[RP] Existe-t-il une justice en Poitou ?

La gueuse passait par là quand elle vit l'être hideux et malingre, qui servait de greffier au tribunal, arriver en courant. Le peu de poils qu'il avait sur le cailloux était hirsute, ses dents branlantes vibraient à chacun de ses mots et son teint déjà blafard par les longues heures passées enfermé au tribunal était encore plus blanc. Elle l'écouta et fut tentée de le plaindre mais non, elle n'en ferait rien ! Non pas que cet horrible bonhomme lui déplaise au point qu'elle s'acharnerait lâchement sur lui ou le laisserait dans sa déveine mais... Elle se devait d'avoir un minimum de réserve à l'égard du conseil comtal et de ce qu'elle avait pressenti depuis 2 semaines déjà. Nessty ne voulait pas être accusée de prendre partie comme on s'était acharner à le démontrer malgré les faits. Elle ne dirait donc rien qui engagerait sa fonction de conseillère mais se délecterait à écouter ce que les poitevins avaient à dire.

Hé ho ! M'sieur l'greffier ! Vous êtes sur de ce que vous colportez ?

L'énorme tête secoua sa calvitie de haut en bas pour en guise d'affirmative pendant que les deux énormes yeux déjà globuleux s'emplissaient de larmes.

Arf...

Ce matin même Nessty avait jeté un coup d'oeil dans les bureaux de la justice au conseil comtal. Celui du juge était vide depuis le 26 juin, depuis qu'elle y avait fait sa dernière apparition pour saluer la jugelotte qui partait déjà se reposer après avoir rendu 1 ou 2 jugement cette semaine là. Celui du procureur était également vide depuis 1 semaine. Elle se souvenait avoir entendu à ce moment là du couloir qu'elle arpentait la jugelotte dire au procureur qu'elle allait lui donner des éléments pour instruire ses dossiers. Le monde à l'envers où le juge s'avouait partie ou était-ce pour compenser l'incompétence de son procureur ? Nessty n'avait pas chercher à comprendre déjà trop dégoutée par la façon dont la justice poitevine avait été détournée pour servir les seuls intérêts du comte.
Puis elle avait fait un tour dans les bureaux de la justice un peu plus loin dans la partie publique du chateau. Le bureau du juge avait soigneusement été rangé récemment, pas une seule trace de poussière. Quant à celui du procureur, il était fermé à clé au public mais la gueuse su regarder par le trou de serrure pour constater qu'il débordait de dossiers en attente d'être présentés au tribunal. Une ultime chance pour les brigands de s'enfuir hors du Poitou...

Ce sont de graves accusassions que vous lancez là !

L'énorme tête s'ébranla à nouveau de haut en bas pendant que les orbites exorbitants lâchèrent quelques larmes.

La gueuse ne dit pas qu'on l'avait informée ce matin même en taverne que Néfé prenait deux semaines de retraite. Elle ne dit pas non plus qu'elle avait vu sa voisine sortir de chez elle hier avec quelques effets personnels qui témoignaient de son intention de s'absenter de chez elle pendant quelques temps. Elle ne dit rien car l'on détournerait ses paroles en mauvaises intentions pour mieux camoufler des faits pourtant indéniables. Toute fois, elle fut touchée par la détresse du bonhomme.

Oh le bougre ! Ces dames ont du avoir beaucoup de choses épuisantes à faire ces derniers jours mais nous pourrons surement compter sur ... celui qui gouverne le Poitou... pour vous répondre.

Nessty ne put continuer sa phrase ne se souvenant plus de qui était comte. Et oui, il est difficile de se remémorer d'un nom quand la personne le portant n'est qu'une ombre furtive et sans charisme. Elle alla tapoter dans le dos du greffier car le pauvre avait toujours bien fait son travail et il méritait bien un ptit remontant. La gueuse sortit sa fiole et la lui tendit.

Courage m'sieur l'greffier, on va vous expliquer, à vous et à tous les poitevins de quel droit la justice est gelée de la sorte. Je vais attendre ici avec vous.
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La rouge, toujours aussi préssée, mais à l'ouïe sensible et surdéveloppée avait entendu un individu braillard et gesticulant en prononcant des
noms qu'elle connaissait fort bien !!! elle s'approcha et consulta les affiches et éclata de rire !!!!!!!!!



Letilet et Neferoure en retraite, en même temps tiens donc !!! pouffa de rire ..... je savais bien qu'elles étaient en couple ces deux la ...... que de cachoteries pour rien .........

elle haussa les épaules et, tournant les talons, parti dans un grand éclat de rire ...........

