Montparnasse.


- Eteignez vos ordi, Eteignez vos ordi,
Ce rp va gâchez vos journées, vos soirées,
Eteignez vos ordi,
Vous allez sanglotez criez, hurlez comme des bébés,
Si jamais vous insister vous aller me détester,
Renoncez et allez vous coucher...
L’Orphelinat Sainte Catherine.
Voila des années que Montparnasse n’y avait pas mis les pieds.
C’est là qu’il avait grandit.
Là qu’il était devenue ce qu’il était : un homme froid, calculateur, capable des pires ignominies.
L’enfance est une chose fragile. Il suffisait de peu pour que celui-ci s’écroule.
L’enfance chez Montparnasse s’était écroulée très vite. Son passage dans l’âge adulte avait été brutal et rapide.
Il haïssait cette endroit plus encore que les gens qui l’y avait déposé. Sa haine avait transformé son cœur en pierre et l’avait nourrir d’idée de vengeance.
Il s’était juré de ne jamais revenir. C’est là que le petit Enguerrand était mort pour laisser sa place à Montparnasse...
Enguerrand. Il n’était même pas sur que ce soit son vrai nom, c’était le nom qu’on lui avait donné entre ces murs sinistre. Pour dire vrai, il y avait, parmi la foule d’enfant présent à l’époque, trois Enguerrand, quatre Marius et huit Jean. Ils n’étaient pas vraiment orignaux pour choisir les noms faut croire à Sainte Catherine.
Enguerrand. Qu’elle nom de merde quand on y pense, c’est vraiment un nom qui pue le destin maudit vous ne trouvez pas ?
Il faisait partie de ces nombreux Orphelins qui avaient été déposé dans ces ruelles sombres. Il ne savait rien de ces géniteurs et s’en moquait bien, si il l’avait déposé ici c’est qu'eux non plus ne voulaient rien savoir de lui.
Eux. Ces parents. Une entité.... Une idée.... Des inconnues.
Qui était-il ? Surement des traines savates, ou des brigands, ou simplement une catin engrosser par un de ces clients qui avait mis bas dans une ruelle sordide et avant de déposer l’enfant dans ce lieu maudit.
Sa main caressa la porte devenue bancal depuis le temps.
On dirait qu’il n’y avait plus eut d’enfant en ce lieu depuis une éternité. Ce n’était peu être pas plus mal…
Les souvenirs remontèrent dans l’esprit du brun.
Il n’avait rien oublié. Il se rappelait de tout.
De son sourire d’antant, de son innocence d’enfant, il ne restait rien. Tout cela avait été très vite assombri par de tristes rencontres.
Montparnasse se ventait d’avoir des parents nobles, il disait à ces camarades d’infortunes que ceci l’avait caché ici pour le protéger car on en voulait à leur fortune. Des bobards d’enfant, des espoirs qu’une vie meilleure l’attendait quelque part…
Les gonds de la porte craquèrent quand Montparnasse l’ouvrit, un grincement sonore fit comprendre au jeune homme que les visiteurs n’étaient pas les bienvenues. Ses bottes firent voler la poussière à chaque pas qu’il faisait à l’intérieur.
Son regard se posa sur l’escalier. C’était ici que ca c’était passé la première fois. Ici que son âme d’enfant était enterré.
Un léger frisson parcourut son échine. Cela faisait tellement de temps qu’il n’y avait pas pensé. Qu’il n’avait pas songé à cet Homme…
Déjà à l’époque le petit orphelin se distinguer des autres par une aura naturel. Ces cheveux brun soyeux et épais retombé en bloucle souple sur sa frimousse souriante déjà un peu efféminée. Il passait ses journées dans les beaux quartiers de Paris, mimant les nobles et les gentilhommes, prenant leurs mimiques et leurs langages fleuris. Cela l’amusait, et cela permettait d’oublier qui il était. Un orphelin sans sous, un futur voleur, un prochain moins que rien. Les soirées ils se battaient avec ces camarades, le petit Enguerrand cognait fort et bien, il était rapide et impitoyable. Déjà à cette époque il regardait la vie de loin, comme si elle défiler devant ces yeux sans qu’il y prenne vraiment part.
On le disait hautain, froid. Ces camardes le taquinait, disait que ces crottes puer moins que celle des autres. Montparnasse s’en amusé, il utilisé ces rumeurs dominer les autres. Mettre à genoux les plus faibles. Pour cela il faisait preuve d’une intelligence redoutable et d’une cruauté sans limite. Cela n’était qu’un jeu pour lui, pour les autres aussi.
De vieux érudit venait le mercredi instruire cette bande de vaurien, on leur apprit à lire, à compter, on leur apprit des métiers.
L’orphelinat n’était pas un endroit si terrible que ca, tout était mis en place pour que les gamins s’en sorte.
