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[Religion] Eglise Saint Bynarr Le Charitable

Quasi
Quasi avait envie de l'étrangler à chaque "Monsieur le curé".

bon, j'ai compris, vous êtes gourmande, vous mangez ce que vous attrapez et vous cherchez a attraper ce que d'autres mangent. Pas étonnant que vous ayez des soucis de poids dites donc!!

bon, je doute que nous en ayons fini avec vos péchés , je vous écoute ma SOEUR!


Quasi appuyait bien le mot pour l'agacer.

Et on dit pas "Monsieur le curé" mais "Très charmante et douce Diaconesse", c'est la règle!
Mikiss
Soeur,,,, Soeur
V'la qu'elle recommence avec cela


Mikiss se calma un moment puis dit

L'orgueil comme vous dites
Ben moi j'suis pas orgueilleuse
La c'est pas mon péché
Vous voyez bien que je n'ai pas tout les défauts mon.....très irritante et douce Diaconesse


Mikiss essaya de se rappeler la liste des péchés et cria brusquement

La colère ...rooo


Oui celui la je l'ai
Par pensée en colère contre tout ceux qui abusent de leurs autorités de leurs bêtises
Par action je suis bien plus idiote que tous je le reconnais
Je m'emporte vite je n'arrives pas à me maîtriser
Je supporte pas que l'on m'énerve


Mikiss se calme un peu puis sourit

Comme l'autre la une vieille dame
Qui a le don de me mettre tout le temps en colère
A croire que son seul plaisir et de me faire souffrir moi pauvre victime

Enfin nous sommes ici pour mes péchés donc voila quoi

Euhh la colère par omission non je fais pas cela
Je suis en colère ou pas
Quasi
Plus de son, plus de mots..Le seigneur l'avait enfin fait taire. Quasi se signa trois fois..enfin deux et demi, le troisième mouvement étant interrompu par la voix qui repris son discours qui ressemblait autant à une confession qu'un ivrogne ressemblait à une vierge.

Elle faisait tout pour agacer Quasi mais cette dernière avait décidé que pour l'occasion, Prendsurtoimafille serait le prénom à mettre en valeur. Elle ne remercierait jamais assez ses parents de l'avoir si bien nommée.


Bien ma SOEUR, passons donc sur l'orgueil dont vous faites preuve en disant de ne en faire preuve et parlons de vos colères.

Comment osez vous me dire ici, dans un confessionnal, que notre gentille maire vous met en colère!! Elle qui a accueillit votre incompétence afin de vous laisser une chance de ne pas montrer ce que vous valez!!

Mais comme vous dites, nous sommes ici pour vous!

continuez
et accélérez, pensa Quasi en bouillonnant sur son tabouret.
Mikiss
Mikiss faillit exploser de colère mais se calma

Bon il est vrai que nous sommes dans un confessionnal mon Père
Donc vous êtes tenu par le secret
Et de plus vous devriez pas vous montrer compréhensive pour une pêcheuse roooooo


Mikiss garda un moment le silence

Bon la Luxure
Je vous en parle?
Mouais je crois que je le dois
J'ai toujours aimé faire l'amour
Mon jeu préféré était de coucher avec des hommes mariés
Ou déjà accompagné
Je pourrais vous dire le nom de tout ceux qui m'ont cédés à mes assauts
Vous seriez surprise pour certain mais...


Mikiss sourit et remua un peu les jambes qui commençaient à s'engourdir

Mais je me suis déjà confessée à un de vos collègues pour cela..

Mikiss se mordit la langue pour ne pas rire

Donc je vous parlerez de ce que j'ai pu faire depuis mon mariage

Par deux fois un homme qui n'était pas mon mari m'a touché
Mais je me suis pas laissée faire ils l'ont regrettés immédiatement

Mais naturellement que je reste pécheresse

Par pensée toutes ces envies qui me traversent l'esprit sont toutes condamnable
Mais que puis je y faire ???
JE ne maîtrise pas ces pensées


Mikiss sourit de nouveau

Vous me comprendriez si vous étiez une vraie femme
Enfin pas curé quoi


En action je ne vais pas vous expliquer tout ce que j'aime
Car je n'hésite jamais j'adore trop faire l'amour
JE pêche car je ne cherche pas la procréation
J'aime trop l'acte en lui même,je sais c'est laid
Mais bon si je ne faisais rien de mal vous n'auriez pas se plaisir de me soulager en m'écoutant