Euric n'eut pas longtemps à attendre il savait qu'il avait bien fait...

Une femme, ben oui le créateur semblait l'avoir voulu ainsi...rit en marmonnant des insanités sur le Procureur et le Juge.
Pour les connaitre un peu il murmura pour lui même...

Bah encor'une qu'cause sans savoir! Pis qui c'est c'tte figure? l'ai jamais zieuter encore par ici. Pour sûr qu'elle est qu'de passage. Pourtant une rougeaude pareille j'laurai repérée en taverne...pffft.

Puis vint un Sire dont l'visage lui disait queque chose. L'avait l'air instruit le godelureau et pis r'contait pas qu'des bêtises lui...

Euric eut un éclair quand l'homme causa des "flicaillons". Ben vi l'avait vu quand c'est qu'la police avait râlé...Soit-disant qu'y avaient arrêté l'turbin. Mon oeil vouiii zavaient pas arrêté d'arreter. Qu'à d'mander aux brigands en procès.

Bon voyons voire c'qu'va causer la matrone au chignon...

Cibeline se promenait et entendit une personne qui se présentait comme le greffier clamait haut et fort que le tribunal était dépourvu de juge et de Procureur.

S'approchant un peu plus, elle reconnut Ness et Zouck.
Elle saluat de la tête Ness et s'approcha un peu plus de Zouck et entendit le greffier parler de brigands et de fuite.

Elle s'approcha de lui et lui demanda :

"Dites moi si je me trompe Messire le Greffier, mais votre droit de réserve, en tout lieu et en tout temps, ou l'avez vous mis ??
Il me semble Messire Le Greffier, que vous avez des droits mais aussi des devoirs envers votre comte et en aucun cas de venir semer le trouble ainsi.
Je suppose que vous avez eu l'aval de votre chef pour venir ici et déclamer ainsi ??
De plus vous dites je cite

Je ne vois pas ou il ou elle ne pourrait considérer l'affaire une fois revenu.
Et quand vous dites :

Excuse moi Zouk je vais répondre, mais peut être pas ce que tu dirais, mais Messire le Greffier, connaissez vous le terme "les aléas de la vie"
Pour ma part je ne sais pas encore si dans une semaine je serais encore là car je ne sais pas si une charette ne me renversera pas ou si un bandit me blessera sur la route, pense à la mésaventure de Ness.
Maintenant messire je pense qu'au lieu de clamer sur la place publique vous en tant que greffier qui etes là pour faciliter le travail du juge et si vous voyez une affaire urgente, mais alors vraiment urgente, pourquoi ne pas prévenir directement le comte comme vous devriez le faire puisque vous êtes sous son autorités , n'est il pas ??"
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Ahhhh l'affaire se corsait...
V'là t'y pas que "dormeur/greffier" se montait sur ses ergots, enfin ergots vite dit hein quand on voit l'bougre...
Héhé culotté le sans culotte en plus! et que je t'agace le godelureau en lui causant de sa Procureur...S'ramasserait une mornifle que j'en s'rai pas étonné...

Euric se disait que vraiment l'greffier manquait pas d'estomac. Alors qu'il était pas capable de pas roupiller durant les procès voir de s'asseoir carrément sur la Loi...
Euric se souvenait bien d'ce procès auquel il avait assisté...ben oui l'aimait bien allez écouter et voir la justice en marche comme il a l'habitude de dire l'Euric...

Ma foi qu'est ce qu'est pire se demanda Euric. Un Procureur qui prend deux ou trois jours de repos ou un greffier qui roupille alors qu'il est chargé d'un travail d'importance au point que celle là même qui le soutien aujourd'hui passait bientôt plus de temps à l'reveiller qu'à plaider?

Ah oui l'comte ousqu'il était?Voudrait bien voir sa trogne d'entendre ainsi glapir un de ses fonctionnaires clamant haut et fort à tous que le Poitou était sans justice...

Il en était là de ses songeries quand une Dame en bleu vint causer... tiens ben en plein dans l'mille qu'elle y mettait au greffaillon en y causant du droit d'la réserve qu'elle disait...

Mais oui da! j'sais pourquoi on dit "greffier" en parlant des chats! Mordiou! Ben vi toujours à roupiller ou à se léchouiller ...Euric se tenait les côtes de rire quand il vit revenir le chignon...et vlan qu'elle te traitait encore le godelureau de flicaillon. Ben pour un défenseur d'la populace et un ancien Proc l'aimait pas les policiers la souillon.

