[RP] Dix ans - Joutes équestres

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Emballé c'est pesé !

Une Keltica d'amour enrubanné, et qui se voit défaite dès le premier essai. C'était surement l'entrainement Tourangeau qui y avait joué, fallait dire qu'une semaine de siège, à glisser d'un côté et de l'autre du Trône sans en tomber, ça donnait des capacités tout de suite plus affirmées. Alors la Duchesse, qui ne boudait pas son plaisir, n'avait pu jouter jusqu'alors avec un planning plutôt complet. Dès lors, maintenant un peu plus libre, et souhaitant faire honneur aux Licorneux qui lui avait apporté de l'aide, à elle et surtout à son Duché. Elle s'était inscrite. Gauvin d'ailleurs, en avait été ravi. De quoi extraire un peu de plaisir à la Duranxie.

Dès lors, arrivé sur place pour se préparer, ce fut Bucéphale qu'elle chevaucha, arrivant sur la lice avec plus de hauteur. Un petit trot avant de s'arrêter, de saluer les juges, ainsi que la Vicomtesse adorée, et plouf, elle fila au bout du pas d'armes. Implacable la jeune femme vise et touche, pour le coup c'était efficace à 3000%. Bien vite, Alvira se rendit aux côtés de Keltica, inquiète.

Ça va ?
Je crois que j'y suis allez un peu trop fort, pour les plaintes va falloir vous adresser aux Angevins !

Petit trait d'humour, avant de l'aider, et d'appeler les porteurs du médecin. Aucunement l'intention d'achever la belle, bien au contraire, on ne savait jamais hein, si une date se libérait !
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Gauvin aimait regarder les joutes, il aimerait également y participé mais pour l'heure il ne pouvait pas. Alors il observait, et apprenait. Présent dans les tribunes il applaudit et encourage les participants. Sans toute sa ferraille sur le dos pour un fois juste un gambison en guise de protection son épée dans le fourreau celui sur son flan gauche, sa cape azur frappé de la Licorne d'argent dans le dans le dos.

Alvira lui avait dit qu'elle participerait au joute, il voulait voir et soutenir la Duchesse de Touraine. Une jeune femme dynamique qu'il avait soutenu durant tous le conflit qui avait divisé le Jardin de France. Il avait fini par si attacher, c'est donc avec ferveur qu'il l'encouragea quand le signal fût donné et que les monture s’élancèrent.
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Elle était rouillée de chez rouillée et prenait ces joutes comme un futur entraînement à ce qui les attendaient contre les angevins.
Au moins un an qu'elle n'avait plus jouté et ça se voyait comme le nez au milieu de la figure.
Même Falco manquait de ce petit truc qui lui avait souvent porter chance.
Et puis cette armure, ça la coinçait aux entournures!
Les éliminatoires contre la la comtesse de Toulouse. Tiens donc, la patrie de son chef, le connétable de France.
Il fallait qu'elle fasse bonne figure ou il se foutrait de sa tronche!
Elle ajusta bien les pieds dans les étriers. Fait!
La lance coincée entre son bras droit et son armure. Fait!
Son écu, tenu de la main gauche devant. Fait!
Les fesses bien calées dan sa selle de joutes. Fait!
Et la visière abattue au dernier moment. Fait aussi! Et elle aimait pas cette minuscule vision au travers d'un rectangle.
Que des excuses, mais il lui en fallait. Elle était très, mais alors très très mauvaise perdante.
Et après un salut au public, elle talonna les flancs de sa monture.
Et.... Saperlicrotte! Violent l'assaut quand même! Elle a bien visé, sa lance est en mille morceaux, mais elle oublie le contre coup Maud! Ah bah oui! Plus assez de pratique et le choc contre son adversaire se répercute dans son bras, son épaule.. son cou.. la déséquilibre.. Et c'est une Maud, les fesses dans le sable qui reprend ses esprits.
Vite, vite, se relever et saluer le vainqueur ou la victorieuse?
Bien fait Comtesse! On m'avait dit que les toulousains étaient durs comme du roc. Vous venez de le prouver.
Et voilà! Après le mini sursaut d'orgueil, on reconnait sa défaite.

