Alaynna
[Le dîner] - Benabar -
Voilà. En gros et pour résumé, il ne fallait pas venir me faire chier ces derniers temps. Mais j'ai un mari qui merde tous les jours. Et pas qu'un peu. Je suis entourée de personnes qui parlent, parlent, parlent, font même des blagues qui étrangement me font pas rire moi mais les font vachement marrer eux, me donnent des conseils assaisonnés à différentes sauces et moi je fais mon huître. Mais l'huître sauvage, pas l'huître domestique. Comme m'a dit l'autre jour Neijin, la maîtresse de mon mari, ils n'aident pas du tout à l'acceptation totale. Alors certes j'accepte, mais il y a des choses qui ne passent pas dans l'attitude de mon époux. Et Eliance ne supporte pas quand je le fais remarquer.
Mais ça y es, j'ai trouvé la parade avec Eliance. No parce que elle, c'est l'une des pires et pourtant je l'adore. Sans doute pour ça que je l'écoute malgré tout, même si je prends mes airs de vas y cause toujours, j'en ai rien à foutre, et que je m'amuse à l'épuiser et à la rendre chèvre. Donc vu qu'elle m'emmerdait avec mon mari, je l'ai emmerdé avec Audric. Et elle m'a dit d'arrêter et je lui ai répondu que j'arrêterai quand elle en fera de même au sujet de mon mari. Et là, étrangement, on s'est tout de suite retrouvées d'accord elle et moi.
Hier, j'ai eu droit à tout un chapitre sur les aventures de Diego, Eliance et la maîtresse de Diego. L'art et la manière de virer sa femme tout en restant auprès d'elle quand même et s'occuper exclusivement de sa maîtresse. J'ai aussi eu droit au chapitre ou Diego pousse des cris avec sa maîtresse comme il n'a jamais poussé avec sa femme. Et que donc les murs tremblent et Eliance pousse le lit au milieu de la pièce pour pouvoir dormir peinarde. Et bien évidemment j'ai eu aussi droit au chapitre ou la femme s'occupe de son mari, lui parle, lui fait des sourires sans jamais montrer combien elle peut être mal elle, et ça, parait il que c'est la recette miracle d'Eliance. Ouai ouai, parce que Diego après il est revenu vers elle.
Ouai. Alors l'histoire était charmante mais je ne suis pas Eliance et Niallan n'est pas Diego. Et je pense que je serai déjà en train de danser dans les flammes avant que je n'en arrive à devoir subir le même scénario. Et moi j'en ai déduit que la recette n'était pas si miraculeuse que ça, parce que pour ce que j'en sais, vu que le Diego en question c'est le meilleur pote de mon mari, et puis que je suis pas aveugle non plus, et bien le Rital il n'est pas avec Eliance et il s'est enfermé dans l'Endroit, quelque part dans le Sud.
Et donc j'ai décidé d'accepter l'invitation à dîner du Danois.
D'une parce que j'ai envie de le voir et que je sais que ça fera plaisir à Apollo.
De deux, parce qu'il a une très bonne élocution et qu'on va avoir plein de choses à nous dire. C'est pas le genre d'homme que tu regardes dans le blanc des yeux et qui va se la boucler.
De trois, parce que c'est pas tous les jours qu'un homme m'invite à dîner. Surtout un homme comme lui. La dernière fois qu'on m' a invité à dîner, c'était l'année dernière, sur une plage de Narbonnes. L'une des rares fois où mon mari m'a invité à dîner. Mais bien évidemment, je n'ai absolument pas pensé en acceptant l'invitation du Danois, que ce dîner pourrait se terminer de la même manière que celui avec Niallan l'an dernier. Ab-so-lu-ment pas ! J'ai l'esprit à mille lieux de là.
De quatre, parce que je veux bien moi aussi qu'on partage le même coin de ciel bleu, surtout que si ça se trouve, le ciel danois et le ciel italien c'est pas les mêmes ! J'en oublierai presque qu'on est sous un ciel françoys.