Sur'ment qu'elle avait la fièvre et p'tre bien aphteuse car elle suait à grosses gouttes à moins qu'elle ait trop abusé d'son flacon...héhé...Et que j'te cause de flipper au tribunal...non? elle avait les chocottes? ben pour une qui se disait vilaine et gueuse l'avait bien des réaction bizarre la donzelle enchignonnée.

Tout en se grattant l'entrejambe Euric riait. Son sourire toutefois s'effaca en entendant un bruit de bottes et de lance...
Foutre! la garde comtale et hop qu'j'm'accoise sous mon arbre faisant mine de cuver tranquillou... pas envie de passer la nuit en geosle

La garde avait prévue de se rafraichir et se désaltérer sur la place face à l'Agora, à la fontaine.
Tout en prenant la pause le Sergent, chef des gardes prêtait l'oreille aux discussions.
Un homme, se réclamant greffier, discourait clamant à tous l'absence des conseillers chargés de la justice. On aurait dit qu'il s'ingéniait en fait à le faire savoir des fois que les brigands des environs ne seraient pas au courant.
Une femme traitait un jeune homme de "flicaillon".

Il y avait là matière à intéresser le Chef des Gardes et ce dernier intervint.

Holà il se passe quoi par ici? toi le sois disant fonctionnaire greffier tu devrais connaitre les lois non? Ton attitude porte atteinte au Comté en dénigrant de la sorte sa justice! Attends que je fasse mon rapport de tournée au Capitaine et au Comte et ne viens pas pleurer si tu te retrouves en geosle pour trahison!

Puis se tournant vers le jeune homme.

Ces gens vous importunent Sieur, vous êtes policier? La femme là vient de vous traiter de "flicaillon" c'est limite insultant c'est une connaissance à vous?

Zouk fit la bise à Cibeline ,saluât sons au loin et remercia le chef des gardes

Non merci mon bon soldat, mais aussi bizarre que ça puisse paraître , ses paroles malveillantes ne sont rien car elle est rien pour moi….surtout après avoir mis en procès avec des motifs fallacieux

Et il se remémora son procès…. procès lancé par l’ancienne procureur , ou il dût demander à néfé, qui n’était pas encore procureur d’être son témoin de moralité.
Car elle le connaissait depuis bien longtemps. Elle savait tout de lui….
Lui qui était entré dans la police très rapidement car à Saintes ils manquaient d’hommes alors que lui aurait préféré entrer dans l’armée comme tous les « jeunes de son âge », très bien formé par un certain Lambert25 qui s’avéra être son père que bien plus tard….

Il se souvenait aussi du greffier car ce jour, il écorcha le nom de néfé, chose peut être compréhensible quand on est accusé de trahison envers le Poitou

Il n’avait pas besoin de regarder autour de lui pour savoir que les ragots avaient déjà colportés le fait que zouk avait emménagé à Niort pour pouvoir vivre avec elle, chose que seul les cœurs de pierre ne peuvent comprendre.

Il écouta Cib venue participer au débat

A son tour il voulut répondre

Excusez-moi messire greffier, mais puisque vous affichez clairement l’absence de la procureur et du juge, vous prenez position, donc je peux m’adresser à vous, même si vous n’êtes qu’un simple scribe zouk voulait ajouter au service de sa maitresse mais il se retient ….je vois pas en quoi il y a une vacance de la justice !!les dossiers sont fait par la police et nous avons déjà vu des instructions qui duraient deux mois !!!
Quand à la retraite de néfé j’ai pas débattre de choses qui sont privé ici avec vous. Elle à prit des engagements, quand elle mettra à jour ses dossiers, ses engagements seront tenus.

En tout cas c’est drôle il semble qu’il n’y a que vous greffier qui n’avez le droit à poser des questions alors que moi j’attends toujours ma réponse à un possible texte de loi qui empêche des personnes à responsabilités de pouvoir partir en retraite ??

Après il se tourna vers Nessty qui débinait de rage de ne pas avoir un interlocuteur aussi prestigieux qu’elle

Alors Nessty je manque de discernement ?
C’est vrai que si je refuse d’être un mouton de panurge pour suivre obstinément vos tentatives de tacler le comte afin de créer de l’agitation et d’assoir votre séant bouffi d’orgueil à sa place, je manque de discernement

Ah ou bien non. J’ose une chose impensable, vous critiquer. Si c’est ça votre manque de discernement, sachez qu’on commence à voir clair en vous !! Vous qui prétendez défendre les petits et les paysans, vous êtes capable d’écraser tout le monde pour arriver à vos fins personnelles, même ceux qui ont voté pour vous et même vous amies….
Qu’une chose compte pour vous…..et c’est vous, les autres une fois que vous en avez plus besoin ils ne seront que le réceptacle de votre bile haineuse.

