Niallan
Pour vous plonger dans cet épisode d'Amour, gloire et beauté -sans amour ni gloire mais avec vachement de beauté et en carrément mieux-, voici une petite ambiance musicale.
Nous sommes à Limoges en ce début de septembre placé sous le signe des gémeaux -à moins que ce soit sous celui des vierges et balances-. Il fait beau, le soleil brille et sans doute que les oiseaux chantent mais je ne les entends pas, concentré que je suis sur la furie rousse, non pas à mes trousses mais qui m'envoie des secousses.
On est poursuivis par un gnou Corleone ou t'as été piquée par une guêpe ?
...ce qui expliquerait ta taille de guêpe. Que j'ajoute pour pas la mettre plus en pétard qu'elle ne l'est.
Elle c'est Daeneryss, Dae pour les intimes. La femme de mon meilleur pote, inscrite en deuxième ligne du pacte P. Conformément à ce pacte, elle est aussi inaccessible pour moi que l'Everest à dos de bouc quadragénaire. Aussi, on pourrait s'interroger sur le fait qu'elle mentraîne à grande vitesse vers la forêt -ou du moins c'est ce que je suppose- en restant agrippée à ma chemise. J'ai beau savoir qu'on a rien à se reprocher, sans m'arrêter de suivre son rythme effréné, je lâche aux personnes croisées :
C'est pas ce que vous croyez, hein ! On va juste ramasser des champignons.
Ou encore : Si vous saviez ce qui m'attend...Pas une partie de plaisir, ah ça non, je vais me faire ta-ba-sser !
Mais aussi : Y'en a qui vont prendre leur pied, bah moi je vais juste prendre le sien dans la gueule !
Et enfin : On est juste amis ma jolie...dis c'est quoi ton petit nom ?
J'ai l'impression que la rouquine tire plus fort sur ma chemise -ou alors je me suis arrêté?-histoire de me rappeler à l'ordre alors je marmonne un « ça va, ça va, j'arrive » et délaisse la superbe créature tout juste rencontrée. Je continue à distribuer des explications et alibis foireux à tout un chacun sur la route -en évitant la drague en supplément-. Je ne voudrais pas que la commère du coin aille raconter à qui veut bien l'entendre qu'une sublime méchée rousse et un non moins sublime blond décoiffé allaient probablement faire des turpitudes en forêt. Si ça revenait aux oreilles de mon poto d'amour, il angoisserait à mort.
Et pourtant... Si on trotte à vive allure vers la forêt c'est uniquement dans le but de parler à l'abri des indiscrets. Elle m'a écouté m'épancher sur mon incapacité à être fidèle, plus particulièrement sur ma dernière connerie en date et ma peur de l'avouer à Neijin. Elle m'a rassuré et m'a convaincu de l'applicabilité du « mieux vaut tard que jamais ». Elle a continué à m'écouter quand je lui ai confié que Neijin -encore elle, oui- ne voulait apparemment pas m'épouser et que ça me faisait sacrément chier. Encore une fois, elle m'a rassuré en trouvant les mots justes qui savéreront plus tard refléter exactement la pensée de l'aimée, résumée en un « j'ai peur de ne plus être ta table mais de me transformer en couche une fois qu'on sera mariés ». Comprendra qui pourra.
Eh ralentis ! Je vais finir unijambiste avant qu'on arrive si ça continue, t'as vu tous les obstacles qu'il y a ?!
Y n'empêche que je ne ralentis pas l'allure. C'est à son tour de se confier, de me parler de mon crétin de meilleur pote qui la rend presque autant triste qu'heureuse et qui l'énerve avec la même force qu'il lui fait du bien. Je ne l'écoute pas seulement en contrepartie de la séance de psy qu'elle m'a offert mais aussi parce qu'elle est mon amie. J'admire sa force, aime son humour, adore cette façon qu'elle a de souffler aussi bien le feu que la glace et approuve cette attirance qu'elle a pour les défis -Diego étant le plus gros-. Le must étant que jamais le sexe ne pourra s'insinuer dans notre relation et entraîner sa destruction. Je vous dis pas que je pourrais pas en avoir éventuellement envie mais par respect pour lui, l'Ami, jamais je ne franchirai cet interdit.
Tout à mes réflexions, je ne remarque pas qu'elle ralentit l'allure au milieu d'une clairière et en viens à penser à Eliance. C'est curieux, j'ai l'impression d'être un agent double dans cette histoire et ça me fait presque culpabiliser. Ils sont dans un espèce de triangle amoureux foireux, triangle dont ma loyauté va au sommet mais dont les deux extrémités ont mon amitié. Déglutissant difficilement devant la complexité de la situation, j'en viens à me persuader que tant que je ne répète pas à l'une ce que l'autre me dit et vice-versa, tout le monde est content et personne n'est trahi.
J'émerge de mes pensées quand je heurte l'une des extrémités du triangle susmentionné. Je lui souris, réajuste ma chemise.
T'es prête Rouminette ? Je retiens difficilement un rire en réarrangeant mes tifs. Je sens que ce nouveau surnom va pas te plaire mais Roussignole est déjà pris et je suis en panne d'inspi' pour le moment.
Je braque mon regard dans le sien dans l'optique de lui faire un clin dil mais ce que je lis dans ses yeux à elle m'ôte toute envie de rire. Je déglutis, avance une main vers son épaule, me ravise.