Mikiss regarda la séparation et perdit son sourire
Elle savait que de toute façon Quasi ne pouvait la voir


Je pêche en pensant que au combien la vie est injuste
Que moi par quelques positions ou avec d'autres manières
Je fais tout pour ne plus avoir un enfant ,,un être ,,,
Alors que je sais que certaines ne peuvent pas en avoir
Malgrés tout l'amour qu'elle pourrait porter à un bébé


Mikiss s'essuya les yeux

Si je pouvais donner cette chose en moi qui me fait fertile je n'hésiterais pas ...

La voix de Mikiss commença à s'étrangler

Mais que lui arrivait t'elle
Qu'allait penser Quasi d'elle
Qu'elle devenait faible ou douce
Un frisson traversa Mikiss et son sourire revient


Mouais enfin continuons que cela finisse j'ai mal aux genoux moi

Bon L'envie
Naturellement que c'est aussi un de mes péchés
J'ai envie
Envie d'être plus intelligente
Envie d'être plus douce
Envie d'être capable d'écouter les gens
J'aimerais tant vous r........roooo vous pourriez me couper aussi
Vous n'avez décidément aucune compassion

Bon à présent je me doute que vous aimez vous moquer de moi

Mais votre Acédie la c'est grave comme truc
Je fais cela aussi moi?
Quasi
toujours ce silence qui laissait espérer la libération proche..toujours cette voix qui revenait harceler le seul neurone non encore atteint par le flot quasi ininterrompu de la pseudo confession.
elle savait que Mikiss prenait plaisir au fait que tout ce qu'elle disait ne pouvait pas sortir de l'église.


je me montre déjà très très compréhensive je trouve!
et ceci est un confessionnal, épargnez moi vos idées lubriques et perverties.
Quand aux hommes mariés dont vous parlez, je n'ai pas besoin de noms puisque je ne les connais pas! Mais bon, si vous insistez , vous pouvez les dire! enfin..votre époux ne se pose pas de question sur le second prénom de votre dernier né?


Quasi souriait derrière la grille qui les séparait.

Quant à vos pensées, essayez de ne pas mentir en confession. Si vous pensiez ça se saurait! et pour ma part ne doutez pas que je sois une femme. et je ne suis pas curé!! je suis diaconesse ou sacristine In Gratibus!!

Quand Mikiss parle d'enfant Quasi retient ses larmes. La femme de Faster connait les angoisses de Quasi depuis bien longtemps. elle sait aussi combien l'avocate aime ses filles et son petit dernier. Quasi ne dit rien de peur que sa voix trahisse ses émotions. Elle prend plusieurs respirations discrètes et saisit la balle au bond pour se changer les idées quand Mikiss reprend la parole.


oui , vos genoux sont ma première préoccupation , cela va de soit.


Alors pour vos envies...c'est peine perdue, je vous l'annonce tout de suite.

Elle détestait quand la jeune mère de famille se pensait moins intelligente que d'autre, mais elle se serait coupé la langue plutôt que de le lui dire.

je ne vous couperai pas pour la simple et bonne raison que vous n'êtes pas tout ce que vous di...vous n'êtes pas très facile a couper! vous ne respirez donc jamais entre deux phrases??

Quand elle pose la question concernant l'acédie, Quasi ne peut retenir un rire sonore.

pardonnez moi, j'étais en train de me raconter une histoire drôle que je ne connaissais pas.

l'Acédie, c'est très très grave et vous le faites tout le temps
.
elle continua tout bas..l'acédie c'est le vice de celui qui entre en dépression spirituelle, qui reste passif, qui n’a plus goût à la vie, et qui ignore sa propre satisfaction.
Mikiss
Bon ben votre Acédie ne m'intéresse pas
C'est un truc trop sérieux pour moi
Donc vous allez pouvoir m'absoudre pis cela finira le calvaire de mes genoux


Mikiss baissa la tête et se tenait prête à prier
Mais une idée lui traversa la tête
Elle se redressa


Juste un dernier mot et promis que ensuite vous ne m'entendrez plus jamais de ..enfin après je vous laisses partir...enfin si je ment vous me confesserais..
Je tenais à vous dire que je vous suis reconnaissante pour votre écoute


