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[Rp] Je te réserve un chien de ma chienne

Shawie
Bizarrement, au vue de la situation, elle resta calme. Beaucoup trop même.


Parce qué tu n'as pas dormir avec une femme nue, Sam. Ça mé semble logique. J'en reviens même pas qué tu n'arrives pas à comprendre mon point dé vue. C'est absurde. J'comprend pas qué tu puisses pas comprendre. Imagine ma surprise en entrant dans ton lit et dé la trouver elle.


La violence n'a jamais raisonné l'Espagnole, bien au contraire. Elle est de ces gens qui, sous la contrainte ou la menace, réagisse impulsivement. De ceux qui, sont capables de dire des choses horribles, sur le tas, à chaud et sans réfléchir plus loin; Enfant, on nous apprend à sourire, à être de bonne humeur, à faire bonne figure. Adulte, on nous dit de voir le bon côté des choses, faire contre mauvaise fortune bon cœur, voir le verre à moitié plein. On ne peut pas se préparer à un impact soudain. On ne peut pas s'y préparer. Ça vous frappe, venant de nulle part ; et soudain, votre vie d'avant est finie ; pour toujours. C'était là ce moment du "point de non retour" ?

Sha était amoureuse de Sam mais elle avait beaucoup de mal à le montrer. Ce sentiment lui faisait peur et la preuve, elle se saboter bien souvent toute seule pour éviter de devoir gérer une relation, une vraie. Alors quand Sam l'attrape pour lui prouver quelque chose, la seule réaction de l'Espagnole est d'écouter sans entendre.



Lache moi desuite, jé ne suis pas un pantin putain.


Émeraude contre les yeux ténébreux couleur charbon ce soir. L'Espagnole tente de se libérer puisque cette conversation ne mènera nul part de toute façon. Une bien trop énervée et impulsive et l'autre beaucoup trop sure de ses valeurs pour pouvoir avoir un échange convenable.


Jé crois qué je suis fatiguée et jé crois qué tu es bien trop ... tu cherches à être aimée dé tout lé monde, tu le sais. A force d'être sur tous les tableaux, tu vas finir nul part. J'comprend pas qué tu puisses être liée à elle comme ça, après tout cé qu'elle a fait. J'comprend pas mais soit, défend là, reste amie avec elle. J'ose espérer qu'elle t'apporte autant qué tu sembles avoir besoin et qu’apparemment, jé né peux t'apporter.


Un coup d’œil vers la seule et unique remue merde comme elle disait. A tort sans doute.


Cette discussion est terminée et n'a pas lieu d'être devant elle. Jé vais aller mé reposer et puis, on aura l'occasion dé parler.
On en a besoin.
Mais pas maintenant. Ni ici.



Sha se dégagea tout de même et réajusta son col.


H, au plaisir.
_________________
Samsa
    "Pour ne pas dire que j’ai tout donné,
    J’ai donné tout autant que toi.
    Tes larmes coulent sur mes épaules,
    J’ai tout compris sans dire un mot.
    Ne monte plus les gens contre moi,
    C’est difficile de voir dans le noir."
    (Maître Gims - Brisé)



Les gifles, c'est Samsa qui se les prend. Elle se souvenait encore des paroles de Maximilien, semblables : "à force d'être l'amie de tout le monde, tu n'es l'amie de personne". Ces mots la blessaient encore profondément et ceux de Shawie ne faisaient qu'en rajouter. La colère dans les yeux de Samsa s'évanouit, remplacée par une désillusion terrible : elle a osé. Shawie a osé. Elle a osé piétiner ses amitiés, lui dire qu'elle n'est rien, qu'elle ne sera jamais rien. Elle vient de donner un coup de bélier dans le Cerbère qui la laisse se dégager de sa prise, hébétée.

-T'as osé pardi... J'en reviens pas té... T'as osé pardi...

Comme un tsunami qui se retire avant de s'abattre et de tout détruire, la colère de Cerbère remonte soudainement. Elle n'est canalisée que quelques instants, le temps que Samsa ordonne à Yohanna de sortir ; la Baronne, déjà énervée de l'attitude de son garde, se trouve maintenant blessée par celle qu'elle aime. Peut-être l'Espagnole l'ignore-t-elle, mais les animaux blessés deviennent agressifs et Samsa ne sait pas s'exprimer autrement que par la violence. La colère est, chez elle, une émotion dominante.

Finalement, la scène tourne de façon dramatique, presque pitoyable. Et si la H pouvait devenir une petite souris, elle l'aurait fait. Ou même disparaître dans un coup de vent, passer à travers le rideau, et surtout, surtout, se faire oublier. Alors oui, elle aurait pu faire ce qu'elle adore faire en taverne, c'est à dire commenter, comme dans un bon match de soule, ce qu'elle voit, ce qu'elle pense, ce qu'elle anticipe.
« Hoooo mais que voilà la réaction de l'équipe adverse, qui, suite à une offensive monumentale, se retrouve à se planquer sous des agressions toutes faites floutées par un semblant de sérieux ! Holalalalalalaaaa mais comment va réagir la défense qui, on le sait bien est un mur, un bastion, que dis-je un bastion ! Une tour imprenable ! Oh...Ha….La défense nous demande de dégager l'passage…. D'accord d'accord…. »
Nez bas, la Hache s'exécute, passant entre les deux femmes, juste assez proche de son amie pour lui caresser discrètement la main du bout des doigts, dans un regard qu'elle comprendra. Ne lâche rien Samsa. Ceux qui t'aiment vraiment connaissent tes valeurs, et jour après jour tu les prouves, comment pourrait-on douter de ça ? Tu ne te fais pas aimer de tout le monde. Tu as cette aura, cette aura que j'ai su voir, qui m'a touchée en plein cœur. Bien sûr que tu as besoin de te sentir entourée. Mais qui oserait dire qu'il n'aime pas être aimé ? Parmi tous, tu es la seule à avoir la prétention de savoir le faire.


Je repasserai dans la journée…

Un simple mot pour signifier que même loin, elle reste toujours avec elle. Et disparaître pour de bon, sans le moindre regard pour l'Espagnole. Ce n'est plus son combat.


Cerbère ne capte pas le regard de son amie, occupée à fixer Shawie, à se concentrer sur sa retenue permise par une respiration profonde. Elle n'en capte pas moins la force que la mercenaire lui communique, ne serait-ce que dans le ton de sa voix.
La porte de la chambre se referme derrière Yohanna et un silence court s'installa, soudainement brisé par Samsa qui se jette sur Shawie pour la plaquer contre un mur. Elle pourrait bien lui briser la clavicule que ça n'aurait, à l'instant, aucune importance pour elle. "Mon amour, tu n'iras nul part. J'm'en moque que tu sois fatiguée, moi je suis exténuée, et je vais avoir cette discussion avec toi. Maintenant. Et ici. Tu ne te défileras pas."


-Tu te permets de critiquer mes amitiés pardi ?! Putain, comment oses-tu pardi ! COMMENT PARDI ! Je ne t'ai jamais rien dit à propos de Satyne pardi, je ne t'ai jamais éloigné de Phe pardi, j'ai fermé ma gueule vis à vis de Margaut té. T'es partie à dix milles lieues d'ici avec Satyne, avec Margaut pardi, et pas une fois je n'ai pensé que tu puisses me tromper pardi, pas une fois té, malgré toutes les fois où tu avais eu des attitudes plus que douteuses té. Et tu sais quoi té ? J'ai jamais pris ombrage de tout ce que tu as pu faire avec elles té, parce que je respecte ce qui te lie à Satyne pardi, à elle et à tous les gens que t'aime de façon plus ou moins conventionnelle té.

