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[RP] Inculque moi ton art, je t'apprendrais mon savoir.

Alaynna
Même si le RP est respectueux des règles de la censure, les auteurs de cette histoire de vie tiennent à prévenir les pures âmes chastes et vertueuses de s'abstenir de toute lecture.


[Comme un fantôme qui se promène
Et l'âme alourdie de ses chaînes
Réussir sa vie
Quand d'autres l'ont meurtrie, et
Réussir sa vie, même si...
Comprendre ne guérit... pas
Redonne-moi l'autre bout de moi
Débris de rêves, le verre de fêle
Redonne-moi la mémoire de ma...
Peut être sève ? Peut être fièvre ?]



Assise en tailleur sur le lit, dans cette chambre qui est sienne au sein de la maison de Pau que le frère et la soeur partagent, l'Italienne tente de se concentrer sur les statuts en cours qu'elle termine de rédiger et d'annoter. Ceux de leur Compagnie commerciale.

Mais bien qu'elle soit à fond dans son élément, d'autres pensées ne cessent de venir la tarauder.

Cette p*tain de promesse qu'elle a faite à son frère ce soir là. Un soir peu de temps après qu'ils se soient retrouvés la première fois. Dix années sans se voir, dix années séparés de la moitié de son corps. Et ils s'étaient adonnés à tous les excès. Julian était totalement fait, et elle ce soir là avait suivi le mouvement. Entre alcool et douces drogues, il s'en était avéré qu'ils avaient faillis franchir la ligne. Cette ligne rouge qui ne se franchit pas, tout jumeaux fusionnellement épris l'un de l'autre soient-ils.

Et Julian lui avait alors arraché cette fichue promesse. Celle où ils devaient chacun faire leur vie de leur côté. Lui avait essayé durant les deux années qui suivirent. Il avait eu femme et enfants. Aujourd'hui il les avait perdus mais au moins, il avait tenté.
Alors que la Madone elle n'avait fait que fuir et se trouver de pitoyables excuses pour ne pas en faire autant.

Et quand récemment son Autre en avait déduit que finalement, sa soeur devait estimer qu'aucun homme ne pouvait arriver à la cheville de son jumeau et que c'est pour ça qu'elle restait solitaire, elle n'avait pas eu le coeur de démentir la chose.
Puis dans son inconscient, Alaynna elle se sait mariée à son frère. Même si dans la réalité c'est une chose qui n'est pas possible. Mais les jumeaux sont unis à la vie, à la mort, et bien au-delà. C'est un mariage. Point.

Elle n'aurait plus pensé à tout cela, si quelques temps auparavant, un incident - oui, c'est ainsi qu'elle considérait l'étrange évènement qui lui était tombé dessus- n'avait pas eu lieu.
Alors qu'elle était partie sur Paris pour mener à bien une négociation, elle s'était retrouvé, elle ne sait encore trop comment, dans une étrange situation.
Un inconnu l'avait embrassé. Du type beau nordique l'inconnu. Très certainement un libertin mais elle n'avait aucune certitude de la chose puisque l'inconnu en était resté au stade d'inconnu. Et l'on ne peut écrire à un inconnu. On ne peut retrouver ce qui est inconnu.

Tant qu'il n'est pas connu.

Faut dire que c'était le tout premier baiser qu'elle recevait. Non, ceux de Julian quand il lui effleure les lèvres avec malice, ça ne compte pas. C'est son corps perdu, lui c'est naturel voyons !

Mais recevoir son premier baiser d'un inconnu de surcroît, ça l'avait quelque peu perturbée. Surtout qu'elle l'avait finalement écourté d'un coup de dent un brin machiavélique.
Elle ignorait encore si elle avait bien fait ou pas. Et à vrai dire, ce baiser l'avait curieusement laissé sur sa faim.
Mais une idée avait germé et fait son chemin petit à petit.
Puisqu'elle l'avait promis à son frère, elle allait au moins se donner les moyens d'arriver un jour peut-être, à la tenir cette promesse de faire sa vie de son côté.

Car la Madone ne connait strictement rien aux hommes. Elle passe son temps à rabrouer et décourager ceux qui ont le malheur de s'approcher trop près d'elle.

Et même son premier baiser, il lui est tombé dessus par surprise, alors qu'elle ne s'y attendait pas le moins du monde.

Le plan était simple et minutieusement préparé dans l'esprit gémellaire.

- Primo, il lui fallait trouver un homme expérimenté. Qui sache lui expliquer le comportement à avoir avec un homme et celui qui est proscrit. Qui lui narre aussi ce qu'est un homme, ce qu'il ressent, éprouve de toutes les manières possibles. Qu'il lui explique les relations hommes-femmes. Toute l'éducation de la Madone à faire en somme.

- Secundo, il fallait que cet homme là ne soit pas italien afin de pouvoir négocier âprement et sans condition. Oui. Car Alaynna comptait bien apprendre et obtenir le plus possible tout en accordant elle que le minimum. Parce qu'apprendre ne signifiait pas perdre ou accorder sa virginité. Celle-là elle la gardait précieusement. Oui. Seul un italien la recevrait en don. Sa mère lui avait expliqué que lorsqu'elle serait en âge, elle devrait faire sa vie avec un italien. Ils sont salauds, mais ce sont les meilleurs, les exceptions. Pour ça que la Madone ne s'était jamais expliqué pourquoi leur mère avait épousé un germanique et non un rital. Là restait une question qui resterait sans réponse. Donc mon coco, si t'es pas italien, ma virginité tu peux toujours galoper après, tu ne l'auras pas. Non négociable.

- Tertio, il allait falloir qu'elle gère cela tout en finesse, car il était hors de question que son frère découvre la véritable raison qui la poussait à ne pas tenir sa promesse. Il lui faudrait donc acheter le silence de cet homme. Et quels sont les hommes les plus discrets quant à la clientèle qu'ils satisfont ? Elle a découvert il y a peu que c'était les plus libertins, les plus libérés et donc les plus à même d'être de bons professeurs sans chercher à profiter de la situation.

Si.

Alaynna bien que gâtée par la nature sans qu'elle en ait vraiment conscience - il n'y a qu'à voir la lueur de désespoir dans les yeux de son frère qui a horreur de la voir attifée en garçonne -n'a pas vraiment conscience des conséquences que pourrait avoir sa demande dans un avenir proche ou moins proche.

Ses pérégrinations parisiennes lui avaient au moins apporté un semblant de solution au problème épineux qui s'offrait à elle.
Et c'est tout de même après plusieurs semaines d'attente, de réflexion, de je fais un pas en avant pour en faire deux en arrière ensuite, que, finalement, la plume est prise et requête est adressé à cet homme dont la réputation est parvenu jusqu'à elle alors qu'elle se trouvait sur Paris.


Citation:


A Vous, Etienne de Ligny - Directeur de l'Aphrodite -

De Moi, Alaynna Valassi.

Nous ne nous connaissons pas. Je ne suis ni catin, ni habituée de votre Maison. Néanmoins j'ai une requête à vous formuler.

J'ai fait la promesse à mon corps perdu, mon jumeau, de faire ma vie de mon côté afin que nous cessions de subir cette attirance perpétuelle qui nous unit l'un à l'autre. Selon lui nous frisons parfois l'incestueux voyez-vous, mais je n'en ai aucune conscience parce que c'est tellement naturel entre lui et moi.

Toujours est-il que j'ai pris la décision d'essayer. Pour cela, je vous avouerai qu'à 22 ans, alors que d'autres sont déjà au fait de leur art, je suis pour ma part totalement ignare de toutes ces choses que l'on dit tabous chez certaines et qui ne le sont pas pour moi puisque je ne les connais pas.
Je me dis que peut-être, vous pourriez m'enseigner toutes ces choses que j'ignore. Vous êtes un homme, vous savez donc forcément ce qu'une femme doit savoir à propos d'un homme.
Je suis issue d'une famille de haute bourgeoisie, j'ai largement de quoi vous rétribuer en écus ou lingots d'or et d'argent. Je suis une négociante dans l'âme, si votre Maison a besoin de quelque produit que ce soit, je saurais vous l'apporter.
Mais j'ai besoin de vos lumières. De vos enseignements. Une seule chose n'est pas négociable : je veux apprendre sans avoir à perdre ma virginité.

Seul un Italien saurait l'avoir en offrande. Elle m'est précieuse vous comprenez. Je ne la distille pas à tout vent. Je la réserve pour un homme qui a les mêmes gènes ritals que les miens. Un jour viendra où je le rencontrerai.

Etes-vous Italien ?

