[RP] Grotte, grotte, grotte, grotte, grotte [OUVERT]

Mais bordel, elle est où cette grotte ?!

Eliance est d'un naturel calme, patient. Sauf quand, vraiment, ce n'est plus possible. Exemples de situations où-ce-n'est-plus-possible : rencontre avec des pervers, rencontre avec un ours, rencontre avec trop de blonds. Nous pouvons ajouter à cette liste non exhaustive : tourner en rond pendant des heures, des jours, des semaines à la recherche d'une satanée grotte.

C'quand même fou que personne sache où elle est !
C'quand même pas nous qui l'avons inventé, vinguette !

Ils pourraient s'bouger ces Bretons, un peu, et la chercher, et filer des plans pour les gens qui la cherchent. On a pas que ça à faire, pardi, que d'chercher. Oui messire, on a à causer avec des morts, nous, d'abord !

Râler n'a jamais fait sortir une grotte des bosquets, mais ça soulage (un peu) la roussi-blondasse. La Bretagne est un peu dure avec elle. Elle lui scotche une tripotée de blonds aux chausses. Et tout le monde sait comment sont les blonds. Tous plus insupportables les uns que les autres. Heureusement, pour rattraper tout ça, il y a un brun écossais, au milieu. Certes moins insupportable, mais tout de même bizarre avec ses pots-en-ciel, ses marque-ta-page et ses histoires incessantes de biquettes.

Et des blonds... que de blonds... trop de blonds...
Eliance fait une overdose de blonds. La nausée ? C'est eux. Son mal de tête ? C'est eux. Son manque d'appétit ? C'est eux ? Sa propension à se frotter la couenne à la pierre ponce ? C'est eux, assurément. Le blond de base est l'envoyé du diable dans les Royaumes. C'est connu. Ou est-ce le roux ? On ne sait plus. Mais le blond pourrait. Vraiment.
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Pirouette, cacahuète !*

[A des lieues de là, même forêt, même recherche.]

Grotte, grotte, grotte et grotte !

En fait, c'est même pas grotte que je dis. Ni même crotte, d'ailleurs. Faut me comprendre, je viens de tomber dans un trou en plein milieu d'une forêt paumée. Et pas un petit trou, non. Là c'est carrément un gouffre et même en sautant très haut, j'ai aucune chance d'atteindre les rebords. Ça me brise les cacahuètes. Des heures que je suis assis, le cul dans la terre à attendre qu'un clampin passe par là.

Au départ, j'ai essayé de m'en sortir tout seul de diverses façons. J'ai d'abord essayé de grimper mais après m'être cassé le bout du nez ainsi que très probablement le coccyx et le poignet droit, je suis passé à autre chose. Je me suis désapé, j'ai fait une corde de mes vêtements et je l'ai jetée, encore et encore, en priant pour qu'elle s'accroche miraculeusement à une branche d'arbre ou un rocher. C'est quand ma veste et mes braies sont restées en haut que j'ai compris que j'avais pas employé la bonne technique. J'ai essayé de prier, ça a pas trop marché. Ensuite, j'ai un peu lâché l'affaire. Je me suis adossé contre l'une des parois, en chemise, caleçon et bottes. Puis comme je m'emmerdais et que je me voyais déjà crevé de froid ou de faim à cause d'une foutue grotte -et cette fois-ci, je voulais bien dire grotte- aux morts, je me suis mis à causer. Après deux heures de dialogue avec moi-même j'en étais là :

« Cette frondaison me fout les jetons, pirouette, cacahuète
Cette frondaison me fout les jetons
Ses sentiers sont en guêpiers
Ses sentiers sont en guêpiers.

Si vous vous y perdez, pirouette, cacahuète 
Si vous vous y perdez
Vous vous casserez le bout du nez.
Vous vous casserez le bout du nez.

Le voyageur s'y est perdu, pirouette, cacahuète 
Il s'est cassé le bout du nez...* »

Et j'aurais pu continuer encore très longtemps si...



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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.

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Du côté roussi-blond / blondi-brun
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Qui me parle ?

La roussi-blondasse se retourne sur... un OCNI (objet à la chevelure non identifiée). Le nez se fronce. D'abord parce que des Bretons au fin fond des bois, elle en rencontre pas tous les jours. Ensuite parce que si ça se trouve, c'est même pas une Bretonne. Et enfin parce que l'OCNI fait une révérence. Dans les bois. En plein hiver. Devant elle. Et ça, ça laisse Eliance sur le cul. Enfin, sur ses pieds, étant donné qu'elle ne tombe pas, mais voilà. L'idée est là.

