doigt, insistant. Ils peuvent pas comprendre mais c'est super important, on vient de prouver que l'homme descend de l'ours. Ils comprennent d'ailleurs tellement rien que Mike fait mumuse avec un foulard. Foulard dont je suis la trajectoire jusqu'à l'ours, ours qui se met sur ses pattes arrières, pattes avant qui effectuent de dangereux crochets dans ma direction.

Mais c'est quoi ton problème, gratte-cul syphilitique ? Ton berceau a pris feu et tes parents t'ont éteint à coups de poêle ?!

Si je ne devais composer qu'avec ses conneries à lui, ça irait. J'aurais anachroniquement claqué toutes mes thunes en envoyant VICE au numéro indiqué, juste assez pour l'emmerder mais pas trop que le sang continue à affluer jusqu'à son service trois pièces et que je puisse le traîner au bordel. On va devenir potes, c'est évident, ça a si bien commencé. Toujours est-il que c'est pas le seul troufion de l'équipe, y'a aussi Eliance. Et deux troufions additionnés, ça fait vraiment de la merde. Eliance, c'est la pire. Tellement chiante que si c'était un feuilleton, ce serait Derrick, en moins attirant.
Remonté comme une pendule, je reviens vers elle, agite un index menaçant.

Ecoute-moi, si tu continues à me baver dans les étagères des conneries plus grosses que le cul de ta mère, je...

Le problème c'est qu'avec Eliance, y'a aucune menace qui marche. Elle serait trop contente de mourir, trop contente de morfler. Je pourrais bien évidemment la laisser se faire bouffer mais y'a une drôle de petite voix qui me dit qu'elle pourrait m'être utile. Dans un premier temps, je la chope donc par les cheveux pour la traîner sur une distance relativement longue. Sur le chemin, j'enlève tant bien que mal mes braies pour les laisser à l'ours. Mais on perd trop de temps. Je m'arrête, lui lance un sale regard.

Si tu te désapes pas, je te roule la plus grosse galoche de ta vie en faisant du tam-tam sur ta croupe tout en tirant sur tes mamelles jusqu'à ce que du lait en sorte. Tu veux que je fasse ça ?

Oh non, elle veut pas. Et moi non plus.
Alors elle va se désaper. Pas vrai ? Dans le doute, j'interpelle les autres.

Eh les gars, attendez-nous !


*Vincent Malone - L'ours qui pète et qui rote
Pour ravir vos tympans.

_________________

Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Eliance
Héééé !

Poussant vite fait un cri de résistance pour la forme, Eliance est persuadée que l'ours lui a mis la main dessus. Ou la patte, plutôt. Une gigantesque patte avec des griffes acérées qui se sont accrochées à ses tiffes. D'où le pourquoi elle est traînée par là. C'est évident que c'est ça. Ça ne peut être rien d'autre. Elle va crever déchiqueté par une bestiole à poils. Et avec un peu de chance, elle ne rouvrira jamais les yeux sur aucun blond. Une aubaine ! Enfin, je pense*.

Sauf que l'ours la lâche. Sa manucure lui aurait-elle permis de se désentortiller de ses cheveux ? Mystère. Mais là, présentement, en fait, le plus gros problème est bien qu'elle entend encore Niallan causer. Alors elle pourrait ignorer et attendre sagement que la bête lui flanque les tripes à l'air, cependant, allez savoir pourquoi, dès le mot « galoche », elle a ouvert un œil. Et... oh ! surprise ! Pas d'ours dans un collimateur de 2m². C'est connu, le combo « galoche [...] tam-tam [...] croupe [...] mamelles » a sur Eliance un effet instantané qui, donc, la fait réfléchir longuement (faux !) sur les différentes solutions qui s'offrent à elle, tout en la faisant particulièrement flipper.


C’est marrant c'que tu dis parce que c’est pas t'llement marrant.*
Tu vois au début...


Tout en causant, elle enlève quelques couches. Et c'est là qu'elle est heureuse de se saper comme un oignon ! Parce qu'elle a beau en enlever deux ou trois, elle n'est toujours pas à poil. On aperçoit éventuellement un bout de mollet et de poignet, mais c'est tout. Comme c'est beau parfois d'être perturbé cérébralement.

... je t’aimais pas beaucoup. Mais là plus le temps passe, et moins j'peux t'saquer*. Vraiment.
Mais comme tu sembles sûr de toi, ben j'vais t'écouter un peu avec parcimonie.
Parce que là, on est au sommet du gouffre*, quoi. Et que j'ai pas envie que tu...


Elle a arrêté de se désapper. Parce que sinon elle va vraiment finir à poil, et elle n'a vraiment pas envie. Mais alors pas envie du tout. Du coup, elle regarde l'infâme blond, avec son poignet et son mollet à l'air.

Là, comme ça, ça va ?
J'ai enlevé des trucs, hein !


Et pour preuve, au cas où il en douterait, elle pointe ses frusques au sol. Soyons honnête, quelqu'un dans cette scène a-t-il réellement envie de voir Eliance à poil ? hm ? Oui, bon, à part éventuellement l’Écossais qui ne le sait pas encore. Non ? Personne ? Voilà.

Pis arrête de gueuler, tu vas attirer l'ours.

Tiens, oui, l'ours. Y avait pas un ours qui leur courait après ?

Oh putain ! L'OURS !!!

Là. Voilà. À cet instant, elle a oublié qu'elle est à moitié à poil (si, si, un mollet et un poignet, ça compte pour « à poil » !) et se planque derrière Niallan sans le toucher (faut pas abuser).

Ne bouge surtout pas.
Tu poses et tu fais des pauses !*
Il va te prendre pour un tournesol.


Comme ça, ça ne semble pas forcément très évident, mais c'est parce que vous n'avez pas bu la super soupe. C'est tout.



* Répliques tirées de Rrrrrrrrrrrrrrr, pour le Challenge RP

_________________
© JD Calyce ♥
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)