Dans l'immédiat, je requiers donc vos services pour ces cours particuliers que vous pourriez m'octroyer. Bien sûr, en toute discrétion. Je n'en ferais part à mon frère qu'une fois que nos cours seront terminés. Et que je serais devenue une élève assidue et appliquée. Il sera fier de sa soeur, et de la promesse faite que je m'apprêterai alors enfin, à tenir.

Je vis actuellement dans le Béarn, à Pau. Demandez simplement où se trouve la demeure du Maire de Pau, Gyllaume Valassi et l'on vous indiquera. Nous partageons la maison.

Faites-moi savoir si ma proposition vous agrée. Et si c'est le cas, votre date pour entamer les cours sera la mienne.

Grazie.

Alaynna Valassi.


Et cette fois, la Madone est bien décidée à faire ce qu'il faut, coûte que coûte, pour tenir cette promesse odieuse que son frère adulé lui a extorquée par une nuit de folie passagère.

Elle ignore encore dans quoi elle vient de s'engager. Car la réponse, s'il y a, peut s'avérer être de bon aloi. Ou pas.


Mylène Farmer-redonne moi

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Etienne_de_ligny
Il avait suffit d'une lettre attribuée non pas à l'Aphrodite mais à son domicile pour étreindre à nouveau les penchants du Griffé. Depuis qu'il avait abandonné le Lupanar pour se recentré sur lui-même et ses responsabilités, pour faire ses deuils et s'émouvoir à nouveau d'une naissance à venir, Etienne en avait oublié son goût naturel pour le vice et la perversion. Les putains étaient fades voir insipides, les spiritueux s'étaient teintés d'un goût âpre et redondants. Las, le Griffé plongé dans cette carapace nobiliaire se perdait dans ces faux-semblants et ses apparences lisses et épurées. Devant la noblesse, il n'était ni courtisan, ni propriétaire d'un lupanar, il était Etienne De Ligny, reponsable de sa soeur Aliénor, propriétaire d'un domaine hérité à la mort de ses parents, un ancien combattant blessé et déchu, un hétéro digne de confiance qui n'abuse nullement de ses viles paroles.

Pourtant, l'occasion lui était donnée de renouer avec ces penchants, de regoûter à nouveau au vice et à la pureté. Une pucelle désire devenir Amante. Une pucelle désire naïvement conserver son Hymen. Mais l'homme Doré avait déjà détourné une Encapuchonnée, alors qu'en sera-t-il d'une italienne avide de connaissance perverse ? Une telle proposition ne se refuse pas, elle se savoure. D'un ordre, la servante s'attelle pour préparer les bagages du noble et pour aviser un cocher de son départ imminant. Adieu apparence, le Griffé retrouve sa raison d'être et ses vices.

Sans prendre le soin de répondre à l'invitation et de renvoyer le pigeon, Etienne s'était simplement empressé de regagner les routes. Accompagné de sa servante qui de temps à autre, savait le détendre après plusieurs heures de trajet, Etienne prit son mal en patience. Plusieurs jours de voyage sont nécessaires pour quitter la capitale et retrouver le Bearn et sa population. Nul doute que cette chère bourgeoise allait devoir le dédommager de ces aléas et de ces situations peu confortables. Jouissant d'un jour de plus pour se reposer et prendre ses aises dans une auberge du comté, Etienne prépare ses verbes et ses approches. Une pucelle est docile et effrontée, envieuse et mijaurée. Mais par ce vice, par cet inceste qui lui ronge les tripes, le Griffé saura sans nul doute, corrompre cet esprit déjà bien enclin à la décadence.

Prêt, le Griffé occupe sa servante par quelques tâches insignifiantes tandis qu'il regagne le domaine de sa cliente. Effectivement, les villageois surent lui indiquer la demeure du Maire et c'est donc sans aucune difficulté, qu'il se présenta en personne devant la porte de l'Italienne. La demeure est simple en apparence, loin de tout ce luxe parisien, loin de ces artifices qui l'endorment et qui pourtant lui sont vitaux. Les iris vairons se posent contre le bois de la porte et après quelques coups pour s'annoncer, le Griffé patiente.

Annoncez, Etienne De Ligny, je vous prie.

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L'Aphrodite, une invitation indécente.
Alaynna
[When you're ready, come on and get it .]



Elle ne cessait de fulminer contre sa propre inconscience. Elle avait fait une erreur de lui écrire, c'était indéniable. La jeune femme n'avait reçu aucunes réponses, aucunes nouvelles depuis qu'elle avait adressé sa missive à cet homme.

Elle avait eu l'occasion de voir bien des manipulatrices à l'oeuvre, et elle rendait grâce de n'être pas ainsi. La Ritale détestait ces femmes vénales et cupides, prêtes à toutes les bassesses et les tromperies pour un homme. Cela l'écoeurait au plus haut point.

Et si elle voulait apprendre, c'était dans le but non avoué de pouvoir combler le salaud qui un jour partagerait sa vie. Elle n'était pas si naïve qu'elle en avait l'air. Mais elle voulait pouvoir être en mesure d'offrir tout ce qu'un homme est en droit d'attendre d'une femme. Puis enfant, sa mammà lui répétait assez qu'une femme accomplie envers l'homme de sa vie doit savoir être à la fois amante, putain, mère, amie. C'est ainsi qu'elle gagne le respect de son homme, même si celui-ci est le pire salaud qui soit. Et surtout, elle doit savoir par moment fermer les yeux. Pour la Famiglia. Notamment lorsque des enfants sont nés de ce mariage. Et en prime, il récolterait son hymen.

Mais voilà. Leur mère était morte alors qu'ils étaient encore enfants, et elle avait été ravagé par un chagrin dévastateur, pallié à la séparation d'avec son jumeau. Elle s'était juré de ne plus jamais endurer une telle épreuve.
Et c'est toute seule qu'elle avait commencé à se forger, sans les conseils avisés d'une mère et ce n'est pas sur leur père qu'elle aurait pu compter.

Depuis qu'elle avait retrouvé son frère, celui-ci s'était mis en oeuvre d'inculquer à Alaynna un certain savoir-vivre. Du moins en ce qui concernait la Mode féminine. Mais si la brune aimait à admirer certains tissus et soieries, c'était tout autre chose pour la persuader de se vêtir avec.

Et comme à l'accoutumée ce jour, elle s'était affublée de l'une de ses chemises d'un tissu délicat certes, toujours de la couleur blanche, et volantée. Et ses longues jambes étaient gaînées de ce pantalon en croute de cuir ocré et de ces bottes qui bien qu'usagées, ornaient quotidiennement les petons de l'Italienne. Les longs cheveux bruns étaient comme à leur habitude lâchés, mais cette fois, l'habituel tricorne ne trônait pas sur sa caboche et n'en cachait nullement la soyance.

Très certainement que l'homme à qui elle avait écrit, avait du se gausser en recevant sa lettre. Elle s'en mordait les doigts d'avoir cédé à la facilité de lui adresser ce courrier. Surtout qu'elle avait longuement hésité avant de le faire.

Alaynna n'avait aucunement conscience de la subtile et mystérieuse beauté qu'elle pouvait dégager. Elle n'était pas du genre éclatant, elle n'attirait pas à première vue comme d'autres femmes, mais d'une façon plus suave, plus insidieuse. Quelque chose en elle semblait chuchoter un subtil défi. Du genre " je ne suis pas faite pour un homme ordinaire, à vous d'être à la hauteur si vous le pouvez !".
Et la Madone avait l'habitude de se rétracter au moindre contact avec un étranger.

De ce caractère indompté qu'elle possédait, il était même difficile de s'imaginer que la Madone cachait une ignorance pareille sur le sujet masculin.

Dehors, la pluie tombait sans relâche, abreuvant les verts pâturages béarnais. Dans la prairie non loin, paissaient des troupeaux de brebis et de vaches.

L'intendant que son frère avait tenu à employer pour la maisonnée Béarnaise surgit alors auprès d'elle. Et la Ritale avait horreur de cette manière silencieuse qu'il avait d'apparaitre alors qu'elle ne s'y attend nullement.

- Lorsque vous aurez déjeuné, la couturière viendra prendre vos mesures pour de nouveaux vêtements.

" Merci, mais je n'ai pas faim et ce ne sera pas la peine. J'ai une garde-robe tout à fait convenable."

Elle était quelque peu de mauvaise foi, car elle-même tout récemment, se disait que si la réponse qu'elle attendait de la chancelière Béarnaise était positive, il lui faudrait sûrement aviser et se faire confectionner quelques pièces de tissus qui soient acceptables pour paraître dans les locaux diplomatiques où elle risquait d'être amené à se rendre.