ET J'AI JAMAIS DOUTÉ DE TOI PUTAIN PARDI ! JE T'AI JAMAIS EMPÊCHÉ DE LES VOIR, DE DORMIR AVEC, DE PARTIR AVEC A L'AUTRE BOUT DU MONDE PARDI ! J'AI CONFIANCE EN TOI, MERDE PARDI !

Et toi té... toi pardi... après m'avoir expressément dit dans une lettre avant ton départ que je pouvais "me mouiller le poireau ailleurs" pardi, après que je t'ai répondu que je ne te tromperai pas té, que je serai droite comme je l'ai toujours été té, TU doutes de moi pardi ?! J'suis la femme la plus loyale et fidèle pardi ! En sus té, tu me traites d'hypocrite et tu craches expressément sur mon avenir té... De nous deux pardi, c'est moi la plus expressive pardi, c'est moi qui te parle le plus de mes sentiments té, et malgré tout pardi, c'est de moi que tu doutes pardi, c'est toi qui te permets de dire que j'ai des amitiés déplacées pardi ! Qu'est-ce que je dois dire pour toi, hein pardi ?


"Tu veux qu'on parle de Satyne ? Tu veux qu'on parle de celle dont tu rêves la nuit ? Non ? Parlons de Margaut que tu as enlevé alors ; tu crois que je ne sais pas comment tu la regardes ? Que je n'ai rien suivi ? Sinon, il reste toujours Pherea. Je peux te rafraichir la mémoire si tu as oublié l'épisode. Tu veux parler de nos amitiés, sinon ? Comptons le nombre de fois où tu as été trahie, et comptons le nombre de fois où je l'ai été ; es-tu certaine de vouloir maintenir que je suis une hypocrite, à l'instar de mes amis ?". Samsa n'en dit rien mais son regard, lui, dissuade fortement Shawie de s'engager sur la pente, ne serait-ce que pour son propre bien. Pour autant, il finit par s'adoucir ; les tsunami ne sont qu'éphémères, ils frappent une fois et retournent dans leur lit, insolemment paisibles.

-De quoi t'as peur pardi ? Hein té ?
J'sais pas de quoi t'as peur pardi. Mais j'crois pas que, de nous deux, t'es celle qui devrait trembler pardi.


Cette fois, Samsa se recule et elle a ce mouvement des épaules qui s'ouvrent et signifie qu'elle a fini, comme si elle s'offrait à la riposte mais que celle-ci ne pourrait jamais l'atteindre. Le bouclier est levé, l'épée est abaissée. Elle ne veut pas rentrer dans la bataille offerte qui serait de piétiner Shawie parce qu'elle est brigande et qu'elle, Samsa, est une noble partie de la roture qui sera reine. La vie, ce n'est pas ça. La valeur des gens ne se mesure pas à leurs ambitions, à leurs titres, ni même à leur camp. Il serait injuste que Samsa foule ainsi Shawie du pied, même si cette dernière a jeté la première pierre. Dans un dernier effort, la Baronne tait donc les piques qu'elle aurait pu lancer à propos des amitiés douteuses de Shawie et fait un pas en arrière de plus.

-T'avises plus jamais de m'attaquer sur ce que je suis pardi. Je tolère et ferme les yeux sur beaucoup de choses pardi, mais ça té, c'est franchir mes limites pardi.

Et j't'ai pas trompé pardi. Ni avec Yoh, ni avec qui que ce soit té. Mais tu le sais déjà pardi.


"Je l'ai lu dans tes yeux, je l'ai entendu dans tes mots. Je ne sais pas ce que tu cherches mais tu ne trouveras rien en me chargeant".
Cerbère remet un coin de tapis qui s'était tordu et se dirige vers la porte dont elle saisit la poignée.


-Prends le temps de te reposer pardi. Quand t'auras faim, tu descendras manger té. Ça doit être servi maintenant té.

Samsa, elle, a encore à remonter les sacoches d'écus ramassés ce matin, à les ranger dans les coffres de son bureau. Peut-être ses hommes seront-ils de retour avec les sacs de céréales et les animaux des impôts et qu'il faudra les diriger vers les silos et les étables. Il restera encore les comptes à faire, la justice à appliquer pour les mauvais payeurs récidivistes. Il faudra également penser à éditer ce que Samsa a dit au garde. Son déjeuner, elle ne le verra pas dans l'instant, mais plutôt entre deux tâches, malgré que son estomac ait faim ; en l'instant, paradoxalement, il se retrouve noué et froissé comme si un poing lui était rentré dedans.


Écrit un peu à 4 mains avec JD Yohanna ♥

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Shawie
La Ha sort et c'est un tornade que l'Espagnole prend dans la tronche. Quelques choses de rapide, vif et violent. Du Sam tout craché. Alors, elle encaisse une nouvelle fois contre ce fichu mur qui finirait bien par lâcher un de ces jours à force d'y être projetée dessus. Elle ne l'avait jamais vu ainsi et l'armure bestiale de la Cerbère venait de rompre. L'amitié était donc LE sujet tabou, un chemin glissant vers une noyade certaine.

L'Espagnole grimaça à écouter son Cerbère. A l'écouter, elle en avait gros sur le cœur et jamais elle ne se serait doutée de l'avoir fait tant souffrir. Le principe d'une bonne dispute de temps en temps c'est de remettre les compteurs à zéro. Parce qué sur ce point,
Sha pouvait rapidement oublier sa fierté et son orgueil pour éviter de tomber dans le piège de la vengeance. "Tu m'as mal parlé, alors j'vais te faire chier encore plus." Non,
pas avec Sam.

C'est un trait de caractère qui rendait dingue Sha. Cette tendance du Cerbère ne toujours vouloir être appréciée. Cette peur de se retrouver seule n'était pas ben intégrée dans l'esprit de l'Espagnole; Un jour, elle voudrait là voir face à une personne qu'elle ne peut pas voir. Déjà, est ce que cette personne existe pour Sam ?



Il n'y a jamais rien eu avec Phe. Il n'y a jamais rien avec Margaut. Je ne t'ai pas trompé ni même eu de geste déplacé. Margaut est une amie, et Phe est une folle. Margaut m'a suivi de force parce qué je l'ai obligé à venir pour la sortir de cet ordre terriblement moche et terriblement malsain. Tu né peux pas imaginer puisqué tu n'en as jamais fais partit. Margaut est une enfant faible qu'il faut border la nuit. J'ai dormi avec elle sous une tente, jamais nue. J'ai dormir avec elle sous une putain dé tente pas dans un lit où il faut chaud. Et j'crois bien qué je lui fais peur des fois.

Satyne ... ah Satyne, j'ai fais mon choix il y a des lustres. Lé jour où elle m'a laissé pour s'en aller épousailler un poivrot. J'ai fais mon choix et c'est toi et ça, depuis longtemps. Elle prend une voie qué je ne peux suivre désormais. Comme toujours, nous n'allons jamais dans lé même sens. Et j'ai jamais dormir avec Satyne, aussi étrange qué cela puisse être, même sur les chemins nous n'étions jamais côte à côte.



A son grand regret faut l'avouer. Mais c'était du passé, définitivement du passé. Elles se retrouveraient bien plus tard, lorsqu'on passe les portes, les pieds devants.