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Les Festivités se déroulaient sur plusieurs jours, pour plusieurs activités. Alvira s’était inscrite aux joutes. J’aurais aimé y participer également, mais parait que ce n’est ouvert qu’à la noblesse française ; celle étrangère peu donc bien aller se faire voir, et étant seigneur en Franche Comté, j’en étais donc malheureusement exclu. Et pourtant, c’était une activité que j’aimais grandement, bien que relativement débutant, n’ayant participé qu’à trois joutes.
Cela dit, rien ne m’empêchait d’aller encourager la brune, et puis, j’étais venu premièrement pour ça.
Lorsque l’on appela la Duchesse, je descendis des gradins pour venir contre la barrière qui délimitait le terrain. Ainsi au plus près, je pourrais m’égosiller pour soutenir la jeune femme.
Le regard braqué sur elle, au son de la corne retenti, la de Duranxie s'élance….

- Allez Alvira !! Faites-lui bouffer la poussière !

Et elle brise !
Je m’époumonais alors, frappant en rythme d’un poing sur la clôture, l’autre levé en l’air en signe de victoire.

- Youhou ! Bien envoyée !

Son adversaire semblait avoir fait une mauvaise chute, mais les toubibs furent vite sur le coup.
Rien à dire, la Duchesse en avait dans le ventre et savait se défendre. Une femme pleine de ressource incontestablement et cela toujours avec une certain grâce et force. Ce qui ne pouvait que m’arracher un fervent et fier sourire.
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Pas de chance, c'est ce qu'avait pensé Guillaume en tombant sur Erwany au tirage. Au final, au moins l'un deux ne sera pas de la partie pour le prochain tour. Il avait toujours préféré de tomber sur des inconnues que sur des gens qu'il connaissait. Il fallait dire que par expérience, le duc savait qu'il pouvait y avoir des blessures plus ou moins grave et même parfois de grand drame.

Juché sur Agrad son cheval, le duc ajusta tranquillement son heaume de son coté de la lice. Il aurait aimé se trouver aux cotés d'Erwany plutôt contre elle, mais parfois la vie se voulait ainsi. Il essaya de faire le vide alors que son écuyer lui apportait déjà l'écu qu'il porterait de la main droite. Il assura sa prise sur celui-ci avant d'accepter volontiers la lance dans sa main gauche, qu'il fit reposer sur son épaule bien droite et doucement, il talonna gentiment les flancs de son cheval pour se mettre en place.

Une fois en place, il attendit sagement le signal de l'arbitre pour donner ordre à son cheval de partir en trombe. La foule se tait alors, se concentrant sur le duel en cours et la passe qui se joue sous leur yeux ébahis. Les lances s'abaissent et un bruit tonitruant se fit entendre lorsque la lance de Guillaume se brise en bien des morceaux, éjectant au passage Erwany.

Arrivé en bout de lice Guillaume laisse tomber écus et ce qui reste de sa lance et se dirige vers erwany qui est au sol. Le temps d'arriver, la jeune demoiselle se relevait déjà, pour le plus grand soulagement de Guillaume. A sa hauteur, il se laissa glisser de son cheval et se réceptionna comme il put puis posa sa main sur l'épaule d'Erwany.

Pas de mal Erwany?

Un brin d'inquiétude se laissa entendre dans la voix du duc. Il était clair qu'il espérait ne pas avoir fait de mal à son amie. Puis bon, papy Datan risquerait de lui en vouloir s'il abimait sa fille adoptive et entre frère d'arme, c'est un peu mal vue, il parait.
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GuillaumeIV de Bruck dict le Fougueux

Pas le temps de réfléchir, la Jagellon était dans le premier combat de ses éliminatoires. La tension monta à son apogée, comme d'habitude. Et c'était cela qu'elle appréciait dans ce jeu. Ainsi que sa jument. Frou-Frou était fidèle a elle mesme, à fond. Elle grattait impatiemment la terre battue de la lice. Son écuyer avait du mal à la retenir. Sofja essaya de se concentrer, leva à plusieurs fois sa lance afin de s'assurer qu'elle n'avait aucune difficulté pour la lever.
Lorsque le héraut sonna le début du combat, Sofja donna un coup de bassin pour lancer sa jument. Très réactive, Frou-Frou partie au triple galop, un nuage de poussière se leva. A travers son heaume, ses yeux fixèrent son adversaire et au bon moment, elle leva la lance. Le choc fut impressionnant, son épaule partie à l'arrière sous l'effet de l'explosion. La Jagellon baissa la tête, une vieille habitude pour protéger ses yeux de tout éclat.
Frou-Frou s’arrêta au bout de la lice, à bout de souffle. En se retournant, elle vit son adversaire au sol. Au pas, elle le retrouva.


