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[Gabrien] Noviciat

Eloin
Séminaire saint-benoît : niveau IIbis, leçon 1 : La charte de charité



Ordre Cistercien


CHARTE DE CHARITE ou Carta Caritatis



"Séparés par le corps dans les diverses parties du monde, qu'ils soient indissolublement unis par l'âme. Vivant dans la même Règle, avec les mêmes coutumes." est devise de l’ordre de Cîteaux (dit aussi "Ordo Cisterciensis").

I. Préambule et les 4 saints fondateurs:

  • 1. La présente "Charte de la Charité" et la charte "Mère-Fille Saint Etienne de Harding" sont les documents juridiques cisterciens par excellence : ils définissent la constitution de l’ordre au sens juridique. Ils ont été rédigés à la base par Saint Étienne Harding en personne, troisième abbé de Cîteaux en 1098. Saint Étienne Harding, voulant assurer la paix mutuelle, statua et transmit à ses successeurs ces deux chartes afin de souder indissolublement les moines cisterciens dispersés dans les abbayes en divers endroits.


  • 2. Fort de sa connaissance indirecte de la Loi Divine donnée par la Tablette d'Oane, Benoît, Saint Patron des Ordres Religieux Romains, rédacteur des douze préceptes et de la Règle de Saint-Benoît, a eu une influence prépondérante au niveau organisationnel de l'Ordre Cistercien. La règle de Saint-Benoît a valeur d'exemple moral mais n'est pas une norme obligatoire au sein de l'Ordre.


  • 3. L'influence des Cisterciens fut à son sommet au XIIe siècle, grâce au charisme de Saint Bernard de La Bussière. Sa forte personnalité contribua beaucoup à l'extraordinaire développement de l'Ordre. Mystique, docteur de l'Église, homme de Dieu et homme politique, Saint Bernard de La Bussière fut, a-t-on écrit, "la conscience de son siècle". Il est devenu le Saint Patron des croisés et des chevaliers de Dieu dont la proximité est toujours restée chère au cœur des cisterciens.


  • 4. Le XVième siècle est un désastre pour l'Ordre Cistercien, menacé de disparition : guerre avec les Anglais, peste, pillage en règles et incurie. Cîteaux et plusieurs abbayes cisterciennes majeures disparaissent les unes après les autres. Le vingt-et-un mai de l'an mil quatre cent cinquante et un, en Berry, l'abbaye de Noirlac est élevée à la dignité de mère de l'Ordre dans une optique fondatrice et salvatrice. Saint Arnvald devint alors recteur de l'Ordo Cisterciensis. Il est notamment devenu le Saint Patron des magistrats, des avocats et des justiciables (Justice), des journalistes (Vérité), de la chevalerie (Intégrité) mais surtout le Saint Patron majeur des cisterciens.

  • 5. En 1463, à l'issue de plusieurs années difficile pour la religion aristotélicienne en terre de France, et conscients que le rassemblement ne peut qu'assurer la survie de l'ordre, les membres du chapitre conviennent, lors d'une réunion exceptionnelle, de fusionner l'abbaye de St-Arnvald avec celle de Ste-Illdinda du Rivet, en Guyenne, première abbaye cistercienne In Gratebus des Royaumes.
    Il est convenu que la seigneurie de Vierzon sera conservée pour préserver la mémoyre de St-Arnvald et des précédents recteurs de l'ordre, le Synode Cistercien International continuera de s'y réunir.


II. Les valeurs cisterciennes

  • 1. La foy car l'engagement dans l'ordre est avant tout religieux. Les cisterciens se doivent de respecter le Dogme Aristotélicien, le Droit Canonique et la hiérarchie de la Sainte Église Universelle Aristotélicienne Romaine pour éviter de sombrer dans l'hétérodoxie. Des rapports harmonieux avec les autres membres de notre clergé et le respect de ses supérieurs ecclésiastiques sont fondamentaux


  • 2. La charité est une valeur cistercienne fondamentale. Elle est d'ailleurs reprise dans le titre de son texte fondateur: la Charte de la Charité. L'égoïsme forcené et la recherche du seul profit sont à bannir. La charité est manifestation de l'amitié aristotélicienne. Elle est la faculté de se préoccuper du sort d’autrui. Elle est empathie, entraide désintéressée, réciprocité des rapports sociaux, amour du prochain. Chacun agit dans ce domaine en son âme et conscience.


  • 3. L'exemplarité fondée sur les modèles donnés par les saints fondateurs et leurs successeurs est une valeur primordiale. Le frère cistercien est tenu au respect d'un certain code d'honneur implicite. Il se doit par sa conduite d'être un exemple pour les fidèles. Ce devoir d'exemplarité passe notamment par le respect d'autrui, des lois justes et des vœux prononcés. Cette recherche de perfection et d'intégrité est renforcée par le triptyque de Saint Arnvald qui énonce la quête de Justice, de Vérité et d’Intégrité.


III. Les 12 préceptes de Saint-Benoît

  • Les 12 préceptes de Saint-Benoît, destinés à civiliser un peu la vie de la cité, sont également commandements majeurs de l'Ordre Cistercien.

    1. Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement.
    2. Son Saint Nom tu respecteras, fuyant blasphème et faux serment.
    3. Le jour du Seigneur tu prieras, en servant Dieu dévotement.
    4. Tes père et mère, tu honoreras, tes supérieurs pareillement.
    5. Meurtre et scandale tu éviteras, haine et colère identiquement.
    6. La pureté tu observeras, en tes actes soigneusement.
    7. Le bien d'autrui tu ne prendras, ni ne retiendras injustement.
    8. La médisance tu banniras, et le mensonge également
    9. En pensées, désirs, tu veilleras à rester pur entièrement.
    10. Bien d'autrui tu ne convoiteras pour ne pas l'avoir malhonnêtement.
    11. Foi et Raison te guideront simultanément.
    12. Seuls Aristote et Christos tu loueras, évitant les faux prophètes.


VI. Organisation de l'Ordre:

  • 1. Le recteur cistercien, qui est l’autorité supérieure de l'Église dans l'Ordre Cistercien, est l'abbé Res Parendo de l'abbaye Sainte Illinda du Rivet. Il est canoniquement considéré comme un évêque à l'égard des membres de son Ordre, diocèse fictif.


  • 2. Le recteur cistercien est nommé à vie et doit forcément être un cistercien affilié à l'abbaye Sainte Illinda du Rivet. En cas de démission ou de décès reconnu du recteur, le grand-prieur est réputé candidat à sa succession. Si désistement ou absence prolongée du grand-prieur, le candidat est alors désigné par le chapitre de l'abbaye-mère. Ensuite, le candidat officiel doit encore être formellement approuvé par le Synode Cistercien International.


  • 2. Le grand prieur cistercien est le bras droit du recteur en toutes matières. Il partage, par délégation canonique de pouvoir, l'autorité et les capacités du recteur, qu'il peut remplacer en cas de besoin. Il est nommé par le recteur cistercien et doit nécessairement être un cistercien affilié à l'abbaye de Sainte Illinda.


  • 3. La présente charte se modifie sur proposition du recteur cistercien avec un vote du synode international cistercien, mis en place par la charte "Mère-Fille Saint Étienne de Harding".


IV. Intronisation d'un cistercien

  • 1. L'intronisation d'un cistercien se fait lors d'une cérémonie religieuse à la fin du noviciat, célébrée par l'abbé, son prieur ou un cistercien délégué par le chapitre à cette fonction. Le postulant devra faire les trois promesses suivantes et prononcer le serment cistercien.


  • 2. Promesse de Stabilité : par ce vœu de stabilité dans ma communauté, moi futur cistercien, confiant en la Providence de Dieu qui m'a appelé en ce lieu et dans ce groupe de frères et soeurs, je m'engage à employer avec constance, dans la durée, les instruments de l'art spirituel.


  • 3. Promesse de Conversion de Vie : Par ce vœu de conversion de vie, moi futur cistercien, cherchant le Très-Haut dans la simplicité de son cœur, sous la conduite de la Vita de Christos et du Livre des Vertus, je m'engage à la discipline cistercienne.


  • 4 Promesse d'Obéissance : par ce vœu d'obéissance, moi futur cistercien, aspirant à vivre sous une règle et l'autorité d'un abbé, je promet d'accomplir tout ce que les supérieurs légitimes ordonneront suivant les chartes et traditions cisterciennes. Renonçant ainsi à ma volonté propre, je suis l'exemple du Christos obéissant jusqu'à la mort et m'engage dans l'école du service du Très-Haut.


  • 5. Serment cistercien : "Je fais le serment devant Aristote & sur les Saintes-Écritures de toujours agir dans l'intérêt premier de l'Ordre Cistercien et de l'Église Aristotélicienne, Apostolique & Romaine. Je m'engage à respecter les vœux suivants (les mentionner suivant le statut moine ou oblat). Par la grâce de Saint Bernard, je me reconnais, soumis à la hiérarchie, aux obligations et aux valeurs instaurées par les deux chartes cisterciennes rédigées par Saint Étienne. Je fais le serment devant Christos & sur les Saintes-Écritures de toujours servir en priorité le pape romain, le recteur cistercien & leurs représentants officiels. Par là même je reconnais comme subordonnés au présent serment mes autres allégeances, hommages & obligations. Et je fais le serment devant Saint Arnvald & sur les Saintes-Écritures de respecter le présent serment jusqu'à la mort (moine) ou jusqu'au jour où j'en aurais été relevé (oblat)."


V. Organisation d'une abbaye

  • 1. L'abbé est un prêtre et constitue l’autorité supérieure d'une abbaye (mère ou fille). Il préside au chapitre de l'abbaye concernée.


  • 2. Le prieur est aussi un prêtre et seconde l'abbé, dont il est l'adjoint, et peut le remplacer en tout, en cas de besoin. Il est coprésident du chapitre de l'abbaye concernée.


  • 3. Les autres dignitaires siègent au chapitre, instance dirigeante de l'abbaye dont ils sont membres et œuvrant sous l'autorité et en coordination avec leur abbé.


