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[RP] La route ? Là où on va on n'a pas besoin... de route(*)

Anneline
Uzès
Le Lavoir du village !


Les voici arrivés à Uzès, dernière ville Languedocienne du voyage. Depuis la veille, le groupe s'est agrandi une jeune femme les accompagne.
Anneline, lui a fait passer rapidement en taverne une sorte de test, mais sans que le résultat n'influe sur le choix final, Xandrya ayant déjà autorisé Lilia de les suivre.

Le test consiste en quelques questions bien ciblées. Aime-t'elle chanter, et aime-t'elle les histoires et les contes. A ces deux question les réponses de Lilia furent positives. Une grande joie pour Anneline, une grimace pour Xandrya, qui a avoué quand même.


Ce n'est pas que je n'aime pas que tu chantes, mais c'est que tu chantes trop.

C'est donc sans surprise que la brunette se place près de Lilia dans une charrette pour lui chuchoter des chants lors du trajet qui mène à Uzès. Elles en profitent aussi pour faire un peu plus connaissance, le temps qu'elles ont partagé en taverne était assez court.

      Tu crois que Xand est de nature de ramasser tous les chatons abandonnés.
      Qu'est-ce qui te fait penser ça?
      Regardes-toi, regardes Lilia ou Velasco, regardes dame faucon.
      Oui elle a grand cœur, mais je ne me risquerais pas à lui dire en face.
      Non, j'éviterais aussi... Pas sûre que cela lui plaise.






Je file au lavoir, filez moi vos habits, j'ai de l'huile de coude à dépenser.

La journée s'annonce belle, du soleil et du vent, météo parfaite pour un grand nettoyage, de quoi rendre un semblant de beauté aux habits, et surtout qu'ils puissent sécher sous l'action cumulée du soleil et du vent.

Elle repense tout en frottant les tissus avec énergie, à une veillée dans un camp de bûcheron il y a de ça quelques jours.
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(les dialogues en rouge et noir,décalés vers la droite se déroulent dans la tête d'Anneline qui est Schizo.)

Ici vous pouvez voir un corps nu s'offrant aux vagues (male ou femelle, cochez votre bonne case) sur plage déserte avec un beau soleil couchant,
ou bien un chaton, ou une licorne,
Bref, de la bannière de qualité.
Les plus vicieux d'entre vous peuvent voir un blason que ma poupée n'a pas le droit de porter.
Luylia
[Uzès - 2 Mars 1466]

    Le trajet fut plutôt agréable et la rouquine écoutait la brunette chantonner avec un sourire sur le coin des lèvres.

      - Ah si j'savais jouer d'un instrument j't'accompagnerai dans les chants.

    Probablement pas une bonne nouvelle pour la Flamboyante en chef, mais la mini-rousse s'amusait bien et c'était chouette. Le hasard avait plutôt bien fait les chose pour Lilia jusque là. De nouveaux amis, des histoires de-ci de-là... Vraiment pas le temps de s'ennuyer.

    Arrivée à Uzès, elle sauta à bas de la charrette et regarda sa tenue d'un oeil inquisiteur lorsque la brunette parla de laver les vêtements. Lilia n'avait pas de rechange, trop pauvre pour investir là dedans, mais effectivement un nettoyage ne serait pas du luxe.


      - 'ttends ! J't'accompagne !

    Et la voilà à se poser sur le rebord du lavoir. Chemise et braies confiées aux soins de la brunette, Lilia quant à elle nettoyait ses bottes. Il faisait un froid mordant et elle jugea préférable de ne pas plonger dans l'eau pour cette fois. Une toilette de chat suffirait jusqu'à ce qu'elle trouve des thermes où se laver.

      - ça caille ! Dès qu'on trouve des bains publics j'y plonge la tête la première !

    Enveloppée dans sa cape pour ne pas tomber malade, elle regarda sa compagne de voyage de son iris d'ambre valide et sourit.

      - Hey c'mon tour écoute ça !

    A son tour elle se mit à chantonner une chanson des rares chansons qu'elle connaissait, elle n'avait pas une voix exceptionnelle, mais au moins elle ne chantait pas faux, c'était déjà ça pour le confort des oreilles de ses comparses.

      - Elle est née d'une ferme, tout en haut d'un rocher, cette ville que j'ai tant, tant et tant aimée... Du lavoir à l'hiver, de l'église à l'été, les siècles s'enchaînaient aux années... Ils avaient les moissons pour vacances l'été, et les femmes saignaient sur le lin des rouets, et la pluie tombait blanche sur les toits ardoisés, dans la ville que j'ai tant aimée... [TRI YANN]


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Anneline
Montélimar
Sur les bords du Rhône


L'eau a toujours une saveur particulière. Surtout lorsqu'elle est en mouvement. Clapotis qui fabriquent une ode musicale pour les ondine et toutes les naïades.
Ce bruit la charme, l’envoûte, et en même temps la repose, la rassure.

Non qu'elle n'aie un besoin particulier d'être rassurée, mais elle est contente de se promener un peu le long du fleuve. Cette masse d'eau source de vie, lui chante une sorte de berceuse.

Profitant de cet instant de solitude, elle savoure ces premiers pas en dehors de sa province. Elle a franchi un cap cette nuit, elle est allée plus loin que son instinct, traversé cette fausse barrière qu'est une frontière.
L'herbe n'y est pas différente, le bruit de l'eau non plus, tout est pareil, mais c'est ailleurs.

Elle se pose sur une souche, et fixe le courant impressionnant du fleuve.


      Alors heureuse?
      Ça y ressemble non ?
      Je trouve aussi, mais ce n'est pas d'être ici l'important.
      Non, tu as raison, c'est d'être ici avec le groupe.

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(les dialogues en rouge et noir,décalés vers la droite se déroulent dans la tête d'Anneline qui est Schizo.)

