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[RP] Ô Notre-Dame, ô laisse-les rien qu'une fois...

Lotx
Le bruit caractéristique d'une crosse fracassant une statue se fit entendre au fond de la cathédrale. L'évêque ne sembla cependant pas s'en préoccuper le moins du monde. La grosse veine bleue qui battait sur sa tempe menaçait à présent de se rompre de colère. Dans un sursaut il se releva, poignardant la mariée du regard. Il laissa quelques secondes en suspend avant de se mettre à psalmaudier une prière inaudible. Il attendit encore quelques instants avant qu'une déception visible ne s'imprime sur son visage. Son invocation du Très Haut pour frapper la foudre sur l'hérétique venait manifestement d'échouer de nouveau.

Nanmé dites donc, depuis quand une vierge mariée a des enfants hein ? Pis si ça tiendait qu'à moi y rejoindrait immédiatement le hare... LE CORTÈGE des enfants d'chœur de l'évêché histoire de lui apprendre un peu l'respect de la véritable foi d'abord. Nanmé vraiment je sais pas quesqu'y me retient de...

Machinalement, sa tête s'était tournée vers le colosse. Et la réponse avait jailli telle une épiphanie. La peur. Soit.
Il se tourna vers l'époux.


Justinien d'Aunou de Faucon. Souhaitez-vous VRAIMENT et au vu des évènements particuliers et récents prendre Axelle Casas ci-présente comme légitime épouse ? Jurez-vous de l'honorer selon les rites à but procréatifs aristotéliciens, et uniquement ceux-ci ? Jurez-vous de lui apportationner pitance et de la corriger quand elle insultera des évêques dont l'aura se répand pourtant jusque dans les moindres hameaux du Royaume, que dis-je, de l'univers ?

Et d'ajouter, tout bas, au concerné.

Z'inquiétationnez pas, si vous devez divorcer, vous pourrez compter sur mon soutien pour que vous remportationnez l'audiance devant l'officialité !
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Chimera
    De son assise au fond à droite, Dénéré suit l'avancée des événements. Rebondissants.
    Là affaire tout en doigté, ici attentat iconoclaste. La retenue est à l'honneur, et c'est sans doute bien l'attachement de tous pour la paire en passe d'être constituée qui maintient les morceaux -statuette mise à part- entre eux. Interdépendances obligent, itou. Voilà désormais que les futurs époux sont à nouveau interrogés - double mise à l'épreuve, test des résolutions. S'assurer qu'il n'y a là aucun grain de sable dans les rouages, double vérification.
    Sûrs?
    Vous êtes vraiment sûrs?
    De Sûrs? Y'en aurait-il donc une troisième?
    Vous êtes.... s'il remet ça, elle lui fait bouffer son toupet, foi de Chimera. C 'est qu'elle sait être mule, plus d'un dans l'assemblée pourrait en attester. (- Vous êtes sûrs?)
    Allez, c'est au moins l'assurance que l'officiant -bien plus coloré que ce à quoi elle aurait pu s'attendre, mais après tout, Axelle et les pigments, Aunou et son verbe- n'expédie pas mécaniquement son sermon, et basta, vivez heureux. Non, la minutie dudit force... bref.
    Ou bien est-ce qu'il nourrit d'autres coquins projets pour la paire à sa merci? Connaissant la patience des deux, c'est là jouer à jeu bien dangereux.
    Mais question est reposée, #j'assume, et semble laisser le duc alençonnais brièvement pensif. On le serait à moins, car l'affaire n'est pas mince -rien à voir avec le tour de taille de la mariée, entendez. A l'oreille d'Aeligh Dénéré se penche, et souffle:


    - Ne soyez pas fâché.

    Voix s'élève, alors, quand l'Aubépine s'arrache à son banc pour faire émerger chef roux du milieu de l'assemblée. Elle ira de son encouragement.

    - Re-décidez-vous donc, Aunou, ou c'est moi qui réponds, et je vous l'enlève!

    Bonjour, vous deux.
    Renard, ça faisait une paye.

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Sabaude
Il est, semble-t-il, dans une église ou une cathédrale. Le sourcil arqué de dame Certitude ne saurait mentir, à moins que ce ne soient les indices à sa portée tels l’homme en robe devant lui, les marmots alignés à la voix clairette, le couple en habit de mariage, les rangées de bancs inconfortables, les regards indécis voire impatients des gens sagement assis derrière lui.