Mikiss sourit

Bon vous n'êtes pas la plus compréhensive des Pères

Mikiss se mord les lèvres

Mais bon ....vous êtes pas mal tout de même
Et je dois dire aussi que ce panneau de bois qui nous sépares
Ben vous m'êtes bien en valeur
Et si vous pourriez dorénavant vous promener avec cette partie de bois
Cela serait un acte de bonté envers les autres


Mikiss s'agenouille de nouveau

Dès fois je me dit que c'est idiot de dire la vérité
Vous voyez si à une dame on dit mais que vous êtes laide
A un autre messire qu'il est on ne peu plus idiot

Bon je sais vous c'est votre passion de le faire
Enfin vous me voyez moi faire cela
Pas dire du mal ,,,cela je le fais trop bien

Mais dire du bien
Ce dire à soi même à quel point l'on peut se cacher les yeux
Ou dire à l'autre que l'on s'est trompée
Que vous n'êtes pas si mauvaise
Que vous êtes admirable
Que seule l'idée de vous voir vous éloigner me fait si peur


Mikiss laisse couler ces larmes en silence

Je pourrais dire tellement plus mais ....
...mais à quoi bon parler
Si simplement l'on se dit que l'autre comprendra
Par une présence, une boutade ,même une bonne gifle
Après tout une gifle est parfois un geste affectueux
Si vous saviez le nombre de fois ou j'ai faillit gifler mes enfants
Quand ils se mettaient en danger par des jeux idiots
Ou des promenades trop longue
En ce cas la gifle est dut à cette peur monstrueuse
Qui nous a envahit
Croyant ne serais ce une seconde les perdes


Mikiss s'essuya le visage de sa manche

Tout ceci pourquoi dame?
Ben pour vous dire ma seule confession
La seule chose qui importe

J'ai souvent eut envie de vous gifler
Quasi
Quasi profite du silence pour placer un mot. Elle avait craint beaucoup de choses de cette confession mais elle avait simplement retrouver Mikiss telle qu'elle la connaissait.

pour vous absoudre il va falloir qu'au moins un archevêque vienne m'aider je crois!

Alors vous ferez...

et voila que la peste reprenait la parole.

Quasi écoutait avec attention, craignant elle ne savait quoi, certainement ce qui arriva. Mikiss avait l'art des mots, de les faire paraitre ce qu'ils n'étaient pas, de les manier bien mieux que l'avocate.

Plus elle avançait dans la confession, plus Quasi sentait ses yeux s'embuer. elle sourit en pensant à l'affreux Joffrey111 qui disait qu'elle pleurait si facilement qu'elle devait pouvoir tenir une semaine sans faire pipi. c'était faux bien sur, elle tenait trois jours pas plus.

chaque mot atteignait le cœur de la sacristine et les joues humides, elle ne pouvait rien dire. De toute façon, interrompre Mikiss quand elle commençait a parler tenait de l'impossible. Même le pauvre Faster en avait pris son parti.

"Tout ceci pourquoi dame?
Ben pour vous dire ma seule confession
La seule chose qui importe

J'ai souvent eut envie de vous gifler"

qui d'autre qu'elle pouvait dire ca. Quasi ravala ses larmes, elle ne tiendrait que deux jours sans soulager sa vessie cette semaine, pour continuer le rituel de la confession.


Alors MA SŒUR, d'une part je n'ai pas besoin de me promener avec la grille qui nous sépare mais si me voir vous ennuie n'hésitez pas ..a ne pas regarder!!

pour cette histoire de gifle, dans laquelle je peux lire la force de vos sentiments a mon égard, et ça fait un peu peur d'être autant ai...aimablement détesté, mais bon, de vous je m'attends a tout.


Quasi renifla avant de reprendre

toujours est il pour votre pénitence, vous réciterez le crédo trois fois chaque jour durant un mois . mais cela n'est pas suffisant bien sur. Votre pénitence doit être a la hauteur de vos péchés. Ainsi vous devrez payer de votre personne en étant aimable durant les cinq jours a venir avec les femmes que vous côtoierez. Aimable implique aussi agréable, serviable, gentille, douce et autre qualificatif de ce type.

