[RP]Ordre Equestre dit vente équestre!!

[20 juin 1464, la veille du grand jour]

Des semaines que la Lutine prépare l'événement. LA première vente équestre de l'Ordre du Saint Sépulcre.

Les écuries ont été nettoyées de fond en comble, les chevaux, tous bichonnés.

Dix des chevaux de la cavalerie du Sépulcre devraient à priori quitter la Citadelle du Rey le lendemain. Un destrier, un palefroi, deux coursiers et quatre roussins, ainsi que deux poulains issus des meilleurs chevaux de l'élevage de l'Ordre.

Le destrier étant la monture par excellence, très prisée, des chevaliers et des hommes d’armes adeptes des joutes, mais rare car très couteux, le palefroi, dont le prix équivaut à celui d’un destrier, étant populaire auprès des nobles et des chevaliers de très haut rang pour l’équitation, la chasse et les cérémonies, le coursier, cheval de selle, léger, rapide et puissant, précieux, mais pas aussi coûteux que le destrier et le palefroi, étant fréquemment utilisé pour la chasse, et enfin le roussin, monture bien moins couteuse, utilisé comme un cheval d’équitation et de formation à la guerre, idéal pour les cavaliers débutants.

[21 juin 1464, jour J]

Grand jour! Le pré en bordure de foret a été aménagé, chaque cheval installé dans un petit paddock, avec un groom assigné pour renseigner les visiteurs, et la carrière réquisitionnée pour permettre de présenter à tour de role les montures. Mais on n'en est pas encore là, et pour le moment, l'heure est à la flânerie entre les paddocks

Galerne, destrier vendu à Melissandre

Midouze, palefroi vendue à Millie

Suroit, coursier vendu à Ishtara

Jewel, coursier vendu à Zoyah

Adour, roussin vendu à Bosco

Grisou, roussin vendu à Jujoss

Cappuccino, roussin vendu à Aimeryc. et Mary_lisa.

Ardennes, roussin vendu à .Mathilde.

Et deux poulains:

Premier poulain vendu à Maximilien Guise

Second poulain, réservé vendu à Maximilien Guise


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Il est de ces discussions étranges en taverne... l'une des parties tentant de convaincre l'autre d'acheter un cheval, et l'autre tentant de convaincre l'une de payer en nature. Pas sure que ces deux là arrivent à s'entendre!!

Mais quoi qu'il en soit, et même si elle n'est pas au désespoir (après tout si personne ne veut des bourrins, ce n'est pas un drame), la brune est bien contente de voir le Comte pointer le bout de son nez

Bonjorn! La promenade est interessante?
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Laissant son interlocuteur perdu dans ses pensées, Shaomye salue d'un sourire Mathilde qui arrive, ainsi que sa fille

Lou bonjorn ! Bienvenues à la citadelle du Rey !

Regard curieux, teinté d'une pointe imperceptible de chagrin, à la jeune fille qu'elle n'a encore jamais rencontré, et dont les yeux sont plein de questions, qui ne sortent pas.
Sourire à la mere

Bien sur ! Lesquels t’intéressent ?

Après tout, avant de jeter peut être leur dévolu sur une monture lorsque un par un les chevaux seront présentés à la vente, il est bien normal que les promeneurs se renseignent, et le rôle de la Lutine ce jour est de satisfaire à toutes les questions. Enfin... presque, en fonction de la question.

Non loin de là, elle note la présence d'un couple. Enfin, c'est surtout « dents énormes » qui la fait observer avec attention la jeune femme qui n'a pas l'air bien rassurée... A l'occasion, si celle ci se rapproche pour une question, Shaomye prendra soin de la rassurer sur la taille des dents équines.. Qui sont, effectivement, assez énormes.. si on les compare à des dents humaines. Mais bon, cela n'est peut être pas bon à dire, en fait... Alors elle écoute Mathilde en laissant le couple faire tranquillement le tour des lieux et des betes, sans les déranger.
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D'où vient cette propension proprement masculine à préférer tout ce qui est gros, grand, surdimensionné ? Les grosses charrettes bien lourdes aux plus légères. Les grands châteaux aux demeures modestes. Les lourdes épées bien affûtées aux minuscules couteaux émoussés. Les immenses chevaux aux tout petits poneys. Certains parlent d'un certain complexe physique à camoufler. Eliance, elle, ne comprend simplement pas ce besoin propre aux hommes.

Torvar vient de toucher LE plus grand spécimen des alentours. Le machin le plus haut, le plus large, celui aux dents les plus imposantes, à la crinière plus longue que n'importe quelle chevelure de femme. Mais ça lui semble normal, à lui, de s'intéresser à celui-là. Et le petit poulain trop mignon, là-bas, non ? Non. Il faut un bon gros grand canasson effrayant. Sinon rien. Eliance n'aurait en rien préféré le petit poulain trop mignon, en terme d'approche. Ça saute partout, flanque des coups de sabots à tout va. Bref, c'est hystérique et diaboliquement dangereux. Mais tout de, même, il y a un juste milieu.

L'envie lui a pris de lâcher le bras du Cosaque et de prétexter une envie pressente personnelle et intime. Mais ça aurait voulu dire se retrouver seule au milieu des paddocks, seulement avec sa robe pour tout moyen de défense. Et tout le monde sait qu'une robe, ça ne protège en rien. Alors qu'un Cosaque, même amoché et fatigué, ça peut toujours amortir un choc. Comme des sabots ou un piétinement, par exemple. Alors elle reste à ses côtés. En arrêtant de respirer, régulièrement. En s’agrippant à lui. Spécialement quand il caresse la bestiole. Elle s'attend à ce qu'il ait le bras arraché par la large mâchoire n'importe quand.

Ça se lit dans ses yeux, que ce cheval a la dalle. Eliance le croit, du moins. Et elle n'arrive pas à le quitter du regard, même quand Torvar s'adresse à elle. Elle scrute ses grands yeux noirs fixes, guette ses moindres mouvements. Il frémit de la peau ? Il s'impatiente, c'est certain. Il secoue la tête ? Il l'insulte. Il agite la queue ? C'est une menace de mort. Et si la trouillarde a appris une chose, dans sa courte vie, c'est de ne jamais tourner le dos à un danger. Ça marche pour les armées, les duels, les ruelles sombres et les chevaux. Alors, sans regarder le cosaque, elle lui répond, obnubilé de la pire des façons par la terreur à quatre pattes.

Non mais... il me r'garde méchamment. Ça s'voit qu'il m'aime pas, lui.
D'ailleurs, faites gaffe, à tout moment, il va vous faire du mal. On d'vrait s'éloigner, p't-être. Pour pas le déranger de trop... Imaginez qu'il vous bouffe le bras, hein. Vous auriez l'air malin, sans bras.
En plus, ses taches, j'suis sûr que ça rend notre vision flou. C'est pour mieux bouffer l'ennemi.