Elle a dit oui ! Axelle ! Diablement belle et féline. Et pas une griffe n’a commis de forfait. Serait-ce dû à la présence d’enfants ?

Cette chaleur éthylique qui s’était insinuée dans chaque pore de son être le quitte à présent et le laisse aux doigts glacés de l’austère endroit. S’il tremble tout à coup ce n’est pas à cause de la flamboyante apparition, mais des effets perfides de cette tournée initiatique des tavernes. Il proférerait des jurons contre le bougre d’âne qui a contribué a son état fâcheux s’ils n’étaient pas dans la maison du Très Haut. Au lieu de cela il se joint à l’épineuse rousse de ses amies, n’en déplaise aux égratignures du passé.


Allez, Aunou, gonflez le torse, serrez les fesses, posez le regard sur monts et vaux et répondez, ou je vous enlève !

Ou il enlève roussette et le curé pour tracer des plans commerciaux sur la comète. A moins qu’il ne porte son dévolu sur la Crevette et Ysaoth qu’il vient d’apercevoir pour les indisposer par ses questions. Est-ce que ces deux là…..

Un autre tremblement et un petit vertige l’invitent à se concentrer sur sa respiration et son équilibre.


Bonjour Chimera. Vous n’auriez-rien pour apaiser quelques excès de boisson ?

Puis sur une illumination il apostrophe l'officiant Poney.

Le duc d'Aunou se montre parfois timide. Vous savez comment sont les grands gaillards... Vous devriez chanter et danser pour le motiver.

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Bakhtan
Aunou par ici, Aunou par là... Ne supporterait-il plus aussi bien l'alcool? Son imagination lui jouerait-elle des tours? Cette cérémonie qu'il se figurait des plus ennuyeuses en devient déroutante.

Entre Germaine qui rayonne, les reliques du cureton qui se fracassent, qu'il a cru un moment devoir réceptionner dans ses bras pour le consoler ou le protéger voir l'assommer pour arriver le calmer.

Et sa femme ou futur, il ne sait plus trop qui doit faire pipi et semble avoir des envies de meurtre. Ce qui l'amuse avouons le, et c'est sans compter sur son témoin et Chiméra qui promettent des enlèvements ou quelque chose dans le genre pour faire avancer la cérémonie. Sans doute ont-ils faim? Il faut dire que lui aussi a envie de faire ripaille, et si on veut que l'édifice puisse un jour servir à nouveau et passer dans la postérité, il est grand temps que l'assemblée évacue les lieux.

Il sourit en coin et se retient d'éclater de rire. Fait un petit pssitt en direction de Lotx et décide de faire dans la flagornerie.


Monseigneur, je vous remercie pour votre soutien, si besoin, que vos dons de médiums se vérifient, vous me voyez rassuré et je reviendrais vers vous si je dois briser ce mariage mais vous avez été tellement sublime en tant qu'officiant que je ne peux point me dédire et gâcher cette cérémonie. De plus sous sa jarretière, elle cache une dague, et je ne tiens pas à ce qu'elle s'en serve, car femme qui doit pissoter est capable du pire! De plus il est temps de ripailler, vous serez peut-être des nôtre, le Duc de Messey semble vouloir danser avec vous.

Il fait son visage de beau gosse à Lotx, et ensuite un clin d'œil à Axelle, et poursuit pour être entendu de tous, au-delà des premiers rangs du moins.

Je confirme également vouloir prendre mon Axelienne, Axelle Casas pour légitime épouse, selon mes vœux, mes promesses, y incluant tous les dogmes de l'Eglise, dont je n'ai retenu selon vos lumières monseigneur que celui de la procréation.
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Lotx
Il y eut comme qui dirait un moment de flottement. Cela arrivait souvent dans les mariages, ces grandes cérémonies étaient toujours éprouvantes pour tout le monde. Certes, la chose était toutefois plus génante lorsqu'il s'agissait pour l'un des époux d'accepter l'union avec l'autre. Dans ce cas précis, l'évêque mit la chose sur le compte de ses avertissements.
Il allait alors pour intimer à sa chorale -le chœur des petits tournedos de Bergerac- de débuter une nouvelle ritournelle lorsque l'époux se réveilla. Un gloussement de contentement résonna alors dans la cathédrale. L'évêque était on ne pouvait plus sensible à la flatterie. Clairement, il ferait en sorte que l'époux conserve les fiefs mais pas les gosses en cas de divorce.