Hé ben... c'est-à-dire que...

Comment couper la chique à une bavarde ? Une révérence. Simple mais efficace et pas cher.

Oui !

Répondre à la question, dans un premier temps, c'est bien. Et ça décoince le reste. Sans doute la bruni-blondasse aurait préféré que la roussi-blondasse reste coincée sur sa révérence.

Figurez-vous que j'cherche une grotte. Alors pas n'importe laquelle, hein.
Ouais, non, j'cherche la grotte où qu'on peut causer aux morts.
Vous savez ? Vous entrez dans la grotte, vous faites un sacrifice et BAM ! vous voyez votre mort.
L'ennui, c'est qu'on sait pas quel genre de sacrifice il faut. Et si on peut choisir quel mort on veut voir.

Imaginez vous vous coupez un orteil pour une rencontre avec un feu Roy. Ben ça craint ! 'fin, pas qu'on aime pas causer aux feux Roys, hein, mais un orteil pour ça, ça coûte cher. Et puis est-ce que déjà, un mort ça peu causer ? Hein ? non, c't'une vraie question !
Imaginez vous vous coupez un orteil et en fait, vous voyez juste un tas d'os d'vant vous. Ça craint.

Bon, mais en attendant, on la trouve pas, cette satanée grotte. Ni une autre, d'ailleurs.
A croire qu'y a des grottes partout sauf là où on veut en trouver.
Vous savez où y a une grotte dans l'coin, vous ?
Non, ben non. Tout l'monde nous répond non. Pourquoi vous diriez autre chose. Hein ?

Là, la roussi-blondasse fait une pause, sans doute pour oxygéner son petit cerveau.

Alors ? Vous savez un truc ?
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Les sourcils se haussent en l'observant, la jeune femme semble mal à l'aise... Du moins, la Bruni-blondasse se demande sur le coup si elle n'a pas quelque chose qui cloche sur elle... Mais la Roussi-blondasse reprend vite contenance et débite un flot de paroles quelque peu étonnant.

Apparemment, c'est bien cela, il s'agirait d'une grotte... Une grotte ? La suite est amusante. Une grotte où l'on voit des morts... Ah. Qui est cette femme ? Candyce l'observe, la dévisageant sans gène, tout en l'écoutant. Aux morts... Et un roy en plus ? Il faut dire que Candyce n'a que quelques mois sur ces terres et qu'elle ne connaît pas trop le folklore local pour ne pas s'y être réellement intéressée. Mais une grotte pour parler aux morts ? Même ici ? Cela existe-t-il réellement ? Elle secoue la tête lorsqu'elle entend ses histoires d'orteils coupés. Avec tout ce qu'elle entend parfois... Pourquoi pas après tout ? Mais un roy sur les terres bretonnes... Mh.

Elle prend son temps pour répondre, mais lorsqu'elle ouvre la bouche pour émettre le premier son, une voix l'interrompt aussitôt.

L'inquisiteur ! Il ne manquait plus que lui tiens. Elle reporte alors son attention sur l'homme d'église qui semble ne pas l'avoir reconnue. Il a oublié qu'ils s'étaient croisés deux fois, ou trois ? Non deux je crois... Bref. L'Église... Tant mieux en fait ! Elle offre un sourire courtois au prélat. Amusons-nous un peu.

Hallo messire !... Mon père ? Vu votre habillement hivernal.
Méditer... hein ? Regard plissé, sourire mutin.

Elle se gardera bien de révéler son identité, pour la forme, pour le jeu, et surtout pas qu'il est inquisiteur.

Mon amie et moi sommes en visite et nous cherchons une grotte ! Oui, une grotte !
Sans ours si possible. Il paraîtrait qu'il y aurait une grotte sans ours et tout à fait mystérieuse dans l'coin, té ! Vous y connaissez quelqu'chose vous aux grottes padre mio ?

Elle ne dira rien d'autre, attendant que son acolyte du jour, révèle le pot-aux-roses avec une certaine joie apparente affichée. D'ailleurs elle bat des cils et offre un regard enjôleur de circonstance à Veneny.
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Peu importe mon nom...
 