Quasi ajouta tout bas

dites, je vous ai bien dit que n'étant pas ordonnée..le secret de la confession est assez controversé?

Quasi fut prise d'un fou rire.
Mikiss
Mikiss écoutant sa pénitence tomba à la renverse

Rooooo ...la vache

Mikiss se relève brutalement

Être aimable avec les dames
Cinq jours?
Mais c'est un abus de pouvoir
Bon enfin ....
Cinq jours
Combien de temps peu durer l'éternité
Mois je dirais bien cinq jours
Enfin je respecte trop ce lieux et votre fonction pour ne pas obéir
Moi cinq jours aimable
Roooo


Mikiss sortit du confessionnal
Et attendit que Quasi sorte à son tour


Cinq jours d'enfer ,,,mais au sixième jours.....

Mikiss grommelait
Quasi
Quasi ne pouvait contenir son fou rire. elle tentait de se calmer mais chaque fois que ses yeux se portait sur Mikiss , le rire revenait.

Les deux femmes étaient près de la porte de l'église.


Mikiss, soyez aimable, tenez donc la porte grande ouverte pour que je ne salisse pas ma robe sur les bords.

Quasi sortit en riant.

Vous m'offrirez bien un verre non?humm cette éternité me plait déjà!
Mikiss
Mikiss tint la porte en se demandant si elle n'allait pas la faire claquer sur son nez

Mais non elle laissa passer Quasi grimaçant un sourire

Un verre dites vous?
Ben avec beaucoup de plaisir dame
Et je vous apporterez même un tabouret
Pour que vous vous reposiez


Mikiss se dit que le tabouret elle allait le prendre dans la tête et dormir 5 jours
Meteorite
Meteo se devait de venir se recueillir un petit moment avant de quitter le village en compagnie de sa belle. Un long voyage les attendait...
Comme à son habitude, il fixa les vitraux qu'il trouvait si magnifiques , déposa un cierge et s'agenouilla en priant...


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http://sempervigilans.meilleurforum.com/index.htm
Sinna
Après avoir décidé de quitter la ville, Sinna, chargée de son paquetage, se dirigea vers l'église....
Elle ouvrit la grande porte et s'avança vers l'hôtel, toujours aussi impressionnée par ces magnifiques ornements, elle resta assise sur un banc en les admirant. C'est sans doute la dernière fois quelle les verrait! Quitter cette ville serait difficile, tant de souvenirs inoubliables quelle laissait derrière elle!
Mais elle était tout de même joyeuse à l'idée de voyager vers de nouvelles contrées, après avoir allumé un cierge elle se dirigea vers la sortie et rejoignit sa louve à l'extérieur.
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Aimelin_
Le murmure des sabots d'Altaïr l'ont mené à l'église, ironie du sort, cette église symbole de tant de choses, de tant de promesses. La dernière fois qu'il a mis les pieds dans une église, c'était pour sa petite Lily.
Arrêté en face du monument, il regarde les grandes portes, les yeux perdus dans le vague laissant voyager ses pensées une fois de plus. Il en passe des images dans sa tête, images qui s'emmêlent, qui mêlent ce passé déja si lointain, et ce passé encore si présent. Depuis quelques temps des images de demain prennent formes mais elles sont encore floues comme si son esprit refusait à penser à demain et s'était arrêté un certain soir d'hiver.

Il se décide enfin à mettre pieds à terre et attache machinalement son fidèle ami prés de la fontaine, avant de se diriger d'un pas tranquille vers les marches qu'il monte doucement, hésitant encore, comme si une voix lui murmurait… non, n'y va pas c'est inutile. Mais une autre force le pousse, une force qui lui dit : fais le... fais le pour elle, fais le pour toi, fais le pour ceux que tu aimes, prouves toi qui tu es.
Un mouvement de la main pour rejeter sa cape sur ses épaules, une inspiration avant de pénétrer dans ce lieu si calme, un signe de croix et il prend place sur le premier banc trouvé.

Semaines de douleurs devenues mois de souffrance. Elle revient en Béarn, elle revient oui mais pas vers lui, plus vers lui. Il l’a aimé comme on ne devrait jamais aimer. Elle l’a aimé comme on ne devrait jamais arrêter. Mais elle a fait un choix. Choix entre deux hommes, choix entre deux vies. Et ce choix, il en vit les conséquences chaque minute depuis elle.

