Adso
Depuis qu'il avait été libéré sur la route près de Poligny, Adso n'avait pas chômé : voulant s'enquérir innocemment de la l'état de la paroisse, il avait trouvé les bureaux vides, avec une abbesse débordée qui ne trouvait le temps que de célébrer les messes. De nombreux paroissiens attendaient plus ou moins patiemment, qui de terminer sa Pastorale, qui de pouvoir enfin être baptisé.
Adso avait retroussé ses manches, formé les catéchumènes, et organisé une cérémonie de baptême collective. Forcément, on ne se refait pas : Adso détestait le désordre...
Maintenant, il avait pu reprendre la route vers Luxeuil, et surtout, faire halte à Dole. Il avait un compte à régler.
Arrivé au Château, les sourcils froncés, il tenait à la main un morceau de parchemin sur lequel tenait la réponse de la Comtesse à ses ravisseurs. Lettre que ces mêmes ravisseurs l'avaient laissé prendre avec lui. La mine renfrognée, donc, il parcourait les couloirs du Château (ou du moins, ceux qu'on le laissait encore parcourir...), ne cessant de répéter :
Où est-ce qu'elle se cache ?
Une personne qui devait l'avoir vu passer au moins deux ou trois fois trouva enfin la volonté de lui demander :
Mais qui ?
Qui ? QUI ? QUI ? Vous osez me demander QUI ? Nom de Non ! Macricri, bien sûr ! Qui donc voudriez-vous que ce soit ?
D'un point de vue pratique, la cérémonie de baptême à Poligny ne commencera que demain sur la halle de Poligny. On considère ici qu'elle est déjà terminée et que Adso s'est rendu à Dole juste après
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