"Didiou de didiou !". Le Ven, pour se donner bonne conscience, jurait ainsi. Bon c'était pas toujours ainsi lorsqu'il était torché en taverne, mais du moins il aimait faire comme si c'était le cas. Et d'ailleurs il aimait à se voir comme un homme vertueux, respectant toutes formes de lois, qu'elles soient temporelles ou religieuses. Tellement qu'il s'en était persuadé, à un point qui frôlait le fanatisme. Bon il était déjà fanatique pour tout ce qui était religion, mais aussi dans sa tête. Et oui ! Faut bien casser les burnes aux autres pour éviter de casser les siennes après tout.

Mais malgré ses pensées et sa façon de vivre plus ou moins stricte, ben... ça changeait pas le fait qu'il était paumé. Ayant pris une direction au hasard pour ne pas perdre la face devant Candyce, il marcha dans la neige, entendant le "scronch scronch" de celle-ci sous les bottes des charmantes dames derrière. Pour un prêtre, il était plutôt bien accompagné. Cela allait encore donner lieu à des rumeurs ! Comme celle ou le Clergé aurait une réserve d'alcool absolument monstrueuse, hors d'âge (et de prix) à Sant-Meleg. Bon ça par contre c'est vrai, mais chut !

Ils marchèrent longtemps... ou pas, c'était difficile de juger dans cette forêt blanchie par la neige. Puis Veneny s'arrêta brusquement, et sursauta en voyant un grand-chêne. Pas possible ! V'la t'y pas que ce chêne mènerait au coin à champi ! Boum boum dans la mémoire du clerc, qui trouva rapidement un prétexte pour se débarrasser des dames rapidement. La piquette d'abord, le bûcher après.

- Heu... Je dois... aller me soulager. Attendez-moi ici !

Il fila rapidement distança un peu les filles, mais il fit pas non plus des kilomètres (en soutane, c'est dur). Et il tomba ainsi sur le fameux coin à champi. Haaaa, la piquette ! La piquette ! La charrette ! Charrette ?
Le clerc vit une charrette contenant son alcool, et des personnes qu'il ne connaissait pas. Il se rua vers eux en comprenant que quelque chose n'allait pas comme prévu.

- Héééé ! Vous la ! Non ! On ne touche pas à ça !

Comme prévu, la charrette se tira en vitesse avec l'alcool. Le clerc, fou de rage, hurla vers les voleurs.

- Margoulins ! Fumiers ! Bande d'hérétique ! J'vous retrouverais moi !

Il prit une pierre et la lança vers eux, mais étant un piètre lanceur et étant trop loin, il ne blessa que de la neige (la direction tient à préciser qu'aucun cheval n'a été blessé durant le tournage de ce RP).
Vexé, il se consola en se disant qu'il n'avait payé que très peu pour avoir cette piquette, qu'il faisait passer pour du vin de qualité durant les messes. Même si ça ne trompait personne, car les Bretons ne sont pas crédules en tout ce qui concerne l'alcool, il faisait des économies et c'était tout ce qui comptait.

Revenant l'air de rien vers les charmantes Dames, il fit un grand sourire vers elles. Un sourire transpirant l'hypocrisie, puisqu'il faut le dire clairement, le ptit Ven avait quand même le seum.

- Me revoila, mes filles ! En route !

Ne sachant plus d'où ils venaient, il pointa du doigt une autre direction. Décidément, le ptit Ven aurait mieux fait d'être chasseur pour apprendre à se repérer plutôt que de savoir la vie de Christos sur le bout des doigts ! Il se demanda quand même de quel village les jeunes sacripants pouvaient bien venir. Histoire de faire un rapport à l'Eglise, et d'avoir du bois pour "l'hiver".



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Ils marchent, ils marchent... L'étendue blanche est d'une ravissante beauté. La Bruni-blondasse s'est rapprochée de ses deux acolytes d'un jour. Elle profite de la balade appréciant déambuler dans cette neige, aimant le bruit des pas dans la poudreuse. C'est une belle journée. Le monseigneur semble encore hésitant puis il les avertit d'une envie... ?

Vous soulager dites-vous ? Tiens donc.

