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[RP] Ô Notre-Dame, ô laisse-les rien qu'une fois...

Lotx
Une cérémonie de mariage classique aurait nécessairement suivi par la récitation du crédo et la lecture d'une page quelconque du Livre des Vertus. La raison de cet enchaînement avait toutefois toujours échappé à l'évêque. En effet, rien dans le Dogme ne considérait cela comme des figures imposées. Au contraire, il n'avait jamais compris l'intérêt de réciter benoîtement ce qu'il qualifiait de billevesées accessoires. Balayant donc cette perspective, il se contenta d'un sourire aux futurs époux.

Voyez, chers fidèles, ceux qui bientôt, peut-être, seront unis par les liens sacrés et pas facilement dissolubles du mariage. Peut-être car, évidemment, ça impliquationne qu'ils soient vertueux aux yeux du Très Haut.

Il marqua une courte pause afin de préserver un petit effet dramatique.

Comme je l'ai dit, le mariage est l'union d'un jeune puceau à une jouvencelle. Et il est important que chaque époux se présente tout à fait pur, faute de quoi l'autre époux serait un peu arnaqué sur la marchandise et le Très Haut serait pas content. Et vous savez quesque ça fait un Très Haut pas content lors des épousailles hein ? Ben j'vais vous le dire moi ! Problèmes de couples, belle-mère qui vient tous les dimanches, calvitie précoce et troubles de la vigueur masculine. Tant de fléaux dont, en tant qu'homme de foi, je me dois d'être le rempart.

Écartant grand les bras.

Puissent les témoins nous rejoindre j'vous prie !

Et alors qu'il laissait le temps à ces derniers d'arriver, il se retourna et se fit remettre par un enfant de chœur d'effrayants outils métalliques, semblait-il des pinces à écarter, des torches et des binocles.

Le témoin du futur époux s'occupationnera de la future épouse, et celui de la future épouse du futur époux. Vous allez ôter leurs étoffes et inspectationner scrupuleusement leurs différents orifices afin d'assurationner à la personne que vous représentez que l'autre est toujours pur et qu'il n'y a donc nulle tromperie sur la fraîcheur d'la marchandise. Et afin d'être certain que vous essayez pas de tromper le Très Haut, quand vous aurez fini, je choisirai un orifice au hasard et je vérificationnerai moi-même !

Et de tendre aux témoins le petit matériel qui était donc supposé aider à l'inspection.
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Bakhtan
Aunou ressaisit toi, à trop trainer parmi les François, tu ne tiendrais plus l'alcool, tu as du mal entendre ou comprendre! Mais suivant la diatribe arrive les objets du délit souhaité par l'officiant, ce qui le rassure sur son état, mais voit son visage s'assombrir et ses sourcils se mettre en mode accent circonflexe signe avant coureur d'un duc qui risque de sortir de ses gonds.

Tout bas à Axelle.

Il m'a déjà bien regardé, j'ai un facies de puceau en mal d'amour? Il croit que tes rejetons sont nés dans des choux, ou ont été catapulté par des cigognes?

C'est un ami ou une connaissance à Messey, je les ai vu devisé, crois-tu que si je fais de ce cureton de la chair à saucisses, il m'en voudra? Epée d'apparat certes, mais elle peut faire des dégâts.

Et au fait belle maman est envahissante?


Et c'est là qu'il se dit que le soleil qui va à son teint et la couleur de ses cheveux lui donne bien quelques indications sur ses origines, mais qu'il ne connaît trop rien de son passé.

Regardant les engins de tortures voir de luxure, c'est selon les désidératas de chacun, il s'exclame. Tentant de remettre diplomatiquement sur le droit chemin le haut dignitaire de l'Eglise, avant de sortir les grands remèdes.


Mais malheureux ne mettez pas cela dans les mains de sa Grâce de Messey, il est jeune, pure chaste et innocent, pour être chandelier de France c'est une des conditions! Ranger donc toute votre mitraille, avant de faire trembler le Louvre, suite à sa déconvenue de voir le Duc de Messey tomber dans la dépravation total, ou devoir faire face à un tribunal, pour un œil crevé à un noble du royaume pour n'avoir été en mesure de se servir de vos instruments. Vous ignorez combien, il peut être maladroit! Sans ça vous auriez sauvé toutes vos bondieuseries.
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Axelle
Si la manouche avait souvent des couteaux accrochés à la ceinture, ce fut dans ses yeux qu'ils étincelèrent aux paroles de l'évêque avant de les poser, tranchants, sur Messey. Étaient-ils de mèche tous les deux ? Après tout, Sabaude n'avait-il pas tout organisé seul ? Justin avait raison, et plutôt deux fois qu'une. La question était des plus légitime. Puis se penchant à l'oreille de son futur, à comploteurs comploteurs et demi, y murmura.