Comte, merci pour cette rencontre. Ce fut un plaisir.
Rien de trop grave, j'espère ?

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*Première Dame de la Chambre*

Baissement d'épaule de la brunette lorsqu'elle vit son premier adversaire. Faut dire que leur dernière rencontre s'était soldée par un fessier douloureux pour la jeune femme durant quelques jours.

Et bien , à la grâce de Dieu !

Elle gagna sa tente et termina de se préparer avec l'aide de son jeune aide. Ce dernier n'en menait pas large ...Un sourire de la brunette et la voilà qui grimpait sur sa monture.

Son écu fermement tenu à sa gauche et sa lance toute neuve bien en main à droite.

Une grande bouffée d'air , mise en place du heaume un

"hop" à son cheval et la jeune femme se présente en lice . Un salut de la tête à l'arbitre et à Guillaume , ce dernier porte sa lance à gauche.

Serrement des dents de la jeune femme, les cuisses se resserrent contre les flancs de sa monture.

Au signal , la jeune femme lance son cheval dans le duel. Volée de poussières , la distance séparant les deux amis duellistes diminue , les lances s'abaissent.

Un bruit de fracas et une douleur connue et reconnue par la jeune femme .

Elle se relève difficilement, enlève son heaume

Pas de mal Erwany?

Un sourire à Guillaume

T y es pas allé de main morte grassouillette , je pense que je suis entière mais je suis bonne pour de bons gros bleus

A vrai dire , sa jambe lui faisait un peu plus mal que le reste mais elle ne voulait pas inquiéter son ami

Allons bon , je n ai plus qu a t encourager pour la suite mais tu me dois un bon verre
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Il salut son adversaire du jour et Kami , puis le signal du départ est donné.
Belphégor fait un départ en trombe, la lance s'ajuste et c'est le choc. Il touche et brise envoyant dans le même temps son adversaire dans le sable.
Il se fait aider pour mettre pied à terre puis va à la rencontre de la baronne déjà sur pied

Félicitations Baronne, qui sait peut être que la prochaine fois vous aurez l'avantage. Puis je vous offrir un hanap de cidre pour me faire pardonner ?
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Les joutes. Il les avait espérées autant qu'il les avait redoutées, et redoutait toujours. Cela faisait des années qu'il ne courrait plus la lance. Alors, après plusieurs défaites très rapides, trop rapides, il s'était résolu à accepter le cruel verdict des faits. Il n'excellait plus dans ce domaine. Il y avait brillé autrefois, pourtant, se forgeant un petit nom dans le milieu, en remportant même l'une ou l'autre. Et courait la France à la recherche d'une lice, pour le simple plaisir d'y écraser des tronçons de bois sur des poitrails de métal. Puis son âge, avait-il jugé, avait pris le dessus. Et Guillaume de renoncer. Son armure de joutes demeurait en état, dans son château de Marchiennes. Il veillait à ce qu'on l'entretienne, l'huile et la graisse. Pourquoi ? Il ne le savait vraiment. Sans doute le vain espoir qu'un jour il l'enfilerait à nouveau. Ce jour, il avait cru le voir venir avec le couronnement de la nouvelle reine de France. À un moment où il se retrouvait une vigueur. Mais une succession d'imprévus l'avait empêché de renvoyer son inscription à temps. Il avait donc capitulé, rassuré quelque part de ne pas avoir couru le risque de paraître ridicule devant toute la France.