D'ici à la confiance, il y a un sacré paquet de bornes...
Mais l'honneur est encore sauf, puisque l'organisatrice de la vente ignore encore que la trouillarde des dents équines est la rédactrice en cheffe qui s'est chargée de rédiger l'article sur l'événement. Sans quoi, à coup sûr, la Maréchale serait morte. De rire.
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Il y avait eu un aticle dans le journal. Une vente de chevaux se préparait. Bonne idée, tiens ! La vieille jument qu'elle avait ne saurait bientôt plus marcher.. Et puis il y avait un jeune écuyer au château qui avait trop envie de s'occuper des bêtes, alors pourquoi pas, après tout. Les écuries de la baronnie ne manquaient pas de places, et ça occuperais le gamin. Oh elle garderait aussi la vieille jument, bien sur. Ses enfants l'aimaient bien, et ils pourraient monter dessus lorsqu'ils seraient plus grands.
Elle se rendait donc à l'adresse indiqué sur le feuillet, dans l'espoir de trouver un cheval dans un premier temps mieux que la vielle jument, et dans un second temps.. De meilleur naissance, éventuellement. Wynnea aimait les chevaux, et même si jusque la elle n'avait pas trop eu les moyen de s'y intéresser, elle tenait quand même à avoir une bonne monture.
Il y avait déjà un peu de monde, alors Wynnea ne s'aventura pas trop à poser des questions à l'organisatrice qui avait l'air déjà un peu occupée.

Elle tourna un peu puis commença doucement a recentrer son choix. Il y avait ce poulain, très attachant et si mignon.. Mais aurait-elle le temps pour le dresser ? ça ferait un bon amusement pour les enfants aussi.. Il fallait voir le prix.
L'un des roussins aussi captivait son attention. Sur un petit panneau était inscrit "cappuccino". Il avait une très belle robe, et avait l'air tellement doux.
Et enfin, les coursiers.. Elle adorait c'est chevaux très réactifs, un peu fougueux souvent. Mais elle n'avait jamais eu l'occasion d'en avoir un a elle. Le premier avait vraiment l'air difficile, même peu être pas très aimable, mais sa robe était exceptionelle. Le second avait l'air plus gentil, un peu plus clown, aussi.

Elle se dirigea vers la dame qui répondait aux questions.
~ Bonjour ! Je suis Wynnea, gouvernante au chateau de Castelnaud.. Je suis assez interessée par quelques uns de vos chevaux, même si je ne repartirais qu'avec un seul d'entre eux.. Enfin normalement !

Elle glousse un peu.

~ Je me demandait à quel prix vous les vendiez ? Je pensait notamment aux coursier. J'ai peur que se soit hors de mes moyens..
Sinon pour le poulain non réservé ? Vous en demanderiez combien ?

Ces questions posées en premier, elle se rabattrait sur le roussin si la réponse indiquait que l’acquisition de ces bêtes n'était pas dans ses cordes.
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Je participe au Challenge RP !! Et toi ?

['Tention les yeux, Maggle, le couple de l'année débarque!]

De sa noble monture à la robe noire d'ébène, fier cavalier (habillé du même) descend comme le cygne sur eau calme glisse – soit avec une aisance proche de la poésie (si, si!). Derrière, s'arrête le carrosse escorté; armes du Maine et parfum de croissant de lune: comprenez « ici la princicomtesse, bande de pécores et mal-sapés. ».

La porte s'ouvre et main masculine est tendue. Et quand petite menotte vient s'y cacher, dès que peton délicat daigne poser pointe sur le marchepied, on annonce:

Son Altesse Royale Mélissandre d'Armantia-Malemort & Maximilien Guise von Frayner !

Et vlan! La main du chevalier s'envole, pour coller derrière la tête à celui qui vient de l'ouvrir, une torgnole monumentale :

Tais-toi donc! On n'est pas au Louvre, Trouduc!

Niveau discrétion, c'est râpé. Mais n'empêche, cette intervention maladroite du nouveau – et probablement bientôt « ex » – cocher n'a pas tant que cela déplu au fils d'Heinsberg et Bergheim; peut-être même s'est-il surpris à ressentir là, une légère pointe de fierté. C'est donc sourire en coin sur bec vissé qu'il se penche, pour baisemain à qui de droit accorder.

Ma Dame a-t-elle fait bon voyage?

Le reste, on verra plus tard. Pour l'instant, il lui faut lutter pour ne pas improviser une tentative de mise en route de descendance sur la banquette. Parce que même après un voyage long comme une messe sans opium, elle est belle, la Flammèche; un peu trop, pour le regard amoureux du Bâtard revêche.
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Mélissandre ouvrit la bouche à la vision de la torgnole et aurait probablement amplement râlé si la petite grimace du cocher n'avait démontré le caractère plus humiliant que violent de la baffe. C'est que dans sa mesnie, on ne frappait pas allègrement sur les domestiques comme cela se faisait dans d'autres maisons royales. La Malemort respectait les siens et les payait grassement, si bien qu'ils lui étaient entièrement dévoués.

En lieu et place d'un grondement, le Frayner en fut quitte pour une petite tape sur les reins, assez discrète pour n'être vu que de lui. Décoiffé par le voyage, il avait la crinière en vrac et le sourire canaille, si bien qu'en dépit de leur pudeur à tous deux, la fierté fut amplement partagée.

- Il aurait été meilleur si vous aviez partagé mon carrosse Maximilien. Il n'y a rien de gênant à se balader le séant dans la soie vous savez?

L'excuse, elle le savait, avait eu plutôt vocation a respecter les convenances. Il avait sans nul doute du mal à s'accorder au pas du protocole royale mais s'y attelait avec conviction et Mélissandre lui en était reconnaissante. On ne partageait pas son bras comme celui d'une simple noble, même quand on portait un nom prestigieux et une destinée tracée de lettres d'or.

- Aequalis me suffit, mais j'aimerais, qui sait, voir si il n'y a pas ici quelque étalon sauvage à débourrer.

Elle accompagna sa phrase d'un petit rictus entendu, voué à troubler le Frayner tout en glissant petite menotte dans le pli de son coude. C'est vrai qu'ils avaient fier allure tous les deux, poupée royale et chevalier de charme, si bien que son sourire s'élargie un peu et qu'elle salua d'un gracieux signe de têtes les quelques visages familiers.
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Anicet avait eu vent d'une rumeur.
Une vente de chevaux organisée par un grand ordre.
Il avait installé des écuries dans une taverne abandonnée de Compiègne.

Il fallait donc maintenant qu'il achète au moins un cheval, pour pouvoir le louer ou offrir un cheval frais.

Il avait fait le déplacement sur le dos de sa mule Georgette. Il avait rassemblé ses maigres économies et emprunté un peu.
Il se demandait bien le prix de ces chevaux.
Pourvu qu'il n'ai pas fait le déplacement pour rien.