Eh bien je vous déclarationne mari et femme, sous le regard du Très Haut et de moi-même. Et que cette union dure l'Éternité, à moins d'une procédure longue et ennuyeuse !

À l'époux.

Vous pouvez à présent poser un chaste baiser sur les phalanges de votre épouse.

Car il y avait là de chastes yeux qu'il était hors de question d'exposer à des entrechocs de muqueuses ou autres cochoncetés modernes. Le nabot se tourna ensuite vers les témoins.

C'est l'moment de l'échange anal. Vous pouvez les enfiler aux mariés !

Et avant qu'un silence pesant ne s'abatte, un enfant de chœur estima bon d'ajouter.

Parce que pour Monseigneur, un anal, des anneaux, évidemment...
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Sabaude
Flottent les mots, s’interrompt le temps, intervient l’enfant, et les regards dubitatifs se fixent sur le représentant du Très Haut. Son esprit embrumé doit lui jouer des tours, il n’a pu que mal comprendre. Échange anal, enfiler aux mariés...Un coup d’œil furtif est donné à son homologue pour tenter de déchiffrer l’expression de son visage et peut-être copier sa réaction. Puis entre ses tempes la voix fluette résonne : « un anal, des anneaux. ». Eh alors ?

Et, alors qu’il plaque ses mains sur son torse, et tâte celui-ci ainsi que chaque repli de son habit, il sent un plus grand froid le traverser, celui de l’oubli… Où est ce fichu cercle de métal ? Il passe nerveusement ses doigts dans sa chevelure, peut-être avec l’espoir d’en sortir quelque réponse. L’a-t-il seulement déjà eu en sa possession, l’anneau ? Bougresse de mémoire qui lui fait défaut, encore, à un tel moment qui plus est ! Cela est presque indécent.

Sont-ce ses gestes désordonnés, son visage grave et probablement livide, ou sa bonne étoile qui mènent vers lui la précieuse Germaine, cette femme qui a veillé des années durant sur Justin ? Quoiqu’il en soit, le voilà un peu trop près de la terreur des voleurs de tartes chaudes et briseur de bibelots. Une pogne ferme et ridée saisit alors sa dextre sous un regard de reproche et un soupir sentencieux. Au creux de sa paume, entre ses doigts écartés, brille l’objet attendu.

Véritable remède à la gueule de bois, l’imposante présence de la vieille femme l’a mieux dessaoulé qu’un plongeon de sa tête dans l’eau froide d’un abreuvoir. Reconnaissant, il hoche la tête et murmure un : »Merci Germaine. » Il peut désormais offrir au reste du monde un sourire serein et s’avancer d’un pas sûr vers son amant de marié pour lui remettre ce symbole de son union avec Axelle. Il profite d’être de biais, flanc à flanc, pour souffler à l’oreille d’Aunou une plaisanterie.


S’aurez-vous passer votre anneau autour du doigt tendu? Vous avez plus l’habitude de procéder autrement, mon Bel Orage.


Sur un clin d’œil de connivence adressé à Axelle, il s’apprête à regagner sa place.
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Kheldar
La crise était passée, contrairement à ses craintes l'Eveque n'avait pas fait tout un foin de l'incident, il s'était presque ttendu à le voir s'évanouir ou ordonner la mise à mort de l'enfant après l'avoir pointé d'un doigt accusateur.

Sentant que ça gigotait un peu autour de lui, et que cela impliquait sûrement de sa part un minime d'attention, voire même d'implication, le colosse fit mine de s'intéresser à nouveau à la cérémonie.


-Ah merde, c'est à moi.

Il avait parlé à voix haute, mais ne s'en était pas aperçu et quand bien même, il estimait normal pour tout témoin sain d'esprit de vouloir à tout prix en faire le moins possible.
Se rapprochant de la Casas, un fin sourire sur les lèvres, il glissa l'anneau au doigt, le faisant coulisser en une parodie de vas et viens tout en fixant la gitane d'un air mutin.
Même à son âge, on se refaisait pas...


-On fêtera ça dignement à l'Hadès une fois que tu en auras terminé avec les joyeusetés...