Si tu avais la tronche d'un puceau en mal d'amour, aurais-tu pu être Prince que je serai pas là ! Franchement ! Tu n'en as pas plus le faciès que je peux, moi, être confondue avec l'immaculée conception... Pour ma mère, tu n'as rien à craindre, je sais même pas si elle vit encore. Mon père est mort, reste mes frangins, mais ils ne sont jamais venus me chercher. Et de ceux qui pouvaient avoir trop d'emprise sur moi, et ben... il n'y a plus non plus. Par contre, la calvitie précoce pourrait-être plus ennuyeuse...


Puis marquant une pause, la bouche se tordant de réflexion. J'ai aucune envie d'être auscultée. Surtout en ne sachant pas d'où sortent ces machins. Et de grimacer en imaginant les orifices divers et variés que les ustensiles avaient déjà dû explorer. Je doute que le Renard t'en veuille de nous épargner la vérole ! Et remontant le museau vers le Poney Rose, de s'exclamer.

Vous frisez l'insulte Monseigneur ! Comment pouvez-vous douter de nous à ce point ?

Puis se penchant pour, à voix basse, épingler l'évêque. Si je suis une gourde de pucelle, alors je veux bien être canonisée sur le champ. Tentez de me foutre à poil pour être tripotée sur l'autel, et je risque bien de chanter des louanges aussi impies que licencieuses. Vous êtes homme d’Église, aussi, je peux comprendre que toutes ces affaires là vous laisse de glace, mais croyez-vous vraiment que si je me cambre sur l'autel, seins pointés au ciel dans une mélopée de soupirs alanguis, offerte haletante, aux regards, cette messe ne finisse pas en partouze ? Ce qui, chose Ô combien cruelle, nous priverait de l'intimité que nous sommes en droit de réclamer pour notre nuit de noces et des prouesses pyrotechniques que vous nous avez si aimablement réservées.

Oui, la manouche avait appris une chose depuis longtemps. Souvent, pour se tirer d'un mauvais pas, il fallait furieusement provoquer.
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Sabaude
Non, non, non, on ne fait pas bouger le témoin ivre qui tient debout grâce à son homologue ! Non ! Bon d’accord….
On a pas idée de faire faire un tel chemin pas très droit à…. à lui, Sabaude. Deux pas, peut-être quatre, ou trois, voire cinq…Au-delà bonjour les dégâts. C’est un coup à se cogner dans l’autel. Parlant en de cet autel et de son étalage d’instruments.

Sous ses yeux aux paupières battant d’une fatigue éthylique, il y a … En fait il n’en sait trop rien, le Renard. Dans son état il confondrait un cheval avec un poney, et une roue de charrette avec un gouvernail.
Du bout des doigts il touche chaque objet pour avoir l’air de s’y connaître et essaye de remettre dans l’ordre les propos de l’évêque et de leur trouver un sens. Mais c’est sans compter sur ceux d’Aunou qui viennent à leur tour troubler sa comprenette.


Monseigneur, oui, vous, là qui vous cachez devant des enfants, sachez que…


Foutre Dieu, il a oublié ce qu’il voulait dire avec ces perturbateurs endocrâniens que sont pour lui le chaste et l’innocent. Ah oui ! Les tenues des mariés !

Sachez donc que je viens de comprendre que vous travaillez pour un atelier de couture concurrent de l’atelier de la succursale des Doigts d’Or qui a réalisé les tenues de nos futurs époux, et que c’est moche, oh oui, très moche, ce que vous faites. Il est hors de question que j’inspecte des coutures, des trous pour les bras et la tête, et des étoffes. Au risque, comme l’a dit le magnifique Duc d’Aunou qui est ….

Quart de tour en veillant bien à s’agripper à l’autel, et futur marié désigné du menton.

….là, de causer une dégradation, comme il a dit. C’est comme si je vous demandais de retirer sa selle à un poney pour vérifier son état. IM PO SSI BLE. Le sellier vous en retournerait une. Alors imaginez avec un nom comme doigts d’or, cela doit faire mal. Doigt, doit…. Non ? Bon bref, je ne touche pas à cela. Puis imaginez si on découvre que la mariée a la jambe plus velue que celle du marié…. Non, non. Puis une torche… gardez-la pour éclairer les fondements de l’Église. Ou alors, les fondations...j’ai comme un doute.

Il souffla une fois de plus au visage de l’officiant une haleine chargée.

Vous devriez éteindre les torches, c’est dangereux.
Si vous voulez, je peux peut-être vous avoir des réductions.