La vicomtesse se fendit d’un sourire amical à l’attention de la personne qui venait leur présenter les animaux. Elle l’écouta avec attention en hochant doucement la tête. Ainsi donc, le coursier était doté d’un tempérament peu commun en dépit de son côté « gros pépère ». Zoé sentit qu’on la tirait légèrement sur la manche et tourna son minois vers son valet muet.
- « Que veux-tu? »... Les sourcils noirs se froncèrent légèrement et elle arracha sa manche de soie rouge à la patte du valet. Elle s’était drapée d’une cotte de soie sanguine fort simple recouverte d’une cape de velours brun-rouge foncé dont le seul calcul était de rejeter le pan droit sur l'épaule,‭ ‬ce simple détail lui donnant toute sa grâce. L’homme muet pointa du menton en direction d’un cheval. Le regard slave de la vicomtesse obliqua dans la direction indiquée. Un beau cheval à la robe rare se trouvait là, éclipsé par les montures plus imposantes. Un sourire conquis orna sa ravissante bouche, dévoilant une rangée de solides dents blanches parfaitement alignées mais un peu en avant. D’un geste de la dextre, elle fit signe à ses valets d’écurie restés en retrait d’aller jeter un œil à la bête. Elle-même s’en approcha et posa une main douce sur le chanfrein qu’elle caressa lentement.. « Tu m’as l’air bien gentil.».. chuchota-t-elle. Elle revint vers le chevalier, attendit que Shaomye réponde aux dernières questions ... «Pardonnez-moi Chevalier, que pouvez-vous me dire sur Jewel ? Quel âge-t-il ? Son tempérament ? Ses parents ? Je pense souhaiter l’acquérir mais j'aimerai en savoir un peu plus. Pouvons-nous le voir évoluer ?»
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La foule grossissait, grossissait.
Venu de Compiègne, Anicet se sentait mal à l'aise. Il n'avait plus l'habitude de voir autant de monde d'un coup.

Le pire à craindre maintenant pour Anicet n'était plus le prix de ces beaux chevaux. Mais la concurrence.

C'était une belle vente certes, mais tout le monde ne trouverait pas son bonheur. Beaucoup allaient repartir comme ils étaient venu.

Anicet: lui le gueux, le palefrenier, l'écuyer à la rigueur allait-il pouvoir rivaliser avec toutes ces belles personnes. Bien mises et l'air altier?

Si les mules et les chevaux lui avaient appris une seul chose; c'est que souvent on tombe de haut on se fait bien mal. Mais on remonte toujours en selle.

Midouze etait donc une jeune jument. Voila qui eu pour effet de me ravir encore plus, d'autant que la petite description qui suivit me plut plus encore.
Il me la fallait ! Il me la fallait vraiment !

Aussi je souris à l'organisatrice

Merci à vous

et la laissais répondre aux autres interressés.
de mon coté, je trépignais. Il me tardais vraiment d'être à ce debut d'apres midi. que la vente débute.
Aussi, restais je là un moment, à contenter les superbes montures.
Il n'y avait pas à dire, l'on pouvait facilement voir qu'ils avaient été vraiment bien entretenus ici.
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[Dans la matinée]

La Vicomtesse s'était éveillée tôt ce matin là. En effet, elle avait toujours fort à faire entre ses différentes charges mais aujourd'hui, c'était un jour spécial. La fille, devenue adulte désormais, de son amie Klouska, Millie. Vous ne suivez pas ? Klouska = la mère, Millie = la fille. C'est pas plus compliqué.
Reprenons...
Millie donc lui avait parlé la veille d'une vente de chevaux au sein de l'Ordre royal du Saint Sépulcre. Jujoss n'y connaissait pas grand chose dans les ordres et elle n'avait pas besoin d'un cheval mais à mieux y réfléchir, elle accompagnera tout de même la jeune femme. En effet, étant vassale d'un champion de France des joutes, l'ébouriffé l'inscrivait régulièrement et elle avait fini par y prendre goût, même si elle mangeait beaucoup trop le sable de la lice pour l'instant. Elle avait donc dans l'idée, une fois que son compagnon serait anobli, de l'inscrire à son tour voir si ça lui plaisait. Mais pour cela, il fallait un cheval au pied sûr. De plus, Belrifou aimait beaucoup les voyages, ce qui nécessitait un cheval également. Nul doute qu'il ne s'ennuyerait pas.

Jujoss se mit donc en route pour rejoindre Millie à la vente. Lorsqu'elle vit tous ces chevaux, elle eut une pensée pour Edwin, son fidèle écuyer qui avait finit par devenir son bras droit. Il aurait aimé l'accompagner mais elle n'y avait pas pensé avant cet instant.

Bonjour Millie, comme promis me voici. Ces chevaux sont magnifiques ! Tu en as déjà repéré un en particulier ?

Son regard passait de l'un à l'autre. La décision serait difficile. Elle écoutait les conversations alentours pour se faire un avis.
Comme il serait bien mal poli de se présenter à une vente sans saluer et remercier les organisateurs, Jujoss s'avança vers Shaomye. Elle ne la connaissait pas mais c'était elle qui donnait les renseignements.

Bonjour Dame En espérant que c'était le bon titre. Jujoss n'était pas très douée pour cela. Je souhaitais vous féliciter pour cet événement. Je n'y connais pas grand chose mais je ne manquerai pas d'écouter vos conseils.

Elle se retrancha auprès de Millie le temps que la vente commence. Elle avait déjà sa petite idée mais son choix n'était pas arrêté. Plusieurs chevaux avaient retenu son attention.
La vente commençait par le poulain mais Jujoss n'était pas une cavalière assez expérimentée pour pouvoir faire évoluer correctement un poulain.
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Fille de France à son bras, l'impérial Neveu ne calcule plus rien, ni personne; là, plus encore que d'ordinaire, le pâle bleu de ses béryls domine le monde entier; il rayonne, de toute son astrale beauté. Et elle est si menue, que lui, près d'elle, semble être de ces géants qu'on ne rencontre que dans les contes pour enfants; elle est si brune, que lui parait plus blond encore qu'il ne l'est déjà. Ils ne se ressemblent pas, en rien; elle est Nuit, il est Jour, mais à les voir unis, on se prendrait presque à vouloir croire en l’existence d'un Toujours.

Mais là, c'est le drame: paf! Un gros lard, apparemment fort pressé, lui rentre dedans. Par le côté: bing! Front transpirant contre épaule frayneresque. Et, non content d'avoir bousculé l'imbousculable, le bousculeur râle encore:

Ôte-toi de mon chemin, avorton!

Tout en le disant, le palefrenier vilain a relevé les yeux, pour croiser d'abord le blason von Frayner pendant au cou, puis le bleu souverain de l'Aigle, devenu soudain plus froid qu'acier.

Keskidisait, l'invertébré?
Ah. Euh...C'est que...
Mh mh. Les excuses, maintenant.
Je...Pardon, votre Grandeur. Je voulais seulement rattraper la garce qui m'a...
Merveilleux. Je m'en contrefous. Disparais!
Oui. Euh...Oui.

Et vas-y que j'me plie et re-plie, en reculant dans le crottin, parce que quelque chose me dit que mieux vaut avoir les pieds que la tronche dedans. Et pendant ce temps, l'Oiseau – sourire amusé planant au bec – se penche à l'oreille de Flammèche; dommage pour le palefrenier, c'est lui qui aura finalement repéré Machine en premier:

Je reviens. Ne vous enfuyez pas avec le premier étalon à débourrer venu, d'accord?

Et d'un discret baiser sur joue princière posé, il se détache d'elle pour se diriger vers l'amnésique, en zigzaguant habilement entre les potentiels acheteurs venus ce jour; et de se planter derrière la blondine, pour lui glisser un franc:

Tu cherches quelqu'un, gamine?

[Plus tard, donc. Comme la dame elle a dit.]