Ça va aller. Je t'écoute, tu peux tout me dire. Ça restera entre nous et l'écureuil sur l'arbre à gauche.
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Bannière réalisée par les grands soins de JD Calyce.
Nous sommes à Limoges en ce début de septembre placé sous le signe des gémeaux -à moins que ce soit sous celui des vierges et balances-. Il fait beau, le soleil brille et sans doute que les oiseaux chantent mais je ne les entends pas, concentré que je suis sur la furie rousse, non pas à mes trousses mais qui m'envoie des secousses.
On est poursuivis par un gnou Corleone ou t'as été piquée par une guêpe ?
...ce qui expliquerait ta taille de guêpe. Que j'ajoute pour pas la mettre plus en pétard qu'elle ne l'est.
Elle c'est Daeneryss, Dae pour les intimes. La femme de mon meilleur pote, inscrite en deuxième ligne du pacte P. Conformément à ce pacte, elle est aussi inaccessible pour moi que l'Everest à dos de bouc quadragénaire. Aussi, on pourrait s'interroger sur le fait qu'elle mentraîne à grande vitesse vers la forêt -ou du moins c'est ce que je suppose- en restant agrippée à ma chemise. J'ai beau savoir qu'on a rien à se reprocher, sans m'arrêter de suivre son rythme effréné, je lâche aux personnes croisées :
C'est pas ce que vous croyez, hein ! On va juste ramasser des champignons.
Ou encore : Si vous saviez ce qui m'attend...Pas une partie de plaisir, ah ça non, je vais me faire ta-ba-sser !
Mais aussi : Y'en a qui vont prendre leur pied, bah moi je vais juste prendre le sien dans la gueule !
Et enfin : On est juste amis ma jolie...dis c'est quoi ton petit nom ?
J'ai l'impression que la rouquine tire plus fort sur ma chemise -ou alors je me suis arrêté?-histoire de me rappeler à l'ordre alors je marmonne un « ça va, ça va, j'arrive » et délaisse la superbe créature tout juste rencontrée. Je continue à distribuer des explications et alibis foireux à tout un chacun sur la route -en évitant la drague en supplément-. Je ne voudrais pas que la commère du coin aille raconter à qui veut bien l'entendre qu'une sublime méchée rousse et un non moins sublime blond décoiffé allaient probablement faire des turpitudes en forêt. Si ça revenait aux oreilles de mon poto d'amour, il angoisserait à mort.
Et pourtant... Si on trotte à vive allure vers la forêt c'est uniquement dans le but de parler à l'abri des indiscrets. Elle m'a écouté m'épancher sur mon incapacité à être fidèle, plus particulièrement sur ma dernière connerie en date et ma peur de l'avouer à Neijin. Elle m'a rassuré et m'a convaincu de l'applicabilité du « mieux vaut tard que jamais ». Elle a continué à m'écouter quand je lui ai confié que Neijin -encore elle, oui- ne voulait apparemment pas m'épouser et que ça me faisait sacrément chier. Encore une fois, elle m'a rassuré en trouvant les mots justes qui savéreront plus tard refléter exactement la pensée de l'aimée, résumée en un « j'ai peur de ne plus être ta table mais de me transformer en couche une fois qu'on sera mariés ». Comprendra qui pourra.
Eh ralentis ! Je vais finir unijambiste avant qu'on arrive si ça continue, t'as vu tous les obstacles qu'il y a ?!
Y n'empêche que je ne ralentis pas l'allure. C'est à son tour de se confier, de me parler de mon crétin de meilleur pote qui la rend presque autant triste qu'heureuse et qui l'énerve avec la même force qu'il lui fait du bien. Je ne l'écoute pas seulement en contrepartie de la séance de psy qu'elle m'a offert mais aussi parce qu'elle est mon amie. J'admire sa force, aime son humour, adore cette façon qu'elle a de souffler aussi bien le feu que la glace et approuve cette attirance qu'elle a pour les défis -Diego étant le plus gros-. Le must étant que jamais le sexe ne pourra s'insinuer dans notre relation et entraîner sa destruction. Je vous dis pas que je pourrais pas en avoir éventuellement envie mais par respect pour lui, l'Ami, jamais je ne franchirai cet interdit.
Tout à mes réflexions, je ne remarque pas qu'elle ralentit l'allure au milieu d'une clairière et en viens à penser à Eliance. C'est curieux, j'ai l'impression d'être un agent double dans cette histoire et ça me fait presque culpabiliser. Ils sont dans un espèce de triangle amoureux foireux, triangle dont ma loyauté va au sommet mais dont les deux extrémités ont mon amitié. Déglutissant difficilement devant la complexité de la situation, j'en viens à me persuader que tant que je ne répète pas à l'une ce que l'autre me dit et vice-versa, tout le monde est content et personne n'est trahi.
J'émerge de mes pensées quand je heurte l'une des extrémités du triangle susmentionné. Je lui souris, réajuste ma chemise.
T'es prête Rouminette ? Je retiens difficilement un rire en réarrangeant mes tifs. Je sens que ce nouveau surnom va pas te plaire mais Roussignole est déjà pris et je suis en panne d'inspi' pour le moment.
Je braque mon regard dans le sien dans l'optique de lui faire un clin dil mais ce que je lis dans ses yeux à elle m'ôte toute envie de rire. Je déglutis, avance une main vers son épaule, me ravise.
Ça va aller. Je t'écoute, tu peux tout me dire. Ça restera entre nous et l'écureuil sur l'arbre à gauche.
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