Elle n'est pas dupe la CanCan mais ne dit rien de plus. C'est peut-être vrai, mais elle en doute fortement. Il paraît bizarre depuis leur rencontre. Aucune importance de toute façon. Il s'éloigne, elle le suit des yeux un moment puis se retourne machinalement vers la Roussi-blondasse au moment où celle-ci fait de même. Cette dernière semble un peu inquiète dans le ton de sa voix.

Je ne sais. Mais je ne pense pas qu'il nous abandonne ici...

Son sourire se fait radieux à l'encontre de la jeune femme. Elle se penche légèrement vers son visage, lui glissant à mi-voix :

De toute manière, je connais un peu le coin. Rassurez-vous, avec ou sans lui, je saurais retrouver notre route.

Un clin d'œil plus tard, la voilà qui fait quelques pas. Elle aperçoit un moment après Veneny qui s'en revient vers elles. Mais se retourne vivement lorsque Eliance pousse un cri d'effroi. Que se passe-t-il donc ici ?!

Hé ! Ce n'est rien Roberte Dubuisson. Ce n'est que notre ami qui nous revient.

Puis souriant au cureton.

Vous allez mieux mon Seigneur ? Plus... léger ?

Le sourire est narquois, l'œil rieur. Elle observe ensuite la scène avec le doigt accusateur de sa complice. Affiche à présent un sourire amusé par la situation et le manque évident d'orientation du prêtre depuis le début. La jeune femme se rapproche d'Eliance avant de s'adresser au curé, après sa complice du moment.

Désirez-vous un peu... d'aide ?

Son doigt fin pointe maintenant vers une direction.

Nous allions par là, avant votre... pause.
Vous nous faites tourner en rond pour nous garder avec vous plus longtemps ? Ou nourrissez-vous d'autres desseins moins... honorables mon cher ? Mh ?

Battant des cils, son regard sent la provocation à plein nez.
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Peu importe mon nom...
 

Tiens ? Le clerc perd sa bonne humeur ? L'aurait-elle vexé ?! Candyce penche la tête sur le côté en l'observant, une moue dubitative sur le visage. Puis elle finit par lui sourire. Elle ne dit rien, se contentant de le fixer du regard.

Bien entendu, on va le croire oui... Nous prendrait-il pour des gourdes ? Ou sa fierté a été touchée ? se demande-t-elle.

Son regard insistant à son endroit est sans équivoque, elle n'est point dupe la Bruni-blondasse. Léger sourire qui s'étire en coin.

Mais la route reprend et la Candyce adresse un sourire à Eliance. Elle porte ses mains derrière sa tête, les coudes pliés de chaque côté, puis emboîte le pas à Veneny qui semble bien décidé à ne pas se laisser ridiculiser. Elle profite de la marche, sans parler, les pas dans la neige étant comme une douce mélodie à ses oreilles. Puis finalement, une cavité qui ressemble fort à l'entrée d'une grotte commence à se dessiner à l'horizon. Un horizon qui tente à se rapprocher très rapidement, le padré marchant d'un pas victorieux.

L'homme d'église brise le silence. Candyce observe les lieux... Apparemment, on dirait un endroit assez fréquenté vu l'état du sol.

LA grotte hein... dit-elle à mi-voix.

Mais le cureton considère à présent la Roussi-blondasse avec un intérêt tout particulier. Il tire une tronche qui ne dit rien qui vaille. Il allait dire un mot mais s'est repris à temps, ou presque. Mais puisqu'il s'adresse à la Roussi-beauté, l'Hollandaise ne dit rien et laisse son amie de fortune dévoiler le pot-aux-roses à l'inquisiteur qui fait sa tête de bourreau. Pas des cœurs hélas... Mais la jeune femme se déplace lentement jusqu'à se retrouver derrière le prélat, le plaçant en sandwich entre Eliance et elle. S'approchant de lui, la jeune femme lui fait sentir sa présence, sans le toucher mais assez près pour qu'il s'en aperçoive.

Cherche-elle à le déstabiliser pendant qu'Eliance lui répond ? Ou tente-t-elle de lui passer un petit message se voulant inquisiteur ?
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Peu importe mon nom...
 

Le clerc opina du chef, semblant fort intéressé par les propos de la Roussi-Blondasse. D'ailleurs s'il savait que Candyce était bien trop maline pour tomber dans le panneau, il semble que l'adorable Eliance n'ait rien cramé. A la bonne heure ! Et Candyce qui ne dit rien ! Complicité ou simple ruse pour mieux le détruire après ? Nous verrons bien selon le bon vouloir de l'adorable mais néanmoins vicieuse Candyce et de la fabuleuse Eliance ! Néanmoins il fut plus troublé par la question de celle-ci.