Les deux poulains arrivent et lui, bien-sûr, a déjà vu le sien. Celui-là même qu'on a annoncé d'entrée comme étant réservé; parce que Frayner, il est Vraiment Important Pourlemonde (ouèche). Personne ne se manifeste. Alors de deux doigts levés, il saute sur l'occasion, le blond:

Ici. Les deux.
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La Vicomtesse Jujoss était arrivée, elle eu vite fait de me rejoindre en se frayant un chemin parmi la foule. Je la saluais et lui sourit tout en lui repondant.

Bonjour Jujoss, vous arrivez juste à temps. Oui, ils sont tous superbes, les robes bien brillantes, les regards intelligents et petillants. On voit qu'ils ont été heureux ici et bien dressés.
J'ai un coup de coeur pour le Palefroi là dis je en le montrant du doigt, c'est une belle et jeune jument en plus, Midouze.

Elle s'eclipsa quelques instants pour aller se présenter à la dame de cérémonie et revint aupres de moi alors que la vente allait débuter.

[Début de la Vente]

Nous prirent place dans les gradins. J'etais toute exitée je dois dire.. un peu anxieuse aussi.. mon coup de coeur passerai dans les derniers.. ce qui fait que si je n'avais pas la chance de pouvoir me l'offrir, les autres auraient déjà été vendu et je repartirai donc sans monture..

Les poulains furent donc les premiers a être présentés. Je donnais un leger coup de coude à la Vicomtesse et lui chuchotta.

Ohh ils sont vraiment très mignons ces deux la ! Dommage qu'ils ne pas dressés.. il faudrai que je me forme a cet art pour la prochaine fois

La bougie se consuma et un homme finit par se décider.. Hop, les poulains furent donc vendus.

Le beau Roussin noir fut emmené ensuite.

Comme il est beau celui ci aussi ! m'ecriai je un peu plus fort que je ne l'aurai voulu.
Je rentrai ma tête dans mes epaules pour me faire plus petite et ajoutais à Jujoss en chuchotant

Que pensez vous de cet Adour ?
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Jujoss discutait avec Millie au sujet des poulains

Il est vrai qu'ils sont magnifiques. Mais je doute qu'ils auraient été bien chez moi car je n'ai pas non plus les capacités d'en faire des chevaux adultes bien dans leur peau. Entretenir et apprendre quelques trucs ça va. Faire une éducation complète, je n'y arrive qu'avec les enfants.

Dit-elle en souriant.
Le roussin à la robe noir de jais fut amené et déjà un acheteur potentiel. Malheureusement pour Messire Bosco, la blonde était elle aussi intéressée. Elle lui adressa comme un regard d'excuse mais après tout, c'était le jeu. Enfin, plutôt les règles de la vente.
Et donc, en réponse à la question de Millie, Jujoss se signala auprès de Shaomye.

Je suis également intéressée par Adour.

Ne sachant trop s'il fallait dire maintenant pourquoi, comment, ou et qui... Donc se tut attendant la suite.
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La bougie s'écoule comme les minutes, et 3 personne se manifestent, étonnant une Lutine contente du succès de son bel hongre.
Elle fait signe à chacun au fur et à mesure qu'elle a entendu leur intervention, puis attend la fin de bougie, histoire d'etre sure que personne ne fasse son Maximilien au dernier moment.. Mais non !

Avec un sourire affable, elle s'adresse donc aux potentiels acheteurs

Puisque vous êtes trois intéressés, je vous propose chacun d'exposer en une ou deux phrases pourquoi vous etes le ou la mieux placé(e) pour obtenir Adour.

A eux de jouer !


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(pas mal pour l'astuce du concierge ^^)

Jujoss écouta tranquillement son "adversaire" pour cette vente. Elle ne connaissait pas cet habitant de Compiègne qui venait pourtant du même Duché qu'elle mais elle nota dans un coin de sa tête qu'il y avait quelqu'un pour s'occuper des chevaux si jamais elle devait faire arrêt à Compiègne.
Puis regardant Messire Bosco qui semblait réfléchir à ce qu'il allait dire, elle prit la parole à son tour.

Pour ma part, je recherche un cheval pour mon fiancé qui devrait être anobli. Ce serait à la fois un cadeau de mariage et de bienvenue dans le monde de la noblesse.

Petite pause puis continue

Toutefois, je prendrai soin de Adour car il est évident qu'il ne serait pas rien qu'un cadeau. Le fait qu'il soit adapté pour les cavaliers débutants est idéal également pour mes enfants à qui j'aimerais apprendre à monter à cheval tout doucement.

Je possède mon propre hongre, Cicéron, et jusqu'ici il n'a pas l'air de se plaindre de mes traitements. Sauf peut-être lorsque nous perdons aux joutes.

Elle rit doucement. Ben quoi ? Si si il parlait et tout !

Si il peut également participer à quelques joutes, ce serait un plus. Mon compagnon n'en ayant jamais fait, un cheval au pied sûr et de caractère assez facile serait l'idéal je pense.

Puis se rend compte qu'on avait dit "une ou deux phrases" donc elle s'arrêta là en souriant mais souhaite ajouter tout de même.

S'il me revient et que vos pas vous mènent en Champagne, vous serez la bienvenue en mon domaine pour voir de vous même s'il va bien.

Bon pas très réglo pour le coup, c'est vrai. Mais on avait demandé des arguments... Restait que sa proposition était sincère au moins.
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La brune écoute avec attention les arguments de chacun, avec un sourire amusé à la reflexion «  Bê là! j'savais point qu'une vente pouvait s'décider comme ça! »

Et bien il faut bien innover qu'en pensez vous ?

Les arguments sont tous aussi valables les uns que les autres, et elle se retrouve à devoir trancher et à en décevoir deux.
Et à l'évidence, ils ont tous une raison tout aussi valable de vouloir le hongre.
Mais recourir au hasard des le premier cheval...
Alors elle prend le temps de la réflexion, de peser le pour et le contre

Vous avez tous de bons arguments, et je vous remercie de les avoir exprimé.

Un sourire à tous. Tous les roussins proposés à la vente ce jour sont calmes et adaptés aux cavaliers débutants, faciles à mener, cela laisse donc d'autres possibilités pour les acheteurs déçus, fort heureusement

Adour est vendu à mossu Bosco, contre une bourse de pièces d'argent. Je vous laisse remettre la somme à ma Sœur ici présente, et elle vous remettra votre nouveau cheval. Toutes mes félicitations!

Elle sourit à nouveau, et fait un signe à son Frère pour faire entrer le cheval suivant

Grisou, 7 ans, né en Normandie, une brave bête montable par tous les cavaliers, adorable avec les enfants et un poil facétieux avec un cavalier un peu confirmé

Bon lancée comme elle est elle pourrait en dire des tonnes et des tonnes sur ce drôle de grand cheval aux long crins... Au lieu de cela, elle allume la bougie.


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Après la course pour le bel Adour, personne qui ne semble se manifester pour Grisou. Du regard elle cherche le couple l'homme-qui-semble-fatigué-et-la-dame-qui-a-peur-des-dents-du-cheval, mais soit il est parti, soit la Lutine ne les retrouve pas dans la foule.
La bougie se consume lentement sans manifestation, jusqu'à ce que la Blonde Champenoise se leve

Je vous le confirme, comme beaucoup de chevaux dits lourds, malgré leur taille, on peut lui donner toute confiance au contact des enfants. Sous surveillance toujours bien sur.