Qu'est ce qu'il faut faire maintenant ? Lui demander pardon ? Jamais. Parce que cette réaction excessive de jalousie devait quand même prouver quelque chose non ? Un brin d'amour sans doute. Jamais Sha n'avait pu penser que la Cerbère pourrait fauter, jamais.
Et pourtant, là, elle eu cette chose au cœur qui lui cria qu'elle était en train de la perdre et ça, c'était inenvisageable. Une prise de conscience pour se rendre compte de ses véritables priorités, ça ne fait pas de mal.



Tu n'as pas a trembler. Tu n'as pas à vivre dans lé doute que j'vais fauter. J'ai des écarts des fois, mais c'est seulement lé temps que jé me rappelle qué tu es là. Né t'en va pas.


A Snagov, elle avait finit dans une espèce de chapelle délabrée. Seul endroit où elle avait pu piper quelques mots d'un barbare religieux.

" Vous l'avez dit ? Je t'aime. Je ne peux pas vivre sans toi. Tu as bouleversé ma vie. Vous l'avez dit ? Faites des projets, vous un but. Travaillez à l'atteindre. .. Mais de temps en temps regarder autour de vous. Regardez, et profitez-en. Parce que c'est maintenant ou jamais. Demain tout sera peut être fini." Putain de barbare.

La Brigande se rapproche de son Cerbère maintenant calme, et lui prend la main pour qu'elle lâche cette poignet et l’entraîne vers elle.



Tu es moche quand tu es en colère. Jé comprend porqué tu ne le deviens pas trop souvent.


Le tout dit sur un ton ironique parce qu'il fallait bien détendre l'ambiance maintenant qu'elle était devenue toute pourrie. Elle en profita pour enlever l'épée de son emplacement à la Cerbère et une fois encore, elle la maudissait de se trimbaler avec une côte de maille. Pour le romantisme, bonjour l'angoisse. Elle ne savait pas les sortir, beaucoup trop pénible. Alors, à défaut de pouvoir glisser sa main sous la chemise Cerbertienne, elle commence simplement à dénouer le lien de ces braies en venant ses lèvres dans le cou voisin.


Tu pourrai peut être rester avec moi ?
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Samsa
    "Qu'as-tu à cacher ?
    Moi aussi je m’énerve ;
    Bien, je te ressemble beaucoup
    Lorsque tu restes là au carrefour
    Et que tu ne sais pas quel chemin prendre.
    Laisse-moi venir,
    Car même si tu te trompes,
    Je serai à tes côtés."*



Tournant le dos à Shawie, la main sur la poignée, Samsa l'écoute. Elles ne sont pas si différentes ; bien sûr que si, Shawie a déjà eu des gestes déplacés, ne serait-ce que des attitudes ou des mots. Comme Samsa. Par naïveté, par ignorance, par amitié, par n'importe quoi, qu'importait car elles étaient deux femmes qui aimaient, caractéristique plus ou moins cachée sous leur carapace. La tête de la Baronne se retourne vers l'Espagnole, l'observe avec douceur. Elles n'étaient pas vraiment l'une à l'autre, pleinement, mais personne l'était-il vraiment ? La mort verrait Samsa se réfugier dans les bras de Zyg et Shawie dans ceux de Satyne. Passée la vie, leur coeur s'offriraient leur dernier battement mais leur âme iraient vers leurs aspirations profondes. Il n'y avait pas de quoi être triste, ni même indigné, car seule la vie comptait. Et dans cette vie, elles s'appartenaient et elles s'appartiendraient toujours un peu, définitivement ; c'était écrit dans leur situation car une brigande convaincue et une royaliste affirmée, une hédoniste et une ascèse, ne pouvaient pas s'aimer éphémèrement. Il y avait, dans leur amour, une notion d'éternité qui ne s'éteindrait jamais.
Cerbère lâche la poignée sans mal quand Shawie lui prend la main et l'éloigne de cette porte. Bien sûr qu'elle est moche quand elle est en colère, tant celles-ci sont violentes, tant celles-ci empoisonnent son être entier pendant quelques longues minutes. Samsa s'en retrouvait défigurée. Pourtant, si elle acceptait de réfléchir un peu, elle comprendrait pleinement que c'est une déclaration que Shawie lui a fait, qu'il ne s'agit pas de possessivité mais bien d'amour. Mais, comme l'Espagnole qui a trop de fierté pour parler simplement à sa compagne, Samsa en a trop pour ne pas démarrer au quart de tour quand on l'attaque.


-Je ne partirai pas pardi...

Faisant face à Shawie, Samsa abaisse le loquet de la porte d'une main aveugle. Pour ces retrouvailles avec son Espagnole, elle veut bien perdre tous les impôts reçus aujourd'hui. Elle frémit des lèvres dans son cou alors que ses yeux se ferment un instant et qu'un fin sourire s'étire sur ses lèvres. Presque un an qu'elle attendait ce moment, presque un an à ne pas savoir si Shawie reviendrait de l'Est, presque un an d'inquiétudes qui prend fin, maintenant. Ici. L'épée de Shawie est chassée de sa hanche en même temps que sa ceinture et la Baronne retire son tabard et sa cotte de maille ; ce ne sont pas le genre d'obstacles que l'on peut éliminer en position debout car il faut se pencher en avant pour cela. Les gantelets de combat rejoignent les éléments de métal, de cuir et de tissu. A terre gisent ainsi les armes et les défenses, laissant les mains accomplir la suite de leur tâche du moment, déshabiller et caresser, retrouver la peau aimée et si longtemps attendue. Les lèvres aussi se retrouvent, affamées, libres à présent d'embrasser sans retenue, sans barrières, sans conscience ni valeurs. Libres, libres de se dévorer, de signifier qu'elles aiment sans ambiguïtés ni hésitations. Les bras de la Baronne, toujours solides, enlacent le corps amaigri de Shawie, la serrent contre elle avec l'amour tendre mais pas étouffant qui la caractérise. Ses lèvres, occupées à embrasser tout ce qu'elles trouvent, s'arrachent un instant à leur plaisir pour remonter vers l'oreille gauche, celle qui entend encore parfaitement ce qu'elles s'apprêtent à lui murmurer.

-J'ai faim pardi...

Et il n'est pas, là, question d'un poulet grillé, d'une dinde farcie, d'un sanglier rôti ou de petites cailles raffinées. L'estomac lui-même n'est pas concerné.


* = paroles traduites de The Pretenders - I'll stand by you

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Shawie
Ce moment, elle en avait rêve des mois. Se réconcilier de cette façon avait quelque chose d'excitant et de nouveau. Jamais elle ne faisait cela puisque jamais elle n'avait ressentit le besoin de s’abstenir à ce point. Ne se donner qu'à une personne et attendre que cette personne soit là, ça aussi elle avait découvert sous Samsa. L'Espagnole se moquait bien d'être fidèle et d'ailleurs, elle ne c'était jamais mis en réel couple avant pour éviter ce genre d’embarras. Quand tu veux quelque chose, prend le et c'est tout.

Toutes le armes sont au sol, qu'elle soit au sens propre ou au sens figuré. Le simple fait d’être effleurée la fait frissonner, sentir le souffle chaud de sa compagne sur elle, lui fait fermer les yeux, la tête se penche légèrement sur le coté pour laisser tout le loisir aux lèvres voisines de continuer leur entreprise, agréable, douce et tendre.