De cinq, parce que j'ai toujours dans l'idée de trouver une femelle à Apollo. Et que je compte bien négocier ferme, et même lui demander de venir me l'apporter en main propre cette petite femelle une fois qu'il me l'aura trouvé. Je compte bien demander au Danois que ses pas rejoignent les miens. Et en plus, ça lui fera de l'exercice pour sa jambe. Je me préoccupe de sa santé ! Même si je dois payer une petite fortune la femelle pour Apollo. Je m'en cogne, j'ai largement les moyens.
Et je pourrais continuer à énumérer tout un tas de raisons encore, mais ça risque de devenir gavant. Ou alors parce que je refuse de m'avouer la raison essentielle pour laquelle j'ai accepté d'y aller. Et ça restera donc du domaine de l'inavouable et qui ne se dit pas.
Alors certes, j'ai tergiversé un bon moment avant d'accepter. Pesant le pour et le contre. Essayant d'analyser au travers des écrits du Danois, la moindre de ses intentions. Et puis j'ai fini par en toucher un mot à Gabriel, mon presque frère, qui était arrivé la veille pour me secourir, car il me croit en grand danger. Et alors quand Gabriel m'a répondu que puisque mon mari aime aussi une autre femme, j'avais tout autant le droit d'accepter d'aller dîner, j'étais satisfaite. J'ai bien aussi entendu la suite, quand il a ajouté que par contre si le dîner se prolongeait par d'autres choses, faudrait pas que je m'étonne que mon mari se permette encore plus de libertés qu'il ne le fait déjà actuellement. Ce à quoi j'ai acquiesçé. Sans trop me demander ce que Gabriel voulait dire par "d'autres choses".
J'ai donc laissé Anna-Gabriella avec son papà. Je l'aurai bien emmené avec moi mais même si l'auberge en question n'est pas trop loin, il y a toujours potentiellement le danger qu'avec la chance que j'ai , je me prenne des brigands dans la tronche. Et comme moi, je dis TOUT à mon mari, je lui ai expliqué que j'allais dîner avec le papà d'Apollo. Il m'a fait un grand sourire tout enfumé et puis moi j'étais contente de le voir me sourire. Peut-être que plus tard on en reparlerait tous les deux de ce dîner mais dans l'immédiat, je le laissais être papà avec Anna-Gabriella. Et je lui donnais mille recommandations pour le cas où, en mon absence d'à peine quelques heures, notre petite pirate-princesse ait une nouvelle dent qui veuille percer.
C'est accompagnée d'Apollo que j'ai pris la route vers cette fameuse petite auberge que le Danois m'avait écrit avoir repéré.
Et j'étais tellement perdu dans mes pensées que c'est quand Epo, s'est cabré et que je me suis retrouvée à terre avec une lame pointée sur moi que j'ai réalisé ce qui se passait. Je n'avais rien vu arriver et ça venait de me tomber dessus.
Même par une journée comme celle-ci, il faut qu'on vienne tenter de me gâcher mon dîner !
Du coin de l'oeil j'ai bien vu qu'Apollo en tenait un en respect. Et moi, je portais une senestre discrète le long de ma hanche et j'attendais le moment opportun pour me saisir de ma triple dague et planter l'homme qui me menaçait.
En plus le gus avait une haleine qui puait grave la bibine. Mais le problème avec ce genre de type, c'est que c'est difficile de prévoir leur réaction. Donc, je ne bougeais pas, je retenais même ma respiration parce qu'il pue vraiment quoi, et j'essayais d'analyser la situation.
Elle était pas mirolifique sur le champ. J'étais par terre, sur un chemin peu usité parce que j'avais eu la bonne idée de me dire qu'en passant par là justement je tomberai pas sur de la racaille, une lame pointée sur moi.
Mais mon Danois était là, ses crocs plantés dans le mollet de l'autre type qui beuglait comme un boeuf.
Non seulement Apollo en avait maîtrisé un mais en plus il avait trouvé l'art et la manière pour essayer d'attirer l'attention.
Quand je le dis que ce chien est doué d'une intelligence extrême.
Finalement. La situation n'était peut-être pas si désespérée qu'elle ne le paraissait.