Elle sourit. Évidemment, même le plus gentil du monde, ça reste une bête de près de 800 kilos, qui peut avoir des réactions étonnantes pour un enfant.

Grisou est vendu à la donà, pour une bourse d'argent ! Donà, toutes mes félicitations, comme pour mossu Bosco, je vous laisse remettre la somme à ma Sœur et prendre possession de votre nouvelle monture.

Elle lui sourit, puis fait entrer le cheval suivant

Le cheval suivant est une jument, Cappuccino, une demi trait comtoise de 5 ans à la jolie robe, plutôt énergique mais parfaitement maîtrisable par tout cavalier

A nouveau, elle allume une bougie tandis que son Frère fait marcher, trotter puis galoper la petite jument


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Les ventes avaient débutées et les premiers chevaux s'étaient déplacés peu à peu, pour se montrer.
La dame les présentait à leur tour et demandait l'avis des interessés. Cette fois, c'était le tour de cappuccino.
Wynn l'avait retenue dans un coin de sa tête justement. Elle était jolie, dynamique et affectueuse.
Elle serait bien pour la charette, et avec un peu de temps, serait un amour pour les enfants.

Wynn se signala donc en levant la main depuis le public, puis elle se leva :
~ Je suis intéressée par la jument !

Un autre cheval l'interessait aussi, mais tant qu'à faire, autant se signaler sur les deux.
Si elle n'avait pas le coursier pour telle ou telle raison, elle serait ravie d'avoir celui-ci.
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Je participe au Challenge RP !! Et toi ?

C’est tout d’abord déçu que la Normande entendit la femme conseillé un autre cheval. Elle savait qu’à peine avait-elle formulé ces mots que son père s’était rangé instinctivement de son avis. En parano protecteur qu’il était, il ne se serait jamais aventuré sur un cheval lorsque on avait le malheur de lui dire que celui-ci pourrait entraver la sécurité de sa fille. Un père dirons-nous ! Mais au fond elle n’était pas vraiment capricieuse – juste parfois pour embêter son paternel adoré – et plutôt sage. Alors elle écouta attentivement les conseils de la jeune femme. Après tout elle était complètement novice dans le domaine, parfois il faut bien laisser faire les pros.
Retenant également les deux nouveaux chevaux proposés, elle accompagna son père pour les observer. Leurs robes étaient très jolies, et tout deux semblaient encore jeune. Elle repéra très vite cappuccino, la jument. Rapidement son choix se porta sur celle-ci. Une bonne pâte avait dit la femme, mais elle semblait tout de même bien énergique. Elle lui correspondait parfaitement !

Nul le temps de les admirer d’avantage qu’elle entendit le nom de cette jument annoncé.

Vite vite père, dépêchez-vous c’est elle !

Son père prit rapidement les choses en main en signifiant que leur choix se portait sur celle-ci. Mais… de la concurrence ! C’est le cœur battant que la jeune Normande regardait l’échange, elle avait presque l’impression de jouer sa vie là ! C’était à présent au tour de la concurrence d’exprimer son souhait. Elle attendit patiemment près de son père, mais bouillant à l’intérieur.

Je pense vraiment que celle-ci serait parfaite père. Elle à l’air encore jeune, ainsi je pourrais plus facilement la dressé elle s’habituera plus facilement à moi. Et regardait comme elle galope, il est certain que si chose m’arrive sur les chemins entre le Louvre et la maison, elle saura me mettre à l’abri rapidement.

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A nouveau, la jeune femme écoute, attentive. A nouveau il faut trancher, et à nouveau les arguments sont valables des deux cotés. Mais la Lutine connaît ses bêtes, et son instinct et son expérience associent parfaitement la jeune normande et la jument

Cappuccino est vendue au mossu et à sa fille, toujours contre une bourse d'argent ! Je vous laisse aller faire connaissance et donner la somme à ma Soeur !

Un coup d’œil vers la dite Sœur qui tient les comptes, et un sourire pour la remercier encore de son aide. Puis un nouveau coup d'oeil, vers son Frere cette fois

Et voici le dernier roussin pour ce jour. Ardennes, 4 ans, gourmand invétéré, prêt à tout pour un bout de pomme ! C'est un cheval très malin, et aussi gentil qu'il est intelligent !


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Le temps s’était égrené plus vite que Zoyah ne l’aurait pensé. La vente avait commencé et elle avait observé les attitudes de chacun et écouté les arguments avancés. Ironie du sort, elle venait acheter un cheval et c’est elle qui devrait se vendre. La vicomtesse avait attendu l’instant où le seul cheval qu’elle convoitait serait proposé à la vente. Aussi, elle n’attendit pas longtemps avant de manifester son souhait. Une main se leva, faisant voleter sa manche ample de soie sauvage pourpre.
« Chevalier, je souhaite acquérir Jewel »
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En retard, elle était en retard la Blanche Comtesse, mais voilà, son jeune héritier avait eu un besoin des bras de sa mère et il avait été hors de question de l’emmener avec elle à cette vente aux enchères, elle était donc restée avec lui pour un moment bien trop rare qu'elle partageait avec Gaëtan. Puis elle avait rejoint au plus vite la vente.

Elle profita de la pause pour se faufiler jusqu’aux montures pour les observer, il y en avait déjà un bon nombre de vendus d’après ce qu’elle avait pu comprendre. Il ne restait, semble-t-il que les deux coursiers. Pas de regret, car elle avait eu quelques coups de cœurs.

La Comtesse échangea quelques mots avec Walder pour connaitre son avis. Il avait toujours était à ses côtés, il connaissait très bien ce qu’elle aimait, comment elle se comportait avec les chevaux. Certains diraient qu’elle avait un fort caractère, mais il suffisait qu’un animal s’approche d’elle pour que la femme s’adoucisse en un claquement de doigt. C’était ainsi depuis de nombreuses années. D’ailleurs Joker avait eu peur une nuit, elle avait réussi à calmer une bête prise de folie en lui parlant à l’oreille. Ce qui lui avait valu son surnom de Sorcière en plus de sa chevelure de neige.

La décision avait été prise, elle savait ce qu’elle voulait, il ne restait plus qu’à réussir à les acheter. En retrait, elle crut reconnaitre la Vicomtesse de Caussade ainsi qu’Aimeryc. Elle sourit discrètement, il y avait bien longtemps.
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C’est un soupir de soulagement qui s’échappa de la bouche de la vicomtesse et un sourire de satisfaction qui orna son visage diaphane. Au cas, elle avait préparé un petit topo mais il lui fut au final inutile.

« Soyez assurée qu’il sera bien traité, Chevalier. Il va vivre en Quercy, en Guyenne. Un cheval à moitié landais, à moitié Lusitanien ne peut que se sentir bien dans le sud. ! »

Maintenant, il lui fallait payer et d’un signe de la tête, elle commanda à Maurice le Muet d’aller verser les pièces demandée. D’un geste de la main, elle fit signe aux deux valets d’écurie qui l’avaient accompagnée de récupérer le coursier. Elle ne s’attarderait pas ayant eu ce qu’elle était venu chercher.