Ici vous pouvez voir un corps nu s'offrant aux vagues (male ou femelle, cochez votre bonne case) sur plage déserte avec un beau soleil couchant,
ou bien un chaton, ou une licorne,
Bref, de la bannière de qualité.
Les plus vicieux d'entre vous peuvent voir un blason que ma poupée n'a pas le droit de porter.
Luylia
[Montélimar - 3 Mars 1466]

    Nouvelle ville à explorer, nouvelles rencontre et nouveau passager pour leur petit groupe de voyageurs. La Flanboyante avait trouvé un nouveau chien errant. A présent, plus de place possible dans leurs charrettes. La rouquine avait même accepté de se faire toute petite pour faire une place au nouveau. Elle n'était pas bien grande et pas bien épaisse à la base de toute façon, mais ça ne la gênait pas de se serrer un peu, d'autant que son nouveau compagnon de route avait l'air sympa. Bon, elle s'était encore faite avoir... avec une corvée de linge en plus, et comme elle était trop gentille, elle ne se rendait pas compte quand on cherchait à l'exploiter ou profiter d'elle. Du coup pour le lendemain, elle avait prit une nouvelle résolution. Dire non à tout, sauf à la cheffe bien sûr.

    La journée fut sympa, Domdom raconta même une histoire, Lia était ravie. Le nouveau avait déjà son lot de surnoms, "chaton", "l'écorché"... Un peu comme elle finalement avec ses "minou" ou "balafrée". Un genre de point commun, venant s'additionner à celui de s'être fait tabasser par un groupe de brigand. Sauf que lui, il en était ressortit entier alors que elle, elle en avait gardé une marque qui ne passait pas inaperçu et qui était indélébile. Durant sa visite, elle en avait profité pour acheter du nougat, quitte à être dans la ville originaire de cette sucrerie, autant ne pas s'en priver. Elle avait d'ailleurs gardé d'un des sachets pour le nouveau qui ne s'était pas fait prier pour en avaler l'intégralité du contenu. Cela fit sourire la balafrée. Lui qui n'avait plus que la peau sur les os, ça ne lui ferait pas de mal.

    Le soir venu, alors que tous partaient se coucher, elle guida Kel aux charrettes de bon gré. Elle lui fit une place à côté d'elle et lui prêta un bout de sa cape pour le préserver du froid, un peu comme une mère poule. Fouillant dans sa besace, elle en sortit un nouveau sachet de nougat et le tendit à la brune.


    - Tiens Anneline s'pour toi !

    Elle lui sourit doucement et garda les yeux ouverts lors du voyage. La fatigue commençait à s'accumuler, il faudrait qu'elle se trouve un moment pour dormir, mais là ce ne serait pas trop correct de s'affaler sur ses compagnons de route n'est ce pas ? Et puis sait-on jamais, des fois qu'ils tombent sur une embuscade, une qui ne se boit pas, valait mieux être prêt à bondir.


[Dié - 4 Mars 1466]

    Cela faisait plusieurs jours qu'elle cherchait des bains publics où se laver. La route, les efforts, la faisait suer, ça et la boue faisait qu'elle commençait à sentir assez fort. Seule elle s'en serait accommodée mais là, elle faisait route avec de la compagnie aussi, il valait mieux se laver régulièrement. Ce jour là elle avait une grosse flemme et avait plutôt prévu de faire la sieste, mais comme Kel avait parlé lui aussi d'aller se laver, elle s'était motivée pour ne pas faire sa grosse feignasse et était partie dans l'après midi à la recherche de bains. La rouquine ne mit pas longtemps à trouver l'objet de sa recherche puisqu'elle avait dû y aller en courant, poursuivie par le brun qui voulait la concurrencer et trouver les bains en premier. Entrée dans l'établissement, piécettes laissées à l'hôtesse d'entrée, elle alla se dévêtir dans les vestiaires. Direction le bain chaud, elle s'y laissa glisser avec un soupire de soulagement. Ce que ça pouvait faire du bien un peu de chaleur... Tête posée contre le rebord, elle ferma les yeux, ou du moins celui qu'elle pouvait encore fermer et détendue, elle ne tarderait pas à s'endormir, sauf si ça devenait bruyant à côté ou qu'il prenait l'envie au brun de la taquiner.


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Xandrya

    Uzès, 2 Mars 1466

      Une nouvelle ville, le Languedoc toujours, tout le monde au départ et pas de perte en route, jusque là tout se passait "bien" et ça convenait parfaitement à la rouquine, car si il était possible qu'elle tolèrerait un loupé ou un manqué, il n'y en aurait qu'un.
      Convoi laissé en bord de rempart à l'abri du bourg et séparation des troupes, la rouge s'étant dirigée vers le port, besoin de sa grande bleue qui parvenait à l'apaiser sans vraiment savoir comment, ni pourquoi.
      Deuxième jour sans contact... quasi sans un mot sauf le nécessaire... si le contentieux avec le sicilien ne trouvait pas de solution le reste du voyage risquait d'être désagréable pour tout le monde et il lui faudrait trouver un autre partenaire pour la marave, ce qui ne l'enchantait pas franchement

      Regard porté vers le large avant de fermer les yeux et de respirer à plein poumons lorsque la voix du Visconti retentit dans son dos, un marin sur un port comme c'était étonnant ? Non les pas de la rouge n'avait pas atterri par hasard ici sans doute.
      Crever l'abcès et mettre les choses aux claires pour que les tensions disparaissent et que le voyage reprenne dans une ambiance moins "crispée", c'est ce qui fut fait au cours d'une longue explication ou chacun donna son avis sur le sujet tendancieux.
      Terme du débat, promenade sur les quais et chemin de traverse emprunté pour déguster des mets délicats tout autant qu'épicés, spécialité sauvage, au détour d'une ruelle.