De quoi parlent-ils déjà… il a encore oublié… Alors pour se concentrer il attrape le binocle et se met à regarder à travers pour voir des invités très flous.
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Kheldar
Ça commençait pourtant rudement bien, l'Eveque n'était pas trop chiant, l'assemblée respectueuse, bon il y avait toujours l'autre témoin qui l'emmerdait un peu à s'appuyer sur lui, mais le colosse ne s'ennuyait pas. Et puis, il avait fallut qu'il précise le rôle des témoins. Certes il l'était pour la première fois, mais une chose si... inconcevable, et bien ç'aurait été encore plus inconcevable qu'on ne le prévienne pas!

Lorsque l'homme poney cessa de parler après les avoir invité à procéder à un trifouillage d'orifices, Eddard observa quelques secondes de silence, comme pour rassembler ses pensées, et donner aux autres le temps de réagir avant lui. Sabaude lui même quitta son épaule pour s'offusquer, ou plutôt déclamer un discours qui n'avait de près ou de loin aucun rapport avec la situation.

Le seul cul que je trifouillerais, ce sera avec un tisonnier chauffé à blanc! tonna t'il d'une voix... tonitruante, en braquant vers l’Évêque un poing massif, le vrilllant d'une oeillade noire.

Bon d'accord il n'avait pas de tisonnier à portée de main, ce n'était pas le genre d'accessoire que l'on amenait avec soi pour mariage, mais c'était un détail quand on était en colère, pas vrai?
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Lotx
Il avait merdé quelque part. Il ne comprenait pas bien où, ni comment, mais aux vues de l'hostilitée soudaine, clairement il y avait une nouille dans le potage. Il avait peu de choses que l'évêque appréciait aussi peu que de voir son autorité contestées. Parmi celles-ci, recevoir un tisonier chauffé à blanc dans une partie excessivement personnelle de l'anatomie figurait en bonne place. Et s'il n'avait pas été dupe des tentatives confuses de se dérober à cette phase pourtant ESSENTIELLE de la cérémonie de la part des époux et du premier témoin, il ne se trouvait pas suffisemment téméraire pour défier l'autre.
Son premier réflexe fut donc de saisir par les épaules l'enfant de chœur qui se trouvait sur sa droite afin d'éventuellement pouvoir l'utiliser comme bouclier pour parer un coup de tisonier. Son second réflexe fut de reculer lentement en arborant un sourire commercial.


Bien. Bien bien. Bien bien bien bien bien.

Tâchant de s'éloigner en crabe du monstre menaçant.

Si les époux se font suffisemment confiance, après tout, qui suis-je pour les forcer à acceptationner mon aide ? Ouh là là. Vraiment, pfiouuuu, moins que ça même, moiiiiiiiins que ça !

Il leva légèrement la tête par dessus l'épaules de son enfant de choeur pour savoir si la voie était libre.

Je... je vais simplement me contentationner d'un orifice. UNE NARINE ! JUSTE UNE NARINE !

Il avait fait un bond en arrière, il en était sûr, le témoin avait cligné de l'œil à un moment donné. Toujours se déplaçant en crabe, il se reprota tout tremblotant vers le futur époux. Déglutissant avec difficulté et proche de souiller sa soutane, il feint d'examiner avec attention la narine gauche de l'homme.

Eh bien... eh, eh... c'est bien quesque je pensais. Il est... il est parfaitement pur. Ouh là là oui ! Même plus que ça hein ! Pfiouuu ! Rien n'a jamais souillé cette narine je vous l'garantis, rien n'y a jamais pénétrationné. Bon, peut-être un doigt à l'occasion hein, mais c'est bien normal, un doigt ça compte pas vraiment, c'est pas tromper !

Presqu'au pas de course, il se déporta derrière l'autel à un endroit qui lui semblait être plus à l'abri.

C'est le moment de euh... des voeux, voilà, les futurs époux doivent s'échangeationner leurs voeux maintenant.

Et le nabot de déboucher une bouteille de vin de messe qu'il vida cul-sec pour se remettre de ses émotions.
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Axelle
Elle n'était pas bien fière, la manouche, sous ses grands airs de provoc à deux écus six deniers. Vrai que se marier n'était déjà pas forcément chose si aisée que cela, mais quand en outre il fallait esquiver le risque de se voir, devant tous, auscultée sous toutes les coutures par un Renard de toute évidence complètement torché, ça devenait franchement périlleux. Même pour une troisième fois. Mais lorsqu'on avait comme témoin un colosse qui avait un don inné pour les promesses les plus colorées, tout soudain devenait plus simple. Dieu soit loué cet homme d'un salvateur pragmatisme. Et le regard tout reconnaissant qu'elle lança à Eddard en fut la preuve par trois. Surtout accompagné du petit sourire narquois qu'elle lança à l'évêque fait crabe pour la circonstance. On ne le dira jamais assez, qu'il était bon d'avoir un témoin !