Elle sourit simplement en entendant ces quelques mots susurrés. L'une a faim, l'autre est affamée. Avec un peu de chance, elles arriveront à se satisfaire mutuellement pour enlever cette agonie interne qui semble ronger les deux femmes du même mal : le manque l'une de l'autre.

L'Espagnole revient retrouver les lèvres voisines, gourmandes et taquines, redécouvre le plaisir d'embrasser. Sa langue, joueuse, vient titiller son homologue, juste un peu, juste assez pour en vouloir plus. Goûter ses lèvres puis s'amuser à mordiller l'inférieure, puis y déposer un baiser aussitôt comme pour s'excuser de l'avoir mordu. La main espagnole attrape la chemise de Sam et l’entraîne vers le lit où elle s'installe juste au bord. Installée, ses mains s'affèrent à défaire chaque bouton et s'en vient déposer sa bouche sur la peau Cerbertienne. La chemise est entre-ouverte, les mains espagnoles se déposent sur les hanches voisines sans que ses lèvres ne quitte la peau chaude de sa compagne. Tout est à redécouvrir et elle s'assure que le corps de Sam est toujours le même que quand elle l'a laissé.

Les braies sont définitivement détachées pour les laisser choir sur le sol et ses mains se déposent sur les cuisses de Sam tandis que sa bouche joue autour du nombril en descendant lentement pour ne rien oublier. Lentement ses doigts s'en viennent effleurer l'aine. Un regard vers la brune aux reflets roux avant de s'allonger et de l'attirer sur elle.



J'ai envie dé toi. Fais dé moi ce qué tu veux.


C'était moins abstrait que la faim mais le sens était le même. Elle aurait pu rajouter "venge toi si tu veux, jé ne dirai rien".
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Samsa
    "A toi, à la façon que tu as d’être belle,
    A la façon que tu as d’être à moi,
    A tes mots tendres un peu artificiels quelquefois."
    (Joe Dassin - A toi)



Le souffle royal se fait pesant, déjà. Retrouver ces lèvres, cette ardeur encore dissimulée, cet amour qui ne l'est plus, est comme offrir de l'eau à un assoiffé : Samsa s'en gorge jusqu'à l'excès, excès qui n'existe pas, qui ne peut pas exister, car le manque est profond, sans fond. Sans résistance, la Baronne se laisse mener à l'aveugle jusqu'à son lit, mettant le temps de trajet à profit en délassant les braies de l'Espagnole, glissant ses mains sur le galbe de ses fesses, au creux de ses reins dont elle caresse la cambrure dont elle se souvient bien malgré l'absence. Chaque centimètre que ses mains et ses doigts parcourent réveille les souvenirs de Samsa, lui montre qu'elle n'a rien oublié des formes de sa compagne même si celles-ci s'en trouvent quelque peu différentes à cause du calvaire dont elle revient. Une seconde soif nait ainsi, celle de redécouvrir le corps entier de Shawie pour se rappeler, complètement, pour réapprendre, noter les nouvelles cicatrices et celles qui se sont soignées. Le corps de Samsa, lui, n'a pas changé. Peut-être a-t-elle un peu moins d'abdominaux qu'il y a un an car, il y a un an, c'était la guerre et, tous les soirs, la Prime Secrétaire Royale montait à cheval pour charger les rangs ennemis. Mais la disparition de cette activité n'a pas entrainé celle des autres muscles qui restent entretenus tous les jours, tant par l'entrainement que par la cotte de maille qui ne parvient pas à faire ployer le dos long et robuste, qui n'arrive pas à faire s'abaisser les épaules larges et solides. Le temps ne semble plus avoir de prises sur la Cerbère ; aucune autre cicatrice ne balafre sa peau, aucun os n'a été malmené. Rien n'a changé.
Les chemises se défont, se retirent, dévoilent les bandes maintenant les poitrines qui font moins longtemps que les chemises elles-même. Les braies choient et, avec elles, les mains qui se posent sur les cuisses. Celles de Shawie sont plus solides, la guerre leur a fait du bien. Celles de Samsa, à l'instar du reste, n'ont pas changé ; même ce petit frisson qualifiable de chatouilleux à l'aine est toujours là.

Basculement.

En position dominante, Cerbère est pleinement là, les muscles du dos et des épaules tendus, recroquevillés sur Shawie qu'ils semblent couvrir, protéger et s'approprier. Fait amusant, la manie était la même quand Samsa mangeait, elle semblait couver sa nourriture, dissuadant inconsciemment les alentours de s'en approcher. Samsa avait faim et Shawie était la seule pouvant répondre à ses besoins ; la comparaison était faite. Affairée dans son cou qu'elle trouve décidément délicieux, Samsa ne manque pas une miette des mots de l'Espagnole. Elle a donc les rênes de ce moment ? Pour l'instant en tout cas, il semblerait. Bien sûr, la Capitaine saurait quoi en faire. Elle sait déjà, et le mordillement que les dents de Samsa appliquent au cou de l'Espagnole est révélateur. Son corps se colle doucement au sien, ventre sain contre celui, mille fois charcuté, de Shawie, échangeurs de chaleur. Les poitrines s'effleurent logiquement mais Cerbère a d'autres projets pour celle de sa compagne et c'est sa bouche qui en fait part, encadrée par ses ongles qui griffent doucement les côtes et les flancs de la brune. Inexorablement, ils descendent, s'effacent après être passés sur la taille et les hanches pour laisser les mains se repaître de quelques pétrissages amoureux. La bouche suit, de loin, passant langue et dents sur le thorax puis l'abdomen, restant toujours très délicate sur le ventre trop de fois maltraité et sensible. Cette fois, Cerbère en joue, en use et en abuse. Ses mains glissent à présent sur les cuisses de l'Espagnole, en font presque le tour, laissent presque présager de la suite qui semble aussi imminente qu'inévitable mais il n'en est rien ; l'une d'elle passe sur la toison brune, remonte pour chasser et prendre la place de la bouche qui vient chercher refuge sur son homologue. Il est absolument hors de question que la Baronne ne satisfasse déjà sa compagne, malgré la faim qui les tenaille toutes deux ; cela serait trop simple ! Presque indignes d'elles. C'était surtout peu commun que Shawie s'abandonne ainsi de la sorte, c'est pourquoi ne pas en profiter serait une grave erreur. Il n'était bien sûr pas question de quelconques abus qui laisseraient trace négative mais plutôt de montrer que l'abandon, lorsqu'il est choisi, offre mille sensations positives.
Samsa embrasse, lèche, mordille, beaucoup, mais jamais ne maltraite. Elle laisse, sur son corps et son dos, jouer les mains de Shawie, et ceux-ci ne sont jamais en retard pour réagir d'un frisson, d'un muscle qui frémit ou se tend, d'une fine ondulation à peine perceptible. Les griffes de Cerbère glissent dans les cheveux ébènes, les serrent parfois autour des phalanges mais sans jamais faire mal. Il était amusant de constater que Samsa, connue pour être une femme plutôt colérique, impulsive et facilement violente, n'est, dans l'intimité, rien de cela, et même un contraire plutôt bien marqué.

Allez, assez humé, assez joué. Il est temps de passer à table, mais toujours avec raffinement.