- Ce n'est pas ce que dit votre frère, Signorina. Il insiste pour que vous acceptiez de recevoir la couturière tout à l'heure.

" - Non."

Elle ne prêta pas vraiment attention au bruit de l'huis sur la porte de bois et la discussion aurait ainsi pu continuer. Jusqu'à ce que l'Intendant n'aille ouvrir, et qu'elle entende une voix prononcer :

Annoncez, Etienne De Ligny, je vous prie.

Il n'était pas attendu, il est là.

La silhouette de la Ritale, se rapproche d'instinct d'une chauffeuse qui orne le salon où elle se trouve et dans lequel le fameux Silencieux est accompagné.

Et lorsqu'elle le regarde et s'apprête à l'accueillir, les fines mains se crispent sur le dossier qu'elles étreignent, alors qu'elle reste muette quelque seconde sous la surprise de ce regard vairon.

De tous les hommes de ce royaume, il a fallu qu'elle fasse venir le seul qui possède un regard à lui couper le souffle : le même, à quelque exception près, que celui de son Corps perdu.

" - Bienvenue à vous, je ne vous espérais pas si tôt. Seriez-vous un homme empreint de surprise Monsieur de Ligny ? J'ose espérer que les routes ne furent pas trop cahoteuses."

Accent d'une voix rauque et chaude, aux essences Transalpines.

Elle finit par détourner ses azuréens de ce regard qui éveillait en elle un sentiment à la fois sécurisant et affolant. Et en dépit des vêtements bien coupés et de son air d'autorité, elle sentait que cet homme n'était pas à proprement dit un gentleman. Sans doute était-ce pour cela qu'elle n'arrivait pas à reprendre sa respiration.

Des iris vairons, c'était la surprise du jour.

Et mier-da.

Elle était dans une sacrée mouise. Assurément.



Quand tu es prêt, viens et prends-là - Selena Gomez - Come and get it.
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Etienne_de_ligny
L'accueil est agréable, convenable et pourtant, Etienne décèle une once de trouble dans ce regard féminin. Il hausse un sourcil, surpris et sans attendre, franchit le seuil pour pénétrer dans le salon de la demeure italienne. Inutile de rester dehors à attendre que son mantel s'imbibe d'eau Béarnaise. D'un coup d’œil rapide, il observe la décoration, le mobilier raffiné pour finalement s'attarder sur les courbes de son hôte. Brune, lèvres charnues, courbes délicates, teint d'albâtre, nul doute que cette donzelle avait suffisamment d'arguments pour corrompre l'esprit et la chair de certains hommes, non averti. Toutefois, cette esquisse n'est qu'un brouillon qui lui faut travailler et élever. La jeunesse a tout à apprendre, n'est ce pas.

Remettez-vous de votre trouble, première leçon. Devant un homme, vous devez maîtriser jusqu'à la rougeur de vos joues. A peine suis-je arrivé que je sais déjà être l'auteur de votre trouble..Et là, à ce petit jeu de séduction, je suis déjà vainqueur. C'est pathétique, trop rapide. La séduction est une corrida cruelle, une danse qui attire et repousse sans compassion, sans tabou. Une mise à mort, où l'intéressé pliera l'échine devant votre beauté et votre expérience...

Doucement, il s'approche de son hôte, effleurant sa chevelure fluide et soyeuse. La pulpe de son pouce se perd sur l'arête de sa mâchoire délicate et tel un marchand d'esclave imbu, il analyse le minois de sa cliente. Elle a tout, du moins en apparence, à lui de lui faire comprendre comment user et abuser de ces atouts. D'un geste las, il la relâche et s'avance de quelques pas dans le salon, ses doigts se posent sur l'un des meubles tandis qu'il cherche vainement du regard un serviteur. Soif, il a soif le bougre et s'il ne peut s'abreuver de son nectar, il se contentera d'un verre d'Absinthe.

Le voyage fut long et désagréable, je ne m'en cache pas. J'ose toutefois espérer que votre bourse et votre attention, sauront me consoler d'être ici dans le Bearn, loin du luxe de la capitale et de mes appartements.

Etienne joue l'homme imbu, pédant et dans ce costume taillé sur mesure, il se sent à son aise. Il me tarde de commencer...Pouvons-nous nous installer dans votre chambre, verre en main pour que je puisse réellement percevoir votre potentiel, vos véritables attentes, vos connaissances....si tant est que l'on vous ai déjà instruite sur la luxure et ses ravages...

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L'Aphrodite, une invitation indécente.
Alaynna
Le menton délicat se lève et elle le regarde droit dans les yeux.

" - Pardon pour mon ...trouble. N'y voyez là aucun jeu de séduction, c'est seulement la surprise de découvrir que vous partagez un point commun avec mon jumeau. Votre regard."

Elle ne s'attarde pas sur le sujet et lors qu'il se saisit de sa mâchoire entre ses mains, elle s'enquiert.

" - Je suis donc le matador et vous êtes le taureau ? J'aurai pensé que j'étais l'agneau innocent que vous pourriez dévorer tout cru, sans vous préoccuper de ce qui pourrait en advenir."

La Ritale se prête à son introspection. Nul tressaillement lorsque les doigts viennent effleurer sa chevelure. Ces boucles que Julian aime tant à enrouler autour de son doigt, ou à ébouriffer. Elle se sentait examinée et ne bronchait pas. Docile la Madone, dans l'instant.

Le voyage fut long et désagréable, je ne m'en cache pas. J'ose toutefois espérer que votre bourse et votre attention, sauront me consoler d'être ici dans le Bearn, loin du luxe de la capitale et de mes appartements. Pouvons-nous nous installer dans votre chambre, verre en main pour que je puisse réellement percevoir votre potentiel, vos véritables attentes, vos connaissances....si tant est que l'on vous ai déjà instruite sur la luxure et ses ravages...

Un cordon est tiré près de la grande horloge trop austère aux yeux d'Alaynna, mais son frère l'adore. S'il possède un sens inné dans le domaine de l'économie, la Madone c'est dans la négociation et les oeuvres d'art qu'elle n'a pas son pareil.

Et l'Intendant ne tarde point à faire son entrée. A croire qu'il devait être non loin et peu occupé.


" - Karl-Hans. Veuillez informer Julian à son retour que je suis en cours avec mon professeur de....maintien.

Elle ne rajoute pas qu'elle ne veut pas être dérangée car elle sait pertinemment que son jumeau n'en ferait rien. Et laprésence de son professeur se fera plus discrète dans sa chambre qu'ici-même en plein milieu du salon.
Surtout que la nuit dernière les jumeaux ont dormi dans le lit d'Alaynna. Et la nuit prochaine c'est la couche de Julian qui les accueillera. Ils jouent ainsi à tour de rôle ce qui pour eux est en somme la banalité de leur fusionnelle relation.

La Madone dispose elle-même sur un plateau finement ciselé d'argent, hanaps et bouteilles d'absinthe ainsi qu'un Jurançon du crû.
Alors qu'elle passe devant son invité, elle lui glisse dans la main une bourse conséquente.


" - J'espère que ceci comblera les désagréments du voyage, et assurera largement labeur du premiers cours. Si vous voulez bien me suivre dans l'arène."

C'est bien lui tout à l'heure qui parlait tauromachie.

Et une fois la porte refermée dans l'antre de l'Italienne, Alaynna lui répond.

" - Je me suis dit...que c'était le genre de choses que l'on pouvait apprendre en les faisant. Là ce n'est pas de la négociation qu'elle entame, mais une plaidoierie."- Y'a t'il quelque chose en moi qui puisse vous faire penser que je ne pourrais pas...remplir ces tâches ?
Voyons voir. Je coûte assez peu et ne suis pas attachée à toutes ces choses vaines, comme les belles toilettes ou les bijoux. Je n'ai pas besoin de beaucoup d'espace pour être heureuse. J'ose même dire que je coûte certainement bien moins cher que les maîtresses que peut avoir mon frère.


Petit temps silencieux. Et de conclure sur un ton plus bas. Trop naïvement mais elle n'en a aucune conscience.

"- Et je suis vierge. Et abstinente."

Parce que oui, avoir son hymen intact ne veut pas forcément dire que l'on ne faillit pas. Au moins c'est clair maintenant. Il a du pain sur la planche le De Ligny avec la Madone.

Et puisque nous en sommes aux questions.