    Montélimar, 3 Mars 1466

      La ville de la gourmandise, espèce de friandise, amalgame sucré de miel et de noix séchées, mhm pas pour la rouquine ce genre de douceurs mais de toute évidence d'autres en semblait friand, comme l'égaré bastonné qu'elle avait récupéré au matin en taverne.
      Le groupe affichait complet, un autre homme, ça équilibrait un peu trois femmes pour deux hommes, mêlant des personnalités toutes plus atypiques les unes que les autres, pour sur on voyait pas une telle équipe à tous les coins de rues.
      L'étape du jour fut calme, au creux d'une chambre d'auberge planquant une maison close pour qui était des habitués, le coté maison close la rouquine s'en tamponnait pas mal, par contre les services qui y étaient adjoints et le luxe de la chambre ça... un peu de douceur dans ce monde de brute avant de reprendre la route.


    Dié, 4 Mars 1466

      Plusieurs lieues parcourues, nouveau comté, duché, la rouge n'en savait rien et s'en contrefoutait royalement, toujours était-il que l'annonce de bains publics dans la bourgade qu'ils traversaient avait sans doute fait tilter plus d'un.
      Les cours d'eau et autres ablutions d'auberge suffisaient mais pour une adepte de baignade régulière dans la grande bleue, y'avait comme un manque.
      La veille un autre "chaton égaré" avait rejoint la "joyeuse tribu" sauf que de bébé chat, écorché il semblait n'avoir que l'air parce qu'en l'apercevant avec la petite balafrée, la flamboyante se demandait si elle n'avait pas plutôt foutu le loup dans la charrette, l'avenir le dirait.
      En attendant...

      Des thermes, quelques écus et le corps dénudé de l'incendiaire s'avançait vers un bassin chaud, rictus amusé s'étirant de voir quelques uns s'éloigner dans un chucho en l'apercevant déambuler pour rejoindre la tiédeur de l'eau.
      Les bonnes moeurs lui pourrissaient souvent la vie mais pour cette fois, ça lui dégageait la place, tatouages et vilaines cicatrices couvrant une grande partie de son corps lorsqu'il était mis à nu avait ce pouvoir de faire fuir, ajouter à ça une crinière de feu et bingo vous aviez le stéréotype parfait de la sorcière hérétique.
      Pour un peu elle en aurait rit, mais Xandrya savait aussi qu'il ne faudrait donc pas s'attarder ici plus que nécessaire.

      Bain rejoint, corps qui se délasse et douleur du pied gauche qui s'amenuise, un jour elle trouverait peut-être le moyen d'atténuer ce souvenir de mission dont elle se serait passée, mais les années s'écoulaient et rien n'y faisait, mais là maintenant juste oublier et enfoncer sa tête sous l'eau pour s'immerger totalement ne laissant qu'un nuage de feu flotter en surface avant qu'il ne se plaque sur la peau tatouée à la remontée.
      Lentement azurés dévièrent vers la balafrée, gentille Lilia qui risquait de se voir bouffer par les autres si elle se rebiffait pas un peu plus, un hochement de tête et un clin d'oeil lui étant envoyés sans la rejoindre.
      Bras étalés et tête posée sur le rebord, Xandrya profitait d'un moment de détente avant que ne s'enchaîne une suite de route un peu plus chaotique.


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    "Toujours là où on ne m'attend pas..."
    Anneline
    Dié
    Les bains de Dié


        Ce n'est pas que tu pue, mais, autre chose qu'une toilette de chat, ça existe.
        M'oui, je ne pensais pas que cela soit aussi dur en voyage.
        Surtout dans un groupe, ça peut être cause de tension.
        N'insistes pas, je suis déjà convaincue, ne reste qu'a trouver le lieu.


    Un Bain, un vrai, celui qui peut prendre le corps en entier, et en une seule fois. Pas une bassine trop petite, collée à une cheminée, où de l'eau chauffe dans une marmite. L'eau est soit trop chaude, ou trop froide, et lorsque l'on asperge une partie du corps, le reste crie au froid, mais doit patienter.
    Là c'est un vrai bain de chez vrai bain père et fils, et à l'annonce de sa présence en ville, c'est toute la troupe qui s'est retrouvé avec les yeux brillants d'envie.
    Anneline arrive avec un nougat en bouche, cadeau de Lilia la veille. D'ailleurs elle est la première arrivée, suivit de près par Xandrya.
    Anneline se retrouve rapidement dans le plus simple appareil, et se demande comment elle va sauter dans le bain. Une entrée en douceur, ce n'est pas pour elle, elle désire tellement que l'onde la recouvre entièrement, chasser toutes les bassines, n'être qu'eau.

    Mais voilà chose inattendue, c'est le corps de Xand. Cette femme avait quelques signes visibles, mais la brunette ne pensait pas qu'elle avait autant de marque sur le corps.

    D'un pas de chat, elle la suit, en essayant de regarder les tatouages. Puis remarquant quand même qu'elle n'a pas trop une façon de faire appropriée à un lieu publique, elle s’arrête et demande.


    Xand? Tu pourrais me faire la lecture de tout cela ?

    Elle est juste curieuse, les tatouages, elle ne connait pas.
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    (les dialogues en rouge et noir,décalés vers la droite se déroulent dans la tête d'Anneline qui est Schizo.)

    Ici vous pouvez voir un corps nu s'offrant aux vagues (male ou femelle, cochez votre bonne case) sur plage déserte avec un beau soleil couchant,
    ou bien un chaton, ou une licorne,
    Bref, de la bannière de qualité.
    Les plus vicieux d'entre vous peuvent voir un blason que ma poupée n'a pas le droit de porter.
    Xandrya

      L'esprit apaisé de la moiteur de l'endroit, la tête se redresse se détachant du bord de pierre pour découvrir Anneline qui a besoin qu'on lui déchiffre un vélin à priori, la rouquine lui avait dit que si besoin elle pouvait lui demander, sauf que dans les mains de la gamine pas de papier et vu le corps dénudé pas moyen qu'il soit ailleurs.
      Au regard insistant de la brunette sur ses tatouages, un rictus commence à naître au coin de lippes de la flamboyante qui l'invite d'un signe de tête à se glisser dans la flotte à coté d'elle.