En leur raconta l’histoire des grecques, cela avait fait grand effet sur le petit Enguerrand et ces camarades de jeux, très vite ils se mirent à jouer aux dieus Grecques. Ils avaient donné à Enguerrand le surnom d’Apollon, du fait de ces traits délicats, comme une moquerie. Et comme à son habitude il avait tourné cette moquerie à son avantage.
Apollon, premier pas dans le pécher de l’orgueil pour le jeune garçon qu’il était.
A l’époque il n’avait pas encore 7 ans, voyez comme la jeunesse influence l’avenir…
Hélas c’est ce même orgueil qui le mènera à sa perte. L’orgueil induit la fierté. La fierté vous fait avancer plus loin, toujours plus loin. Elle vous fait sortir de votre zone de confort pour affronter vos craintes, vos angoisses, vos peurs. Tous cela pour ne pas reculer. Mais à trop s’approcher du soleil on se brule les ailes.
Et c’est ce qui c’est passé pour le petit Apollon.
C’est ainsi qu’Apollon est devenue Montparnasse.
Mont parnasse. Nom tiré de la montagne qui abrite en son sein le temple du dieu grec. De Dieu, il était devenu Montagne. Fort, inflexible, droit… Inhumain.
Comment Apollon était devenue Montparnasse ?
Hélas c’est là que l’histoire du jeune Enguerrand tourne au drame.
Ceux qui ont l’âme un peu sensible ou le cœur encore pure, c’est ce paragraphe qu’il faut sauter. Vous pourrez reprendre le file dans le paragraphe d’apreé. Et votre âme sera sauvegarder…
Vous êtes encore la ?
Souate, ne venez pas dire que je ne vous ai pas prévenue.
Rappelez vous un peu plus haut dans le texte je vous ai parlé d’un homme. C’est à ce moment qu’on voit ce qui ont suivit…
Un homme lugubre, mauvais, vicieux. Il venait régulièrement à l’orphelinat et repartait souvent avec un petit garçon. Il revenait chaque semaine, à intervalle plus ou moins régulier mais jamais on ne revoyez les jeunes garçons qu’il emporter. Les enfants le surnommer le Croque Mitaine. L’imagination à cet âge est fertile et la moindre parole, le moindre geste alimente une légende. Mais pour une fois ils n’étaient pas très loin de la vérité. Surement qu’ils avaient vu la lueur sombre dans son regard, ils avaient compris qu’il ne livrait pas les enfants à de riches familles. Les enfants sont souvent bien plus intuitifs que les adultes. Et sont bien moins facile à berner.
Le propriétaire de l’Orphelinat n’était pas un mauvais bougre. Il prenait l’argent qu’on lui donner et avaler les couleuvres qu'on lui racontait. Parce qu’il y a certaines choses qu’on ne veut pas savoir.
Certaines vérités qu’on ne veut pas deviner.
Mais les enfants eux le savait.
Ils n’avaient aucune preuve, ils sentaient juste le mal s’échapper de cet homme, le Mal à l’état brut. Dés qu’il franchissait les portes, tous se cacher. Apollon n’était pas le dernier à trouver une cachette. Ils avaient perdu bon nombre de leurs camardes de jeux à cause de cette homme. Ils les avaient cherchés dans Paris durant des mois en vain… Jamais aucun garçon n’était revenu de chez cet homme.
Aujourd’hui il était là.
De nouveau.
Cela faisait à peine une semaine qu’il avait pris le petit Clément. Tous les enfants se cachèrent. Mais pas Enguerrand.
Fier comme un coq et droit comme un i il se tenait dans les escaliers, jaugeant l’homme de haut.
L’orgueil l’avait rendu fier. Sur de lui.
Il voulait affronter ce monstre. Il voulait savoir ce que le Croque Mitaine faisait de ses enfants.
Alors il s’était livré lui-même en pâture.
Choisit moi monstre.
Le regard insolent du jeune homme fit hésiter le Croque Mitaine. Il ne voulait pas d'un petit chenapant. Est-ce le sourire en coin du jeune gaçon qui décida l’homme à le prendre ? Surment oui, ainsi que l'envie de lui faire ravaler son rire.
Les papiers sont rapidement signer et l’homme attrape avec gentillesse la main du petit Enguerrand. Celui-ci se laisse faire. Il monte dans la voiture de l’homme… il ferme un instant les yeux anxieux tandis qu’il voit les regards inquiet des autres enfants. Il leur sourit, leur fait un signe de la main.
Apollon a rendez vous avec Hadès ce soir…
Les fers des chevaux battent les pavés, et la première gifle lui rougit la joue. L’homme peste. Le traite de petit insolant. Il lui explique qu’il va vite devoir effacer se sourire de ces lèvres si il ne veut pas que l’homme s’en charge lui-même.