S’éloigner des autres, s’oublier dans le travail, se couper de ses amis…voila ce qu’a été son quotidien, agrémenté de ci de là par des conflits autant stériles que véhéments. Si certains pensent lui faire mal, il les laissera croire. Elle seule peut et a usé de ce pouvoir… le détruire.

Elle revient, il le sait. Elle lui a écrit des semaines auparavant, et il espère sa dernière promesse non vaine... ils resteront toujours amis et elle le garde en son cœur. Bien évidement, il fera tout pour ne pas rencontrer l’autre à qui il voue une haine sans fin. Mais c’est elle qui a fait un choix, ce choix, et cela il en a conscience.

Elle revient… va t il lui montrer qu’elle l’a brisé ? son visage accuse la fatigue, l’épuisement de nuits sans sommeil. Son corps a fondu, ses mains tremblent plus souvent que nécessaire. Est ce l’image que l’on veut donner de soi à celle que l'on aime encore, et que l’on aimera toujours ? non… cette image il va la détruire. Elle l'a aimé à la folie pour ce qu'il était et non pour ce qu'il est devenu depuis tant de mois.

Il l’a rendu heureuse, la voulait heureuse, elle dit l’être encore. Alors il apprendra à l’être aussi, s’efforcera de remplacer ce vide qui l’habite par une vie qui commencera en sortant de cette église. Il lui montrera, à elle, et à ceux qui l’aiment, le soutiennent et le tirent vers la vie depuis des mois, qu’il n’est pas juste une ombre mais bel et bien un homme de chair et de sentiments.

Elle le lui a assez souvent répété... vis pour toi, sois heureux et ceux qui t’aiment le seront aussi. Alors il se battra pour cela. Contre ceux qui veulent salir son histoire, contre ceux qui pensent que frapper un homme meurtri est un geste héroïque... mais surtout, avant tout, il se battra contre lui-même et contre ces démons qui hantent ses jours et surtout ses nuits lorsque tout redevient noir et néant. Vaincre le vide, anéantir la douleur, voir gagner les rires... voila quel serait son prochain combat.

Seul dans l’église, ce n’est pas l’aide du très haut qu’il demande mais la force de vivre son envie ou simplement la force de vivre enfin. Il s'agenouille, les yeux fixés sur la petite flamme vascillante d'un cierge sur l'autel, et laisse juste son souffle porter ses mots.


Seigneur, donnes moi la force de t'honorer en retrouvant le gout de vivre.
Aides moi à profiter de chaque instant comme si c'était le dernier, donnes moi cette force que tu m'as soufflé à la mort de May, donnes moi le courage de passer pour un lâche en ne cédant pas à la colère, donnes moi cette sagesse que j'ai perdu au milieu de tant de souffrances.
Aides moi à redevenir celui que j'étais.


Il s'arrête soudain en sentant un souffle tiède autour de lui et un murmure lui échappe ... Lily ... une inspiration plus profonde arrête la brouillard qui voile ses yeux... tu me manques tant. Il reste quelques minutes silencieux avant de se relever et détourne son regard de la petite flamme.
Aussi silencieusement qu'il y est entré, il sort de l'église, clignant des yeux à la lumière encore forte de cette fin de journée, et s'arrête en haut des marches, contemplant la rue un instant.

Un faible sourire éclaire son visage tandis qu'il rejoint Altair. Il l'enfourche et caresse son encolure avant de lui indiquer d'un petit coup de talon qu'il est prêt... un seul murmure qui s'envole quand ils se mettent en marche...
souviens toi toujours de qui tu es.
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Ermelina
Il y a des jours où l'on peut légitimement se demander si le Très-Haut, du haut de son paradis solaire, n'est pas d'humeur folâtre, voir taquine. Par exemple, prenez la veille de ce jour mémorable : cinq averses consécutives, à la pluie oblique, bien pénétrante et bien froide, s'étaient abbattues sur la route qui serpentait entre Orthez et Mauléon, transformant le joyeux petit chemin en annexe du marais le plus proche. Fondrières et ornières s'y succédaient à un rythme exaspérant de rapidité pour Ermelina ; trop occupée à poursuivre son chemin elle ne s'extasia pas sur le doux chant des gouttes venant s'écraser mélodieusement sur les jeunes feuilles verdoyantes de la forêt alentour pas plus qu'elle ne prit garde au ballet aérien d'un couple d'hirondelles. Juchée sur Arrakis, sa blanche haquenée, sa fille Vanyelle assise sur l'encolure de l'animal et frileusement blottie dans la lourde cape de voyage maternelle, la petite diaconesse n'avait cessé de se demander pourquoi après une si belle semaine, ensoleillée à souhait, il avait fallu que toute l'eau du ciel s'abatte sur cette malheureuse portion de route le jour où elle devait se rendre en terra incognita.