" - Je n'ai jamais entendu que des murmures et des rumeurs invérifiables sur ce qui se passe entre un homme et une femme dans l'intimité. Est-ce vrai que c'est à la fois agréable et douloureux ? Je me suis toujours demandé comment cela pouvait être possible. Et pour l'instant, je connais davantage la douleur que le plaisir. La luxure et ses ravages. Je crois que ma mère lorsque j'étais enfant m'a surtout parlé des ravages. Mais j'avais dix ans lorsqu'elle est décédée et tout ce que je sais, c'est qu'un jour je vais devoir épouser un Salaud. Lui offrir ma virginité et une descendance et fermer les yeux sur le reste. Malheureusement ma mère n'a pu m'éduquer davantage sur la chose. Quant à mon frère, il m'a fait remarquer très récemment qu'il était indéniable qu'il utilisait ses attributs hérités de notre père bien plus souvent que moi et que je gâchais ce que notre mère m'avait offert.

Et tout en désignant les habits qu'elle porte.

" - Julian déteste me voir ainsi vêtue, il dit que je ne ressemble à rien et qu'il serait temps que je m'aperçoives que j'ai un corps de femme.

Les céruléens détaillent le visage de son professeur et elle se rapproche de quelques pas vers lui, tout en lui tendant hanap dans lequel elle a généreusement versé l'absinthe, gardant le second pour elle.

" Laissez-moi vous expliquer. Mon père m'a élevé et je le hais pour diverses raisons. C'est un homme strict, très strict, sévère et ombrageux. Malgré sa condition de haut bourgeois, il pense qu'il faut vivre simplement, sans rechercher la futilité ni de futiles ornements et il professe aussi que la fréquentation des gens trop légers est dangereuse, parce qu'elle rend stupide. Pour lui, les fêtes, les dîners, la danse, ne sont que des prétextes inventés par une société frivole pour encourager le péché de chair. Mais voyez-vous, je trouve qu'il est bien plus grave de vouloir m'enchaîner dans les liens du mariage comme il a voulu le faire, avec un vieux baron que je n'avais jamais vu et qui était assez vieux pour être mon grand-père. Quoique ce fait n'est semble t'il pas refroidi ses ardeurs, si j'en juge par le regard qu'il m'avait lancé lorsqu'il m'a surprise à l'observer depuis mon balcon. Et très certainement aussi de la trempe de mon père qui m'enfermait dans ma chambre pour me forcer à obéir.

Cette nuit là j'ai fui le domicile paternel pour retrouver mon frère. Et depuis, je fuis tout contact masculin. Au grand damn de Julian qui m'a fait promettre que nous fassions chacun nos vies, car lui et moi sommes vraiment très proches. Mais dès qu'un homme se montre trop entreprenant, je le fuis ou je le castagne.
Il n'y a eu que cet homme, il y a quelques temps sur Paris qui a réussi à m'extorquer un baiser. Mon tout premier. Et encore, c'était vraiment par surprise. J'ai fini par le cogner.

Vous croyez vraiment que vous allez arriver à m'inculquer comment je dois me comporter ? Je ne sais si c'est parce que vous avez quasiment ce même regard que mon frère, mais avec vous je me sens confiante.

C'est un premier pas non ?"

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Etienne_de_ligny
Plateau d'argent et Absinthe, plus un point . Bourse conséquente glissée dans sa dextre, plus un point. Moment de solitude dans sa chambre, plus deux points. Explications longues et paroles incessantes, moins quatre points. Si tout semble limpide pour l'esprit du noble, la luxure et ses plaisirs reste un sujet tabou et obscure pour son hôte. Légèrement attentif à ce monologue qui lui semble s'éterniser, le Griffé s'installe au bord de la couche et en amateur de fée, se sert un verre d'Absinthe. Gouttes après gouttes, l'eau fraîche se perd dans ce liquide verdâtre pour semer le trouble dans le fond de son verre. Gouttes après gouttes, les mots de l'Ingénue coulent à leur tour de ses lippes charnues et alléchantes. De son histoire, de son passé, de ses tentations, de sa pureté, il en connaît désormais les grands axes et les interdits. D'un geste précis, il porte le spiritueux à ses lippes tandis qu'il examine, une à une, les courbes féminines.

Bien. Déjà vous parlez beaucoup trop, les hommes aiment les femmes qui savent être concises. Le tact n'est assurément pas le point fort du De Ligny. Une nouvelle gorgée, puis il poursuit.

Ensuite, canalisez vos poings. Ce n'est pas digne d'une femme que de se comporter comme un soldat, à chacun sa fonction. Oui, tant qu'à faire autant lui inculquer les valeurs misogynes qu'il a transmis à Aliénor et faire d'elle une femme, élégante, raffinée et délicate. Apprenez l'art de la danse, de la conversation, instruisez-vous au quotidien pour élever votre esprit. Vous devez être intéressante aux yeux de votre époux et si possible, le conseiller dans ses fonctions.

Le Griffé se relève et lentement, inspecte le minois et l'allure féminine. Vous avez ce qu'il faut où il faut. Une belle chevelure soignée, des courbes alléchantes et prometteuses, mais il vous manque, cet éclat, cette lueur de malice et de perversité. Vous devez être malicieuse et non offerte ou provocante. Vous devez suggérez et non dévoiler. Alors qu'il se pose devant elle pour la surplomber, il se contente de poser ses dextres sur ses épaules menues et blanchâtres. Lentement, il dégage le tissu afin de dévoiler d'avantage cette nuque et ses épaules délicates. Inutile de montrer vos monts, de tailler votre robe pour dévoiler vos jambes et l'intérieur de vos cuisses. Vu votre statut de bourgeoise, vous devez attirez des hommes instruits mais néanmoins, vous devez les attirer et attiser leur appétit masculin. Des putains, ils peuvent en avoir à foison, pourtant ce qu'ils désirent c'est avoir une femme digne et classieuse qui se révèle être une douce et avide amante. Vous devez revêtir ces deux masques à la perfection.

Il s'éloigne d'elle, la contemple un temps avant de finir d'une traite son verre. Pour celui qui déteste parler de trop, voilà qu'il est l'auteur hypocrite d'un monologue fastidieux.

Vous êtes la femme instruite et éduquée, mais vous n'avez rien d'une amante. Mais nous allons remédiez à ça. Que savez-vous du plaisir ? En avez-vous déjà éprouvé, seule ? En avez-vous offert à votre frère ? Inutile de le prendre pour un sot, des plaisirs et des péchés, le directeur du bordel en connait un rayon.

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L'Aphrodite, une invitation indécente.
Alaynna
[apprends moi]



Entreprenante, impudique qui s'ignore encore, et pourtant, le professeur a devant lui une Madone dont il va pouvoir forger l'essence à sa guise.

Mais le sait-il seulement ?

Il possède une arme guerrière comme atout, l'arme infaillible, celle qui ne peut que mettre à mal toutes les défenses qu'elle a pu ériger autour d'elle : ce regard vairon si particulier. Ces iris qui seraient presques les jumelles de celles de son frère et qui pourtant n'en sont rien.
Mais leur pouvoir est le même, sans doute pire encore, décuplé par le fait que cet homme là, n'est pas son jumeau. Et que le trouble et l'emprise qu'il peut en découler sur elle et sur son esprit n'en est que mille fois plus redoutable encore.

En a t'il seulement pris conscience ?

Dans cette chambre la vue est belle pour l'Italienne. A travers les fenêtres irisées de ses verres bleus, elle observe Etienne alors qu'il délaisse la Fée qu'il tenait en son verre pour la regarder, la jauger et poser ses mains, légères, sur ses épaules.

A la naissance de ses doigts, Alaynna enrubannes ses cheveux, sans même le quitter du regard. Le silence se teinte d'un bris d'émoi lorsque les mains masculines dégagent nuque et épaules délicates qui se cachaient sous le tissu.
Il abaissait doucement l'étoffe dévoilant ses épaules et sa nuque. Découvrant peu à peu chaque centimètre de peau jusqu'à l'épaule. Ce contact lui parut délicieusement brûlant.

Apprenez l'art de la danse, de la conversation, instruisez-vous au quotidien pour élever votre esprit. Vous devez être intéressante aux yeux de votre époux et si possible, le conseiller dans ses fonctions.

Elle a retenu la leçon. Celle de ne point trop parler. Mais à ses paroles, c'est une légère moue des lèvres qu'il obtient en réponse. Persuadée est-elle que le jour où elle prendra époux, celui-ci ne verra en elle qu'un simple moyen de s'assurer une descendance. Rien d'autre. Et que la vie auprès d'un bourgeois ou d'un noble ne peut être que rigide et remplie d'ennui. Une espèce de cage dorée dans laquelle elle sait qu'elle étouffera à petit feu pour finir par s'étioler.
Néanmoins elle suivra son conseil et apprendra l'art de la danse, elle vient de trouver un intérêt non négligeable aux bals diplomatiques.