  • 4. Les modalités de désignation de l'abbé, du prieur et des autres dignitaires dépendent des modalités propres définies par l'abbaye concernée.


  • 5. Le statut cistercien classique est celui du "moine". Il prononce des vœux d'obéissance, d'humilité, de charité, de pacifisme (pas d'armes) et de chasteté. Il peut continuer à avoir une activité séculière extra muros si un lien fort est maintenu avec la vie régulière intra muros.


  • 6. Mais le statut d'oblat permet tout de même à un fidèle de s'impliquer dans l'Ordre en ne prononçant que des vœux mineurs. Il s'agit d'un laïc acceptant les vœux d'obéissance et de charité. L'oblat peut porter les armes, se marier, fonder une famille et avoir une activité externe. L'oblat peux quitter plus facilement l'Ordre que le moine mais avec l'autorisation préalable du chapitre de son abbaye.


  • 7. Le novice est le candidat cistercien qui n'a pas encore prononcé ses vœux. Il ne pourra devenir membre à part entière de l'Ordre qu'après avoir suivi une formation théologique, avoir été baptisé et avoir participé à son intronisation comme cistercien (cf supra).


VI. Organisation spécifique à l'abbaye Sainte Illinda

  • 1. Les nominations et révocations aux postes, charges et attributions internes sont de la seule autorité du recteur, de son grand-prieur en son absence et par délégation de pouvoir à tout cistercien préalablement désigné.


  • 2. Le recteur a toute latitude pour révoquer, sanctionner, suspendre voire sermonner un cistercien de l'abbaye.


  • 3. Les autres modalités de fonctionnement sont édictées par le chapitre de l'abbaye dans un règlement intitulé "Charges et dignitaires de l'abbaye".


In Nomine Cistercium Mater Nostra, par la grâce d'Aristote et de Christos, puissent Foi et Raison vous guider et que Saint Arnvald le justicier, vous protége. salutations ludiques et bénédictions aristotéliciennes

Signé et scellé en ce jour du 16 juin 1457, par moi, Monseigneur Frère Roger, au sein de l'Abbaye cistercienne St-Arnvald de Noirlac.

Amendé, signé et scellé après accord du chapitre par moi, Eloin Bellecour, Rectrice de l'ordre cistercien à l'abbaye cistercienne Sainte-Illinda du Rivet, le 10 febvrier 1464.




Questions:


1- Pourquoi la charte de la charité a t-elle été écrite ? Qui l'a composé, à l'origine ?

2- Donner quelque exemple de charité possible à effectuer.

3- Quel est la différence entre un père et un oblat?

4- Quel est la différence entre un père et un père abbé?

5- En cas de litige avec un autre frère de l'abbaye, à qui devez vous vous adresser?
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Illustrations Religieuses
Gabrien
Sans que son enthousiasme de déclinât d'un iota, Gabrien se remit à l'ouvrage, ayant l'impression à chaque nouveau mot inscrit de se rapprocher de son idéal. Son devoir terminé, il le remit à mère Eloin sans jamais se départir de son sourire qui ne le quittait pas quand il était en ces lieux qui le rassuraient.





1- Pourquoi la charte de la charité a t-elle été écrite ? Qui l'a composé, à l'origine ?

Citation:

La charte fut à l'origine rédigée par SaintEtienne Harding, troisième abbé de Cîteaux en 1098. Il avait le désir de donner une règle de vie commune, un idéal commun, aux cisterciens bien qu'ils vécussent disséminés dans tout le royaume. Cela assurait également une paix durable.


2- Donner quelques exemples de charité possible à effectuer.

Citation:
Parfois, regarder dans les yeux et offrir un sourire à un être qui nous fait détourner la tête peut se révéler un acte de charité : nous reconnaissons ainsi l'humanité de notre frère que beaucoup n'osent pas regarder sans doute par peur de la misère que son image renvoie, ça peut être le cas du mendiant. Bien sûr, d'autres choses semblent plus évidentes : lui offrir, repas, logis. Employer un travailleur à un salaire plus élevé que la moyenne, offrir au nouveau venu, temps, conseil et écoute. Vendre sa production à bas prix en veillant à ce qu'elle profite aux plus démunis. Bien sûr, tout cela ne pourra être nommé "charité" qu'à la seule condition qu'elle ne soit pas ostentatoire. Mieux encore : si même le bénéficiaire ne se rend pas compte du bienfait, nous en serons d'autant plus grandi.


3- Quel est la différence entre un père et un oblat?

Citation:
L'oblat est un laïc attaché aux valeurs cisterciennes. Il ne prononce que les voeux mineurs d'obéissance et de charité. Il peut donc se marier, fonder une famille, avoir une activité extérieure et porter les armes à l'inverse du père qui prononce les voeux majeurs de pacifisme, de chasteté, d'humilité, d'obéissance et charité.


4- Quel est la différence entre un père et un père abbé?
Citation:

Secondé par le prieur, le père abbé est un prêtre (donc ordonné) qui représente l'autorité ultime au sein d'une abbaye. Le père est le curé qui officie dans le siècle, à la tête d'une paroisse.


5- En cas de litige avec un autre frère de l'abbaye, à qui devez vous vous adresser?
Citation:

En cas de litige, le père abbé ou, à défaut, son prieur, réglera le différend.

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Eloin
Très bien !

Séminaire saint-benoît : niveau IIbis, leçon 2: la Règle de Saint Benoit



Règle de St-Benoit



PROLOGUE

Écoute, mon fils, l'enseignement du maître, ouvre l'oreille de ton coeur ! Accepte volontiers les conseils d'un père qui t'aime et fais vraiment tout ce qu'il te dit. En travaillant ainsi à obéir, tu reviendras vers Dieu. En effet, en refusant d'obéir par manque de courage, tu étais parti loin de lui. Maintenant, c'est donc à toi que je parle, à toi, c'est-à-dire à tout homme qui renonce à faire sa volonté égoïste et qui prend les armes très fortes et belles de l'obéissance pour combattre sous les ordres de Christos, le vrai Roi, notre Messie. Avant tout, quand tu commences à faire quelque chose de bien, supplie Aristote par une très ardente prière de conduire lui-même cette action jusqu'au bout. Il a bien voulu faire de nous ses enfants. Aussi nous ne devons jamais lui faire de la peine par notre mauvaise conduite. Oui, les dons qu'il a mis en nous, nous devons toujours nous en servir pour lui obéir. Sinon, il sera comme un père en colère qui punit ses enfants et il nous enlèvera notre héritage.
Et même, si nous refusons de le suivre jusqu'à la gloire, il sera comme un maître terrible qui se fâche à cause de nos fautes. Et il nous condamnera à une punition sans fin comme des serviteurs très mauvais.

L’ABBÉ

Le Supérieur, celui qui est digne d'être à la tête d'une communauté, doit toujours se rappeler le nom qu'on lui donne. Il doit prouver par ses actes son nom de « supérieur ». C'est pourquoi il ne doit rien enseigner, rien établir, rien ordonner en dehors des commandements de Dieu. Mais ses ordres et ses enseignements agiront comme un ferment pour répandre la justice de Dieu dans le coeur de ses disciples. Le Supérieur doit toujours se rappeler ceci : le jour terrible où Dieu jugera les hommes, il examinera ces deux choses : son enseignement et l'obéissance de ses disciples. Le Supérieur doit le savoir : si, parmi ses brebis, le père de famille en trouve une en mauvais état, c'est le berger qui en portera la responsabilité. Au contraire, si le berger se fatigue beaucoup pour des brebis qui ne restent pas tranquilles et qui n'obéissent pas, s'il fait tout ce qu'il peut pour les guérir de leurs actions mauvaises, au jour du jugement, Aristote le déclarera innocent. C'est pourquoi, quand quelqu'un reçoit le nom de Supérieur, il doit conduire ses disciples en les enseignant de deux façons : Tout ce qui est bon et saint, il le montre par ses paroles, et encore plus par son exemple. Pour les disciples qui ont le coeur docile, c'est par ses paroles qu'il présente les commandements de Dieu. Mais pour ceux qui ont le coeur dur et pour ceux qui comprennent moins bien, c'est par son exemple qu'il fait voir les commandements de Dieu. Et quand le Supérieur explique à ses disciples ce qui est mal, c'est aussi par son exemple qu'il montre qu'on ne doit pas le faire. Sinon, lui qui enseigne aux autres, il sera condamné. Et s'il commet des péchés, un jour Dieu lui dira : « Tu récites mes commandements : mais pourquoi ? Tu parles de mon alliance : pourquoi donc ? Toi, tu détestes tout règlement. Tu jettes mes paroles derrière toi ! ». Et aussi:« Tu remarques la paille dans l'oeil de ton frère, mais tu ne remarques pas la poutre qui est dans le tien !». Le Supérieur prend tous ses repas avec les hôtes et les étrangers. Mais quand il y a moins d'hôtes, il peut inviter à sa table les frères qu'il veut. Pourtant, il laissera toujours un ou deux anciens avec les frères pour maintenir le bon ordre.