La rouquine, luttant conjointement contre les éléments et son sens de l'orientation déplorable, avait fini par arriver devant les murs de Mauléon à la tombée du jour. Allez savoir pourquoi, c'est au moment où elle confia les rênes de son cheval au palefrenier de l'auberge qu'un garde bienveillant lui avait indiquée que la pluie cessa. Ermi n'en était pas tout à fait sûre, mais elle subodorait fortement une coalition globale de la création tout entière (il fallait bien ça au moins) contre son impériale carcasse en ce jour. A dire vrai, la soupe qu'elle reversa sur ses mains et qui la brûla, la chute qu'elle fit dans l'escalier au moment d'aller se coucher et l'araignée qu'elle vit s'enfuir à la vitesse de ses petites pattes musclées la confortèrent quelque peu dans son impression première. Aussi, lorsqu'elle émergea après une bonne nuit de sommeil et qu'elle poussa les volets de la chambre qu'elle occupait, fut-elle presque surprise de constater que non, ce n'était pas encore le jour de la fin du monde et que non, un nouveau déluge n'était pas prévu à l'ordre du jour. Un magnifique soleil avait succédé aux nuages noirâtres et ses rayons bienfaiteurs commençaient à sécher les pavés des rues de la ville. De là où elle était, Ermi put voir le marché, les artères commerçantes et, par delà, l'église, but ultime de son périple aqueux et boueux.

Un petit soupir souleva délicatement sa poitrine. Il était plus que temps de se mettre à l'ouvrage. Il ne fallut pas longtemps à la jeune femme pour se préparer et il lui fallut encore moins de temps pour s'occuper de sa progéniture. La rouquine attrapa sa besace au ventre dangereusement arrondi ainsi qu'une musette moins débordante que sa consoeur et quitta la chambre, la menotte de Vanyelle dans la sienne. Rapidement, elles ingurgitèrent un petit-déjeuner digne de ce nom puis quittèrent l'établissement. Un saut dans les bois, suivi d'une virée dans les champs de blé leur procurèrent deux belles brassées de fleurs sauvages qui arrachèrent des petits cris de joie extatiques à l'enfant et un large sourire à la mère. Une halte au marché leur permit de faire l'acquisition d'un pot de cire et accessoirement d'alourdir la musette de la jeune femme et de la transformer en bourricot ployant dangereusement sous la charge portée ; les préparatifs des préparatifs étant terminés, il n'y avait "plus" qu'à aller à l'église. C'est donc logiquement après avoir un peu tourné en rond et décrété qu'il faudrait qu'elle revienne faire quelques emplettes chez le boulanger du coin de la place du marché (le malhonnête homme laissait se répandre alentour des effluves quasi-divines prometteuses de nirvana gastronomiques et de félicités papillesques) qu'Ermelina déboucha sur le parvis de l'église.

On vient pour baptiser Constant ?

La question était venue toute seule et fit rire Ermelina. La diaconesse SDF (sans diocèse fixe) se penchant vers sa fille et l'embrassa tendrement.

Non, nous sommes venues pour préparer la chapelle de l'église, s'il y en a une, ou l'église, s'il n'y a pas de chapelle, pour les fiançailles de Tatie-Biscuit et de Varden, son amoureux.

La petite fille fronça les sourcils et plissa son petit front d'enfant, sous le coup d'une réflexion visiblement intense.


S'ils se fiancillent...


S'ils se fiancent, reprit la mère.

S'ils se fiancent, alors ils vont se marier ?


Oui ma douce.

Alors Zaza va venir aussi pour les bénir ?


Crispation de la diaconesse à l'évocation du dernier mariage qu'elle avait célébré.