Ainsi le De Ligny est direct et ne prend pas de détour pour lui faire part que non seulement elle parle trop mais n'a également rien d'une amante. Voilà de quoi prendre ces paroles pour un défi et lui prouver, au fil de son apprentissage, qu'il fait peut être erreur.
D'ailleurs, plus elle l'observe et plus il lui paraît évident, à sa mise, à la qualité de son verbiage, que cet homme n'est pas qu'un simple courtisan, Directeur d'une maison close.

De Ligny aborde alors ce qui est l'un des fondamentaux du cours : le plaisir.

Le plaisir. Vous voulez parler de cette espèce de douleur délicieuse qui provient du plus profond de soi et irradie dans tout votre corps ? Que vous avez la gorge et la bouche sèche et que vous sentez que votre corps réclame quelque chose, mais vous ne savez pas quoi ? Vous voulez parler du plaisir qu'il peut y avoir entre un homme et une femme ? Celui qu'il pourrait y avoir entre vous et moi ?

Non aucune provocation chez la Ritale, une simple évidence dont elle a conscience. Elle était l'innocence même et la séduction incarnée à la fois. Et elle n'avait probablement pas compris que donner ou recevoir du plaisir ne signifiait pas forcément, perdre sa virginité.
Encore moins qu'il n'était très certainement, comme bien des hommes, que plus attiré encore par la pucelle qu'elle est toujours et qui possède ce Graal que personne n'est venu cueillir.


" - J'en ai déjà éprouvé oui. Dans les bras de mon jumeau, tout le temps. Mais c'est si naturel entre lui et moi. Quand sa main joue avec mes cheveux, quand ses doigts et son corps frôlent le mien, le soir au coucher ou lorsque nos lèvres se joignent lors du rituel du matin.
Ou aussi lorsque Raphael m'a embrassée et serrée tout contre lui, c'était excitant. Mais. J'ai conscience que ce n'est qu'une petite partie de ce que l'on nomme le plaisir. Et je ne connais pas assez le plaisir pour en avoir un jour éprouvé de la jouissance.
Quant à me faire plaisir seule, je n'ai pas pratiqué cette expérience et je suppose que je dois apporter un certain plaisir à mon frère, mais, je n'ai jamais touché sa virilité si c'est ce que vous me demandez. Celle d'aucun homme.


Un soupir qui lui échappe parce qu'au final, il se pourrait qu'elle vive ça comme une espèce de souffrance. Parce qu'elle a promis à son frère qu'elle ferait sa vie elle aussi et que jusqu'à présent, elle lui a menti quand elle lui laisse croire qu'elle le fait.

Les azuréens se teintent alors d'une lueur à la fois déterminée et joueuse.Madone mais consciente que cet homme est apte à libérer ses pulsions pour peu qu'il excelle dans son apprentissage.

"Peut-être que..le plaisir me fait peur parce que je ne le connais pas. Faites-moi voyager au coeur des tourments du plaisir, empreint de paradoxes et d'absolu...Apprenez-moi."

Si ce n'est pas une supplique, ça y ressemble. Qu'il lui apprenne. Qu'il la délivre de ses entraves.

L'absinthe est dégustée, afin de n'en laisser perdre aucune saveur pour l'épicurienne qu'elle est.


Superbus
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Etienne_de_ligny
Assis sur le bord de la couche, Etienne écoute Sa définition du plaisir. Ainsi donc, elle y avait goûté sans réellement y céder. Toutefois, un élément l'interpelle dès le début de sa réponse. Pourquoi parler de douleur délicieuse quand le plaisir, s'il est bien donné, n'est qu'un outrageant supplice ? Mais alors qu'il réfléchit déjà à la suite du programme, l'audace de l'Ingénue lui arrache un rire qu'il ne peut contenir. Comment une telle ignare dans le domaine de la luxure pouvait-elle espérer, lui procurer un plaisir véritable sans jamais avoir vu le loup? Assurément, son hôte est délicieuse et envieuse mais elle ne pouvait ainsi se prévaloir d'une expérience qui à l'heure actuelle, la dépasse. Chaque chose en son temps. D'ailleurs les mots qui continuent de pleuvoir de ses lippes le conforte dans cette esquisse, bien trop, candide. Le plaisir solitaire est à voir, tout comme le plaisir masculin. Autant de points clefs, de détails et de pratiques qu'il va falloir travailler pour instruire et faire de cette douce, une amante d'exception et sans tabou.

Il est normal que l'inconnu fasse peur. Je suis là pour que vous puissiez l'apprivoiser et passer outre cette peur. Je ferai de vous une amante, une femme dont l'époux peinera à se détacher.

Un nouveau verre d'absinthe et le Griffé reprend son enseignement. D'un geste lent, il se met à son aise et défait légèrement le col de sa chemise, avouant ainsi aux iris innocents une peau marqué de plaies, de cicatrices et de griffures anciennes. Puis, il s'avance à nouveau vers l'Ingénue pour se glisser dans son dos. Une main se porte sur sa hanche pour plaquer cette échine féminine contre son torse griffé et alors qu'il hume son parfum, il glisse ses lippes à même sa nuque. Un souffle chaud est avoué, puis un baiser posé contre sa peau d'albâtre. Le plaisir, le désir est un art. Il se mue, s'adapte à une situation, à une personne, un contexte et il est important pour vous, de l'apprivoiser et de le doser.

Ainsi, sachez que la nuque est sensible. Un baiser, une morsure, un effleurement, ces gestes si simple peuvent pourtant gâter l'envie. Il dégage ensuite cette nuque de quelques mèches brunes et le Griffé vient quérir le lobe de son oreille. Doux, il le glisse entre ses crocs pour mordiller cette chair si délicate. Le lobe de l'oreille est une zone très agréable, elle peut irradier votre échine et échauffer votre bas ventre. Fermez donc les yeux et concentrez-vous sur ce plaisir qui se niche en vous. Laissez-le grandir. Si vous désirez rougir ou mordiller votre lèvre inférieure, faites-le, un homme aime à savoir qu'il trouble et donne du plaisir à sa promise. Restez toutefois, sûre de vous, de même, n'en faite pas trop. Votre assurance vous rendra d'apparence insaisissable et une femme qui résiste plaît plus qu'une femme qui s'offre.

L'homme se recule d'un pas et la contourne pour vérifier la teinte de ses joues. L'Italienne est assurément une élève assidue et intéressée. Dites-vous qu'il va vous falloir user de ces zones ci pour commencer à échauffer les sens, mais n'oubliez pas que c'est votre attitude qui attisera en premier lieu son intérêt. Ainsi en soirée, offrez lui quelques regards intimidés et envieux, effleurez sa main, mordillez votre lippe...Vous avez là, quelques astuces simples et encore innocentes..

S'emparant d'un fauteuil, le Griffé le place face à elle et à la couche avant de s'y installer tel un pacha. Il lui reste tellement de domaines à explorer qu'Etienne serait à même d'en perdre le fil. L'effeuillage, la nudité, le plaisir solitaire, le corps masculin et ses facettes, les jeux...autant de vices qu'il lui faut aborder avec délicatesse. Toutefois le tact et le temps manquent au Griffé et c'est un cours efficace qu'il aspire à lui offrir.

Déshabillez-vous. Cru, il se doute que finalement son approche est de loin, celle qui offusquera le plus l'esprit de son hôte. Imaginez que je suis votre époux et que c'est la première fois que vous vous offrez à moi. Ne vous déshabillez pas trop vite, soyez sensuelle, timide et sûre de vous. Jouez de ces contrastes, mettez vos courbes en valeur, mettez les en scène pour qu'elles l'éblouissent. Soyez femme..Soyez Amante...Je vous laisse faire mais ne dirai rien. Je critiquerai tout cela à la fin. Que cela vous serve d’entraînement...

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L'Aphrodite, une invitation indécente.
Alaynna
Une chanson douce
pour savourer l'instant d'un cours pas comme les autres. Moment hors du temps, tout simplement entre un Maître et son élève.

Et son rire qui se fait entendre. Surprenant, mais agréable à ses tympans.

Elle n'a rien perdu de son geste, lorsque le col de sa chemise est délibérément ouvert. Azurées découvrent fragment de peau mûre et marquée. L'index démange, par elle ne sait quel sortilège, de cette envie subite de se perdre au milieu des cicatrices qui se dévoilent à ses iris. D'éprouver la texture de ce derme qui n'est lui, nullement vierge. Elle n'avait pas prévu cette sensation de manque, à la fois merveilleuse et torturante.

