Axelle
L'Anjou en hiver, c'était une plaie. La Gascogne, pas franchement mieux. La manouche avait entendu parler de ce coin-là, sans pourtant jamais y avoir mis les pieds. On lui avait parlé d'un océan toujours en colère léchant des plages sans fin, que l'on entendait gronder de loin. Mais le regard paumé vers l'ouest, de grondements, la Casas n'entendait que les ordres fusant de toutes parts et les coups de maillets s'affairant à planter le camp. Et dans cette brume opaque et froide, rien n'était plus rassurant tant ici, les fièvres étaient reines, hantant les marais comme des âmes affamées.
Malgré leur désolation, il y avait dans ces landes un petit quelque chose de fantasmagorique que la manouche aimait, propice aux contes et aux légendes les plus mystérieuses qui titillait furieusement son imagination.
Elle serait bien restée là, enroulée dans sa cape battant mollement ses mollets à renifler l'odeur ferreuse s'élevant de ces terres humides, quand elle sursauta devant une réalité qui n'avait rien de propice à l'évasion.
Casas ! Bouge-toi le fion !
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Malgré leur désolation, il y avait dans ces landes un petit quelque chose de fantasmagorique que la manouche aimait, propice aux contes et aux légendes les plus mystérieuses qui titillait furieusement son imagination.
Elle serait bien restée là, enroulée dans sa cape battant mollement ses mollets à renifler l'odeur ferreuse s'élevant de ces terres humides, quand elle sursauta devant une réalité qui n'avait rien de propice à l'évasion.
Casas ! Bouge-toi le fion !
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