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Axelle
Des mariages, la manouche en avait vus. Avait même une certaine expérience en la matière. Tant et si bien que certains auraient pu avoir envie de la baptiser veuve noire, ou mante religieuse, si, pour les contredire, les deux précédents époux n'avaient eu cependant la bonne idée de rester bien en vie. Un peu cabossés, sans doute, d'avoir dû la supporter, mais en vie.

Bref, toute cette digression pour en venir au seul point important de l'affaire. Jamais, au grand jamais, elle n'avait assisté à un tel bordel. Ah, pour sûr que Monseigneur Loxt était une machine à souvenirs à lui tout seul. Et comme s'il avait besoin d'aide pour faire d'une cérémonie barbante, un cirque haut en couleur, voilà que la rousse Chimera y plantait son grain de sel, promettant enlèvement, ce qui n'aurait en aucun cas été désagréable, si la rousse en question n'avait parfois des idées étranges. Comme celle d'accoucher au milieu de nulle part, et surtout, sans toubib ni sage-femme et tout l'attirail qui allait avec. Idée lumineuse de la Rousse qu'évidemment le Goupil s'empressa de suivre, y allant avec tout le bon cœur que chacun lui connaissait dès qu'il s'agissait d'espièglerie. Quoiqu'en matière d'espièglerie, il avait fort à faire pour ne pas se faire rattraper par un Justin de toute évidence tout aussi facétieux, qui parvint même à décrocher un petit trémoussement de plaisir à la manouche de deux petit mot à peine. « mon Axelienne » Faut dire que ça avait une sacrée gueule.

Et ça aurait-été avec le sourire qu'elle aurait accepté le frustrant baiser sur les phalanges – oui, parce que bon, les phalanges, c'est tout de même plus que frustrant quand le bout du nez frétillait déjà - si Monseigneur l’Evêque ne faisait encore d'étranges effets de style. Et celui-ci était plus qu'étrange, tant et si bien que la gitane se retrouva, sans savoir ni comment ni pourquoi, avec un anneau trop grand passé au doigt par les bons soins d'Eddard. Bondieu, Eddard qui, jusqu'à présent, semblait le seul à garder les idées claires. Voilà que le maléfice Loxténien s'abattait à présent sur lui aussi... Clignant des yeux, elle regarda son doigt avant de remonter le museau. Oui, en protocole et tutti quanti la manouche était une bille, mais elle savait que ce n'était pas ainsi qu'il fallait procéder. Ben oui quoi, une alliance en or, ce n'était pas donné, alors risquer de la perdre dans les deux minutes qui suivent l'échange, provoquant ainsi la première scène de ménage de larges :


- T'as paumée ton alliance !

- Tu peux toujours parler, tu n'as même pas enfilé la tienne !
- Si t'avais été assez maligne pour la prendre à ma taille aussi !


Enfin un beau sac de nœuds en prévision. Tous de la faute de l'officiant, évidemment ! Alors, retirant l'anneau de son doigt, lançant un regard noir au Poney Rose qui sans doute tentait de lancer le mauvais œil sur son mariage par d'occultes mauvais présages, glissa-t-elle à l'oreille de son colosse de témoin.

Fais-moi penser à t'expliquer deux trois trucs quand c'est toi qui te ferras passer la corde autour du cou hein.
Et d'ajouter, amusée, Enfin, pour la cérémonie, pour le reste, tu sembles être foutrement au point ! Vierges et puceaux sous le toit du Très Haut, bienvenue !

Et de tendre sa main tout en prenant celle de Justin, un semblant d'ordre retrouvé.

Ils vont y arriver, oui, oui, ils vont y arriver !

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Bakhtan
Justin bien que dans un des rôles principaux de la cérémonie est tout autant spectateur qu'acteur, c'est qu'il y a de quoi en perdre son latin, et que la petite sauterie, regorge de perles. Germaine qui avait toujours rêver de le voir se marier, n'avait certainement pas imaginer une cérémonie de ce genre.

En tout cas, elle semble faire bonne figure et vient à la rescousse de Messey sans sourciller, l'occasion de faire un clin d'œil qui peut aussi bien être destiné à la vieille, qu'à l'amant. Ce dernier semble retrouver son aplomb, et à sa tirade, il ne peut ne pas répondre.


Messey voyons un peu de tenue devant Monseigneur, vous êtes dans la maison du Très Haut tout de même! Donner moi cet anneau, en évitant d'étaler mes talents, c'est qu'il y a de chastes enfants tout autour de nous...