Sauf que l'évêque, fourbe, à n'en plus douter, leur réservait une petite revanche à sa sauce. Du moins ce fut ainsi que la manouche comprit les mots qui sortirent de la bouche officiante, anéantissant son sourire de traviole. Pourquoi ne posait-il pas une question à laquelle il suffisait de dire « Oui » ? Non, voilà que les époux devaient de démerder seuls et faire tout le boulot. Et ça, pour la manouche, paresseuse, mais surtout foutrement pudique des mots, c'était franchement la tuile. Pour un peu, elle aurait préféré voir le Renard se paumer dans ses jupons quelques menus instants et offrir sa narine en pâture au poney rose. D'ailleurs, pourquoi donc n'avait-il pas exploré son orifice nasal, à elle ? Avait-elle donc la narine malodorante ? Voilà un mystère qu'il lui faudrait élucider au plus vite, mais pour l'heure, elle avait d'autres chats à fouetter, et se penchant vers Justin lui murmura doucement à l'oreille.


J'crois qu'il faut qu'on se débrouille maintenant. Souhaite-moi bonne chance... Et sans y penser vraiment, serra sa main sur celle de son futur pour se donner du courage. Complicité pointant qui avait, à ses yeux, plus de sens que les mots qu'elle s’apprêtait à laisser fuser d'entre ses lèvres confuses. Alors tournant la tête, elle planta son regard noir dans celui tout aussi sombre de son Faucon de promis. Mariage d’intérêt ou non, il était des moments ou le mensonge et la comédie n'avaient pas leur place. Et ce moment était arrivé.

Justin d'Aunou le Faucon, en ce jour, moi, Axelle Casas, je m’engage devant Dieu et les Hommes à vous prendre pour époux, de ne jamais vous pousser dans le moindre escalier
et de lancer un regard accusateur vers l'évêque, ni briser le moindre bibelot, mais être à vos côtés droite et fière si la moindre ombre tentait de vous faire tomber. Être à vos côtés pour cueillir tant vos rires que vos grondements. De ces quelques mots, je vous promets le meilleur de moi, ma complicité et ma sincérité, toujours.

Et tout d'intérêt qu'il soit sur le papier, ce mariage n'empêchait pas le cœur manouche de battre un peu trop fort au moment de prononcer ces mots. Mots peut-être maladroits, mais qui ne pouvaient être plus justes.

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Arnoul.
Et si les tableaux de Notre-Dame ne tremblaient pas, et si les statues muettes étaient encore debout, et si l'enfant ne bougeait pas, la bouche en joli O, alors qu'il était visiblement libre de tout mouvement, cela n'était dû qu'à pas grand-chose.

Les grands yeux noirs étaient écarquillés, fixés sur quelque chose, et semblaient ne rien pouvoir voir autour. Ni voir, ni entendre, d'ailleurs. Les tortures potentielles, et autres tripotages d'orifices n'effleuraient même pas ses tympans. Figé, muet, il faisait connaissance avec sa vision. Là, posée sur une petite table de pierre, se tenait droite une jolie dame toute de bois vêtue, les mains jointes devant elle et le visage tourné vers le plafond. Les traits étaient grossiers, la robe semblait lourde sur le frêle corps, mais peu importait. Du haut de ses huit petits pouces, elle ne laissait aucun doute : c'était...

Madame Martin...

Intimidé, le turbulent n'osait pas approcher. Il lui semblait que la dame l'observait depuis son socle de pierre. Nerveusement, il tritura le bas de sa chemise, déjà pré-froissé par un manque chronique de pantin à serrer. Il n'avait qu'une envie, c'était de s'emparer de la figurine, de la presser contre son cœur, et de s'enfuir en courant de cette grande église, trop grande pour sa petite tristesse, qui le mangeait tout entier. Et pourtant, il ne bougeait pas. Ou imperceptiblement. Ou voulait-il, et ne pouvait-il pas. Il aurait pu rester comme ça des heures, des jours peut-être, mais enfin, quelque chose en lui fit le déclic. Comme si elle venait de l'appeler. Il sortit de sa torpeur sans transition, et s'accroupit pour amener son visage à hauteur de celui de la statuette.

Tu viens avec moi, Madame Martin.

Et d'une main rapide, il s'empara d'elle. Aussitôt, il se releva, comme si elle lui brûlait les doigts, et jeta un long regard autour de lui, comme pour vérifier que personne ne l'avait vu commettre son méfait, si insignifiant soit-il.

Et ses yeux de heurter ceux de son frère. De les quitter, et d'y revenir prestement. Pas de doute, il le fixait.

Crotte.
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Bakhtan
Justin hésite entre mettre une pichenette au curé ou éclater de rire, voir éternuer au moment de l'examen nasale, mais décontenancé car il ne s'attendait pas à ce qu'il s'approche vraiment pour le faire, il en reste couac. De le regarder du coin de l'œil le curé et de lui dire non sans ironie.