Non ma douce. Tatie-Biscuit n'est pas... Enfin n'a pas... Ce n'est pas une protégée de la señora Isabella, donc elle ne sera pas là, et elle n'est pas très pressée de se marier comme l'était la señorita Carmen,
ajouta-t-elle d'un ton sans réplique. Le souvenir ému de la mère maquerelle guidant sa "protégée" au ventre arrondi devant l'autel fit sourire Ermi, mais ne l'empêcha pas de prier très fort pour que l'enfant n'ait jamais à refaire de pareille tentative d'approche logique devant qui que ce soit.

Zutre, c'est dommage... J'aurai bien voulu revoir Zaza, moi.
La mine boudeuse et renfrognée de Vanyelle en disait plus long qu'une intervention de Constant Corteis sur sa déception.

Viens, maintenant. Ermi poussa la lourde porte de l'église et jeta un rapide coup d'oeil à l'intérieur. Il faut qu'on fasse de jolis bouquets avec les fleurs pour décorer l'autel, qu'on trouve les cierges et qu'on les allume, qu'on dépoussière un peu partout... Il ne faudrait pas que Tatie-Biscuit salisse ses jolis habits...

La petite fille ouvrit des yeux ronds de stupeur.

Tu crois qu'elle viendra en robe ?


Je ne sais pas... La jeune femme haussa les épaules en souriant. Enfin, c'est quand même un des deux jours de sa vie où l'on fait des efforts vestimentaires. Enfin, en principe.

Il était amusant, voir touchant, pour les âmes sensibles, de voir la mère et la fille s'activer de concert, donner vie à des compositions florales parfois très "originales", astiquer du même mouvement circulaire les prie-dieu, balayer la chapelle et l'orner autant que faire ce peut, compte tenu de leurs moyens restreints. Après avoir honteusement fait un tour dans la sacristie, Ermi revint avec une belle provision de cierges qu'elle installa sur la herse et sur l'autel et qu'elle alluma, mettant la touche finale à l'égayement de rigueur pour la cérémonie à venir. Enfin, la jeune femme fit trois pas en arrière et regarda l'ensemble d'un oeil critique.

Ce ne seront pas des fiançailles en grande pompe, mais au moins la chapelle ressemblera à quelque chose...
Un petit hochement de tête satisfait ponctua ses propos.

Elle adressa un sourire à Vanyelle puis entreprit d'explorer minutieusement ses bagages. Elle en extirpa son livre des Vertus, qu'elle posa sur l'autel, son grimoire, savant mélange de bréviaire, de rituel, de sacramentaire et d'antiphonaire, qu'elle posa à côté du livre des Vertus, ses vêtements sacerdotaux et son étole, qu'elle défroissa d'un geste machinal avant de les prendre par devers elle.

L'heure approche, Vanyelle. Tatie-Biscuit et son amoureux ne vont pas tarder, maintenant. Je vais aller me changer, pour pouvoir les accueillir comme il se doit. Ensuite nous prierons ensemble en les attendant.

Prier ? Pourquoi faire ?
Petite moue de déception à la perspective de rester à genoux sur les dalles de la chapelle au lieu de partir en exploration dans la bâtisse inconnue.

Pour remercier le Très-Haut, pardi !
répondit la diaconesse en s'enfermant dans la sacristie. Ce n'est qu'à son retour, les cheveux correctement nattés et ses vêtements enfilés, qu'elle put poursuivre ses explications.

Damoiselle Vanyelle, on ne prie pas que pour demander quelque chose au Très-Haut. On ne devrait pas le faire pour se plaindre non plus. Il faudrait davantage le remercier pour tout ce qu'Il nous donne, sans rien attendre en échange. Pourquoi ne pas prier pour le remercier pour la rencontre de Tatie-Biscuit et de son amoureux ? Et pour leur fiançailles ? Et pour leur prochain mariage et pour tout le bonheur qui en découlera ?

Ermi adressa un clin d'oeil à sa fille et s'agenouilla, bientôt imitée par l'enfant. Il ne restait plus à la diaconesse qu'à prier, certes, mais surtout à tendre l'oreille pour guetter l'arrivée des tourtereaux.

