Parce qu'il est temps de s'entourer.

Alors que les hivers passaient, l'ancien petit flamand devenait grand, et ses charges prenaient de l'ampleur. Aussi, était-il pesé de voir bien souvent les gens intéressants l'étaient parce qu'ils étaient bien accompagnés. Non, pas d'une femme, mais plutôt d'un entourage prêt au bon conseil, prêt à aider. Ce genre de choses que le Baron n'avait pas à l'heure actuelle. De fait, il s'était dit qu'il aurait pu en chercher, mais c'est tout naturellement qu'une rencontre en joutes arriva. Il y avait trouvé deux membres d'une famille, deux membres intéressants et intéressés. Il avaient longuement discuté, et il les avait invité chez les Dampyerre. Ils pourraient facilement faire meilleures connaissances en se côtoyant ici quelques jours.


Il attendait à l'intérieur du château depuis quelques heures lorsqu'un garde vint lui annoncer que les invités étaient arrivés. Il se précipita à l'entrée pour les accueillir.

- Oh, bienvenu mes amis ! Avez-vous fait bon voyage ?
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[ Parce qu'il est temps de faire des rencontres]

Pour l'occasion Louise avait revêtu ses plus beaux versements et elle s’était recoiffée
Depuis qu'elle était née elle n'avait eu guerre l'occasion de rencontrer des nobles autres que dans sa famille.

Elle avait apprécié les conversations qu'ils avaient eu avec Frank, et elle était heureuse de pouvoir partager avec son oncle.

Le voyage etait un peu long, et l'oncle..

Se retournant vers Octave

L'oncle avec son grand âge est très fatigué, Mais c'est de sa faute, je voulais prendre cabochon, mon ane, il nous aurait emmener bien plus vite que cette vieille carriole, mais sous prétexte d’être en age avancé il faut un carrosse a MOSIEUR

Elle se pinça pour ne pas rire puis elle grimaça en songeant qu'elle allait surement payer son insolence.

Elle regarda autour d'elle.

Votre domaine est tres beau.
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Mais elle n'arrêtera donc jamais ? Qu'avait-il bien pu faire au Très Haut pour mériter une nièce pareille ? L'insolente gamine, du haut de ses trois pommes et de ses quoi ? 16 ? 17 ans ? semblait le considérer comme un vieux croulant à la limite de la cacochymie.

Entre leurs deux réunions, il avait d'ailleurs passé quelques temps devant un miroir. L'expérience ne l'avait pas réjouie outre mesure. Il perdait rarement son temps de la sorte. Après tout, depuis quand un soldat s'intéresse-t-il à la mine qu'il présente à l'ennemi.e ou à son/sa partenaire d'entrainement ? Réponse : jamais.

Cependant, n'ayant pas croisé son reflet depuis ce qui faisait probablement quelques années, et sous le feu constant des moqueries de Louise, Octave avait fini par douter de lui-même et de l'impression qu'il pouvait donner aux autres. Soit, admirons-nous.

Il avait passé un coup d'eau sur son visage, histoire de ne pas se laisser berner par la poussière des chemins qu'il ne cessait d'arpenter, et s'était miré sans faux semblant. Cette petite avait presque failli lui faire croire qu'il ressemblait à un vieillard, mais ce sont des traits certes creusés et burinés, mais encore jeunes qu'il découvrit dans le morceau de glace qu'il avait déniché.

Quelques rides, deux trois gerçures, quelques cicatrices fines, rien de bien dramatique. Il n'avait pas encore 30 ans et les faisait tout juste. Nombre de ses congénères étaient bien plus marqués que lui. Rassuré sur son allure, il avait pu affronter sa nièce sur le trajet le plus long de sa vie.

Ravi de vous revoir, Baron. Baissant le regard en coin vers la jeune fille, et plaquant sur son visage l'air sévère qui avait fait sa renommée au sein de sa garnison, il reprend, pince sans rire. Excusez ma nièce, on l'avait perdue enfant dans un buisson, on vient de la retrouver, elle s'habitue juste à vivre avec des humains.

Voilà qui est fait. Namého la môme, tu crois quoi ? Qu'il va se laisser marcher dessus ton oncle ? Allez, réplique à ça !

Il est cependant vrai que vous avez un beau domaine. Il y a longtemps que vous y êtes installé ?

Puis, feignant la fatigue de son prétendu grand age, il s'appuie lourdement sur l'épaule de Louise.

Cette brave enfant a l'oeil pour les belles choses. Dommage qu'elle ne l'ait pas pour les moyens de transport, nous serions arrivés plus tot...