Elle frissonne. D'appréhension ? de désir ? Après réflexion, elle convint qu'il s'agit certainement des deux à la fois. Et le frisson perdure lorsque le De Ligny vient jouer de son torse, tout contre son dos.
Souffle chaud et douce morsure qui se font torture sur sa chair et dans son esprit. Ses paroles s'incrustent en elle, alors qu'une vague inattendue de chaleur légère vient s'appuyer sur les pommettes de l'Italienne et se lover dans le creux de son bas-ventre.

Feu de paille qui s'allume. Ou pire que cela. Alaynna prit une profonde inspiration et se demande, alors qu'il se décale légèrement, observant son visage, si ses joues vont un jour retrouver leur couleur originelle.

Il vient de s'installer, tel le Maître qu'il est dans un fauteuil qu'il a placé de manière stratégique. Elle se retrouve face à lui et derrière, la couche est omniprésente.

Déshabillez-vous.

Un ordre sans appel, qui loin de l'effrayer, n'est pas perçu comme une menace, mais comme une fin en soi. Après tout, elle a l'habitude de se dévêtir devant un regard vairon fraternel. Aucune gêne entre les deux corps perdus gémellaires, pour eux, c'est inné.
Elle aurait presque l'ébauche d'un sourire qui vient jouer sur ses lèvres, quand la suite tombe. Implacable.


Imaginez que je suis votre époux et que c'est la première fois que vous vous offrez à moi.

La première fois certes. Qu'il est son époux. En voilà une bonne plaisanterie. Pourquoi n'a t'il pas dit, imaginez que votre frère est votre époux. A coup sûr, ça aurait été bien plus simple. Rien ne l'avait préparée à ...cela.
Allez Alaynna. Imagines que le Directeur de l'Aphrodite est ton époux. Après tout, ce n'est qu'un courtisan. Qui trouve grâce à tes yeux de n'être ni noble, ni bourgeois. Donc, dans l'absolu, être l'épouse d'un courtisan ça n'a rien d'ennuyeux. Pas autant que sa vie ne le sera lorsqu'elle devra l'unir à celle d'un bourgeois, ou d'un noble.

Essayes...

Doucement. Les braies délacées tombèrent le long de ses jambes révélant les bas qui gainaient ses cuisses fuselées.
Les céruléens se posent sur Etienne, Alaynna imagine donc, dans son monde à elle, que cet homme est son époux et que nuit de noces tambourine.
Les lippes prennent une courbure mutine, emplie de cette innocence qui veut bien faire, alors qu'elle se rapproche du fauteuil sur l'accoudoir duquel, un pied vient se poser. Timidement, entre deux gestes maladroits, le bas glisse, doucement, et dévoile une jambe de gazelle. Longue, fine mais nerveuse.

Alors qu'appui au sol est repris, c'est maintenant la cheville, l'opposée, qui vient s'en prendre appui sur le genou de son professeur. Avec une lenteur appliquée, le bas jumeau dévoile une jambe identique à la première. Et c'est au tour de sa tunique de choir au sol, dévoilant une fine chainse moulée dans une jolie soie nacrée italienne.
On y voyait nettement les ombres de son corps nu, et les flammes qui dansaient dans la cheminée révélaient des courbes délicieuses ainsi que le triangle sombre qui cachait l'intérieur de ses cuisses.

Penchée ainsi vers lui, elle avait ce je ne sais quoi d'offrande immémoriale de ces vierges antiques. Etrangement, elle sentait son corps prendre vie sous le regard de son professeur. Sa dextre se fait frôlement sur la chemise masculine.

Puis se redressant, et reculant de quelques pas, jusqu'à se trouver acculée de manière maladroite à la couche, la chainse elle-même chute en un soyeux bruissement, laissant à la vue du Directeur de l'Aphrodite, une sculpture de chair, digne des plus grands artistes italiens.
L'espace d'un instant seulement, car le corps s'anime pour venir se lover sur la couche, roulant sur le ventre, le creux des reins en évidence.

Mais laissant néanmoins la pièce s'irradier d'une sensualité innée qui s'ignorait jusqu'à ce jour.

Un brin lascive et troublée par ce qu'elle vient d'oser devant lui, elle l'observe, tous les sens en éveil.

En attente d'un premier verdict, et n'osant rien dire, de peur de l'entendre à nouveau lâcher un rire.


Nelly Furtado - Try -
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Etienne_de_ligny
Dérangeant. Attirant. Déroutant. Envoutant.

Sous l'ordre et devant les iris disparates, le corps féminin s’exécute, abandonnant l'innocence pour l'indolence.Trop - Rapidement, les braies chutent au sol pour avouer des jambes fines et fuselées. Avec décadence, une jambe vient se poser sur son accoudoir. Impassible, Etienne observe du coin de l’œil ce pied si fièrement posé à ses côtés, en oubliant presque le bas qui glisse sur cette peau de satin. Quelque chose le dérange. Est-ce l'assurance, la proximité ou l'initiative trop assurée qui guide l'Ingenue à effleurer son genou et sa propre chemise ? Peut être. Mais cette Italienne, dégage une assurance, une volonté luxurieuse qui dépasse de loin le portrait dépeint par ses soins. La cliente devient peinture, elle décide des teintes, des positions, des lumières et enfin, presque nue, elle avoue ses formes sous un tissu qui invite à la réflexion. Les galbes sont appétissants, envoutants, pourtant ils s'échappent, et avec hâte, se délassent sur les étoffes. Le corps vierge, roule, plisse les draps et là, à nouveau, Etienne fronce les sourcils. Le creux des reins est avoué, affiché, clamé et alors que la pause, aurait de quoi vriller ses sens, cette dernière l'indiffère et l'agace. Depuis quand une femme de bonne lignée offre ainsi ses reins en pâture. Pourtant, alors qu'elle espère une réponse, un mot, le Griffé conserve son silence. Il réfléchit et pèse ses mots.

Bien.

Un compliment ? Non. Le ton est bien trop lasse et terne pour flatter l'esprit et les initiatives de sa cliente. Pourtant, il reconnaît l'audace et le courage, mais si tout avait été parfait, nul doute que de sa pureté, il ne resterait plus qu'une esquisse flétrie et passée. Prenant appuie sur les accoudoirs, il s'extirpe du moelleux de son siège pour s'avancer vers la couche. Surplombant cette dernière, admirant d'un œil distrait le modèle et son tableau, Etienne s'offre une dernière rasade avant de poursuivre les leçons.

A voir ce spectacle, je vous prendrai presque pour une putain. Vous délacez trop vite vos braies, vous vous rapprochez trop près de votre hôte, vous jouez les mutines et les prudes alors que vous semblez vouloir l'embraser, vous vous prélassez sur la couche, reins creusés comme si vous attendiez votre dû...Ce n'est pas là le comportement d'une pucelle. C'est plutôt le comportement d'une sœur incestueuse qui doit assurément se plaire à troubler son propre frère...Je me trompe ?

Encore une fois, le noble ne mâche pas mots. Elle est ici pour apprendre, lui pour se faire payer et pour jubiler. A la réflexion, à la voir ainsi posée, en mettant ainsi le doigt sur ce qui lui semble évident, Etienne réalise que ce, je ne sais quoi, qui le dérangeait n'était autre que cette prétention perverse.

Déshabillez vous, lentement comme vous avez pu le faire mais rester loin de ces mains. C'est à lui de venir à vous, et non l'inverse. Ne vous prélassez pas de la sorte sur la couche, on dirait que vous attendez ou espérez un coup de reins. Inutile de mettre en avant votre croupe ou vos monts, il les verra et les tâtera de ses propres mains bien assez tôt.

Soupir.

Une pucelle manque d'assurance, d'audace, elle est maladroite, son souffle est court et hésitant, ses mains sont moites, elle transpire l'appréhension mais malgré tout, elle cherche à bien faire. Mais bien faire, ne veut pas dire en faire trop. Vous n'êtes pas une putain, vous êtes la promise d'un bourgeois ou d'un noble...Enfoncez-cela dans votre crâne.

S'installant au bord de la couche, il saisit un bout de l'étoffe pour la tirer et recouvrir les courbes dénudées de sa cliente. Une pucelle d'ailleurs, aurait d'instinct, caché ses monts et son écrin. Le rouge et la honte aurait teinté ses joues et son regard lui, serait déjà en train d'attendre, un réconfort, un compliment. Une pucelle, aurait même pu s'interrompre et chercher de l'aide auprès de son futur époux. Après tout, elle s'offre pour être à lui jusqu'à la fin et il est dans son devoir d'Homme de la guider et de la rassurer.

Fin de l'effeuillage. Leçon suivante.