L’Homme. Jamais un autre nom ne remplacera celui là dans l’esprit de Montparnasse. L’Homme. Avec un H majuscule. La haine qu’il lui porte il la portera à l’humanité entière. Il tenait la société pour responsable de son malheur.
Apres tout qui l’avait abandonné dans cet orphelinat ? Qui avait mis à sa tête un moins que rien incapable de comprendre les réelles intentions de l’homme ? Qui n’était pas venue a son secours lorsque la première gifle atteignit son visage ? Qui n’avait rien fait quand des centaines d’autres avait suivie ?
Eux. La société. L’humanité.
Enguerrand les déteste tous.
Et il se fit la promesse de les voir tous périr.
Aucun cri ne sortit de ces lèvres lorsqu’une deuxième claque suivit de prés la première. Jamais il ne laissa échapper un son. Jamais il ne pleurnicha ou ne s’apitoya sur son sort. L’Apollon est orgueilleux et fier. Personne ne l’entendra pleurer.
L’Homme agrippa sa tignasse brune et le poussa à l’intérieur de sa bicoque miteuse. Enguerrand fronça les sourcille devant l’insalubrité de la masure. Il préférait encore les mures branlant de l’orphelinat. Son regard se posa sur la couche de graisse qui collait sous ces chausses quand un coup de pied dans le dos lui fit vérifier la propreté du sol de plus prés. En effet la dernière fois que ce sol avait du voir un balai devait remonter au siècle dernier.
La situation du jeune homme était déjà au plus mal, et innocemment il se demanda ce qui pourrait lui arriver de pire. Apres tout ce n’était pas ces quelques claques qui allaient faire plier cet Apollon en herbe.
Bien sur vous vous doutez bien au vue de l’avertissement inscrit au début du paragraphe que l’homme n’en reste pas la… Vous pouvez encore arrêtez de lire et retourner a vos activité si vous le souhaitez.
Non ?
Sure ?
Bon, poursuivons.
Quand Montparnasse se redressa pour gratifier l’homme d’un sourire narquois il remarqua une jeune fille tapis dans le coin de la pièce. Elle ne venait pas de son Orphelinat. Combien d’enfant posséder donc cet homme ? Ses yeux était teinter de bleu et ses lèvres fendu, on voyait encore la trace du poing se dessiner sur ce visage trop pale.
Enguerrand fulmina. Qu’elle monstre ! Il se retourna pour lui faire face, mais la seule chose qu’il vit fut le poing de l’homme s'écraser son arcade. Un craquement sonore se fit entendre et bientôt le sang vient brouiller la vision du jeune garçon. Celui-ci s’écroula déboussoler. A présent il est trop tard pour sauver l’âme du jeune homme. Un deuxième coup plus violent encore vient s’abattre sur la pommette du jeune pédant et il perdit connaissance.
Quand il se réveilla il était entièrement nu. Son corps reposer toujours sur le sol crasseux, à plat ventre. Il ne comprit pas.
Que faisait-il-la ? Pourquoi était-il nue ? Pourquoi son visage le faisait souffrir comme si la grosse Bertha s’était assise dessus ?
Son regard se leva et croisa celui de la petite fille. Celle-ci tremblait de peur. Son regarde était vide, comme si la vie l’avait abandonné. Enguerrand voulut ouvrir la bouche, la rassurer, mais celle-ci releva les yeux et détourna le regard, se recroquevillant plus encore dans le coin. Comme si elle voulut disparaitre dans un trou de souris.
Le jeune garçon releva les yeux afin de voir ce qui avait effrayé la jeune fille.
Et il le vit. Lui.
L'Homme fondit sur lui comme le rapace qu’il était. Il prononça trois mots. Trois mots qui résonnent encore dans l’esprit de Montparnasse aujourd’hui « Ah, enfin réveillé ! »
La suite ne fut qu’une douleur atroce pour le jeune garçon. Ses yeux se fermèrent et ses dents se serrent. Il envoya son esprit loin de son corps qui subissait les assauts répéter de l’homme. Ce jour là le petit Enguerrand perdit sa virginité et son innocence dans le même assaut. Cette fois encore aucun cri ne sortit de ces lèvres. Il ne lui fera pas se plaisir. Jamais.
Ecraser par le poids de l’homme, le jeune garçon ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre que son bourreau en ai finit avec lui.
Que pouvait-il faire d’autre de toute façon ?
Ses yeux s’ouvrirent et se plantérent dans ceux de la jeune fille. Celle-ci terrifier ne pouvait détourner les yeux de la scène qui se dérouler devant elle. Le jeune Apollon lui sourit. Il voulait la protéger elle. Il n’avait pas sut se protéger lui-même. Peu être qu’en voyant son sourire elle se dirait que ce n’était pas si grave ?