L'ABBÉ AIME TOUS LES FRÈRES SANS FAIRE DE DIFFÉRENCE
Dans le monastère, le Supérieur ne fera pas de différence entre les moines. Il n'aimera pas un frère plus qu'un autre, sauf s'il en trouve un qui agit mieux ou qui obéit mieux que les autres. Il ne fera pas passer l'homme libre avant celui qui était esclave, sauf pour une bonne raison. Mais si, pour une raison juste, le Supérieur pense qu'il faut agir ainsi, il le fera sans tenir compte du rang des frères dans la communauté. En dehors de ce cas, chacun gardera son rang d'entrée au monastère. En effet, esclave ou homme libre, tous nous sommes un dans Christos et nous portons tous la charge du même service pour l'unique Dieu. Non, Dieu ne fait pas de différence entre les hommes. La seule chose qui compte à ses yeux, c'est d'être meilleurs que les autres par nos actions bonnes, et d'être humbles. C'est pourquoi le Supérieur aimera tous les frères d'un amour égal. Il appliquera les mêmes règles à tous, mais selon les mérites de chacun. Obéir en tout aux ordres de le Supérieur, même si celui-ci se conduit autrement, espérons que non ! -. Dans ce cas, rappelle-toi le commandement de Christos : « Faites ce qu’ils disent et ne faires pas ce qu’ils font ! ». Le Supérieur prendra un très grand soin des frères qui ont fait des fautes. En effet, « ce ne sont pas ceux qui sont en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades »

L'ABBÉ AGIRA COMME LE BON BERGER
Le Supérieur doit faire tout ce qu'il faut et très vite, pour ne pas perdre une seule brebis du troupeau que Dieu lui a confié. Pour cela, il se sert de toute son intelligence et de toute son habileté. En effet, il le sait : il a reçu la charge de conduire des personnes malades et non pas de faire peser un pouvoir exagéré sur des personnes en bonne santé. Il aura peur de la menace que Dieu a faite par la bouche du prophète Aristote : « Les brebis que vous trouviez grasses, vous les avez prises. Mais les faibles, vous les avez chassées » Le Supérieur imitera la tendresse du bon berger qui laisse ses 99 brebis sur les montagnes pour aller chercher une seule brebis perdue. Il a tellement pitié de la faiblesse de cette brebis qu'il va jusqu'à la mettre sur ses épaules saintes et il la ramène ainsi vers le troupeau.

BIEN ET OBJETS DE L’ABBAYE

Pour s'occuper des biens du monastère : outils, vêtements et tous les autres objets, le Supérieur choisit des frères en qui il a confiance. C'est leur bonne conduite et leur façon de faire qui guident son choix. Le Supérieur leur donne la responsabilité de ces différents objets, comme il le juge bon. Alors les frères en prennent soin et ils les rangent. Le Supérieur aura la liste de ces choses. Ainsi, quand les frères se succèdent dans un service, le Supérieur sait ce qu'il donne et ce qu'il reçoit. Si quelqu'un traite les objets du monastère sans propreté ou avec négligence, on lui fera des reproches. Si ce frère ne se corrige pas, on le punira selon la Charte de Charité.

LES MALADES

SERVIR LES MALADES, C'EST SERVIR DIEU
Avant tout et par-dessus tout, il faut prendre soin des frères malades. On les servira vraiment comme Christos lui-même, parce qu'il a dit : « J'ai été malade, et vous êtes venus me visiter ». Et : « Ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous l'avez fait ».

COMMENT SOIGNER LES MALADES
Les malades ont un logement à part, exprès pour eux. Pour les servir, on leur donne un frère qui respecte Dieu avec confiance, qui est plein de dévouement et soigneux. Chaque fois que c'est nécessaire, on offre aux malades de prendre un bain. Mais on le permet plus rarement à ceux qui sont en bonne santé et surtout aux jeunes. De plus, on permet aux frères qui sont très faibles de manger de la viande pour refaire leurs forces. Mais, quand ils vont mieux, tous se privent de viande comme d'habitude. Le Supérieur veillera avec très grand soin à ce que les cellériers et les infirmiers ne soient pas négligents avec les malades. En effet, c'est le Supérieur qui est responsable de toutes les fautes de ses disciples.

LE TRAVAIL MANUEL

La paresse est l'ennemie de l'âme. Aussi, à certains moments, les frères doivent être occupés à travailler de leurs mains. A d'autres moments, ils doivent être occupés à la lecture de la Parole de Dieu. C'est pourquoi nous croyons qu'il faut organiser ces deux occupations de la façon suivante : De Pâques au 1er octobre, en sortant de l'office de Prime, les frères font le travail nécessaire jusqu'à 10 heures environ. De 10 heures jusqu'à l'office de Sexte, ils font leur lecture. Après Sexte, en sortant de table, ils se reposent sur leur lit dans un silence complet. Ou bien, quand un frère veut lire en particulier, il lit tout bas, sans gêner les autres. On dit None plus tôt, vers 2 heures et demie. Puis les frères recommencent à travailler jusqu'à Vêpres. Quand ils doivent rentrer les récoltes eux-mêmes, parce que c'est nécessaire là où ils sont, ou bien parce qu'ils sont pauvres, ils ne seront pas tristes. En effet, quand ils vivent du travail de leurs mains, comme nos Pères, alors ils sont vraiment moines. Pourtant, on fera tout avec mesure, à cause de ceux qui sont faibles. Du 1er octobre jusqu'au début du Carême, le matin, les frères font leur lecture jusqu'à 8 heures environ. Puis, vers 8 heures, ils disent Tierce. Ensuite, ils font le travail qu'on leur a commandé jusqu'à 3 heures de l'après-midi environ. Au premier signal de None, tous les frères laissent leur travail pour être prêts au deuxième signal. Après le repas, ils lisent de nouveau ou ils étudient les psaumes. Pendant le Carême, ils font leur lecture depuis le matin jusqu'à 9 heures. Puis ils font le travail qu'on leur a commandé jusqu'à 4 heures de l'après-midi. Pendant ce temps du Carême, chaque frère reçoit un livre de la bibliothèque. Il le lira à la suite et en entier. On distribue ces livres au début du Carême. Avant tout, on nomme un ou deux anciens qui circulent dans le monastère au moment où les frères font leur lecture. Ils les surveillent : il y en a un peut-être qui n'a de goût à rien. Il passe son temps à ne rien faire ou bavarde au lieu de s'appliquer à la lecture. Ce frère se fait du tort à lui-même et, de plus, il distrait les autres. Quand on trouve un moine de ce genre - espérons que non ! -, on lui fait des reproches une fois, deux fois. S'il ne se corrige pas, on le punit selon la Charte pour que les autres en éprouvent de la crainte. Un frère n'ira pas avec un autre frère quand ce n'est pas le moment. Le dimanche, tous les frères s'occupent à la lecture, sauf ceux qui sont responsables de services divers. Si un frère négligent ou paresseux ne veut pas ou ne peut pas méditer ou lire, on lui commande un travail pour qu'il ne reste pas sans rien faire. Quant aux frères malades ou de santé fragile, on leur donne une occupation ou un métier qui leur convient. Ainsi, ils ne restent pas inoccupés, et pourtant ils ne sont pas écrasés par un travail trop dur, ou ils n'ont pas envie de le fuir. Le Supérieur doit tenir compte de leur faiblesse.

ROUTE VERS LE NOVICIAT :

UNE ENTRÉE DIFFICILE
Quand quelqu'un arrive pour mener la vie religieuse, on ne le laisse pas facilement entrer. Mais on suit le conseil de St-Benoit: « Cherchez à savoir si l'esprit qu'ils ont vient de Dieu ». Pourtant, celui qui arrive continue à frapper à la porte. Après quatre ou cinq jours, on voit qu'il supporte avec patience le mauvais accueil et les difficultés qu'on lui fait. Et il demande toujours à entrer au monastère. Alors on lui permet d'entrer, et il reste dans la maison des hôtes pendant quelques jours.

EST-CE QUE LE NOUVEAU VENU CHERCHE VRAIMENT DIEU ?
Ensuite, il va dans la Crypte des novices, là où ils méditent, mangent et dorment pendant 15 jours. On les confit au Maître des Novices, capable de les entraîner vers Dieu. Ce frère s'occupe d'eux avec le plus grand soin. Il regarde attentivement le nouveau venu. Est-ce qu'il cherche vraiment Dieu ? Est-ce qu'il s'applique avec ardeur au Service de Dieu, à l'obéissance, aux épreuves qui rendent humble ? On lui parle à l'avance de toutes les choses dures et pénibles par lesquelles on va à Dieu.

UN ENGAGEMENT POUR LA VIE
Celui qu'on va recevoir parmi les frères promet devant tous, dans l'abbatiale, de rester toujours dans la communauté, de vivre maintenant en moine, et d'obéir. Il fait cette promesse devant Dieu et devant les saints. Alors, s'il lui arrive de se conduire autrement, il doit le savoir : le Dieu dont il se moque le condamnera. Il fait sa promesse par écrit au nom des saints qui ont leurs reliques à cet endroit, et au nom de le Supérieur présent. Cette promesse, il l'écrit lui-même de sa main. S'il est illettré, il demande à un autre de l'écrire pour lui. Le novice trace un signe sur sa promesse et il la met lui-même sur l'autel. Après cela, le novice commence tout de suite ce verset : « Accueille-moi, Aristote, selon ta parole, et je vivrai.
Ne décourage pas mon attente ». Toute la communauté continue trois fois ce verset, et elle ajoute le « Credo ». Alors le frère novice se prosterne aux pieds de chaque moine afin qu'on prie pour lui. A partir de ce jour-là, il fait vraiment partie de la communauté.

L’HABIT

L’Habit donné à l’entrée des moines dans l’ordre doit être porté par tous à tous les jours. Cet habit comprend la robe blanche, le scapulaire noir, la ceinture de cuir et une croix en bois alentour du coup. Ce qui distinguera les pères des frères et oblats sera une croix en argent au lieu de celle en bois.

ACCUEILLIR LES HÔTES

Tous les hôtes qui arrivent seront reçus comme le Fils de Dieu. En effet, lui-même dira : « J'étais un hôte et vous m'avez reçu » On les reçoit tous avec le respect dû à chacun, surtout les frères aristotéliciens et les étrangers. C'est pourquoi, dès qu'on annonce l'arrivée d'un hôte, le supérieur et les frères vont à sa rencontre avec tout l'honneur que l'amour inspire. Ils commencent par prier ensemble. Puis ils se donnent la paix. On donne ce baiser de paix seulement après la prière, à cause des tromperies de l'esprit du mal. Dans les salutations, on montre tous les signes de l'humilité à tous les hôtes qui arrivent ou qui partent. On courbe la tête ou bien on se prosterne à terre pour adorer en eux Christos qu'on reçoit. Après cet accueil, on conduit les hôtes à la prière. Puis le supérieur ou le frère qu'il envoie s'assoit avec eux. Avec toute la communauté, l'abbé lave les pieds de tous les hôtes. L'abbé verse de l'eau sur les mains des hôtes. On reçoit les pauvres et les étrangers avec le plus grand soin et la plus grande attention. En effet, c'est surtout à travers eux qu'on reçoit Dieu. Les riches, on les craint, alors on les respecte toujours. Aucun frère ne va trouver les hôtes ou parler avec eux, quand il n'en a pas reçu l'ordre. Mais s'il les rencontre ou s'il les voit, il les salue humblement, comme nous l'avons dit, et il demande une bénédiction. Puis il continue son chemin en disant qu'il n'a pas la permission de parler aux hôtes. On nommera un frère, frère hôtellier, qui prendra soin des hôtes, avec la bénédiction de l’Abbé.

