Niallan
[Réveil matin 15 heures, j'me réveille comme une fleur*]
Tout débute par l'éclosion. Dès que j'ouvre les yeux, je pige qu'il y a un truc pas net. Il fait jour. Dans mon dernier souvenir, il faisait sombre aux fenêtres de... La taverne, voilà, c'est ça. Je me remémore l'atelier fumette et la bouteille de whisky. D'un coup, ça va mieux. C'est loin d'être la première fois que j'oublie comment je suis arrivé dans mon pieu. Sauf que c'est pas mon pieu et que je sens une présence. Et pas un fantôme, non, un truc bien vivant. Une femme avec qui j'ai dû me livrer à quelques parties de jambes en l'air, comme en témoigne ma nudité. Pour le moment, je panique toujours pas. Ça aussi, c'est courant.
J'évite de me retourner, histoire d'éviter les mauvaises surprises du lendemain. Mais si vous savez, quand le jour éclaire tout ce que l'ambiance tamisée et l'alcool camouflaient astucieusement. Faites qu'elle ait pas un bec de lièvre, faites qu'elle ait encore un nombre assez conséquent de dents. Si elle pouvait avoir trois seins, ça me plairait bien. Non, ça tient pas debout, je m'en souviendrais. J'essaye vaguement de me rappeler la trombine des donzelles croisées, aucun résultat. Et puis, je pense à Neijin, et là, je commence à perdre mes pétales, rappelez-vous, l'histoire de la fleur. On pourrait aussi dire que je perds les pédales puisque je commence à pa(s)niquer. Faites que je me sois abstenu cette nuit aussi.
Il faut que je sache. Afin d'éviter les désagréments liés à l'emploi de la méthode dite « à la sauvage » consistant à observer directement le visage de la nana, j'applique la méthode mise au point en collaboration avec les potos disparus. Il y a plusieurs règles à respecter impérativement pour éviter la transformation en Gremlins.
Règle n°1 : ne pas regarder directement son visage si elle a de fortes chances d'être éveillée. Sinon, elle saura que vous, vous avez oublié. Toutes les chances de remettre ça seront alors réduites à néant et vous écoperez probablement d'une gifle bien méritée à la fin d'une discussion houleuse entrecoupée des explications bancales que vous fournirez. Du coup, j'ai pas regardé même si j'en crevais d'envie, même si j'aurais dû.
Règle n°2 : caresser légèrement une zone neutre, telle que le bras, le ventre ou le dos. La légèreté est ici essentielle, afin de garder la fuite possible face à une Laide-au-bois-dormant. Moi, j'ai choisi le ventre. Plat. C'est pas Neij'. A peu près aussi déçu que soulagé, j'enclenche la phase caresse légère. Et je fronce les sourcils. Musclée, trop à mon goût. Mais c'est pas grave, elle doit avoir des seins à tomber qui tombent pas. Peut-être même trois.
Règle n°3 : se redresser sur un coude et relever la tête pour lui offrir un magnifique sourire.
Je me suis redressé sur un coude, j'ai relevé la tête, sourire factice déjà prêt. Et là, ce fut le drame.
[Sur ce coup-là man t'as été un homme,
T'as ramené le croisé de Jackie Sardou et d'un pokémon
T'as du style, t'as du style, t'as du style héé mon frère,
Quand tu vois double, tu ramènes de la bombe nucléaire.*]
C'est peut-être pas tout à fait ce que donnerait le croisé de Jackie Sardou et d'un pokémon mais cette vision a été assez choquante pour me faire passer outre la règle n°4, à savoir « quel que soit le résultat, ton sourire tu garderas ». Non seulement j'ai arrêté de sourire mais j'ai écarquillé les yeux en grand, effectué un léger bond sur le côté et ai lâché un :
Oh putain...
C'est pas Neijin.
C'est pas une femme à trois seins.
C'est pas une femme édentée à bec de lièvre.
En fait, c'est pas une femme.
Je suis dans le pieu d'un autre type, blond aussi, nu tout autant. C'est pas possible, je peux pas avoir fait ça. C'est encore pire que si j'avais couché avec Eliance. Retenant de justesse un nouveau « oh putain », je mets au point une stratégie de repli. Si je pars de cette chambre en toute discrétion et que je passe la soirée au bordel ce soir, entouré de nanas et de bières, ce sera comme s'il s'était jamais rien passé. Avec un peu de chance, si me bourre la gueule suffisamment rapidement aujourd'hui, je pourrais même oublier ce réveil.
[Me voila donc fin prêt pour de nouvelles résolutions
Un esprit de sainteté dans un super corps de champion*]
Les plus grands ninjas seraient fiers de moi tellement j'ai géré le côté « discrétion ». Je me suis déplacé millimètre par millimètre jusqu'au bord du lit. Sans faire bouger les draps, j'ai glissé au sol avec l'agilité d'un chat. Je me suis relevé tel le suricate aux aguets et me suis déplacé vers la porte comme le crabe des-mers-de-toi. Tout aurait été parfait s'il n'y avait pas eu ce vase près de la fenêtre, cet oiseau volant un peu trop vite et le fracas du lot sur le plancher. A ce moment-là, j'ai su que j'étais foutu. Alors je me suis retourné, lentement, les mains sur mes parties, et j'ai dit :
Je t'ai dit ce que je faisais, comme travail secondaire ?
En fait, j'aimerai lui demander comment je lui ai dit que je m'appelais pour savoir si je peux encore sauver ma réputation et, éventuellement, empocher les écus du courtisan Raphael.