Pour la leçon suivante, vous allez vous glissez sous les draps. Avant de connaître ce qui plait à un homme ou comment le satisfaire, vous devez pensez à vous. Vous aurez beau, le combler, le satisfaire, il n'est pas dit que ce dernier arrive à vous rassasier. Les meilleures amantes sont parfois les plus frustrées.

Faisant un aller retour, Etienne se sert un nouveau verre tandis qu'il regagne la couche. Le corps féminin et sa matrice, sont à la hauteur des Femmes et de leur complexité. Dans un premier temps, il faut vous mettre en condition et inviter votre esprit et votre corps à l'abandon. Les monts, l'aine, sont à portés de mains, de lippes, de crocs, rien de bien complexe. En revanche, la difficulté se niche, entre vos cuisses. Reprenant une voix posée, le Griffé guide la main de l'Italienne au rythme de ses ordres et des conseils. Tout n'est que murmure et transmission de savoir courtisan. Les doigts féminins glissent sous l'étoffe, le spectacle intime est caché, respecté, et Etienne se contente d'enseigner. Par moment, le souffle se coupe, l'étoffe tremble et glisse et le rouge enfin, teint les joues de son Ingénue. De cette matrice, de cet écrin, le Griffé n'oublie aucune description, aucune facette. A travers ses paroles, il la guide tout comme le ferait sa propre dextre et en simple consolation, c'est le nectar de la Fée qui se glisse entre ses lippes.
Continuez ainsi, écoutez votre corps, serrez les jambes, insistez, respirez, imaginez...Cette leçon ne sera terminée, qu'une fois votre corps brisé sous le poids de votre jouissance.

J'ai tout mon temps.

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L'Aphrodite, une invitation indécente.
Alaynna
La leçon de l'effeuillage est un fiasco complet.

Au ton de la voix de son professeur, au regard lancé, à son froncement de sourcil, elle a compris. Elle a merdé sur toute la ligne. Et ce qui vient la frapper de plein fouet, c'est lorsqu'il lui assène qu'on dirait presque une putain.

Alaynna a la fâcheuse habitude de n'entendre parfois que ce qu'elle veut bien entendre. Et d'occulter ce qui la dérange. Là étonnamment, c'est le contraire qui se produit.

Mortifiée d'avoir échoué.

Il faut dire aussi que le De Ligny, n'a rien à voir avec un quelconque manuel de civilité pour jeune fille.

A la question insidieuse qu'il lui pose, elle lui répond.


" - Non. Je n'ai jamais fait cela devant mon frère."

Pas pour autant qu'il ne l'a jamais vu nue.

De nouveaux avis se font entendre alors dans la bouche du Griffé, avant de clôre le chapitre.

Leçon suivante. Et non des moindres.

Le drap se froisse sur le ventre, remontant assez pour couvrir le corps. Ordres et conseils sont prodigués. Etienne guide la main, et les paroles du courtisan se font murmures. Des doigts qui appuient, qui longent, qui effleurent, qui s'imprègnent.

Brume d’onomatopées à peine esquissées. La rumeur d’un plaisir naissant et fragile. Les yeux clos le plus souvent, elle entrouvrait ses lèvres rosées. Souffle qui se saccade, pommettes qui se teintent. C'est indéniablement agréable..Mais. Il y a un mais...

Elle se donne moins que ce qu'elle voudrait. Mais plus que rien du tout. Elle a perdu le souffle et la mesure.
L'esprit ne suit pas, il tourne lui, en boucle, de manière moqueuse, les paroles que son professeur a eu sur l'exercice précédent.

Elle est là Frustration. Lèvres entrouvertes, le souffle court et le regard, empreint de honte, qui se pose alors sur Etienne.


" - Je n'y arrive pas. "

Et le visage de la Madone devait alors sans doute atteindre dans l'échelle chromatique des rouges, les nuances les plus cuisantes.
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Etienne_de_ligny
A ses côtés, les mains posées sur les accoudoirs de son fauteuil, Etienne contemple la scène, les iris disparates figés sur les étoffes qui s'enlisent et se mouvent. Le corps féminin, caché, s'applique, écoutant ses conseils jusqu'à s'arracher soupirs et plaintes. Mais, quelque chose semble ternir cette leçon et ce, malgré le sérieux de son Elève. Le souffle coupé, les joues carmines, le regard honteux de l'Italienne se pose sur lui, alors que la sentence s'élève à ses tympans. D'un sourire mutin, le Griffé se relève avant soulager l'inquiétude de son Ingénue.

L'inverse m'aurait étonné. Cela est votre première expérience et par ma présence, je parasite votre ouvrage. Il vous faudra vous exercer, apprendre à vous détendre, à vous écouter, à lâcher prise. Si vous y parvenez, ne serait-ce qu'une fois, sachez que votre corps et votre esprit auront retenu le chemin qui vous a conduit à votre félicité.

Lentement, le corps se redresse pour s'extirper du siège tandis qu'il s'offre une autre verre d'Absinthe. Cette leçon, tout comme la précédente, avait été acquise avec sérieux et application et même si le résultat laissait à désirer, il reflétait sans nulle difficulté, la volonté sincère de son Ingénue. Mais alors que la gorge se gave de ces notes boisées, le Griffé réfléchit à la suite des événements. Si l'effeuillage est assimilé, que le plaisir féminin est découvert, il lui faut encore lui avouer l'essentiel sur la virilité masculine et son mécanisme. Qu'importe alors son rang, le Griffé payé pour l'occasion n'est qu'un courtisan qui se plaît à pervertir. Loin de toute hésitation, de toute gêne, il s'éloigne donc et se place au milieu de la salle.

Pour la leçon suivante, vous serez soulagée car je suis le seul à donner de ma personne.

Impassible et précis, le Griffé défait les liens de sa chemise qu'il retire et finit par poser sur le dossier du siège. La musculature apparaît donc, sèche, rustre et parsemée de cicatrices multiples et variées. Rassurez vous, rares sont ceux qui comme moi, ressemblent à des scarifiés. Moqueur, Etienne avoue un léger sourire puis, finalement, appose ses mains contre la ceinture de ses braies. La boucle est défaite, la ceinture de cuir retirée et alors que le bas glisse le long de ses jambes, il se contente de cacher l'entrejambe de ses mains. Tout vient à point à qui sait attendre. Pendant quelques minutes, le Griffé se contente de n'être qu'objet, avouant ses marques et son gagne pain à la vue de celle, autrefois, rougissait sous les draps.

Tous les hommes ne sont pas ainsi fait. Libre à vous de trouver le physique qui vous convienne et vous plaise. Mais l'essentiel réside là, entre mes mains. Certaines trouvent la chose, repoussante de prime à bord, mais une fois roide, elles se ravisent et s'en délectent. Pédant, assuré, Etienne retire alors ses mains. La chair dans son intégralité est avouée et alors qu'il se rapproche de l'Ingénue, il en explique la composition et le fonctionnement. Le cours se fait en douceur et pour une fois, l'intimité du Griffé est présentée sans qu'elle y trouve son dû. Aucune bouche, aucun écrin, aucune caresse, la chair n'est qu'un objet qu'il faut présenter et aborder avec curiosité. Ainsi, en mentor appliqué, le courtisan avoue l'ultime facette de ce membre qui roide, aiguise l'appétit et l'intérêt de la gente féminine. De même, de cette chair étrange, il en dévoile la nacre et en explique l'essence, la vie.

Vous avez désormais, toutes les cartes en mains pour satisfaire convenablement un homme. Toutefois, n'oubliez pas, l'essentiel. Vous devez le surprendre, être créative, et surtout, ne cherchez pas à bâcler. Tout votre corps peut être un terrain de jeu... Récupérant ses braies, son ceinturon et sa chemise, le Griffé se rhabille, soulagé d'avoir, au profil de l'éducation, détourné la Vie vers le Néant. Qu'importe si le sol s'ouvre sous ses pas, le noble n'en est pas à son dernier blasphème. Avez-vous des questions ?....

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L'Aphrodite, une invitation indécente.
Alaynna
Etrangement, il ne se moque pas le De Ligny. Au contraire. Il la rassure. Ce qui permet à Alaynna de se sentir un peu plus à son aise auprès de son professeur. Bien qu'elle fut loin de s'imaginer de ce qui allait suivre pour la leçon suivante.

L'essentiel sur la virilité masculine et son mécanisme.