La douleur était insupportable. Il ravala ses larmes. Le jeune homme savez que plus rien ne serait comme avant après cela, mais il continua à sourire puissant ces force dans le regard de la jeune fille.
Oui, regarde-moi dans les yeux.
Ne me quitte pas du regard.
Je souris tu vois.
Cela n’est rien petite fille, n’est pas peur je te protégerais….
J’aimerais vous dire qu’après cette nuit là l’Homme laissa le jeune garçon tranquille. J’aimerais vous dire ça. Mais la vie n’est pas un conte de fée, et soir après soir, le petit Apollon subissait les assauts violents et répété de l’Homme. Il avait de plus en plus de peine à tenir debout, mais jamais il ne poussa un cri, il se contentait de sourire, comme si l’homme n’avait aucune emprise sur lui. Mais à chaque assaut son cœur se durcissait, son âme s’envoler.
Enguerrand devint docile, il avait compris que si l’homme optenait ce qu’il voulait alors il ne touchait pas la fillette. C’est ainsi qu’après plusieurs semaine dans se taudis l’Apollon s’offrait volontairement à l’homme. Il avait appris à le satisfaire de plusieurs manières. Il s’agenouiller avec un entrain feint lorsque l’homme lui disait « Suce moi » et se mettait à l’ouvrage.
Plus jamais il ne toucha à la fillette.
Enguerrand pouvait être fier de lui.
Un craquement sonore sortit Montparnasse de sa torpeur. Il se retourna et regarda autour de lui.
- Qui est là ? Montrez-vous que diable !
Seul le silence lui répondit…
Il sourit légèrement en pensant au pauvre Wil qui avait osé lui donner un ordre de ce type en foret. Les deux jours suivant il les avait passé à boiter, mais la leçon avait été assimiler.
Si il aurait sut tous cela, bien sur il n’aurait pas demandé cela au brun, pas avec ces mots, pas dans cette positions. Montparnasse n’avait pas vraiment pris le temps de lui expliquer.
Faut dire qu’il n’en avait jamais parlé.
A personne.
C’était son secret.
Leur secret.
A lui et la jeune fille…
…. Les semaines s’étaient transformer en mois et la haine grandissait jour après jour dans le cœur d’Enguerrand. Son innocence s’était fait la malle avec sa conscience.
Il avait gagné la confiance de l’Homme, qui aveuglait d’avoir enfin trouvé un garçon à la hauteur de ces attentes lui laisser de plus en plus de liberté.
Un soir alors que l’homme se déshabillait attendant avec gourmandise sa petite gâterie ce ne fut pas les lèvres du jeune garçon que son vit rencontra mais la lame d’un poignard aiguiser.
L’Apollon priva l’Hadès de son service trois pièces avant d’enfoncer la lame dans sa gorge. Le sang lui éclaboussa au visage mais il préféra le contact poisseux de se liquide à celui plus gluant du foutre.
Sa langue lécha le liquide cuivré avant d’être saisit par un rire démoniaque.
Ils étaient sauvés. Plus jamais l’homme ne fera du mal. A personne.
Enguerrand sourit à la jeune fille et lui pris la main pour l’emmener loin de cette endroit maudit.
Plus rien ne sera comme avant pour lui désormais.
Son corps avait gouté au sang et son coeur en réclamer plus encore.
Son retour à l’Orphelinat étonna tous le monde. Ses amis accoururent pour le saluer, demandant ou était passé le Croque Mitaine, ce qu’il lui avait fait et ou était les autres enfants.
Enguerrand ne répondit à aucune de ces questions, mais l’étincelle sombre qui allumait son regard dissuada les autres garçons à poser plus de question.
Le comportement du jeune garçon avait changé.
Il était devenue fort, inflexible, droit… Inhumain.
Une montagne pour ces camardes. Un mont. Mont Parnasse….
Montparnasse inspira doucement.
Qu’était devenue la jeune fille ?
Il l’avait déposé devant un couvant, il avait frappé avent de disparaitre en courant. Il était bien trop jeune pour s’occuper d’elle…. Et de toute façon plus jamais il ne pourrait supporter plus son regard…
Pénétrant dans l’ancienne salle à manger il se surprit d’espérer qu’elle ait pris un meilleur chemin que lui…
Voleur, gourgandin, assassin… Drôle d’occupation pour un jeune homme vous ne trouver pas ?
Un nouveau craquement se fit entendre.
Montparnasse se retourna vivement. Y’avait il encore des gens qui vivait ici ? A moins que d’autre soit revenu en ce lieu pour faire face au fantôme de leur passé ?
Il attendit un peu. Guettant le prochain craquement.
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