Ce carrosse semble avoir créé un précédent qu'il ne faudra pas sous estimer dans les relations entre Beaupierre. On pourrait presque le prendre au sérieux, heureusement que Louise est trop petite pour noter l'étincelle amusée qui luit dans la pupille de l'homme d'armes.
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Deux de ses amis étant arrivés, et d'autres allant surement les rejoindre, Frank prit quand même l'initiative d'aller un peu plus loin, les autres arriveraient dans la foulée. Souriant aux petit " couple " de la Duranxie, il répondit à leurs questions pour commencer.


Ce beau domaine est celui de mon père, à proprement dit, mon domaine est en province et je n'aime pas attirer des gens de si haute importance dans des chemins de campagnes plus dangereux les uns que les autres. Enfin, le domaine appartient à ma famille et étant héritier, il ne m'est pas si étranger que cela.

Je suis heureux de vous y accueillir, mais j'ai prévu d'autres convives qui j'espère nous rejoindront incessamment sous peu. Je serai fort déçu de ne pas les voir arriver. D'autant plus qu'une est déjà présente mais ronfle certainement encore, nous ne devrons pas manquer de le lui rappeler à son arrivée !


Il sourit aux deux convives avant de les inviter à se rapprocher d'un kiosque où une petite table est dressée avec quelques mets, non pas un repas mais plutôt une sorte d'amuse bouche. Cependant, se souciant de la faim de ses convives qui avaient fait long voyage, il leur proposa :

Dois-je vous faire parvenir un bon repas ? Vous avez fait long voyage, je comprendrai que vous soyez mort de faim ! Je n'avais pas pensé à cet aspect là, je suis encore piètre hôte, il me faudra apprendre à l'être ! C'est pour ça que vous êtes conviés d'ailleurs, j'ai besoin de personnes censées et honnêtes pour m'apprendre à devenir gentilhomme. Bien que Louise est un peu jeune, vous semblez un peu plus aux nouvelles des dernières modes Octave ! Mais Louise sera là pour nous distraire un peu !


Il leur adressa un sourire sincère en s'asseyant, s'emparant d'une bière, un Flamand reste un Flamand !
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Je ne ronfle jamais, Baron, et je suis outrée que vous osez émettre de telles rumeurs sur moi.

Le sourire,rayonnant qu'elle présentait, démentait sans peine ses propos.

J'ai demandé à pouvoir me rafraîchir un peu et me changer. Le temps est infecte dehors, auriez-vous souhaité me voir en miséreuse ? Allons, un peu de patience.

Oui, avec le Dampyerre, on apprend très vite que cette qualité ne fait pas partie des siennes. Pas encore. S'avançant vers les présents, elle s'inclina avec déférence. Sa robe sombre agrémenté d'argent et son voile blanc couvrant ses boucles brunes, ne pouvaient mentir sur son statut du veuve. Seul les traits lisses de son visage et le clair encore vif de ses iris contrastaient avec ses toilettes normalement réservé aux femmes plus âgées que ses seize ans actuel dans l'imaginaire populaire. Puis, tournant son attention vers les deux autres présents

Rosalinde de Cetzes, ravie de vous rencontrer.

Le but de cette invitation-réunon-commandement venu de Garde Royal, elle ne l'avait pas bien compris mais accepté néanmoins. Elle appréciait assez l'homme pour céder à de tel caprice. Pour le moment. Et, à sa mention de ses capacités d'hôtes, la future mère se garda bien de faire le moindre commentaire, pinçant même les lèvres pour taire ceux lui brûlant les lippes. Mais le pétillant du regard qu'elle posant sur le maître de maison du jour, trahissait aisément ses pensées. Trêves d'ironie, le ton qui suivit fut tout ce qu'il a de plus sincère.

Comment allez-vous ce jour, Baron ?
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hannnnnn mais le tonton il n'est pas que vieux il est grincheux aussi. Louise s’avança vers le Baron et le salua .

N’écoutez pas mon oncle, j'ai pris soin de lui en le voulant le ménager, le cheval pour lui peut être fatiguant, et pour qu'il arrive fringuant comme un jeune homme j'ai préféré le mettre dans un carrosse.

ceci dit nous avons fait bon voyage, je vous en remercie.

Elle laissa son oncle s'avancer et saluer le baron, le voila qui s'appuie sur son épaule l'air détendu.

Non mais ho on a voyagé en carrosse ne dis pas tu es fatigué, et puis ca ne se fait pas de se tenir comme cela

Louise écoutait son oncle et le baron parler. elle fronça les sourcils en entendant le baron. Tout en marchant elle répondit aux paroles

je ne suis pas petite j'ai 16 ans !!!

non mais ho ces hommes quand meme!!!

Elle s'avanca vers la femme qui etait présente la salua .