_________________
Vanyel
L'Église de Mauléon... ils y arrivaient main dans la main. C’était le milieu de l’après-midi. Impression étrange d’être « à la maison ». Elle venait pourtant tout juste d’arriver en cette ville.

Les derniers jours s’étaient passés à la fois trop vite et pas assez. Trop vite parce qu’en partant de là-bas, il avait bien fallu qu’elle mette un peu d’ordre, donne quelques derniers ordres, dise au revoir. Pas assez vite parce que l’impatience ne cessait de croître en elle. Hors comme il est bien connu que celle-ci est inversement proportionnelle à la longueur du chemin à parcourir avant d’atteindre son but, on peut sans mal imaginer que Vanyel avait rongé plus d’un frein…

Elle l’avait retrouvé pour une dernière fois. Une dernière fois parce qu’elle n’avait pas l’intention de repartir ailleurs qu’à ses côtés, et dans ses conditions, difficile d’imaginer à nouveau quelques retrouvailles.
Si ce n’était pas une nouvelle vie, c’était en tout cas une autre vie qui se présentait ici, qu’elle découvrirait au fur et à mesure.

Pour l’instant, l’un et l’autre se rendaient à des fiançailles… plus précisément, à leurs fiançailles, étape à franchir avant…

La matinée s’était passée sans heurt. Peut-être en parti parce qu’elle avait rendu les armes avant qu’il n’y ait bataille, elle ne pouvait décemment pas y aller dans ce qui ressemblait à s’y méprendre à un uniforme n’eut été l’absence d’insigne. Que cela soit ses vêtements de prédilection ne changeait rien en la matière. Elle avait ainsi revêtu la robe carmin que les petites apprenties d’Anti lui avaient confectionnée.
Ensuite elle s'était attelé à la rédaction de ses bans à ses côtés. Maintes feuilles furent raturées, elle faillit plus d'une fois renverser les petits pots d'encre, regardait le tout d'un air critique.. et recommençait jusqu'à ce qu'elle arrive finalement à un résultat qui lui convienne. Elle souffla doucement sur le sable versé pour empêcher l'encre de prendre ses aises et rangea soigneusement le rouleau dans une petite sacoche qu'il faudrait qu'elle prenne avec elle, qui contenait aussi son médaillon et ce qu'Ermi lui avait demandé pour une obscure raison.

Puis elle avait tourné en rond, pour ainsi dire. Elle anticipait ce qui allait se passer, avait grignoté d'un air absent quelques abricots pour tout repas, l'avait entraîné en début d'après-midi dans une balade jusqu'à ce qu'il soit temps de se rendre à l'Eglise. Elle découvrait Mauléon en sa compagnie.
La ville avait séchée, la pluie de la veille qui les avaient vus arriver trempés comme des soupes n'était plus que souvenir, seules les couleurs semblaient avoir été avivées. Ils étaient passés à la mairie. Elle avait un registre à signer. Elle laissait une page se tourner en regardant l'encre sécher sur la feuille.

Et maintenant ils étaient là, devant la porte ouverte de l'édifice. Ils se regardèrent un instant avant d'entrer, d'apercevoir des silhouettes au fond. Un sourire se laissait deviner sur ses traits. Tout était propre, suspectement propre.. à n'en pas douter une œuvre d'Ermi. Le temps que leur yeux s'accommodent au changement de luminosité, elle sourit en reconnaissant Ermi et sa petite homonyme. Des fleurs ôtaient un peu d'austérité à l'autel non loin duquel elles se tenaient, celui-ci étant doucement baigné par la lueur de cierges.

Leur présence la rassurait, non qu'elle était nerveuse.. enfin presque pas, ou si en fait. Ce n'est pas tous les jours que l'on se fiance, heureusement d'ailleurs, sans doute que ses nerfs ne le supporteraient pas autrement, elle avait bien du mal à ne pas trop serrer la main de Varden. Ils s'avancèrent vers elles. Elle embrassa la puce et Ermi. Avant d'oublier elle lui tendit discrètement ce qu'elle lui avait commandé avec un regard interrogateur qui, à son plus grand dam, ne reçut aucune autre réponse qu'un sourire et un petit air conspirateur. Que pouvait-elle bien vouloir faire d'une lame si fine? Puis elle se trouva bien embêtée de ne pas vraiment savoir quoi faire ensuite.

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