Par contre dame Nessty ? Une chose me turlupine, vous me dites que je n’avais qu’à vous envoyer un pigeon le jour ou je voulais vous parler …..il pensa immédiatement à la pauvre bête terrorisé de remplir une telle mission….. je m’excuse mais je pensais vous trouver à votre bureau !!! Ah non autant pour moi vous n’étiez pas là ce jour là

Zouk se rapprocha de Nessty et lui dit à voix basse

Que tu le veuilles ou non ton pacte est caduque le jour ou tu as enfoncé une de tes plus fidèle amie à la vindicte populaire, elle t’a défendu jusqu’au dernier moment, même quand vos mésanges se turent. Maintenant en ce qui concerne son passé beaucoup peuvent temoigner qu'elle c'est amendé des fautes qu'elle a commise en te suivant !!

C’est dommage tu sais dans ta politique de terre brulée, tu ne touches que ceux qui croyaient en toi…..ceux que tu disais représenter.

Il s’éloigna et s’adressa à la foule

Maintenant vous pouvez en être sûr, elle va rouler dans la boue notre juge et notre proc, pour faire du mal à ses ennemies politiques, qui visiblement ne sont pas là, car visiblement ils s’en foutent !!!
Et le résultat c’est quoi ?

A-t-elle réussit à faire descendre un seul de nos nobles ? Non
A-t-elle réussit à s’en prendre à deux personnes qui ne sont pas là pour se défendre ? Ah oui, et même d’une façon magistrale. Je suis sûr que quand elles vont rentrer elles vont voir avec quelles méthodes ordurières, on conteste le droit le plus élémentaire à des gens de prendre du repos.
A-t-elle proposé quoi que ce soit en temps qu’ancienne et futur candidate aux comtales ? Non rien d’ailleurs je plains le futur bougre ou bougresse qui devra faire tout le travail de tous ceux qui devront partir en retraite !!
A-t-elle…avec le greffier prouvait qu’il ne fallait jamais aller au couvent quand on a des responsabilités ? Ils n’ont toujours pas montré de texte de loi !!
Ont-ils dénigré le travail des deux faisant fonctions ? Oui puisqu’ils ne les jugent pas capable de rattraper le retard pris!

Zouk baissa d’un ton

A-t-elle réussit à rajouter une épreuve à un couple qui en avait déjà bien assez ? Oui car néfé est assez grande pour ce défendre, mais ce qu’y l’affecte …. me touche aussi.

Il laissa son regard plonger dans la tristesse et le chagrin

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Theudrik sortait de son bureau et devait se rendre au château pour discuter d'une affaire importante avec le Comte. Le pas alerte, avec, dans sa serviette en cuir brun, quelques dossiers sensibles qui ne pouvaient attendre, il se rendit compte qu'un attroupement se créait en place publique.

Encore ? Que se passe-t-il donc, cette fois ? soupira-t-il intérieurement.

Il reconnut quelques protagonistes : son collègue Zouk59 à qui il serra la main, son amie Cib à qui il fit la bise, Nessty qu'il salua poliment et d'autres personnages dont les noms ne lui étaient pas familiers. Il aperçut, sur la défensive, un petit homme chauve et blafard, genre cancrelat de bureau, aux prises avec la Garde. Le prévôt s'avança un peu, salua le Chef des Gardes et se fit connaître. Rapidement, on l'informa des raisons de cette agitation. Il partit d'un éclat de rire nerveux :

Ah, c'est donc cela qui vous inquiète, messire Greffier ? Ne me dites pas que vous n'êtes pas habitué ? Dans ma carrière de policier ... certains disent "flicaillon", sans doute parce que le mot de policier leur donne des boutons, enfin passons ... j'en ai vu d'autres : des retraites de juges et de procureurs, des abandons de postes, des lenteurs incroyables, .... On a même vu des procureurs enfiévrés et délirants accuser des policiers tout en permettant aux bandits de circuler librement. Le monde est ainsi fait ! Mais, n'ayez crainte, la police continue de veiller au grain, à son rythme, mais quotidiennement ; parfois découragée, parfois enthousiaste, mais toujours fidèle au poste, jour après jour, nuit après nuit même pour certains.
En tout cas, si vous avez peur de vous ennuyer, messire Greffier, n'hésitez pas à venir dans mon bureau, j'ai quelques archives à dépoussiérer et votre aide sera la bienvenue. Moi hélas, j'ai trop de travail pour me poser des questions sur le fonctionnement de la justice.
Mais j'y pense ... comme j'ai rendez-vous avec le Comte à l'instant, pourquoi n'en profiteriez-vous pas pour lui faire part de vos craintes ? C'est quelqu'un qui sait écouter, vous savez. Qu'en pensez-vous ?