Les festivités de l'Ordre, par contre, ne lui avaient laissé nul choix. Ce fut même joyeusement qu'il avait assuré Kantin de sa présence. Après tout, pourquoi pas. Il la sentait toujours, cette nouvelle énergie, puisée non plus à Ryes mais dans ses Flandres, auprès d'inconnus. Pour la première fois depuis longtemps. Il n'était pas persuadé qu'au fond ce n'était pas mauvais présage. Mais il voyait la chance de jouter, une fois encore. Alors, il avait fait venir son équipement. Le collier chevaleresque incisé sur le plastron brillait toujours dans une illusion d'or. Les fusées et cubitières s'articulaient toujours parfaitement. Les lances enroulées d'or et d'azur n'avaient eu qu'à être débarrassées de leur poussière pour constituer un arsenal digne des circonstances. La houssure de sa monture, d'or frapée de quatre escarboucles de Marchiennes, avait été lavée, mais paraissait comme neuve. Le chanfrein à la corne unique était là, lui aussi. Il n'y avait eu que le cimier de son heaume qui, trop périssable, avait décrépi. Mais on l'avait remplacé par un neuf, où une Licorne d'argent – évidemment – se cabrait, prête à déchirer tout qui passerait devant elle.

Et le Flamand de se sentir revivre, tout ainsi caparaçonné. Souriant, en avançant vers les abords de la lice et en saluant les visages connus. Comme si rien n'avait changé, il s'était trouvé une place pour observer ceux qui le précéderaient. Comme avant. Rien n'avait vraiment changé, au fond. Il sourit en apprenant la victoire d'une Jagellon, nom côtoyé et apprécié, depuis les années. Il sourit encore en constatant que le Millelieues ne fait pas montre de moins de maestria qu'à l'époque où il lui arrivait de le croiser. Même si l'homme n'était alors que seigneur. Il soupire à la chute de la Saint-Anthelme, puis se plaisante en pensant voir un heureux présage dans la victoire de son homonyme. Et ces victoires de la Touraine, terre si chère à son cœur, malgré le douloureux souvenir des Lucioles, puis d'Ursus, un autre vétéran, ne sont-ce pas encore d'heureux présages ?

Il n'est plus là pour le duel suivant, et n'entendra donc pas énoncer le nom de Sombernon, un fief qui, dans son esprit, restera toujours associé à un homme depuis longtemps disparu. Non, il se fait alors coiffer de son heaume, comme avant. On le visse et le noue, pour ne pas qu'il vienne à s'envoler sous les coups adverses. Guillaume sourit. C'est bien comme avant, le même cérémonial. Il monte sur sa selle le sourire aux lèvres, même si on ne peut pas le voir. Il ne sourit pas pour les autres, il se sourit à lui-même. Il retrouve son enthousiasme. Il entend qu'on annonce un Saint-Ange. Comme avant. Une autre famille fréquentée, et de si près encore.

Il pique des deux et lance son frison dans la danse. Une course rapide, une lance qui descend au dernier moment et... un choc qui le secoue. Diable ! Il n'y va pas de main morte le triple seigneur. Mais il ne panique pas pour autant. Il abandonne au sol la lance qui ne lui plaît plus. Superstition de jouteurs, sans doute aucun. Il en empoigne une autre, la soupèse. Elle lui plaît. Il relance sa cavale. Les choses vont mieux, l'arme suit plus rapidement ses directives. Il l'écrase sur l'adversaire. Il sent l'impact qu'elle fait sur lui... Non, l'impact est trop fort. Il a été touché. Il lutte sur son équilibre, il chancelle sur son assise, il sent la selle se dérober sous lui. Il sert les rênes de toutes ses forces, a déjà laissé choir la lance brisée. Il crispe les mâchoires, les cuisses et les bras. Il tombe.

Comme avant. Rien n'a vraiment changé...
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Dans le genre poissarde, elle était des plus douées depuis quelques semaines. Enchainant les blessures et les déconvenues, elle peinait à reprendre le dessus et à retrouver un semblant de réussite dans les tournois. Il n'était plus rare désormais qu'elle s'échoue sur le sable de la lice avant même de passer les éliminatoires, à croire qu'elle avait perdu cette assiette dont elle était si fière jusque là et qui lui avait déjà permis de réaliser quelques résultats tout à fait honorables.
Et quand on n'a pas de technique et plus d'assiette, il ne reste plus qu'à apprendre à tomber. Sauf qu'elle n'était pas davantage douée dans cet exercice. La preuve par le sang puisqu'elle se présenta en lice le ventre encore enserré d'un bandage, souvenir brûlant d'une mauvaise rencontre avec le sable toulousain survenue quelques temps plus tôt.