Tout dépend de la taille du doigt et ce que l'on en fait!

Il se retient d'éclater de rire, se tourne vers Axelle qui se jette la première dans l'échange des vœux.

Bonne merde et n'oubliez pas que ce n'est pas que pour le meilleur mais aussi pour le pire que nous unissons, je dis ça, je ne dis rien, mais rassure toi mes orifices nasaux étant à l'image de ceux d'une vierge que rien n'a jamais pénatrationé!

Intérieurement il rit, reprend contenance quand ses yeux croisent ceux d'Axelle, il se fige même, l'écoute attentivement, croisant les doigts pour que Messey ne s'effondre pas complètement au sol.

Quand elle finit, il ne peut qu'embrayer, il avait prévu de dire quelque chose, mais quoi? Les mots lui viennent cependant assez naturellement, aussi sincère que ceux qu'il vient d'entendre.


Axelle Casas, moi sa Grace Justin d'Aunou le Faucon, m'engage devant Dieu et devant cette assemblée, à vous prendre pour épouse. Je ne vous promets pas d'être irréprochable, ni d'être charmant en permanence, je ne suis pas de ce bois là.

Cependant je suis un homme de paroles, et pragmatique, je ne compte pas vous briser les os, à ce jeux là, vous me semblez plus à même d'y arriver par vous même parmi vos frères d'armes.

Aussi je promets de vous aider à penser vos plaies si besoin, de veiller sur vous comme un mari aimant se doit de le faire sur son épouse sans pour autant jamais vous étouffer.

Je promets d'être la bouée, le bras, le domaine, sur lesquels vous pourrez toujours compter chaque fois que l'envie vous prendra de vouloir vous jetez à l'eau!


Ce ne sont pas vraiment les mots qu'il avait au préalable couché sur un parchemin, mais ils se sont imposés naturellement à lui, reflétant ce qu'il compte être sincèrement pour elle.

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Antoine_tabouret
La folie s'emparait de la cathédrale. Antoine ne comprenait pas grand-chose à ces histoires de grandes personnes, mais la colère d'Axelle lui serra les poings. Par chance pour les bourses de l'évêque (sa mère lui ayant appris les parties faibles des hommes), ce dernier s'éloigna prestement pour noyer son courage dans une fiole d'alcool, sous la garde d'une flopée d'enfants vêtus d'aubes blanches. Instinctivement, Antoine en visa deux, les plus grands des anges, mais contre qui il pourrait se battre sans subir un désavantage trop important.

La litanie de sa mère le ramena à de meilleurs sentiments. Il l'écouta avec dévotion, essayant de faire rentrer ces grands mots dans sa petite tête. Il sourit même devant la face déconfite de l'évêque, quand elle lui balança une de ces phrases que son petit frère avait l'habitude d'entendre. Son frère....Aussi mou qu'il était sec, aussi perturbé qu'il était propre, mais si curieux qu'il avait déniché un jouet, un étrange jouet. Antoine fixait désormais son frère en possession de la statue avec une intensité déconcertante. Un léger frémissement tiraillait sa narine gauche. Une virgule de sourire s'esquissait au coin de ses lèvres.

Les paroles continuaient de résonner sous les croisées d'ogives. Des mots prononcés par le futur mari, son papa à venir, ce père qui n'avait jamais manifesté le moindre brin d'émotion à leur égard. Comme bien des hommes, il ne semblait intéressé que par sa mère. Il ne savait quoi penser. D'un côté, il respectait avec amour la volonté de sa maman, de l'autre il se sentait impuissant, frustré, de ne pouvoir la protéger contre les prédateurs qui rôdaient autour d'elle comme des loups en maraude. On lui avait, souvent, répété que ce jour était important. Que rien ne serait plus comme avant. Qu'au sortir de cette cérémonie de fous, il lui faudrait obéir, non seulement à sa mère, mais aussi à ce gars qui se donnait de grands airs, mais qui n'avait pas l'air du tout.
Par chance, son nigaud de frangin lui donnait l'occasion de se distraire, mieux d'expurger de sa tête toutes ces questions compliquées pour, enfin, s'amuser un peu. Alors, il donna soudain un grand coup sous le socle de la statue et elle s'échappa des mains d'Arnoul pour se briser par terre. Le bruit l'effraya lui-même. Il n'avait pas prévu qu'elle se casse sur le sol dallé, que cela fasse un tel vacarme! Il fit un grand bond de côté, en espérant être téléporté à l'instant dans sa chambre. Par chance, il se rapprocha ainsi de Kheldar.