Le prévôt sourit, mais jaune, en pensant intérieurement que certains n'avaient rien d'autre à faire que critiquer, encore et toujours, les gens qui se dévouaient pour leur comté. Il avait presque envie d'intimer à la garde de faire évacuer la place, mais il se ravisa. Il regarda alors Nessty et son chignon qui s'agitait : une fois de plus, la commère devait être bien aise que des Conseillers soient ainsi salis en place publique. Il faillit lui dire que, si certains avaient fait leur travail courtoisement, il y aurait encore un procureur en place et que la justice, comme le reste, aurait bien fonctionné, mais c'était entrer une fois de plus dans une vile polémique et il n'en avait plus la force et encore moins l'envie ou le temps.

Bah, laisse les remuer la fange, se dit-il, ils se saliront bien tout seuls.

Haussant les épaules et saluant ses amis, il partit d'un bon pas vers le château, sans attendre la réponse du petit greffier larmoyant.
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Theudrik
né à Poitiers
Cultivateur de maïs
Forgeron
Policier/douanier
Fiancé de Kiliana

La Baronne d'Apremont tout sourire, arriva en place publique tenant en ses mains un parchemin.
Ayant eu échos du ridicule esclandre dans lequel s'était commis un de ses subalternes, le Juge tenait à remettre elle même les choses à leur place.

Voyant encore au loin, la foule s'agiter, elle soupira puis rit de bon coeur.



Tout ça pour rien.. que d'energie dépensée pour si peu..

La baronne avisa un fonctionnaire comtal prés du panneau d'affichage.

Tenez mon brave, j'aimerais que cette mise au point soit vue et lisible de tous.
Je vous la confie et vous remercie.

Tandis que le garde affichait le parchemin, Letilet Fortunat d'Apremont repartit comme elle était venue, en souriant.

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Letilet Fortunat Du Bodil, Baronne d'Apremont

Le pauvre greffier s'était totalement effondré devant l'injustice de tous ces gens qui s'en prenait à lui au lieu de se demander pourquoi le comte tolérait que justice ne soit pas rendue. Il s'était mis à pleurer et n'entendait plus rien d'un débat qui n'avait pour but que de taper sur cet ancien procureur qui l'avait martyrisé en pleine sieste. Les uns lui accordaient des responsabilités qu'il n'avait pas et l'accusaient de trahison, les autres iraient le traiter purement et simplement de personnage imaginaire, d'autres encore venaient se pavaner en prétendant à des fonctions qui n'étaient pas les leurs. C'était à ne plus rien comprendre.

Et la justice poitevine ? Importait elle à quelqu'un ici ? s'écria-t-il avant de repartir dans des sanglots qui n'arrangeaient en rien la laideur du bonhomme. Une main bienveillante vint lui tapoter sur l'épaule.

Chuuuuuuuuuut ! Calme toi...Tu peux rentrer chez toi. J'ai entendu dire que la juge est de retour. On l'aurait vu souffler sur ses dossiers afin d'en dégager la poussière accumulée. Toute fois, rien n'a bougé à part la poussière et la belle est de nouveau en retraite.

Le greffier pleura encore plus en se souvenant de cette poussière qu'il aimait tant et qu'il essuyait amoureusement du revers de la manche juste avant d'ouvrir un dossier. Il regarda sa manche au travers d'un rideau de larmes et fourra son nez dessus. Non pas pour renifler la poussière qu'il affectionnait mais pour compenser la perte de son mouchoir.

La voix associée à la main bienveillante rajouta :

Chuuuuuuuuuut ! Calme toi... Tu as été entendu. Le comte a nommé Daien comme procureur en attendant le retour de la blonde. Tu avais raison, trop de dossiers non traités se sont accumulés et en plus il parait que la juge ne savait même pas que son procureur se prenait du repos.

Allez, rentre chez toi !

Non, je resterai ici jusqu'à ce que le comte Petitjehan se donne la peine d'informer les poitevins de tout cela. Quand il sera là, j'aurai quelques questions pour lui.

Les yeux globuleux se promenèrent autour de lui. Il ne comprenait toujours pas que l'on parle ici de celle qu'il détestait comme eux, qui avait quitté la place et qui avait fait son travail pour la justice voir même plus...

Les gens sont ils devenu fous ici ?