Mieux encore, son adversaire du jour. Non seulement il s'agissait d'une princesse de France, ce qui avait de quoi intimider l'humble béarnaise qu'elle était, mais en plus elle se trouvait être la future suzeraine d'une personne chère à son coeur. Aucune erreur ne lui serait donc permise. Si elle gagnait, elle devait le faire proprement. Et si elle devait perdre, ce serait avec les honneurs, pour ne pas faire honte à son ami.

Alors que les premiers duels s'enchainaient, elle s'était postée dans les tribunes, encourageant les uns, applaudissant les autres. Le spectacle était au rendez-vous dans une humeur cordiale comme elle les appréciaient à chaque tournoi. Nulle tension, nul ressentiment. Simplement une poignée de personnes réunies pour s'amuser en perpétuant la tradition.

Et lorsque l'arbitre annonça enfin son nom, ce fut avec un sourire sincère qu'elle pénétra dans la lice pour se présenter juchée sur sa jument. L'animal connaissait par coeur le déroulement des duels et n'exprimait plus aucune crainte à la vue des lances et écus adverses. Au contraire, elle pouvait sentir son impatience manifeste entre ses jambes, tandis qu'elle même tâchait de trouver la meilleure posture pour attaquer dans le bon angle sans forcer sur son ventre qui la titillait un peu trop encore.

Au signal, elle claqua de la langue, faisant s'envoler aussitôt Sobirana sur le sable. Lance en avant, les prunelles d'ambre fixées sur sa cible, elle ajusta... en vain. Ce premier passage s'avéra blanc. Tout comme le suivant qui lui ressembla point pour point.
A la troisième lance, elle décida de changer de position. Redressant son dos, carrant les épaules, elle redressa légèrement sa lance pour viser le haut de l'écu princier au lieu de son plein centre. Elle n'avait plus le choix, il lui fallait toucher et briser si elle voulait l'emporter. L'heure n'était plus au confort ni à l'hésitation.

Ignorant les élancements de sa blessure qui n'aimait guère être ainsi tiraillée, elle serra les dents, prête pour le dernier départ. La Pottok s'élança de nouveau. De nouveau, elle ajusta. De nouveau elle vit sa cible toute proche... et de nouveau elle la manqua. Pire, elle sentit tout contre son avant-bras le choc de la lance adverse qui se brisait allègrement sur l'écu gueule et or. C'en était fini. Un nouveau tournoi à oublier au plus vite.

Bonne perdante malgré tout, elle fit faire demi-tour à sa monture, mettant pied à terre avant de s'approcher de la Malemort pour la saluer d'un sourire sincère et d'une courte révérence.

Toutes mes félicitations pour votre adresse Votre Altesse.
Je vous souhaite une belle réussite pour la suite de ce tournoi.


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Elle avait eu le temps de se préparer... oui mais non. Elle avait surtout eu le temps de piaffer d'impatience, de se faire du mauvais sang pour les siens et ses amis. Parce que quand on décroche la timbale des éliminatoires, il y a encore plus cruel dans le tirage au sort: passer en lice pour le dernier duel du jour.
Le sable a été remué, labouré, piétiné, tassé, mélangé à nouveau, vaguement ratissé, bref l'horreur intégrale.

Elle avait partagé calva et agréables mangeailles avec son adversaire, lors des précédentes joutes en Toulouse. Charmant moment convivial et bon enfant qu'elle se devait d'oublier pour ne voir en ce seigneur qu'une cible.

Reprenons depuis le début. La Champagne s'en sort avec les honneurs. Mention spéciale pour son frère qui se fait discret depuis plusieurs semaines. Il réussit la performance d'éviter les éliminatoires de se fondre dans le décor des campements puisque impossible de repérer son oriflamme.
Albin sera au prochain tour, si tout se passe bien pour elle, le clan Ar Sparfel sera au complet. Pardon? Il manque des membres? En effet, Sarah et la Crapouille n'en sont point. Sarah préférant la tranquillité des grimoires et la gestion de ses terres, ce qui lui permet d'éviter de rencontrer des prétendants, Arthur, dict le Crapaud, s'en fichant comme de son premier nénuphar. Il regrettera, le petit Crapouille quand elle lui apprendra que sa Victoire était présente.