RECEVOIR LES MOINES ÉTRANGERS
Un moine étranger arrive de très loin. Il veut rester au monastère comme un hôte. S'il se contente des coutumes qu'il trouve à cet endroit, s'il ne trouble pas le monastère en demandant trop de choses, et s'il est content tout simplement de ce qu'il trouve, on le reçoit aussi longtemps qu'il veut. S'il reproche quelque chose ou s'il fait des remarques de façon raisonnable et avec un amour plein d'humilité, l'abbé réfléchit avec prudence : est-ce que Aristote ne l'a pas envoyé exprès pour cela ? Ensuite, s'il veut rester pour toujours dans la communauté, on ne s'opposera pas à cette demande. En effet, pendant son séjour dans la maison des hôtes, on a pu voir sa façon de vivre. Mais si, pendant ce temps, il s'est montré exigeant, ou si sa conduite a été mauvaise, on ne doit pas l'unir au corps du monastère. On lui dira plutôt, mais poliment, de s'en aller, pour que sa mauvaise conduite ne fasse pas de mal aux autres. Au contraire, quand il ne mérite pas qu'on le mette dehors, on le reçoit s'il le demande; ou mieux, on lui conseille fortement de rester et on le fait entrer dans la communauté, pour que les autres apprennent quelque chose par son exemple. En effet, partout on sert le même Dieu, on combat sous les ordres du même Roi. Et même, quand l'abbé voit que ce moine le mérite, il peut le mettre à un rang un peu plus élevé que celui de son entrée. Et l'abbé peut faire cela non seulement pour un moine, mais aussi pour un prêtre ou pour un clerc, s'il juge que leur conduite le mérite. Nous l'avons déjà dit plus haut. Pourtant, l'abbé fera bien attention : il ne gardera jamais longtemps un moine d'un autre monastère connu, sans l'accord de son abbé ou sans une lettre de recommandation. Car Aristote a dit : « Ne fais pas aux autres le mal que tu ne veux pas pour toi ».

AMOUR

Dans le coeur, il peut y avoir un feu mauvais et amer qui sépare de Dieu et conduit loin de lui pour toujours. Il peut y avoir aussi un bon feu qui sépare du mal et conduit à Dieu et à la vie avec lui pour toujours. Ce feu-là, les moines le feront donc passer dans leurs actes avec un très grand amour. Voici comment : chacun voudra être le premier pour montrer du respect à son frère. Ils supporteront avec une très grande patience les faiblesses des autres, celles du corps et celles du caractère. Ils s'obéiront mutuellement de tout leur coeur. Personne ne cherchera son intérêt à lui, mais plutôt celui des autres. Ils auront entre eux un amour sans égoïsme, comme les frères d'une même famille. Ils respecteront Dieu avec amour. Ils auront pour leur abbé un amour humble et sincère. Ils ne préféreront absolument rien à Christos et Aristote. Qu'il nous conduise tous ensemble à la vie avec lui pour toujours !

LA NOURRITURE

Pour le repas de chaque jour, vers midi ou trois heures de l'après-midi, nous pensons que deux plats cuits suffisent à toutes les tables. Et cela, à cause des faiblesses de chacun. Alors celui qui ne peut pas manger d'un plat mangera de l'autre. C'est pourquoi deux plats cuits suffisent à tous les frères. Et quand on peut avoir des fruits ou des légumes frais, on les ajoute comme troisième plat. Quand il y a un seul repas, et aussi quand il y en a deux, à midi et le soir, un gros morceau de pain suffit pour la journée. Quand on fait un repas le soir, le cellérier garde le tiers du morceau de pain pour le donner aux frères à ce moment-là. Quand il y a plus de travail que d'habitude, l'abbé peut, s'il le juge bon, ajouter quelque chose. Mais il faut surtout éviter les excès, de façon que jamais un moine n'arrive jusqu'à l'indigestion. En effet, il n'y a rien de plus contraire à tout aristotélicien que de manger trop. Christos a dit : « Attention ! Ne rendez pas vos coeurs lourds en mangeant et en buvant trop ! ». Pour les jeunes enfants, on ne sert pas la même quantité de nourriture que pour les plus âgés. On leur en donne moins, en gardant la mesure en toutes choses. Mais tous éviteront absolument de manger de la viande, sauf les malades qui sont très faibles.

LA BOISSON

Chacun reçoit de Dieu un don particulier : l'un celui-ci, et l'autre celui-là. C'est pourquoi nous hésitons un peu à fixer la quantité de nourriture et de boisson pour les autres. Pourtant, à cause de l'infirmité de ceux qui sont faibles, nous pensons qu'une hémine de vin suffit à chaque frère pour la journée. Mais, à certains, Dieu donne la force de s'en priver. Ceux-là doivent le savoir, ils recevront pour cela une récompense spéciale. Quand on a besoin de boire davantage de vin à cause de l'endroit où l'on est, à cause du travail ou de la chaleur de l'été, le supérieur décide d'en donner plus. Mais, en tout cas, il fait attention à ceci : les moines ne boiront pas trop de vin et ils ne deviendront jamais ivres. Pourtant, voici ce que nous lisons : « Le vin n'est absolument pas fait pour les moines. » Mais, aujourd'hui, on ne peut pas les convaincre de cette vérité. Alors, mettons-nous d'accord au moins pour dire : il ne faut pas en boire trop, mais avec mesure. En effet, à cause du vin, même les sages peuvent abandonner Dieu. Quelquefois, l'endroit est tellement pauvre qu'on ne peut même pas trouver la quantité de vin fixée plus haut. On en trouve beaucoup moins ou pas du tout. Alors les moines qui vivent là béniront Dieu au lieu de murmurer. Oui, avant tout, voici ce que nous recommandons : que les moines ne murmurent jamais !

LA PRIÈRE

Quand nous voulons demander quelque chose à des gens puisssants, nous n'osons le faire qu'avec humilité et grand respect. Alors, quand nous supplions le Dieu du monde entier, nous devons le faire avec plus d'humilité encore, avec un coeur pur et tout donné à Dieu. Et nous le savons : Dieu nous exaucera, si nous prions non pas avec beaucoup de paroles, mais avec un coeur pur, peiné jusqu'aux larmes d'avoir offensé Dieu. C'est pourquoi la prière doit être courte et pure, sauf si Dieu, dans sa bonté, nous touche et nous inspire de prier plus longtemps. Mais, en communauté, la prière sera très courte. Et, dès que le supérieur donnera le signal, les frères se lèveront tous ensemble.

RÈGLES IMPORTANTES

1. Être présent régulièrement et participer à la vie de l'abbaye de Sainte-Illinda.
( HRP : passage et postage régulier sur le forum cistercien)
2. Assister à l'office religieux régulièrement et participer aux célébrations des grandes fêtes religieuses.
(HRP : développer un réel RP religieux en participant aux débats religieux et en animant la vie paroissiale et/ou diocésaine)
3. Les absences prolongées justifiées seront jaugées à l'aune de l'investissement religieux du cistercien dans l'église et l'ordre. Le prévôt est chargé d'un audit régulier du respect des voeux par les frères cisterciens.

NON RESPECT DES RÈGLEMENTS

Le prévôt a le droit discrétionnaire de réprimander en public ou en privé toute infraction légère manifeste d'un cistercien. Chaque réprimande fera l'objet d'un rapport au chapitre. La récidive manifeste ou une infraction importante donne la possibilité au prévôt de convoquer le tribunal de l'ordre.

Les Sanctions :
=> Rappel strict et public.
=> Repentir public.
=> Sermon public lors de la messe faite dans la ville de résidence.
=> Pèlerinage hors de la région rp n'excédant pas 1 semaine.
=>aumône (vente de produits de nécessité à un prix cassé : pains, maïs, ...)
=> Flagellation publique avec un fouet (par les "officiers" de l'ordre, 2 coups chacun).
=> Isolement spirituel (bannissement temporaire de 5 jours du forum et interdiction de s'exprimer sur un quelconque forum en rapport au jeu).
=> Suspension temporaire (Interdiction de se réclamer de l'ordre pendant 2 semaines. cad il enlève de sa signature son appartenance à l'Ordre).
=> Bannissement de l'ordre.
=> Transfert de l'affaire à l'inquisition ou à la justice temporelle

Faisons bien attention à ceci : au monastère, personne ne se permettra, en aucun cas, de prendre la défense d'un autre moine ou de faire comme s'il était son protecteur, même s'il est de sa famille, de façon plus ou moins proche. Les moines ne se permettront jamais d'agir de cette manière. En effet, cela peut faire naître des conflits très graves. Si quelqu'un ne tient pas compte de cette défense, on le punira très sévèrement.

TRIBUNAL
Le Chapitre Général sera avisé de tout problème relier à la Règle ou à la Charte par le Prévôt. Le recteur sera le Président du Tribunal et le Prévôt agira en tant que Procureur. L’accusé devra faire face à la Règle en se défendant seul. Les modalités exactes de la procédure seront définies par le recteur en fonction de la complexité de l'affaire (échanges de mp, réunion msn, sous-forum tribunal, ...)