      Ramène tes miches Anneline

      Le terme choisit par le jeunette était on ne peut plus approprié, "faire lecture", c'était ça en fait tout à fait même.
      Si d'aucun agrémentait leurs corps de symboles sans qu'il n'ai aucun signification particulière, juste pour l'esthétisme ou indiquer une sorte de rébellion, ceux de la rouge racontait son histoire, tous, sans exception, même le dernier en date en avait une au final, moins personnel peut-être, plus récente aussi mais... qui prendrait son importance au fil du temps.
      Attendant la brunette, Xandrya s'installa avec moins de nonchalance, plus de tenue si elle devait "conter" l'histoire de ses encrages.

      Ca t'intrigues je vois... En voyant la rose à ma gorge t'imaginais surement pas le reste...
      Ils racontent ma vie, j'ai mon histoire sur moi, en grande partie.
      Celui-là tu vois


      Indique le plus imposant qui recouvre la majeure partie du coté gauche du mollet jusqu'à la gorge s'étalant plus ou moins sur les flancs en des volutes flammées pour se terminer sur une rose à sa gorge.

      C'est ma renaissance, je la dois à un ami tourangeaux, il m'a rendu mon corps on va dire.

      Sans préambule choppe la main de la jeunette et la fait glisser sur le flanc gauche sur le tatouage, lui faisant découvrir une peau à la texture étrange, comme ondulée, gondolée, cicatriciée.

      J'ai failli mourir dans un incendie, tout ce dessin recouvre mes brûlures, d'où la renaissance, un peu le phénix qui renait de ses cendres en quelque sorte.
      Ca aurait été assez ironique remarque que je crèves cramée quand on y pense


      Rire rauque fusant dans les thermes à en raisonner contre les parois.

      Pour les autres...
      Le dorsal, c'est le premier signe d'une certaine marginalité, d'un choix de vie que j'ai fait, peu... conventionnel.
      Le pentacle à ma nuque... une défiance à ceux qui ont pourris le début de ma vie, et emmerder tout ceux qui voudrait m'imposer leurs croyances.


      Sourire mesquin vers la gamine qui écoutait et achever avec ceux qui avaient une connotation plus sentimental, en tournant l'intérieur de son poignet gauche pour dévoiler un "A" avant de caresser le dernier en date rose sur son épaule droite.

      Là c'est... une initiale qui compte pour moi et ici un cadeau qu'on m'a fait y'a pas longtemps.

      Sourcil droit se haussant vers Anneline, l'incendiaire ne pouvait lui faire plus lecture de ce qui recouvrait son corps, d'autres agrémenteraient surement d'autres parties de son anatomie d'ici son trépas, mais à cet instant l'histoire encrée sur sa personne venait d'être contée.
      Se pencher vers la jeune brune et lui murmurer tout doucement.

      Mais un tatouage ça s'assume, ça se choisit et les bien-pensants n'aiment pas ça parce qu'à notre époque quand tu arbores ce genre de choses... c'est que t'es pas du bon côté de la barrière selon eux.
      Tout comme ça...


      Sourire entendu et pointe de langue passée sur son anneau labial, la rouquine reprend une position en mode détendue dans le bassin avant d'interroger la tête à demi immergée laissant ses longs fils roux s'étaler dans l'eau.

      Curiosité étanchée ?


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    "Toujours là où on ne m'attend pas..."
    Anneline
    Elle est un peu surprise au début, non de l'invitation à la rejoindre, mais par l'expression utilisée, car en matière de miche, ce n'est pas ce qui caractérise Anneline. Jamais on ne songerait à elle pour un poste de nourrice, n'ayant pas la poitrine très développée. L'étonnement fait, elle mâche un gros morceau de nougat, en propose à Xandrya, et s'installe dans l'eau à ses côtés.

    C'est... beaucoup. Il est énorme... Elle est énorme.

    Elle débute en parlant du tatouage, puis lorsqu'elle lui prend la main pour lui faire découvrir cette peau meurtrie par les flammes, elle parle de la cicatrice. Une découverte, elle était loin d'imaginer ce que les vêtements dissimulaient. Elle laisse sa main sur cette peau au contact étrange, en se demandant se que cela devait faire d'être brûlée ainsi sur une si grande zone.

    Elle regarde le reste de la visite, se concentrant sur chaque tatouage l'un après l'autre puis en reculant un peu la tête de regardez le résultat dans son ensemble. Elle lui sourit en passant sa langue sur sa lèvre, qui elle n'a pas d'anneau. Imaginant le contact du métal.

    Merci pour la visite, c'est une surprise...

    Anneline, cherche le long de sa jambe, une aspérité sur le mollet. Petite zébrure ridicule devant les marques de sa voisine.

    Moi je suis tombée une fois d'un arbre. Mais il faut regarder de près.

        Mais tu n'as qu'a la caresser, pendant qui tu y es.
        Je ne caresse pas, je touche.
        Tu touches longtemps. Et tu la mâtes trop aussi.
        Hannn, tu ne sera pas en train de faire une crise de jalousie toi ?
        Namého, n'importe quoi.
        Hoo, tu es trop mignonne.

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    (les dialogues en rouge et noir,décalés vers la droite se déroulent dans la tête d'Anneline qui est Schizo.)