« Encore merci pour la bonne organisation de cette vente »
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La Vicomtesse de Caussade avait réussi à avoir le cheval qu’elle désirait, elle en espérait autant pour elle quand elle l’avait vu. Et l’attente fut de courte durée quand elle entendit que celui qu’elle désirait venait son tour. Levant la main à la fin de l’annonce.

Je souhaiterais en faire l’acquisition.

Voila qui était dit. Elle avait réellement eu un coup de cœur pour Suroit. Surement à cause de sa crinière blanche comme la sienne.
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Je suivais la vente avec attention et j'avais été ravi que la Vicomtesse Jujoss trouve finalement son bonheur parmis les chevaux proposés.
Pour ma part, je trépignais d'impatience.. la belle Midouze serai l'avant derniere présentée.. le temps semblait si long du coup.
Mais alors que le dernier coursier était annoncé, je me dandinais sur mon séant.. bientot, bientot, bientot le palefroi serai présentée, il ne fallait surtout pas que je loupe le koche.
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voila ! c'etait elle !!
Lorsque je l'apperçu, mon coeur fit un bond.
Mon corps tout entier d'ailleurs et je me retrouva bien vite debout, la main tendu vers le ciel a m'ecrier

Ici ! Moi !
Je suis intéressée par cette jument !

En d'autre circonstance j'aurai été gênée de me donner en spectacle, mais à ce moment la, je ne fit pas attention aux regards qui se posaient sur moi, je n'avais d'yeux que pour Midouze.
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quel suspens ! je surveillais la bougie, je guettais aussi les autres acheteurs au cas ou l'un d'eux deviendrai mon 'concurrent' pour cette vente.
la flamme vacillait, puis s'éteignit enfin. mais là encore je restais tendu, il s'etait deja vu que quelqu'un se manifeste sur le fil.
Je posais mon regard sur Midouze encore et fermai finalement les yeux pour reciter une petite priere au Tres Haut.
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Mélissandre entendit "fort et vif" et leva une petite main délicate, sourire aux lèvres. Cette petite merveille musculeuse, la princesse capricieuse l'attendait depuis le début de la vente. Il avait du caractère et de la fougue, sa robe lustrée appelait ses mimines et elle mourrait d'envie de nicher son visage dans sa crinière. Puisqu'elle avait confié Aequalis à son frère, elle n'avait plus de destrier, et puis ce que Princesse veut...

- Votre prix sera le mien Shaomye.
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- Vous venez d'en acquérir un, non? Place aux dames! J'attend cette merveille depuis le début de la vente.

Elle sourit à l'homme puis reporta son attention sur Shaomye, prête à dégainer sa bourse pour enchérir au plus haut.

- Il va sans dire que ce destrier sera parfait pour les joutes. D'autant que voici bien longtemps que je n'ai pas eu à débourré une monture. Celles dont je dispose sont d'un ennui mortel. Et sera fort bien traité, puisque je ne compte même pas mettre de ruban dans sa crinière...
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Mélissandre se contenta d'hausser une épaule délicate, amusée.

- Et bien j'imagine que nous allons devoir la jouer aux enchères, voila qui promet d'être tout à fait trépidant. Quand à ma remarque, elle en appelant à vos bons sentiments, je n'ai aucunement spécifiée que vous n'aviez pas le droit de convoiter cette merveille.

Elle lissa ses jupes à deux mains, hésitant presque à se cracher dans les paumes comme le faisait son frère avant de jouter.
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Mélissandre fit signe à sa dame de compagnie qui déposa une bourse dans la main de Shaomye, pas dupe quand à son petit sourire.

- Pour commencer.

Elle inclina ensuite la tête. Elle le voulait, ce cheval !
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Mélissandre fronça les sourcils, pour le coup franchement agacée. Cet homme était complètement idiot ou juste très mauvais joueur ?

- Qui dit enchère dit mise de départ. Je mise donc une bourse d'or. Si je devais soudoyer Shaomye, apprenez que je n'aurais qu'à la prendre à part pour rester discrète et surement pas la poser sous son nez devant tout le monde. Il serait donc de bon ton d'éviter de vous montrer désagréable ou d'insinuer des idioties sur l'organisatrice et son ordre. Cependant...

Elle regarda le chevalier.

- Je vais en rester là. Je n'ai pas vocation à me disputer un cheval comme sur le marché aux poissons. Si monsieur surenchéri, qu'il gagne. Cette monture est superbe et j'y tiens vraiment, mais pas dans ces conditions. Quand aux dés... Non, je n'ai pas pour habitude de jouer aux jeux de hasard.

Et Monsieur, pour votre information, si je voulais jouer de mon rang je me fournirais directement à Vincennes. Quand à miser des sommes astronomiques, je n'en suis pas à mes premières enchères et je n'ai jamais vendu un rein pour une robe ou un destrier.

Merci pour cet événement sympathique Shao.




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Mélissandre leva les yeux au ciel. A dire vrai, elle n'avait pas eu le sentiment de chercher à provoquer l'inconnu qui, lui, semblait nerveux au point de reconnaître une princesse au premier coup d’œil. La faute à Frayner et ses robes coûteuses !

- Si je vous ai proposé cette somme c'est parcequ'il m'avait semblé que vous acceptiez que nous passions par une enchère, rien de plus. Et que je ne pouvais décemment pas jouer aux dés hors d'une taverne et sans avoir bu au moins trois prunes avant.

Avait elle mal compris les propos du chevalier? Bref, de toutes façons, la situation lui échappait manifestement. Ce n'était pas elle qui montait tout en épingle, mais par respect pour Shaomye et les autres participants elle balaya le tour d'un revers de main et expliqua :

- Mon cheval serait installé au Louvre ou sur mes terres Mainoises ou d’île de France, à deux pas de Vincennes. Je suis excellente cavalière depuis mon enfance et je monte à cru, sans infliger à mes montures selles amazones et mord, ou pire, cravache. J'ai appris à monter auprès de mon parrain, le Grand Ecuyer de France, qui voue aux chevaux un respect infini et qui, j'en suis certaine, serait ravi de m'aider à débourrer celui ci le cas échéant. Voir de lui faire saillir quelques juments.

J'apprécie d'avoir une monture vigoureuse parceque je ne souhaite pas un simple jouet, mais une bête avec qui faire corps et qui puisse palier ma faiblesse physique lors des joutes, voir de mes fugu... Balades. Si j'ai attendu ce destrier, c'est qu'il semble coupler à la perfection puissance pure et souplesse. Voyez donc comme les muscles jouent sous sa robe lustré, la façon dont il piaffe en attendant qu'on le laisse galoper... C'est une splendeur libre et farouche. Ce cheval est un astre, et il ne peut espérer mieux qu'une lunaire maîtresse.