Comme précédemment, les mains caressent les côtes et les flancs, passant cette fois au détour des deux monts formant vallée avant de continuer leur route. Une nouvelle fois, le long dos d'une Cerbère ne paraissant pourtant pas si grande -la faute à ses jambes plutôt courtes, à l'image de ses muscles- se rétracte, se recroqueville, amenant paisiblement la bouche au ventre, puis plus bas. Les griffes ayant laissé trainées rouges d'une peau griffée juste en surface restent sages sur les hanches et les cuisses de l'Espagnole, se contentant simplement, d'une pression légère, d'ouvrir la voie du Triangle d'Or. Le climat est au temps du Triangle des Bermudes, milieu presque naturel à toute langue qui ne doit sortir de la cage d'une bouche que pour aller chercher de savoureux mets. En échange ? En échange c'est le travail à combler les besoins de la Région, habilement, parfois avec un jeu clairement affiché, mais toujours, finalement, assidu. Une chance, la Baronne est une acharnée du travail bien fait, perfectionniste reconnue, prenant un plaisir évident à faire plaisir en retour. Les Terres n'étaient guère asséchées mais l’irrigation n'a jamais fait de mal à personne et si Samsa n'a pas vraiment la main verte pour les plantes communes, l'histoire est quelque peu différente avec les Fleurs. Une certaine expérience se devait tout de même bien d'être un minimum reconnue.

Lucie avait dit : "trois têtes, Sandrine, trois têtes ! Imaginez tout ce qu'on peut faire avec tant de bouches".
Hé bien, Lucie, vous ne savez pas non plus tout ce qu'on peut faire avec une seule.

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Shawie
L'avantage avec Cerbère, c'est qu'elle est perfectionniste. Ce défaut qui est si pénible dans la vie courante se relève être un véritable atout dans l'intimité. Ce défaut terrible de toujours chercher la perfection, de se focaliser sur un détail pour en tirer le meilleur rend malade l'Espagnole, mais pas maintenant. Bien au contraire. Sois parfaite Sam, prend le temps. Ne néglige rien, travaille, refais et ne laisse là l'oeuvre que lorsque tu l'aura la conviction de l'avoir amenée à tout le point de perfection qu'il t'es possible de lui donner.

La encore, l'avantage d'être avec sa Cerbère, c'est qu'elle connait parfaitement que faire et où aller pour rendre impatiente une brigande en position de douce faiblesse. Depuis peu, elle avait appris à lui faire confiance et de ne plus trop se retenir. Se donner à sa compagne était quelque chose de nouveau, elle expérimentée le concept de recevoir sans pour autant rester sur le qui-vive. Rien n'est plus excitant que de ne pas savoir ce qui va se passer et c'était son nouveau credo. Laisse faire et tu verra bien. Pour le moment, tout se passe à merveille, elle n'en aura douté de toute façon. A chaque attaque dans son cou, elle tourna la tête pour laisser plus de matière à embrasser ou mordiller, à chaque griffure, c'est un long soupire de plaisir qu'elle laisse échapper. Par quelques mots de non lucidité, Sha se surprend à stigmatiser -à son tour- le dos de Cerby. Sans retenue comme toujours, dans l’excès mais qu'importe.

Ô bien sur qu'elle se laisse faire. Il faudrait être fou pour ne pas profiter, il faudrait être fou pour ne pas s'ouvrir entièrement. La vie nous réserve de belle surprise, il faut l'avouer. La Brigande découvre ou redécouvre un talent caché, un talent d'un Cerbère à trois tête qui n' a pourtant qu'une langue. Mais cela suffit largement à la faire chavirer, la rendre folle et encore plus demandeuse. En temps normal, l'Espagnole se serait mise sur les coudes, sur la défensive, prête à surgir au moindre écart. Sur les coudes pour s'assurer déjà qu'elle pouvait faire confiance, dans cette position, elle pouvait se libérer très rapidement et envoyer une riposte en cas de faux pas. On ne rigole pas quand on arrive au Triangle des Bermudes. C'est une zone terrifiante et surprotégée par des légendes plus au moins vérifiées. Il aurait pour réputation d'avaler les voyageurs, mais il n’en existe aucune statistique fiable. Soyons rassurés fort heureusement. Très peu de monde avait eu le loisir de découvrir cette fameuse zone humide et propice au plaisir. Tellement dangereux que personne n'y entrait parce que le chef de cabine ne donnait jamais l'autorisation.

Pour l'heure, elle n'est pas sur les coudes. Totalement allongée et totalement en proie à cette peur de "subir". Tout le monde peut changer. A Snagov, elle avait vu des choses que personne ne peut imaginer : des choses loufoques et des choses totalement terrifiantes. Le changement on aime pas ça, ça nous fait peur. Mais on ne peut pas empêcher les chose de changer. Soit on s'adapte, soit on reste en arrière. Si elle pouvait maintenant croire à cette folie de rentrer de l'Est en un jour -alors qu'elle avait mis plus de deux mois à y aller- elle pouvait croire à n'importe quoi. Qui allait croire qu'elle était rentrée à dos de faucons ? Hein ?

Les cheveux quasiment roux -ils ne le sont pas, mais l'Espagnole aime bien faire chier son monde en jouant sur des détails- donc quasiment roux sont attrapés, caressés au début car c'est la seule issue de secours, puis finalement elle s'y agrippe de plus en plus. Nouveauté du pack promotion spécial : elle s'exprime. N'allons pas imaginer qu'elle récite un poème -de toute façon elle ne connait pas cette chose- mais elle s'exprime en râle de plaisir plus ou moins prononcés. Le Triangle s'ouvre un peu plus, au cas où, la main appuie légèrement sur la chevelure voisine à chaque mouvement de bassin qu'elle ne contrôle. La fin est proche parce qu'il lui impossible de tenir plus longtemps, parce la zone est trop sensible et que le terrain a été préparé et que simplement, elle n'a plus la force.

Eh ! Que diable ! Il faut bien bouillir quelquefois ! Dieu nous aurait mis de l'eau dans les veines et non du sang, s'il nous eût voulus toujours et partout imperturbables !

Comme une poupée, elle attrape le visage de Sam, en se redressant ; les yeux sont clos et le corps est tremblant. Une main derrière la nuque de la bienfaitrice, elle la garde contre elle, incapable de la regarder -peut être de honte- et l'attire sur elle pour l'embrasser, du bout des lèvres, à bout de souffle. Sa main libre caresse le fessier royal avant de venir glisser habilement entre ses cuisses. Il n'y a plus de retenue, parce que c'est pour les faibles la retenue. Ses doigts titillent doucement la zone désirée, lentement, calmement, le temps que son sang irrigue de nouveau son cerveau, puis s'insère avec délicatesse, juste assez pour s'assurer de la bonne fertilité de la terre. Sur ce point, elles étaient semblables : elle prenait autant de plaisir à donner qu'à recevoir, alors c'est une nouvelle danse qui se joue. Profitant de la valse de ses doigts, elle se redresse légèrement pour venir happer un des monts à porter de bouche. C'était cela son pêché mignon. Certains préfèrent labourer, d'autre caresser, d'autre sentir ou bien lécher, elle, c'était les monts féminins à qui elle accordait une attention particulière.
Qu'il soit à droite ou à gauche, ils étaient suçotés, mordillés, embrassés longuement. Un tango finalement se joue plus bas, son pouce prend place sur le plus beau des diamants pour espérer en sortir un peu de plaisir supplémentaire.