Il aimait bien ce vieux compagnon de route de sa mère, aussi bourru que marrant, avec son air sérieux et son oeil pétillant. Sa voix puissante couchait les hommes comme des brins d'herbe. Antoine l'admirait. Aussi, il vint encore se rapprocher de lui, en lui tirant la manche comme pour réclamer sa protection, contre son frère qui ne faisait décidément que des bêtises!
Ishtara
Capturée à la sortie d’Axelle de sa chambre par celle-ci elle ne s’était pas faite prier, surveillant quand même la tenue du coin de l’œil sans se rendre compte que son amie était nus pieds. C’est un trio particulier qui sortit de l’immeuble. Une gitane, un colosse et une blanche. Un destin capable de bien des choses car chacun d’eux avait une vie bien différente même si ils avaient des points communs quand on les connaissait un peu. La Blanche laissa les deux amis devant, gardant quelques pas en retrait, non qu’elle ne veuille pas en être, mais elle avait besoin de ce moment d’isolement mental. Le mariage, un contrat des fois si compliqué entre deux personnes et des fois si facile pour d’autres. Le sien avait été un mélange des deux, et à jamais elle pleurerait son époux, à l’abri des regards, dans son cœur seulement.

Laissant la mariée et son témoin entrer dans Notre Dame, la Blanche n’arriva pas à faire les quelques pas qui la séparèrent de la froideur intérieur de la bâtisse. Elle leva la tête vers celle-ci et la regarda encore une fois, comme toujours elle l’impressionnait toujours autant. Dans sa tête tout se bousculait, sa colère envers sa religion car elle s’en détachait depuis quelques mois ne croyant plus en elle, sa vie qui ne ressemblait en rien à ce qu’elle avait imaginé, à ses enfants qu’elle regardait grandir de très loin tout en leur apportant ce qu’ils avaient besoin sauf l’amour de leur mère et l’absence d’un père. Le temps a réfléchir avait été rapide, enfin le pensait-elle et quand elle entra enfin dans Notre Dame discrètement, elle se rendit compte que cela avait commencé.


Oh merde… Lâcha-t-elle entre les dents.

Restant en retrait elle observait la scène, réellement heureuse pour Axelle qui prenait époux comme elle le désirait elle. Tout semblait bien se passer même si ça semblait être difficile pour certain quand elle posa son regard sur le Renard, elle sourit un peu plus, presque amusée, quand elle entendit un fracas. La Comtesse tourna la tete vers le crime et vit deux gamins et une statue explosée au sol.

Par tous les Saints ! Murmura-t-elle. Ils allaient se faire tuer les deux-là, et voyant qu’un des deux se glisser discrètement jusqu’au Colosse, elle fit quelques pas pour rejoindre le second se plaçant à quelques centimètres des morceaux fracassés sur le sol. Elle posa son regard sur Arnoul, sans aucune méchanceté, ni de grondage, juste une phrase s’échappa de ses lèvres à voix très basse pour lui.


Putain gamin tu déconnes… Ils vont te tuer !

Se redressant un peu, une main le poussant un peu derrière elle, elle s’excusa auprès de l’assemblée.

Ce n’est rien, ne vous inquiétez pas, continuez ! Continuez...

Mission 2 : Éviter que le gamin se fasse tuer dans Notre Dame, tant pis pour le mensonge, elle ira à confesse ou pas.
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En cours de téléchargement...
Kheldar
Un drame, plusieurs en fait, avaient été évité lorsque l'Eveque fit démonstration de son esprit conciliant, ou de son instinct de survie selon le point de vue. Toutefois, un autre drame survint lorsque Arnoul, Eddard était persuadé que cela ne pouvait être que lui, brisa sur le sol une statuette. Cela arrivait pendant l'échange des voeux, et le colosse darda un oeil noir en direction du bambin responsable d'une potentielle catastrophe. Il pria intérieurement pour que l'incident soit passé inaperçu, mais il y avait peu de chance. Alors qu'il s'apprêtait à quitter Sabaude qui ne manquerait surement pas de viander sans son appui, un autre bambin qu'Eddard identifia comme l'autre fils d'Axelle, vint tirer sa manche.

Merde! Il n'y avait rien dans son manuel pour le préparer à affronter la marmaille, c'est d'ailleurs bien pourquoi il était si dur avec les enfants, parce qu'il n'y connaissait rien. Celui ci n'avait pas l'air d'un diable, ou alors il était bien déguisé. Et surtout, il semblait réclamer quelque chose. Instinctivement, le colosse posa une main rassurante sur la frêle épaule du gamin, tandis que plus loin, Tara s'occupait du vilain garnement qui avait cassé une statuette à Nostre Dame.

D'un regard, il la remercia, non sans noter lorsqu'elle se pencha vers Arnoul, qu'elle avait des arguments justement digne d'être notés, et que le bambin était à la bonne hauteur pour les apprécier.