Bonjour, je suis louise beaupiere. je suis heureuse de faire votre connaissance et surtout heureuse de voir une presence feminine ici. cela rend la beauté de ce domaine encore plus agréable et ma vue n'est plus troublée par ces deux hommes.
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Ha ha ! Il aura réussi à vexer sa nièce ! Peut-être la jeune fille consentira-t-elle à cesser les attaques sur son age pour quelques temps ? Peine perdue, elle enchaine. Octave retient un soupir. Ce n'est pas parce que les trois quarts du royaume sont peuplés d'adolescents tout justes majeurs qu'après 20 ans on doit être considéré comme un vieillard !

Tournant la tête, il accueille une autre invitée, qui se présente, après avoir précisé qu'elle était passée faire un brin de toilette. En voilà une qui accorde de l'importance au paraitre. Baissant les yeux sur le cuir vieilli de ses bottes de voyage, il se dit qu'il aurait pu également demander à être conduit dans une chambre pour se changer. Pas faute d'avoir de quoi le faire. Avoir été soldat si longtemps avait cela de bon qu'il avait de côté ses soldes économisées par manque de temps pour les dépenser.

Tant pis pour ce soir, demain est un autre jour.

Bonsoir Dame. Je me nomme Octave de Beaupierre, ravi de faire votre connaissance, Rosalinde. Il incline la tête poliment, esquissant même un sourire. Puis se tourne vers Frank.

Il est vrai que la faim commence à se faire sentir, mais nous ne nous offusquerons pas de l'oubli. Le buffet me parait tout à fait suffisant... pour l'instant. Enfin si Louise ne se jette pas dessus...

Et toujours cette lueur taquine quand il parle de sa nièce. La fougue de la jeunette l'amuse plus qu'elle ne l'ennuie, mais il ne l'avouera pas sous la torture, et il reste cependant quelques points qu'il abordera avec elle, notamment vérifier la qualité des gens présents lorsqu'elle le charrie. Il est certain public devant lequel il se doit de maintenir une image plus réservée et impressionnante que celle d'un oncle taquin.

Enfin il sera l'heure d'en parler avec elle plus tard. Pour l'heure, il vient d'être informé de la raison de la présence à la maison Dampyerre.

Je ne peux que louer votre entreprise, Baron. Il y a de la sagesse à savoir quand on a besoin d'autres pour devenir meilleur, quelque soit le domaine.

Laissant son regard courir sur la petite assemblée, puis détailler le jeune noble qui les reçoit aujourd'hui, il reprend.

J'apprécie les sages décisions. Et je ne manque pas de temps en ce moment... Je serai ravi de mettre à votre profit ce que j'ai pu moi-même apprendre au cours de ma loooongue vie. Il se permet un clin d'oeil en direction de Louise, sans perdre le sérieux de sa mine.

Cependant... Il y a toujours un mais. J'ai besoin d'être assuré du sérieux de votre engagement... et de votre capacité à accepter les leçons...

Car voilà le noeud du problème quand on souhaite enseigner ou aider un jeune noble : le rang. Il est des leçons qui ne s'acquièrent que d'égal.e à égal.e.

En attendant la réponse du jeune homme, l'oncle tend la main vers les amuse-bouches, ne résistant pas plus longtemps, sous menace d'entendre gargouiller son estomac jusqu'à la dernière chambre de bonne de la demeure.
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Alors qu'il s'apprêtait à partir chercher un petit met pour combler son appétit, la jeune Ceztes fit apparition dans son dos pour lui gronder qu'elle était bien là et qu'il n'était plus libre de médire sur sur son dos....Se retournant vers elle avec un grand sourire, il ne put s'empêcher de la taquiner avec grand humour, prêt à l'accueillir :

C'est que vous ronfliez un peu lors de mon réveil, je l'ai entendu en passant dans le couloir de vostre chambrée.

Mais je vais fort bien, je vous remercie Rosa, vous êtes particulièrement attentionnée.

Et vous même ? La journée vous est bonne ?



Il profita finalement des chamailleries de l'oncle et de la nièce pour aller se prendre un met tant désiré et pourtant tant retardé, avant que l'oncle ne l'interpelle pour le reprendre sur ses paroles ;



Je comprends que vous doutiez de mon aptitude à être sérieux, et à pouvoir être assurément un bon élève discipliné et aux pavillons ouverts, mais sachez que si j'organise tout cela en tout bien tout honneur, c'est parce que je mets justement, un point d'honneur à ce que cela se fasse et surtout que cela se fasse bien. Il m'est venu un âge où je pense qu'il est important d'évoluer dans mon comportement pour éviter d'être jugé à tort ou trop vite, et vous m'aiderez dans cette voie. Je dois savoir comment me comporter afin de dégager une image de moi plus vraie et plus avenante, sinon je resterai un cancre à tout jamais. J'espère bien que votre expérience pourra m'être utilise à devenir ce genre d'homme auquel j'aspire.
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