    Ici vous pouvez voir un corps nu s'offrant aux vagues (male ou femelle, cochez votre bonne case) sur plage déserte avec un beau soleil couchant,
    ou bien un chaton, ou une licorne,
    Bref, de la bannière de qualité.
    Les plus vicieux d'entre vous peuvent voir un blason que ma poupée n'a pas le droit de porter.
    Kelevra
      "Chaton"... Non mais franchement, quelle idée hein ? Le Kelevra était plutôt cabot. Chien errant, mais qu'a encore du croc. Même si bon, là ça se voyait pas trop forcément... Il avait découvert Montélimar dans le coltar. S'en était sorti de justesse, après s'être fait latter sur les routes avait tout perdu, on lui avait même pas laissé la moindre miche de pain. Alors, après les coups, la faim. Le brun l'a échappé de peu cette fois encore, un jour de plus et il serait sans doute mort de faim sur les routes. Une fois encore, il avait réussi à se foutre dans une sale situation, mais ça se terminait. Quelques discussions, et il s'était fait introduire dans un groupe de voyageurs.

      Une chance ! Et même qu'il partageait sa charrette avec une demoiselle, lui permettant de se tenir au chaud sous sa couverture... Le luxe, non ? Contraire à ses habitudes, il n'en avait pas profité. Peut-être parce qu'il s'agissait de vieilles habitudes. Sa vie d'avant, avant Elle, avant sa tigresse. Il ne savait d'ailleurs plus vraiment comment se comporter. Aurait tendance à se refermer, et pour compenser cela cherche à reproduire ce qu'il était avant de faire la connaissance de sa tigresse. Une parodie de lui-même... Ses mains d'antan baladeuses restèrent sages donc. Un autre frein encore à propos de la trop gentille balafrée. Une rousse. Douce et aimable. Et puis, ce nom... "Lilia"... sérieusement, le sort essayait-il simplement de lui vriller une perfide dague entre les côtes ?

      Sa perte était toujours douloureuse et les quelques similitudes ne purent donc qu'être remarquées. Pas de raison de mal se comporter avec elle cependant. Pas son genre de l'ignorer ou l'éviter alors qu'elle n'y était pour rien. Une chouette fille, puis elle lui avait même refilé du nougat alors qu'elle venait à peine de le rencontrer... Un coeur en or certainement. Et voilà que lorsqu'il avait parlé de son envie de se trouver des bains, elle l'avait provoqué dans une course. Habituellement, il aurait gagné ! L'habitude de cavaler, vu son curriculum vitae. Mais là... jambes en coton, lui faudrait encore quelques jours sans doute avant de s'être refait une santé.

      Arrive peu après elle, pas assez d'avance pour le semer mais assez pour entrer dans la bâtisse avant qu'il n'y parvienne à son tour. Se déleste d'une portion de l'argent qu'il avait pu gagner à la mine depuis son pillage, et finit par rejoindre les bains communs sans pudeur. Y remarque la flamboyante et la chanteuse - avec qui il n'a pas encore eu l'occasion de discuter, juste de l'entendre chanter comme on l'en avait prévenu - et la balafrée qu'il va rejoindre. S'installe donc à ses côtés, glissant son corps nu comme un ver dans l'eau chaude qui délierait bien vite ses muscles souffrant des efforts et de la malnutrition de ces derniers jours.

        - Pouah... si jamais j'm'endors et que j'me mets à couler, tu m'sauves d'la noyade, hein Minou ? Ca s'rait con d'pas avoir claqué jusque là pour terminer comme ça... Imagine la tronche de l'épitaphe ! Ouais, non, franch'ment pas digne d'un mec comme moi !


      Et se marre, après lui avoir envoyé de la main une petite vague, taquin.

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    Vasco.

    Les gardiens de la Galaxie? Si: La bande de baroudeurs qui venaient peu à peu se greffer au groupe de la Rouge avait tous une gueule d’abimés, qu’ils soient fracassés de la tête ou du corps. C’en était une vrai parodie. On aurait pu croire qu’Aristote avait eu envie de faire une farce à Christos. D’abord, il y avait eu Anneline, la foldingo qui chantait tout le temps. Et puis lilia, la rousse abimée elle aussi. Chiabrena! Pourquoi fallait-il que toutes les rousses qu’il croisait soient abimées? Ça aussi c’était une blague d’Aristote? « Tiens! Visconti! Regarde! J’en mets plein sur ta route des rousses mais dommage: il n’y en a aucune que tu vas pouvoir vendre à tes pachas. Rhaaa! Ça n’est pas de chance dis! ». Si. Pas de chance comme il dit le champion de Déos. Et puis maintenant, il y avait l’autre, le brun, lui aussi tout cabossé. Le sicilien ne savait même pas comment il s’appelait. Il faut dire qu’à part voyager avec eux, le Visconti n’avait guère eu le temps de faire la causette. Il avait eu d’autres priorités. Si. D’autres priorités. On pouvait dire ça comme ça.

    Dié, le début de la route de la mort ou presque. Enfin…Pour le Visconti, la route de la mort, c’était celle-là, celle qui menait à Chambéry mais dans l’autre sens. Plus ils s’en rapprochaient et plus cela jouait sur son humeur. Cette route le rendait nerveux et suspicieux. Cet homme en taverne tout à l’heure, ne l’épiait-il pas? Et cette femme qui vendait ses charmes en exhibant sa poitrine avantageuse…une espionne de la Spiritu Sanguis? Non décidément le Visconti n’aimait pas celle ville.


    - Chiabrena Xand! Mais où te caches-tu encore?

    S’il fallait qu’il crève dans une ruelle sombre de cette ville-tombeau parce qu’il était parti à sa recherche, elle ne l’emporterait pas au paradis. A croire qu’elle voulait vraiment avoir sa peau la rousse. Pourtant, elle connaissait son histoire, elle savait que cette route avait marqué son être à tout jamais, qu’il avait besoin d’avoir l’esprit occupé pour éviter de le faire cogiter et perdre la maîtrise de soi. Dié était le dernier moment de détente avant la lente remontée vers Chambéry. Cette route? Un no man’s land où tout pouvait arriver.