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Samsa
    "Au-dessus des vieux volcans,
    Glissent des ailes sous le tapis du vent ;
    Voyage Voyage,
    Éternellement.
    De nuages en marécages,
    De vent d'Espagne en pluie d'équateur ;
    Voyage voyage.
    Vol dans les hauteurs,
    Au-d'ssus des capitales,
    Des idées fatales,
    Regarde l'océan."
    (Desireless - Voyage voyage)



Cerbère n'a pas le pied marin. La navigation, ça lui donne le mal de mer, quelque chose de plutôt violent. La mer, c'est comme la maladie : on ne la combat pas à l'épée, pas même les poissons-volants qui peuvent, selon Samsa, tuer. Pour toutes ces raisons, la Baronne ne serait jamais réputée brillante navigatrice. Néanmoins, elle n'était pas novice quand les choses touchaient au Triangle des Bermudes ; elle prend les vagues, les provoque, remonte le courant ou le laisse libre. Des allures de jeu qui ont pourtant bien un but, celui de modifier le climat et de provoquer un tourbillon des plus agréables. Les râles sont écoutés comme un berger écouterait le gargouillement d'un ruisseau pour tout savoir de lui et de la montagne entière, guidé du même temps par une main qui sait de toute façon mieux que n'importe qui comment on navigue sur ces eaux-là, ces eaux qui se font bouillonnantes, parfaitement et totalement vivantes. Samsa s'en repaît, comblant un côté de sa faim, de ses besoins et de ses envies, ceux faisant face à Shawie qui a l'autre côté.
Abandonnées, les eaux tumultueuses, abandonnées, les contrées précieuses, quand on rappelle la Capitaine impétueuse à ses devoirs de gestion responsable ; il faut partager. Cerbère rend les rênes sans résistance, puisqu'il faut ménager sa monture, dit-on. A son tour, désormais, d'avoir le sang qui bout, les muscles racés qui se tendent, la peau qui luit. Son corps vient se coller plus avant à celui de Shawie ; les mains espagnoles font tout pour, celle sur la nuque d'abord, puis celle sur ses fesses. Il était très courant que Cerbère se soumette aux gens qu'elle aimait, qu'elle jugeait digne d'elle, mais il était rare, en revanche, qu'on la revendique. Si le sentiment de se sentir appartenir à quelques personnes était déjà agréable en lui-même, il est loin d'égaler celui que Shawie fait naître avec ces simples gestes. Gestes en apparence anodins mais qui ont beaucoup de sens pour Samsa, qui se livre et s'abandonne à l'Espagnole. Ses baisers sont appuyés, ses dents plus présentes, et il émane d'elle une force particulière, une force qui n'explose pas comme elle en a l'habitude mais qui reste en elle, qui fait bloc. La Baronne a envie de Shawie, c'est indéniable, c'est une impatience mesurée qui s'exprime en supplique lorsque la lèvre inférieure de l'Espagnole est mordillée, mordue même. S'alanguir sur ses doigts, les appeler de quelques sensibles mouvements du bassin, ne suffit pas et un gémissement plaintif est étouffé contre les lèvres et la bouche de Shawie. Dérobade. Ah, c'est moins drôle quand on subit ce délicieux tourment, sans autre issue que l'accomplissement ! A ton tour d'être éprouvée, vigoureuse Cerbère.

La truffe vient se perdre et s'échouer dans la chevelure ébène puisque c'est tout ce qu'il lui reste en l'instant, hume l'odeur qu'elle connait bien et aime d'autant plus. Les crocs se referment toujours dans le vide, en échec d'une réponse qui aurait pourtant mérité d'arriver à destination suite aux attentions portées à ses monts. Les muscles royaux se tendent et se détendent, frémissent, tremblent parfois, aussi perdus que son entendement. Si on avait demandé à Samsa combien faisait deux plus deux, elle se serait simplement demandée ce que sont ces deux dont on lui parle. En l'instant, elle ne sait déjà plus où donner de l'esprit, entre les faveurs que la bouche de sa compagne lui accorde sur ses monts trop souvent assujettis au joug des bandes et qui sont donc d'autant plus réceptifs, et ce pouce qui s'immisce dans le but de dompter son être entier, se pose au coeur de la sensibilité, guidé par un bassin consentant à l'alléchante proposition d'une danse. Le sang chaud de la Cerbère s'exprime, ardent et puissant, muscles bandés et toujours sa bouche, abandonnée ; ah, cruauté ! Mais soit. Dans un ramassement dorsal, Samsa revient chercher la bouche de son amante, ses doigts délaissent le draps déjà trop froissé pour retrouver le corps espagnol, le pétrir et le griffer équitablement, effacer les brefs sévices de caresses appuyées. Ses crocs trouvent enfin matière à mordre, chair qui roule sous les dents, apaisée de baisers qui recueillent le sel de la peau chaude cherchant à se rafraichir, à la fois liés et détachés de la danse qui se déroule plus bas, mélange des mouvements et ondulations amples de la Cerbère et des pressions et gestes plus courts de l'Espagnole. Son visage, mut par tous ses muscles, exprime à lui seul toutes les inquiétudes qu'avait la Baronne ne pas revoir Shawie, toutes ces inquiétudes amoureuses qui, paradoxalement, s'effacent, meurent maintenant, laissant place aux sentiments dont la puissance est parfaitement digne de Samsa. Ici et là s'y glissent les expressions de l'assouvissement du besoin d'être aimée et les prières implicites que ne cesse la danse, chassant les frustrations de l’abstinence. Ici et là, des mèches semi-rousses collées aux visages s'humidifiant, se mêlant à d'autres, noires espagnoles.

Le bassin royal, échauffé et tremblotant par instant, se porte et s'appesantit un peu plus sur l'objet de sa bienfaisance, provoquant cambrures un cran au-dessus et sons satisfaits, entre râles, soupirs et gémissement étouffés, fussent-ils courts ou plus longs. Les dents ont resserré leur étau sur la parcelle de peau du moment qui se trouve subjuguée d'un souffle chaud et lourd. La silhouette charpentée de Samsa se meut, saisissement fluide, mais ses insistances et ses attitudes massives et ramassées ne laissent aucun doute : rassasiée, elle ne l'est pas. Domptée, elle ne l'est pas non plus. Épuisée ? Pas plus. Sa faim est, au contraire, parfaitement aiguisée maintenant et il revient à Shawie, responsable de cela, de combler l'appétit féroce qui s'est réveillé. L'endurance de la combattante occupe pleinement son corps qui ne se satisfera pas de quelques caresses, même habiles et bien placées, après toute l'absence qu'elle a enduré. Si vengeance il doit y avoir, ce sera celle-ci, cette promesse qu'aucune ne s'en sortira sans avoir tout donné à l'autre, sans s'être dépassée pour l'autre, poussées à tous les paroxysmes, sans s'être comblées entièrement et totalement, allant au-delà de leurs limites physiques pour n'écouter que celles de leur coeur et de leurs envies dévorantes.

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Shawie
Il n’y aura pas de fond à son insatiabilité. Les femmes, les filles, les matrones, les vierges, ne pourront remplir la citerne de ses désirs, et ses passions franchiront toutes les digues opposées à sa volonté. Outre cela, il y a dans sa nature composée des plus mauvais instincts, une avarice si insatiable, que, pendant son règne, elle pourrait trancher les têtes de tous les nobles pour avoir leurs terres. Il lui faudra les joyaux de l’un, la maison de l’autre, et chaque nouvel avoir ne sera pour elle qu’une sauce qui la rendra plus affamé. Elle forgera d'injustes querelles avec les meilleurs, avec les plus loyaux et elle les détruira pour avoir leur bien. *


Il s'agit de ne pas trop donner d'un coup et de ne pas satisfaire trop rapidement. Le secret, c'est de justement s'arrêter au moment où l'on voudrait que cela continue. C'est compliqué mais c'est ainsi. Ça ne serait pas drôle d'obtenir desuite l'objet du désir. Que de fois l'amoureuse joie, précisément la plus charmante, ne me laissa-t-elle pas dans un délire de tous les sens, si exaspéré, si atroce, que, de longtemps encore, je ne relâchais point et surmenais ma frénésie, ne consentant point d'être quitte, de prendre congé de l'instant, mais insatiablement avide, et comme poursuivant à travers le plaisir quelque chose au-delà du plaisir.