Voilà des anneaux qui semblent donner des idées, Justin se demandant d'ailleurs qui épouse qui aujourd'hui. Un petit signe de la main pour dire aux témoins de s'éloigner, et Justin de prendre la main d'Axelle.

Un chaste baiser est posé sur la main d'Axelle avant de lui mettre la bague au doigt.


Nous ne sommes pas encore rendu pour la nuit de noce, mais nous progressons. Je pense que je l'aurai suffisamment dit devant le très haut et Monseigneur. Mais par cet anneau, OUI, Axelle Cassas, je vous prends pour épouse!
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Axelle
Si un jour, on lui avait annoncé qu'elle devrait dire trois fois oui, elle aurait bien ri. Cela signifiait-il que d'une certaine façon, ils se mariaient trois fois ? Et donc que si les choses ne se passaient pas bien, l’Évêque aurait trois fois plus de boulot pour les désunir ? L'idée de prendre le Poney Rose à son propre jeu avait en soi quelque chose de plaisant. Sauf qu'il n'était pas plaisant du tout pour la manouche de songer un seul instant à l'échec. Alors laissant là les revanches et autres vengeances sournoises, un sourire aussi complice qu'amusé aux lèvres, glissa-t-elle lentement l'anneau au doigt de Justin.

Je crois que cet Évêque tente de nous épuiser, il ne doit pas aimer les nuits de noces...
Puis à son tour d'annoncer une nouvelle fois, la voix bien claire et haute, au cas où certains n'auraient pas encore compris.

Par cet anneau, OUI, Justin d'Aunou le Faucon, je vous prends pour époux
.


Et si quelqu'un avait à redire, il ferrait mieux de filer à toute jambe avant de tâter de la dague qu'elle cachait sous sa robe. Foi de manouche !

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Lotx
C'est l'air excessivement circonspect que le nabot suivit l'échange des anneaux. Il se mordilla l'intérieur des joues pour s'éviter de parler, cependant la tentation était trop forte et la réflexion partit.

'Savez, l'échange des vœux c'était l'étape d'avant, j'crois bien que le Très Haut même si des fois il est un peu bouché il a bien compris hein ?

Il se racla la gorge.

Quoi qu'il en soit, la cérémonie est terminationnée. Toutes mes félicitations vous êtes, aux yeux du Très Haut et de la Sainte Église désormais reconnus comme légitimes époux.

Au même instant, une marée d'enfants de chœur déferla sur l'auditoire, portant de larges sacs de chanvre tissé.

Hmm... pour la quête, sachez que j'accepte les écus, les Lotx d'or et les titres de noblesse.
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Axelle
C'était fini ? Vraiment ? Il ne fallait pas encore assurer que OUI, c'était là bien ce qu'ils voulaient ? Non, c'était bien fini, de toute évidence. Même si l’Évêque se fichait encore d'eux. Jusqu'au bout, il les aurait donc fait tourner en bourrique ! Et puis de toute façon, les vieux étaient souvent sourds. Alors ce vieux-là, tout là-haut, perché sur le coton de ses nuages, vu que de tous, il était le plus vieux, devait être sourd comme un pot. Et encore, un pot même devait entendre mieux que lui. Et ça, ce n'était pas une révélation pour la manouche qui, ayant compris handicap du vieux paternel depuis belle lurette, s'épargnait alors la peine de lui causer, mais comprenait du coup bien mieux pourquoi les culs bénis et autres grenouilles de bénitiers, inlassablement, répétaient les mêmes mots, chaque soir, les genoux écrasés sur le sol trop dur, les coudes plantés dans l'édredon et les yeux tournés vers le ciel, minant des airs de sainteté qu'ils reniaient le matin même en houspillant femmes et enfants, avant de compter leurs écus comme les rats comptent leurs graines.

Nous avons bien mieux que tout cela Monseigneur. Ripaille, pas plus loin que l'immeuble en face.


Et glissant sa main au bras de Justin, de se retourner pour saluer comme il se devait les invités et les convier à la noce. Mais bon rapidement, car somme toute, elle ne tiendrait plus trop longtemps à serrer les fesses sur l'envie pressante qui lui tambourinait furieusement la vessie.