Son écuyer l'avait aidée à se préparer, Laure et Amandine ajustant ici ou là quelques noeuds, quelques plattes.
Arborant les couleurs de ses terres champenoises, Hersent fut hissée sur Korrigan, le frison noir parfois fantasque, et rejoignit les bords de la lice d'où elle put assister aux duels de son époux et de leur ami Saint-Ange, un vrai démon en lice. Elle s'en souviendrait de leur confrontation, depuis il n'a de cesse que d'épingler des crys bleus à son palmarès.

Hersent ne commence pas à ressasser les duels perdus, ça fait partie du jeu et tu le sais très bien. Il y a des saisons fastes et d'autres beaucoup moins, tu traverses un désert où les oasis sont peu nombreuses. Faut juste persévérer et défendre avec honneur tes couleurs.

Le Barounet d'amour l'avait emporté face au doc Do, sans abîmer cette dernière, ouf sinon adieu les potions pour la guérison. Le saint-Ange aussi l'avait emporté, c'est sûr qu'on ne les tiendrait plus lors du banquet "off" autour duquel s'activait Messire Skip.
Elle vint féliciter son époux à sa sortie de lice avant de reprendre sa place car on l'appellerait bientôt.

Ahhhh! On claironne son nom. Talonnade dans les flancs du frison, entrée en lice, heaume sous le bras, regards vers les tribunes pour jauger le public et repérer les membres de la famille, les amis et les connaissances.

Saluts rituels à l'arbitre et à l'adversaire. Elle vérifie ses gantelets, ajuste son heaume et en abaisse la visière. Un signe pour signaler qu'elle est prête.

Youhouuuuu, elle en veut la brune duchesse, Omoikane est invoqué, tout est bon pour attirer la chance.
Diantre, elle a la berlue? Elle pensait avoir bien en ligne de mire la targe adverse, que nenni, sa lance rencontre le vide. Elle a juste le réflexe de rester en selle.

Volte gracieuse, parce que tout le monde le vaut bien, et reprise des hostilités.
Second passage, elle se concentre, elle abaisse sa lance... un poil trop tard car elle rate encore sa cible. Par contre le Mondragon ne faillit pas. Un choc fait vibrer toutes ses fibres, elle lâche sa lance, est ballottée en tous sens, essaie de se rattraper au pommeau de la selle ... sans succès. En une fraction de tremblement de flamme de bougie, elle comprend qu'elle est bonne pour la chute qu'elle doit gérer au mieux.
Hersy, tu ne te retiens pas, laisse ton corps choir, dégage tes pieds des étriers et lâche prise. Tu n'es pas en sucre, ton armure est là pour te protéger.

La chute se fit douce par contre l'ego en prit un coup. Heureusement que le heaume dissimule le dépit et la rage de la duduche.

Elle se relève en ronchonnant et pestant puis applaudit son vainqueur qu'elle félicite

Messire Mondragon, ce fut un plaisir de croiser la lance avec vous. Félicitations, vous avez réussi à percer mes défenses. Qu'Omoikane* vous porte le plus loin possible dans ce tournoi.
Un sourire car elle ne boude pas longtemps:
A charge de revanche Messire.

Elle leva son heaume vers lui puis vers le public. La journée s'achevait, un baquet d'eau parfumée l'attendait ainsi qu'une robe fabuleuse et un banquet joyeux.


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Hersent d'Ar Sparfel, rien que ça. Première du classement l'an passé. Une sacrée adversaire. Mais Alandrin avait pris de l'assurance depuis les joutes royales. Il devait quand même se méfier.Il se présenta sur la lice et baissa la visière de son heaume. Il prit la lance qui lui était tendue et attendit le signal de l'arbitre.

Les chevaux s'élancèrent et Alandrin abaissa sa lance et releva son bouclier. Il toucha son adversaire sans briser sa lance et ne sentit pas le choc de celle de son adversaire. Arrivé en bout de lice, il fit demi-tour et se saisit d'une nouvelle lance.

Pour la seconde fois, il s'élança. Les lances s'abaissèrent de nouveau. Cette fois-ci, il toucha encore mais brisa sa lance, sans être touché une fois encore. Il approcha d'Hersent alors qu'elle se relevait déjà et la salua.

Merci Votre Grâce pour cette joute. J'espère que vous n'avez pas de blessure.
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