En esquissant un sourire amusé, il resserra machinalement son emprise sur l'épaule du petit Antoine, et reporta son attention sur les deux futurs mariés et l’évêque louche.
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Lotx
L'évêque était resté coi. Il était généralement considéré comme extrêmement impoli d'interrompre les futurs-époux lorsqu'ils se promettaient un paquet de choses qu'ils ne tiendraient jamais. Et bien que la raison profonde lui échappait completement, il prit sur lui pour ne pas faire de commentaire. Tout au plus marmonna t-il dans son absence de barbe.

Nanmé les escaliers c'était un exemple hein... Y a AUSSI les accidents de chasse... ou bien les omettes aux champignons qui, vous allez rire, étaient pas exactement des pleurotes en fait...

L'idée des pleurotes lui semblait d'ailleurs des plus parfaites et il avait grand hâte de la tester. Il chercha du regard s'il n'y avait pas un sbire de la hérauderie dans le coin avant de hausser les épaules. Tâchant de se re-concentrer sur ce qu'il se passait en face de lui, il constata que les futurs-époux avaient déjà presque fait son boulot à sa place. Il se demanda un bon moment s'il était toujours nécessaire de poser la question fatidique vu qu'ils y avaient déjà un peu répondu. Mais il estima que ce petit passage toujours très folklorique était sans doute attendu par une assemblée qui serait déçue de son absence (et donc moins prompte à donner à la quête).

Axelle Casas, souhaitez vous prendre Justinin d'Aunou le Faucon comme époux ? Lui promettez vous amour inconditionnel, ou au moins de le lui faire croire avec suffisemment de conviction ? L'aimerez-vous presque autant que vous aimez le Très Haut et son messager l'évêque de Périgueux ? Jurez-vous d'être une épouse aimable, fidèle et de vous comporter comme il se doit en lui faisant des enfants, en lui faisant à manger, en lui décrottant ses culottes et en ne vous plaignant pas qu'il rentre bourré de la taverne ?

À ce moment précis, le bruit sourd d'une statuette s'éclatant au sol retentit dans toute la cathédrale. De surprise, l'évêque lâcha un cri aigu ainsi que sa crosse. Et deux drames se jouèrent en concommittance. L'évêque tout d'abord qui, dans un acte de témérité qui ne serait sans doute pas relayé par des chansons de gestes au cours des siècles suivants bondit en direction du gros monsieur qui faisait peur en braillant.

HIIIIIIIIIIIII ! A MOI ! A MOI ! On attentationne à ma vie ! Que chacun fasse rempart de son corps pour me protégeationner ! Le Très Haut vous le rendra probablement après votre mort probable dans la bataille !

La crosse ensuite qui, lancée involontairement par l'évêque, comme nous l'avons vu, poursuivait une trajectoire dangereuse en direction d'un magnifique vitrail représentant Sainte Nitouche face aux Bogomiles et qui devait coûter dans les trois ou quatre générations de salaire d'évêque à rembourser. Évidemment, si personne ne l'interceptait ou ne se la prenait dans la tronche avant...
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Arnoul.
L'enfant était resté figé.

Immobile. Muet.

Il avait regardé tomber la petite statuette fragile, il l'avait suivie des yeux jusqu'à son impact contre le sol. Ses mains n'avaient même pas cherché à la rattraper, sa bouche n'avait pas crié. Ses yeux seuls avaient été témoins du meurtre. Et presque n'entendit-il pas le bruit de la vierge se brisant sur le sol. Les éclats avaient été étouffés par ses propres pensées, le bruit de son propre coeur paralysé par la colère, la haine, ces sentiments si puissants qu'ils semblaient suffisants pour faire trembler des montages. Seuls les échos renvoyés par la cathédrale lui étaient parvenus, longs, nombreux, comme si Madame Martin n'en finissait pas de mourir.

Et Madame Martin était morte.

Les grands yeux noirs fixaient le sol, où gisaient les débris, incapables de regarder autre chose. Incapables de se fixer sur Antoine. Incapables de regarder Mama, de regarder si elle avait vu. Si elle avait vu qu'Antoine avait tué Madame Martin. Les petits poings s'étaient serrés, bras le long du corps, et ils tremblaient un peu. Ils voulaient frapper, ces petits poings-là, ils voulaient faire mal. Et il fallut bien quelques secondes supplémentaires avant qu'Arnoul ne comprenne qu'on lui parlait. Enfin, son regard se décrocha du sol.

Celle-là, il l'avait déjà vue, un peu. Elle avait de longs cheveux blancs. Les cheveux d'une vieille personne, avec le visage lisse. Et dans sa voix, il y avait un peu la même intonation que dans celle de Mama, quand elle ne voulait pas s'énerver. Un instant, Arnoul se sentit mieux. Si elle était énervée, c'est qu'elle avait bien vu, elle, qu'Antoine l'avait poussé. Elle avait bien vu que c'était la faute d'Antoine, et maintenant, elle allait le gronder. Oui, elle allait le faire. Elle allait... Elle allait...