Aristote : >

ÉPILOGUE

Voici pourquoi nous avons écrit cette Règle : en la pratiquant dans les monastères, nous montrons, au moins un petit peu, que notre conduite est droite, et que nous commençons à mener une vie religieuse. Mais pour celui qui est pressé de mener parfaitement cette vie, il y a encore les enseignements des saints Pères. Si on les pratique, ils conduisent au sommet de la vie parfaite. En effet, dans les livres saint, est-ce que chaque page, chaque parole qui vient de Dieu lui-même, n'est pas une règle très sûre pour guider la vie des hommes ? Il y a aussi tous les livres des saints Pères Aristotéliciens : est-ce qu'ils ne parlent pas clairement de ce que nous devons faire pour courir tout droit vers notre Créateur ?

Héritage de St-Benoit

Règle de Saint Benoît corrigée par Père Pobelcourt, Grand Prieur de l'Ordre Cistercien.
Menus amendements apportés par Mère Eloin Bellecour, Rectrice de l'Ordre Cistercien.




Questions:

1- Un étranger arrive au porte de l'abbaye et vous demande asile pour quelque temps, que repondez vous?

2- Un moine étranger arrive à l'abbaye, pour y résider quelque temps. Pendant cette période celui-ci s’intègre facilement. Cependant il émet des remarques pour le seul bien de l'abbaye et de son développement. Que dite vous? (en imaginant que vous soyez recteur).

3- Proposez un repas type pour une journée à l'abbaye, boisson comprise en donnant quelque explication sur votre choix.

4- Comment St-Benoit voit t'il la prière?

5- Qui est à la tête des monastère? pourquoi?

6- Comment ce conduit-on avec un frère malade?

7- Faite un petit calendrier pour résumer la partie travail manuel.

8- Combien de temps dure le noviciat?
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Illustrations Religieuses
Gabrien
Toujours aussi assidu, Gabrien s'appliqua à rendre son devoir le plus soigneusement possible :



1- Un étranger arrive au porte de l'abbaye et vous demande asile pour quelque temps, que répondez vous?
Seuls l'abbé ou le frère hôtelier a droit de parler aux hôtes. Si toutefois j'en ai reçu l'autorisation, je le salue respectueusement et lui demande la bénédiction, reconnaissant en lui Christos. Ce salut précédera la prière commune et les rites d'accueil tels que la prosternation, tous ensemble.


2- Un moine étranger arrive à l'abbaye, pour y résider quelque temps. Pendant cette période celui-ci s’intègre facilement. Cependant il émet des remarques pour le seul bien de l'abbaye et de son développement. Que dites vous? (en imaginant que vous soyez recteur).

Peut-être Aristote s'exprime-t-il au travers de ce moine. Si ses remarques ne sont point outrageantes, en tant que recteur, je lui dis vouloir prendre le temps d'y réfléchir et l'invite à s'expliquer plus longuement.

3- Proposez un repas type pour une journée à l'abbaye, boisson comprise en donnant quelque explication sur votre choix.
En imaginant un jour faste où les végétaux sont abondants et où le travail ne manque pas, et en supposant qu'il n'y ait aucun malade, sans quoi, de la viande serait ajoutée, il y aurait deux repas :

- midi : un plat de poisson blanc bouilli, un gros morceau de pain et un plat de carottes cuites.
- soir : le reste du pain.
Les deux repas seront arrosés d'eau et éventuellement d'un petit cruchon de vin.


4- Comment St-Benoit voit t'il la prière?
Sauf exception, la prière sera très courte car l'essentiel est de l'exprimer avec humilité et un coeur pur.

5- Qui est à la tête des monastères? pourquoi?
L'abbé conduit la communauté du monastère, il est dit "supérieur" car il a démontré son exemplarité, ses qualités de justice notamment. Cependant, en cas de manquement à la règle ou à la charte, le tribunal présidé par le recteur et dans lequel le prévôt sera procureur tranchera.


6- Comment ce conduit-on avec un frère malade?

Un frère aura la charge des malades. Il les veillera avec le plus grand soin, leur donnant le bain ou les nourrissant de viande.

7- Faites un petit calendrier pour résumer la partie travail manuel.


  • De Pâques au 1er octobre : Le travail manuel s'organise depuis la fin de l'office de prime jusqu'à 10h, puis de 2h30 jusqu'aux vêpres
  • Pendant le Carême : de 9h du matin à 4h de l'après-midi
  • Du 1er octobre au début du Carême : De la fin de tierces jusqu'au premier signal de nones


    8- Combien de temps dure le noviciat?

Le noviciat dure 15 jours, le temps de tester la vocation du novice et sa volonté. Ces 15 jours se déroulent après 4-5 de "pré-test".

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Eloin
Bien !

Séminaire saint-benoît : niveau IIbis, leçon 3: Histoire de l'Ordre Cistercien dans les royaumes renaissants



L'ordre de Cîteaux (Ordo cisterciensis) :

La fondation

L'ordre de Cîteaux est un ordre religieux fondé en l'an 1098 par Saint Étienne de Harding en réaction au laisser-aller des autres monastères aristotéliciens vis-à-vis de la règle de Saint Benoit. La Charte de charité , son oeuvre, unissait entre eux tous les monastères cisterciens par le lien très doux de la charité: "Séparés par le corps dans les diverses parties du monde, qu'ils soient indissolublement unis par l'âme... Vivant dans la même Règle, avec les mêmes coutumes."

L'influence des cisterciens fut à son sommet au XIIe siècle, grâce au charisme de Saint Bernard de La Bussière. Sa forte personnalité contribua beaucoup à l'extraordinaire développement de l'Ordre. Mystique, docteur de l'Église, homme de Dieu et homme politique, Saint Bernard de La Bussière fut, a-t-on écrit, "la conscience de son siècle".

Né en Bourgogne, l'ordre de Cîteaux suscita l'établissement d'abbayes filles jusqu'en Irlande et en Italie. Dans chaque cas, les moines contribuèrent à l'assainissement des lieux (assèchement de marais, culture de la terre, etc.) et élevèrent des bâtiments remarquables par la pureté de leur lignes, l'économie des matériaux et la simplicité du plan d'ensemble.

L'Ordre cistercien se caractérisait alors par une organisation arborescente. Cîteaux était le tronc principal d'où partaient quatre branches-mères : La Ferté, La Bussière-sur-Ouche, Clairvaux et Noirlac. Chaque monastère était comme un nouveau rameau sur une branche mère et pouvait à son tour fonder des abbayes, mais ces dernières seront toujours rattachées à l'une des cinq lignées primitives.

Cette expansion assura aux Cisterciens une place prépondérante non seulement au sein du monachisme européen mais aussi dans la vie culturelle, politique et économique. De nombreux cisterciens deviennent évêques ou légats du pape, chargés des plus hautes affaires de l'Église.


Le chaos et la renaissance

Le XV° siècle est un désastre pour l'ordre cistercien : plus de 200 abbayes disparaissent dans la tourmente : guerre avec l'anglais, épidémie de peste, pillages en règles et incurie. Quatre abbayes rectrices : Cîteaux, La Ferté, Clairvaux et (dans une moindre mesure) La Bussière-sur-Ouche, disparaissent l'une après l'autre dans le chaos du milieu du XV° siècle. L'ordre cistercien est menacé de disparition.

Afin d'éviter ce drame, le chapitre général de l'ordre se réunit le 20 mai de l'année 1451 en Berry pour élever l'abbaye de Noirlac à la dignité de première abbaye mère de l'ordre, dans une optique refondatrice et salvatrice. Saint Arnvald devint donc recteur de l'Ordo cisterciensis en tant qu'abbé de la fondation mère depuis le 21 mai de la même année.

Le 10 may de la même année, Volpone, alors duc de Berry, fait don à l'abbé de Noirlac de la vicomté de Vierzon, depuis rétrogradée par décision de l'Hérauderie royale en seigneurie, d'où l'appellation en usage de "seigneurie de la vicomté de Vierzon", en souvenir d'une tradition passée qui vit Saint Arnvald porter de son vivant le titre de Vicomte de Vierzon, en tant qu'abbé de Noirlac. Ces terres fertiles permirent aux moines d'agrandir le domaine abbatial de vignes et de terres arables, afin d'assurer eux-mêmes leur subsistance.

Les autres abbayes de l'ordre sont abandonnées au profit de Noirlac, les moines se regroupent au seing de cette nouvelle abbaye mère et se consacrent à son rayonnement.


Une nouvelle ère cistercienne

Sous le rectorat de saint Arnvald, l'ordre cistercien retrouve la popularité qui était la sienne au douzième siècle, quitte à faire de l'ombre aux autres ordres religieux romains.

Suite à son décès, le père Fredstleu (qui était alors archevesque de Reims depuis octobre 1453) devient recteur de l'ordre cistercien, mais pour peu de temps. En effet, iceluy partageant les convictions du duc Volpone, et de certains grands de France ; démissionna de sa charge de recteur, pour participer à la Fronde menée par le célèbre Caedes, alors duc de Champagne, et qui visait à empêcher le couronnement du régent Levan, troisième du nom, en tant que roy de France.

La Fronde matée, le régent consentit à se faire sacrer, ce qui n'était point du gout du père Fredstleu, lequel disparu sans laisser de traces, en prenant toutefois soin d'emporter avec luy la saincte onction qui permettait de sacrer les roys de France en la bonne ville de Reims, ce qui luy valut d'estre démis de son archevesché, en février 1454.

Pour pallier à sa démission, le père Philippe-Orier Bellecour, dit "Pobelcourt", devient recteur de l'ordre cistercien, le huit juillet 1455. Sous son rectorat, l'abbaye coule des jours paisibles, qui se poursuivent sous celuy de frère Roger, nommé recteur le quatre mars 1456, suite au retrait de son prédécesseur.

Durant le rectorat de frère Roger, les différents légats œuvrent pour l'ouverture de nouvelles abbayes filles, afin de permettre à l'ordre de retrouver sa popularité hors des frontières du royaume de France. Sont ainsi consacrées les abbayes de Fornovo, en Italie, le 3 mars 1457 ; Egmont, en Hollande, le 9 mars de la même année ; Vallbona de Les Monges, en Espagne, le 24 décembre 1456.