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Arnoul.
Un petit bout, deux petits bouts, trois petits bouts. Le museau se releva, mais rien n'avait changé. Toujours ces grands qui parlaient. Toujours Antoine accroché à Eddard. Toujours cette grande robe, trop belle, et une drôle de Mama dedans. Les joues déjà rebondies se gonflèrent, et l'enfant souffla son ennui profond, qui prenait doucement des allures de désespoir. Trop de visage aux formes inconnues, trop de paroles incompréhensibles, trop de chagrin, trop de trop. Alors, les grands yeux se rabaissèrent, et reprit l'inébranlable compte.

Quatre petits bouts. Cinq petits bouts. Il reconnaissait les voix, certaines voix, même sans avoir à regarder. Là, c'était maman. Facile. Maman elle avait la voix de maman, et la voix de maman, il la connaissait par coeur. Il la connaissait en colère, il la connaissait triste, ou fatiguée, et parfois même elle se changeait en berceuse magique, qui traçait le chemin au marchand de sable jusqu'à ses paupières. Et là, c'était la voix d'Eddard. Celle-là aussi, il la connaissait bien, pour s'échapper plus loin dès qu'il en entendait les modulations et que la brioche enfermée dans sa main n'avait pas obtenu l'amont de la gitane. Et puis il y avait d'autres voix, qui lui étaient plus inconnues, et répétées inlassablement par les voûtes et les ogives, elles ressemblaient presque à des fantômes, sans mot et sans phrase, avec juste des sons qui se muaient en paroles parfois, au hasard d'une intonation, pour laisser entendre un mot clair.

Six petits bouts. Sept petits bouts. Huit petits bouts. C'est fou ce que ça pouvait faire de petits bouts, une madame Martin éclatée par terre. On n'y voyait plus rien du tout. A peine pouvait-on deviner un morceau de bras ici, ou un nez fracturé là-bas. Les lourds plis du tissu de pierre défiaient les lois de la gravité, allongés sur le sol, et toujours dans leur même mouvement figé. Sûr qu'il ne pourrait pas tous les ramener à la maison. Sûr, d'ailleurs, que Mama ne serait jamais d'accord. Et même, sûr qu'elle serait fâchée. Mais Arnoul n'était pas préoccupé de ça ; Arnoul aussi était fâché, et la colère grondait sourdement dans son ventre. Il aurait voulu se mettre à hurler et même, il aurait voulu frapper. Frapper Antoine, frapper Eddard, frapper chaque chose qui rencontrerait ses petits poings. Mais il patientait. Encore, encore un petit peu. Bientôt, la cérémonie serait finie. Il fallait bien que cela se termine, un jour. Il fallait bien qu'ils sortent de là, de cette pièce trop grande pour être confortable, trop remplie pour être aussi silencieuse, trop hostile pour être accueillante.

Il sembla qu'il suffisait de le songer pour que cela arrive. Enfin, il y eut mouvement ; Mama parla encore, mais quelque chose dans sa voix avait changé, quelque chose était plus gai, moins tendu. Et s'il ne comprit pas la phrase exacte prononcée, Arnoul devina sans peine le sous-entendu qu'elle portait : c'était fini. Fi-ni. Ils allaient pouvoir sortir. Enfin. Délaissant aussitôt les petits bouts et le compte qui s'était mué en décompte, il tourna vivement les talons, et se dirigea à petits pas pressés vers la porte de sortie. Là, il attendit, trop petit, trop frêle, que quelqu'un, n'importe qui, se décide à sortir. Et sitôt que la porte fut ne serait-ce qu'entrouverte, il se faufila au-dehors. L'air frais l'y accueillit, brillant comme un sourire, et avec toujours cette vitesse fébrile, il descendit les marches pour enfin, se défaire tout à fait de l'emprise de la cathédrale.

Et de se retourner une fois assez loin
Pour mieux voir venir les ennemis. Hinhin.