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Voilà. En gros et pour résumé, il ne fallait pas venir me faire chier ces derniers temps. Mais j'ai un mari qui merde tous les jours. Et pas qu'un peu. Je suis entourée de personnes qui parlent, parlent, parlent, font même des blagues qui étrangement me font pas rire moi mais les font vachement marrer eux, me donnent des conseils assaisonnés à différentes sauces et moi je fais mon huître. Mais l'huître sauvage, pas l'huître domestique. Comme m'a dit l'autre jour Neijin, la maîtresse de mon mari, ils n'aident pas du tout à l'acceptation totale. Alors certes j'accepte, mais il y a des choses qui ne passent pas dans l'attitude de mon époux. Et Eliance ne supporte pas quand je le fais remarquer.
Mais ça y es, j'ai trouvé la parade avec Eliance. No parce que elle, c'est l'une des pires et pourtant je l'adore. Sans doute pour ça que je l'écoute malgré tout, même si je prends mes airs de vas y cause toujours, j'en ai rien à foutre, et que je m'amuse à l'épuiser et à la rendre chèvre. Donc vu qu'elle m'emmerdait avec mon mari, je l'ai emmerdé avec Audric. Et elle m'a dit d'arrêter et je lui ai répondu que j'arrêterai quand elle en fera de même au sujet de mon mari. Et là, étrangement, on s'est tout de suite retrouvées d'accord elle et moi.
Hier, j'ai eu droit à tout un chapitre sur les aventures de Diego, Eliance et la maîtresse de Diego. L'art et la manière de virer sa femme tout en restant auprès d'elle quand même et s'occuper exclusivement de sa maîtresse. J'ai aussi eu droit au chapitre ou Diego pousse des cris avec sa maîtresse comme il n'a jamais poussé avec sa femme. Et que donc les murs tremblent et Eliance pousse le lit au milieu de la pièce pour pouvoir dormir peinarde. Et bien évidemment j'ai eu aussi droit au chapitre ou la femme s'occupe de son mari, lui parle, lui fait des sourires sans jamais montrer combien elle peut être mal elle, et ça, parait il que c'est la recette miracle d'Eliance. Ouai ouai, parce que Diego après il est revenu vers elle.
Ouai. Alors l'histoire était charmante mais je ne suis pas Eliance et Niallan n'est pas Diego. Et je pense que je serai déjà en train de danser dans les flammes avant que je n'en arrive à devoir subir le même scénario. Et moi j'en ai déduit que la recette n'était pas si miraculeuse que ça, parce que pour ce que j'en sais, vu que le Diego en question c'est le meilleur pote de mon mari, et puis que je suis pas aveugle non plus, et bien le Rital il n'est pas avec Eliance et il s'est enfermé dans l'Endroit, quelque part dans le Sud.
Et donc j'ai décidé d'accepter l'invitation à dîner du Danois.
D'une parce que j'ai envie de le voir et que je sais que ça fera plaisir à Apollo.
De deux, parce qu'il a une très bonne élocution et qu'on va avoir plein de choses à nous dire. C'est pas le genre d'homme que tu regardes dans le blanc des yeux et qui va se la boucler.
De trois, parce que c'est pas tous les jours qu'un homme m'invite à dîner. Surtout un homme comme lui. La dernière fois qu'on m' a invité à dîner, c'était l'année dernière, sur une plage de Narbonnes. L'une des rares fois où mon mari m'a invité à dîner. Mais bien évidemment, je n'ai absolument pas pensé en acceptant l'invitation du Danois, que ce dîner pourrait se terminer de la même manière que celui avec Niallan l'an dernier. Ab-so-lu-ment pas ! J'ai l'esprit à mille lieux de là.
De quatre, parce que je veux bien moi aussi qu'on partage le même coin de ciel bleu, surtout que si ça se trouve, le ciel danois et le ciel italien c'est pas les mêmes ! J'en oublierai presque qu'on est sous un ciel françoys.