Mauchline, abbaye fondée sur le sol anglois au cours de l'année 1457, sera quant à elle consacrée le 29 août 1457, date à laquelle frère Bardieu prit la suite de frère Roger à la tête de l'ordre cistercien. Mais, alors que les trois autres abbayes filles ont un rayonnement certain et attirent les fidèles de leur contrée, Mauchline se vide petit à petit de ses membres, suite à une crise religieuse angloise. La peste achève les quelques moines et moniales qui avaient gardé la foy aristotélicienne, et l'abbaye attend désormais qu'un nouvel élan religieux en terre angloise ne luy permette d'avoir assez de membres pour former un nouveau chapitre, et célébrer de nouveau les messes cisterciennes en ses murs.

Au cours de l'année 1458, un cursus médical voit le jour à l'abbaye de Noirlac, qui permet aux futurs médecins d'acquérir une formation tant théorique que pratique, et qui complète les cours que donnent les universités de toutes les provinces du royaume de France. Parallèlement à l'aboutissement de ce projet, un hospice est construit non loin du jardin de simples, afin de pouvoir soigner tant les moines qui se blesseraient en travaillant ; que les visiteurs et séminaristes souffrant d'une quelconque affection.

Au cours de la nuit de l'avant dernier jour de janvier 1459, le frère Licio (premier abbé de Fornovo, soupçonné d'hérésie et ayant demandé son défrocage), pris de folie, met le feu à l'abbaye fille italienne, provoquant la destruction d'une majeure partie des bâtiments, et la perte de tous les documents amassés par l'abbaye, que ce soit de précieux manuscrits religieux ou médicaux, ainsi que les leçons des différents cursus dispensés en leurs murs et d'inestimables archives.
Abattus par l'étendue du sinistre, mais non découragés, les moines et moniales de Fornovo s'installent dans un petit bâtiment épargné par les flammes, éteignent les derniers foyers et avertissent Noirlac, l'abbaye mère, de la catastrophe qui vient de s'abattre sur eux. La solidarité s'organise, un convoi de marchandises part en direction de l'Italie, afin d'assurer la survie des moines, et la reconstruction rapide de l'abbaye.


Se regrouper pour survivre

Suite à une grande crise de vocations religieuses en terres de France, l'ordre cistercien, comme tous le monde régulier, se retrouve face à une baisse des noviciats, qui pousse les frères et soeurs à endosser plusieurs fonctions, là où naguère il y avait un cistercien pour chaque charge, ou presque.

En 1463, à l'issue de plusieurs années difficiles, et conscients que le rassemblement ne peut qu'assurer la survie de l'ordre, les membres du chapitre conviennent, lors d'une réunion exceptionnelle, de fusionner l'abbaye de St-Arnvald avec celle de Ste-Illdinda du Rivet, en Guyenne, première abbaye cistercienne In Gratebus des Royaumes. L'abbaye de Ste-Illinda, jusqu'alors simple prieuré perdu dans la campagne guyennoise, à quelques lieues de Marmande, prend désormais l'appellation d'abbaye-mère, et un grand déménagement s'organise depuys Noirlac. Des travaux d'agrandissements du dortoir et de consolidation de la chapelle Barchon sont lancés, avec le secours de généreux donateurs et de fidèles venus se porter volontaires pour participer aux travaux.

Il est convenu que la seigneurie de Vierzon sera conservée pour préserver la mémoyre de St-Arnvald et des précédents recteurs de l'ordre, le Synode Cistercien International continuera de s'y réunir.




Questions:


1- Expliquez ce qu'est la différence entre Règle de Saint benoit et charte de la charité.

2- Expliquez les termes abbaye mère et fille.

3- Qui a fondé l'Ordo cisterciensis?

4- Qu'est ce qui caractéristique les abbayes cisterciennes?

5- Qui est le recteur actuel de l'ordre ?

6-Donnez les membres actuels du chapitre général, ainsi qu'une explication de leurs rôles.
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Illustrations Religieuses
Gabrien
Edifiant ce texte... je l'ai dévoré. Voici ma mère :



1- Expliquez ce qu'est la différence entre Règle de Saint benoit et charte de la charité.
Citation:
La règle de saint-Benoît est la base de la charte de la charité, oeuvre de saint-Etienne de Harding. Elle fut rédigée pour répondre au laisser-aller des moines, c'est une sorte de rappel ) l'ordre, de rappel de la règle première.


2- Expliquez les termes abbaye mère et fille.
Citation:
L'abbaye de Noirlac, abbaye-mère, fut élevée à cette dignité afin d'éviter la disparition totale de l'ordre cistercien. Les abbayes-filles de Fornovo, Egmont, Vallbona de les Monges et Mauchline furent fondées par la suite afin d'assurer le rayonnement de l'ordre hors des frontières du royaume. A noter que l'abbaye de Sainte-Ilinda prit l'appellation d'abbaye-mère après sa fusion avec celle de saint-Arnvald.


3- Qui a fondé l'Ordo cisterciensis?
Citation:
L'ordre fut fondé par Saint-Etienne de Harding en 1098.


4- Qu'est ce qui caractéristique les abbayes cisterciennes?
Citation:
Chaque abbaye est remarquable par son architecture : pureté des lignes, économie de matériaux, simplicité du plan d'ensemble. Elles sont toutes entourées de terres arables, rendues praticables par le travail des moines.


5- Qui est le recteur actuel de l'ordre ?
Citation:
Le père Bardieu.


6-Donnez les membres actuels du chapitre général, ainsi qu'une explication de leurs rôles.
Citation:
Le recteur de l'ordre qui le dirige et veille au fonctionnement de l'abbaye, qui se charge également des travaux administratifs et du suivi des moines et moniales, est mère Eloin.
L'abbé qui seconde le recteur et supervise la production de bière est : Père Bardieu qui est aussi confesseur.
Le doyen qui dirige le séminaire est frère Malvil
Père Saint-Just s'occupe des novices : ils les recrute et les forme, il se charge aussi des relations avec l'extérieur.
D'autres professeurs compètent le chapitre général.

_________________















Eloin
C'est excellent, mon frère ! A l'exception que la rectrice de l'ordre, c'est moy et non père Bardieu, qui fut mon prédécesseur. Mais vous vous estes bien rattrapé dans la dernière question, donc c'est bien. Poursuivons.

Séminaire saint-benoît : niveau IIbis, leçon 4: Étude de la Vie & des Actions de Saint Arnvald, notre refondateur.



A) De quoi est-il le Saint Patron?

Citation:

Saint Arnvald est le patron aristotélicien du tryptique JUSTICE VERITE INTEGRITE. A ce titre, il est le Saint Patron des magistrats, des avocats et des justiciables (Justice), des journalistes (Vérité) et de la chevalerie (Intégrité). Arnvald est aussi le Saint Patron de l’ordre cistercien qu'il a fondé et le protecteur du Duché de Berry où il siégea au conseil ducal des années durant.


B) Que fut la vie profane de Saint Arnvald?

Le duc du Berry Juju pour la nomination d'arnvald à la pairie a écrit:

"Je me souviens de lui à son arrivée en Berry en début avril 1451. Arnvald s'est tout de suite intéressé à la chose politique en choississant de s'investir au sein de la Voix du Peuple où il fit rapidement preuves de son enthousiasme et de son efficacité puisqu'en un mois, il siégeait au conseil d'aministration de la Voix Du Peuple. Arnvald devint dès son premier jour comme niveau 1, le premier juge du Berry. Il entra aussi à cette époque comme stagiaire au cabinet des avocats du dragon montrant dès le départ un attrait évident pour les questions juridiques et judiciaires. Comme juge berrichon au cours de ces deux mandats sucessifs, Arnvald bâtit une solide jurisprudence permettant de combler les lacunes et le silence de la loi du berry par le recours aux critères du bon père de famille, de l'universalité d'action et de consultation de la jurisprudence ou des pratiques judiciaires extérieures sans recourir à un lourd codex à la champenoise.

Fervent fidèle de la Sainte Eglise Universelle Aristotélicienne, Arnvald se fit rapidement ordonner et devint recteur de l'ordre cistercien en tant qu'abbé de la fondation mère l'abbaye de Noirlac le 10 mai 1451. Arnvald est donc le fondateur des cisterciens RR qui sont devenus au fil du temps à l'égal des franciscains RR de frère Nico. Très rapidement le dynamisme dans son action évangélique fut récompensée, Arnvald fut nommé cardinal le fin mai 1451 par la curie de la Sainte Eglise Universelle Aristotélicienne. Il est aussi devenu par parrainage un des quatre hauts-conseillers à la tête de l'ordre hospitalier du saint-graal. Fin aout 1453 le cardinal Arnvald fut nommé nonce apostolique chargé des relations diplomatiques par le saint-siège. Il participa notament aux négociations des concordats régissant les relations entre les régions de franche-comté, dauphiné, auvergne, aunjou et l'église. Arnvald devint un cardinal actif et influent au sein de la curie. il s'intéresse aussi au devenir de l'église par delà le codage puisqu'il a mis sur pied un séminaire de recherche théologique HRP pour bâtir le futur de la Sainte Eglise Universelle Aristotélicienne

Arnvald est entré début juillet à la pairie comme président de la cour d'appel. il a créé de toute pièce cette institution désormais completement insérée dans le paysage des RR. il a doté sa cour d'appel d'une procédure d'appel et d'un réglement d'audience. Arnvald a mis aussi son attrait pour les choses juridiques et judiciaires aux services des RR en rédigeant ou réécrivant une version publique faisant foi de divers documents juridiques majeurs encore d'application.

En berry, Arnvald est à son quatrième mandats sucessifs : deux fois juge, prêvôt puis maintenant procureur. il a été annobli pour services rendus vicomte de vierzon par le duc Volpone. En 7 mois, Arnvald est devenu par son engagement dans l'église, à la cour d'appel et au conseil du berry, une personnalité noble ayant exceptionnellement contribué, par ses efforts et son talent, à assurer la puissance de la Couronne et du royaume de France, la prospérité des Français et l'intérêt supérieur de la Religion Universelle, Aristotélicienne et Romaine.