Malgré elle, Méli décocha un regard du coté de Maximilien, sa bête sauvage rien qu'à elle.
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« Merci de votre attention. En attendant de savoir si le succès de ce destrier tient à des déclarations à visée militaire ou politique, le Prince de Clichy manifeste également son intérêt pour Galerne. »

C'est qu'il est chevalier et son dernier destrier est resté sur le carreau. Soit une situation qui ne le satisfait pas. Il esquisse cependant un léger souris à l'égard de ses concurrents qui ne manqueront pas de s'étendre dare-dare, vu ce qu'ils représentent.
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Lorsqu'elle entendit des voix s'élever, Mélissandre fut partagée entre réconfort et frustration. Certes, elle était allée un peu vite en besogne car avec toute l'insolence de ses quinze ans elle voulait tant cette monture qu'elle n'avait pas réfléchie, d'autant que l'autre godelureau l'avait agacé et que l'idée d'une joute verbale qui s'éternisait n'avait rien de tentant. Sans compter, il fallait le reconnaître, qu'elle avait suivit les autres ventes de loin. Shaomye recevrait donc des excuses, mais un dragonneau agacé est un dragonneau pressé.

L'étreinte de son indomptable personnelle se coupla à la surprise de l'avoir vu se porter acquéreur, mais elle le connaissait maintenant bien assez pour savoir qu'il faisait là l'un de ces jolis gestes tendres et un rien pudique qui lui ressemblait tant et pour un peu, elle en aurait oublié le cheval pour le couver d'un regard chargé de cotonneuse douceur. Au lieu de quoi elle entrelaça leurs doigts, signifiant par là même que son promis était... Bah son promis.

Bref. S'arrachant à la contemplation du Von Frayner, Mélissandre telle une tacticienne fit le point sur ses adversaires. Mathilde était une dame tout à fait charmante, mais surtout qui jouissait de l'un des patrimoines terriens les plus étendus qu'elle n'ai jamais connu. Ce qui signifiait, donc, un point d'avance sur ses trois modestes terres. Quand à Clichy... Par dieu, c'était Clichy, quoi. Brute de décoffrage et ayant trop tendance à alambiquer ses paroles, mais fichtrement classe et chevalier, ce qui ne manquerait pas de jouer en sa faveur. A son sourire, elle répondit donc par un plissement d'yeux vindicatif.

Elle qui avait espéré que Galerne serait plus facile à acquérir puisque bon dernier ! Elle fit la moue, sans se démonter, décocha par en dessous un regard à Frayner qui signifiait que la lutte serait rude et tira sur son pourpoint pour le pencher à sa hauteur et souffler à son oreille.

- Je prend Mathilde, vous Sancte. On les assomme, on choppe Galerne et on s'enfuie en Castille?

Mélissandre relacha Maximilien, l'oeil pétillant de malice, puis carra ses épaules graciles et dressa un rien le menton en l'air. Malemort in da place. On était pas dignement issu d'un des plus anciens lignages royales si on se laissait effaroucher par quelques adversaires à sa mesure.
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Je rouvre les yeux lorsque j'entend la maitresse de cérémonie parler.

et ohhhh merveille, la belle Midouze est mienne !

Je me tourne vers Jujoss pour lui decrocher un large sourire et m'eloigne de ma place pour rejoindre le chevalier qui tient les comptes.
Comme convenu, je lui confie la lourde bourse et signe le registre.
Voila c'est officiel, la belle palefroi rentrera avec moi.
Alors que je retourne m'assoir pour assister a la fin de la vente, le Destrier est annoncé, la nouvelle bougie allumée.. et ni une, ni deux.. une foule d'acheteurs se manifestent. Impressionnant ballet qui se joue la. En voyant la scene, j'en suis d'autant plus pleine de gratitude envers le Très Haut qui m'a épargné cette épreuve.
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Tic, tac, tic, tac, tic, tac....
Quoi ? Comment cela ? C’est l’heure de morguer l’adversaire et le grison restait muet ?!
La jeune femme se tourna vers lui, c’est bien la première fois qu’elle le voyait hésitant ou pensif alors qu’il s’agissait de prouver qu’il était le meilleur... « Oh, faites pas la gueule, hein. La blague des jarrets, ça vaut bien toutes celles sur les hippopotames.» ... elle a bien insisté sur le «toutes» et accompagna la phrase d’un léger sourire complice sur sa jolie frimousse. Elle finit par franchir les deux mètres qui la séparait de lui, prit appui sur le bras de l’homme et lui chuchota à l’oreille, au risque de se faire envoyer bouler .. « Iohann, vous avez tout pour vous. Vous êtes un homme d’armes qui menez des armées à la guerre depuis des années, Vous êtes un cavalier expérimenté, vous êtes chevalier, vous joutez régulièrement... avec vous, ce bel animal qui est loin d’être un bibelot, pourra exprimer toutes ses qualités de destrier, de cheval de guerre en somme. Qui plus est, j’ai de belles poulinières à Caussade qu'il pourra saillir lorsqu’il ne sera plus en âge d’être monté. ».. après tout, autant y gagner aussi. Un coup de coude vint clore le murmure.
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Elle murmure et, lui, esquisse sourire. Puis, toujours à voix basse, il répond:

Malemort, si je dois « prendre » quelqu'un ici ce jour, ce ne sera personne d'autre que vous.

Et les incisives d'aller se planter dans la lèvre inférieure: à l'évidence, il n'envisage pas, mais promet plutôt. Trop de foin dans les parages! Trop de fougue sous les sabots! Son esprit, déjà, va au galop.

Mais d'abord, les affaires...

Sans surprise, celle à la cape d'argent et de gueules, réclame les arguments. Et sans surprise toujours, c'est le vieux Iohannes qui, en premier, ouvre le bec, histoire de souffler d'entrée ceux qui n'auraient eu que du vent à poser sur la balance.

Le sang de l'Implacable, donc, parle. Et, tout naturellement, un silence d'involontaire consentement suit l'intervention. Alors, après avoir lâché l'inévitable ricanement que lui inspirait la scène, c'est le fils du cousin qui se lève:

Oui, mais voilà: l'aurore est loin derrière, pour l'astre Clichy. On l'a vu briller comme à sexte, depuis près d'une décennie, et il me semble que none a sonné pour lui. Adonc, puisque les plus glorieuses heures du Resplendissant appartiennent à l'Histoire et que son grâcieux déclin est déjà entamé, m'est avis qu'il serait injuste de n'accorder au noble Galerne que le peu d'exploits qu'il lui reste à accomplir, avant de devoir fatalement tamiser Lumière.

Jeune, fort et vif. Ainsi avez-vous décrit la monture et ainsi devrait donc être le sien cavalier. Voilà pourquoi il doit rentrer avec moi et nul autre ici présent. L'avenir qu'il mérite, l'attend au Mans.

Ça, c'est dit. Et d'une légère inclinaison de tête destinée à Sancte – dont jamais il n'avait vu la tronche de rapace avant ce jourd'hui – il ponctue. Aurait-il dû ajouter un « en plus, j'sais où t'habites et, quand j'suis vexé, j'adore jouer avec des allumettes! », pour tuer en l'esprit de Shaomye tout éventuel doute? Boarf, non. Au pire, si la baraque crame, on prétendra avoir vu voler dragon...
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Elle aurait pu reconnaitre sa voix parmi tant d'autres. Son suzerain était là, et il se battait pour avoir la dernière monture. Elle avait hésité elle aussi, mais là, il lui était impossible de se lancer dans une lutte Clichy Monceau, ca finirait en torture encore !

Puis dans une taquinerie basse derrière lui.