De cinq, parce que j'ai toujours dans l'idée de trouver une femelle à Apollo. Et que je compte bien négocier ferme, et même lui demander de venir me l'apporter en main propre cette petite femelle une fois qu'il me l'aura trouvé. Je compte bien demander au Danois que ses pas rejoignent les miens. Et en plus, ça lui fera de l'exercice pour sa jambe. Je me préoccupe de sa santé ! Même si je dois payer une petite fortune la femelle pour Apollo. Je m'en cogne, j'ai largement les moyens.
Et je pourrais continuer à énumérer tout un tas de raisons encore, mais ça risque de devenir gavant. Ou alors parce que je refuse de m'avouer la raison essentielle pour laquelle j'ai accepté d'y aller. Et ça restera donc du domaine de l'inavouable et qui ne se dit pas.
Alors certes, j'ai tergiversé un bon moment avant d'accepter. Pesant le pour et le contre. Essayant d'analyser au travers des écrits du Danois, la moindre de ses intentions. Et puis j'ai fini par en toucher un mot à Gabriel, mon presque frère, qui était arrivé la veille pour me secourir, car il me croit en grand danger. Et alors quand Gabriel m'a répondu que puisque mon mari aime aussi une autre femme, j'avais tout autant le droit d'accepter d'aller dîner, j'étais satisfaite. J'ai bien aussi entendu la suite, quand il a ajouté que par contre si le dîner se prolongeait par d'autres choses, faudrait pas que je m'étonne que mon mari se permette encore plus de libertés qu'il ne le fait déjà actuellement. Ce à quoi j'ai acquiesçé. Sans trop me demander ce que Gabriel voulait dire par "d'autres choses".
J'ai donc laissé Anna-Gabriella avec son papà. Je l'aurai bien emmené avec moi mais même si l'auberge en question n'est pas trop loin, il y a toujours potentiellement le danger qu'avec la chance que j'ai , je me prenne des brigands dans la tronche. Et comme moi, je dis TOUT à mon mari, je lui ai expliqué que j'allais dîner avec le papà d'Apollo. Il m'a fait un grand sourire tout enfumé et puis moi j'étais contente de le voir me sourire. Peut-être que plus tard on en reparlerait tous les deux de ce dîner mais dans l'immédiat, je le laissais être papà avec Anna-Gabriella. Et je lui donnais mille recommandations pour le cas où, en mon absence d'à peine quelques heures, notre petite pirate-princesse ait une nouvelle dent qui veuille percer.
C'est accompagnée d'Apollo que j'ai pris la route vers cette fameuse petite auberge que le Danois m'avait écrit avoir repéré.
Et j'étais tellement perdu dans mes pensées que c'est quand Epo, s'est cabré et que je me suis retrouvée à terre avec une lame pointée sur moi que j'ai réalisé ce qui se passait. Je n'avais rien vu arriver et ça venait de me tomber dessus.
Même par une journée comme celle-ci, il faut qu'on vienne tenter de me gâcher mon dîner !
Du coin de l'oeil j'ai bien vu qu'Apollo en tenait un en respect. Et moi, je portais une senestre discrète le long de ma hanche et j'attendais le moment opportun pour me saisir de ma triple dague et planter l'homme qui me menaçait.
En plus le gus avait une haleine qui puait grave la bibine. Mais le problème avec ce genre de type, c'est que c'est difficile de prévoir leur réaction. Donc, je ne bougeais pas, je retenais même ma respiration parce qu'il pue vraiment quoi, et j'essayais d'analyser la situation.
Elle était pas mirolifique sur le champ. J'étais par terre, sur un chemin peu usité parce que j'avais eu la bonne idée de me dire qu'en passant par là justement je tomberai pas sur de la racaille, une lame pointée sur moi.
Mais mon Danois était là, ses crocs plantés dans le mollet de l'autre type qui beuglait comme un boeuf.
Non seulement Apollo en avait maîtrisé un mais en plus il avait trouvé l'art et la manière pour essayer d'attirer l'attention.
Quand je le dis que ce chien est doué d'une intelligence extrême.
Finalement. La situation n'était peut-être pas si désespérée qu'elle ne le paraissait.
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