Voici pour illustration ces différents titres et mandats actuels : (courant novembre 1453) cardinal, nonce apostolique, abbé de noirlac et recteur de l'ordre cistercien, procureur du berry ( ex-juge et ex-prévôt), pair et président de la cour d'appel.

Approfondir le sujet

C) Que fut la vie religieuse de Saint Arnvald?

Citation:
La vie du bienheureux Arnvald

Qui fut en religion prêtre de Sancerre, chanoine Berrichon, cardinal et nonce apostolique au service du Saint Père Nicolas V ; abbé de Noirlac & recteur de l'ordre Cistercien ainsi que Chevalier de grâce et haut-dignitaire de l'ordre hospitalier & confesseur privé de la lignée des Ducs du Berry

"Ce qui suit fut et c'estait la vérité. Comme il a esté prouvé par des témoins bien instruits qui donneroient la raison de leur science, ou parce qu'ils ayont vu ou parce qu'ils ayont entendu, et comme il est constant d'après la tradition et la réputation."

Son enracinement aristotélicien

Le pieux Arnvald, miroir des ecclésiastiques, ornement de son siècle, advocat et père des dissidents, des pauvres, veuves & orphelins, protecteur fidèle du duché de berry, nasquit à la ferme familiale des Robins, en la paroisse de Dalhem, dans la très aristotélicienne principauté épiscopale de Liege alors fief du Saint-Empire Germanique. Ses parents furent soigneux de l'élever, nommément sa Mère, Dame forte pieuse, laquelle avoit eu spéciale révélation de sa future Sainteté ; &, aussi tost qu'il eut passé ses premiers ans, le pourveurent d'un précepteur, lequel, en la maison paternelle, luy donna les premières impressions de la piété, & luy enseigna aussi les premiers rudimens des sciences, à quoy l'enfant se portoit de grande affection. Il fréquentoit les églises, écoutant attentivement le service divin, pendant lequel, il disoit ses Heures en Christos et Aristote & il les recitoit tous les jours sans y manquer.

Son édification juridique et théologique

Estant forcé de quitter contre son gré son village natal à cause d'une rude famine, le bienheureux Arnvald vagabondoit à travers tout le Royaume de France à la recherche de la bonne fortune et avec le Livre des vertus comme livre de chevet. Ayant déjà suffisamment estudoyé au Païs, son père, le voyant desireux de continuer ses études, le recommandoit à l'université de Paris, il s'habitua & s'adonna à l'étude de la logique & des arts; esquelles sciences il profita si bien, qu'il fut passé maistre és arts. Alors il changea de logis & alla entendre le Texte des Aristotéliques, la theologie & le droit canon. Ayant consommé son cours en ces sciences, il alla de Paris à Bourges en Berry où malgrè son jeune âge, il etudia en droit civil, sous le fameux Jurisconsulte maistre Volpone de Médicis, lequel depuis, pour ses merites, fut fait Premier pair et Grand Connétable de France. Ayant achevé son cours en Droit Civil, il entra aux services de son protecteur le duc du Berry Volpone qui en fit son grand justicier de l'honorable cour de justice Berrichonne chargée de rendre haute comme basse justice en ses fiefs. A cette espoque, il ousvrit une officine d'advocat du cabinet du dragon en sa bâtisse de Sancerre, ville auquelle il fut toujours fidèle à travers les années. Il frequenta les écolles d'un docte & pieux religieux de l'Ordre de S. François, frère Norv, Cardinal et archevêque de Narbonne sous lequel il ouït les livre des Sentences Aritotéliciennes & l'interpretation de la sainte escriture, enflammant sa volonté en l'amour de Dieu, à mesure que son beau jugement le luy faisoit connoitre, &, par la familiere frequentation qu'il avoit avec ce pere, qui estoit tenu en grande reputation, il conceut un saint mépris du monde et mais ne se resolut pas à le quitter tout à fait & mais décida de se ranger au service de Dieu et de l'Eglise; ce que longtemps auparavant il avoit projetté.

Son engagement au service de Dieu

Il print les Ordres de rang jusqu'à la Prestrise inclusivement grâce à son ordination en la cathédrale de Bourges célébrée par le cardinal Turambar, menant une vie sy sainte & si édificative, que le Duc Cardinal Evêque du Berry Volpone, en estant informé, l'apella prés de soy & pour son desvouement luy accorda l'annoblissement comme vicomte de Vierzon à charge pour luy de fonder en tant que père abbé une abbaye Cistercienne à Noirlac, charge qu'il exerçoit avec reputation de grande integrité. Le XV° siècle estant un désastre pour l'ordre Cistercien : guerre avec l'anglois, peste, pillage en règles & incurie. Les cinq abbayes rectrices de l'ordre cistercien Cîteaux, la Ferté, Pontigny, Clairvaux & Morimond disparaissèrent aussy l'une après l'autre dans le chaos du milieu du siècle. Le père Arnvald desvint alors l 'homme providentiel qui fit en tant que recteur la grandeur de l'ordre Cistercien dans une optique refondatrice et salvatrice.

Son appel à Rome

Estant informé de ses grands mérites & sa vie pieuse, le Très Saint Père le Pape Nicolas V l'appeloit à Rome au grand méscontentement de tous ceux qui le connoissoient en Berry. La population Berrichonne se cotisoit pour luy faire don d'un superbe coursier pour rejoindre la cité Romaine mais mais il le vendit dés Bourges & en donnoit l'argent aux pauvres, puis s'en vint à pied à Rome, bravant sur les routes par monts et par vaux brigands et froidure. Jugeant que Dieu le luy envoyoit pour le service de son Eglise, le Saint Père nosmma Arnvald cardinal. Sa confiance en lui grandissa tellement que Nicolas V décidoit d'en faire aussi son Nonce Apostolique chargé de s'assurer du renforcement des relations diplomatiques & fraternelles entre le Vatican & les régions épiscopales asfin d'apporter sa modeste contribution à l'essor de la Pax Aristoléli dans le royaume.

Sa conception de la justice

Toujours au service de la Maisnon ducale du Berry, il se comportoit en cét office de Premier Juge avec sy grande intégrité, qu'il ravissoit tout le monde en admiration de sa vertu, & remarqua-t'on que jamais il ne prononça Sentence, qu'on ne luy vist les larmes couler le long des jouës, faisant reflection sur soy-mesme & considerant qu'un jour il devoit luy-mesme estre jugé. Il tranchoyait les litiges avec adresse dans des jugements ciselés inspiré par l'immanente justice divine et son respect des lois humaines. Il taschoit à pacifier ceux qu'il voyoit en discorde, sur le point d'entrer en procés ; &, lors qu'il ne les pouvoit mettre d'accord, il assistoit ceux qui avoient le bon droit, specialement les pauvres qui n'avoient les moyens de poursuivre leur droit ; ausquels il fournissoit liberalement de l'argent pour leurs frais ; même poursuivoit les appellations des Sentences iniques & jugemens pervers donnez contr'eux ; jamais l'injustice il toléroit jamais l'illégitimité il supportoit ; toujours la vérité il défendaist contre vents et marées ! Même en toutes circonstances, jamais traitements de faveur il ne donnoit à la cour ; presférant condamner un ami tel l'éminent Franciscain Jarkov ou le Vicomte De Saissac Bouboule plustôt que de déroger à son idéal d'extrème intégrité et de justice divine. Il aquittoit des innocents qu'en sa conscience il croyoit avoir le bon droit. Et encore bien qu'il prist plus gayement en main la defense des miserables & pauvres gens, dénuez d'assistance & faveur, que des grands Seigneurs, & que mesme, en faveur de ceux-là, il faisoit décheoir ceux-cy de leurs prétentions, neantmoins jamais on ne s'est plaint qu'il ait donné jugement inique, ny entrepris la defense d'aucune cause qui ne fut bonne & juste.

Son service pour la prospérité du Royaume

Le régent de France lévan III ayant ouï son ardeur à célébrer la justice et son modéle de vie exemplaire se résoluoit de le prendre à son service en son conseil privé. Il élevoit donc le pieux Arnvald à la dignité de Pair du Royaume de France & le mandatoit en sa Cour d'Appel comme Premier Juge-Président afin de resformer les torts & les abus des juges féodaux de toute la France.


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C) Connaissez vous quelques paroles édifiantes du saint?

Citation:
Il y a des indulgences qui sont un déni de justice.

Rien n'est plus sacré que l'intégrité. Ma crédibilité repose sur cette vertu.

La force de celui qui croit en Dieu n'est pas en Dieu mais dans sa foi.

La recherche du juste milieu aristotélicien doit guider toute action humaine.

Être exigeant est une règle de base. Être intègre est un principe. Veiller à faire régner la justice et la vérité est un mon but.

Ma robe de magistrat m'oblige à l'impartialité. La culpabilité d'un ami appelle la sévérité car tel est mon devoir.

Je suis en quête d'extrême intégrité. Puisse dieu nous garder !

Une pensée servile aurait été moins encline à attirer les courroux des puissants mais il vient un moment dans la vie d'un honnête homme où se taire équivaut à perdre l'estime de soi.


D) En quoi sa vie peut être un exemple?

Citation:
Vivre dans la vertu consiste à vivre comme Dieu le veut. Vivre dans le péché consiste à nier la volonté divine et donc à nier notre propre nature divine. Cela revient donc à nous nier nous-même, à travers la négation de Dieu. La vertu parfaite, de nature divine, est divisée en sept vertus, afin que nous puissions plus facilement nous en rapprocher dont la Justice dont Saint Arnvald est le protecteur.

Nous ne devons donc pas espérer atteindre la perfection dans une ou plusieurs vertus, car cela est impossible et donc péché d’orgueil. Nous devons plutôt rechercher le Juste Milieu entre chaque vertu et chaque péché. Priez Saint Arnvald, le Justicier va nous guider. En effet, son exemple de quête de Justice, de Vérité et d'Intégrité va nous aider concilier l’idéal du juste équilibre aristotélicien.