Tout un programme et l'élève se demande tout de même de quelle manière le sujet va être abordé. Et elle ne tarde pas à être fixé en voyant son professeur se placer au milieu de la chambre et commencer par tomber la chemise.
Pensez bien que la Ritale est toute ouïe et surtout, elle en prend plein les mirettes ! Et encore ...ce n'est qu'un début.
Il y a même deux cours en un. C'est qu'elle a également droit à un effeuillage masculin. Et il sait y faire le Directeur de l'Aphrodite pour lui arracher des couleurs au joue qui vire au coquelicot.
La lèvre infèrieure se voit mordillée en saccade au fur et à mesure de l'avancée de l'effeuillage et de l'atteinte du but ultime.

Elle se dit que l'homme face à elle doit être un ancien soldat pour avoir autant de cicatrices sur le corps. Corps qu'il a plutôt bien fait d'ailleurs. Enfin à part son frère qu'elle a déjà vu dans le même accoutrement, elle n'a pas vraiment de moyen de comparaison non plus.

Puis les azurs se posent sur ce qu'il tient entre ses mains et la concentration se fait à ce niveau là puisque le cours en lui-même repose là-dessus. Et là. C'est bien la première fois qu'elle a vue sur un membre masculin.
Les azurites grimpent successivement du vit au visage d'Etienne puis replongent sur la virilité qu'elle découvre.
Elle ne trouve pas cela repoussant non. Mais sa curiosité est éveillée et elle ne perd pas une miette des explications que lui fournit son professeur.
Qui vient de se rapprocher. Et la Madone déglutit tout en observant l'objet du cours sous toutes les coutures. Oui oui. Elle aime le détail la Valassi.
Les azurées se figent lorsque la main masculine se met en action et qu'elle voit la vitalité prendre vie sous ses yeux. Instantanément, une question lui vient à l'esprit. Qu'elle retient du peur du ridicule. Et puis non elle lui posera à la fin du cours.
Et elle se retient de tendre une main pour venir toucher et s'assurer de la texture de ce qui lui est présenté. Ce n'est pourtant pas l'envie qui lui manque. Curieuse assurément, est-elle toujours Alaynna et attentive aux dires de son professeur.

Ne pas chercher à bâcler. Etre surprenante, créative. Joueuse.

Pensive elle le regarde se rhabiller. Puis dans son esprit, se pointe un sourire narquois et une blondeur qui a tendance à trop venir jouer avec elle ces derniers temps. Raphael sors de ma tête !

Ce n'est qu'une fois qu'il est rhabillé et qu'elle a enfin réussi à maîtriser la rougeur de ses joues qu'elle se hasarde à quelques questions puisque cela est évoqué.


" - Est-ce que...est-ce que cela fait mal lors du tout premier rapport ?"

Et oui, elle n'est pas aveugle non plus et elle a bien vu toute la splendeur du vit d'Etienne à son firmament. Alors forcément qu'elle s'en inquiète quelque peu. C'est que Madone est toujours Vierge présentement.

Puis comme si cela ne suffisait pas la vision de Raphael revient flotter plus précise dans son esprit.

" Et y'a t'il une manière particulière de séduire un courtisan ? Je veux dire, étant donné que c'est une personne empli d'expérience, je doute qu'une vierge ait toutes les cartes en main pour le séduire..."

Et voilà Alaynna tu viens à l'instant de t'apercevoir de l'énorme bourde que tu viens de faire. Parce que si ton professeur est courtisan, il ignore tout du penchant que tu peux avoir pour cet autre courtisan Raphael. Et qu'il serait bien capable de croire que la question le concerne lui.

Et le visage se fait vermillon et les azurs perturbées lorsqu'elle se redresse vers lui.

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Etienne_de_ligny
Diable, avait-il donc perdu son temps ? N'avait-il pas pris la peine de lui expliquer qu'une femme de son rang, de sa stature, devait mérité un homme éduqué, civilisé et droit ? L'enseignement n'avait-il donc pour seul fonction d'amadouer et de séduire un vulgaire courtisan ? Quelque peu agacé par la question, le Griffé serre les mâchoires. Séduire un homme de la Haute et un courtisan, ne demande pas le même entraînement, peut-être aurait-il fallu qu'elle lui précise ses desseins. Refermant enfin le dernier lien de sa chemise, le De Ligny esquisse finalement un sourire afin d'apaiser la tension qui lui lance les phalanges.

Pour votre première question, je dirai que cela dépend de la tendresse avec laquelle, l'homme vous échauffe et vous fait sienne. Il vous faudra être en confiance, en avoir réellement envie, et la douleur s'estompera d'elle-même, tant vos joues et votre ventre seront envieux.

Toutefois...Calmant volontairement une toux irritée, Etienne se sert à nouveau. Vous n'êtes pas sotte, Alaynna pourtant, alors pourquoi choisir un courtisan ? Cela vous plaît-il de savoir que les compliments et les attentions qu'il vous sert, sont adressés à d'autres ? Que ce qui vous flatte et vous met en confiance n'est autre que le résultat de multiples expériences et d'un enseignement assidu ? Que rares sont les hommes qui deviennent courtisans par obligation..Que l'argent et la luxure, ne sont en rien des maux pour l'esprit masculin. Léger ricanement. La seule chose qui risque de l'intéresser, c'est votre argent et votre naïveté. Quant à votre pucelage, cela serait gachit que de lui céder quand des hymens, il en a assurément volé des tas. Vous méritez mieux Alaynna...Mais, si un courtisan vous tourne autour, nul doute que vous cèderez. Vous ne serez pas la première, ni la dernière...

Ressortant sa bourse de sa poche et comme pour appuyer ses propos, Etienne se contente de compter les écus amassés pour cette séance. Voyez, nous autres courtisans, aimons la séduction et la chasse...Mais une fois la proie apprivoisée, les écus amassés, le challenge passé, l'on se lasse. Pourquoi en serait-il autrement pour vous ? D'autres ont espérées..Elles s'y sont brûlées les ailes.

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L'Aphrodite, une invitation indécente.
Alaynna
Elle l'observe et voit les mâchoires se contracter. Et l'Italienne de grimacer. Et de soudain réaliser qu'elle est à demi nue et qu'il vaudrait mieux qu'elle se rhabille. Parce que s'il prenait l'idée à son frère de pénétrer ici comme dans un moulin, ce serait la catastrophe assurée. Enfin non peut-être pas tant que ça puisque son jumeau s'imagine qu'elle ne possède déjà plus son hymen.
Elle se rassérène légèrement tout en se glissant dans une simple robe couleur tourmaline, aux manches évasées, dont les plis cintrés tombent parfaitement sur sa silhouette. La vision de son professeur dénudé danse encore dans sa tête et elle a du mal à se concentrer sur ses gestes, alors qu'elle continue de l'observer.
Alaynna le voit se resservir, mais elle se sent encore plongée dans un espèce de brouillard qui lui obscure quelque peu l'esprit.
La question du De Ligny s'en vient alors la saisir de plein fouet.


Vous n'êtes pas sotte, Alaynna pourtant, alors pourquoi choisir un courtisan ? Cela vous plaît-il de savoir que les compliments et les attentions qu'il vous sert, sont adressés à d'autres ? Que ce qui vous flatte et vous met en confiance n'est autre que le résultat de multiples expériences et d'un enseignement assidu ?

" - Raphael. Je l'ai connu à Paris vous savez. Au saut du lit de l'une de ses clientes. Une femme noble très certainement. Elle était hideuse. Agée. Et...le collait comme une truie en le traitant de chou. Et mariée bien évidemment.
Expliquez moi comment un homme, peut faire abstraction de sa propre fierté pour supporter ça ? Même pour de l'argent.

Il nous a suffit d'un regard. Et je ne m'explique toujours pas comment cela a pu se produire, mais Raphael m'a embrassée. Et personne ne m'avait jamais embrassée de la sorte. Enfin. Je veux dire. Il était le tout premier à le faire. Mon premier baiser offert par un courtisan. Et je ne lui avait rien demandé. Cela s'est fait...comme ça. Tout naturellement."


Elle glisse ses azurs sur le visage d'Etienne, puis l'observe compter les écus, nonchalamment.

" - Ce n'est certainement pas pour de l'argent qu'il a fait cela. Et ce baiser là il n'était adressé qu'à moi vous comprenez ? Puis vous savez quoi ? Si je me plante, et bien je reviendrai vous voir avec une bourse contenant trois fois le contenant de celle-ci. Et..et...et alors vous ne me donnerez pas de cours cette fois mais vous ferez en sorte de finir de me cramer les ailes vous voyez ?"

En voilà une idée. Si seulement elle avait su ce que l'avenir lui réservait, sans doute se serait-elle abstenu de lui dire de telles paroles. Après tout, s'il avait raison, si elle s'y brûlait les ailes, autant terminer sa déchéance entre ses bras à lui.

Alaynna. Ce genre de provocation ce n'est pas vraiment une bonne idée.

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