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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Tout débute par l'éclosion. Dès que j'ouvre les yeux, je pige qu'il y a un truc pas net. Il fait jour. Dans mon dernier souvenir, il faisait sombre aux fenêtres de... La taverne, voilà, c'est ça. Je me remémore l'atelier fumette et la bouteille de whisky. D'un coup, ça va mieux. C'est loin d'être la première fois que j'oublie comment je suis arrivé dans mon pieu. Sauf que c'est pas mon pieu et que je sens une présence. Et pas un fantôme, non, un truc bien vivant. Une femme avec qui j'ai dû me livrer à quelques parties de jambes en l'air, comme en témoigne ma nudité. Pour le moment, je panique toujours pas. Ça aussi, c'est courant.
J'évite de me retourner, histoire d'éviter les mauvaises surprises du lendemain. Mais si vous savez, quand le jour éclaire tout ce que l'ambiance tamisée et l'alcool camouflaient astucieusement. Faites qu'elle ait pas un bec de lièvre, faites qu'elle ait encore un nombre assez conséquent de dents. Si elle pouvait avoir trois seins, ça me plairait bien. Non, ça tient pas debout, je m'en souviendrais. J'essaye vaguement de me rappeler la trombine des donzelles croisées, aucun résultat. Et puis, je pense à Neijin, et là, je commence à perdre mes pétales, rappelez-vous, l'histoire de la fleur. On pourrait aussi dire que je perds les pédales puisque je commence à pa(s)niquer. Faites que je me sois abstenu cette nuit aussi.
Il faut que je sache. Afin d'éviter les désagréments liés à l'emploi de la méthode dite « à la sauvage » consistant à observer directement le visage de la nana, j'applique la méthode mise au point en collaboration avec les potos disparus. Il y a plusieurs règles à respecter impérativement pour éviter la transformation en Gremlins.
Règle n°1 : ne pas regarder directement son visage si elle a de fortes chances d'être éveillée. Sinon, elle saura que vous, vous avez oublié. Toutes les chances de remettre ça seront alors réduites à néant et vous écoperez probablement d'une gifle bien méritée à la fin d'une discussion houleuse entrecoupée des explications bancales que vous fournirez. Du coup, j'ai pas regardé même si j'en crevais d'envie, même si j'aurais dû.
Règle n°2 : caresser légèrement une zone neutre, telle que le bras, le ventre ou le dos. La légèreté est ici essentielle, afin de garder la fuite possible face à une Laide-au-bois-dormant. Moi, j'ai choisi le ventre. Plat. C'est pas Neij'. A peu près aussi déçu que soulagé, j'enclenche la phase caresse légère. Et je fronce les sourcils. Musclée, trop à mon goût. Mais c'est pas grave, elle doit avoir des seins à tomber qui tombent pas. Peut-être même trois.
Règle n°3 : se redresser sur un coude et relever la tête pour lui offrir un magnifique sourire.
Je me suis redressé sur un coude, j'ai relevé la tête, sourire factice déjà prêt. Et là, ce fut le drame.
[Sur ce coup-là man t'as été un homme,
T'as ramené le croisé de Jackie Sardou et d'un pokémon
T'as du style, t'as du style, t'as du style héé mon frère,
Quand tu vois double, tu ramènes de la bombe nucléaire.*]
C'est peut-être pas tout à fait ce que donnerait le croisé de Jackie Sardou et d'un pokémon mais cette vision a été assez choquante pour me faire passer outre la règle n°4, à savoir « quel que soit le résultat, ton sourire tu garderas ». Non seulement j'ai arrêté de sourire mais j'ai écarquillé les yeux en grand, effectué un léger bond sur le côté et ai lâché un :
Oh putain...
C'est pas Neijin.
C'est pas une femme à trois seins.
C'est pas une femme édentée à bec de lièvre.
En fait, c'est pas une femme.
Je suis dans le pieu d'un autre type, blond aussi, nu tout autant. C'est pas possible, je peux pas avoir fait ça. C'est encore pire que si j'avais couché avec Eliance. Retenant de justesse un nouveau « oh putain », je mets au point une stratégie de repli. Si je pars de cette chambre en toute discrétion et que je passe la soirée au bordel ce soir, entouré de nanas et de bières, ce sera comme s'il s'était jamais rien passé. Avec un peu de chance, si me bourre la gueule suffisamment rapidement aujourd'hui, je pourrais même oublier ce réveil.
[Me voila donc fin prêt pour de nouvelles résolutions
Un esprit de sainteté dans un super corps de champion*]
Les plus grands ninjas seraient fiers de moi tellement j'ai géré le côté « discrétion ». Je me suis déplacé millimètre par millimètre jusqu'au bord du lit. Sans faire bouger les draps, j'ai glissé au sol avec l'agilité d'un chat. Je me suis relevé tel le suricate aux aguets et me suis déplacé vers la porte comme le crabe des-mers-de-toi. Tout aurait été parfait s'il n'y avait pas eu ce vase près de la fenêtre, cet oiseau volant un peu trop vite et le fracas du lot sur le plancher. A ce moment-là, j'ai su que j'étais foutu. Alors je me suis retourné, lentement, les mains sur mes parties, et j'ai dit :
Je t'ai dit ce que je faisais, comme travail secondaire ?
En fait, j'aimerai lui demander comment je lui ai dit que je m'appelais pour savoir si je peux encore sauver ma réputation et, éventuellement, empocher les écus du courtisan Raphael.
*Tryo Désolé pour hier soir
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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.