Shawie se redresse, négligeant volontaire la volonté de sa compagne. Il n'était pas question de frustration ni même de vengeance, simplement de placer le désir à son paroxysme. Fin de vol pour le Triangle, du moins pour le moment. Une petite escale s'impose pour s'évader de nouveau, imaginer, et ressentir de nouvelle sensation.

L'Espagnole se redresse assez pour faire basculer Sam. Les positions s'inverse et dieu sait qu'elle aime prendre les rênes dans ces situations. Tout le temps même. Sam est bousculée sur le lit, Sha, se penche pour récupérer sa ceinture et s'amuse à fixer le regarde sa compagne. De nature violente, on pourrait croire qu'elle prendrait un malin plaisir à faire souffrir mais il n'en est rien. Elle détestait même cela : inconcevable de faire du mal pour prendre plaisir. Elle ne savait d'ailleurs pas faire et ne voulait pas. Simplement et délicatement, elle attacha les mains de Sam, lui volant un baiser au passage, un baiser chaste du bout des lèvres, pour venir attacher le tout à un barreau de lit. Là encore, il suffisait à la Baronne de tirer un peu dessus pour défaire les liens. Pas question de retenir contre son gré ou de mettre mal à l'aise, juste un petit jeu.

Ainsi, le tableau était parfait. Le corps de la femme est une merveille. L'être féminin est au centre du monde mais aussi au cœur des hommes. Depuis toujours, à chaque époque, la femme a été l'inspiratrice, la muse d'une multitude de poètes. La Brigande prenait plaisir à admirer son Cerbère aux muscles parfaitement dessinés. De fines lèvres suffisantes pour en prendre possession, des pommettes relevées dont l'une semble marquée d'une estafilade ainsi qu'une autre sur la tempe. Les deux sont gratifiées de deux baisers. Qui peut croire que sous cette côte de maille se cache finalement un corps féminin ? Un corps qui a mis deux filles au monde d'ailleurs. Personne ne miserait un denier sur ça. Deux autres baisers sont déposés sous chaque sein, marquant un point final à la découverte.

La main se saisit du drap qui était tombé au sol quelques minutes avant et l'Espagnole l'apporte près du visage de sa victime. L'escale ne fait que commencer, cela peut durer des heures si les conditions le permettent. Sinon, elle devra se contenter ... de rien, cela devra durer sinon rien. Mains attachées, yeux bandés, voila de nouvelles sensations à explorer. Et l'exploration commence par un mordillement du lobe de l'oreille mais uniquement le droit, c'était son préféré ... Les mains espagnoles effleurent du bout des doigts les deux monts fièrement dressés, juste une brise légère dessus avant de descendre autour du nombril et de l'éviter pour continuer le chemin imaginaire vers l'intérieur des cuisses. Elle y dépose un baiser de chaque côté avant de venir titiller l'objet du désir du bout des lèvres. Juste un peu pour s'assurer de la température et du climat local. Du bout des lèvres puis du bout de la langue quelques secondes avant de délaisser la zone et de remonter vers son péché mignon : les deux monts.

Ô bien sur, le jeu peut durer longtemps, mais elle sent son ventre bouillir de l'intérieur, elle même alors qu'elle est l'instigatrice du jeu. Prise à son propre jeu, certainement. Ses deux mains restent posés sur la poitrine Cerbertienne pour s'assurer qu'elle ne va nul part et la voilà redescendre face à l'Origine du Monde. Certains pourraient contempler le tableau des heures pour étudier le moindre détail mais le prix de l'entrée est élevé et le temps est compté. Il faut sublimer l'oeuvre, lui apporter une touche personnelle avec quelques coups de pinceau appuyés sur le centre. Les rebords sont lissés de la pointe, plusieurs retouches sont nécessaires. Mettre du temps à l'ouvrage pour qu'il luise de plaisir et soit de nouveau opérationnel pour toute exposition. Privée bien sur.

Quelques retouches d'un pinceau humide avant de venir s'aider des doigts. Rien de mieux pour peindre. Ils apportent un peu de violence maîtrisée dans l'oeuvre. Plusieurs fois ils seront nécessaires voir même vital, le pinceau n'allant pas dans les recoins, il ne faut négliger aucune zone.






* Reprise de Mcbett
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Samsa
    "J'me fais des films en noir et blanc,
    J'aurai l'oscar de l'amant,
    De l'âme en peine.
    J'préfère largement l'histoire
    Où tu m'embrasses au hasard ;
    J'rejoue la scène."
    (Amir - États d'amour)



Elle est cruelle. Terriblement cruelle. Délicieusement cruelle. Alors que le vol en altitude est brusquement interrompu, c'est une figure de voltige qui est imposée, comme une chute libre qui surprend Samsa qui n'oppose cependant pas d'autre résistance ou contestation qu'un couinement frustré d'avoir suspendu ses sensations. Même pour d'autres. La Baronne est déchue de sa position mais n'y accorde aucune importance. Elle n'a jamais été regardante sur ce genre de choses, capable d'autant de soumission que de dominance, de fougue que de tendresse. Elle s'attend à ce que l'Espagnole continue son oeuvre mais il n'en est rien. Samsa soutient son regard avec une étincelle de reproche et d'incompréhension dans les yeux ; ce n'est pas exactement comme ça qu'on se fait pardonner d'avoir accusé la Cerbère d'adultère et d'avoir manqué de tuer sa meilleure amie. Comble, c'est elle qui va finir attachée. Samsa plisse un peu le nez. C'est une position très délicate dans laquelle Shawie s'apprête à la mettre, une position très vulnérable, exposant la combattante à tout et n'importe quoi. Cependant, Shawie lui a fait confiance plus tôt et, dans leurs baisers, elles se sont promises de tout se donner. Deux ans après leur premier baiser, elles arrivaient encore à franchir des caps dépassés par certains depuis longtemps.

"Qu'est-ce que tu veux ? Ce n'est pas le moment de m'attiser encore plus, c'est déjà fait. Je n'ai pas besoin d'émoustillements supplémentaires, j'ai besoin de toi. Juste de toi, toute entière. Aurais-tu là l'audace de m'échapper, une fois encore ?"