Le Juste Milieu ne signifie pas un milieu mathématique, à égale distance de ces deux extrêmes, mais une tendance à se diriger vers la vertu en étant conscient de l’impossibilité de l’atteindre.

Le monde actuel devrait s"inspirer de cet idéal de justice, d'intégrité et de vérité car la tentation est grande de laisser la créature sans nom nous corrompre. Même le clergé devrait retrouver une certaine rigueur morale pour renforcer son magistère d'influence et restaurer une crédibilté malmenée...


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E)Méditons ce texte de Christos qui renforce la prière à Saint Arnvald
Vita de Christos, chapitre VIII

Citation:
Ah, mes enfants, ce que nous dit alors Christos nous illumina ! Ses mots sont restés gravés dans ma mémoire.

" Mes amis, nous dit-il, ne vous méprenez pas ! Ceux qui ne vivent pas dans l’amitié que nous a enseigné Aristote, ceux-là brûleront dans les mille flammes de la géhenne. Ceux qui cèdent trop vites aux tentations des sept pêchés capitaux, ceux qui ne connaissent pas la vertu, ceux-là finiront dans la souffrance et la solitude de l’enfer.

Ceux qui cèdent à la voix mielleuse du pêché, qui sont séduits par son discours, ceux-là iront l’accompagner dans les ténèbres.
Ceux qui, enfin, se passent de l’amour de Dieu et des Hommes, qui se réfugient dans leur seul égoïsme, ceux là termineront dans l’abyme infernale. Aussi, prenez garde, mes frères, soyez attentifs et vigilent ! Car nul ne le connaît, le jour où les prophéties se réaliseront. Nul ne le connaît, le jour de la fin des temps. "

Nous écoutions attentivement ce qu’il disait, ayant l’intuition que ce jour était décisif pour notre vie future. Et les neuf qui s’étaient interposés restaient bouche bées devant tant de justesse, devant un tel homme.
Christos reprit : " Vous voulez me rejoindre ? Alors abandonnez vos biens, votre travail, dites adieu à votre famille… ne revêtez que des haillons et des sandales pour tout vêtement, beaucoup d’amour dans votre cœur et suivez moi. "

Et il dit encore : " Si votre famille ne vous comprend pas, priez pour elle, car elle n’est pas sensible au message de Dieu. Si celui qui vous embauche vous en veut, ne lui en voulez pas, et priez pour lui, car il n’est pas sensible au message de Dieu. Si vos amis vous retiennent, alors entraînez les avec vous, afin qu’ils découvrent aussi le message de Dieu.

La route sera longue et tortueuse, le chemin rugueux, l’horizon lointain, la pente forte, mais le soleil qui brille guidera nos pas. Nous connaîtrons des difficultés, des disputes, des colères, des passions, des hésitations, mais l’amour et l’amitié nous uniront et Dieu nous portera. Si vous voulez vivre seul, raisonner seul, manger seul, marcher seul, alors rien ne vous en empêche, passez votre chemin et réfugiez vous dans l’amour de vous même.

Mais si quelqu’un vous frappe, et que vous tombez, alors personne ne vous relèvera. Si vous voulez vivre en groupe, dans l’amour de votre prochain et de la multitude, si vous voulez partager votre pain avec vos amis, marcher avec vos frères, alors venez à moi et suivez moi.

Dans ce cas, si vous tombez sur le chemin, un frère s’arrêtera, et vous relèvera. "


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F) Prière à Saint Arnvald,
Patron aristotélicien du tryptique Justice, Vérité et Intégrité


Citation:
SAINT ARNVALD, tant que tu as vécu parmi nous
Tu as été l’avocat des pauvres,
Le magistrat impartial, sévère mais juste,
La Providence de tous les justiciables ;
Écoute aujourd’hui notre prière.

Obtiens nous d’aimer la justice comme tu l’as aimée.
Fais que nous sachions défendre nos droits,
En cherchant avant tout la réconciliation et la paix.
Pour que « justice soit rendue dans l’amour aristotélicien»,
Sans indulgence pour la culpabilité d’un ami ou d’un puissant.

Guide nous sur la chemin parsemé d’embûches de l’intégrité,
Capable de résister à l’attrait du pouvoir et des richesses,
Respectueux de la parole donnée et de l’idéal d’honneur chevaleresque,
Protège nous de la tentation de la facilité et de la créature sans nom.

Toi, le modèle du prélat humble,
Qui parcourais nos campagnes en quête de vérité
Bouleversant les foules par le feu de ta parole
Et le rayonnement de ta vie,
Inspire à notre royaume les hommes vrais dont il a besoin.

Saint Arnvald le justicier, prie pour nous,
Aide nous à concilier l’idéal du juste équilibre aristotélicien
Avec ton exemple de quête de Justice, de Vérité et d’Intégrité.



Questions :


Voici quelques question auxquels vous devez répondre avant de passer à la seconde partie de cette leçon.

1. Quelle terre fut offerte à Saint Arnvald par un duc du Berry ?

2. Pourquoi Saint Arnvald a quitté sa région du Berry pour aller à Rome ?

3. Décrivez les idées du saint en matière de justice.

4. De quoi parle la Prière à Saint Arnvald ? Donnez votre avis sur ce texte.

5. Commentez (explication et avis) avec vos mots une des paroles édifiantes du Saint.


Maintenant, pourriez-vous résumer la vie de Saint-Arnvald en faisant ressortir les moments forts de sa vie ainsi que l'influence qu'il a eut sur l'Ordre Cistercien. Vous êtes prié de répondre par un court texte de quelques lignes, construit avec des phrases complètes.

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Illustrations Religieuses
Gabrien
Ayant changé de plume, rechargé l'encrier, Gabrien se mit à rédiger son devoir. Une fois terminé, voici ce qu'il tendit à mère Eloin :



1. Quelle terre fut offerte à Saint Arnvald par un duc du Berry ?
Le premier duc de Berry, Volpone de Medicis offrit à Arnvald la terre sur laquelle il édifia la terre de Noirlac.

2. Pourquoi Saint Arnvald a quitté sa région du Berry pour aller à Rome ?
Au grand désarroi des Berrichons qui nourrisaient à son endroit un vif attachement, Arnvald partit pour Rome à la demande du saint-père Nicolas qui avait entendu parler de sa valeur.Il en fit un cardinal puis un nonce chargé du renforcement des relations diplomatiques entre Rome et les provinces ecclésiastiques.

3. Décrivez les idées du saint en matière de justice.
Arnvald rendait une justice inspirée de la justice divine et en respectant celle des hommes.
La vertu principale qu'il tient à défendre est l'intégrité. A ce titre, il s'attache à ce que chacun puisse faire respecter ses droits, dont les pauvres à qui il offre de quoi pouvoir se défendre. Toujours dans cette optique, il n'accorde aucun passe-droit à quiconque, fut-il noble seigneur.


4. De quoi parle la Prière à Saint Arnvald ? Donnez votre avis sur ce texte.
La prière à Saint-Arnvald supplie le saint de nous inspirer le goût de la vérité et de l'intégrité, vertus nécessaire à la justice. La prière décrit la justice comme sévère mais juste, dont le seul but est de retrouver l'amour aristotélicien. La justice ne doit se permettre aucune partialité.

5. Commentez (explication et avis) avec vos mots une des paroles édifiantes du Saint.
La citation de saint Arnvald qui m'inspire le plus est sans doute celle qui évoque le "juste milieu", concept qui m'est très cher. Mais comme il mériterait à lui seul une thèse entière, je commenterai ;
Citation:
Rien n'est plus sacré que l'intégrité. Ma crédibilité repose sur cette vertu.

Ces paroles font de loin écho au vieil adage romain "la Renommée est une parure dans la richesse, un trésor dans la pauvreté" Si je devais expliquer cette parole à des enfants lors d'une leçon de catéchisme, je leur rappellerais l'histoire du garçon qui criait au loup alors qu'il n'y en avait point et qui finit dévoré par l'animal, alors que, ayant en vain crié à l'aide, les villageois ne e crurent pas. Ainsi en est-il de l'intégrité : elle ne souffre aucune faille. Fut-elle une seule fois prise en défaut, et c'est toute votre crédibilité qui s'écroule. Quel crédit apporter à un jugement intelligent, brillant, éclairé, s'il est suspecté de malversation préalable ? Beaucoup y préféreront un avis issu d'un homme plus médiocre mais réputé intègre.


Maintenant, pourriez-vous résumer la vie de Saint-Arnvald en faisant ressortir les moments forts de sa vie ainsi que l'influence qu'il a eut sur l'Ordre Cistercien. Vous êtes prié de répondre par un court texte de quelques lignes, construit avec des phrases complètes.
Arnvald naquit au sein d'une famille très pieuse de Dalhem, non loin de Liège. Poussé sur les routes par la famine, il sillonna le royaume, achevant à Paris sa formation scientifique dont il avait reçu les rudiments enfant.
Quittant Paris pour le Berry, il y étudia le droit civile sous l'égide de Volpone de Medicis, alors duc qui en fit son grand justicier. Puis il suivit l'enseignement du frère Norv, cardinal et archevêque de Narbonne. C'est à ce moment qu'il décide de se mettre au service de Dieu.
Ordonné à Bourges, sa piété est si grande que Volpone de Medicis lui fait don d'une terre sur laquelle il fonde l'abbaye de Noirlac, restaurant ainsi le prestige de l'ordre cistercien bien entaché et frappé par les malheurs du siècle.
Sa réputation de juste, intègre et dévot grandissant encore, le pape l'appelle à ses côtés à Rome. Puis, le régent Lévan III décide pour les mêmes raisons de le prendre au sein de son conseil privé, de l'élever au rang de pair du royaume et d'en faire le premier juge-président de sa cour d'appel afin de réformer les torts et abus des juges féodaux de toute la France.

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