Monceau voudra un poulain de ce destrier puisque je ne lutte pas avec vous alors qu'il me plaisait aussi. Gagnez le Mon Suzerain.

Un ordre ? Surement, allez savoir. C'est dans un sourire discret qu'elle resta non loin pour voir qui allait repartir avec Galerne.
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Le dernier trait du grison lui arracha un fin sourire qui se dessina lentement sur ses lèvres. S’il pouvait effectivement avoir un côté vieux prof hiboux moralisateur, en revanche, il n’avait rien de la vielle chouette décatie. L'homme était au contraire plein de ressources en plus d'être d'une intelligence à vous faire sentir plus bête qu'un âne... ou qu'un hippo pour la Novotny. L’imaginer en pépé sénile sur le déclin, c’était bien mal le connaître. En bref, elle était toujours admirative devant son éloquence, mais il fallait avouer qu'elle avait depuis quelques années le compliment difficile, et ainsi, ne lui en faisait que très rarement part.

« Quel "drôle" de mec ...»

« Il est de la famille au Desbaumes, vous pensez ? Le petit côté grandiloquent et hautain, non ? Il vous connaît bien mal en tout cas... »... lui répondit-elle. En matière de conflits de générations, si on sait toujours ce qu’on perd, on ne sait jamais ce qu’on gagne. Tout nouveau, pas toujours tout beau. Visiblement le jeune coq avait bien de l’énergie à revendre mais avait encore tout à prouver, et sa litanie obséquieuse lui sembla absolument grotesque au regard de ses exploits encore inexistants. " j'ai l’impression de voir une limace morguer le lion qu’elle peut rugir plus fort que lui car elle, elle est jeune, et vive, et fougueuse !" Et blonde en plus ! Ah Ah ... ça, ça pose une limace . Cruelle sur le coup la guyennoise. Quant aux illusions, la vicomtesse ne s’en faisait pas beaucoup mais ça, elle se garda bien de le faire savoir au Prince von Frayner. Les dés étaient jetés. Galerne irait à qui le chevalier décidera. Quant aux jeunes coq, l'avenir dira s'il tiendra ses promesses.

La Comtesse Ishtara venait d’apparaître, touchant quelques mots à son suzerain et la Valençay qui n’avait pas encore remarquée sa présence à la vente avant, la salua d’une courte inclinaison du chef.
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Laissant les débats se faire et se calmer, la Lutine se fait Silence, pour écouter les divers arguments.
Tout le monde ne s'étant pas encore exprimé, elle décide d'attendre une minute pour trancher


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Tiens, qui donc est à la bourre ? Il lui est sorti de la tête que la concurrence luttant les uns contre les autres pour l'achat de Galerne est plus élargie que le fruste microcosme qui se regarde présentement avec des regards suspects. Reste que la Duchesse Mathilde semble s'être doucement absentée des enjeux depuis un bon moment déjà. Il se demande non pas si elle va prendre la parole, mais surtout sur quels critères va s'appuyer la décision du Saint-Sépulcre, tant il lui semble impensable que l'on livre un destrier sur l'autel du simple divertissement comme une vulgaire pouliche. À vrai dire, sa crainte est de devoir chercher une autre monture si son offre était refusée. Lorsque sa vassale s'avise de lui murmurer à l'oreille, le Prince remonte alors son tapebord pour l'écouter, et ainsi lui répondre.

« En matière de monture, vous vous douteriez bien avec un peu de jugeotte que la magnificence de la crinière m'importe peu. La couleur elle-même est assez superficielle, sans l'être tout à fait. Un cheval blanc convient ainsi très bien à l'hiver. Le petit Prince Ken, c'est ainsi que vous nommez votre fils ? Je ne me souviens plus. Vous feriez bien de lui conserver le poulain de votre Suroît, à lui ou à l'auteur du vol mystère du terrible MH370 ; pour ma part, je passe mon tour. »
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Pour un peu, les limaces du périmètre sentiraient planer sur elles l'oeil de Moscou. D'autre part, ce court intermède de sociabilité, si rares chez le Prince, ne le fait pas regretter d'être allé voir les Chevaliers du Saint-Sépulcre qui pour une raison ou pour une autre, avaient décidé de se séparer d'une dizaine de leurs bêtes. Pour la première fois, il ressent la lenteur de la bougie du Saint-Sépulcre, à s'éteindre, comme si, par attachement inavouable, elle désirait retarder le moment où les chevaux se feront monter par leurs nouveaux propriétaires.

« En somme, les limaces sont aux laitues du jardinier ce qu'Axelle est pour vos poules. Si ce n'est qu'il est nettement plus difficile de faire atteindre un état de démence à une salade. Je vous avoue cependant, dans ma coupable ignorance, n'avoir jamais lu ni le roman de Renart, ni celui de Fauvel. Je n'ai pas eu une jeunesse très studieuse, comme vous savez. »
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- « Et bien, il semblerait que votre démonstration n’ait pas fait mouche...» ... dit la vicomtesse d’un ton passablement déçu, au von Frayner tout en épaules. Un sourire en coin marqua tout de même sa bouche charnue, l’air de dire « c’est pas grave, vous en trouverez bien un autre». Elle n’avait pas entendu la tirade de Melissandre et en conclut qu’elle avait dû déployer des trésors d’arguments et regrettait de ne pas savoir lesquels. Cela pourrait être utile au cas où il y aurait une autre vente. Iohannes devait probablement être mécontent car c’était bien la première fois qu’elle le voyait s’adonner à la rhétorique pour remporter le droit d’acheter un animal. Elle tourna son minois afin de voir ses gens tenant Jewel et sa robe si particulière, par la bride, prêts à rentrer à Caussade.
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Bim! Le vieux semble vexé comme un pou – en tout cas, ça bourdonne sévère par là-bas, ce qui n'est pas pour lui déplaire – et, en prime, Malemort remporte la partie. Si énième confirmation il fallait à Narcisse pour conclure qu'il a foutrement bien fait de se déplacer jusqu'à Perpète-lès-Oies, la voilà.

Parfois il est bon de parler sans réfléchir, finalement.

Franc sourire.

N'importe quoi. Très chère, la prochaine fois que vous vous y risquez, je vous colle ma langue dans le gosier pour vous faire taire.

Zioup! Disparue, la Princesse. Tout à sa joie, elle a filé déjà, droit vers son désormais compagnon à quatre pattes. Au lieu de rester bêtement planté là, il la rejoint donc, juste à temps pour assister au renâclement de l'animal.

Alors, main masculine se lève, pour aller poser paume rassurante au chanfrein.

Doucement, Galerne. Ta nouvelle maîtresse effraie certes par sa petite taille, mais elle ne mord que moi.

Hin, hin.
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Mathilde s'était levée, puis voyant les coqs en action, avait sourit. Puis avait regardé Melissandre, et décidé de se taire. L'utilisation que Mathilde en aurait fait n'avait pas de contre-indication à ce qui venait de se passer.

Elle sourit et alla rejoindre Shaomye.

Puis-je t'aider à faire quelque chose ?

Oui la journée finie et le beau monde parti on pouvait un peu se reparler comme des amies non ?
Puis elle avait Ardennes à récupérer de toute façon.
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Blason en réfection - EN DEUIL ROYAL