Shawie approche du visage royal le draps tombé plus tôt à force d'être maltraité par les mains de Samsa. Si c'est pour être bâillonnée, c'est un refus catégorique qui s'impose : on ne musèle pas un Cerbère. Trop, déjà, on essayé. Trop, déjà, se sont fait mordre par les deux autres gueules. Légèrement, les crocs sont découverts pour avertir mais ce sont finalement les yeux qui sont bandés. Samsa n'a pas plus l'habitude d'être aveugle et son coeur s'emballe brièvement ; c'est désagréable, d'être aveugle. C'est dangereux. Risque-t-elle de mourir dans les prochaines minutes ? Ou plutôt de se réveiller d'un rêve ô combien réaliste ? Quel est son dernier souvenir, d'ailleurs ? Samsa ne sait plus, déboussolée. Parfaitement étendue, elle révèle malgré elle la longueur cachée de ses muscles et de son corps en général, ses côtes saillent et on pourrait deviner, à bien les regarder et en cherchant quelques aspérités, que quelques-unes ont déjà été brisées ; de la même façon que tous les cavaliers tombaient un jour, tous les combattants prenaient des coups.
Aveugle donc, les autres sens du Cerbère se développent d'autant plus rapidement que c'est une femme habituellement très alerte, privée de son premier sens. L'ouïe est aux aguets mais présentement inutile, le goût encore plus, ne reste donc à Samsa que le toucher, porté à son paroxysme. A-t-elle cru un jour que sa peau et ses muscles pouvaient devenir aussi vivants ? Probablement pas. Elle découvre à présent que ceux-ci ne sont plus là pour la combler elle mais pour être comblés eux, comme si un détachement s'était opéré. Théorie validée par son corps entier qui se contracte presque brusquement, au point d'interrompre sa respiration, lorsque l'Espagnole revient naviguer en eaux bouillonnantes. Brièvement une fois encore. Impossible, pour la Baronne, cette fois, de répliquer de quelques griffes ou morsures, elle est désormais seule avec sa frustration. L'apprentissage de sa gestion est compliqué pour celle qui a l'habitude de s'exprimer avec des gestes sans équivoque, surtout en de pareils moments. Ses lèvres n'ont rien à embrasser, rien pour faire passer, rien pour aider à canaliser, et la Cerbère émet un râle. Originellement de protestation à la manière de faire de Shawie, il se retrouve finalement largement nuancé par un plaisir coupable que son corps exprime du même temps en se tendant et en augmentant tant la cambrure de la nuque que du creux des reins. Sa respiration est désormais saccadée, bruyante de soupirs et de quelques gémissements étouffés. Samsa peut ressentir les palpitations de son sang qui dilate son corps entier mais circule notamment là où est affairée l'Espagnole, en danse privée avec un bassin qui se meut souplement, harmonie parfaite entre ses pas à lui et ceux des pinceaux de Shawie. Pourtant, il manque à Samsa cette teinte plus brusque, plus sauvage, cet aspect qui vient d'elle et qui est inscrit dans sa nature qu'elle peut pas exprimer.

Jusqu'au bout, elle prend ce que l'Espagnole lui donne. Jusqu'au bout, elle expulse toute l'abstinence possible. Jusqu'au bout, elle donne elle aussi, sans compter, muscles tremblants, peau luisante, poumons dépassés, coeur emballé, gorge débordée par trop de gémissements contenus qui se bousculent, corps épuisé et contenté. Mais il manque le contentement de ses mains, de ses lèvres, entravées toutes deux. Il manque le comble de ce besoin affectif si puissant.
Cerbère se défait de ses liens et se redresse brusquement, comme une prédatrice finirait par sauter -sur- sa proie. Elle n'a pas retiré le draps de ses yeux et ressemble, au choix, à un lion à l'étrange crinière, ou à un ninja amateur raté. La Baronne renverse l'Espagnole pour la remettre sur le dos et ses mains se plaquent à la jonction de ses bras et de ses épaules pour la maintenir sans l'entraver. A l'aveugle, ses lèvres viennent trouver les siennes, s'écrasent contre elles avant que la langue ne demande sa part à son homologue, elle aussi. Le corps de la Baronne se colle à celui de l'Espagnole, appliquant sur lui cette force d'aura caractéristique qui exprime l'envie et le besoin, bien plus viscéraux que celui physique.


-J't'aime pardi... Serre-moi contre toi té... Embrasse-moi encore té...

Ses lèvres l'ont murmuré contre les siennes, si bas que si la voix n'avait pas été naturellement un peu grave et présentement rauque, avec un souffle chaud et manquant glissant sur les lèvres de Shawie, il aurait pu passer aussi inaperçu qu'inaudible. Les mains de Samsa cessent de peser sur le devant des épaules brigandes pour libérer complètement ses bras et permettre à la Cerbère de venir plus proche encore. Coudes et avant-bras de chaque côté de la tête de Shawie, prenant garde aux cheveux ébènes, le corps ramassé, la Baronne s'adonne à l'embrasser langoureusement en laissant les mains espagnoles l'étreindre de caresses et de force. Elle a tout le temps qu'elle veut pour cela. Tout le temps qu'elles veulent. La fougue royale s’apaise en même temps pour revenir à un état stable, permettant à la Cerbère de repartir en exploration. Être aveugle lui fait redécouvrir le corps de sa compagne, elle se trouve être plus attentive à tout, frissons, cicatrices ou aspérités autres. Son nez va, suit les pistes, sans jamais se demander où il est, s'amusant de temps à autre à s'orienter seulement. Plus léger et plus fin que les mains, il survole le ventre, les flancs, joue un instant avec le sommet des monts qu'il finit par abandonner à la bouche, vient finalement se faire caresser par les cheveux espagnols. Un sourire étire les lèvres royales quand elles passent sur celles de Shawie, ne s'y attardant pas plus que le temps d'y voler un baiser et d'y échouer un nouveau murmure :

-T'as donné plus que moi pardi... Laisse-moi te montrer té...

Montrer quoi ? Beaucoup de choses. "Comment ça fait d'être comblée", "ce que c'est d'avoir tout donné et tout reçu", "ce que moi je sais faire", "qu'il reste des désirs insatisfaits en toi".
Une main de Samsa vient caresser sa joue alors qu'elle lui reprend un baiser tandis ce que l'autre va caresser son corps, s'attarder sur les zones érogènes qui se trouvent sollicitées par les dents même, quand celles de Cerbère quittent les lèvres de Shawie pour son cou. S'il y a un désir insatisfait quelque part, la Baronne aveugle le fait ressurgir, mesuré par la pression sur la cuisse qu'elle a subrepticement placée contre l'entrejambe de son amante. De la même façon que Samsa savait être très diplomate, elle savait aussi être très subtile. Lentement, la main baladeuse glisse jusqu'à venir prendre la place de la cuisse sus-citée. Bien plus fin qu'une langue, un doigt se glisse entre les versants, au coeur de la vallée, chemin des Bermudes. Plus précis, plus sensible, il éveille encore ce qui peut l'être avant de glisser, plus bas, là où aucun homme n'ira jamais pour Shawie. En frottant sa tempe contre sa propre épaule, la Cerbère retire son bandeau ; elle veut disposer de tous ses sens pour tout capter de l'Espagnole, de ses réactions. Un dernier murmure contre les lèvres espagnoles est fait pour la rassurer avant que, avec une douceur rare, le visiteur pénètre le Temple. Il s'immobilise, le temps que Samsa embrasse Shawie en caressant sa joue, administre d'autres chaudes caresses, et va un peu plus loin, mais guère trop. Les trésors ne sont pas toujours inaccessibles et après moult épreuves, le visiteur le sait, il cherche apparemment quelque chose qu'il fini par trouver après un temps, là, sur cette paroi, un peu différente des autres. Il passe, repasse, s'assurant bien de sa trouvaille qu'il finit par caresser et presser sensiblement car le visiteur sait comment donner vie à ce Trésor. Il appellera son Précieux, G. G comme "G - promis de t'offrir le Ciel avant que nos retrouvailles ne soient achevées".

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