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Ysaoth
[plus tard, avec Axelle]

La journée avait continué à battre son plein. Certes, elle s'était un peu calmée niveau originalité, ayant commencé en fanfare avec des mini trolls et des nains en costume paillettes, mais la bonne humeur avait irradié l'ensemble d'une journée qui, s'il avait fallu compté sur la météo, aurait été plutôt maussade.
Le Duc et la Duchesse d'Aunou le Faucon savaient recevoir, il y avait eu de quoi s'en foutre plein la lampe. Pendant tout le repas, au milieu de personnes finalement assez recommandables selon les curseurs de Vichy, il avait pu observer le bonheur timide, ou plutôt réservé, du jeune couple. Une complicité qui n'était pas exubérante comme ont tendance à faire la plupart des mariés. Presque quelque chose qui relève d'une amitié fondée sur le respect plutôt que sur l’incandescence passionnelle. Selon Ysa, le premier était plus durable. Presque plus précieux car plus profond, puisant sa force dans quelque chose de moins superficiel, de moins consommable. Mais ça c'était son avis, qu'il s'était forgé avec le temps et ses propres expériences. L'aboutissement de tout cela était que lui, en ce jour, avait choisi Ravel pour être à ses côtés. Et il ne le regrettait pas.
Bien entendu ensuite, il y eu la danse traditionnelles, les nombreux discours, il y eu la flopée de rires, de sourires de félicitations. Un enchaînement qui lui permis de discuter avec Zo et de prendre des nouvelles de son fils qui l'avait rejoint quelques semaines plus tôt, mais aussi pour savoir comment elle se portait suite au règne de Lafa. Il discuta aussi avec David, pour dire du mal des gens, avec Xalta de l'Orléanais. Et ce fut un réel plaisir. Cependant, et il ne saurait plus trop vraiment dire à quel moment de la journée il fut prit de cette subite envie, fulgurante même, lui imposant de s'excuser auprès des personnes avec qui il conversait à ce moment, mais il sentit que c'était le moment, et ni plus tard, ni avant. Il avait préparé cela depuis tant de semaine qu'il ne pouvait plus attendre et il ne voulait pas le lui donner de manière quelconque. Axelle n'était pas quelconque à ses yeux.
Il s'approcha d'elle, alors qu'elle se trouvait en discussion avec son époux et son témoin, le massif Kheldar. C'est à l'attention particulière de Justin qu'il fit la remarque


Si vous me le permettez, je voudrais m'entretenir quelques instants avec Madame la Duchesse.


La demande était formelle certes, mais aussi une formalité. En ce jour la mariée était évidemment sollicitée et un mariage n'a jamais été frappé du sceau de l'intimité. Aussi, n'était ce pas la première fois qu'on séparait les récents promis et dans sa grande amabilité, le Duc avait donc accordé ces quelques instants à Vichy.

Égoïstement, il ne voulait pas partager ce moment avec d'autres qu'Axelle. En réalité, il n'y avait pas de secrets véritables entre les deux. Tout ceci aurait pu se passer à un autre moment, en présence d'autres personnes qui finalement n'étaient de toute façon pas si loin. Mais le Chancelier était parfois un peu cérémonial. Il voulait profiter de la réaction de la manouche, ne voulait pas la partager, juste en cet instant, afin de prendre la mesure du changement des traits de son visage en fonction de l'expression qu'elle adoptera, de la dilatation de sa pupille, du léger mouvement de ses narines ou de l'étirement dans un sens ou dans l'autre, de ses lèvres.
Il lui proposa son bras pour l’entraîner un peu à l'écart. Il la regarda un instant dans les yeux et lui fit un petit sourire.Il plongea sa main dans les plis de ses vêtements pour en déloger un petit coffret, celui en cerisier qui refermait l'objet de son attention depuis plusieurs semaines maintenant.


Voila qui est fait
, dit il afin de commencer avec une évidence, comme souvent pour marquer un constat.
Je te renouvelle mes plus sincères félicitations, ajoute t il, car il avait déjà eu l'occasion de lui adresser dans la journée. Puis il lui tendis le coffret, légèrement rougeoyant du fait de la laque passée dessus, renforçant les veines du bois.
Et voici un petit quelque chose pour marquer le coup... Oui, le Chancelier n'était pas inspiré dans son approche, mais il ne savait pas vraiment quoi dire, préférant laisser place à la découverte. Il parlait trop à longueur de journée. Dans ces moments là, il le savait, il n'y avait pas besoin de dire, et il n'en avait pas envie.
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Axelle
La sortie de Notre Dame avait été rapide. Forcement. Comment faire autrement quand la vie, cruelle, injuste et implacable vous avait fait mettre au monde un chiard qui, non seulement se prenait de l'envie de rejouer le vase de Soissons à sa sauce, privant ainsi les générations futures d'un trésor historique (N.d.A : bien que les livres d'histoire, terribles d'imprécision ou au contraire trop plein d'indulgence ne mentionneront jamais la culpabilité d'Arnoul dans cette tragédie) et en outre avait le don de glisser entre les pattes des uns et aux pour se carapater ?

