Leorique
Tous ceux qui veulent intervenir dans ce rp, peuvent, faites-vous plaisir.
- Il est de ces matins ou l'on se réveille avec un mal de crâne pas possible, et un sentiment d'effroi à l'idée de ce à quoi on aurait pu dire oui après une nuit alcoolisée. Et bien ce n'était pas du tout cela pour Leorique. C'était bien pire : il était parfaitement lucide, et se souvenait exactement à quoi il avait dit « oui ». À Niallan en plus, erreur fatale s'il est-en. Enfin, il n'avait pas dit « oui » à Niallan devant le curé, la ça aurait été le pompon. Ce n'était pas si horrible, non, il avait juste accepté un défi. Un petit défi innocent. Du moins croyait-il, même s'il était parfaitement conscient de l'imagination retorse qu'avait le blond.
Il ne savait pas trop pourquoi il avait acquiescé à cela. Peut être avait-il envie se défouler un peu, lassitude d'être trop réfléchi, il avait besoin lâcher de la vapeur après que le passé de trois années en arrière soit venu flirter avec lui, pour en finir par lui jeter une belle poignée d'indifférence à la tête . Ou peut-être était-ce pour le bleu limpide des yeux d'une femme enceinte jusqu'aux et bien, jusqu'à ces yeux azur qui le considéraient avec amusement. On encore on pourrait supposer que c'était l'alcool qui l'avait bien aidé sur la voie de la folie. Ou les trois en même temps. Ou aucun de tout cela, allez savoir vraiment.
Quoi qu'il en soit, il avait accepté c'était à lui que revenait le fardeau de la réalisation du défi. Et hélas pour lui, le jeune homme n'était pas du genre à reculer après avoir accepté. Tel un preux chevalier sur le départ, il se traina donc à rassembler les éléments nécessaires à sa quête. Plus vite il en serait débarrassé, mieux cela serait. Niallan lui avait concocté une liste de condition à remplir.
La quête épique : L'Entrée fracassante. Avec un L et un E majuscule.
Étape n°1 : la monture.
Sans nul doute, il lui fallait la plus précieuse des montures pour réaliser son destin, or donc comme chacun le sait dans le royaume de France, les ânes boiteux et borgnes sont rares et donc précieux. Et puis, Leorique n'avait pas tant d'argent que cela, alors une monture précieuse qui pouvait s'acheter pour une bouchée de pain, cela l'arrangeait. C'est à la suite d'une après-midi, qu'il trouva la ''perle rare, et pour seulement la modique somme d'un écu il est vous, monsieur, j'ai le même a la maison''.
Le rosse, parce que c'était désormais le nom ce fier destrier, aurait fait même pâle figure à côté de rossinante. Seulement borgne, et non pas boiteux, mais il ferait très bien l'affaire.
Étape n°2 : les accessoires.
Pour remplir les conditions, il avait besoin de deux ou plusieurs choses. Un tonneau vide. Un troubadour. Pour le tonneau, il fut facile de s'en approprier et de le laisser à l'endroit convenu. Par contre le barde, il devait bien avouer, impossible d'en trouver facilement. Heureusement bon joueur, Niallan, lui avait proposé l'un des siens. Leorique se demandait vaguement comment, pourquoi et à quelle fin il gardait toujours des ménestrels à porté de main. Mais bon. Il en conclut rapidement qu'il ne fallait pas probablement trop se poser de question sur certains côtés de Niallan.
Quoi qu'il en soit, cela tombait bien, et de toute façon, le blond devait être présent pour valider le défi. Ainsi que Neijin qui avait demandé d'être présente. Aussi, l'âme en peine, comme une petite bestiole se rendant à l'abattoir, Leorique rédigea deux lettres qui signifiait la mise en branle du Plan, une à un blond, une à la blonde.
Étape n°3 : l'armure, enfin pas vraiment.
Des rubans dans les cheveux. Voilà, ça, c'était fait. Beaucoup de rubans, mêmes. Ses longues boucles noires de jais étaient désormais emprisonnées en nombreux épis ridicules. Côté coiffure, on aurait dit un jeune coq dont la crête se barrait dans tous les sens sans raison ni tête.
Étape finale : à l'attaque !
Finalement paré, il ne restait plus qu'à attendre que le courage vienne et espérer que les témoins fussent en place. La mort dans l'âme, il se hissa sur son âne borgne. Se couchant sur l'encolure, c'est à peine s'il entama un cri de guerre pour se chauffer le sang, avant de se précipiter direction la taverne municipale.
C'est dans cette cavalcade sauvage du bourricot, qu'il fit son entrée si mémorable dans la taverne, manquant de se faire envoyer les quatre fers en l'air tandis que la porte d'entrée les laisser entrer sans opposer trop de résistance. C'était, si l'on ne faisait pas attention aux détails, comme si un guerrier fou venait de débarquer dans le bâtiment, à cela près qu'il avait l'air halluciné, ridicule, et les cheveux bougeant en des crêtes ridicules ornées de rubans de toutes les couleurs.
Avec un air complètement ésotérique, il proclama de sa plus belle voix.
« Je panique, un moustique magique me pique, c'est si érotique. ».
Oui, hein ? Allez, essayer de comprendre ce qui passait dans la tête de Niallan à ce moment quand il lui a demandé de dire cela. Et dans celle de Leorique quand il à accepté ce défi.
Mais surtout, surtout ne pas faire attention à qui est vraiment là. C'est un acte, voila, personne ne le reconnaitra ... avec les rubans, voilà ... Ce n'était pas comme si sa réputation était ruinée dans tout Limoges, mais si en fait. D'ailleurs ce n'était pas fini, car c'est presque en volant de honte qu'il sauta à bas de son fier destrier et se propulsa directement dans le tonneau qu'il avait placé non loin de l'entrée., s'y cachant presque et surtout laissant probablement la pièce sans voix devant ce qui venait de se dérouler.