Si j'ai des morts à qui parler ? Et bien...

Oui !

...non.

Il se racle la gorge, semblant peu à son aise et se dépêcha de changer de sujet.

Bien ! Allons-y !

Le clerc marcha rapidement dans la caverne sans vraiment attendre les filles, pressé de découvrir ce qui serait à l'intérieur. Qui sait, peut-être allait-il découvrir une fortune (qu'il prendrait soin de garder pour lui bien sûr). Tel un mioche se précipitant sur des cadeaux à Noël, il disparut petit à petit dans les ténèbres de la caverne.
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~Précédemment dans « Le petit trou dans la forêt » -librement adapté de « La petite maison dans la prairie »-, Niallan s'est vautré au fond d'un trou pas si petit que ça quand on sait qu'il ne peut plus en sortir. Il s'est mis à chanter, sûrement très faux et, alors que tout semblait perdu, ça s'est encore plus cassé la gueule. Son fils s'est pointé. Il lui a posé beaucoup de questions auxquelles il n'avait pas la réponse. Maintenant, il doit y répondre.~

On va à la grotte dans les plus brefs délais, fiston. C'est à une distance qu'un Chevalier comme toi trouvera dérisoire. Et nous y arriverons le soir, pour mieux profiter de l'ambiance des lieux.

Le premier qui dit que mes réponses sont vagues mérite de subir la vague de questions qui a suivi. Vague de question qui aurait été gérable si elle n'avait pas commencé par « Ou alors tu fais comme maman et toi, quand vous étiez sur les toits ... tu t'envoies en l'air et hop tu voles ... C'est facile pour toi ça ! ». Je tousse beaucoup, fort, j'essaye de gagner du temps. Et puis je dis :

Ahahah, oui, quand on volait...

Je sors les rames, tousse de plus belle. Le problème c'est que je suis pas un oiseau, ou alors un qui n'a pas d'ailes. Le spectacle que j'offre pourrait lui aussi susciter les rires. Sérieusement ? Je suis sensé dire à mon fils que je me suis bien envoyé en l'air avec sa mère mais que je n'ai à aucun moment sorti mes ailes pour l'emmener au septième ciel ? Je devrais lui expliquer comment on fait les bébés alors que je suis à moitié à poil au fond d'un trou ? Non, les gars, laissez-moi un peu de répit. On va rester sur Papa qui saute de toit en toit, et pas de toi en toi.

Ça ne marche malheureusement que depuis certains toits, je ne peux rien faire de là où je suis. Le dragon ne me verra pas, mon grand, il vole haut dans le ciel, pas dans la forêt, il serait gêné par les arbres.
La grotte magique...

♫
C'est qui qui est mal barré ?
Eh, c'est Niallan !
Laissez tomber les oiseaux, on passe aux tortues. Vous voyez, le problème c'est qu'on attend d'un papa qu'il sache régler les problèmes alors que moi, je les crée. D'habitude je fuis mais là, mes perspectives sont quelque peu limitées. Je sais compter deux par deux et lacer mes chaussures mais, là encore, je pense pas que ça suffise. C'est quand je perds tout espoir de trouver quelque chose à répondre à mon fils que je l'entends. Eliance. Pour la première fois, ses horribles cris assassins de tympans ne me donnent pas envie de lui plonger la tête sous l'eau pour qu'elle la ferme. J'ai une idée, une idée pourrie mais pour le moment j'ai pas mieux.

Percy, as-tu entendu la mor...dame crier ? C'est Eliance, elle voyage avec nous. Il faudrait que tu ailles la chercher et que tu l'emmènes ici, je crois qu'elle a peur. Je pense que c'est parce qu'elle a entendu un moustique mais, dans le doute, si tu vois qu'elle cherche à s'enfuir, fuis dans la même direction qu'elle. Sauf si ça ressemble à une falaise.

Je lui souris, faussement confiant. J'aime pas le laisser partir tout seul, surtout après avoir entendu une ribambelle d'insulte et une charrette en accélération constante, suivi d'un silence pesant, comme si mes hypothétiques sauveurs étaient partis dans l'autre direction.
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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.