Bon, soit, en même temps, l'excuse était parfaitement bien trouvée pour filer elle aussi, refourguant rapidement les deux mômes à la bonne garde de Pernette pour rejoindre le Nirvana et s'y soulager dans un long soupir de satisfaction. Joie et allégresse étaient faits des plaisirs les plus simples, preuve en était ici donnée, si bien que certaines oreilles indiscrètes pouvaient déjà suspecter la nuit de noces consommée. Même si, en guise de nuit de noces, c'était plutôt une bonne murge qui était prévue. Pas que la manouche ait besoin d'oublier avoir la bague au doigt, non, ce mariage au contraire l'emplissait de confiance et de sérénité, mais juste car la somme dépensée en vins et autres liqueurs rares était assez rondelette pour ne pas en gâcher une goutte.


Pourtant, au fur et à mesure que les heures défilaient, la bonne ambiance vidait les verres, raclait les fonds de bouteilles, et la manouche faite épouse et duchesse, picorant de ça et là, louvoyait entre les invités, jouant son rôle du mieux qu'elle le pouvait, malgré sa gêne d'être au centre de trop d'attentions. Ployant la tête aux félicitations, égrainant de sincères remerciements, la tête lui tournait d'une douce ivresse qui s'égarait dans ses prunelles trop brillantes. Alors quand Ysa l'attira à l'écart des éclats rire et du tintement des coupes s'entrechoquant, elle lui fut reconnaissance de ce petit moment de répit. La bouche pleine de questions, allant du « comment vas-tu ? » au « la messe ne fut pas trop longue ?», elle les ravala toutes devant le petit coffret joliment irisé de veines rouges, étirant un sourire conquis quand déjà à lui seul, il était petit bijou précieux. Peu coquette, la manouche n'en avait pas moins, et même tout au contraire, le goût du raffinement des détails. Si choisir bijoux et robes l'ennuyait, ils étaient pourtant choisi un à un avec un soin méticuleux, accordant les couleurs avec minutie, choisissant les pierres les plus pures en dénigrant leur taille, repoussant les ciselures à la moindre hésitation de la main de l'orfèvre. Rien n'était ostentatoire, mais le choix définitif d'un collier pouvait se trancher sur le seul travail d'un fermoir plus fin que l'autre. Elle n'était pas coquette, non, mais pourtant certainement bien plus difficile que beaucoup d'autres femmes. Et rien qu'à l'écrin présenté, Ysaoth semblait l'avoir parfaitement compris, jusqu'à assortir le fermoir d'os aux charnières.


Elle releva un rapide regard vers lui et, après avoir glissé son index sur la griffe, avec une douceur toute attentive, ouvrit le petit coffret et se mordit la lèvre d'un sourire ricochant jusque dans ses prunelles sombres. Combien d'heures avait-il dû passer à sculpter ce bois incroyablement violet pour faire naître chaque dent du peigne s'offrant à son regard agrandi d'admiration. Parce que le doute n'était pas permis, ayant appris à se connaître à Angers autour d'un morceau de bois qui s'était étiré entre les mains du Chancelier en un chat qui, aujourd'hui, trônait dans sa chambre avec quelques autres objets auxquels elle tenait particulièrement, il avait tout fait de ses mains. Et cela rendait le cadeau hors de prix aux mirettes de la manouche. Silencieuse, son regard se perdait dans les méandres de ses initiales gravées à l'ébène, sans oser encore le toucher.


D'une main paresseuse, le rang de perles posé à son front fut déposé sur le guéridon où rapidement les épingles sorties victorieuses d'une journée de bataille acharnée avec ses boucles le rejoignirent. Boucles qui aussi sec en profitèrent pour, enfin libérées, se déverser en longues volutes soulagées sur ses épaules. Alors seulement, elle remonta la tête, offrant un regard tendre à Ysa avant que ses lèvres se s'étire du piège d'un sourire.
Il est magnifique. Le cou d'ambre s'étira et, à l'ombre de ses paupières closes elle déposa un long baiser suave la joue nobiliaire, émue sans le moindre doute, avant de murmurer. Mais le plus difficile pourtant te reste à faire. Le mettre.
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