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[RP] Confidence sous le regard de Dieu

Martin.cv
Le regard de Tigist ne trompe pas. La blessure est encore fraîche et elle n’a pas encore su l’apaiser. Sans le vouloir, mes mots ont mis à vif les plaies. Je la laisse me quitter avec une réponse vague. Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’elle peut ressentir à cet instant. Je ne peux pas imaginer la douleur qui est sienne et je n’en mesurerais sans doute jamais la profondeur. Le silence qui nous entoure devient lourd. Le temps des au revoir est là et inconsciemment on se prépare à cette séparation.

Je ne la quitte pas des yeux tandis qu’elle s’habille. Mes pas reviennent sur elle et le dos de ma main caresse sa joue.


    Ils devraient être avec toi. Gabriel est cruel de les garder alors que tu n’aies rien sans eux.


Un léger sourire flotte sur mes lèvres et déjà je reprends ma main. Déjà je m’éloigne d’elle comme pour me protéger des sentiments qui émergent dès que je la vois, dès qu’elle est là. Je rajuste ma tenue avant de conclure.

    Je ne t’imagine pas ailleurs qu’avec moi.

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Tigist
Contre la main, la joue se pose.
Il ne sait pas, non. Il n'a jamais connu les nuits à se réveiller quand le souffle de l'enfant n'est plus audible et que le cœur maternel se serre jusqu'à ce que la respiration se fasse entendre de nouveau. Maintenant qu'ils sont auprès de leur père parce qu'elle l'a voulu, les nuits ne sont que terreur, assassins dans l'ombre et accidents mortels.
Elle craint le jour où un messager lui portera la nouvelle de la mort de ses enfants.


« Il a fait ce que j'ai jugé le plus sage parce que nous les aimons et qu'il m'aime. »

Au sourire qu'il lui sert, l'éthiopienne tente un sourire las. Pourtant, les mots percent la tristesse qui l'engouffre.

« Je te l'ai dit, Edele. C'est le Destin qui a voulu que nous nous rencontrions. Le Destin a conspiré pour cela. »

Un dernier regard aux draps froissés qu'elle reviendra occuper dans la soirée une fois qu'elle aura réglé certaines affaires, et la main est sur la poignée de la porte.

« Tu pourras partir, je pourrai aller où bon me semble, nous sommes liés et seul Dieu peut le défaire. »

Est-ce une promesse de mariage ? Non, c'est une promesse de mère.
L'enfant qui grandira dans son sein sera un lien entre eux, de même que Menelik et Moïra ferment un fil fragile entre Gabriele et elle, l'obligeant à son insu à prendre soin de lui, même en étant loin.
La porte s'ouvre, et la capuche est remontée.

Paris, ville de la truanderie où les rois et les assassins se disputent la part belle de la capitale.
Qui aura la peau du lapin noir ?

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