De nouveau, l'attention de l'enfançon changea de cible. Antoine s'était écarté de lui, et se tenait accroché au bras de son plus grand ennemi. Eddard. Pire encore : ce dernier avait posé sa main sur l'épaule de son frère. Il semblait le protéger. Les poings d'Arnoul ne firent que se serrer davantage, à s'en rendre les jointures blanches. Et au regard que lui lançaient Eddard, et Tara, il comprenait que c'était lui, et encore lui que leurs yeux accusaient.

Était-ce dû à l'immensité de Notre-Dame au-dessus de sa tête, à l'attention soudaine de tous les présents vers lui, était-ce le deuil douloureux de Madame Martin ? Toujours était-il que l'enfant ne cria pas. Ne pleura pas. Ne broncha pas. Ne se roula pas par terre, ni ne se mit à courir partout. Ses yeux s'assombrirent juste davantage, son visage se ferma et au fond de lui, tout au fond de lui, il se jura qu'un jour, un jour, il se vengerait.

Et qu'on l'entendrait, oh ! Oui, on l'entendrait, à la sortie de cette cathédrale de malheur.

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Axelle
Justin aurait-il été plus juste s'il avait préparé un petit laïus ? Non, en aucune manière tant la manouche n'aurait pas voulu entendre de mots différents. Tant en ces quelques mots, d'Aunou lui offrait ce qu'elle espérait. Alors, elle buvait chaque parole, parfois un petit sourire amusé accroché au coin de la bouche, parfois les yeux profondément ancrés au regard sombre lui faisant face, bouffie d'émotion, de complicité et de reconnaissance.

Tout était parfait. Tout était dit. Tout aurait dû se clôturer là, d'une phrase finale de l’évêque pour sceller les vœux échangés. Mais forcement, comme si la guigne ne semblait pas encline à se décrocher des talons manouches, un fracas étourdissant ébranla Notre Dame à l'instant même où le discours du Poney la laissait bouche bée. Écorchant le prénom. Lui demandant si elle acceptait de devenir bonniche. Si tout cela était prometteur d'une chose, c'était bien de l'agacement gitan enflant sous les regards des invités.

D'un mouvement brusque, elle se retourna, découvrant ses deux gamins, et surtout Arnoul, devant un parterre de statue explosée en mille morceaux. Elle n'avait guère besoin de plus d'explications et sa tête de mule de fils en serait quitte pour une belle punition à peine le seuil du logis passé. Mais ce genre de souci ne se réglait pas en public, et surtout pas à l'instant même d'être mariée. Le regard plein de promesses sévères, elle reporta son attention sur l'évêque qui en profitait, pour jouer le pire des mômes possible, accroché à Eddard comme une moule à son rocher. Alors, l'idée jaillit, vilaine et fourbe, mais tellement pratique.


Alors de nouveau, elle s'avança vers l'évêque, le regard tout rempli de colère et, d'un seul souffle, comédienne émérite quand elle savait pertinemment ce qui avait pu se passer dans son dos, déclama d'une voix toute pleine d'effroi de maman affolée. Vous vous rendez compte que par votre faute mon fils aurait pu être tué ! Son petit crâne tout écrasé par le poids de vos bigotes idoles ? Et vous, homme d’Église, au lieu de vous repentir de votre faute, vous pleurnichez! Que le Très haut vous pardonne...

Puis à voix basse, les yeux plantés dans ceux de l'homme d'Église et la voix sifflante, poursuivit, vipérine. Ma robe me gratte, j'ai froid, faim et envie de pisser. Ce qui, ficelé ensemble, n'est pas de bonne augure sur mon humeur et ma patience. Je vous remercie pour toutes les attentions que vous avez-porté à la préparation de ce mariage, ne me décevez pas et mariez-nous comme il se doit. Parce que si le colosse contre lequel vous avez trouvé refuge sait être particulièrement cruel, je sais être fourbe. Retournez à votre place et finissez, sans quoi, après vous avoir traîné en justice pour tentative d'assassinat sur mon fils, je vous ferrai laver tout ce que la cour des miracles comporte de culottes crottées.

Puis se redressant revenant prendre sa place, un air buté sur la figure, d'une voix sans équivoque, annonça distinctement.

Oui, je souhaite prendre JusTIN d'Aunou de Faucon comme époux, suivant MES vœux et MES promesses.

En rogne oui. Mais nul doute que dans une heure ou dans un jour, elle rirait sincèrement du panache et de la drôlerie de cet évêque unique en son genre. Parce que somme toute, lui non plus n'était pas dupe des promesses niaises que tant et tant partageaient pour mieux se parjurer quelques mois après.

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