    - Groot aussi a disparu. S’il cherche à me vendre pour quelques écus, il risque fort d’être déçu.

    Le Visconti n’avait pas l’habitude de parler haut et fort quand il était seul. Certes, Ina lui disait sans cesse qu’il parlait trop…mais seul? Non. Le sicilien n’avait pas pour habitude de yoyoter de la touffe. En l’occurence, « Groot », c’était le dernier venu dans la bande, ce brun à la gueule cassée dont il ne connaissait pas le nom. Qu’est-ce qu’il faisait là lui? Le hasard? Vraiment? L’homme avait une sale tête, de celle à qui on donnerait Déos sans confession et qui vous planterait un poignard dans l’échine en guise de remerciement. Lui aussi était introuvable. Comme Xand! A qui avait-il parlé depuis son intégration au groupe? Hum? Trop de rencontres fortuites, trop de hasard, trop de risques.

    Ce jour-là, il avait arpenté la ville de fond en comble à la recherche de la flamboyante et il ne la trouva pas. Le dernier endroit dans lequel il aurait pensé la trouver, c’était bien les bains. Mais dans la ruelle derrière l’église…


    - Velasco Visconti ?

    La voix qui fit sursauter le sicilien et se retourner aussi rapidement qu’une lame qui siffle dans la nuit était rauque, chaude et manifestement masculine. L’inconnu avait prononcé son nom sur un ton déterminé, sur de lui.

    - Si…

    En temps normal, le marin n’aurait pas acquiescé. Il n’aurait pas confirmé son identité aussi aisément à quelqu’un qui venait de le surprendre et qui manifestement le suivait depuis un bon moment. L’impression d’être suivi, ces prunelles qui se posaient sur lui, le sentiment de méfiance qui le guidait, tout cela ne l’avait pas trompé.

    - J’ai un travail pour vous.

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    Luylia
    [Sur la Route - 6 Mars]

      Respire... Respire, pense... A quelques mots près on lui avait dit qu'elle était tout et son contraire. Prunelle d'Ambre fixée sur les flammes dansantes du feu de camp d'un air absent, pendant quelques secondes elle s'était arrêtée de respirer. Sans s'en rendre compte, un court instant elle avait cessée de réfléchir, bloquée sur une question existentielle. Qui suis-je ? Les mouvements de ses compagnons de route autour ne la perturbaient pas. Comme si elle ne s'en rendait pas compte, trop focalisée sur cette question à en avoir la migraine.

      Extirpée de sa léthargie, elle posa sur les alentours un regard neuf, comme si elle voyait les choses pour la première fois, ou plutôt, comme si elle s'était mise à y faire attention. La Cheffe prenait soin de son petit groupe, veillant à ce qu'ils aient de quoi manger. La brunette égayait les journées de ses chansons. Elle avait l'air toujours enthousiaste, et de l'image que la balafrée avait de cette petite troupe, Anne en était le feu follet. Tel un mini soleil ambulant, imprévisible, elle les guidait par le son de sa voix s'ils s'éloignaient de trop. Les deux bruns... Le premier elle se demandait s'il n'avait pas perdu sa langue tellement elle ne se souvenait pas de l'avoir entendu parler une seule fois. Il restait à part dans son coin. Finalement il n'avait pas tort, quelle idée de faire confiance aux premiers venus ? Ou aux derniers peu importe... Quant au dernier d'ailleurs, l'écorché, le chien errant, fuyard de sa vie d'avant, un opportuniste comme il le disait lui même... Que penser de lui ? Rien de plus pour le moment quoi qu'il en soit. Il profitait de tout ce qu'elle avait à partager, nourriture, couverture, place dans la charrette... Dit comme ça, ça pouvait faire beaucoup mais ça n'avait pas d'importance. A sa place, elle aurait apprécié qu'on lui offre de l'aide, une main tendue, pour l'aider tant qu'elle en aurait besoin.

      Tendre la main oui, mais certainement pas la donner ! Sans raison apparente, la rouquine secoua la tête. Non mais vraiment il y avait des gens bizarre partout où elle mettait les pieds. A Dié, un couple avait essayé de la marier avec un maréchal. Quand elle était arrivée dans la taverne, il avait été tellement choqué de la voir, qu'il en était tombé à la renverse. Lilia avait alors tendu la main pour l'aider à se relever. Et à partir de là le couple avait commencé son délire. Leur ami devait être vraiment désespéré. A ce qu'ils disaient, il avait prévu de se marier à sa muraille tellement il ne croyait plus au miracle de trouver quelqu'un. Tendre la main... Devait-elle juste regarder et se taire sans rien faire ? Se retenir de vouloir aider les autres ? A la question, "qui suis-je" au moins une chose était certaine, elle était altruiste. Brindille en main, elle s'était mise à dessiner sur le sol, rien de concret, juste des arabesques sans signification.


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    Anneline
    Chambéry
    Instants de vie


    Elle regarde les montagnes, d'un œil interrogateur. Il y a bien vers chez elle des dénivelés qu'ils ont l’outrecuidance d’appeler ça "une côte", mais rien de comparable avec ce décors qu'ils suivent depuis des jours.
    Grande réflexion pour la brunette.


        Mais ça leur sert à quoi?
        Je ne sais pas, d'abris contre le vent.
        Non, le vent s'engouffre entre elles et est accéléré.
        Il doit bien y avoir une utilité à ces montagnes.
        Pas possible d'y mettre un champ.
        Et pour une maison, tu as vu comme c'est étrange.
        Oui, tu entre d'un côté, monte une grosse volée de marche.
        Et zou, tu te retrouve au rez de chaussé de l'autre côté.
        Ils sont étranges à vivre sur un sol tout penché.
        Il doit bien il y avoir des avantages.
        Je n'en vois pas, à part voir de loin.
        Je trouve que ça fait trop de monde pour un poste d'observation.

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    .

    (les dialogues en rouge et noir,décalés vers la droite se déroulent dans la tête d'Anneline qui est Schizo.)

    Ici vous pouvez voir un corps nu s'offrant aux vagues (male ou femelle, cochez votre bonne case) sur plage déserte avec un beau soleil couchant,
    ou bien un chaton, ou une licorne,
    Bref, de la bannière de qualité.
    Les plus vicieux d'entre vous peuvent voir un blason que ma poupée n'a pas le droit de porter.
    Luylia
    [Annecy - 8 Mars]

      Annecy en vue, Lilia observait le paysage, essayant de ne pas penser au lendemain. Sa prunelle d'ambre se posa sur chacun de ses compagnons de route et s'arrêta sur Kel. A Genève il quitterait peut être la petite troupe pour partir de son côté et cette perspective l'attristait un peu. Cela faisait quelques jours maintenant qu'ils étaient souvent ensemble, tellement que même la Rouge trouvait ça surprenant quand elle ne les voyait pas tous les deux. Ils partageaient sa couverture, faisaient leur repas ensemble et se tenaient mutuellement compagnie. Comme elle avait pu le dire, ça ne lui déplaisait pas, au contraire. Mais dans un jour, peut être que tout ça prendrait fin, que leurs petites habitudes ne seraient plus et forcément, pour elle qui n'avait jamais eu d'ami, ça laisserait un grand vide.

      Ainsi allait la vie, chacun sa route, et pour une fraction de portion, ils faisaient une partie les uns avec les autres. Il n'y avait rien à faire, et pour chasser ce petit pincement qui la tiraillait, rien de mieux qu'une visite pour se changer les idées. Charrettes arrêtées, elle sauta à terre et partit à la recherche du Lac. Nul doute qu'elle serait suivie par la brunette, elle aimait bien visiter les endroits particuliers de chaque patelin croisé. Il fallait marcher un peu pour y parvenir mais une fois sur la berge, elle en prenait plein la mirette. Gigantesque, magnifique. Bordé de montagnes et de sapins recouverts de neige, le lac reposait en paix. Couette-couette se frictionna vivement les bras. L'air s'engouffrait dans cette vallée, balayait la surface de l'eau gelée et parvenait jusqu'à elle comme une gifle qui lui glaçait les sangs. Si elle ne voulait pas tomber malade, valait mieux pas rester immobile. Venait alors la partie qu'elle préférait. Oh bien sûr le lac était bien trop grand pour en faire le tour complet, mais elle se baladerait au bord, crapahutant sur les rochers, laissant l'emprunte de son passage dans la neige et envoyant de temps à autre quelques boules glacées dans l'eau juste pour le plaisir. Elle rentrerait gelée, mais se serait bien amusée.


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    Xandrya


    Entre Dié et Chambery, 5-6 Mars 1466

      La route de la mort, mhm ouais, vu le nombre de noeuds enfilés, non n'ayez pas l'esprit mal tourné s'il vous plait. la rouquine pouvait comprendre ce dont il était question sans eau ni nourriture et blessé de surcroit.
      Mais de moribond il n'y avait pas cette fois, plutôt une joyeuse équipée et des feux de camp ouverts dont un Bosphore à inaugurer entre Chambéry et Dié.
      Cueillette de simples encore et toujours, les sacoches s'en alourdissant un peu plus chaque jour, pour sure au retour il y aurait là un boulot monstrueux pour tout trier et classer mais ce serait du temps de gagné pour le jour où cela lui servirait.
      Pour l'instant, la rouquine menait sa barque, ou plutôt sa joyeuse bande de dingue au grès de la campagne montagneuse en ne perdant personne en route, ce qui était déjà pas si mal.


    Chambéry, 7 Mars 1466

      Vadrouille matinale au gré des échoppes de la capitale savoyarde, quelques petites choses à trouver pour une soirée au calme d'une auberge avant de repartir au soir même, voyage sans encombres une fois de plus, et la petite troupe en mode séparatiste à l'arrivée, chacun vacant à ses occupations.
      L'après-midi avait vu une salle commune de taverne l'accueillir pour la réchauffer de ce monde de glace et un quidam, auguste poète, ce qui étant son prénom tombait plutôt bien lui tenir le crachoir une bonne partie de la journée.
      Un ami du brun conteur, mhm, en direction pour l'Helvétie et la marave lui aussi, à croire que tout le monde s'y rendait, encore des fesses à botter, surtout la gauche selon lui qu'il aurait de "jolie".
      L'homme avait eu le mérite de rendre un peu plus distrayant sa lasse attente dans la taverne, croisant la gamine qu'il semblait aussi connaitre, penchant la tête, Xandrya s'étonna dene pas voir le chaton dans les jupons de Lia, elle avait au final pris l'habitude de les voir ensemble depuis qu'il avait rejoint le groupe.
      Anneline se faisait plus discrète en revanche, il faudrait s'assurer que tout allait bien de son coté aussi.

      Soir venu, d'autres activités séparaient encore le groupe, mais il était de ces moments où chacun avait besoin d'air et ce soir là en était un, les achats du matin ayant été utilement utilisés puis délester après usage.
      Moment de détente salvateur, libération de tensions, une pointe de repos et la route pourrait reprendre.
      Etrangement ce soir là, la rouquine avait dormi, quelques heures guère plus, mais dormir lui était déjà si rare que c'était à noter et pas qu'un peu.


    Annecy, 8 Mars 1466

      Montagnes, neige, froid, bordel mais fallait-il être taré pour vivre dans ces contrées, pour la languedocienne la question n'était que rhétorique, il était d'une évidence absolue qu'il fallait avoir des neurones gelés pour rester ici de sa propre volonté.
      Paysage poétique, magnificence des roches puissantes et tutti quanti, les locaux tentaient de vous vendre par mille clichés aussi cons que mal habiles leurs chères montagnes à une sudiste, se rendait-il seulement compte que pour elle c'était déjà en Laponie qu'elle se trouvait ?
      Le regard azuré dissimulé sous la capuche avait surement eu une expression de répulsion à l'invitation de la bougresse derrière son étal qui lui avait dit un truc du genre
      - mais oui ma p'tite dame on y vit bien ici et y'a plein d'hommes à marier, vous z'avez l'air bien gentille vous trouverez".

      Le tombé de capuche dévoilant crinière de feu, anneau labial et encrage à la gorge avait provoqué comme un "étranglement" des propos de la marchande, ce qui avait fait naitre un rictus mesquin sur le faciès de la rouge.
      Comme il était jouissif de voir la bonne femme blêmir à sa vue alors qu'elle voulait la marier deux secondes plus tôt, attrapant un fruit sur l'étal, la pomme se mit à jongler dans sa paume, tête s'inclinant légèrement de coté le sourcil droit haussé, pour laisser s'élever la voix rauque de la flamboyante.

      Vous disiez ?

      L'incandescente n'alla pas jusqu'à pousser le vice à se gausser de la pauvresse en remontant sa capuche pour dissimuler la nature de la "gentille p'tite dame" alors que de blême elle passait à rougissante, et si en lui foutant vraiment la trouille, la flamboyante obtenait un peu de vert qui sait, l'idée était tentante.
      Jetant une pièce pour le fruit à la gourdasse fruitière, la rouquine poursuivit sa visite du marché où les prix s'affichaient avec extravagance, plus de six écus la miche de pain sans compter le lait à dix écus, bled paumé mais qui se voulait vendre à prix d'or à qui passait par là.
      Plus les stands des camelots défilaient sous son regard outremer et plus Xandrya confirmait son idée sur la possibilité de trouver ce qu'elle cherchait, il lui faudrait écrire au Gros pour pouvoir répondre à la demande du Visconti.

      La soirée de la veille ayant vu une requête plus rapide qu'elle ne l'aurait songé, oui il avait perdu son pari marchand et oui la rousse lui avait balancé que son gage serait de se faire tatouer, plus à la déconnade qu'autre chose, lui expliquant qu'un encrage est un choix personnel pas quelque chose d'imposé, tout comme elle l'avait expliqué au singulier personnage poète de son état croisé la veille sur Chambéry.
      Le fait que Velasco soit vierge de toute encrage l'avait étonné, pour un marin et avec le passif Corléone qu'il avait la chose semblait assez... étrange au final qu'aucune parcelle de sa peau n'ai vu une aiguille venir y implanter un dessin.
      Cela dit l'idée avait son chemin chez le sicilien et il avait déjà émis le souhait de se faire tatouer, sauf que là... le brun voulait se faire encrer avant la marave et pour le coup ça laissait peu de temps.
      Tour de marché achevé, le pressenti fut confirmé point de pigments, d'encre, et si Gros pouvait la fournir suffisamment rapidement, elle aimait autant éviter les méthodes plus rurales à base de charbon, inutile donc d'attendre et de retour à l'auberge lettre serait écrite.



        Salut gros,

        Tu deviens quoi ?

        Ouais je sais je t'ai pas donné de nouvelles, mais en même temps je l'ai jamais fait, c'est que je vais bien tu me diras ou morte quelque part, mais la mauvaise herbe crèves pas si facilement t'en sais quelque chose non ?
        Bon je t'écris c'est pas pour te raconter ma vie, j'ai besoin de matos, la totale, aiguille et encre, si t'as les onguents qui vont bien, je prend aussi.

        Comme la dernière fois, le messager a une bourse qui va te permettre de voir venir un peu, si y faut plus t'as qu'à le dire comme d'hab, il va attendre le matos parce que j'en ai besoin fissa.

        X


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    "Toujours là où on ne m'attend pas..."
    Anneline
    Annecy
    Place du marché



    Anneline éclate de rire en voyant faire la flamboyante à cette pauvre marchande. Elle a failli ne pas voir cette scène, car elle regardait sous une botte de foin, s'il n'y avait pas quelques souriceaux pour dame Faucon. Régulièrement Anneline cherche de la nourriture bien fraîche c'est à dire encore vivante pour le rapace. Non qu'elle souhaite l'apprivoiser, mais juste voir comment un lien peu s'établir entre l'Homme et l'Animal, et en l’occurrence entre la Brunette et dame Faucon. Mais là, à l'écurie proche du marché point de mulot qui joue entre les bottes de foin.

    Mais il y a Xandrya, dans toute sa splendeur. Elle s'amuse de la réaction de la marchande, et se demande si elle aurait rejoint le ciel en classe première si la rouge s'aurait totalement désapée devant elle, lui montrant comme dans les thermes, la totalité de son décor de peau.


        Plus tard j'aimerais bien être elle.
        Rouge et peinturlurée de partout?
        Tss, Non! Mais son aplomb devant les gens, j'aime bien.
        Avec ses cheveux et ses cicatrices, soit tu subis, soit tu maîtrises.
        Oui, et elle maîtrise grave.


    Abandonnant sa recherche, elle se mets à la poursuite de Xand, et lorsqu'elle lui arrive à sa hauteur. Elle rit pour annoncer son arrivée. Pas question de la surprendre, ou de lui faire peur, la brunette n'a pas envie de tester la vitesse de réaction de Xandrya lorsqu'elle se croit en danger. Elle l'attrape par le bras et l'invite à se rendre plus loin en ville.

    Pas ici, que nous allons avoir des prix sur les marchandises, si tu fais peur à toutes les marchandes.
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    (les dialogues en rouge et noir,décalés vers la droite se déroulent dans la tête d'Anneline qui est Schizo.)

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    ou bien un chaton, ou une licorne,
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